AGW Du 15 Mai 2014 Règlement de La Navigation Intérieure
AGW Du 15 Mai 2014 Règlement de La Navigation Intérieure
AGW Du 15 Mai 2014 Règlement de La Navigation Intérieure
http://www.ejustice.just.fgov.be/eli/arrete/2014/05/15/2014027226/justel
Titre
15 MAI 2014. - Arrêté du Gouvernement wallon portant règlement de la navigation sur les voies hydrauliques en
Région wallonne et abrogeant pour la Région wallonne certaines dispositions de l'arrêté royal du 15 octobre 1935
portant règlement général des voies navigables du Royaume
Art. 1-2
Art. 3-15
Art. 16-18
ANNEXES.
Art. N1-N2
Texte
Article 1er.Définitions
Dans le présent arrêté, on entend par :
1° généralités :
a) activités récréatives : ensemble d'activités de loisir pratiqué sur la voie d'eau, seul ou en groupe, avec
l'assistance d'un moniteur ou non et qui a, notamment, pour objectif le bien-être et la détente;
b) avis à la batellerie : informations ou prescriptions à caractère temporaire destinées aux conducteurs et
usagers, et consultables sur le portail internet de la Direction générale opérationnelle Mobilité et Voies
hydrauliques du Service public de Wallonie, aux écluses, ainsi que par tout moyen de communication;
c) bief : plan d'eau compris entre deux ou plusieurs ouvrages;
d) conducteur : personne responsable de la conduite d'un bateau;
e) cote de retenue des eaux : niveau instantané auquel s'établit le plan d'eau à un endroit déterminé;
f) défenses amovibles : éléments déposés contre la coque d'un bateau afin de le protéger lors de manoeuvres
telles un amarrage;
g) domaine : le domaine public régional des voies hydrauliques;
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h) étiage : niveau ou débit des basses eaux;
i) gestionnaire : la Direction générale opérationnelle en charge de la gestion des voies hydrauliques;
j) horaire de manoeuvre : période endéans laquelle un ouvrage est manoeuvré pour assurer son
franchissement;
k) infrastructure de tourisme fluvial : halte nautique, relais nautique ou port de plaisance en fonction du niveau
de services offerts en ce compris l'eau, l'électricité, les sanitaires tels que définis dans l'arrêté du Gouvernement
wallon du 19 septembre 2002 concernant les règles applicables aux concessions domaniales relatives aux
infrastructures de tourisme fluvial sur les voies navigables de la Région wallonne;
l) Ministre : le Ministre qui a les voies hydrauliques dans ses attributions;
m) mouillage : hauteur entre la cote de retenue des eaux et le fond de la voie d'eau ou de l'ouvrage;
n) niveau de flottaison normal : niveau de référence du plan d'eau garantissant le tirant d'eau admis tel qu'il est
défini dans les règlements particuliers;
o) ouvrage : ouvrage d'art au sens du point 6 du présent article;
p) passe navigable : largeur de référence d'une section de la voie d'eau où les bateaux sont autorisés à
naviguer au tirant d'eau et au tirant d'air admis;
q) permis de circulation : autorisation délivrée par le gestionnaire d'effectuer un voyage;
r) personnel de manoeuvre : personnel affecté à la manoeuvre des ouvrages;
s) personne qui a autorité : personne responsable ou chargée de la surveillance d'une installation flottante ou
d'un bateau en stationnement;
t) règlements particuliers : ensemble de dispositions arrêtées par le Ministre ayant valeur de norme juridique
applicable spécifiquement aux voies hydrauliques et grands ouvrages hydrauliques définis aux annexes 1re et 2
du présent arrêté;
u) sassement : remplissage ou vidange d'un sas ou translation d'un bac;
v) usager : toute personne autre que le conducteur d'un bateau ou que la personne qui a autorité;
2° répartition générale :
a) bateau : toute embarcation, motorisée ou non, en ce compris les objets sans déplacement d'eau et les
hydravions, utilisée ou apte à être utilisée comme moyen de transport par eau;
b) bateau de plaisance : tout bateau utilisé à des fins récréatives à l'exclusion des bateaux à passagers;
c) engins nautiques motorisés : bateaux destinés au sport ou à la récréation sur l'eau, évoluant à une vitesse
supérieure à celle autorisée en glissant sur l'eau. Ils sont classés en trois catégories :
- les engins de type hors-bord;
- les engins de type motos d'eau avec selle, appelé également scooter d'eau ou runabout ont une stabilité
