Audit OAL-ACGSI M1 UH2-PART 1

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

OUSSAMA ALI LABKER

1
PRÉSENTATION
Nom & Prénom

Parcours académique et professionnel

Attentes du cours

2
OBJECTIFS ET PRÉ-REQUIS
Objectifs pédagogiques:
 Acquisition de la démarche générale et de la méthodologie d’audit comptable et financier;
 Sensibilisation à la complexité de la mission;
 Utilisation d’outils de travail normés;
 Entraînement à la recherche documentaire;
 Acquisition d’une expérience de travail en équipe à partir des cas pratiques.
 Formalisation du dossier des travaux d’audit par groupe

Pré-requis :
connaissances en comptabilité, fiscalité et droit de sociétés commerciales.

Evaluation et examen :
 Soutenance des dossiers d’audit par groupe
 Épreuve écrite

3
PLAN DU COURS
Généralités et Vocabulaire
Démarche générale d’une mission d’audit et outils de travail
 Prise de connaissance et planification de la mission

 Acceptation du mandat

 Orientation et planification

 Appréciation du système de contrôle interne de la société par cycle d’opérations homogènes

 Compréhension du dispositif de contrôle interne

 Conclusion sur l’efficacité du dispositif de contrôle interne

 Assistance à d’inventaire physique des stocks

 Travaux de contrôle des comptes par cycle d’opérations homogènes

 Cycle opérationnel Trésorerie

 Cycle opérationnel achats /fournisseurs

 Cycle opérationnel ventes /clients

 Cycle opérationnel Stocks et encours

 Cycle opérationnel Immobilisations

 Cycle opérationnel Paie / Personnel

 Finalisation de la mission
4
 Conclusion des travaux
1. Inspection, contrôle et audit…. Quelles différences?
2. Définition de l’audit
3. Audit financier, opérationnel et stratégique
4. Audit externe Vs Audit interne
5. Audit externe Vs Contrôle interne
6. Définition et nature d’une mission d’audit financier
7. Types d’audits financiers et autres missions
8. Niveaux d’assurance
9. Notions de régularité, sincérité et image fidèle
10. Obligations de l’auditeur
11. Dispositif juridique relatif au commissariat aux comptes
12. Evolution de l’approche d’audit
13. Démarche générale d’une mission d’audit

5
1- INSPECTION, CONTRÔLE ET AUDIT…. QUELLES
DIFFÉRENCES?

INSPECTER:
 constater la fraude,
 détecter les responsabilités
 et rendre compte.

CONTROLER: inspecter par rapport à une norme imposée ou une règle non remise en cause.

AUDITER: vérifier par rapport à une norme + identifier les causes + proposer ce qu’il faut
faire.

NORME
=
manière de voir, type de résultat à mesurer et non niveau de résultat à atteindre.

6
L’audit est l’examen professionnel d’une information en vue d’exprimer sur cette information
une opinion responsable et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette
opinion doit accroître l’utilité de l’information.
Examen professionnel :
 Méthode : démarche générale, utilisation de techniques et outils,
 Compétence de l’auditeur : professionnel.
Portant sur des informations :
Analytiques / synthétiques, historiques / prévisionnelles, quantitatives / qualitatives,
formalisées / informelles.
Expression d’une opinion responsable et indépendante :
Engagement personnel de l’auditeur, responsabilité professionnelle, civile et pénale (plutôt
le commissariat aux comptes)
Indépendance vis à vis de l’émetteur et du récepteur, déontologie.

7
Référence à un critère de qualité :
Régularité, conformité, sincérité de la traduction de l’information.
Efficacité, efficience, économie.

Accroître l’utilité de l’information : Crédibilité et sécurité attachées à l’information;

8
3-AUDIT FINANCIER, OPÉRATIONNEL ET STRATÉGIQUE
 L’audit financier: s’intéresse aux actions ayant une incidence sur la préservation du patrimoine, les
saisies et traitement comptables, l’information financière publiée par l’entreprise

L’audit opérationnel: s’applique à toutes les actions, sans privilégier leur incidence sur la tenue et la
présentation des comptes. Son objet consiste à juger la manière dont les objectifs sont atteints (efficacité
et efficience). L’audit opérationnel peut concerner :

 L’entreprise dans son ensemble,


 Une entité de l’entreprise ou une fonction,
 Un système entrant dans le champ de responsabilité d’une fonction ou d’une entité.
Ex: le système de facturation, d’archivage,
Un élément de système telle que les procédures par exemple.

 Audit stratégique: il a pour objet d’identifier et de relever la nature exacte de la stratégie qu’une
entreprise développe à un moment donné, d’en vérifier la cohérence globale et d’en déterminer les
principales faiblesses, en vue de porter une appréciation sur les chances de succès à terme de
l’entreprise. Il fournit un cadre d’analyse complet permettant aux dirigeants d’orienter rapidement la
stratégie mise en œuvre
4-AUDIT EXTERNE VS AUDIT INTERNE

Auditeur Externe Auditeur Interne


Mandat - Par l’assemblée générale (conseil d’administration) - Par la direction générale pour les responsables
pour les tiers qui requièrent des comptes certifiés. de l’entreprise.
- Contractuel. - Salarié.
- Métier depuis le dahir de 1954. - Fonction récente début des années 80.

Mission - Se réfère aux lois, règlements et normes -Se réfère aux normes et surtout à
professionnelles. la politique générale de l’entreprise.
- Emission d’une opinion sur la qualité des états - L’amélioration des systèmes et formulation des
financiers. recommandations.
- Lié à la certification des comptes :mise en oeuvre - Lié aux préoccupations de la direction générale :
annuelle. déclenchement sur décision.
- Audit de régularité et de sincérité. - Tous les types d’audit et tous les sujets.
- Ne peut s’immiscer dans la gestion de l’entreprise. - La gestion constitue sa principale raison d’être.
- Légale et obligatoire et engage une responsabilité - Délégation du pouvoir de contrôle de la direction
civile et pénale. générale qui peut être retirée à tout moment.

