Cours Daudit Financier CCA Mme Ines Akrout
Cours Daudit Financier CCA Mme Ines Akrout
Cours Daudit Financier CCA Mme Ines Akrout
Ces quatre critères de qualité sont cependant difficiles à atteindre. Il est avant
tout nécessaire de déterminer l'importance relative de l'information, le seuil de
qualité indispensable et enfin les arbitrages à effectuer pour parvenir à un niveau
global acceptable de qualité (Michaïlesco, 2000).
Par ailleurs, les investisseurs à risque sont considérés par la plupart des
normalisateurs comptables comme les utilisateurs privilégiés de l'information
comptable, il est aussi vrai que celle-ci constitue également un droit légitime
pour une gamme très variée d'autres utilisateurs (bailleurs de fonds, l'Etat, les
salariés, les clients, les fournisseurs,…). Il s'ensuit que le manque
répondu "ces comptes sont réguliers, parce que conformes aux règles fiscales…
et les dirigeants n'ont pas eu l'intention de tromper, ils étaient donc sincères".
L'image fidèle est atteinte dans le respect de la réglementation en vigueur. Cela
n'empêche qu’elle peut conduire, dans des situations particulières, à déroger aux
principes et règles comptables pour ne pas dénaturer la situation de l'entreprise.
L'image fidèle est, comme le font remarquer Matt & Mikol (1986)
"indissociable de la compétence et de la bonne foi des dirigeants". Cette image
est conventionnelle, donc il est possible d’avoir plusieurs images fidèles selon le
référentiel adopté.
La notion d’image fidèle a été reconnue en droit tunisien, depuis 1987, par une
réglementation spécifique (décret n°87-529 du 1er avril 1987). Cette notion,
pourtant reconnue par le législateur, n’a pas été reprise par le nouveau code des
sociétés commerciales. Cet état de fait crée une situation d’absence totale
d’harmonisation entre les textes règlementaires et les normes internationales
d’audit. Ce constat peut être, également, expliqué par le fait que la mission du
commissariat aux comptes soit encore ouverte aux techniciens de la
comptabilité.
Le rôle essentiel de l'auditeur est donc de vérifier la crédibilité de l'information
financière émanant des entités économiques avant sa diffusion aux divers
utilisateurs (investisseurs à risque, bailleurs de fonds, Etat, personnel, clients,
fournisseurs…).
L'audit accroît ainsi l'utilité, la crédibilité, et la pertinence de l'information
financière.
Signalons, enfin, qu’une entreprise peut recourir à l'audit par son propre gré, et
on parle dans ce cas d'un audit contractuel selon un contrat ou une convention.
Comme il peut s'agir d'une obligation légale mettant à la charge de certaines
entreprises la nécessité de se soumettre à un audit, et on parle dans ce cas d'audit
légal.
En Tunisie, l'audit légal est prévu par les textes législatifs suivants :
D'après la dite norme, pour exprimer cette opinion, l'auditeur utilise la formule :
Les états financiers donnent une image fidèle ou
Les états financiers présentent sincèrement dans tous leurs aspects
significatifs.
Ces deux formulations sont équivalentes.
Lorsque l’auditeur exprime une opinion sur un jeu complet d’états financiers à
caractère général établis selon un référentiel comptable ayant pour finalité de
donner une image fidèle (présentation sincère), il se réfère à la Norme ISA 700
«Rapport de l’auditeur (indépendant) sur un jeu complet d’états financiers à
caractère général », définissant les procédures et les principes fondamentaux
ainsi que leurs modalités d’application relatives aux questions que l’auditeur
prend en compte pour fonder son opinion sur de tels états financiers ainsi qu’à la
forme et au contenu du rapport d’audit.
L’auditeur se réfère également à la Norme ISA 701 lorsqu’il émet un rapport
d’audit modifié, ce dernier pouvant inclure un paragraphe d’observation, une
opinion avec réserve, une impossibilité d’exprimer une opinion ou une opinion
défavorable.
Par contre, l’auditeur se réfère à l’ISA 800 lorsqu’il exprime une opinion sur:
(a) un jeu complet d’états financiers établis conformément à un autre référentiel
complet de principes comptables ;
(b) un composant d’un jeu complet d’états financiers à caractère général ou
spécial, tel qu’un état financier pris isolément, des comptes spécifiques, des
éléments d’un compte ou des postes des états financiers;
(c) le respect des clauses contractuelles ; et
(d) des états financiers résumés.
inventaires et des bilans ainsi que l’exactitude des informations données sur les
comptes par le conseil.
L’article 266 du code des sociétés commerciales dispose : « Le ou les
commissaires aux comptes certifient également la régularité et la sincérité des
comptes annuels conformément à la loi relative au système comptable des
entreprises ».
L’article 266 nouveau a amélioré cette formulation : « Le commissaire aux
comptes certifie la sincérité et la régularité des comptes annuels de la société
conformément à la loi en vigueur relative au système comptable des entreprises.
Il vérifie périodiquement l’efficacité du système de contrôle interne ».
D'après le décret 87-529, les réviseurs s’assurent que les états financiers sont
réguliers et sincères et apprécient en outre dans une note annexe si les états
financiers donnent une image fidèle.
D'après l’article 16 de la loi n°88-108 : « Exerce la fonction de commissaire aux
comptes, au sens de la loi, celui qui en son propre nom et sous sa propre
responsabilité atteste la sincérité et la régularité des comptes des sociétés en
vertu des dispositions légales et réglementaires en vigueur ».
D'après l’article 12 de la loi n°88-108 : « est expert comptable celui qui atteste
la sincérité et la régularité des états financiers ».
3-1-8- Valeur de l’opinion de l’auditeur
D’après le paragraphe 21 de l’ISA 200, l’opinion exprimée par l’auditeur
n’apporte pas d’assurance sur la viabilité future de l’entité, pas plus que sur
l’efficience ou l’efficacité avec lesquelles la direction a conduit les affaires de
l’entité.
L’opinion d’audit offre t-elle une garantie d’une gestion efficace et rentable de
l’entité par sa direction ?
La réponse est également par la négative. L‘auditeur n’a pas à certifier la bonne
gestion. Bien que l'auditeur évalue et juge les systèmes comptables et de
contrôle interne, cet examen n'est pas destiné aux tiers mais répond
principalement aux besoins de l'auditeur (décider de s'appuyer ou non sur les
systèmes en place), et accessoirement de la direction en tant qu'utilisateur
interne (lettre au conseil). Ainsi, cette lettre ne doit pas être communiquée aux
utilisateurs externes.
s’appliquent à tous les éléments significatifs de ceux-ci et qui s’appuient sur un cadre
conceptuel.
L’auditeur détermine si le référentiel comptable adopté est acceptable au regard
de la nature de l’entité (s’il s’agit d’une entité commerciale, d’une entité du
secteur public ou d’une entité à but non-lucratif) et de l’objectif des états
financiers.
L’auditeur examine généralement si ce référentiel est acceptable lors de
l’acceptation de la mission, ainsi qu’il est précisé dans la Norme ISA 210 «Termes
de la mission d’audit ».
a- Examens limités
Dans ces missions, l’auditeur conclue, sur la base de procédures ne mettant pas
en œuvre toutes les diligences requises pour un audit, qu’aucun fait significatif
n’a été relevé laissant à penser que les états financier n’ont pas été établis
conformément au référentiel comptable applicable. Cet examen est limité et ne
comprend pas l'évaluation des systèmes comptables et de contrôle interne, il
consiste essentiellement à effectuer un examen analytique et des demandes
d'informations et de confirmations. L'opinion d'examen se traduit par
l'expression d'une assurance négative qui est différente de la certification
(niveau d’assurance inférieur).
En Tunisie, la mission d'examen n'a pas été normalisée au niveau interne, les
normes internationales ISRE 2400 & 2410 constituent l'unique référence dans ce
domaine.
c- Mission de compilation
Cette mission consiste à recueuillir, classer et faire la synthèse d’informations
financières sans contrôler les déclarations sur lesquelles s'appuyent ces
informations. Cette mission ne fournit aucune assurance pour les utilisateurs des
états financiers car l’auditeur utilise ses connaissances en matière comptable
sans aucun jugement.
Schéma récapitulatif
AUDIT --------------------SERVICES CONNEXES----------------
Nature Procédures
Audit Examen limité convenues Compilation
du service
Niveau
d’assurance Assurance Assurance Pas Pas
élevée mais modérée d’assurance d’assurance
donné par non absolue
l’auditeur
contexte de chaque mission car elle peut annuler les règles traditionnelles de
partage de responsabilités.
3-2-3-1-1 Professionnel comptable
Comme indiqué ci haut le professionnel devrait satisfaire les règles d’éthique et
de compétence professionnelle.
Les professionnels comptables peuvent être amenés à effectuer des missions
d'assurance sur des domaines très variés. Cependant, les professionnels
comptables n'accepteront de mener de telles missions qu'au regard de leurs
compétences, sauf à obtenir une assistance ou des conseils leur permettant de
remplir correctement la mission qui leur est demandée. Si un professionnel
comptable n'a pas la compétence nécessaire pour mener une partie spécifique de
la mission, l'assistance d'un expert sera demandée.
3-2-3-1-2 Personne responsable
La partie responsable peut être la partie responsable de l'information qui est la
personne, ou les personnes, en tant que personne(s) physique(s) ou représentant
d'une entité, responsable(s) de l'information. Par exemple, la direction est
responsable de la préparation des états financiers ou de la mise en place des
mesures de contrôle interne et de la surveillance de leur fonctionnement. La
partie responsable peut, ou non, être celle qui confie la mission au professionnel
comptable.
Le professionnel comptable peut aussi se voir confier la mission par la direction
ou une tierce partie.
3-2-3-1-3 Utilisateur identifié
L'utilisateur identifié est la personne ou le groupe de personnes auquel le rapport
du professionnel comptable répondant à un objectif ou à une utilisation
déterminés est destiné. La partie responsable peut être l’utilisateur du rapport du
professionnel, mais pas le seul utilisateur.
L'utilisateur peut être identifié par accord mutuel entre le professionnel
comptable et la partie responsable de l'information ou par les personnes ayant
ou d’efficience,
service) pour
lesquelles l'information peut être un document de caractéristiques, la
description de systèmes ou de procédures (par exemple : système de
contrôle interne),
Pour que les critères de références soient appropriés il faut qu’ils présentent les
caractéristiques suivantes :
population déterminée comme pour une industrie particulière. Quand les critères
identifiés sont disponibles seulement aux utilisateurs prévus spécifiques, ou sont
appropriés seulement à un but spécifique, l'utilisation du rapport d'assurance est
limitée à ces utilisateurs ou dans ce but.
(e) Les éléments probants fournis par les documents originaux sont plus
fiables que l'évidence fournie par des photocopies ou des fax.
Le praticien considère le rapport entre le coût pour obtenir un élément
probant et l'utilité de l’information obtenue. Cependant, le degré de la
difficulté ou des dépenses nécessaires ne sert pas en soi de base valide
pour omettre un procédé de collecte d’éléments probants pour lequel il n'y
a aucune alternative.
3-2-3-4-3 L’importance relative
L’importance relative est appropriée quand le professionnel détermine la nature,
le timing et l’étendue des procédures de collecte des éléments probants et quand
il évalue que les informations ne contiennent pas d’erreurs significatives.
En considérant l’importance relative, le professionnel comprend et évalue quels
facteurs pourraient influencer les décisions des utilisateurs prévus. Par exemple,
quand les critères identifiés tiennent compte des variations de la présentation
d'information, le professionnel considère comment la présentation adoptée
pourrait influencer les décisions des utilisateurs prévus. Pour apprécier
l'importance relative, le professionnel s'interrogera sur les facteurs, et leur
importance, qui peuvent influencer les décisions des utilisateurs identifiés.
L'importance relative est à considérer au regard de l'aspect quantitatif et
qualitatif, tels que la valeur absolue, la nature et l'étendue de l'impact de ces
facteurs sur l'information présentée et les souhaits exprimés par les utilisateurs
identifiés.
L'appréciation du seuil de signification et de l'importance relative des aspects
quantitatifs et qualitatifs dans une mission donnée relève du jugement du
professionnel.
Références de travail :
travers de la connaissance de l’entité et de son environnement;
Caractère significatif en matière de planification et de réalisation d’un
audit
L’approche par les risques qui privilégie une méthodologie basée sur l'efficience et l’efficacité
des travaux d'audit basée sur l'estimation du risque d'audit au quel se trouve confronter le
professionnel c'est à dire le risque pour que l'auditeur exprime une opinion favorable sur des
états financiers contenant des erreurs significatives.
Le risque d'audit a été défini comme étant le risque qu'un auditeur exprime une
opinion non appropriée sur une information comportant des inexactitudes
significatives.
Pour exposer d'une manière méthodologique l'approche d'audit par les risques il convient
donc de répondre à la question suivante : quelles sont les situations qui présentent ou qui
favorisent l'existence de risques que l'auditeur n'exprime pas une opinion non appropriée sur
une information comportant des inexactitudes significatives ? ces situations se présentent
comme suit:
l'environnement de l'entreprise est "propice" à l'existence et à la création d'erreurs
dans les données comptables et financière. Il s'agit aussi bien de l'environnement
interne qu'externe de l'entreprise : c'est l'expression du risque inhérent qui est
afférent à l'entreprise; et
le système de contrôle interne et le système comptable ne permettent pas d'empêcher
ou de détecter les erreurs ou omissions : c'est le risque de contrôle (ou de non
contrôle) qui est afférent à l'entreprise; et
l'auditeur met une approche qui ne permet pas de détecter ces erreurs ou que, bien
qu'elle les détecte, son interprétation et son jugement de ces erreurs ne sont pas
appropriés aux situations rencontrées : c'est le risque de détection (ou de non
détection) qui lui est afférent à l'auditeur.
Le risque d'audit peut donc être défini comme étant une association entre les risques afférents
à l'entreprise et celui afférent à l'auditeur. L’auditeur doit planifier et réaliser la mission de
manière à ramener le risque de mission à un niveau suffisamment faible pour être acceptable
et compatible avec l’objectif d’une certification.
Le cadre conceptuel des normes internationales d’audit définit le risque de mission (ou le
risque d’audit) par ses composantes qui sont comme suit:
1. Le risque que l'information rapportée avant audit contient des erreurs significatives, qui a
son tour se compose du :
(i) risque inhérent – Possibilité qu'une assertion portant sur un flux de transactions, un
solde de compte ou une information fournie, comporte une anomalie qui pourrait être
significative, individuellement ou cumulée avec d'autres, avant la prise en compte des
contrôles y afférents.