assurée à l'arrêt et une manoeuvrabilité garantie à faible vitesse. Ils disposent généralement de deux ou trois
places assises;
- les engins de type moto d'eau avec bras articulé aussi dénommé jet-ski stand-up ou jet ski, sont des engins,
dont la stabilité et la manoeuvrabilité ne sont assurées ni à l'arrêt ni à faible vitesse, se conduisent généralement
debout ou à genoux, au moyen d'un bras articulé;
d) bateau à passagers : tout bateau aménagé ou utilisé pour le transport de plus de douze passagers;
e) bateau avitailleur : bateau dont la longueur est inférieure à 35 mètres. spécialisé dans le ravitaillement des
bateaux, en marche ou en stationnement, principalement en carburant, en fuel domestique, huile de vidange,
gaz et eau potable;
3° dimensions des bateaux :
a) longueur maximum : longueur hors tout;
b) largeur maximum : largeur hors tout;
c) enfoncement ou tirant d'eau du bateau : distance verticale mesurée depuis la ligne de flottaison du bateau
jusqu'à son point le plus bas;
d) tirant d'air du bateau : la distance verticale entre le niveau du plan d'eau et la partie la plus haute du bateau;
e) tirant d'eau admis : enfoncement maximum autorisé;
f) dimensions maximales autorisées : mesures comprenant les longueurs, largeur, tirant d'eau maximum telles
que définies dans les règlements particuliers;
4° dimensions des ouvrages d'art :
a) longueur utile d'un ouvrage : longueur de référence d'un ouvrage utilisée pour déterminer la longueur
maximum d'un bateau admis à franchir seul l'ouvrage ou la longueur cumulée maximum de plusieurs bateaux
admis à franchir ensemble l'ouvrage;
b) largeur utile d'un ouvrage : largeur de référence d'un ouvrage utilisée pour déterminer la largeur maximum
d'un bateau admis à franchir seul l'ouvrage ou la largeur cumulée maximum de plusieurs bateaux admis à
franchir ensemble l'ouvrage;
c) hauteur libre : distance verticale minimum entre le niveau de flottaison normal et la face intérieure du pont ou
de l'ouvrage ou sous une ligne à haute tension sur la largeur de la passe navigable;
5° exploitation :
a) manoeuvre d'un bateau : art de conduire dont la difficulté réside à parvenir à prendre en compte tous les
paramètres contribuant au déplacement du bateau et qui consiste essentiellement pour celui qui le dirige à
donner des ordres de barre, de propulsion et d'une manière générale à diriger un équipage afin de placer le
bateau dans une position prédéterminée ou à suivre une trajectoire et ce en toute sécurité;
b) manoeuvre d'un ouvrage : ensemble des opérations utiles et nécessaires au franchissement par un bateau
d'un ouvrage;
c) stationnement : un bateau est en stationnement lorsqu'il est ancré ou amarré à un point fixe;
d) service régulier : tout bateau est en service régulier, lorsqu'il part et arrive à jours et à heures fixes, à des
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ports prédéterminés et qu'il franchit les ouvrages suivant un horaire prédéterminé;
e) piste de vitesse : section ou partie de plan d'eau sur laquelle certains bateaux ou engins naviguent à une
vitesse supérieure à la vitesse maximale autorisée sur la voie d'eau;
[1 f) alimentation électrique à quai : approvisionnement en électricité au moyen d'une interface normalisée des
navires de mer ou des bateaux de navigation intérieure à quai;]1
6° ouvrages d'art :
a) ouvrage de franchissement : ouvrage destiné au franchissement d'une chute tel qu'une écluse, un ascenseur
à bateau ou un plan incliné;
b) écluse : ouvrage de franchissement d'une chute par variation du plan d'eau à l'intérieur d'une chambre ou
sas;
c) ascenseur à bateau : ouvrage de franchissement d'une chute par translation verticale d'un bac au moyen de
pistons ou de câbles;
d) plan incliné : ouvrage de franchissement d'une chute par translation d'un bac sur un plan incliné;
e) barrage : ouvrage construit en travers du lit d'un cours d'eau naturel destiné à retenir les eaux;
f) barrage en rivière : ouvrage qui permet de réguler la cote de retenue des eaux;
g) barrage réservoir : grand ouvrage hydraulique et ses éventuels pré-barrages, destinés au stockage de l'eau;
h) porte de garde : ouvrage de sécurité qui permet d'isoler une partie de bief.
