1 Cours Audit 2016
1 Cours Audit 2016
1 Cours Audit 2016
Octobre 2016
COURS D’AUDIT
ENSEIGNANT : CHIHEB GHANMI
Ensemble de travaux : suppose qu'une liberté est laissée à l'auditeur dans le choix de la nature
et de l'étendue de ses travaux et il ne doit subir à cet effet aucune limitation.
Normes professionnelles : c'est le référentiel par rapport auquel les travaux d'audit sont
exécutés, ce qui assure à la fois la compétence et l'objectivité de l'opinion exprimée. Cette opinion
doit être clairement motivée et sans ambiguïté.
Aspects significatifs : l'auditeur ne donne pas une opinion absolue mais met en œuvre des
diligences (obligation de moyen) pour détecter les anomalies significatives. Il planifie sa mission
en conséquence.
Référentiel comptable : C'est le référentiel par rapport auquel les états financiers ont été établis.
Par conséquent l'opinion de l'auditeur doit toujours se référer à ce référentiel.
Pour que l'auditeur puisse effectuer ses travaux il faut que l'information comptable et financière
se porte à la vérification (auditable). Cette hypothèse découle, en fait, des caractéristiques
qualitatives de l'information comptable et financière.
Une information est vérifiable (auditable) lorsque 2 ou plusieurs professionnels travaillant d'une
manière indépendante arrivent à des conclusions similaires en examinant les mêmes données.
L'information comptable et financière et produite à l'intérieur de l'entreprise ainsi que dans son
environnement externe. Sur la base de cette information des décisions importantes notamment
d'investissement sont prises par les investisseurs et les bailleurs de fonds.
Afin d’être utile à la prise de décisions, l’information comptable doit être à la fois fiable et
pertinente. La pertinence et la fiabilité sont très souvent des qualités conflictuelles. En effet, il est
souvent nécessaire de faire un compromis entre ces deux qualités.
Dans certaines circonstances, il peut être souhaitable de sacrifier un peu de fiabilité au profit de la
pertinence et réciproquement. Ainsi, lorsque l’utilisateur désire prédire l’avenir (valeur prédictive),
ceci l’amène à rechercher de l’information prévisionnelle en réduisent la fiabilité. Il en va de
même des états financiers intérimaires qui, tout en étant d’une utilité certaine parce qu’ils sont
disponibles en temps opportun, ne présentent pas le même degré de fiabilité que les états
financiers annuels vérifiés. Egalement, l’évaluation des éléments d’actif est un autre exemple
d’une opération exigeant un compromis entre la fiabilité et la pertinence. Ainsi, la valeur actuelle
d’un terrain est certes plus pertinence que sa valeur historique. Cependant, l’information au coût
d’origine est beaucoup plus fiable que l’information à la valeur actuelle.
Pour pouvoir assurer cet arbitrage l'auditeur tient compte, entre autres, de l’importance relative.
Une information est importante dans la mesure où elle influence la prise de décisions des
utilisateurs. L’expression importance relative décrit donc le caractère significatif, pour les
décideurs, des informations contenues dans les états financiers. Un élément d’information est
important s’il est vraisemblable que sont omission ou son inexactitude influence le jugement de la
personne se fiant à l’information comptable mise à sa disposition.
Cette problématique découle du fait que les différents utilisateurs n'ont pas les mêmes besoins en
informations. Cela ne devrait pas conduire l'entreprise à présenter autant d'états financiers que de
besoins spécifiques (fisc, gestion, investisseurs). L'audit permet d'assurer la neutralité de
l'information comptable et financière.
L'IFAC a émis un certain nombre de normes techniques mais également sur l'éthique
professionnelle et la formation. Il a entrepris plusieurs travaux de refonte de ses structures et de
ses tantôt pour suivre l’évolution de la profession comptable et des besoins des utilisateurs tantôt
pour répondre aux scandales qui ont ébranlé les places financières sur à l’implication de
professionnels comptables et les pressions subis par les organes de régulation (essentiellement les
bourses). Ces réformes ont visé les objectifs suivants :
contribuer à faire converger à l’échelle internationale les normes d’audit vers des normes
de haute qualité ;
s’assurer de la transparence du processus d’élaboration des normes d’audit afin d’accroître
leur fiabilité et de faciliter leur acceptation.
renforcer la crédibilité du public dans la profession comptable et démontrer que le mandat
de celle-ci est de servir l’intérêt général ;
Du fait de l’intérêt public de la mission de l’auditeur et de l’impact qu’ont connu les scandales
financiers, une des clés de réussite de la réforme est son acceptation par le public à travers la
participation des régulateurs externes. Pour cela, la réforme a été conçue et mise en place en
collaboration avec les grands régulateurs internationaux, citons à titre d’exemple : la Banque
Mondiale, la SEC, la Commission Européenne, l’Organisation Internationale des Commissions
de Valeurs (IOSCO), l’Association Internationale des Superviseurs d’Assurance (IAIS), le Comité
La réforme de l’organisation de l’IFAC au début des années 2000 visait la mise en place d’un
processus de normalisation totalement transparent impliquant le public et les autorités de
régulation à l’intérieur d’un cadre de surveillance réglementaire et de supervision permettant de
réaliser les objectifs suivants :
L’IFAC est gouvernée par une assemblée générale ou Council, rassemblant chaque année toutes
les organisations membres de l'IFAC. Le Council élit le Président et le Deputy-president et les
membres du conseil d’administration ou Board et approuve les orientations et la politique
proposée par le Board ; il adopte le budget ainsi que les éventuels changements de statuts.