(ii) risque lié au contrôle interne – Risque qu'une anomalie significative susceptible de
se produire au niveau d'une assertion portant sur un flux de transactions, un solde de
compte ou une information fournie dans les états financiers et qui pourrait être
2. Le risque de détection : Risque que les procédures mises en oeuvre par l'auditeur pour
réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable ne détectent pas une anomalie qui
existe et qui pourrait être significative, soit prise individuellement ou cumulée avec
d'autres anomalies.
Le risque de mission peut donc être formulé comme suit : RA = (RI * RNC) * RND
Le risque de mission est fonction du risque d’inexactitudes importantes dans les états
financiers (ou, plus simplement, «risque d’inexactitudes importantes» c’est-à-dire le risque
que les états financiers contiennent des inexactitudes importantes avant l’audit) et du risque
que l’auditeur ne détecte pas ces inexactitudes («risque de non détection»). Le facteur
(RI*RNC) est désigné par risque d’inexactitudes significatives.
L’auditeur se préoccupe des inexactitudes importantes, et il n’est pas tenu de détecter les
inexactitudes qui ne sont pas importantes par rapport aux états financiers pris dans leur
ensemble. Il se demande si les inexactitudes non corrigées qu’il a relevées sont, tant isolément
que collectivement, importantes par rapport aux états financiers pris dans leur ensemble.
Etant donné que le niveau de risque de mission est défini par les normes professionnelles
d’une manière chiffrée (il est généralement à un niveau inférieur ou égal à 5% et donc sous
forme de constante), cette relation entre les différentes composantes du risque nous permet de
formuler l'équation suivante : RND = RA / (RI*RNC).
Les assertions employées par l'auditeur entrent dans les catégories suivantes :
(a) assertions relatives aux flux d'opérations et aux événements survenus au cours
de la période auditée :
(i) survenance : les opérations ou les événements qui ont été comptabilisés se sont
produits et se rapportent à l'entité ;
(ii) exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui devraient être
comptabilisés ont été enregistrés ;
(iii) exactitude : les montants et autres données relatives à des opérations ou
événements comptabilisés l'ont été correctement ;
(iv) séparation des périodes : les opérations et événements ont été comptabilisés dans
la bonne période comptable ;
(v) imputation comptable : les opérations et les événements ont été comptabilisés
dans les bons comptes ;
Ils sécurisent les entrées de données, qu'elles soient des créations de données nouvelles, des
modifications ou des suppressions de données existantes effectuées selon des périodicités
prédéfinies. Ils sécurisent aussi les sorties de données, selon des moyens de contrôles de
cohérence croisés de totaux ou d'index de fichiers.
On y classera par exemple les contrôles suivants :
comptable
Peu importe que le risque inhérent soit élevé, si le système de contrôle interne a été bien
conçu ceci aura pour effet de réduire considérablement le risque d’erreurs. Ce risque existe
lorsque à l’origine il s’agit d’une déficience de conception c’est à dire que le système n’a pas
été suffisamment analysé au départ pour prévoir tous les contrôle ou encore les contrôles
adéquats, mais cela peut aussi résulter d’une mauvaise application des contrôles internes qui
ont été initialement bien conçus.
Globalement l’évaluation de ce risque passe par les étapes suivantes :
Compréhension et analyse des procédures ; cette étape est réalisée compte
tenu des assertions d'audit, sous-jacentes à l’établissement des états financiers.
Elle vise, la description des caractéristiques principales des principaux cycles
de l’exercice.
Appréciation du contrôle : au cours de cette étape d’auditeur cherche à
dégager les forces et les faiblesses théoriques du système, puis s’assurer de
l’application des points forts dans le cas où il entend s'appuyer sur ces
contrôles. Les faiblesses de conception ne feront plus l’objet de travaux
supplémentaires mais leurs incidences sur l’audit des comptes sera prise en
considération. Pour les points forts de conception l’auditeur va confirmer leur
compréhension par des tests de permanence, puis il va s’assurer de leur
correcte application.
En théorie l'auditeur n'est pas systématiquement tenu de tester le système de contrôle interne
et il peut ainsi adopter une approche corroborative s'appuyant essentiellement sur les tests de
validité des comptes.
Elles concernent :
qui ne soient pas en adéquation et non appropriés pour détecter certaines erreurs.
On considère que des informations sont significatives si leur omission ou leur inexactitude
sont susceptibles d'influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant
sur les états financiers. Le caractère significatif dépend de l'importance de l'élément ou de
l'erreur évaluée dans les circonstances spécifiques de son omission ou de son inexactitude. Le
caractère significatif d'une information constitue donc un seuil ou une démarcation plutôt
qu'un critère qualitatif que cette information doit posséder pour être utile".
Il est donc impératif à l'auditeur de fixer un seuil à partir duquel il juge l'importance des
erreurs et irrégularités relevées et leur impact sur les états financiers.
L'auditeur est tenu de déterminer l’importance relative ou le seuil de signification par rapport
à sa perception de ce qui est susceptible d’influencer ou de modifier les décisions d’une
personne s’appuyant sur les états financiers et ayant une connaissance raisonnable du monde
des affaires et de l’économie. Toute décision quant à l’importance relative est donc affaire de
jugement professionnel.
3.1.1. Utilité du seuil de signification pour les utilisateurs des états financiers
Pour les utilisateurs des états financiers le seuil de signification permet tout d'abord d’élaborer
des normes comptables sur l’information comptable et financière en effectuant des
simulations auprès de ceux-ci sur l'information devant être incluse dans les états financiers et
détermine donc les informations dont l'omission risquerait d'influencer les décisions
économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les états financiers.
Ensuite le seuil de signification le seuil de signification va permettre aux utilisateurs des états
financiers de manipuler en toute confiance l’information financière ainsi que l’opinion
formulée dans le rapport de l’auditeur
3.1.2. Utilité du seuil de signification pour l'auditeur
L'auditeur tient compte du seuil de signification tout au long de la mission, mais en particulier
aux étapes de la planification et de l’évaluation.
La question de savoir s’il convient de prévoir des critères quantitatifs pour aider les auditeurs
à déterminer le seuil de signification est matière à controverse. Les partisans d'une telle thèse
sont d’avis que ces critères quantitatifs peuvent contribuer à uniformiser les jugements en
matière de seuil de signification, à réduire le nombre de jugements erronés, à mieux faire
comprendre les limites du processus 'audit et à fournir une base de référence utile lors des
discussions sur l’importance relative avec les clients.
Ceux qui s’opposent font valoir que ces mêmes critères peuvent donner l’impression que la
détermination de l’importance relative est un processus mécanique et, par conséquent, de
minimiser le rôle du jugement professionnel et les aspects qualitatifs du seuil de signification,
et, enfin, qu’elles peuvent faire l’objet d’interprétations ou d’applications erronées.
L'examen des avantages et inconvénients de chacune des deux thèses révèle que les avantages
que présente l’inclusion de certains critères quantitatifs en les associant à d'autres critères
qualitatifs constituent une bonne démarche suivie par les principaux organismes de
normalisation de par le monde.
La plus part de ces organismes précisent que la fixation de tels critères quantitatifs ne doit en
aucun cas se substituer au jugement professionnel que le l'auditeur est appelé à exercer dans
son appréciation du seuil de signification mais doivent servir uniquement à faciliter l’exercice
de ce jugement. Ces critères sont présentés sous la forme de fourchettes de pourcentages,
appliquées à une base de référence donnée. Toutefois, l’applicabilité des fourchettes de
pourcentages suggérées doit toujours être évaluée dans le contexte de chaque mission d’audit.
3.2.1. Bases de détermination du seuil de signification global
La fixation de ce seuil fait intervenir plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs qui sont
soumis au jugement de l’auditeur. Dans plusieurs pays le seuil de signification global est fixé
par des normes nationales sous formes de taux à appliquer à certaines rubriques, comptes et
événements.
3.2.1.1. Les critères quantitatifs
Les bases qui sont couramment prises comme référence sont : les capitaux propres ou la
situation nette, le résultat, le total actif et le chiffre d'affaires.
a. Le résultat
Le résultat est retenu comme base de 1er niveau pour la détermination du seuil de signification
par les comptes de résultat.
A l'échelle internationale le seuil de signification se situe dans une fourchette comprise entre 3
% et 7 % du bénéfice avant impôts. Alors que la norme 14 de l’OECT retient un taux de 10%.
Pour déterminer le "bénéfice" aux fins de l’appréciation du seuil de signification, il est
souvent nécessaire de procéder à des ajustements afin d’éliminer les éléments inhabituels (par
exemple les opérations inhabituelles avec les sociétés apparentées) et les éléments
extraordinaires (gains et pertes extraordinaires).
L'application de ces principes en Tunisie revient à retenir le résultat d'exploitation ou le
résultat des activités ordinaires avant impôt comme base pour la détermination du seuil de
signification. En effet, les éléments ordinaires et les éléments extraordinaires peuvent fausser
la base de calcul notamment lorsqu’ils ne sont pas récurrents.
Par exemple, la norme 14 de l’OECT retient, lorsque le résultat net n’est pas récurrent, la base
du résultat net théorique qui est égale au produit entre les capitaux propres et le taux d’intérêt
du marché (le taux de placement des obligations à taux fixe).
Lorsque le bénéfice n’est pas considéré comme base de référence appropriée, notamment
lorsque le ratio du bénéfice avant impôts, par rapport au chiffre d’affaires total ou à l’actif, est
faible au point de constituer une base de référence irréaliste pour apprécier le seuil de
signification (par exemple, dans le cas des banques, des établissements de crédit et des autres
entités analogues), le seuil de signification peut être exprimé sous la forme d’une fourchette
de pourcentages appliquée à une autre base de référence, comme l’actif, les capitaux propres,
les produits ou la marge bénéficiaire
b. Les capitaux propres ou situation nette comptable
Il est à remarquer sur ce point que les deux notions de situation nettes et de capitaux propres
ne sont pas complètement indépendantes puisque la situation nette n’est autre que la
différence entre les capitaux propres et l’actif fictif.
La norme 14 retient un taux de 10%. Le critère des capitaux propres ou de la situation nette
est préférée par la norme au critère total actif au bilan. Au niveau international les taux
retenus sont de 3 % à 5 % des capitaux propres.
c. Autres critères quantitatifs
Il s'agit des critères comme :
tout en ayant le même montant. Ainsi les inexactitudes intentionnelles sont considérées plus
importantes que celles commises par erreur ou encore des déclarations volontairement
faussées par la direction générale dans le but de fausser les états financiers.
Les bases qui les plus influencées par les méthodes comptables appliquées sont les capitaux
propres et les bénéfices d’où lors du choix d’un de ces deux critères il vaut mieux faire un
ajustement du seuil de signification pour tenir compte de la méthode comptable choisie.
Par contre, le total actif et le chiffre d’affaires sont peu influençables par le choix des
méthodes comptables.
- Les coûts des travaux d'audit qui doivent être orientés vers les domaines significatifs.
- La nature de certains comptes, qui nécessitent une allocation d'erreurs tolérables peu élevées
parce qu'ils peuvent être aisément vérifiés dans le détail sans engager des coûts
supplémentaires. Ainsi pour les données non répétitives et les estimations comptables,
l’auditeur peut leur alloué des erreurs tolérables à un niveau bas parce qu‘elles peuvent être
exhaustivement vérifiées sans un coût important. Tel est le cas de la caisse, des valeurs
mobilières de placement, des dettes à long terme et des capitaux propres.
- La prédisposition du client à corriger les erreurs, si l'auditeur estime trouver sur une rubrique
des erreurs que le client ne corrigera pas, il minorera le montant de l'erreur tolérable afin de
contrôler en détail une telle rubrique. Si au contraire, l'auditeur juge que le client rectifier
certaines erreurs trouvées, il ne modifie pas l'erreur tolérable puisqu'une fois corrigées, les
erreurs n'affecteront plus les états financiers.
L'allocation du seuil de signification devrait aboutir à une somme des erreurs tolérables qui
tend vers le montant du seuil de signification.
3.4. Situations particulières tenant à la détermination du seuil de signification
3.4.1. Abaissement du seuil de signification d’une période à l’autre
Lorsqu’un changement de situation (par exemple, une réduction substantielle des activités
commerciales de l’entreprise) indique qu’il y aurait lieu d’avoir recours à un seuil de
signification beaucoup plus bas que celui de l'audit précédent, il faut que l'auditeur soit
particulièrement attentif au degré d’inexactitude que peuvent comporter les soldes d’ouverture
des capitaux propres. Ces soldes ont été vérifiés sur la base du seuil de signification antérieur
(plus élevé), et cela peut aboutir à une inexactitude importante dans la nouvelle période.
L'auditeur recueille les éléments probants qui lui permettent de conclure à l’absence
d’inexactitudes dans les soldes d’ouverture des capitaux propres en vérifiant les opérations de
la période qui ont trait à la réalisation des actifs d’ouverture et au règlement des passifs
d’ouverture, en vérifiant les éléments du bilan précédent qui sont reportés dans le bilan de
clôture et, dans certaines circonstances, en soumettant les soldes d’ouverture des actifs et des
passifs à des procédés de contrôle supplémentaires.
évalue le seuil de signification des inexactitudes relevées aux fins d’un examen d’états
financiers intermédiaires, il procède à l’appréciation quantitative du seuil de
signification pour les états financiers intermédiaires par rapport aux données
financières de la période intermédiaire considérée.
l'entreprise à auditer.
recherché par l'entreprise en demandant une mission d'audit ainsi que les
utilisateurs éventuels de l'opinion d'audit.
Après avoir collecté et examiné ces informations, l'auditeur doit s'assurer:
de l'inexistence de situation
pouvant entacher son indépendance.
La forme et le contenue de la lettre de mission peut varier d’un exercice à l’autre mais elle
doit comporter dans tous les cas les mentions suivantes :
- L’objectif de la mission
- La responsabilité de la direction quant à la préparation et la présentation des Etats
financiers.
-L’étendu des travaux d’audit par référence à la législation ainsi qu’aux directives ou
recommandations des organismes professionnels dont l’auditeur est membre.
- La forme de tous rapports et autres communications des résultats de la mission.
- Le risque inévitable de non détection d’une anomalie significative du fait même du
recours au sondage et des autres limites inhérentes à l’audit.
- La nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable pièce justificative
ou autre information demandée dans le cadre de l’Audit.
l'audit.
Par contre, En cas de modification des termes de la mission, l'auditeur et le client doivent
convenir des nouveaux termes. Dans ce cas, et pour éviter toute confusion du lecteur, le
rapport ne fera pas référence à :
(a) La mission d'origine,
(b) Toute procédure mise en oeuvre lors de la mission d'origine (sauf si la nouvelle
mission consiste à la mise en oeuvre de procédures convenues, auquel cas le rapport
fera normalement référence aux procédures déjà exécutées).