Conclusion -Constatations succinctes : examen des circuits clés - Constatations approfondies dès qu’il existe un
et des montants supérieurs à un seuil de signification potentiel de dysfonctionnements, pour
pour dresser des constats de carence et informer identifier les causes et définir les actions qu’il y a
- Obligation de moyens lieu de mener.
- Obligation de résultats
5-AUDIT EXTERNE VS CONTRÔLE INTERNE

 Le contrôle interne est un dispositif mis en place par les dirigeants ayant comme
objectif d’assurer:

la conformité aux lois et règlements ;


le bon fonctionnement des processus internes de la société afin d’assurer
l’atteinte des objectifs stratégiques;
la fiabilité des informations financières.

 Le contrôle interne se matérialise par la mise en place de méthodes, de règles, de


procédures et de systèmes au sein de l’entreprise.

Exemples:
Existence de procédures de fonctionnement
Existence d’un plan de formation des collaborateurs
Validation d’une demande de congés par un responsable
Installation d’une badgeuse
…Etc.
6- DÉFINITION ET NATURE D’UNE MISSION D’AUDIT FINANCIER
Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à
l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèse ont
été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
référentiel comptable identifié et qu’ils traduisent d’une manière régulière
et sincère, la situation financière de la société, ainsi que le résultat de ses
opérations et le flux de sa trésorerie.

L'opinion de l'auditeur renforce la crédibilité de ces états de synthèse, en


fournissant une assurance élevée, mais non absolue.

Dans son rapport, l’auditeur donne son avis et :


certifie sans réserves,
certifie avec réserves,
refuse de certifier.
7. TYPES D’AUDITS FINANCIERS ET AUTRES MISSIONS

A. Types d’audits financier : Audit légal (CAC) Vs Audit contractuel

Mission générale Interventions connexes

Certificatio Vérifications Opérations Evénements


n des états spécifiques spéciales survenus dans
de la société (Ex:
synthèse Alerte)

Audit Contractuel

Audit Légal
7. TYPES D’AUDITS FINANCIERS ET AUTRES MISSIONS (SUITE)
B. Autres missions

 Une mission d'examen limité a pour objectif de permettre à l’auditeur de


conclure, sur la base de procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences
requises pour un audit, qu'aucun fait d'importance significative n’a été relevé lui
laissant à penser que les états de synthèse n’ont pas été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié

 Dans une mission d'examen sur la base de procédures convenues, un auditeur


met en œuvre des procédures d'audit définies d'un commun accord entre
l'auditeur, l'entité et tous les tiers concernés pour communiquer les constatations
résultant de ses travaux. Les destinataires du rapport tirent eux-mêmes les
conclusions des travaux de l'auditeur. Ce rapport s'adresse exclusivement aux
parties qui ont convenu des procédures à mettre en œuvre, car des tiers, ignorant
les raisons qui motivent ces procédures, risqueraient de mal interpréter les
résultats.
7. TYPES D’AUDITS FINANCIERS ET AUTRES MISSIONS (SUITE)

B. Autres missions

 Dans une mission de compilation, le Professionnel utilise ses compétences


de comptable, et non celles d'auditeur, en vue de recueillir, classer et
faire la synthèse d'informations financières. Ceci le conduit d'ordinaire à
faire la synthèse d'informations détaillées sous une forme compréhensible
et exploitable sans être tenu par l'obligation de contrôler les déclarations
sur lesquelles s'appuient ces informations. Les procédures appliquées ne
sont pas conçues et n'ont pas pour but de permettre au Professionnel de
fournir une assurance sur ces informations financières. Toutefois, les
utilisateurs de ces informations tirent partie de l'intervention d'un
professionnel qui a apporté ses compétences et le soin nécessaire à leur
élaboration
8. NIVEAUX D’ASSURANCE

Audit Services connexes


Nature du service Audit légal et contractuel Examen limité Procédures convenues Compilation

Niveau
d'assurance Assurance
Assurance Pas Pas
donné par élevée, mais
modérée d'assurance d'assurance
l'auditeur non absolue

Rapport Assurance Assurance


(conclusion positive sur négative sur
fournie) les assertions les assertions Constats
Identification
retenues retenues découlant des
des
sous-tendant sous-tendant procédures
informations
l'établissement l'établissement mises en
compilées
des des œuvre
états états
de synthèse de synthèse
9. NOTIONS DE RÉGULARITÉ, SINCÉRITÉ ET IMAGE FIDÈLE
 La certification des comptes consiste à émettre un avis motivé par un professionnel
compétent et indépendant les concernant.

 Pour ce faire, celui-ci doit juger de :


La Régularité : c'est-à-dire de la conformité des comptes aux règles
comptables et lois en vigueur ;

La Sincérité : C'est-à-dire la faculté des comptes à traduire la


connaissance que les responsables de l’établissement des comptes ont des
opérations et activités de l’entité compte tenu de leur importance
significative (l’évaluation correcte des valeurs comptables, l’appréciation
raisonnable des risques et des dépréciations par les dirigeants…etc).