Le Board est composé du Président de l’IFAC (élu pour 2 ans par le Council) et du Deputy
President (également élu pour 2 ans) et de 21 représentants des organisations membres de 18
pays ; il se réunit quatre fois par an ; il propose au Council la politique de l’IFAC, prépare le
budget, oriente les activités des comités et choisit les membres des différents comités techniques
permanents et temporaires.
Il existe aussi un Comité de nomination, désigné par le Council, qui propose au Board puis au
Conseil les listes de personnes appelées à participer aux différents Conseils et comités de l'IFAC
avec un mandat d’une durée de trois ans. En général, le renouvellement des Conseils et Comités
se fait selon un système de rotation par tiers tous les ans.
Les travaux de l'IFAC sont assurés essentiellement au sein de comités qui sont spécialisés dans
des domaines particuliers et appelés Conseils ou Boards, ont un rôle d’intérêt général et assurent
la préparation des normes internationales et des standards de référence.
Le Monitoring Group
Le Monitoring Group est un organisme composé des régulateurs internationaux et de leurs
organisations représentatives. Il tient le PIOB1 informé des évènements significatifs se rapportant
à l’environnement réglementaire et permet, entre autres, le dialogue entre les régulateurs
internationaux et la profession comptable au niveau international.
L’institution du Monitoring Group au sein de l’organisation de l’IFAC est justifiée par le fait que
l’audit touche aussi bien les sociétés cotées que les sociétés non cotées. Or les vraies difficultés
techniques concernent les sociétés cotées qui sont supervisées par des régulateurs. Il apparaît
donc légitime que ces régulateurs, qui ont besoin de la profession comptable pour vérifier et
attester la qualité de l’information financière, entretiennent avec elle une relation privilégiée. En
effet, ce n’est que par la coopération et le dialogue que l’on peut trouver des solutions à long
terme pour prévenir et réduire les scandales qui ébranlent la confiance du public dans les
systèmes financiers.
Le lien permanent du Monitoring Group avec le Conseil de Surveillance de l’Intérêt Public
(PIOB) consiste essentiellement à délivrer des conseils et des avis. Il a en outre un pouvoir de
nomination et d’autorité pour mener des revues d’efficacité.
1
Public Interest Oversight Board ou Conseil de Surveillance de l’Intérêt Public.
2
Ces quatre comités normalisateurs (IAASB, Comité d’Ethique, EDCOM et PSC), dont l’activité concerne
l’intérêt public, sont dénommés « Public Interest Activity Committees » ou « PIACs »
C'est l'OECT qui ait habilité en Tunisie à émettre des normes d'audit. En effet, il a émis certaines
normes. Depuis 2000 le conseil de l'OECT a adopté en paquet les normes techniques de l'IFAC.
Les normes déjà émises par l’ordre avant cette date nécessitent un grand travail d'harmonisation
bien que certaines d'entre elles citent certains principes fondamentaux prévus par l'IFAC et sous
réserve des adaptations au contexte juridique et réglementaire en Tunisie.
Ce choix est tout à fait conforme au cadre conceptuel de l'IFAC qui encourage les membres à
appliquer ses normes. En effet, ce même cadre conceptuel autorise les organismes membres à
opérer des adaptations aux normes de l'IFAC si leur contexte juridique et économique le
nécessite mais tout en préservant les principes fondamentaux.
Dans la préface au aux normes internationales on trouve en annexe une formulation pouvant être
utilisée par un pays lequel il adopte ces normes comme normes nationales. L'ordre a adopté cette
annexe qui se présente comme suit :
------------------------
Préface aux normes nationales d'audit et de services connexes (ancienne préface)
Déclaration de principe du Conseil de l’OECT
Cette préface a été approuvée par le Conseil de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie pour
publication.
1. Le Conseil de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie en qualité de membre de
la Fédération Internationale des Comptables (IFAC) souscrit à la mission de la
Fédération consistant à favoriser le développement et l'essor d'une profession comptable
qui soit en mesure de proposer, dans l'intérêt du public, des services uniformes et de
haute qualité. Dans ce but, le Conseil de l'IFAC a créé le Comité des Normes
Internationales d'Audit (IAPC) afin d'élaborer et de publier pour le compte du Conseil
des normes et des directives d'audit et de services connexes. L'IAPC estime que la
publication de ces normes et directives permettra d'harmoniser les pratiques d'audit et
de services connexes au plan mondial.
2. En sa qualité de membre de l'IFAC, l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie
s'est engagé à soutenir le travail de l'IFAC en portant à la connaissance de ses membres
toute publication de l'IFAC et à mettre en œuvre ces publications, dans la mesure du
possible, en tenant compte des spécificités nationales et, plus spécifiquement, à intégrer
dans ses normes nationales d'audit les Normes Internationales d'Audit (ISAs) élaborées
par l'IFAC.
3. L’Ordre des Experts Comptables de Tunisie a décidé de faire des ISAs la base des
normes d'audit et de services connexes approuvées en Tunisie. Le Conseil rédigera un
avant-propos explicatif sur le statut de chaque ISA adoptée.
Le Conseil de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie a décidé d'adopter les
Normes Internationales d'Audit à compter de l’année 2000.
4. Si une ISA publiée par l'IFAC contient des procédures qui diffèrent
sensiblement de la législation ou des pratiques de la Tunisie, l'avant-propos explicatif à
une ISA approuvée expliquera ces différences.
Normes d'audit pour les domaines non traités par les normes internationales. Ces normes
sont d'application obligatoire et font l'objet d'exposés-sondages larges
Notes d'orientation pour expliciter les modalités d'application des normes internationales
au contexte tunisien. Ces notes sont d'application obligatoire et font l'objet d'exposés-
sondages limités aux professionnels.