Bien que le rapport ne fait pas référence aux procédures de collecte d’éléments probants
de la mission d’origine, la cadre conceptuel dicte au professionnel qui a déjà collecté des
éléments probants de ne pas reconsidérer leur examen et leur appréciation du fait du
changement du type de l’assurance fournie (notamment lors du passage d’une mission
d’assurance raisonnable et à une assurance moindre). En d’autres termes, il considérera
ces éléments probants pour formuler sa nouvelle opinion.
procédés analytiques;
s procédés d’audit pour ramener
le risque de mission à un niveau suffisamment faible;
l’entreprise;
L'auditeur n'est pas tenu d'exécuter tous ces procédés d'évaluation des risques pour chaque
aspect de la compréhension de l’entreprise et de son environnement. Cependant, tous ces
procédés d'évaluation des risques sont exécutés par l'auditeur pour obtenir la compréhension
exigée de l’entreprise et de son environnement.
En outre, l'auditeur exécute d'autres procédés d'audit lorsque l'information obtenue peut être
utile pour identification des risques d’erreurs significatives.
2.2.1. Réalisation d’entretiens et prises de renseignements auprès des personnes
informées
2.2.1.1. Prise de renseignements auprès de la direction et d'autres personnes au
sein de l’entreprise
Les entretiens avec la direction générale ont une grande importance, parce qu'ils permettent de
connaître l'attitude de la direction vis-à-vis de l'évolution du secteur d'activité ainsi que sa
perception de l'évolution du contexte économique, juridique, social et fiscal et son impact sur
l'entreprise.
Ces entretiens permettent aussi d'identifier les axes de priorité de la direction générale et les
domaines de l'activité qui attire le plus son attention. L'auditeur posera à la direction des
questions sur les indicateurs de performances de l'entreprise ainsi que sur ses équilibres
financiers et prendra une idée des mesures futures prises par la direction pour suivre et
corriger telle ou telle imperfection.
Bien qu'une grande partie de l'information que l'auditeur obtient par des entretiens puisse être
obtenue de la direction et des responsables de l'information financière, des entretiens avec
d’autres personnes au sein de l’entreprise, tel que le personnel de la production et de l’audit
interne, et d'autres employés ayant différents niveaux d'autorité, peuvent être utiles en
fournissant à l'auditeur des perspectives différentes dans l’identification des risques d’erreurs
tels que les litiges, la conformité aux lois et aux règlements, la connaissance de fraudes
ou des fraudes suspectées affectant l’entreprise, des garanties, des arrangements (tels
que des joint-ventures) avec des partenaires et des conditions de contrat y afférentes.
ou de ventes peuvent se relier aux
changements des stratégies de la vente de l’entreprise, des tendances de ventes, ou des
arrangements contractuels avec ses clients.
L'auditeur tiendra également des réunions avec les responsables clés de l'entreprise pour
discuter de leurs domaines respectifs.
Lorsque l'auditeur effectue des entretiens avec le personnel de l'audit interne il pose des
questions relatives à :
Selon l’ISA 240 relative à la responsabilité de l’auditeur relativement à la prise en compte des
fraudes et des erreurs dans un audit d'états financiers, en obtenant une compréhension de
l’entreprise et de son environnement, l'auditeur devrait s’informer auprès de la direction
concernant :
a) L'évaluation par la direction du risque que les états financiers peuvent contenir des
erreurs significatives dues à la fraude ;
b) Le processus de la direction pour identifier et répondre aux risques de la fraude dans
l’entreprise, y compris tous risques spécifiques de fraude que la direction a identifié ou
Selon l’ISA315, l’auditeur applique des procédés, analytiques pour faciliter sa compréhension
de l’entreprise et de son environnement. Les procédés analytiques peuvent aider l’auditeur à
repérer l'existence d'opérations ou de faits inhabituels, ainsi que les montants, les ratios et les
tendances qui pourraient indiquer des questions ayant une incidence sur les états financiers et
la planification de l’audit.
Lorsqu'il applique des procédés analytiques dans le cadre de la planification de l’audit,
l’auditeur établit des attentes sur des relations plausibles raisonnablement susceptibles
d'exister, d'après ce qu'il comprend de l’entreprise et de son environnement, càd la
compréhension acquise de la conduite des autres procédés de compréhension de l’entreprise et
de son environnement. Lorsque la comparaison de ces attentes et des montants comptabilisés
ou des ratios calculés à partir des montants comptabilisés permet d'identifier des relations
inhabituelles ou imprévues, l’auditeur prend ces résultats en considération pour identifier les
risques d'inexactitudes importantes.
Cependant, comme ces procédés analytiques reposent normalement sur des données très
globales, leurs résultats ne fournissent qu’un aperçu général du risque que les états financiers
contiennent des inexactitudes importantes. En conséquence, l’auditeur prend en considération
les résultats des procédés analytiques appliqués lors de la planification au même titre que les
autres informations qu’il a réunies pour identifier les risques d'inexactitudes importantes.
L’examen analytique global conduit en phase de planification permet donc à l'auditeur:
environnement.
il faut préciser également que selon l’ISA 240, en exécutant des procédures analytiques pour
obtenir une compréhension de l’entreprise et de son environnement, y compris son contrôle
interne, l'auditeur devrait considérer les rapports peu communs ou inattendus qui peuvent
indiquer des risques d’erreurs significatives dus à la fraude.
2.2.2.2. Définition et étapes de réalisation de l’examen analytique global
a) Choix des données et des procédés analytiques à utiliser
Il s'agit d'identifier les composantes des états financiers concernées par l'examen analytique
afin que ses caractéristiques puissent être prises en considérations dans la détermination de la
nature des procédés d'examen analytique à utiliser.
Il s’agit, ensuite, de déterminer le type d’analyse et le calcul à faire en fonction de la nature
des informations contenues dans ces postes et qui sont sujettes à l’examen analytique.
cours ;
uits avec les données
du secteur ;
existantes entre les postes d’actif et les produits et les postes de passifs et les charges
et celles existantes entre les produits et les charges elles-mêmes.
d'origine comptable.
changement dans les méthodes comptables utilisées. C’est la raison pour laquelle les
comparaisons sur la base des états financiers sont effectuées à la fois en dinar et en
pourcentages.
Aussi lorsque l'auditeur effectue des comparaisons sur plusieurs années, il doit tenir compte
de certains événements ou opérations significatifs et non récurrents peuvent fausser les
tendances.
b) Comparaison avec les budgets ou prévisions
Les comparaisons des résultats d’exploitation réels avec les montants budgétisés ou prévus
peuvent souvent être très efficaces dans la détermination des zones de risques.
Lorsque l'auditeur effectue des comparaisons avec les budgets ou prévisions et analyse les
écarts, il effectue une compréhension du processus budgétaire incluant une étude des données
opérationnelles passées et présentes de la société ainsi que des conditions économiques
générales du secteur, et si les budgets se sont révélés fiables dans le passé, les comparaisons
avec les montants figurant dans ces budgets peuvent être utiles. Cependant, si les budgets sont
simplement des outils de motivation ou si l’expérience a montré que les budgets sont mal
préparés, ils peuvent donner lieu à des écarts importants qui ne sont pas d'une grande utilité
pour l'audit.
c) Comparaison avec les données du secteur et des concurrents
Les comparaisons des montants des états financiers et des relations entre les données, sur le
plan de la société ou ses branches d’activité, avec les statistiques des concurrents ou du
secteur peuvent améliorer la connaissance de l’environnement économique de la société
auditée, en montrant l’impact des tendances récentes ou des changements structurels dans le
secteur. En faisant ressortir les performances financières du client par rapport à son secteur,
ces comparaisons permettent également d'identifier les domaines nécessitant une attention
particulière.
Les statistiques sectorielles peuvent servir de points de repère efficaces pour évaluer les
activités de la société auditée. Ainsi des écarts importants par rapport aux normes du secteur
peuvent indiquer des problèmes.
Bien que les comparaisons sectorielles puissent se révéler utiles, l'auditeur doit tenir compte
de la situation particulière du client pour déterminer si ces informations sont pertinentes. Le
bien fondé de certaines comparaisons peut être remis en cause pour de nombreuses raisons.
La disparité des données sectorielles ne veut pas dire que les comparaisons sectorielles ne
sont pas utiles. Au contraire, leur principale valeur peut résider dans le fait qu’elles permettent
de soulever des questions.
Les comparaisons avec les moyennes ou les statistiques sectorielles sont particulièrement
utiles dans certains secteurs spécialisés (banque, assurance…), car il y a moins de disparités
dans les données connues et dans la structure des sociétés.
d) Comparaisons avec les données financières et opérationnelles appropriées
Ce type de procédures d’examen analytique utilise les relations connues entre deux ou
plusieurs types d’opérations et/ou soldes de postes ou comptes, ou entre autres données
financières ou opérationnelles clés. Ces procédures sont conçues pour corroborer le caractère
raisonnable d’un poste ou d'un solde par référence à des informations financières ou
opérationnelles.
L'auditeur identifiera les relations qui peuvent servir de base aux procédures d’examen
analytique en utilisant sa compréhension de l’activité du client et de son secteur. Elles peuvent
prendre la forme d’une relation directe entre une activité et un poste ou un compte. Par
exemple il peut tester les ristournes accordées par référence au montant total des ventes,
quand les ristournes représentent un pourcentage fixe de ces dernières.
Lorsque les données opérationnelles sont générées ou gérées en dehors du service comptable,
les comparaisons faisant intervenir ces données opérationnelles peuvent permettre un contrôle
indépendant sur le caractère raisonnable des informations financières concernées.
e) Comparaison des données relatives ou ratios
L’analyse des ratios constitue une méthode efficace pour améliorer la compréhension de
l’activité du client, et évaluer sa situation financière globale et sa rentabilité. Elle fournit un
aperçu rapide des changements significatifs dans les activités du client et dans ses
caractéristiques financières.
Cependant, les tendances et les variations de certains ratios peuvent également influencer les
anticipations sur certains postes, comptes ou types d’opérations. C’est pourquoi l’analyse de
ratios peut être également efficace pour déterminer les caractéristiques des postes ou comptes.
L’utilité des ratios dépend de la capacité de l'auditeur à les interpréter de manière intelligente,
qui à son tour, dépend de son aptitude à estimer leur montant probable avec précision.
Souvent, les prévisions sont fondées sur les ratios des exercices précédents pour la même
société ou les ratios d’autres sociétés opérant dans le même secteur, corrigés, si nécessaire,
pour tenir compte des changements récents dans les activités du client ou d’autres facteurs
dont l'auditeur a eu connaissance en étudiant l’activité de l’entreprise.
f) Analyse de tendances
L’analyse de tendances consiste à comparer certaines données (par exemple des ratios clés
tels que créances irrécouvrables par rapport au chiffre d’affaires ou nombre de jours de ventes
dans les comptes clients) sur plusieurs périodes comptables (par exemple année ou mois),
dans le but d’identifier les variations significatives qui ne seraient pas évidentes à partir de
comparaisons qui se limiteraient à la période précédente. L’analyse de tendances est souvent
une extension logique et utile des autres procédures d’examen analytique. Par exemple, elle
constitue une base pour déterminer si une augmentation du solde client ou des frais
d’entretien et de réparation indique un besoin de réorienter ou d’étendre les travaux d’audit
dans ces domaines, ou bien si la variation représente plutôt un retour à la normale après une
situation inhabituelle.
Les postes et comptes de résultat en pourcentage sont particulièrement utiles pour déterminer
les comptes de produits et de charges pour lesquels des travaux doivent être étendus du fait de
h) Analyse de régression
L’analyse de régression est une technique statistique dans laquelle les relations entre deux ou
plusieurs variables (une variable dépendante représentant l’objet de la procédure d’audit et
une ou plusieurs variables indépendantes représentant les données financières ou non
financières liées) sont définis mathématiquement sur la base des données des exercices
précédents, et sont ensuite appliquées aux variables indépendantes de l’exercice en cours dans
le but de prévoir la valeur de la variable dépendante.
Les valeurs attendues de la variable dépendante de l’exercice sont alors comparées aux
valeurs réelles et tout écart significatif est examiné. Le seuil à partir duquel les écarts sont
significatifs est fonction des niveaux d’assurance et de précision requis de l’analyse de
régression.
pour les étudier et évaluer comment ces stratégies et plans sont en cours d’exécution.
cheminement des opérations à travers le système d’information pertinent
pour l'information financières (passages témoins) : à fin de confirmer sa
compréhension du cheminement et des traitements de l’information.
Par exemple, les procédures d'audit exécutées dans des audits précédents fournissent
d'habitude l'évidence d'audit au sujet de la structure d'organisation de l’entreprise, de ses
affaires et des contrôles et si elles ont été rectifiées et mises à jour. Pour cela, l'auditeur fait
des enquêtes et exécute d'autres procédures appropriées d'audit pour recueillir les
changements et en tenir compte.
En règle générale, Pour les missions récurrentes, l'auditeur actualise et reconsidère les
informations réunies précédemment, notamment celles contenues dans les dossiers de travail
de l'exercice précédent. L'auditeur met également en œuvre des procédures visant à détecter
les changements importants survenus depuis le dernier audit
2.2.5. Discussion entre les membres de l’équipe de mission
L’idée de base est que étant donnée qu’aucun membre de l’équipe intervenante ne peut seul
conduire toute la phase de prise de connaissance ni exécuté seul tous les procédés pour
réaliser celle-ci, la discussion au sein de l’équipe devient donc "un autre procédé" pour
améliorer la prise de connaissance.
A ce titre la norme ISA 315 impose aux membres de l'équipe d’audit de discuter du risque que
les états financiers de l’entreprise contiennent des inexactitudes importantes
L'objectif de cette discussion est pour les membres de l'équipe de mission de gagner une
meilleure compréhension du potentiel de survenance d’erreurs significatives résultant de la
fraude ou de l'erreur dans les secteurs spécifiques assignés à chacun d’eux, et pour
comprendre comment les résultats des procédures d'audit qu'ils exécutent peuvent affecter
d'autres aspects de l'audit y compris les décisions au sujet de la nature, du timing, et de
l’étendue des autres procédures d'audit.
Les discussions fournissent aux membres plus expérimentés de l'équipe d’audit, y compris à
l’auditeur ayant la responsabilité ultime de l’audit, l'occasion de mettre en commun les idées
qu'ils tirent de leur connaissance de l’entreprise et de son environnement, y compris de son
contrôle interne, et pour les membres d'équipe pour échanger des informations sur les risques
d’affaires auxquels l’entreprise est soumise et au sujet de la façon dont et d'où les états
financiers pourraient contenir des erreurs significatives.