L’image fidèle : C'est-à-dire l’image fidèle que donnent les états de


synthèse des comptes, des opérations de la société et de sa situation
financière, eu égard aux conventions de comptabilisation, d’évaluation et
de présentation des états de synthèse.
10. OBLIGATIONS DE L’AUDITEUR
 Intégrité : L’auditeur doit être droit et honnête dans l'ensemble de ses relations
professionnelles.
 Objectivité: Le principe d'objectivité impose à l'ensemble des auditeurs l’obligation
de ne pas laisser des partis-pris, des conflits d’intérêts ou l'influence excessive de tiers
compromettre leur jugement professionnel.
 Compétence et conscience professionnelle: L’auditeur a l'obligation permanente de
maintenir ses connaissances et sa compétence professionnelles au niveau requis pour
faire en sorte que son client ou son employeur bénéficient d'un service professionnel
compétent basé sur les derniers développements de la pratique professionnelle, de la
législation et des techniques.
 Indépendance : L’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la gestion et doit respecter les
règles d’incompatibilité qui risqueraient d’altérer son objectivité. L’auditeur ne peut
être chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la responsabilité des
organes de gestion, l’auditeur doit être et paraitre indépendant. Dans le cadre d’une
mission de CAC, l’auditeur est tenu de veiller au respect des règles d’indépendances
et d’incompatibilités énoncées par la loi sur la SA.
10. OBLIGATIONS DE L’AUDITEUR (SUITE)

 Secret professionnel : Le professionnel comptable doit respecter le caractère


confidentiel des informations recueillies dans le cadre de ses relations
professionnelles et d'affaires et ne doit divulguer aucune de ces informations à
des tiers sans autorisation spécifique appropriée, à moins qu'il ait un droit ou une
obligation légale ou professionnelle de le faire.

 Professionnalisme et Qualité de travail : L’auditeur doit se conformer aux lois et


réglementations applicables et doit éviter tout acte susceptible de jeter le
discrédit sur la profession.

 Acceptation et maintien des missions : L'auditeur doit s'assurer que des


procédures appropriées relatives à l'acceptation et au maintien de la relation
client et de missions d'audit ponctuelles ont été suivies et que les conclusions
auxquelles elles ont abouti sont appropriées et documentées.
11. DISPOSITIF JURIDIQUE RELATIF AU CAC
 Le commissariat aux comptes est une mission d’audit à caractère légal dans la
mesure où elle est imposée par les lois sur les sociétés. Le commissaire aux
comptes, nommé par l’assemblée des actionnaires ou associés et, en cas de
carence, par voie de justice, a pour mission permanente de vérifier les comptes de
la société, en vue d’émettre son avis sur leur régularité, sincérité et image fidèle.
Il est également chargé par la loi de certaines vérifications spécifiques et de
certaines missions connexes.

 Le commissaire aux comptes a ainsi une mission d’information, de prévention et de


protection. Son rapport est d’une diffusion très large. De ce fait, sa mission est
d’intérêt public.

 Le commissariat aux comptes est régi par la loi, qui :


détermine les entités qui y sont tenues ;
fixe les missions dans leur objet et leurs conditions d’exercice ;
désigne les destinataires des communications et rapports du commissaire
aux comptes.
11. DISPOSITIF JURIDIQUE RELATIF AU CAC (SUITE)
 L’Article 159 de la loi 20-05 sur la SA stipule : « Il doit être désigné dans chaque
société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés d'une mission de
contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts
déterminés par la présente loi. Toutefois, les sociétés faisant appel public à
l'épargne sont tenues de désigner au moins deux commissaires aux comptes ; il en est
de même des sociétés de banque, de crédit, d'investissement, d'assurance, de
capitalisation et d'épargne ».

 L’Article 12 de la loi 5-96 (société en nom collectif) stipule: « Les associés peuvent
nommer à la majorité des associés, un ou plusieurs commissaires aux comptes.
Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les sociétés dont le chiffre
d'affaires à la clôture de l'exercice social, dépasse le montant de cinquante millions
de dirhams, hors taxes. Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint,
la nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être demandée par un
associé au président du tribunal, statuant en référé »
11. DISPOSITIF JURIDIQUE RELATIF AU CAC (SUITE)

 L’Article 80 de la loi 5-96 stipule: « Toutefois, sont tenues de désigner un


commissaire aux comptes au moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le
chiffre d'affaires, à la clôture d'un exercice social, dépasse le montant de
cinquante millions de dirhams, hors taxes.
Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un
commissaire aux comptes peut être demandée au président du tribunal, statuant
en référé, par un ou plusieurs associés représentant au moins le quart du
capital ».
12.EVOLUTION DE L’APPROCHE D’AUDIT

Environnement Comptes
et Services Pièces annuels
de comptables
l’entreprise

 Approche par les comptes (Démarche classique)

 Approche par les risques (environnement de contrôle,


secteur d’activité, système d’information…)
12- EVOLUTION DE L’APPROCHE D’AUDIT
12- EVOLUTION DE L’APPROCHE D’AUDIT
13- DÉMARCHE GÉNÉRALE D’UNE MISSION D’AUDIT
ETAPE 1: PRISE DE CONNAISSANCE ET PLANIFICATION DE LA MISSION
Plan de la partie
1. Acceptation et maintien des missions

A. Cadre conceptuel
B. Diligences d’acceptation et de maintien
C. Incompatibilités et indépendances

2. Planification d’une mission d’audit

A. Cadre conceptuel
B. Objectifs de la planification
C. Principales étapes de la planification

Page 28
1. Acceptation et maintien des missions

A. Cadre conceptuel

 La norme 1200 « OBJECTIF ET PRINCIPES GENERAUX EN MATIERE


D'AUDIT D'ETATS DE SYNTHESE » paragraphe 13 stipule :… L'associé
responsable de la mission d’audit doit s'assurer que des procédures
appropriées relatives à l'acceptation et au maintien de la relation client et
de missions d'audit ponctuelles ont été suivies et que les conclusions
auxquelles elles ont abouti sont appropriées et documentées…..