Avis constituant des réponses rapides à des questions ponctuelles évoqués par les
professionnels. Leur application n'est pas obligatoire mais à titre d'information et sont
émises sur simple délibération des commissions et du conseil de l'ordre. Mais on peut
penser que ces avis constitueront une doctrine que les juges pourront prendre en
considération en cas de conflit.
ISA 200 : Objectifs généraux de l'auditeur indépendant et conduite d'un audit selon les
Normes internationales d'audit
La norme ISA 200 définit et décrit les éléments et les objectifs d’une mission d’audit et identifie
les missions dont fait référence les normes ISA. Elle fournit un cadre de référence pour :
Cette norme constitue un cadre conceptuel pour les missions d’audit et ne se substitue pas aux
Normes Internationales mais définit les concepts de base qui seront reproduits dans les normes.
Les états financiers soumis à un audit sont ceux de l'entité, établis par la direction sous sa
responsabilité et celle des personnes constituant le gouvernement d'entreprise qui la supervise.
Les Normes ISA n'imposent pas de responsabilités à la direction ni aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise et ne prévalent pas sur les textes législatifs et réglementaires qui fixent
ces responsabilités.
Cependant, un audit effectué selon les Normes ISA est réalisé sur la prémisse que la direction et,
le cas échéant, les personnes constituant le gouvernement d'entreprise, reconnaissent certaines de
leurs responsabilités qui sont fondamentales pour la conduite de l'audit. L'audit d'états financiers
n’exonère la direction ni les personnes constituant le gouvernement d'entreprise de leurs
responsabilités.
Les principes fondamentaux d’éthique que le professionnel comptable doit observer sont les
suivants :
(a) intégrité,
(b) objectivité,
(c) compétence professionnelle, soin et diligence,
(d) confidentialité,
(e) professionnalisme,
Les professionnels libéraux doivent également observer les règles qui requièrent d'être
indépendant pour la conduite d'une mission d'assurance.
Les professionnels peuvent être amenés à effectuer des missions d'assurance sur des domaines
très variés. Cependant, les professionnels comptables n'accepteront de mener de telles missions
qu'au regard de leurs compétences, sauf à obtenir une assistance ou des conseils leur permettant
de remplir correctement la mission qui leur est demandée. Si un professionnel comptable n'a
pas la compétence nécessaire pour mener une partie spécifique de la mission,
l'assistance d'un expert sera demandée.
En ce qui concerne le contrôle de qualité, le professionnel doit définir et mettre en œuvre des
politiques et des procédures de contrôle qualité propres permettant de d’établir que toutes les
missions d'assurance sont réalisées selon les Normes applicables publiées par l’IFAC. Les
politiques et les procédures de contrôle qualité s'appliquent à deux niveaux et concernent la
mission d'assurance dans son ensemble, ainsi que la direction, la supervision et la revue des
travaux délégués au personnel assigné à la mission.
Des ISAs, ISREs ou ISAEs peuvent inclure des conditions additionnelles qui doivent être
satisfaites avant d'accepter une mission d’assurance.
Une mission sera qualifiée de mission d'assurance, lorsqu'elle répond à un ensemble de critère.
Les missions d'assurance impliquent trois parties distinctes : un professionnel comptable, une
personne responsable de l'information et un utilisateur identifié. Le professionnel comptable
fournit une assurance à l'utilisateur identifié concernant l'information portant sur un domaine
particulier qui relève de la responsabilité d'une autre partie.
Comme indiqué ci haut le professionnel devrait satisfaire les règles d’éthique et de compétence
professionnelle.
Les professionnels comptables peuvent être amenés à effectuer des missions d'assurance sur des
domaines très variés. Cependant, les professionnels comptables n'accepteront de mener de telles
missions qu'au regard de leurs compétences, sauf à obtenir une assistance ou des conseils leur
permettant de remplir correctement la mission qui leur est demandée. Si un professionnel
comptable n'a pas la compétence nécessaire pour mener une partie spécifique de la mission,
l'assistance d'un expert sera demandée.
La partie responsable peut être la partie responsable de l'information qui est la personne, ou les
personnes, en tant que personne(s) physique(s) ou représentant d'une entité, responsable(s) de
l'information. Par exemple, la direction est responsable de la préparation des états financiers ou
de la mise en place des mesures de contrôle interne et de la surveillance de leur fonctionnement.
La partie responsable peut, ou non, être celle qui confie la mission au professionnel comptable.
L'utilisateur peut être identifié par accord mutuel entre le professionnel comptable et la partie
responsable de l'information ou par les personnes ayant confié la mission au professionnel
comptable. Dans certaines circonstances, l'utilisateur peut être identifié par la loi. En règle
générale, le destinataire du rapport sera l'utilisateur identifié, mais il peut se trouver des situations
où les utilisateurs identifiés ne seront pas les destinataires du rapport. Il peut également se trouver
des cas où les personnes responsables de l'information seront les destinataires du rapport, mais
diffuseront ce rapport aux utilisateurs identifiés.
Dans le cas ou les utilisateurs du rapport ne peuvent pas être identifiés par le professionnel avec
précision parce que leur nombre et leurs natures sont importants, le professionnel restreint alors
son rapport aux seuls actionnaires majeurs ayant des intérêts significatifs communs.
Certains utilisateurs identifiés (par exemple les banques ou les autorités de contrôle) peuvent
imposer, ou demander, à la partie responsable de l'information de confier à un professionnel
comptable une mission d'assurance sur des informations portant sur un domaine particulier.