Cette disposition est venue renforcée l’exigence imposée à l’équipe d’audit de discuter des
risques de fraude et d’erreur, introduite dans l’ISA 240 « Responsabilité de l’auditeur
relativement à la prise en compte des fraudes et erreurs ». En effet, cette norme précise que les
membres de l'équipe de mission devraient discuter la susceptibilité des états financiers de
l’entreprise à la survenance d’erreurs significatives due à la fraude.
Il est important de préciser tout d’abord que l’équipe englobe des membres de différents
niveaux de connaissances et d’expérience et que ces membres peuvent inclure dans certains
cas des spécialistes (en informatique, en environnement, etc….).
Le professionnel fait appel à son jugement professionnel pour déterminer quels membres de
l'équipe de mission sont inclus dans les discussions, comment et quand elle se produisent, et
l’étendue des discussions.
Les membres principaux de l'équipe de mission sont d'habitude impliqués dans la discussion ;
cependant, il n'est pas nécessaire que tous les membres d'équipe aient une connaissance
complète de tous les aspects de l'audit.
L’étendue des discussions est influencée par les rôles, l'expérience, et les besoins
d'information des membres de l'équipe de mission.
Par ailleurs, on peut prévoir la tenue de plusieurs discussions afin de faciliter l’échange
continu d’informations entre les membres de la mission sur le risque d’existence
d’inexactitudes significatives dans les états financiers et ce, au fur et à mesure que les travaux
d’audit avancent. Cela permettra une meilleure révision de l’appréciation du risque et donc du
caractère suffisant et approprié des éléments probants collectés.
En fait, ces discussions ne sont pas utiles seulement pour s’échanger les connaissances des
risques entre les membres de l’équipe, mais couvrent aussi l’aspect humain du travail en
équipe et sont aussi conduites avant le déclenchement de la mission pour s’assurer que chacun
a eu connaissance des responsabilités individuelles et collectives.
L’ISA 240 prévoit que la discussion entre les membres de l’équipe d’audit a lieu avec un
esprit d’interrogation mettant en relief tout élément laissant croire les membres de l’équipe
que la direction et ceux chargées de la gouvernance ne sont pas honnêtes et intègres. La
discussion inclut d'habitude :
l’entreprise qui peuvent créer une incitation ou une pression pour la direction
ou d'autres de commettre la fraude, fournit le moyen pour que de la fraude soit
commise, et d'indiquer une culture ou un environnement qui permettent la
survenance de la fraude;
l'attention de l'auditeur ; et
direction.
L’auditeur doit avoir une connaissance des facteurs relatifs au secteur d’activité et au
contexte réglementaire de l’entreprise. Ces facteurs sont très variés, ainsi, ils englobent
la conjoncture économique générale, les conditions du secteur d’activité telles que la
concurrence, les relations avec les fournisseurs et les clients et les progrès
technologiques, le contexte réglementaire, le contexte juridique et politique et les
exigences environnementales touchant le secteur d’activité et l’entreprise et d'autres
facteurs externes tels que des conditions économiques générales. En effet,
l’information financière et les principes et méthodes comptables utilisés sont
indirectement influencés par des facteurs tels que le secteur d’activité et la conjoncture
économique.
Par exemple, les contrats à long terme peuvent comporter des évaluations
significatives des revenus et des coûts qui provoquent des risques d’erreurs
significatives. Dans ces cas-ci, l'auditeur considère si l'équipe inclut des membres avec
la connaissance et l’expérience appropriées et suffisantes.
Selon l’ISA 250 relative à la prise en compte des textes législatifs et réglementaires
dans l'audit des états financiers, lors de la planification et de la réalisation de l'audit,
Pour avoir une connaissance globale des textes législatifs et réglementaires, l'auditeur
peut:
dans d'autres pays (par exemple si la filiale est tenue de se conformer aux
réglementations en matière de règles de sécurité applicables à la société mère).
Par exemple, une structure complexe peut présenter des risques, en plus d'entraîner des
difficultés de consolidation une telle structure peut présenter des difficultés en ce qui
concerne notamment les éléments suivants: la répartition des écarts d'acquisition entre
les unités d'exploitation, et la dépréciation de ces écarts; la question de savoir si les
placements que l’entreprise détient constituent des participations dans des
coentreprises, dans des filiales ou des sociétés satellites; et la question de savoir si les
entités ad hoc sont comptabilisées correctement. Il est important de comprendre le
mode de propriété et les relations entre les propriétaires et d'autres personnes ou
entités pour identifier les apparentés.
2.1.2.1. Prise de connaissance des conventions comptables
L’auditeur doit acquérir une compréhension de l'application des conventions
comptables par l’entreprise et il doit se demander si le choix et l'application des
conventions comptables par l’entreprise sont appropriés compte tenu des activités de
cette dernière, et compatibles avec le cadre de présentation de l'information financière
applicable et les conventions comptables en usage dans le secteur d'activité. Cette
compréhension englobe notamment les méthodes que l’entreprise suit pour
comptabiliser les opérations importantes et inhabituelles, et l'incidence des principales
conventions comptables dans le cas des sujets controversés et nouveaux à l'égard
desquels il n'existe pas de directives taisant autorité ou de consensus. Les principales
conventions comptables comprennent les conventions applicables entre autres à la
constatation des produits, au financement hors bilan et à la comptabilisation des
participations. Cette connaissance ne devrait pas négliger les éléments relatifs aux
informations à présenter dans les notes aux états financiers puisque les erreurs
significatives n’incluent pas la forme active de commettre des erreurs mais également
les omissions dans la présentation des informations ou la mauvaise présentation
qu’elle soit dirigée ou non. Ces éléments ont trait à la forme, à la disposition et au
contenu des états financiers et des notes complémentaires, y compris, par exemple, la
terminologie employée, la quantité de détails fournie, la classification des postes dans
les états, et le fondement des montants présentés. L’auditeur se demande si la
présentation d'un élément particulier est requise par l’entreprise compte tenu des
situations et des faits dont il est au courant à ce moment-là.
Risques financiers : Les risques financiers regroupent d’une manière globale les
risques de marché, les risques de liquidité et de crédit, les risques liés au reporting et
les risques liés à la structure de capital de l’entreprise.
B. Lien entre business risque et le risque d’audit Le risque d’entreprise est plus général
que le risque d'inexactitudes importantes dans les états financiers, bien qu’il englobe
ce dernier. Le changement et la complexité peuvent être à l’origine du risque
d’entreprise, le fait de ne pas reconnaître la nécessité du changement peut aussi
constituer un risque. Le changement peut découler, par exemple, du développement de
nouveaux produits susceptibles d'être voués à l'échec ; du caractère inadéquat du
marché, même si les produits sont développés correctement ou de vices susceptibles
de donner lieu à des passifs ou de menacer la réputation de l’entreprise. Une
connaissance des risques d’entreprise augmente la probabilité d'identifier des risques
d’erreurs significatives. Cependant, l'auditeur n'a pas une responsabilité d'identifier ou
d’évaluer tous les risques d’entreprise. A titre d'exemple de projets complexes, citons
les projets d'ingénierie à long terme (tels que la construction d'un navire ou celle d'un
pont suspendu) dont la conduite et la gestion présentent des risques sur les plans de
l'établissement du prix, du coût de revient, de la conception et du contrôle de la
performance. La plupart des risques d'entreprise finissent par avoir des conséquences
financières et, partant, une incidence sur les états financiers. Toutefois, tous ces
risques ne constituent pas nécessairement des risques d'inexactitudes importantes.
L'examen, par l’auditeur, de la question de savoir si un risque d'entreprise peut donner
lieu à une inexactitude importante se fait donc à la lumière des circonstances propres à
l’entreprise. L'Annexe 3 de l’ISA 315 fournit des exemples de situations génératrices
de business risques et qui peuvent être à l’origine de survenance d’erreurs
significatives au niveau des états financiers. Parmi ces situations, on peut citer :
Activités exposées à des marchés volatils, par exemple les marchés à terme.
Réglementation très complexe.
Problèmes de continuité de l'exploitation et de trésorerie, y compris la perte
de clients importants.
Contraintes à l'égard de la disponibilité des capitaux et du crédit.
Changements dans la chaîne logistique.
Expansion dans de nouveaux emplacements.
Changements au sein de l’entreprise tels que d'importantes acquisitions
restructurations ou d'autres événements inhabituels.
Vente probable d'entités ou de secteurs d'activité,
Alliances et coentreprises complexes.
Recours à du financement hors bilan, des entités ad hoc ou d'autres
mécanismes complexes de financement.
Changements relatifs aux membres clés du personnel, y compris le départ de
cadres clés.
Manques de cohérence entre la stratégie informatique de l’entreprise et ses
stratégies d'entreprise,
Montant important au titre d'opérations non routinières ou non systématiques,
y compris des opérations interentreprises et des opérations importantes au titre
des produits en fin de période.
Litiges en cours et passifs éventuels, par exemple garanties sur ventes,
cautionnements financiers et réparation de dommages causés à
l’environnement.
3.1.7. Politiques et pratiques de gestion des ressources humaines. Les politiques et les
pratiques de gestion des ressources humaines ont trait à l'embauche, à l'accueil, à la
formation, à l'évaluation, à l'avancement et à la rémunération du personnel, ainsi
qu'aux mesures correctives pertinentes. Par exemple, l'application de normes
permettant de recruter les personnes les plus compétentes - l'accent étant mis sur leur
formation scolaire, leur expérience de travail, leurs réalisations antérieures, 1es
preuves de leur intégrité et de leur comportement éthique - témoigne de l'engagement
d'une entité à l'égard de la compétence et de la fiabilité de son personnel. L'adoption
de politiques de formation qui permettent de communiquer les rôles et les
responsabilités futurs et qui prévoient la tenue d'activités de formation, dans des écoles
ou dans le cadre de séminaires, illustre les attentes en matière de performance et de
comportement. La détermination des promotions selon des évaluations périodiques de
la performance montre l'engagement de l’entreprise à l’égard de l'avancement du
personnel compétent à des niveaux de responsabilité supérieurs.
3.2. Le processus d'appréciation des risques de l’entreprise
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une compréhension du processus de repérage
et de traitement des risques d'entreprise suivi par l’entreprise et des résultats de ce
processus. Ce processus est appelé "processus d'appréciation des risques" et il sert de
fondement à la direction pour déterminer quels sont les risques à gérer.
3.2.1. Présentation du processus d’appréciation des risques ou ERM (Entreprise
Risk Management)
Le référentiel de gestion des risques, ERM a été développé par le COSO aux Etats
Unis. Le COSO est une organisation sectorielle privée dédiée à l’amélioration de
l’information financière à travers l’éthique, un contrôle interne effectif et le
gouvernement d’entreprise. Cette organisation est sponsorisée par l’American Institute
of Public Accountants (AICPA), l’American Accounting Association (AAA), The
Institute of Internal Auditors (IIA), le Financial Executives International (FEI) et
l’Institute of Management Accountants (IMA).
3.2.1.1. Définition de l’ERM
Le COSO définit l’ERM de la manière suivante : "L’ERM est un processus réalisé par
le conseil d’administration, la direction générale ou un autre membre du personnel,
mis en œuvre dans la définition de la stratégie et à travers l’entreprise, conçu pour
identifier les événements potentiels qui pourraient affecter l’organisation, et gérer le
risque pour le maintenir à un niveau acceptable par l’organisation, pour fournir une
114Page Ines AKROUT -Expert-comptable
Cours d’Audit Financier Master CCA M1
L’évaluation du risque décrite ci haut ne tient pas compte des contrôles mis en
place par l’organisation et qui peuvent atténuer le niveau de risque.
L’évaluation du risque résiduel nécessite :
- l’identification des contrôles éventuellement mis en place par l’organisation
afin de diminuer le niveau de risque,
- l’évaluation de ces contrôles
- Les tests de ces contrôles s’ils sont jugés efficaces.
Des contrôles jugés efficaces peuvent ramener un risque évalué fort à un risque évalué
faible.
Une dernière phase est celle du classement des risques et se fait en fonction de leur
sévérité et de l’importance qu’a le processus dans la contribution à la réalisation des
objectifs stratégiques de l’entreprise. Cette méthode nécessite d’évaluer dans une
première étape le niveau de risque des processus. L’étape suivante consiste à
hiérarchiser les processus en fonction de leur contribution à la réalisation des objectifs
de l’entreprise. Les risques sont classés selon l’évaluation qui en est faite. Cette
méthode permet de hiérarchiser à la fois les processus et les risques.
son coût par rapport à la criticité du risque (fréquence x gravité) compte tenu du
critère financier.
Traitement de l'information.
Différents contrôles sont appliqués afin de vérifier l'exactitude et l’intégralité des
opérations et de déterminer si elles ont été autorisées. Les deux grands groupes de
procédures de contrôle afférents aux systèmes d'information sont les contrôles des
applications et les contrôles généraux. Les contrôles des applications s'appliquent aux
traitements exécutés au moyen d'applications individuelles. Ces contrôles contribuent
à assurer que les opérations ont eu lieu, sont autorisées, et sont enregistrées et traitées
de manière exhaustive et avec exactitude. Les contrôles généraux comprennent
habituellement les contrôles exercés sur le centre de données et l'exploitation du
réseau, sur l'acquisition et la maintenance des logiciels, sur la sécurité des accès. Ainsi
que, sur l'acquisition, le développement et la maintenance des systèmes d'application.
Ces contrôles s'appliquent aux gros ordinateurs, aux mini-ordinateurs et au paysage
informatique des utilisateurs finaux. A titre d'exemples de ces contrôles, citons les
contrôles portant sur les modifications de programme, les contrôles d'accès aux
programmes ou aux données, les contrôles exercés sur la mise en œuvre de nouvelles
versions de progiciels, et les contrôles exercés sur les logiciels de base qui limitent
l'accès aux utilitaires susceptibilités de modifier les données ou documents financiers
sans laisser de piste d’audit, ou qui servent à surveiller l'utilisation de ces utilitaires.
Contrôles physiques.
Ces contrôles portent sur la sécurité physique des actifs, et visent notamment à
protéger de façon adéquate les installations, ainsi que l'accès aux actifs et aux comptes.