 « …..La décision d'acceptation et de maintien de la relation client et de


missions d'audit ponctuelles prend en compte les facteurs suivants:
 l'intégrité des principaux détenteurs du capital, des dirigeants-clés
et des personnes constituant le gouvernement d'entreprise ;
 la compétence pour effectuer la mission d’audit, la disponibilité et
les ressources nécessaires de l’équipe affectée à celle-ci ; et
 la possibilité pour le cabinet et l'équipe affectée à la mission de
respecter les règles d'éthique…. »

Page 29
1. Acceptation et maintien des missions
B. Diligences d’acceptation et de maintien

 Procéder à une prise de connaissance globale de l’entreprise;

 Procéder à une appréciation de l’indépendance et de l’absence


d’incompatibilités;

 Procéder à un examen de la compétence disponible pour le type de


d’entreprise concernée;

 Contacter éventuellement le CAC précédent;

 Prendre la décision d’acceptation ou de refus de la mission;

 Veiller au respect des autres obligations professionnelles découlant de


l’acceptation du mandat (conflits d’intérêts, deuxième avis, marketing des
services professionnels, dons et garde des actifs des clients)

 Formaliser l’acceptation de la mission par une décision d’AG et par la


Page 30 signature d’une lettre de mission.
1. Acceptation et maintien des missions

C. Incompatibilités et indépendances

 le CAC est investi d’une mission d’intérêt général et ne peut être


considérée comme un simple service financier

 L’efficacité et la crédibilité d’une telle mission implique une indépendance


totale du contrôleur (légal ou contractuel) qui doit être dégagé de toute
pression pour lui permettre d’accomplir sa mission

 L’Article 161 de la loi sur la SA : « Ne peuvent être désignés comme


commissaires aux comptes :

1) les fondateurs, apporteurs en nature, bénéficiaires d'avantages


particuliers ainsi que les administrateurs, les membres du conseil de
surveillance ou du directoire de la société ou de l'une de ses filiales ;

2) les conjoints, ascendants et descendants jusqu'au 2e degré inclusivement


des personnes visées au paragraphe précédent ;
Page 31
1. Acceptation et maintien des missions
C. Incompatibilités et indépendances

3) ceux qui assurent pour les personnes visées au paragraphe 1 ci-dessus,


pour la société ou pour ses filiales des fonctions susceptibles de porter
atteinte à leur indépendance ou reçoivent de l'une d'elles une rémunération
pour des fonctions autres que celles prévues par la présente loi ;

4) les sociétés d'experts-comptables dont l'un des associés se trouve dans


l'une des situations prévues aux paragraphes précédents, ainsi que l'expert-
comptable associé dans une société.

Ne peuvent être commissaires aux comptes d'une même société, deux ou


plusieurs experts-comptables qui font partie à quelque titre que ce soit de la
même société d'experts-comptables ou d'un même cabinet.

 Si l'une des causes d'incompatibilité ci-dessus indiquées survient en


cours de mandat, l'intéressé doit cesser immédiatement d'exercer ses
fonctions et en informer le conseil d'administration ou le conseil de
surveillance, au plus tard quinze jours après la survenance de cette
incompatibilité.
Page 32
1. Acceptation et maintien des missions
C. Incompatibilités et indépendances

 L’Article 162 de la loi sur la SA : « Ne peuvent être désignés comme


commissaires aux comptes :

Les commissaires aux comptes ne peuvent être désignés comme


administrateurs, directeurs généraux ou membres du directoire des sociétés
qu'ils contrôlent qu'après un délai minimum de 5 ans à compter de la fin de
leurs fonctions. Ils ne peuvent, dans ce même délai, exercer lesdites
fonctions dans une société détenant 10 % ou plus du capital de la société
dont ils contrôlent les comptes.

Les personnes ayant été administrateurs, directeurs généraux, membres du


directoire d'une société anonyme ne peuvent être désignées commissaires
aux comptes de cette société dans les cinq années au moins après la
cessation de leurs fonctions. Elles ne peuvent, dans ce même délai, être
désignées commissaires aux comptes dans les sociétés détenant 10 % ou
plus du capital de la société dans laquelle elles exerçaient lesdites fonctions

Page 33
2. Planification d’une mission d’audit

A. Cadre conceptuel

La norme 2300 « PLANIFICATION D’UNE MISSION D’AUDIT D’ETATS DE


SYNTHESE » stipule :… L'objet de la présente Norme est de définir des
procédures et des principes fondamentaux et de préciser leurs modalités
d'application concernant les sujets à prendre en considération lors de la
planification d'une mission d'audit d'états de synthèses…..

Page 34
2. Planification d’une mission d’audit

B. Objectifs de la planification

 Obtenir une connaissance satisfaisante de l’entreprise


 Bien comprendre les attentes du client
 Identifier en temps opportun les problématiques comptables et d’audit
importantes
 Identifier les risques d’audit
 Orienter la mission d’audit (approche par les risques)

Page 35
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Organiser une réunion de planification


 Prise de connaissance de la société
 Effectuer une revue analytique préliminaire
 Évaluer l’environnement de contrôle
 Identifier et évaluer les risques
 Déterminer le seuil de signification
 Identifier les comptes significatifs
 Préparer le calendrier d’intervention, la répartition des tâches, et le
budget.

 Documenter la stratégie d’audit et préparer le programme de travail

 Préparer le plan de mission


Page 36
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Organiser une réunion de planification :


 Activité du client;
 Prise de connaissance des risques majeurs liés à l’activité des clients ;
 Relecture des rapports de l’exercice N-1 et discussion des points
relevés et des réserves;
 Transmission des connaissances entre les membres de l’équipe
( anciens aux nouveaux)
 Nouveautés de l’exercice N;
 Lecture des instructions d’Audit en cas de Job référé.