Cependant, d'autres utilisateurs identifiés peuvent aussi ne pas avoir d'autorité pour définir le type
de mission.
Dans les cas où la mission demandée à un objectif particulier, le professionnel comptable peut
envisager de restreindre la diffusion de son rapport à des utilisateurs identifiés en particulier, en
spécifiant dans son rapport que des utilisateurs, autres que ceux identifiés, ne peuvent
valablement s'appuyer sur les conclusions.
L'information sur laquelle porte une mission d'assurance peut prendre diverses formes. Par
exemple :
L'information peut être présentée de manière ponctuelle ou couvrir une période donnée.
L'information doit être identifiable, permettre une évaluation ou une appréciation permanente
dans le temps par rapport à des critères appropriés et être dans une forme pouvant faire l'objet de
Des informations appropriées sont identifiable et capable d’être évaluées et mesurées contre des
critères identifiés lorsque ces informations peuvent être soumises aux procédures pour recueillir
des évidences appropriées et suffisantes pour soutenir une assurance raisonnable ou une
assurance limitée.
Dans une mission d'assurance, les critères de référence sont les normes ou les référentiels utilisés
pour évaluer ou mesurer l'information. Ces critères sont importants pour fonder la conclusion du
professionnel comptable sur un sujet donné car ils informent l'utilisateur identifié de la base par
rapport à laquelle l'évaluation ou la mesure de l'information a été effectuée et sur laquelle s'appuie
la conclusion.
En effet, sans un cadre de référence, toute conclusion serait sujette à l'interprétation de chacun et
serait source d'incompréhension. Les critères de référence dans une mission d'assurance
nécessitent d'être appropriés afin de permettre une évaluation ou une mesure raisonnable de
l'information sur la base d'un jugement professionnel. La rigueur de ces critères peut varier selon
la nature de l'information et le contexte de la mission.
Dans un audit d'états financiers, l'auditeur fournit l'assurance selon laquelle les états financiers
donnent une image fidèle (ou présentent sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs) de la
situation financière de l’entreprise, du résultat de ses opérations et des mouvements de trésorerie,
par rapport à un référentiel comptable ayant servi de base à leur établissement et leur
présentation.
Lorsque la mission a pour objectif de donner une conclusion sur la façon dont l’entreprise est
organisée ou dirigée, ou sur la réalisation de ses objectifs, les critères généraux de gestion suivis
dans son secteur d'activité peuvent servir de référence.
Si la mission a pour objet de donner une conclusion sur le contrôle interne, les critères peuvent
être le manuel de procédures internes développé par l’entreprise ou les politiques de contrôle
clairement établies.
Lorsqu'il s'agit d'émettre un rapport de conformité, les critères peuvent être la loi, les règlements
ou un contrat. Des critères de référence peuvent également être définis pour une utilisation
spécifique de l'information portant sur un domaine particulier; par exemple : une partie prenante
à un contrat qui veut s'assurer que les autres parties au même contrat respectent les clauses de ce
dernier.
Pour que les critères de références soient appropriés il faut qu’ils présentent les
caractéristiques suivantes :
a) Pertinence : les critères appropriés contribuent aux conclusions qui aident la prise de
décision par les utilisateurs prévus.
b) Perfection : les critères sont suffisamment complets quand des facteurs appropriés qui
pourraient affecter les conclusions dans le contexte des circonstances de la mission ne
sont pas omis. Les critères complets incluent, lorsque pertinents, les comparaisons
pour la présentation et la publication d’information.
c) Fiabilité : les critères fiables permettent l'évaluation ou la mesure raisonnable des
informations incluant la présentation et la publication d’information, une fois utilisés
Les critères doivent être à la disposition des utilisateurs prévus pour leur permettre de
comprendre comment les informations ont été évaluées ou mesurées. Des critères sont
rendus disponibles aux utilisateurs prévus dans un ou plusieurs des cas suivants :
a) Publiquement.
b) Par l'inclusion d'une façon claire dans la présentation de l’information.
c) Par l'inclusion d'une façon claire dans le rapport d'assurance.
d) Par la compréhension générale, par exemple le critère de mesure en heures et minutes.
Les critères peuvent également être disponibles seulement aux utilisateurs prévus, par
exemple définis dans un contrat, ou des critères publiés par une population déterminée
comme pour une industrie particulière. Quand les critères identifiés sont disponibles
seulement aux utilisateurs prévus spécifiques, ou sont appropriés seulement à un but
spécifique, l'utilisation du rapport d'assurance est limitée à ces utilisateurs ou dans ce but.
Le professionnel planifie et conduit une mission d’assurance avec une attitude de scepticisme
pour obtenir des éléments probants suffisants et appropriés que les informations ne
contiennent pas d’erreurs significatives. Pour cela, il prend en considération l’importance
relative, le risque de mission et la quantité et la qualité des éléments probants disponibles
lors de la planification et la conduite de la mission et en particulier en déterminant la nature, le
timing et de l’étendue des procédures de collecte des éléments probants.
Une attitude de scepticisme professionnel signifie que le professionnel effectue une évaluation
critique, avec un esprit d'interrogation, de la validité des éléments probants obtenus et reste
alerter aux éléments probants qui contredisent ou remettent en question la fiabilité des
documents présentés par la partie responsable.
Par exemple, une attitude de scepticisme professionnel est nécessaire tout au long de la mission
pour réduire le risque relatif aux circonstances soupçonneuses ou l’utilisation de fausses
présomptions en déterminant la nature, le timing et l’étendue des procédures de collecte des
éléments probants et de l’évaluation de leurs résultats.