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(1)<ARW 2018-11-22/09, art. 2, 002; En vigueur : 24-12-2018>
Art. 3. Généralités
§ 1er. Sauf autorisation du Ministre compétent ou de son délégué :
a) aucun bateau n'est admis à naviguer ou stationner si, en raison d'un vice de construction, de vétusté, d'un
défaut d'entretien, d'excès de chargement ou d'avaries, il est en danger de couler bas;
b) aucun bateau n'est admis à naviguer si, chargement compris, ses dimensions ne respectent pas les
dimensions maximales autorisées des bateaux telles que reprises dans les règlements particuliers et ne
permettent pas le passage en sécurité aux ouvrages;
c) tout chargement des bateaux se trouve à 0,10 mètre au moins en retrait de son bord externe et est arrimé
de façon telle à ce qu'il ne puisse pas être projeté dans la voie d'eau.
§ 2. Dans des cas exceptionnels et pendant les étiages, le tirant d'eau admis peut être réduit et les
conducteurs, ainsi que les usagers en sont informés par avis à la batellerie.
§ 3. La largeur et la position de la passe navigable ainsi que le niveau de flottaison normal de chaque bief sont
fixés dans les règlements particuliers.
§ 4. Les dispositions en matière de navigation en régime de crue ou de hautes eaux sont fixées dans les
règlements particuliers.
Art. 5.Stationnement
§ 1er. Le stationnement, la mise à l'eau ou à terre des bateaux ainsi que l'embarquement et le débarquement
des marchandises et des personnes s'exercent exclusivement dans les ports ou aux endroits et conditions
désignés à cet effet dans les règlements particuliers.
§ 2. Les remorques ou les appareils mobiles utilisés pour mettre les bateaux à l'eau ou pour les en retirer sont
écartés immédiatement des rampes de mise à l'eau.
§ 3. Il est interdit d'exposer sur la voie d'eau des bateaux de plaisance en vue de la vente.
§ 4. Sauf dérogations reprises dans les règlements particuliers, les bateaux ne sont pas autorisés à stationner à
moins de 50 mètres des barrages.
§ 5. Dispositions générales concernant l'utilisation des infrastructures de tourisme fluvial :
1° les quais et pontons d'accostage des infrastructures de tourisme fluvial sont exclusivement réservés au
stationnement des bateaux de plaisance qui sont affectés à des activités non sportives et non commerciales;
l'arrêt et le stationnement des bateaux à passagers y sont interdits;
2° les infrastructures sont ouvertes toute l'année;
3° les dimensions maximales des bateaux de plaisance admis sont définies dans les règlements d'exploitation
du gestionnaire de l'infrastructure de tourisme fluvial;
4° le stationnement dans les haltes nautiques n'est autorisé qu'entre le lever et le coucher du soleil;
5° le stationnement dans les relais nautiques n'est autorisé que pendant maximum sept jours calendrier
successifs;
6° le stationnement dans les ports de plaisance est autorisé sans limitation de durée; une zone y est réservée
aux bateaux de plaisance de passage;
7° des dérogations aux 1° à 6° sont, néanmoins, admises et figurent dans le règlement particulier de la voie
concernée.
[1 § 6. L'alimentation électrique à quai des navires de mer, y compris la conception, l'installation et le contrôle
des systèmes est conforme aux spécifications techniques de la norme IEC/ISO/IEEE 80005-1.]1
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(1)<ARW 2018-11-22/09, art. 3, 002; En vigueur : 24-12-2018>
Art. 9. Passage des barrages et sous les ponts, passerelles et parties aériennes d'ouvrages d'art
§ 1er. Passage des barrages
Tout passage des barrages est interdit en dehors des infrastructures spéciales définies dans les règlements
particuliers.
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§ 2. Passage sous les ponts, passerelles et parties aériennes d'ouvrages d'art
Les hauteurs libres, la position et la largeur de la passe navigable sont fixées dans les règlements particuliers.
Le tirant d'air maximum est inférieur de 0.30 mètre à la hauteur libre de l'ouvrage.
Le tirant d'air du bateau est réduit par rapport au tirant d'air maximum en fonction de la cote de retenue des
eaux au droit de l'ouvrage.
Art. 13. Obligations à charge de tout conducteur, toute personne qui a autorité ou tout usager
§ 1er. Tout conducteur, toute personne qui a autorité ou tout usager ayant provoqué un dommage au domaine
en avertit sans délai le gestionnaire.
§ 2. Tout conducteur, toute personne qui a autorité ou tout usager perdant, sur le domaine, un objet pouvant
représenter une entrave pour la navigation ou le domaine, en informe sans délai le gestionnaire et lui indique
aussi exactement que possible l'endroit où l'objet a été perdu. Il marque en outre, si possible, l'endroit d'un
repère.