Page 37
2. Planification d’une mission d’audit
C. Principales étapes de la planification

 Prise de connaissance de la société : Understand the business


 Historique,
 Activité de l’entreprise , secteur, produits et services, fournisseurs et
approvisionnements, marchés et clients, dépendances en amont / en
aval;
 Organisation et structure (actionnariat, implémentations géographiques,
maison mère, parties liées…)
 Politiques générales : politique financière, commerciale et sociale
 Organisation administrative et comptable: système comptable et gestion,
degré de complexité du SI, particularités comptables et fiscales, contrôle
budgétaire, audit interne….
 Politiques comptables et méthodes d’évaluation : référentiel comptable,
règles de gestion adoptées par la société, méthodes de
provisionnement…

Page 38
 Alimentation et mise à jour des dossiers permanent et annuel.
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Effectuer une revue analytique préliminaire


La revue analytique est un ensemble de techniques visant à :
 Faire des comparaisons entre les données figurant dans les états de
synthèse et des données antérieurs et prévisionnels de l’entreprise;
 Faire des comparaisons entre les états de synthèse de l’entité et des
données d’entreprises similaires;
 Faire des comparaisons entre nos attentes et les données du client
 Étudier et analyser les variations et les éléments ressortant de ces
comparaisons. Compléter ces analyses par des entretiens auprès du
management de l’entreprise

Page 39
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Évaluer l’environnement de contrôle


L’environnement de contrôle détermine le niveau de sensibilisation du
management / personnel de la société aux contrôles
Les principales composante de l’environnement de contrôle:
 L’intégrité (valeurs de l’entreprise…),
 L’éthique et la compétence du management / personnel de la société
(Code of conduct, job descriptions, interviews, organizational
chart…);
 La philosophie des dirigeants et le style de management (procédures,
culture d’entreprise, contrôle/audit interne; évaluation périodique des
risques et des contrôles…)
 La politique de délégation des responsabilités, d’organisation, et de
formation (niveaux d’autorisation, délégation de pouvoir…etc).

Page 40
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Évaluer l’environnement de contrôle


L’évaluation de l’environnement du contrôle peut se faire moyennant
l’analyse des éléments suivants:
 Rôle des instances de gouvernance : Conseil d’Administration, comité
d’audit, audit interne …;
 Politique et procédures en matières de RH;
 Processus de gestion des risques par la direction;
 Respect des lois et de la réglementation;
 ….etc.

 A l’issue de cette étape, l’Auditeur doit être en mesure d’identifier les


risque inhérents liés à la mission et de les évaluer.

Page 41
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Identifier et évaluer les risques


Le risque d’audit est la probabilité d’émettre une opinion inappropriée sur
des états financiers contenant des anomalies significatives. Il met en jeu trois
facteurs :
 Risque inhérent: défini compte étant le risque qu’un compte ou
qu’une catégorie d’opérations comportent des anomalies
significatives isolés ou cumulées avec des anomalies dans d’autres
soldes ou catégories d’opérations avant de prendre en compte
l’efficacité des contrôles internes existants; il pourra s’agir des risques
liés à l’activité du client.
 Risque de contrôle : défini comme étant le risque de non détection
d’une anomalie dans un compte ou une catégorie d’opérations malgré
les systèmes comptables et de contrôle interne mis en place dans
l’entité.
 Risque de non détection: défini comme étant le risque que les
travaux d’audit mis en œuvre ne parviennent pas à détecter les
Page 42
erreurs dans les comptes.
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Identifier et évaluer les risques

Risque lié au contrôle


Niveau de diligences
Elevé Moyen Faible
Elevé Maximum Elevé Moyen
Risque
Moyen Elevé Moyen Faible
inhérent
Faible Moyen Faible Minimum

Exemples:
Erreur d’évaluation des travaux en cours
Importance et fréquence des opérations en monnaies étrangères
Dates de transfert de propriété différente de la date de la réalisation des ventes (livraison)

Page 43
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Identifier et évaluer les risques


A l’issu de cette étape l’Auditeur / CAC identifie :
 Les risques business : il s’agit des risques liés à la situation
économique et financière, à l’organisation générale de l’entreprise et
à l’attitude de la direction
 Les risques inhérents spécifiques à chaque cycle
 Les risques de fraude

Page 44
2. Planification d’une mission d’audit
C. Principales étapes de la planification

 Déterminer le seuil de signification préliminaire


C’est le montant à partir duquel des omissions ou inexactitudes isolés ou
cumulées auraient pour effet, compte tenu des circonstances, de modifier ou
influencer le jugement d’une personne raisonnable se fiant aux états de
synthèse
Il s’apprécie à trois niveaux :
 Le seuil de signification préliminaire : qui correspond aux états de
synthèse pris dans leur ensemble
 Erreur tolérable : niveau d’un compte ou d’un groupe de compte
 Seuil de remontée des ajustements

 Les seuils de signification sont à mettre à jour au fur et à mesure de


l’avancement de l’audit

Page 45
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Déterminer le seuil de signification préliminaire


Le seuil de signification peut être égal à :
 5 à 10% du résultat net avant impôts
 0,5 à 1% du chiffre d’affaires
 1 à 2% de la marge brute
 0,25 à 0,5% du total bilan
 1 à 5% des capitaux propres
L’erreur tolérable peut être égal à :
 50% du SSP
 75% du SSP
Le seuil de remontée des ajustements peut être égal à :
 5% du SSP

Page 46
2. Planification d’une mission d’audit
C. Principales étapes de la planification

 Identifier les comptes significatifs


Il s’agit d’identifier les comptes significatifs, qui peuvent par leur valeur et/ou
leur nature receler des erreurs significatives en se basant sur :
 L’importance des comptes par rapport au SSP
 La revue analytique (analyse de l’évolution par rapport à LY)
 Comptes qui sont fortement affectés par les jugements et estimations
comptables
 Comptes qui font appel à des techniques comptables complexes
(valorisation du stock des contrats à long terme)
 Comptes qui représente des anomalies apparentes (comptes
d’attentes, comptes affectés par des changements de législation) ou
comptes présentant des anomalies LY.