A ce titre, le professionnel considère la fiabilité des informations à employer comme évidence tels
que les documents de photocopies, de fax, les documents scannés ou images numériques, y
compris la considération des contrôles de leur préparation et leur entretien, lorsque pertinent.
La suffisance est la mesure de la quantité d’éléments probants. La convenance (être approprié) est
la mesure de la qualité d’éléments probants; c'est-à-dire, sa pertinence et son caractère probant.
La quantité d’éléments probants requis est affectée par le risque que l'information étant
matériellement rapportée incorrectement (plus le risque est grand, plus l'évidence est plus grande)
et également par la qualité d'une telle évidence (plus la qualité est haute, moins d’éléments sont
exigés). En conséquence, la suffisance et la convenance des éléments probants sont liées entre
elles. Cependant, l'obtention simplement de plus d'évidence peut ne pas compenser sa qualité
inférieure.
Le caractère probant des éléments est influencé par leur origine : interne ou externe, et par leur
nature : visuelle, documentaire ou verbale et dépend des circonstances individuelles dans
lesquelles un élément est obtenu. Bien que la fiabilité des éléments probants varie en fonction des
circonstances individuelles à chaque cas, les principes généraux suivants permettent néanmoins
de l'évaluer :
(a) les éléments probants d'origine externe sont plus fiables que ceux générés en interne,
(b) les éléments probants d'origine interne sont plus fiables lorsqu'ils ont été sujets à contrôle
à l'intérieur de l’entreprise,
(c) les éléments probants obtenus directement par le professionnel (par exemple, observation
de l'application d’un contrôle par exemple) sont généralement plus fiables que ceux
obtenus indirectement ou par l'inférence (par exemple, enquête au sujet de l'application
d’un contrôle).
(d) Les éléments probants sont plus fiables lorsqu’ils existent en forme documentaire, papier,
papier électronique, ou autres (par exemple, un compte rendu écrit d'une réunion est plus
fiable qu'une représentation orale postérieure de ce qui a été discuté).
(e) Les éléments probants fournis par les documents originaux sont plus fiables que
l'évidence fournie par des photocopies ou des fax.
Le praticien considère le rapport entre le coût pour obtenir un élément probant et l'utilité de
l’information obtenue. Cependant, le degré de la difficulté ou des dépenses nécessaires ne sert pas
en soi de base valide pour omettre un procédé de collecte d’éléments probants pour lequel il n'y a
aucune alternative.
Le risque de mission est le risque que le professionnel exprime une conclusion inadéquate quand
l'information présentée contient des erreurs significatives.
Le niveau du risque de mission est plus élevé dans une mission d'assurance limitée que dans une
mission d'assurance raisonnable en raison des différences dans la nature, le timing et l’étendue des
procédures de collecte des éléments probants. Cependant dans une mission d'assurance limitée, la
combinaison de la nature, du timing et de l’étendue des procédures de collecte des éléments
probants est au moins suffisante pour que le professionnel puisse obtenir un niveau significatif
d'assurance comme base pour une forme négative d'expression de conclusion.
Pour être significatif, le niveau de l'assurance obtenue par le praticien est susceptible d'augmenter
la confiance des utilisateurs prévus au sujet de l'information à un degré qui est clairement plus
que sans importance.
En général, et bien que se ne soit pas le cas pour tous les engagements d'assurance, le risque de
mission peut être représenté par les composantes suivantes,:
(a) Le risque que l'information rapportée contient des erreurs significatives, qui a son tour se
compose du :
(b) Le risque de détection : le risque que le professionnel ne détectera pas une erreur
significative existante.
Le degré auquel le professionnel considère chacune de ces composantes est affecté par les
circonstances de la mission, en particulier par la nature des informations et si une mission
d’assurance raisonnable ou d’assurance limitée est exécutée.
3.4.5. Nature, timing et étendue des procédures de collecte des éléments probants
Pour être en mesure d’exprimer une conclusion sous la forme positive exigée dans une mission
d'assurance raisonnable, il est nécessaire que le professionnel obtienne des éléments probants
suffisants et appropriés en tant qu'élément découlant d’un processus itératif et systématique
nécessitant :
(a) l’obtention d’une compréhension des informations à auditer et les autres circonstances de
la mission, incluant, selon le type d’informations, la compréhension du contrôle interne.
(b) En se basant sur cette évaluation, évaluer les risques que l'information peut contenir des
erreurs significatives.
(c) Répondre aux risques évalués, y compris développer des réponses globales, et déterminer
la nature, le timing et l’étendue des procédures;
(d) L'exécution de procédures clairement liées aux risques identifiés, en utilisant une
combinaison d'inspection, d'observation, de confirmation, de recalcul, de reexécution, de
procédures analytiques et d’inspection. De telles autres procédures impliquent des
procédures substantives incluant, lorsque applicable, l’obtention d’informations
corroboratives de sources indépendantes de la partie responsable, et dépendent de la
nature de l’information et des tests de fonctionnement des contrôles; et
La nature, le timing et l’étendue des procédures pour collecter des éléments probants suffisants et
appropriés dans une mission d’assurance limitée sont délibérément limités relativement à une
mission d'assurance raisonnable.
Pour certaines informations, il peut y avoir des normes spécifiques pour fournir des guides en
matière de collecte d’éléments probants suffisants et appropriés pour les missions d’assurance
limitée.