Ils comprennent l'autorisation des accès aux programmes informatiques et aux fichiers
de données, le dénombrement périodique des biens et leur comparaison avec les
montants figurant sur les comptes de contrôle. La mesure dans laquelle les contrôles
physiques visant à prévenir le vol d'actifs soit pertinents pour l'établissement d'états
financiers fiables, et donc pour l’audit, dépend notamment de la question de savoir si
les actifs sont très susceptibles de faire l'objet d'un déterminant. Par exemple, ces
contrôles ne sont habituellement pas pertinents lorsque toute perte de stocks peut être
détectée dans le cadre d'un dénombrement périodique, et comptabilisée dans les états
financiers. Cependant, lorsque la direction s'appuie uniquement sur les fichiers
d'inventaire permanent aux fins de la présentation de l'information financière, les
contrôles exercés sur la sécurité physique des actifs sont pertinents pour l’audit.
correctifs nécessaires. La surveillance a pour but d'assurer que les contrôles continuent
de fonctionner efficacement. La direction assure la surveillance des contrôles au
moyen d'activités continues, d'évaluations distinctes, ou d'une combinaison de ces
deux éléments. Des activités de surveillance continues sont souvent établies dans la
marche normale des activités d'une entité et incluent la gestion régulière et les activités
de surveillance. Dans nombre d'entités, les vérificateurs internes ou le personnel
exerçant des fonctions semblables participent à la surveillance des activités de
l’entreprise comme le prévoit la norme ISA 610 " utilisation des travaux des auditeurs
internes ". En effet, l’ISA 610 prévoit que l'étendue et les objectifs des travaux de
l'audit interne sont très variables et dépendent de la taille et de la structure de
l’entreprise, ainsi que des exigences de la direction. L'audit interne comporte l’examen
des systèmes comptables et de contrôle interne et la direction assigne à l'audit interne
des responsabilités spécifiques pour l'examen de ces systèmes, le contrôle de leur
fonctionnement et la formulation de recommandations en vue de les améliorer. Les
activités de surveillance de la direction peuvent comprendre également l'utilisation de
renseignements communiqués par des tiers tels que les plaintes de clients et les
commentaires des autorités de réglementation qui sont susceptibles d'indiquer
l'existence de problèmes ou de faire ressorti des aspects à améliorer.
3.5.2. Compréhension et évaluation par l’auditeur de procédures de surveillance
L'auditeur devrait obtenir une compréhension des types d'activités majeurs que
l’entreprise utilise pour surveiller le contrôle interne relatif à l’établissement des états
financiers, y compris ceux liés aux activités de contrôles pertinents pour l'audit, et
comment l’entreprise entreprend des modalités de correction de ces contrôles. Dans ce
cadre et selon l’ISA 610, l'auditeur externe doit acquérir une connaissance suffisante
des activités de l'audit interne pour planifier l'audit et élaborer une approche d'audit
efficace.
L'auditeur obtient une compréhension des sources d'information relatives aux activités
de surveillance de l’entreprise, et la base sur laquelle la direction considère cette
information comme étant suffisamment fiable pour ce but. Lorsque l’auditeur a
l'intention de se servir de ces informations, comme les rapports de l'auditeur interne
par exemple, l'auditeur considère si l'information fournit est fiable et est suffisamment
détaillée pour ses besoins.
A ce stade de la mission, l'auditeur dispose d’un ensemble d’informations qui vont lui
permettre de déterminer le risque d'audit ou encore le risque de survenance
d’inexactitudes significatives par assertion et par business process (Méga, Major et
process métiers en procees de support). Selon l’ISA 315, l’auditeur doit identifier et
apprécier les risques d'inexactitudes importantes au niveau des états financiers et au
niveau des assertions, les risques d'inexactitudes importantes liées aux catégories
d’opérations, aux soldes de comptes et aux informations fournies dans les états
financiers.
Si l’entreprise apprécie les risques pour déterminer si ses objectifs seront affectés par
ceux-ci, l’auditeur apprécie les risques pour déterminer si en même temps ceux-ci
affectent les assertions d’audit au niveau des catégories de transactions, des comptes et
des informations à donner.
Avant de procéder à une analyse des risques l'auditeur procède à une classification des
données comptables selon la nature des business process évalués et ce globalement en
trois catégories. En effet, étant donné que le traitement des informations et les
contrôles internes instaurés par l’entreprise diffèrent selon le type d’information
véhiculée dans les business process, l'auditeur effectuera la distinction entre les
données répétitives et les autres données dites non répétitives et les estimations
comptables.
- Les transactions routinières ou données répétitives sont les données produites par
les business process qui traitent des données répétitives. Ce type de transactions fait
l’objet, d’une manière générale, de la mise en place de contrôles internes par
l’entreprise et sont caractérisés par leur nombre important et leur valeur unitaire
relativement réduite. Les transactions routinières incluent généralement les business
process métiers de l’entreprise tels que les achats, les ventes ainsi que les
encaissements et les décaissements.
- Les transactions non routinières ou données non répétitives : sont les données qui
ont une fréquence de traitement largement inférieure à celle relative aux transactions
routinières et sont généralement véhiculés par les business process de support. Du
moment que leur fréquence n’est pas importante, leur traitement est généralement
moins organisé que les données répétitives et les contrôles internes mis en place sont
soit absents soit réduits au strict minimum.
- Les estimations comptables : sont des données comptables dans lesquelles les
jugements et les choix fait par la direction générale sont nombreux. Ainsi, ces données
incluent une très grande marge de subjectivité et dans lesquelles les risques liés à
l’intégrité et au professionnalisme des dirigeants sont des facteurs très influant.
L’auditeur tire donc des éléments probants des travaux précédemment exécutés au
moyen des procédés comme l’examen analytique, l’observation et l’inspection utilisés
dans les phases de prise de connaissance de l’entreprise et de son environnement et de
son contrôle interne. En fonction de cette appréciation il doit déterminer le reste des
procédés de collecte d’éléments probants qu’il doit exécuter dans les autres étapes de
la mission (tests sur les contrôles et/ou tests sur les comptes) qui lui sont nécessaires
pour assoir son opinion d’audit.
L’auditeur détermine si les risques d'inexactitudes importantes relevés sont liés à des
catégories d'opérations, à des soldes de comptes ainsi qu'à des informations fournies
dans les états financiers et à des assertions connexes particuliers ou s'ils sont liés de
manière plus généralisée aux états financiers pris dans leur ensemble et touchent
possiblement de nombreuses assertions. Ces derniers risques (au niveau des états
financiers) peuvent découler notamment d'un environnement de contrôle inadéquat.
comptes ou d’information, l’auditeur évalue alors son impact sur la totalité des états
financiers et le classerait parmi les risques significatifs.
Par exemple, la nature des risques qui découlent d'un environnement de contrôle faible
est telle qu'il est improbable qu'ils soient liés à des risques d'inexactitudes importantes
précis dans des catégories d'opérations, des soldes de comptes et des informations
fournies dans les états financiers particuliers.
(i) Rattachement : les transactions et événements qui ont été enregistrés se sont
produits et concerne l’entreprise.
(ii) Exhaustivité : les transactions et les événements qui devraient avoir été
enregistrés ont été enregistrés.
(iii) Exactitude : les montants et d'autres données concernant des transactions et
des événements enregistrés ont été enregistrés convenablement.
(iv) Séparation : les transactions et événements ont été enregistrés dans le période
comptable y afférente correctement.
(v) Classification : les transactions et événements ont été enregistrés dans les
comptes appropriés.
(iii) Exhaustivité : tous les actifs, passifs et capitaux propres qui devraient avoir
été enregistrés ont été enregistrés.
(iv) Evaluation et allocation : les actifs, passifs, et les capitaux propres sont inclus
dans les états financiers avec les montants appropriés et tous les ajustements
résultants d'évaluation ou d’allocation sont convenablement enregistrés.
Le tableau suivant donne des exemples de liens entre risques menaçant les objectifs de
l’entreprise et risque menaçant une ou plusieurs assertions :
Selon l’ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des missions
d’audit, les normes ISA ne se référent pas d'habitude au risque inhérent et au risque de non
contrôle d’une manière séparée mais plutôt à une évaluation combinée du risque
d’inexactitude significative. Mais, l'auditeur peut faire des évaluations séparées ou combinées
du risque inhérent et du risque de non contrôle selon des techniques ou des méthodologies
préférées d'audit et des considérations pratiques.
Selon la même ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des
missions d’audit, l'évaluation du risque d’inexactitude significative peut être exprimée en
termes quantitatifs, comme dans des pourcentages, ou en termes non quantitatifs. De toute
façon, le besoin pour l'auditeur de faire des évaluations des risques appropriées est plus
important que les différentes approches de son évaluation.
4.1.2.4. Une approche dirigée aux risques pertinents
Selon l’ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des missions
d’audit, l'auditeur n’est concerné que par les inexactitudes significatives, et n'est pas
responsable de la détection des inexactitudes qui ne sont pas significatives dans les états
financiers pris dans l'ensemble. L’auditeur considère si l'effet des erreurs identifiées non
corrigées, individuellement et additionnées est significatif dans les états financiers pris dans
l'ensemble. Ce sont les risques significatifs ou encore pertinents pour l’audit qui doivent être
traités par l’auditeur.
Présenter le process
Identifier les risques d’affaires qui lui sont associés
Lier les business process au process comptables y afférents
Identifier les risques affectant les process comptables
La matrice pourrait être schématisée comme suit :
Selon la norme ISA 315, l'auditeur doit déterminer quels sont, parmi les risques qu'il a
identifiés, ceux qui exigent une prise en considération spéciale d'audit. Ces risques, dits «
risques significatifs », sont souvent dérivés des risques d'entreprise qui peuvent entraîner
des anomalies significatives. Par conséquent, l'auditeur examine un certain nombre
d'éléments pour déterminer si le risque exige une attention particulière.
Selon la norme ISA 315 lorsque l’auditeur procède à l'appréciation des risques, il peut
identifier les contrôles qui sont susceptibles de prévenir, ou de détecter et de corriger les
inexactitudes importantes présentes dans des assertions particulières. En général,
l’auditeur acquiert une compréhension des contrôles et les rattache aux assertions en
fonction des processus et des systèmes qui comportent ces contrôles. Cette façon de faire
s'avère utile parce qu'il arrive souvent qu'une procédure de contrôle donnée ne permette
pas à elle seule de faire face à un risque. Souvent, seule la combinaison de procédures de
contrôle multiples avec d'autres éléments du contrôle interne permet de faire face à un
risque.
Par contre, certaines procédures de contrôle peuvent avoir une incidence particulière sur
une assertion donnée contenue dans une catégorie d’opération ou un solde de compte
précis. Par exemple, les procédures de contrôle qu'une entité a mises en place afin de
s'assurer que son personnel procède correctement chaque année au dénombrement et à
l'enregistrement des stocks sont liées directement à l'assertion relative à l'existence des
stocks.
Les contrôles peuvent être liés soit directement soit indirectement à une assertion. Plus ce
lien est indirect, et moins le contrôle en cause peut être efficace pour prévenir, ou détecter
et corriger, les inexactitudes présentes dans cette assertion. Par exemple, la revue, par un
directeur des ventes, du sommaire des ventes de magasins donnés par région est en
général liée indirectement à l'assertion relative à l'intégralité des ventes. Par conséquent,
pour réduire le risque afférent à cette assertion, il se peut que cette revue soit moins
efficace que des contrôles liés plus directement à cette assertion, par exemple le
rapprochement des documents d'expédition avec les documents de facturation.
Comme indiqué ci-dessus le risque d’inexactitude pourrait être évalué d’une manière
quantitative (en pourcentage par exemple ou d’une manière qualitative (faible, moyen,
etc…). La fréquence et l’incidence des risques dépendent donc largement des procédures
de contrôle que l’entreprise met en place pour contrôler les risques.
Dans le cadre de l'appréciation des risques, l’auditeur doit déterminer parmi les risques
relevés lesquels, à son avis, constituent des risques significatifs qui exigent une attention
particulière. Lorsqu'il prend en considération la nature du risque, l'auditeur examine
notamment si :
En effet, selon la norme ISA 315, les risques d'anomalies significatives peuvent être plus
élevés dans le cas de risques relatifs à des transactions non routinières (opérations non
répétitives), significatives, en raison:
Les risques d'anomalies significatives peuvent également être plus élevés dans le cas de
risques relatifs à des questions significatives de jugement qui nécessitent l'élaboration
d'estimations comptables:
4.2.4. Risques pour lesquels la mise en œuvre de procédés substantifs ne permet pas à
elle seule d'obtenir des éléments probants suffisants et appropriés
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit évaluer la conception des contrôles mis en place par
l’entreprise et déterminer la mesure dans laquelle ces contrôles sont appliqués, y compris les
procédures de contrôle pertinentes, à l'égard des risques pour lesquels, selon le son jugement,
il n'est possible ou réaliste de ramener les risques d’inexactitudes importantes au niveau des
assertions à un niveau suffisamment faible en s'appuyant sur les éléments probants découlant
uniquement de la mise en œuvre de procédés substantifs.
En d’autres termes, l’auditeur ne peut plus adopter "l’ancienne approche corroborative" dans
laquelle il n’exécute que des tests sur les comptes. En effet, selon la norme 315 la
compréhension des systèmes de traitement permettent à l’auditeur, notamment pour les
données répétitives, de comprendre les types d’inexactitudes significatives à trouver dans les
comptes qu’il corrobore avec les autres éléments probants collectés par l’exécution des test
sur les comptes (que la norme appelle les autres procédé de collecte d’éléments probants).
d'identifier les risques d'inexactitudes importantes qui sont liés directement à l’enregistrement
de catégories d’opérations ou de soldes de comptes routiniers et à l’établissement d'états
financiers fiables; ces risques comprennent les risques de traitement inexact ou incomplet.
-ci se
prêtent souvent à un traitement hautement automatisé nécessitant peu ou pas d'intervention
humaine. En pareils cas, il peut être impossible d'appliquer uniquement des procédés
substantifs à l'égard des risques. Par exemple, lorsqu'une partie importante des opérations
d'une entité déclenchées, enregistrées, traitées ou communiquées électroniquement au moyen
d'un système intégré, l’auditeur peut déterminer qu’il n’est pas possible de concevoir des
procédés substantifs efficaces permettraient à eux seuls d'obtenir des éléments probants
suffisants et appropriés du fait que les catégories d'opérations ou les soldes de comptes
pertinents ne comportent pas d'inexactitudes importantes. En pareils cas, les éléments
probants peuvent être disponibles uniquement sous forme électronique, et leur caractère
suffisant et approprié dépend habituellement des contrôles exercés à l'égard de leur exactitude
et de leur intégralité.
4.3. La révision de l’évaluation des risques
L'appréciation que fait l’auditeur des risques d'inexactitudes importantes au niveau des
assertions est fondée sur les éléments probants disponibles et peut changer au cours de la
mission à mesure que d'autres éléments probants sont obtenus.
L'appréciation des risques peut notamment se fonder sur l'hypothèse que les contrôles
fonctionnent efficacement de manière à prévenir ou à détecter et à corriger une inexactitude
importante au niveau des assertions.
Lorsqu'il applique des tests des contrôles afin de réunir des éléments probants quant à
l'efficacité de leur fonctionnement, l’auditeur peut réunir des éléments probants indiquant que
les contrôles ne fonctionnent pas efficacement à des moments pertinents au cours de la
mission.