Page 47
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Etablir le calendrier d’intervention et la répartition des tâches et le budget

Le calendrier d’intervention
Planification / intérim / préfinal / Final

La répartition des tâches


Répartir les travaux d’audit entre les membres de l’équipe.
Le budget.
Quantification des travaux en heures en comparaison avec le budget de
l’O.E.C.

Page 48
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification

 Documenter la stratégie d’audit et préparer le programme de travail

 Préparer le plan de mission

Le commissaire aux comptes élabore un plan de mission décrivant


l'approche générale des travaux d'audit et leur étendue. Il consigne dans ses
dossiers de travail la justification des choix opérés lors de la préparation de
ce plan. Le plan de mission est suffisamment détaillé pour guider la
préparation du programme de travail. Cependant, la forme et le fond varient
selon la taille de l'entité, la complexité de la mission, la méthodologie et les
technologies spécifiques utilisées par le commissaire aux comptes.

Page 49
2. Planification d’une mission d’audit

C. Principales étapes de la planification


 Préparer le plan de mission
Les aspects que le commissaire aux comptes prend en compte pour
élaborer son plan de mission concernent notamment :
 La connaissance générale de l'entité
 La compréhension des systèmes comptable et de contrôle interne
 Le risque d'audit et le seuil de signification
 La nature, le calendrier et l'étendue des procédures d'audit (contrôle
interne, contrôle des comptes…)
 La coordination, la direction, la supervision et la revue de la mission
(intervention d’autres professionnels, auditeurs de la maison mère..)
 Autres aspects (réglementation particulière, parties liées, continuité
d’exploitation, types de rapports à émettre, vérifications
spécifiques…etc)

 Le plan de mission est modifié si nécessaire au cours de la mission

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Informations recherchées
Nature de l’activité Produits, clients, fournisseurs principaux et volumes d’activité

Secteur d’activité Environnement économique du secteur, place sur le marché et concurrence,


réglementations particulières
Structure de l’entreprise (du Implantations géographiques, actionnariat, activité des filiales et opérations
groupe) intra-groupe , périmètre de consolidation

Organisation générale Organigramme général et définition des principales fonctions

Politiques Commerciale, financière, sociale, perspectives de développement

Organisation administrative et Existence de procédures, contrôle budgétaire, existence d’un service d’audit
comptable interne, méthode de traitement et de saisie des informations financières
(systèmes manuels et informatisés) et analyse des données (répétitives,
ponctuelles, exceptionnelles)
Pratiques comptables Politiques d’investissement et d’amortissement, traitement des frais de
recherche et développement, évaluation des stocks, des opérations à long
terme, politique en matière de provisions, méthodes de consolidation
Délais En matière de production de l’information financière et des informations de
gestion
Existence de contrôles internes Séparation des fonctions, système d’approbation et d’autorisation, contrôles
fondamentaux physiques, rapprochements, périodicité des balances, comptes collectifs,….

Intervention d’un Expert- Nature des travaux effectués


comptable

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Contenu type du plan de mission

PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Dénomination
Structure
Historique
Activité et comparaison avec les concurrents
Localisations
Noms à connaître
Date de clôture

INFORMATIONS COMPTABLES
Budgets et comptes prévisionnels
Réalisations, comparaisons pluriannuelles
Particularités du système comptable
Principes comptables suivis

DEFINITION DE LA MISSION
Nature de la mission (comptes annuels, consolidés, documents prévisionnels,….)
Autres auditeurs et confrères

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Contenu type du plan de mission
SYSTEMES ET DOMAINES SIGNIFICATIFS
Fonctions et comptes significatifs
Zones de risques identifiées
Contrôles significatifs sur lesquels le Commissaire aux comptes peut s’appuyer

DETERMINATION DU SEUIL DE SIGNIFICATION

ORIENTATIONS DU PROGRAMME DE TRAVAIL


Appréciation du contrôle interne
Travaux particuliers
Confirmations directes
Inventaires physiques
Assistance de spécialistes (informatique, fiscal, etc….)
Documents à obtenir

EQUIPE ET BUDGET

PLANIFICATION
répartition des travaux avec les autres auditeurs et confrères
Dates d’intervention par étape
Listes des rapports et documents à émettre avec leurs dates limites
Page 53
Etape 2: Appréciation du système de contrôle interne de
la société par cycle d’opérations homogènes

Page 54
Plan de la partie

1. Définition du contrôle interne

2. Composantes du système de contrôle interne

3. Les principes du contrôle interne

4. Etape d’évaluation du Contrôle interne

Page 55
1. Définition du contrôle interne
Le contrôle interne est un dispositif mis en place par les dirigeants ayant comme objectif
d’assurer:

 la conformité aux lois et règlements ;

 l’application des instructions et des orientations fixées par la direction générale ou le


directoire ;

 le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux


concourant à la sauvegarde de ses actifs ;

 la fiabilité des informations financières:


 Prévention des irrégularités et inexactitudes.
 Exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables
 Etablissement en temps voulu d’informations financières

Le contrôle interne se matérialise par la mise en place de méthodes, de règles, de procédures


et de systèmes au sein de l’entreprise.
Le système de contrôle interne s’entend au-delà des questions directement liées au système
comptable.