Par exemple ISRE 2400, des "missions de revue limitée d’états financiers" établit que les éléments
probants suffisants et appropriés sont obtenus principalement par des procédures et analytiques
et des enquêtes (sous forme de demandes d’informations internes). En l'absence de normes
appropriées, les procédures de collecte d’éléments probants suffisants et appropriés changeront
avec les circonstances de la mission, l’information et des besoins des utilisateurs prévus et de la
partie qui a engagé la mission , y compris des contraintes de temps et de coût.
(a) Les caractéristiques de l’information. Par exemple, moins d'évidence objective pourrait
être prévue quand les informations sont futures plutôt qu'historique; et
(b) Les circonstances de la mission autre que les caractéristiques de l’information, quand
l'évidence qui pourrait raisonnablement être prévue pour exister n'est pas disponible en
Le praticien fournit un rapport écrit contenant une conclusion qui donne l'assurance obtenue au
sujet de l'information. Les ISAs, ISREs et ISAEs établissent les éléments de base pour des
rapports d'assurance. En outre, le praticien considère d'autres responsabilités de reporting, y
compris communiquer avec ceux chargés de la gouvernance quand il est approprié de le faire.
Dans une mission d’affirmation d’assertions, la conclusion du praticien peut être exprimée selon
l’une et l'autre des formulations suivantes :
(a) En termes d'affirmation de la partie responsable (par exemple : « À notre avis l'affirmation de
la partie responsable que le contrôle interne est efficace, à tous aspects significatifs, basés sur des
critères de XYZ, est assez énoncée ») ; ou
(b) Directement en termes de thèmes et critères (par exemple : « À notre avis le contrôle interne
est efficace, à tous aspects significatifs, basés sur des critères de XYZ »).
Dans une mission d’opinion directe, la conclusion du praticien est exprimée directement en
termes d’informations et de critères.
Dans une mission d'assurance raisonnable, le praticien exprime la conclusion sous la forme
positive, par exemple : « À notre avis le contrôle interne est efficace, à tous aspects significatifs,
basés sur des critères de XYZ. » Cette forme d'expression donne « l'assurance raisonnable. », après
avoir exécuté les procédures de collecte d’éléments probants de nature, en timing et d’une
étendue qui étaient raisonnables et que le praticien a obtenu l'évidence appropriée suffisante pour
ramener le risque d'assurance à un niveau acceptablement bas.
Dans une mission d'assurance limitée, le praticien exprime la conclusion sous la forme négative,
par exemple, « basé sur notre travail décrit dans ce rapport, rien est venu à notre attention qui
nous fait croire que le contrôle interne n'est pas efficace, à tous aspects significatifs, basés sur des
critères de XYZ. » Cette forme d'expression donne un niveau d'assurance limitée qu'est
proportionnelle au niveau des procédures de collecte d’éléments probants
Une conclusion sans réserve n'est pas appropriée pour les missions d’assurance dans le cas d'une
limitation matérielle sur la portée du travail du professionnel, c.-à-d., quand :
(a) Les circonstances empêchent le professionnel d'obtenir les éléments probants suffisants
et appropriés exigés pour ramener le risque d'assurance au niveau approprié ; ou
(b) la partie responsable ou la partie qui a engagé la mission impose une restriction qui
empêche le professionnel d'obtenir les éléments probants suffisants et appropriés exigés
pour ramener le risque d'assurance au niveau approprié.
(a) Il y a une limitation sur la portée du travail du praticien (voir le paragraphe 55). Le praticien
exprime une opinion qualifiée ou une impossibilité d’exprimer une opinion selon l’importance de
la limitation. Dans certains cas le praticien considère l’opportunité de se retirer de la mission.
Le praticien exprime une opinion avec réserve ou une opinion défavorable selon
l’importance relative et la dominance des erreurs.
(c) Quand le professionnel découvre après que la mission ait été acceptée, que les critères sont
peu convenables ou les informations ne sont pas appropriées pour une mission d'assurance, le
praticien exprime :
L’approche par les risques qui privilégie une méthodologie basée sur l'efficience et l’efficacité des
travaux d'audit basée sur l'estimation du risque d'audit au quel se trouve confronter le
professionnel c'est à dire le risque pour que l'auditeur exprime une opinion favorable sur des états
financiers contenant des erreurs significatives.
Le risque d'audit a été défini comme étant le risque qu'un auditeur exprime une
opinion non appropriée sur une information comportant des inexactitudes
significatives.
Pour exposer d'une manière méthodologique l'approche d'audit par les risques il convient donc
de répondre à la question suivante : quelles sont les situations qui présentent ou qui favorisent
l'existence de risques que l'auditeur n'exprime pas une opinion non appropriée sur une
information comportant des inexactitudes significatives ? ces situations se présentent comme suit:
Le risque d'audit peut donc être défini comme étant une association entre les risques afférents à
l'entreprise et celui afférent à l'auditeur. L’auditeur doit planifier et réaliser la mission de manière
à ramener le risque de mission à un niveau suffisamment faible pour être acceptable et
compatible avec l’objectif d’une certification.
Le cadre conceptuel des normes internationales d’audit définit le risque de mission (ou le risque
d’audit) par ses composantes qui sont comme suit:
1. Le risque que l'information rapportée avant audit contient des erreurs significatives, qui
a son tour se compose du :
(i) risque inhérent – Possibilité qu'une assertion portant sur un flux de transactions, un
solde de compte ou une information fournie, comporte une anomalie qui pourrait être
significative, individuellement ou cumulée avec d'autres, avant la prise en compte des
contrôles y afférents.
(ii) risque lié au contrôle interne – Risque qu'une anomalie significative susceptible de
se produire au niveau d'une assertion portant sur un flux de transactions, un solde de
compte ou une information fournie dans les états financiers et qui pourrait être
significative individuellement ou cumulée avec d'autres, ne soit ni prévenue, ni détectée et
corrigée en temps voulu par le contrôle interne de l'entité.