§ 3. Tout conducteur ou propriétaire d'un bateau échoué ou coulé bas :
1° en informe sans délai le gestionnaire;
2° place le balisage nécessaire et adéquat;
3° entreprend, sans délai, la remise à flot du bateau, cargaison comprise;
4° évacue l'épave en dehors du domaine.
A défaut d'exécution dans un délai raisonnable, le gestionnaire fixe un délai au-delà duquel des mesures d'office
sont prises aux frais, risques et périls du conducteur ou du propriétaire du bateau.
Lorsque le conducteur ou le propriétaire d'un bateau coulé bas sont inconnus, le bateau, ses débris et la
cargaison sont mis en vente par le gestionnaire.
Le produit de la vente, déduction faite des frais exposés par le gestionnaire pour les frais d'enlèvement est
versé à la Caisse des dépôts et consignations à la disposition des ayants-droits.
§ 4. Tout conducteur ou toute personne qui a autorité informe, sans délai, le gestionnaire lorsqu'il :
1° constate une situation susceptible de représenter une entrave ou un danger pour la navigation ou le
domaine telle que la présence d'un objet étranger, une signalisation dégradée ou défectueuse, un incendie, un
abordage, un dommage environnemental;
2° entend un signal de détresse ou de prudence;
3° est contraint de stationner son bateau à un endroit interdit.
Il indique, par ailleurs, au gestionnaire, de la manière la plus précise possible, le lieu où une des situations telles
que décrites à l'alinéa précédent a été rencontrée.
§ 5. Tout conducteur, toute personne qui a autorité ou tout usager considérant avoir subi un dommage pour
lequel la responsabilité du gestionnaire pourrait être engagée en informe celui-ci immédiatement afin d'en
permettre la constatation contradictoire au plus tôt.
Si ce conducteur décide, néanmoins, de poursuivre sa route, il en informe le gestionnaire, au plus tard, au
passage du premier ouvrage de franchissement rencontré. A cette fin, il dépose sa réclamation dans le registre
tenu à sa disposition tel que prévu à l'article 8, § 3, alinéa 9 du présent arrêté.
Art. 18. Le Ministre qui a les voies hydrauliques dans ses attributions est chargé de l'exécution du présent
arrêté.
ANNEXES.
Nom : DENDRE
Numéro : 18
Origine : mur en retour de la tête aval de l'écluse n° 21 d'Ath du canal Balton-Ath non comprise
Extrémité : limite entre la Région wallonne et la Région flamande à Lessines (Deux-Acren)
Bras annexes :
Nom : Dérivation du Moulin de Bilhée
Numéro : 181
Origine : en rive gauche de la Dendre à Ath
Nom : Dérivation du barrage de Rebaix
Numéro : 182
Origine : en rive gauche de la Dendre à Ath (Rebaix)
Nom : Dérivation du barrage et des Moulins de Papignies
Numéro : 183
Origine : en rive gauche de la Dendre à Lessines (Papignies)
Nom : Dérivation des Moulins de Lessines
Numéro : 184
Origine : en rive gauche de la Dendre à Lessines (Papignies)
Nom : Appendice de la Dérivation des Moulins de Lessines
Numéro : 1841
Origine : en rive gauche de la Dendre à Lessines (Papignies)
Nom : Dérivation des Moulins de Deux-Acren
Numéro : 185
Origine : en rive droite de la Dendre à Lessines (Deux-Acren)
Numéro : 651
jonction avec le canal du Centre historique au mur divergent de l'écluse de jonction de Thieu à Le
Origine :
Roeulx (Thieu),
Extrémité : à 430 m en aval du pont de la Chaussée de Mons à Mons (Havré)
Branche sud du bras du canal du Centre historique
Numéro : 6511
Origine : en rive gauche du bras du canal du Centre historique à Le Roeulx (Thieu)
Nom : LYS MITOYENNE
Numéro : 85
confluent avec la Deule à la frontière entre la France et la Belgique à Comines-Warneton
Origine :
(Warneton)
Bras annexes
Nom : Bras d'Houplines
Numéro : 852
Origine : en rive droite de l'Ancienne Lys à Comines-Warneton (Ploegsteert)
Nom : Bras du Pré entre Deux Eaux
Numéro : 853
Origine : en rive gauche de l'Ancienne Lys à Comines-Warneton (Ploegsteert)
Nom : Canal désaffecté Ypres-Comines
Numéro : 858
Origine : limite Wallonie - Flandre
Extrémité en rive gauche de la Lys mitoyenne à Comines-Warneton (Comines)