Page 56
2. Composante du contrôle interne

Le cube du COSO
Committee
Of
Sponsoring
Organization

 l`environnement de contrôle, qui correspond, pour l'essentiel, aux valeurs diffusées dans
l'entreprise (acceptation et tolérance d’un risque, dans le cadre d’un niveau d’efficacité recherchée) ;
 l`évaluation des risques selon leur importance et fréquence ;
 les activités de contrôle, définies comme les règles et procédures mises en œuvre pour traiter les
risques, le COSO imposant la matérialisation factuelle des contrôles ;
 l`information et la communication, qu'il s'agit d'optimiser : l’information doit être communiquée sous
une forme adaptée en fonction de l’interlocuteur destinataire.;
 le pilotage, c'est-à-dire le « contrôle du contrôle » interne: Rôles et responsabilités.
Page 57
Page 58
2. Composante du contrôle interne

Environnement de contrôle

L’environnement de contrôle reflète l’attitude générale, le niveau


d’engagement et les efforts de la direction en matière de contrôle interne.

Il s’agit essentiellement de:

 L’importance donnée par le management au contrôle interne. (sa


place dans l’organisation)
 Le niveau d’intégrité et éthique (existence d’un code de conduite,
manuel des principes, suivi des conflits d’intérêts..)
 La sensibilisation des collaborateurs quant à l’importance du
contrôle interne. (culture de contrôle interne)
 La clarification des rôles et responsabilités au sein de l’organisation.
 L’existence d’un comité d’audit
 ...

Page 59
2. Composante du contrôle interne
Evaluation des risques

Toute organisation est confrontée à un certain nombre de risques internes et


externes qui peuvent avoir un impact plus ou moins important sur sa continuité.

La société doit alors être consciente de ces risques et développer un système


permettant de les recenser et évaluer leurs impact.

Evaluation de l'importance du risque

Il s’agit de la classification des différents risques selon leurs impacts «élevé »,


«moyens » ou « faibles ».

Evaluation de la probabilité (ou fréquence) de survenance du risque

Il s’agit de l’évaluation de la probabilité de survenance d'un risque et voir si celle-


ci est faible ou conséquente, pour connaître si l'évaluation nécessite une analyse
approfondie ou pas.

Page 60
2. Composante du contrôle interne

Evaluation des risques

Page 61
2. Composante du contrôle interne
Les activités de contrôle

Il s’agit de l’ensemble des contrôles qui sont mis en place afin de s’assurer que
les risques sont contrôlés et d’avoir une assurance raisonnable que les objectifs
relatifs au contrôle sont atteints.

Il s’agit essentiellement des contrôles relatifs à:

 La mise en place de normes et procédures. (procédure claire, précise, à


jour et applicable)

 La séparation des tâches.

 Les activités de contrôle informatiques.

 Pouvoir d’autorisation et d’approbation.

 Vérifications et rapprochements.

Page 62
2. Composante du contrôle interne

Information et communication

Le système d’information doit produire une information fiable, efficace et


efficiente.

Tous lés événements ayant une incidence sur le fonctionnement du système de


contrôle interne doivent rapidement remonter vers les décideurs pour que des
mesures soient prises.

Il est nécessaire d'établir périodiquement une synthèse des incidents identifiés,


des plans d’actions déterminés ainsi que les responsables et les délais de mise
en place de ces actions.

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2. Composante du contrôle interne

Pilotage

Le contrôle interne ne s’arrête jamais et ne constitue jamais une situation


définitive. Les opérations de pilotage permettent de vérifier que le contrôle interne
fonctionne efficacement.
Un suivi est toujours nécessaire en ce qui concerne les faiblesses constatées et
une recherche doit s’exercer en permanence pour en trouver d’autres.

Le pilotage du dispositif de contrôle interne peut se matérialiser par:

 Une évaluation périodique des risques


 Des missions d’audit internes.
 ...

Page 64
3. Principes du contrôle interne
Séparation des tâches

Il s’agit de s'assurer qu'aucune transaction ou chaîne de transactions ne soit


laissée aux mains d'une même personne.

Une transaction, ou chaîne de transactions, inclut souvent de nombreuses tâches.


En confiant celles-ci à des personnes différentes, la société réduit le risque de
fraude, de détournement ou de dissimulation d’erreurs.

La règle de séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans l'exercice
d'une activité de l'entreprise, un même agent cumule :

 les fonctions de décisions (ou opérationnelles) ;

 les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;

 les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de l'information) ;

 la Fonction de contrôle.
Page 65
3. Principes du contrôle interne

Principe d’indépendance

Le principe d'indépendance du contrôle interne couvre trois aspects différents:

 L’indépendance de la fonction de contrôle interne par rapports aux


départements de la société.

 L’indépendance du contrôle interne par rapport à la fonction d’audit


interne.

 L’indépendance du dispositif de contrôle interne par rapport aux


méthodes, procédures et moyens de l'entreprise.

Page 66
3. Principes du contrôle interne
Principe d’information et qualité du personnel

Le système de contrôle doit me permettre de produire une information :

 Fiable (permettant de prendre la bonne décision)


 Efficiente (à quel coût)
 Efficace (permettant la réalisation des objectifs fixés)

Tout système de contrôle interne est, sans personnel de qualité, voué à l'échec.
La qualité du personnel comprend la compétence et l'honnêteté.

Ce principe repose sur:

 La politique de recrutement

 La politique de formation

 Le système de rémunération et motivation

Page 67  ....
3. Principes du contrôle interne

Principe d’harmonie

Le principe d'harmonie est l'adéquation du contrôle interne aux caractéristiques


de l'entreprise et de son environnement. Dans le cas contraire, le contrôle interne
formerait un ensemble rigide et contraignant qui n'est pas l'objectif recherché. Le
contrôle interne doit être adapté au fonctionnement de l'entreprise et aux
spécificités de ses activités.