2. Le risque de détection : Risque que les procédures mises en oeuvre par l'auditeur pour
réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable ne détectent pas une anomalie qui
existe et qui pourrait être significative, soit prise individuellement ou cumulée avec
d'autres anomalies.
Le risque de mission peut donc être formulé comme suit : RA = (RI * RNC) * RND
Le risque de mission est fonction du risque d’inexactitudes importantes dans les états financiers
(ou, plus simplement, «risque d’inexactitudes importantes» c’est-à-dire le risque que les états
financiers contiennent des inexactitudes importantes avant l’audit) et du risque que l’auditeur ne
détecte pas ces inexactitudes («risque de non détection»). Le facteur (RI*RNC) est désigné par
risque d’inexactitudes significatives.
L’auditeur se préoccupe des inexactitudes importantes, et il n’est pas tenu de détecter les
inexactitudes qui ne sont pas importantes par rapport aux états financiers pris dans leur
ensemble. Il se demande si les inexactitudes non corrigées qu’il a relevées sont, tant isolément que
collectivement, importantes par rapport aux états financiers pris dans leur ensemble.
Il existe donc une relation inversement proportionnelle entre le risque de non détection et les
composantes du risque liées à l'entreprise audité pouvant être exprimée sous forme d'une
hyperbole : Y= a/X
RND
RI*RNC
Afin de lui fournir une base pour définir et réaliser des procédures d'audit complémentaires.
L'auditeur devrait employer des assertions pour des classes de transactions, de compte et pour la
présentation et la divulgation des informations avec un détail suffisant pour former une base pour
l'évaluation des risques de survenance d’erreurs significatives et la conception et l'exécution des
procédures d'audit.
L'auditeur emploie des assertions pour évaluer les risques en considérant les différents types de
d’erreurs significatives qui peuvent se produire, et en utilisant de ce fait les procédures d'audit qui
sont sensibles aux risques évalués.
(a) assertions relatives aux flux d'opérations et aux événements survenus au cours de la
période auditée :
(i) survenance : les opérations ou les événements qui ont été comptabilisés se sont
produits et se rapportent à l'entité ;
(ii) exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui devraient être
comptabilisés ont été enregistrés ;
(iii) exactitude : les montants et autres données relatives à des opérations ou événements
comptabilisés l'ont été correctement ;
(iv) séparation des périodes : les opérations et événements ont été comptabilisés dans la
bonne période comptable ;
(v) imputation comptable : les opérations et les événements ont été comptabilisés dans
les bons comptes ;
(c) assertions relatives à la présentation des états financiers et aux informations fournies
dans ceux-ci :
(i) survenance, droits et obligations : les événements, les opérations et les autres
aspects se sont produits et se rapportent à l'entité ;
(ii) exhaustivité : toutes les informations se rapportant aux états financiers qui doivent
être fournies dans ces états l'ont bien été ;
(iii) classification des rubriques et compréhension : l'information financière est
présentée et décrite de manière pertinente, et les informations fournies dans les états
financiers sont clairement présentées ;
(iv) xactitude et valorisation : les informations financières et les autres informations
sont fournies de manière sincère et pour des montants corrects.
Comme précisé ci haut, le cadre conceptuel définit le risque inhérent comme la susceptibilité de
l’information à contenir des erreurs significatives, en supposant qu'il n'y a aucun contrôle y relatif.
Le risque inhérent est la possibilité qu’une assertion comporte une inexactitude qui pourrait être
importante, soit isolément ou cumulée avec d’autres inexactitudes, dans l’hypothèse où il n’y
aurait pas de contrôles connexes.
Des facteurs externes à l’origine de risques d’entreprise peuvent aussi influer sur le risque
inhérent. Par exemple, les progrès technologiques peuvent rendre obsolète un produit donné, et
augmenter de ce fait le risque d’une surévaluation des stocks. Outre les facteurs qui peuvent être
propres à une assertion particulière, des facteurs caractérisant l’entreprise et son environnement
et concernant l’ensemble ou une partie des catégories d’opérations, des soldes de comptes ou des
informations fournies peuvent influer sur le risque inhérent lié à une assertion particulière. Un
fonds de roulement insuffisant pour poursuivre les activités ou un secteur d’activité en déclin
caractérisé par un grand nombre de faillites constituent des exemples de tels facteurs.
Les facteurs de risque inhérent au niveau des états financiers : incluant notamment
la structure du capital, l'intégrité de la direction et l'inexpérience des dirigeants, les
pressions inhabituelles exercées sur les dirigeants, la nature de l'activité de l’entreprise, les
factures influençant le secteur dans lequel opère l’entreprise, l'existence de parties liées.
Factures de risque inhérent au niveau des soldes de comptes qui se rapportent aux
catégories de transactions, à l'importance des comptes basés sur les estimations, à la
complexité des opérations, au degré de jugement intervenant dans la détermination des
soldes, à la vulnérabilité des actifs faciles à détourner et à l'enregistrement des opérations
inhabituelles ou complexes. L'évaluation des facteurs de risques inhérents au niveau des
comptes prend en considération des facteurs comme :
- la complexité des opinions comptables : c'est un facteur très important tel est le cas
de la valorisation d'articles de stock résultant d'une catégorie qui peut générer des
erreurs (exemple les encours).
- les estimations comptables: divers postes des états financiers sont alimentés à partir
d'estimations arrêtées par la direction de l'exercice, telles les provisions pour créance
douteuse, les introductions sur stocks, les productions par risques et charges.
