Expose Sur Le Pse
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Depuis plus de cinq décennies, le Sénégal a connu des taux de croissance économique proches du
croît démographique. Seule la décennie 1995-2005 a permis de maintenir l’économie sénégalaise sur
une bonne trajectoire de croissance qui a valorisé le revenu par tête. Ces contreperformances n’ont
pas permis une réduction durable de la pauvreté. Dans l’ensemble, la baisse de l’incidence de la
pauvreté s’est avérée particulièrement faible en milieu rural. Cette situation contraste avec les
objectifs affichés dans les documents de politique économique et sociale jusqu’ici adoptés.
Le Sénégal a décidé d’adopter un nouveau modèle de développement pour accélérer sa marche vers
l’émergence vers l’horizon 2035. Cette stratégie, dénommée Plan Sénégal Émergent (PSE), pour une
période de 2014 -2023.
Le PSE constitue le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme. Ce
plan traduit la volonté du chef de l’Etat, d’enclencher d’une dynamique économique politique et
sociale.
Le PSE est opérationnalisé par le plan d’actions prioritaires (PAP) divisé en deux phases, 2014-2018
PAP I et sur la période de 2019-2023 PAP II.
La mise en œuvre de la phase I du PAP I inscrit dans le cadre du programme budgétaire 2014-2018, a
connu des résultants probants et significatifs. La deuxième phase du PAPII 2019-2023, est marquée
par des bouleversements dans sa mise en œuvre pour des raisons du choc sanitaire mondial covid19.
Le gouvernement du Sénégal s’est vu réajusté les objectifs, les stratégies et projets de
développement du PAP II pour remettre le Sénégal sur la trajectoire de l’émergence.
Le gouvernement du Sénégal s’engage sur une nouvelle trajectoire de l’émergence dont l’objectif est
la satisfaction de forte aspirations des populations en un mieux-être. Cette aspiration se résume en
un vison « un Sénégal émergent en 2035, avec une société solidaire dans un Etat de droit ».
Les orientations stratégiques qui guident les initiatives à prendre pour traduire cette vision en
résultats tangibles, pour le bénéfice des populations, s’appuient sur trois axes.
La pandémie de la Covid-19 est un choc sanitaire brutal à l’échelle planétaire avec un impact sur
toutes les économies, à travers divers canaux tels que le commerce international, les transferts des
migrants, le tourisme, le transport aérien et les finances publiques. Elle a aussi provoqué la fermeture
des frontières, les restrictions dans le transport, avec comme effets le ralentissement, voire l’arrêt des
activités dans certains secteurs.
Au Sénégal, après une période de croissance soutenue de 6% en moyenne au cours des six (6)
dernières années (2014-2019), la pandémie est venue porter un coup dur à l’économie nationale. La
propagation du virus ne menace pas seulement des vies humaines, elle perturbe également les
activités économiques, en affectant des secteurs vitaux tels que le tourisme, la restauration, la pêche,
le commerce, l’éducation et les transports. Cette situation pourrait se traduire par un ralentissement
de la croissance prévue à - 0,7% en 2020, contre 5,3% en 2019.
L’ajustement sur la période 2021-2023 sera bâti autour d’un recentrage des priorités afin de mieux
redynamiser la marche vers l’émergence. À cet effet, les nouveaux projets du PAP 2 ajusté et accéléré
(PAP 2A) seront arrimés aux objectifs stratégiques de la phase II, avec un accent particulier orienté
vers le développement endogène sous-tendu par la quête des souverainetés alimentaire, sanitaire et
pharmaceutique et porté par un Secteur Privé national fort.
En lien avec les résultats économiques escomptés, le revenu des ménages devrait s’améliorer et la
pauvreté baisser sensiblement par rapport à la phase I du PSE. Estimée à près de 38%en 2018,
l’incidence de la pauvreté monétaire devrait baisser significativement dans le scénario d’ajustement
pour se stabiliser à 36,4% en 2023.
En termes de développement humain, des performances sont attendues en 2023 avec un IDH de
0,54 dans le scénario d’ajustement. S’agissant des secteurs de l’éducation et de la santé, qui
constituent des composantes essentielles du capital humain, des progrès importants sont attendus de
la mise en œuvre du PAP 2A. En effet, l’exécution du plan quinquennal d’investissements de la santé
conduirait à une baisse progressive et rapide du taux de mortalité infantile (27,7‰ en 2023) et celui
de la mortalité maternelle. Au niveau de l’éducation, les résultats attendus indiquent une hausse du
nombre moyen d’années d’études.
L’accès aux services sociaux de base tels que l’électricité, l’eau et l’assainissement serait
significativement amélioré. L’électrification universelle en 2025 reste toujours le pari à relever. Pour y
arriver, les initiatives prévues (investissements de l’État, mise en œuvre du deuxième compact du
MCC, etc.) contribueront à porter le taux d’électrification rural à hauteur de 79,1% en 2023. L’eau
potable « pour tous » et l’assainissement occuperont une place prépondérante dans le PAP2A. Des
efforts supplémentaires d’investissement, dans ce secteur, devraient se traduire par des progrès
notables dans l’accès à une source d’eau améliorée en milieux rural et urbain.
C : Les couts du PAP2A
Estimé pour la période 2019-2023, à 14 712 milliards FCFA, le coût global du PAP 2A a connu une
augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial. Naturellement, il prend en compte
les deux (2) années d’exécution, à savoir 2019 et 2020. Ainsi, pour la période 2021-2023, le coût total
du PAP ressort à 12 125 milliards FCFA.
Le PAP 2A opérationnalise le Plan Sénégal émergent à travers la mise en cohérence des axes et
objectifs stratégiques, des effets attendus et des actions ajustées, avec les réformes, projets et
programmes de développement à réaliser dans un cadre budgétaire revu. Ces projets, programmes et
réformes seront portés par le Gouvernement ainsi que par le Secteur Privé.
• l’axe 3 : « gouvernance, institutions, paix et sécurité » représente 11% du PAP 2A et vise à assurer (i)
la consolidation de la paix et de la sécurité ; (ii) la promotion des principes fondamentaux de l’État de
droit, des droits humains et de la justice ; (iii) la promotion de l’équité et de l’égalité de genre ; (iv) la
modernisation de l’Administration publique ; (v) l’aménagement du territoire et la territorialisation
des politiques publiques ; et (vi) la gouvernance stratégique, économique et financière.