Page 68
3. Principes du contrôle interne

Principe d’universalité

Le contrôle interne s'applique à :

 Toutes les personnes dans l'entreprise.

 Tous les processus.

 Tous les départements.

Page 69
3. Principes du contrôle interne

Principe de permanence

La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son système de régulation


(contrôle interne) suppose une certaine pérennité de ses systèmes.

Les procédures de contrôle interne doivent non seulement être appliquées


lorsqu'elles sont créées ou lors d’une mission d’audit mais elles doivent être
respectées en permanence.

Toute organisation nécessite une stabilité de ses structures de manière à ne pas


perdre de temps à l'adaptation du personnel et des machines aux nouvelles
procédures mises en places.

Le principe de permanence ne signifie pas la rigidité du dispositif de contrôle


interne. Le système doit s’adapter à l’évolution de son environnement.

Page 70
3. Principes du contrôle interne
Principe d’intégration et d’autocontrôle

Ce principe stipule que les procédures mises en place doivent permettre le


fonctionnement d'un système d'autocontrôle mis en œuvre par des
recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens techniques appropriés.

Les procédures de contrôle interne doivent comprendre des procédures d'auto-


contrôle qui permettent de déceler les anomalies par des processus routiniers.

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4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

Le CAC prend connaissance des systèmes comptable et de contrôle interne pour


planifier sa mission et concevoir une approche d’audit efficace. Il exerce son
jugement professionnel pour évaluer le risque d’audit et définir les procédures
d’audit visant à le réduire à un niveau acceptable faible.

Les étapes de l’évaluation du contrôle interne :

1- Identification des cycles et des opérations significatives;

2- Compréhension des flux des opérations significatives;

3- Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire;

4- Identification et compréhension des contrôles pertinents;

5-Evaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation des risques;

Page 72
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne
1- Identification des cycles et des opérations significatives

Cycles significatifs :

Ce sont les cycles qui traitent des données ayant une incidence sur les états
de synthèse à savoir :

- Ventes / clients ;
- Achats / Fournisseurs ;
- Trésorerie;
- Stocks et encours;
- Paie-Personnel;
- Immobilisations;
- Comptabilité Générale.

Page 73
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

2- Compréhension des flux des opérations significatives :

Il s’agit de la compréhension des flux des opérations qui s’acquiert par un


ensemble de moyens:

- Enquêtes réalisés auprès du personnel approprié du client;

- Observation des méthodes de traitement et des procédures utilisés;

- Examen du manuel de procédures du client et des autres instructions


écrites

- Tests de cheminement

Page 74
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne
Compréhension des flux des opérations significatives;

Recueil de l’existant :

Techniques de description des procédures :


- Flow- chart: Diagramme de circulation des documents.

- Visualise les différentes étapes de circulation des documents et des


informations;
- Interaction entre les différentes personnes intervenant dans la procédure.
- Simple

- Narratif/ Descriptif

- Nécessaire quand il est difficile de faire un flowchart


- Compréhensible de tout
Page 75
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne
3- Identification des endroits où des erreurs pourraient se produire;

Il s’agit des procédures manuelles ou informatiques:

- Empêchant les erreurs;


- Ou permettant de détecter les erreurs;
- Fournissant l’assurance raisonnable pour que le traitement et la comptabilisation
des opérations soient effectués comme prévu;
- Couvrant les quatre objectifs de contrôles.

Page 76
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

Exemples de risques associés au cycle achat/ fournisseur :


Acceptation de marchandises non-conformes;
Enregistrement de factures ou d’avoirs ne concernant pas l’entreprise;
Quantités facturées différentes des quantités reçues;
Montant facturé par le fournisseur ne correspondant pas au prix convenu;
Montant des avoirs reçus ne correspondant pas aux demandes d’avoirs
Commande de marchandises et services sans objet pour l’entreprise
Commandes de marchandise et des services à des conditions défavorables
Solde fournisseur débiteur irrégulièrement analysés
….

Page 77
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

4- Identification et compréhension des contrôles pertinents;

Les quatre objectifs de contrôle sont :

- Exhaustivité des enregistrements ( Completeness)

- Exactitude des enregistrements ( Accuracy)

- Validité des enregistrements (Validity)

- Accès restreint aux actifs et aux enregistrements ( Restricted access)

Page 78
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

5- Evaluation de l’efficacité des contrôles et évaluation des risques;

Eléments à prendre en considération pour cette évaluation :

- Risque inhérent et caractéristique du compte;

- Efficacité de l’environnement du contrôle;

- Conception du contrôle ( Efficacité, utilité, ..)

- Insuffisance dans la séparation des tâches;

- Le risque d’erreurs importantes pour l’audit est faible, moyen, ou élévé.

Page 79
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

Limites du contrôle interne:


Dysfonctionnement dus à des erreurs ou défaillances humaines;

Connivence entre deux ou plusieurs personnes;

Dirigeants qui négligent ou ignorent le système de contrôle interne;

Rapport coût / Bénéfice.

Exemple d’outils de travail:


Questionnaires fermés de contrôle interne

Page 80
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne
Conséquences de l’évaluation du contrôle interne :
Le programme de contrôle des comptes doit être adapté en fonction de la nature des opérations
(ponctuelles, exceptionnelles ou répétitives) et de la fiabilité de la conception et du fonctionnement du
système.

Page 81
4. Etapes d’évaluation du Contrôle interne

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Etape 3: Assistance à d’inventaire physique
des stocks

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Page 86
Page 87
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Page 91
Page 92
Page 93
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