De même, lorsqu'il applique des procédés substantifs, l’auditeur peut détecter des
inexactitudes dont les montants et la fréquence ne sont pas compatibles avec son appréciation
des risques. Lorsque, par suite de l'application de ses autres procédés d’audit, l’auditeur réunit
des éléments probants qui tendent à contredire les éléments probants sur lesquels il s'est
appuyé à l’origine pour apprécier les risques, il revoit son appréciation et modifie les autres
procédés d’audit envisagés en conséquence.
Ce processus de révision pourrait être schématisé comme suit :
Lorsque l’auditeur identifie des risques d'inexactitudes importantes dans les états
financiers que l’entreprise n'a pas contrôlés ou pour lesquels le contrôle pertinent n'est
pas adéquat, ou lorsque, selon le jugement de l’auditeur, le processus d'appréciation
des risques de l’entreprise comporte une lacune importante, l’auditeur fait mention de
ces lacunes du contrôle interne dans la communication des questions de gouvernance
soulevées au cours de la vérification conformément à l’ISA 265 relative
communication des déficiences dans le contrôle interne aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise et à la direction.
A cet effet l'auditeur doit déterminer quelles sont, dans l’entreprise, les personnes qui
constituent le gouvernement d'entreprise auxquelles les problèmes seront
communiqués.
L'auditeur doit communiquer les questions susceptibles d'être d'intérêt pour les
personnes constituant le gouvernement d'entreprise dans un délai approprié. Ceci
permet à ces personnes de prendre les décisions qui s'imposent. La communication de
l'auditeur aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise peut être verbale ou
écrite. Le choix de l'une ou l'autre de ces deux formes dépend de différents facteurs,
tels que :
4.5. Documentation
L’auditeur doit consigner en dossier des informations sur les éléments suivants :
a) les discussions entre les membres de l'équipe d’audit au sujet du risque que les états
financiers de l’entreprise contiennent des inexactitudes importantes du fait de fraudes
ou d'erreurs, en précisant quand et dans quelles circonstances ces discussions ont eu
lieu, quels membres de l'équipe d’audit y ont participé et quels sujets ont été abordés;
b) la compréhension acquise à l'égard de chacun des aspects de l’entreprise et de son
environnement énumérés, y compris chacune des composantes du contrôle interne,
pour apprécier les risques d'inexactitudes importantes dans les états financiers; les
sources de l'information sur laquelle s'appuie cette compréhension, et les procédés
appliqués aux fins de l'appréciation du risque.
c) les contrôles évalués ;
d) le résultat de 1'appréciation des risques au niveau des états financiers et au niveau des
assertions.
L’auditeur fait appel à son jugement professionnel pour déterminer la manière dont
ces questions sont consignées en dossier. Parmi les techniques couramment utilisées,
seules ou en combinaison avec d’autres, citons les descriptions rédigées, les
questionnaires, les listes de contrôle, les graphiques d'acheminement et les
organigrammes. La forme et l'étendue de cette documentation dépendent de la nature,
de la taille et de la complexité de l’entreprise et de son contrôle interne.
d'opérations (par exemple, les opérations relatives aux dettes à long terme), une note
peut constituer une documentation suffisante.
signification. En effet, plus l'évidence d'audit souhaité est élève et plus faible sera le
seuil de signification.
même sens car l'estimation du risque d'audit doit se faire assertion par assertion et
poste par poste. Ceci le conduirait à fixer des niveaux de risque différents au niveau
des postes des états financiers tels que leur combinaison ne devrait pas dépasser le
risque d'audit global.
le laisse penser que des erreurs peuvent se produire dans tel ou tel compte plutôt que
dans d'autres comptes.
significatifs.
Cette règle pourrait être généralisée à l’ensemble des comptes, et l’auditeur attendra
l’achèvement de la phase de réalisation des tests sur les contrôles pour se prononcer
sur l’erreur tolérable de chaque compte.
et efficience.
rtition du travail entre les membres de l’équipe de mission, la
direction, la supervision et la révision de leur travail et, lorsqu’il y a lieu, la
coordination du travail effectué par l’équipe des composantes et par les spécialistes.
Selon l’ISA 300 révisée, la planification n’est pas une phase ponctuelle de la mission,
mais plutôt un processus continu et itératif qui commence souvent peu de temps après
(ou à l’occasion de) l’achèvement de l’audit précédent et qui se poursuit jusqu’à
l’achèvement de la mission.
La stratégie globale d’audit et le plan d’audit doivent être mis à jour et modifiés au
besoin au cours de la mission.
6.1.3. Etablir un lien direct entre l’appréciation des risques et la stratégie d’audit
(ou mesures spécifiques):
Selon l’ISA 330, l’auditeur doit concevoir et mettre en œuvre d'autres procédés
d’audit dont la nature, le calendrier d'application et l'étendue tiennent compte de
l'appréciation des risques d'inexactitudes importantes au niveau des assertions.
Ainsi lors de la planification un lien clair doit apparaître entre la nature, le calendrier
d'application et l'étendue des autres procédés d’audit et les appréciations qui sont faites
des risques.
L'appréciation que fait l’auditeur des risques identifiés au niveau des assertions lui
procure une base pour déterminer la stratégie appropriée pour la conception et la mise
en œuvre d'autres procédés d’audit.
Dans certains cas, l’auditeur peut déterminer que seuls des tests portant sur l'efficacité
du fonctionnement des contrôles permettent de tenir compte du risque d'inexactitudes
importantes établi pour une assertion donnée.
Dans d'autres cas, l’auditeur peut déterminer que seuls des procédés substantifs
conviennent pour des assertions données. Cela peut tenir au fait que les procédés
d'appréciation des risques mis en œuvre par l’auditeur ne lui ont pas permis d'identifier
des contrôles efficaces pertinents pour l'assertion , ou que la mise en œuvre de tests
portant sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles ne serait pas efficiente.
Selon l’ISA 330, l’auditeur est tenu de déterminer des mesures générales à prendre en
réponse aux risques d’inexactitudes importantes au niveau des états financiers, et de
concevoir et de mettre en oeuvre des procédés d’audit dont la nature, le calendrier
d’application et l’étendue sont clairement liés à son appréciation des risques
d’inexactitudes importantes au niveau des assertions.
En raison de la nature des risques au niveau des états financiers, l’auditeur est tenu de
déterminer les mesures générales à prendre face à ces risques et dans ce cadre,
l’auditeur peut notamment insister auprès de l'équipe d’audit sur la nécessité de faire
preuve de scepticisme professionnel lors de la collecte et de l'évaluation des éléments
probants, affecter à la mission du personnel possédant davantage d'expérience ou des
compétences particulières ou faire appel à des experts, assurer une supervision accrue,
ou incorporer plus d'éléments d'imprévisibilité dans l'ensemble des autres procédés
d’audit à mettre en œuvre.
substantifs ou
ue de l’audit
s'il est établi qu'il y a un risque que la direction passe outre aux contrôles, par
exemple que l’entreprise comptabilise des opérations fictives.
Selon l’ISA 300 révisée, l’auditeur doit établir une stratégie globale d’audit. La
stratégie globale d’audit établit l’étendue, le calendrier et l’approche d’audit, et elle
guide l’élaboration du plan d’audit plus détaillé.
L’annexe à l’ISA 300 donne des exemples d’éléments dont l’auditeur peut tenir
compte lorsqu’il établit la stratégie globale pour une mission. Parmi ces exemples on
peut notamment citer :
Selon l’ISA 300, l’auditeur doit élaborer un plan d’audit spécifique afin que le risque
de mission soit ramené à un niveau suffisamment faible pour être acceptable. En effet,
le plan d’audit est plus détaillé que la stratégie globale d’audit et indique la nature, le
calendrier d’application et l’étendue des procédés d’audit que les membres de l’équipe
de mission sont appelés à mettre en œuvre afin de réunir des éléments probants
suffisants et appropriés pour ramener le risque de mission à un niveau suffisamment
faible pour être acceptable. La documentation du plan d’audit sert en outre de dossier
où sont consignées la planification et la mise en oeuvre adéquates des procédés
d’audit, lequel peut être passé en revue et approuvé avant la mise en oeuvre des autres
procédés d’audit.
Par ailleurs, l’auditeur peut entreprendre la mise en œuvre des autres procédés d’audit
relatifs à certaines catégories d’opérations, certains soldes de comptes et certaines
informations fournies dans les états financiers avant d’avoir achevé le plan d’audit.
Lorsqu’il consigne la stratégie globale d’audit, l’auditeur indique les décisions clés
jugées nécessaires pour qu’il puisse planifier correctement la mission et communiquer
les questions importantes à l’équipe de mission. L’auditeur peut par exemple résumer
la stratégie globale d’audit dans un mémorandum qui mentionne les décisions
importantes concernant l’étendue, le calendrier et l’exécution d’ensemble de l’audit.
a) sauf si la loi ou les règlements l’interdisent, les dispositions à prendre avec l’audit
précédent, par exemple pour examiner son dossier de travail;
b) toute question importante ayant fait l’objet de discussions avec la direction dans le
contexte du choix de l’auditeur pour un premier mandat, la communication des
Références de travail :
de l'OECT.
La partie A fixe les principes fondamentaux de déontologie professionnelle qui sont des
principes applicables aux professionnels comptables et propose un cadre conceptuel que les
professionnels doivent appliquer.
La partie B décrit la façon dont il convient d'appliquer le cadre conceptuel aux professionnels
comptables exerçant dans les cabinets. Elle donne des exemples de mesures de sauvegarde
susceptibles de répondre de façon appropriée aux menaces entravant la conformité aux
principes fondamentaux présente des exemples de situations pour lesquelles il n’existe des
mesures de sauvegarde permettant de traiter ces menaces et par conséquent il convient d'éviter
la circonstance ou la relation qui les occasionnent.
La partie C décrit la façon dont il convient d’appliquer le cadre conceptuel pour les
professionnels comptables n’exerçant pas en cabinet en donnant, à l’instar de la partie B, des
exemples de mesures de sauvegarde à appliquer et de situations compromettantes à éviter.
L’approche adoptée depuis la révision de 2001 est celle qui s’appuie sur un cadre conceptuel
et adopte à la fois une approche générale doublée d’une approche énumérative de certaines
situations.
Depuis la première version révisée du code, le comité d’éthique de l’IFAC a adoptée une
approche conceptuelle générale au détriment de l’approche énumérative des situations de
nonconformité aux règles d’éthique, qui ne couvre pas l’ensemble des situations
d’incompatibilités au code.
Ainsi, d’après le Code, les circonstances dans lesquelles exerce les professionnels comptables
peuvent créer des menaces spécifiques à la conformité aux règles d’éthique pour lesquelles le
professionnel devrait mettre en place les sauvegardes appropriées et qui peuvent aboutir in
fine à ne pas accepter une mission d’assurance et de renoncer à celle-ci en cours de mission.
o Appliquer des mesures de sauvegarder pour éliminer les menaces ou les réduire à un niveau
acceptable.
3.1 L'objectivité
Etre objectif c'est être impartial, de droit, juste et ne pas se laisser influencer par des préjugés
et ne pas s'exposer à des conflits d'intérêts.
Ainsi, en toutes circonstances, les professionnels doivent éviter les situations dans lesquelles
ils peuvent s'exposer à des pressions pouvant altérer leur objectivité. Le caractère raisonnable
devrait régner en établissant des normes internes de conduite pour identifier les situations et
les rapports qui altèrent l'objectivité des professionnels.
Il convient de tenir compte des facteurs suivants lors de la sélection des situations et des
pratiques que doivent régir les règles d’éthique relatives à l’objectivité :
(a) Les professionnels comptables sont confrontés à des situations qui les exposent à des
risques de pressions susceptibles de nuire à leur objectivité.
(b) Il est impossible de définir et de réglementer toutes les situations génératrices de pression.
La vraisemblance doit prévaloir lors de la définition des critères permettant d’identifier les
relations susceptibles de porter atteinte à l’objectivité du professionnel comptable.
(c) Toute relation impliquant des préjugés, des partis pris ou l’influence de tiers néfaste à
l’objectivité doit être proscrite.
(d) Les professionnels comptables sont tenus de garantir que le personnel chargé de la
prestation à rendre respecte les principes d’objectivité.
3.2 L'intégrité
Le professionnel comptable ne doit pas être sciemment associé à des rapports, déclarations,
communications ou autres informations lorsqu'il considère que ces informations données :
Si tel est le cas, le professionnel comptable ne sera pas considéré comme contrevenant s’il
produit un rapport modifié concernant le ou les points ci-dessus visés.
En Tunisie cette intégrité a été prévue particulièrement dans l’article 3 de la loi n° 88-108 qui
exige notamment pour l'exercice de la profession de l'expert-comptable que le membre de
l'OECT:
En Tunisie le contrôle de la qualité des travaux d'audit conduits par les professionnels
est assuré par la commission de contrôle En effet, les professionnels qui ont accepté
des missions légales de certification des comptes sont soumis au contrôle une fois par
3 ans pour contrôler la qualité des dossiers et l'accomplissement des diligences. La
commission de contrôle établi un planning d'intervention et désigne les contrôleurs en
tenant compte de l'indépendance et de la disponibilité professionnelle.
3.4 La confidentialité
personnel, sous leur responsabilité ou les personnes qui leur donnent conseil et
assistance, respecte ce même devoir de confidentialité.
a- Lorsque la révélation est autorisée par le client : lorsque l'autorisation de révéler est
donnée par le client, le professionnel devrait prendre en considération les intérêts de
toutes les autres tierces parties en plus de ceux du client.
b- Lorsque la révélation est exigée par la loi : dans ce cas aucun problème ne se pose
au professionnel pour produire des documents ou témoigner devant les instances
judiciaires. Tel est le cas de la révélation des faits délictueux ou lorsqu'il révèle des
informations ayant trait à des infractions à la législation ou encore dans des missions
d’expertises judiciaires.
c- Lorsqu'il existe un devoir professionnel de révéler notamment dans les cas suivants:
- Respecter les normes techniques ou les règles d’éthique ; cette divulgation n’est pas
en contradiction avec cette section ;
- Défendre les intérêts professionnels d’un professionnel comptable lors d’une
procédure judiciaire mettant en cause sa responsabilité ;
- Se conformer aux exigences d’un examen de qualité (ou d’un examen interne);
- Répondre à une demande d’informations ou à une enquête d’un organisme de
normalisation
- Il doit s'assurer si tous les faits appropriés sont connus et justifiés jusqu'au degré qu'il
est faisable de les révéler. Dans le cas contraire le jugement professionnel devrait être
utilisé pour déterminer le type des révélations à faire et se limiter à l'information qui
est connue et justifiée.
- Il doit déterminer quel type de communication (support de communication) est
prévu pour la révélation ainsi que les destinataires pour lesquels il doit effectuer la
révélation.
- le professionnel devrait considérer la nécessité de consulter un avocat ou son
organisation ou l'organisation professionnelle concernée.
De tels actes sont ceux dont un tiers raisonnable et informé, appréciant tous les faits et
circonstances dont disposait le professionnel comptable, serait enclin à conclure qu'ils
affectent défavorablement la bonne réputation de la profession.
(a) exprimer de prétentions exagérées quant aux services qu'ils sont en mesure de
rendre, aux qualifications qu'ils possèdent ou à l'expérience qu'ils ont acquise ;
(b) faire des allusions désobligeantes ou des comparaisons sans fondement avec les
travaux d’autrui.
3.6 L’indépendance
Le code établit la distinction entre l’indépendance d’esprit (état d’esprit dans lequel se
trouve l’auditeur) et l’indépendance d’apparence (à l’égard notamment des
destinataires du rapport de l’auditeur, tel que les actionnaires).
L'indépendance d'esprit comporte des principes de types moraux tels que l'intégrité et
l'objectivité qui ne peuvent pas être aisément appréciés de l'extérieur. L'apparence
d'indépendance en revanche se réfère à la perception des tiers, elle est devenue un
élément critique de l'intégrité du système financier. Pour cette raison, tous les
régulateurs développent un « corpus » de règles en matière d'apparence
d'indépendance.
Pour cela, l’approche conceptuelle et son application pratique est axée sur l’apparence
d’indépendance que sur l’indépendance d’esprit. Ainsi, l’approche s’appuie sur le plan
de l’indépendance d’apparence qui repose sur l’avis de l’observateur raisonnable.
L’observateur raisonnable est une personne hypothétique ayant connaissance des faits,
y compris les sauvegardes mises en place, que le professionnel connaissait ou aurait dû
connaître, et qui exerce son jugement avec objectivité, intégrité et diligence.
Mais ce n’est pas pour autant que l’indépendance d’esprit n’est pas intégrée au niveau
de l’approche puisqu’on fera toujours appel au jugement professionnel pour
déterminer la nature des menaces existantes, les sauvegardes possibles et de comparer
les menaces et les sauvegardes pour voir si l’indépendance nécessaire à la poursuite de
la mission existe.
(b) l'autorévision ;
(c) la représentation ;
(d) la familiarité ;
(e) l'intimidation.
Des définitions précises de ces familles de menaces seront fournies avec plus de détail
dans la partie relative à l’indépendance.
Trois situations sont traitées par le code, il s’agit des règles d’acceptation du client,
celles relatives à l’acceptation de la mission et celles concernant les missions en
remplacement d’un autre professionnel.
Parmi les pratiques douteuses du client qui, dès lors qu’elles seraient connues,
pourraient menacer le respect des principes fondamentaux figurent, par exemple,
l'implication du client dans des activités illégales (telles que le blanchiment d'argent),
la malhonnêteté ou des pratiques de communication financière discutables.
Parmi les mesures de sauvegarde figurent par exemple les actions suivantes :
Dans tous les cas, le professionnel comptable doit évaluer l'importance de toute
menace. Suivant la nature de la mission, cette évaluation peut exiger des contacts
directs avec le professionnel comptable en place afin d'établir les faits et circonstances
Parmi les mesures de sauvegarde figurent par exemple les mesures suivantes :
Les principes fondamentaux d’éthique pourraient être aussi altérés en cas de conflits
d'intérêts. Ainsi des relations familiales ou des rapports personnels peuvent
défavorablement influencer, altérer ou menacer cette objectivité. Ces conflits d'intérêt
incluent les rapports entre collaborateurs, superviseurs et directeurs du cabinet.
Concernant les conflits d'intérêts l'auditeur doit respecter les 4 règles suivantes :
Le professionnel doit tout d’abord repérer les conflits d’intérêts réels ou potentiels
quand il accepte une nouvelle mission. Un conflit d’intérêts est un conflit entre les
intérêts du client et les obligations du professionnel. Il y a trois types de conflits :
flits commerciaux.
o le cabinet travaille déjà pour un concurrent;
o une mission exige des ressources supérieures à celles dont dispose le cabinet;
o le cabinet est insatisfait des résultats de l’analyse risque-avantage;
o une mission en cours est susceptible de compromettre la possibilité pour le
cabinet d’accepter une autre mission de la part d’un autre client ou d’un client
potentiel;
o une mission en cours peut obliger le cabinet à modifier un point de vue qu’il
avait exprimé auparavant;
o la prestation de services par un secteur du cabinet risque d’empêcher la
prestation de services à un autre client par d’autres secteurs du cabinet;
o une ligne d’action peut être contraire aux intérêts personnels d’un ou de
plusieurs membres du cabinet (ou aux intérêts des membres de leurs familles);
o le cabinet est au courant de la réputation douteuse d’un client potentiel.
Une fois qu’il a repéré les conflits réels et potentiels, le professionnel doit, en exerçant
son jugement Professionnel, décider si ces conflits peuvent être gérés d’une manière
efficace. Il est souvent utile, Pour prendre cette décision, de demander l’opinion
professionnelle objective d’un collègue.
Si Le conflit ne peut pas être géré d’une manière efficace, le professionnel doit refuser
la mission.
Étape 3 : Élaborer une méthode de gestion des conflits
Suivant les circonstances donnant lieu au conflit, l’application d’une des mesures de
sauvegarde suivantes est en général nécessaire :
(a) notifier au client les intérêts commerciaux ou les activités du cabinet susceptibles
de constituer un conflit d’intérêts et obtenir son consentement pour agir dans ce
contexte ; (b) notifier toutes les parties concernées connues que le professionnel
comptable exerçant en cabinet agit pour deux parties ou plus dans un dossier où leurs
intérêts respectifs sont en conflit et obtenir leur consentement pour le faire ; (c) notifier
Après avoir choisi les mécanismes institutionnels qui seront utilisés dans le cadre du
plan de gestion des conflits, le professionnel doit examiner le plan dans son ensemble
pour vérifier s’il est applicable dans la pratique. Il faut se rappeler qu’il incombera au
professionnel de démontrer devant les tribunaux que les mécanismes institutionnels
retenus permettaient de protéger efficacement la confidentialité des renseignements
fournis par le client.
Les relations avec les clients s’étendent parfois sur une longue période. Il est probable
que les intérêts du client se modifieront au fil du temps. Dans les domaines d’activité
où les relations s’étendent, par exemple, sur une période de un an ou plus, il convient
de revoir périodiquement la question des conflits d’intérêts pour s’assurer d’une
manière continue de l’inexistence de conflits.
Ainsi les professionnels ne devraient ni recevoir, ni offrir des cadeaux qui peuvent
avoir une influence significative sur le jugement professionnel. L'IFAC introduit la
notification de cadeaux ou d'offres excessives à partir desquels cette objectivité
pourrait être altérée. Elle laisse cependant à l'appréciation à chaque organe national
pour définir des critères ou seuils à partir des quels des offres ou des cadeaux sont
qualifiés d'excessifs.
Le professionnel comptable exerçant en cabinet à qui est confié de l'argent (ou d'autres
actifs) appartenant à des tiers doit :
(a) conserver ces actifs séparément de ses propres actifs ou de ceux de son cabinet ;
(b) n'utiliser ces actifs que pour l'objet auquel ils sont destinés,
(c) à tout moment, être prêt à rendre compte de tous ces actifs, ainsi que de tous les
revenus, dividendes ou profits générés, à toutes personnes habilitées à ce qu'on leur en
rende compte.
(d) se conformer à toutes les lois et tous les règlements applicables à la conservation et
à la comptabilisation de tels actifs.
Dans le cadre des procédures d'acceptation du client et de la mission pour des services
susceptibles d’impliquer la garde d’actifs d’un client, le professionnel comptable
exerçant en cabinet doit effectuer les demandes de renseignements appropriées sur
l'origine de ces actifs et examiner les obligations légales et réglementaires qui lui
incombent.
4.7. Menaces liées aux honoraires
Les honoraires subordonnés sont largement utilisés pour certains types de missions
autres que des missions d'assurance. Ils peuvent toutefois dans certaines circonstances
faire peser des menaces sur le respect des principes fondamentaux. Ils peuvent donner
lieu à une menace sur l'objectivité liée à l'intérêt personnel. L'existence et l’importance
de telles menaces dépendront de facteurs tels que :
• la nature de la mission
• la fourchette des montants d'honoraires possibles
• la base de détermination des honoraires
• le fait que l'issue ou le résultat de l'opération sera revu ou non par un tiers
indépendant.
a) faire des affirmations exagérées sur les services offerts, les qualifications détenues,
et l’expérience acquise ;
(b) ni dénigrer les travaux d'un tiers ou se livrer à des comparaisons non fondées
a) une approche conceptuelle (conceptual framework) : elle fixe les principes relatifs à
l’indépendance ; l’objectif consiste à :
l’indépendance, ou
b) une approche pratique : le code applique les principes à des situations spécifiques. Il
contient une liste de restrictions et d’interdictions pour certaines prestations non
compatibles avec le principe d’indépendance.
Le code de l’IFAC prévoit enfin que les pays peuvent prévoir un régime moins
contraignant pour les auditeurs de sociétés non cotées. Toutefois, si le pays n’opère
pas cette distinction, le code de l’IFAC s’applique pour toutes les sociétés.
Elle consiste en une approche fondée sur des principes qui doit être appliquée aux fins
de l’analyse de l’indépendance pour chaque mission d’audit ou de certification
envisagée, y compris les missions comportant de nouveaux types de services.
Ainsi les membres de la mission, le cabinet et les autres entités du réseau11 doivent
adopter ce processus pour identifier les menaces pour l’indépendance, apprécier la
gravité de ces menaces et, lorsqu’elles ne sont pas manifestement négligeables,
déterminer et mettre en place les sauvegardes propres à éliminer les menaces ou à les
ramener à un niveau acceptable, de façon qu’il ne soit porté atteinte ni à
l’indépendance d’esprit ni à l’apparence d’indépendance.
.les menaces ou les risques liés à l'intérêt personnel, c'est-à-dire les risques liés
à l'intérêt financier, personnel ou voir émotionnel;
les risques d'auto-contrôle résultant de la révision de son propre travail et les
risques liés à la réévaluation ou à la remise en question d'une conclusion d'une
mission d'audit antérieure;
les risques liés à la représentation," advocacy threats", où l'auditeur plaide en
faveur ou défaveur du client dans le cadre de débats ou situations
contradictoires;
les risques de familiarité ou de confiance excessive qui peuvent se traduire par
un manque de scepticisme ou une trop grande complaisance;
les risques d'intimidation qui peuvent résulter de pressions éventuelles ou
redoutées exercées par le client ou toute autre partie.
L'importance de tels risques dans des circonstances données peuvent mettre en péril
l'indépendance de l'auditeur. Des sauvegardes légales, professionnelles ou propres au
client audité ou existantes à l'intérieur du cabinet d'audit peuvent permettre d'éliminer
ou réduire de telles menaces.
Le risque lié à l’intérêt personnel peut se manifester dans plusieurs situations et peut
être combiné à d’autres types de risques ce qui rend difficile son repérage. Le code
cite, à titre d’exemple, les cas suivants :
En Tunisie l'art 7 de la loi 88-108 réglementant la profession prévoit que les membres
de l'ordre ne peuvent assurer professionnellement le contrôle des comptes des sociétés
dans lesquels ils détiennent directement ou indirectement des participations de quelque
nature que ce soit.
personne qui détient les intérêts financiers, l’importance de ces intérêts et leur
caractère direct ou indirect.
Lorsque les honoraires récurrents au titre d'une mission auprès d'un client ou d'un
groupe de client reliés entre eux représente une proportion importante de tous les
honoraires d'un professionnel, la dépendance à l'égard de ce client ou groupe de clients
Le non-paiement des honoraires d'audit pendant une longue période peut entacher
l'indépendance de l'auditeur.
En effet, si un rapport a été émis et un deuxième rapport vient à échéance sans que les
honoraires relatifs au premier rapport ne soient payés, l'auditeur pourrait se trouver
dans une situation de "chantage" et son opinion pourrait être influencée.
A) un risque d’autocontrôle :
dministrateur ou un
dirigeant du client de services de certification, ou y a occupé un poste lui permettant
d’exercer une influence directe ou importante sur les éléments faisant l’objet de la
mission de certification ; ou
oduit ou un jugement découlant d’une précédente
mission afin d’arriver à des conclusions sur la mission de certification en cause.
Des interdictions pures et simples sont prévues à cet effet. Il s’en suit que :
entité lorsqu’un membre d’une autre entité du réseau exerce des fonctions de
dirigeant ou d’administrateur auprès de l’entreprise ;
dirigeant ou d’administrateur
auprès d’un client de services de certification.
La question qui se pose est celle relative à un associé ou un employé du cabinet qui
occupait de telles fonctions avant qu’il n’intègre le cabinet. Il préférable q’une période
raisonnable devrait s'écouler après la survenance de ces situations pour que tout lien
présumée soit considéré comme définitivement levé.
cution
Aussi, le cabinet doit s’abstenir d’exécuter une mission d’audit pour une entité
lorsqu’un membre d’une autre entité du réseau prend des décisions de gestion
pour ladite entité.
travaux ne devrait pas participer aux travaux d'audit. Egalement, cette situation
ne devrait pas amener le professionnel à limiter ou éliminer les travaux d'audit
sous prétexte qu'il a lui-même contribué à la préparation des états financiers.
Il arrive, toutefois, que même si ces conditions se trouvent réunies, une menace
à l’indépendance de l’auditeur puisse être créée. Les menaces sont estimées
comme très élevées à moins que les dispositions suivantes soient prises :
Le code d’éthique de l’IFAC souligne qu’une telle pratique ne peut se faire que
sous les conditions suivantes :
d’un litige
Une telle prestation peut donner lieu à la création d’un risque d’auto-contrôle
lorsque les services de soutien fournis comportent une estimation de l’issue
possible d’un différend ou d’un litige et que ces services influent sur les
sommes ou les informations devant figurer à cet égard dans les états financiers.
La menace, éventuellement créée, peut être ramenée à un niveau acceptable
grâce à la mise en place de sauvegardes appropriées. Les sauvegardes
pourraient inclure des mesures telles que :
Contrairement au conseil, dont les implications ont été décrites, un tel service
n'altérerait pas généralement l'indépendance, à condition que :
- Des membres de l'équipe d’audit ne sont pas impliqués en fournissant le
service ; et
- Le client d'audit prend la décision finale ou, par rapport aux transactions, le
service comporte l'exécution de ce qui a été décidé par le client.
Ces deux cas ont été traités au niveau du paragraphe relatif au risque d’auto-
contrôle puisqu’ils présentent à la fois un risque d’auto-contrôle ou un risque
de représentation.
Aussi, les services des professionnels ne doivent pas être offerts ou liés, dans le
cadre d'un arrangement, à des indicateurs tels qu’un résultat obtenu ou un
pourcentage déterminé.
Dans tous les cas, la fixation des honoraires devrait relever d'une réflexion
juste de la valeur des services professionnels assurés pour le client en tenant
compte :
Les honoraires fixés par des autorités compétentes ne constituent pas des
honoraires conditionnels. C'est le cas en Tunisie puisque les honoraires des
commissaires aux comptes sont fixés par le barème prévu par arrêté. Ce
barème est applicable aux travaux de révision des entreprises résidentes et ce
pour les missions légales ou contractuelles. Les honoraires résultant de
l'application du barème peuvent être augmenté en cas de diligences spécifiques.
En Tunisie l'article 263 du code des sociétés commerciales prévoit que " Ne
peuvent être nommés comme commissaires aux comptes :
Une telle menace n’est pas jugée très importante. Ainsi, si elle n’est pas
manifestement négligeable, elle peut être ramenée à un niveau acceptable par la
mise en place des sauvegardes appropriées.
En Tunisie, l’article Article 263 du CSC prévoit que les commissaires aux
comptes ne peuvent être nommés administrateurs ou membres du directoire des
sociétés qu'ils contrôlent pendant les cinq années qui suivent la cessation de
leurs fonctions. Cette disposition permet d’éviter un jugement découlant d’une
précédente mission afin d’arriver à des conclusions sur la mission de
certification en cause
rapport de certification, la menace pouvant être créée n’est pas très importante
et peut être éliminée grâce à la mise en place de sauvegardes appropriées.
Cependant, le code d’éthique de l’IFAC souligne que dans le cas d’un client de
services d’audit qui est une entité cotée, le cabinet doit obligatoirement
procéder à une rotation de l’associé principal de la mission18 après une période
prédéfinie. Ainsi, la norme internationale laisse le choix aux organisations
professionnelles et aux instances de réglementation des Etats membres de
définir la période à l’issu de laquelle la rotation devient obligatoire.
En Tunisie, la récente loi sur la sécurité financière19 inclut dans son article 3
l’ajout d’un articles 13 bis au CSC qui prévoit que le nombre de mandats
successifs ne peut excéder, pour les sociétés commerciales soumises à
l’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes membre de l’OECT
, trois mandats lorsque celui-ci est une personne physique et cinq mandats
lorsqu’il est une personne morale avec une obligation de rotation du signataire
et de l’équipe d’audit au moins une fois après 3 mandats. Il est à préciser que le
e) Cadeaux et hospitalité
Le code d’éthique de l’IFAC définit les sauvegardes comme étant les facteurs
ou les circonstances que les membres et les cabinets doivent identifier et mettre
en place afin d’éliminer toute menace pour l’indépendance ou la ramener à un
niveau acceptable.
- La procédure disciplinaire ;
- Les services de conseil en pratique professionnelle à l’intention des
membres ;
- La participation de membres du public à la surveillance et à la
gouvernance de la profession ;
- La législation régissant les règles d’indépendance du cabinet et de ses
membres.
cabinet. Ces sauvegardes peuvent être classées en deux sous catégories qui
sont les suivantes
que :
a franchissement de la muraille;
règles;
busive de la muraille.
Le paragraphe 8.41 stipule que les cabinets doivent mettre en place « des politiques et
procédures visant à mettre en œuvre et à surveiller le contrôle de la qualité des
missions de certification ».
5.3.2. Les sauvegardes propres à une mission en particulier
Dans le cas d’une mission de certification, les membres de l’équipe peuvent demander
à un autre membre du cabinet, qui ne fait pas partie et qui n’a jamais fait partie de cette
équipe, de réviser le travail effectué ou de donner des conseils qu’il juge opportuns. Le
membre en question doit être indépendant du client de services de certification. Ainsi
par exemple, il ne doit pas faire partie d’une équipe de mission chargée de fournir des
services de non certification à un client de services de certification.
Il arrive parfois qu’on ne puisse pas solliciter les services d’un autre membre du
cabinet, notamment lorsqu’il s’agit d’un petit cabinet offrant un nombre très restreint
de services (par opposition aux grands cabinets multidisciplinaires). Dans ce cas, le
code d’éthique de l’IFAC offre la possibilité de recourir aux services d’un autre
cabinet soit, pour réviser un travail déjà exécuté, soit pour effectuer une partie du
travail.
b) Rotation du personnel
Les membres d’une équipe de mission ne doivent pas avoir, avec les clients, des
relations qui supposent la prise de décisions de gestion en leur nom ou qui, d’une autre
façon, compromettent leur objectivité quant à l’assurance fournie.
Les sauvegardes visant à éviter qu’un membre de l’équipe de mission prenne des
décisions de gestion au nom du client dépendent de la nature et des spécificités de la
mission. Ainsi, par exemple, si le cabinet accepte une mission qui consiste à préparer
les documents comptables et les états financiers pour un client de services d’audit qui
n’est pas une entité cotée, il y a lieu :
urnal
proposée et de tout autre changement ayant une incidence sur les états
financiers.
Le code d’éthique de l’IFAC souligne que, dans le cas particulier d’un client de
services d’audit, le cabinet doit communiquer verbalement et par écrit au moins une
fois par an, toutes les relations entre le cabinet, les autres entités du réseau et le client
qui, selon le jugement professionnel du cabinet, peuvent raisonnablement être
considérés comme ayant une incidence sur l’indépendance.
Références de travail
La société devrait établir des politiques et des procédures conçues pour favoriser une
culture interne basée sur reconnaissance que la qualité est essentielle en exécutant des
missions. De telles politiques et procédures devraient exiger du responsable du cabinet
(ou de l'équivalent) ou, si approprié, du comité de direction du cabinet (ou de
l'équivalent), d'assumer la responsabilité finale du système de contrôle de qualité.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir
l'assurance raisonnable que la société et son personnel sont conformes aux conditions
morales appropriées.
(a) établissant des critères pour déterminer les sauvegardes pour ramener la menace de
familiarité à un niveau acceptable en utilisant le même personnel sur un engagement
d'assurance sur une longue période ;
et (b) Pour tous les audits des d’états financier des entités cotées, exigeant la rotation
de l'associé responsable après une période indiquée conformément au code d'IFAC et
aux conditions d’éthiques nationales qui sont plus restrictives.
(a) le cabinet a considéré l'intégrité du client et n'a pas l'information qui la mènerait à
conclure que le client manque d'intégrité ;
(b) est compétent pour exécuter l’engagement et a les possibilités, le temps et les
ressources nécessaires pour le faire;
et (c) Peut se conformer aux conditions morales.
Le cabinet devrait obtenir une telle information qu'elle considère nécessaire dans les
circonstances avant d'accepter une mission avec un nouveau client et en décidant si il
continue une mission existante ou s’il accepte un nouveau engagement avec un client
avec qui il travaille déjà.
Lorsque des conclusions sont arrêtées pour des menaces identifiés et que le cabinet
décide d'accepter ou de continuer la relation avec un client ou engagement spécifique,
il devrait documenter comment les problèmes ont été résolus.
En ce qui concerne l'intégrité d'un client, les sujets que la société considère incluent,
par exemple :
de la direction et des personnes chargées de son gouvernement envers des sujets tels
cabinet précédent..
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable qu'elle suffisamment de personnel avec les aptitudes, la compétence, et
l'engagement envers les principes moraux nécessaires pour exécuter ses engagements selon
les normes professionnelles et les dispositions légales et réglementaires, et pour permettre au
cabinet ou aux associés responsables de produire des rapports appropriés dans les
circonstances.
Les politiques et procédures abordent les questions suivantes:
udes ;
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir
l'assurance raisonnable que des engagements sont exécutés conformément aux normes
professionnelles et aux dispositions légales et réglementaires, et que le cabinet ou les
associés responsables produisent des rapports qui sont appropriés dans les
circonstances. Ceci est souvent accompli par les manuels écrits ou électroniques, les
outils de logiciel ou d'autres formes de documentation normalisée, et les guides par
secteur.
s’assurer s'ils ont le temps suffisant pour mener à bien leurs travaux, s'ils comprennent
leurs instructions et si les travaux sont menés à bien selon l'approche prévue.
ordant les questions significatives surgissant pendant la mission, vu leur
importance, l’approche est modifiée d’une manière convenable.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir
l'assurance raisonnable que :
(a) Des consultations appropriées ont lieu sur les sujets difficiles ou à controverses ;
(b) Les ressources suffisantes sont disponibles pour permettre à la consultation
appropriée d'avoir lieu ;
(c) La nature et la portée de telles consultations sont documentées ;
et (d) Des conclusions résultant des consultations sont documentées et mises en
application.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures pour traiter les divergences
d’opinions entre les memebres de l'équipe, avec ceux consultés et, le cas échéant, entre
l'associé responsable et le responsable de la revue de qualité. Les conclusions tirées
devraient être documentées et mises en application.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures exigeant, pour des
engagements appropriés, une revue de contrôle de qualité qui fournit une évaluation
objective des jugements significatifs faits par l'équipe et des conclusions atteintes en
formulant le rapport.
(a) Exiger une revue de contrôle de qualité pour tous les audits d’états financiers de
sociétés cotées;
(b) déterminer les critères contre lesquels tous autres audits et examens d'information
financière historique, et d'autres missions et de services connexes devraient être
évalués pour déterminer si une revue de contrôle de qualité devrait être exécutée ; et
(c) Exiger une revue de contrôle de qualité pour tous les engagements répondant aux
critères établis conformément au sous paragraphe (b).
(a) Les qualifications techniques requises pour assurer ce rôle, y compris l'expérience
nécessaire et autorité ;
et (b) Le degré auquel ce responsable peut être consulté au cours des missions sans
compromettre son objectivité.
(a) Les procédures exigées par les politiques du cabinet sur la revue de contrôle de
qualité ont été exécutées ;
(b) La revue de contrôle de qualité a été accomplie avant que le rapport ne soit publié
; et (c) Le responsable n’est inquiété d'aucun sujet non résolu qui ferait croire que les
jugements significatifs effectués par l'équipe et que les conclusions qu'ils ont tirées
n'étaient pas appropriés.
Section 6 : Surveillance
La société devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir
l'assurance raisonnable que les politiques et les procédures concernant le système du
contrôle de qualité sont appropriées, adéquates, fonctionnent efficacement et sont
conformes à la pratique. De telles politiques et procédures devraient inclure une
considération et une évaluation continues du système du contrôle de qualité, y compris
une inspection périodique d’une missions déjà accomplie.
L'inspection d’une mission déjà réalisée est d'habitude effectuée sur une base cyclique.
Les engagements choisis pour l'inspection incluent au moins un engagement pour
chaque associé responsable pour une périodicité qui, d'habitude, n’est pas plus de
trois ans. La façon dont le cycle d'inspection est organisé, y compris le timing du
choix des missions par associé responsable, dépend de plusieurs facteurs, y compris ce
qui suit :
iété.
Le cabinet devrait communiquer aux associés et aux personnels appropriés les insuffisances
relevées et les recommandations appropriées pour remédier à celles-ci.
Lorsque les résultats des procédures de surveillance indiquent qu'un rapport peut être
inadéquat ou que des procédures ont été omises pendant l'exécution de la mission, le cabinet
devrait déterminer les actions appropriée pour se conformer aux normes professionnelles
appropriées et aux exigences légales et réglementaires. Le cabinet devrait également
considérer l’opportunité d’obtenir un avis juridique.
Sous la norme internationale sur le contrôle de qualité (ISQC) 1, un cabinet a une obligation
d'établir un système de contrôle de qualité conçu pour lui fournir l'assurance raisonnable que
le cabinet et son personnel sont conformes aux normes professionnelles et aux exigences
légales et réglementaires, et que les rapports produits ou les associés sont appropriés dans les
circonstances.
Pour l’ISA 220, l'équipe d’audit devrait mettre en application les procédures de
contrôle de qualité qui sont applicables à la mission d'audit, qui sont en fait les
procédures prévues par la norme ISQC 1 au niveau général du cabinet. La norme
prévoit des applications à la mission d’audit d’informations financières historiques.
Pour les audits d'états financiers d'entités cotées, et pour les autres missions d'audit
pour lesquelles le cabinet a décidé qu'une revue de contrôle qualité était requise.
(a) Être responsable de l'équipe pour les décisions de recours à des consultations
appropriées sur les sujets difficiles ou controversables ;
(b) Être satisfait que les membres de l'équipe ont entrepris les consultations
appropriées tout au long de l’audit, à l’intérieur l'équipe et entre l'équipe et d'autres
parties au niveau approprié à l’intérieur ou en dehors du cabinet ;
(c) Être satisfait que la nature et la portée ainsi que les conclusions résultant de telles
consultations sont documentées et agréées avec la partie consultée ;
et (d) Déterminer que les conclusions résultant des consultations ont été mises en
application.
7.3. Rôle du responsable du contrôle qualité Pour des audits d’états financiers
de sociétés cotées, l'associé responsable devrait :
(a) des entretiens avec l'associé responsable de la mission portant sur les questions
importantes ;
(b) une revue des états financiers et du projet de rapport d'audit ;
(c) une revue de la documentation d'audit sélectionnée relative aux jugements
importants exercés par l'équipe affectée à la mission et des conclusions auxquelles ils
ont abouti ;
(d) une évaluation des conclusions tirées aux fins de la formulation du rapport d'audit
et un examen pour en déterminer le caractère approprié.
Pour les audits d'états financiers d'entités cotées, la personne chargée du contrôle
qualité de la mission, lors de sa revue de contrôle qualité, doit aussi prendre en
considération les aspects suivants :
(a) l'évaluation faite par l'équipe affectée à la mission de l'indépendance du cabinet par
rapport à la mission d'audit ;
(b) si des consultations ont eu lieu, ou non, sur des questions ayant engendré des
divergences d'opinion ou sur d'autres questions difficiles ou controversées, et les
conclusions tirées de ces consultations ; et
(c) si la documentation d'audit sélectionnée pour la revue reflète les travaux effectués
eu égard aux jugements importants exercés, et étaye les conclusions dégagées.
(a) que les procédures prévues par le cabinet portant sur la revue de contrôle qualité
d'une mission ont été mises en œuvre ;
(b) que la revue de contrôle qualité de la mission a été achevée à la date du rapport
d'audit ou avant ;
et (c) qu'elle n'a pas connaissance de problèmes non résolus qui l'aurait amenée à
considérer que les jugements importants exercés par l'équipe affectée à la mission et
les conclusions qui en ont résulté, n'étaient pas appropriés.