En règle générale, les normes décrivent l’appréciation des risques comme étant une appréciation
conjuguée du risque inhérent et du risque de non-contrôle. Cependant, l’auditeur peut procéder à
des appréciations conjuguées ou distinctes. L’auditeur doit s’appuyer sur sa compréhension de
l’entreprise et de son environnement, y compris son contrôle interne, lorsqu’il procède à une
appréciation des risques à quelque niveau que ce soit.
Ce risque est estimé essentiellement lors de la phase de prise de connaissance de l’entreprise, mais
son évaluation est mise à jour en cours de mission lorsque de nouvelles données et informations
sont disponibles.
Le cadre conceptuel définit le risque de contrôle comme étant le risque qu’une erreur significative
se produise et ne sera pas empêchée, ou détecté et corrigé, sur une base opportune par des
contrôles internes. Lorsqu’un contrôle est pertinent et approprié pour des informations, un
certain risque de contrôle existera toujours en raison des limitations inhérentes à la conception et
au fonctionnement du contrôle interne ; et
Il ressort de cette définition qu'il existe deux types de contrôles internes à savoir les contrôles de
prévention et les contrôles de détection.
Le contrôle de prévention est un contrôle instauré par l'entreprise pour prévenir ou encore
empêcher la survenance d'erreurs, anomalies ou irrégularités. C'est un contrôle à priori et
fonctionne généralement au moment de l'exécution des opérations.
Ces contrôles sont ceux qui sont mis en œuvre avant ou en cours d'exécuter une opération, d’un
ensemble d'opérations, d’une tâche ou d’un traitement donné.
Ils sécurisent instantanément les traitements de données, qu'ils soient des créations de données
nouvelles, des modifications ou des suppressions de données existantes.
Les contrôles de prévention sont généralement automatisés du fait de leur caractère systématique
et de leur fréquence permanente.
Un contrôle de détection est un contrôle instauré par l'entreprise pour détecter les erreurs,
anomalies ou irrégularités qui se sont produites malgré l’existence au non des contrôles de
prévention.
Ils sécurisent les entrées de données, qu'elles soient des créations de données nouvelles, des
modifications ou des suppressions de données existantes effectuées selon des périodicités
prédéfinies. Ils sécurisent aussi les sorties de données, selon des moyens de contrôles de
cohérence croisés de totaux ou d'index de fichiers.
Peu importe que le risque inhérent soit élevé, si le système de contrôle interne a été bien conçu
ceci aura pour effet de réduire considérablement le risque d’erreurs. Ce risque existe lorsque à
l’origine il s’agit d’une déficience de conception c’est à dire que le système n’a pas été
suffisamment analysé au départ pour prévoir tous les contrôle ou encore les contrôles adéquats,
mais cela peut aussi résulter d’une mauvaise application des contrôles internes qui ont été
initialement bien conçus.
Compréhension et analyse des procédures ; cette étape est réalisée compte tenu des
assertions d'audit, sous-jacentes à l’établissement des états financiers. Elle vise, la
description des caractéristiques principales des principaux cycles de l’exercice.
Appréciation du contrôle : au cours de cette étape d’auditeur cherche à dégager les forces
et les faiblesses théoriques du système, puis s’assurer de l’application des points forts dans
le cas où il entend s'appuyer sur ces contrôles. Les faiblesses de conception ne feront plus
l’objet de travaux supplémentaires mais leurs incidences sur l’audit des comptes sera prise
en considération. Pour les points forts de conception l’auditeur va confirmer leur
compréhension par des tests de permanence, puis il va s’assurer de leur correcte
application.
En théorie l'auditeur n'est pas systématiquement tenu de tester le système de contrôle interne et il
peut ainsi adopter une approche corroborative s'appuyant essentiellement sur les tests de validité
des comptes.
Les contrôles pertinents pour l’audit (ou encore les contrôles pertinents) sont les contrôles mis en
place par la direction dans l’objectif d’établir, à l’intention des tiers, des états financiers qui
donnent une image fidèle dans tous leurs aspects significatifs et ce, conformément à un
référentiel comptable reconnu.
L’auditeur doit identifier les contrôles significatifs et les évaluer pour pouvoir apprécier le
système de contrôle interne dans sa globalité. L’auditeur n’est donc pas tenu d’étudier
La difficulté réside, en fait, dans l’identification des contrôles pertinents par l’auditeur. L’auditeur
doit se fonder essentiellement sur son jugement professionnel pour déterminer si un contrôle,
pris individuellement ou en association avec d’autres contrôles, est pertinent.
L’expérience acquise antérieurement auprès de l’entreprise ainsi que les informations obtenues en
cherchant à acquérir une compréhension de l’entreprise et de son environnement, et tout au long
de la mission, aident l’auditeur à identifier les contrôles pertinents pour l’audit.
Le cadre conceptuel des normes internationales d’audit défini le risque de non détection comme
étant le risque que le professionnel ne détectera pas une erreur significative existante. C’est donc
le risque que l’auditeur ne détecte pas une inexactitude qui est présente dans une assertion et qui
pourrait être importante, soit isolément ou cumulée avec d’autres inexactitudes.
Le risque de non détection est fonction de l’efficacité des procédés d’audit et de leur mise en
oeuvre par l’auditeur. Il est impossible de l’éliminer complètement, du fait que l’auditeur ne
vérifie pas dans son intégralité une catégorie d’opérations, un solde de compte ou une
information fournie dans les états financiers, et en raison d’autres facteurs.
Elles concernent :
Elles comportent l’incertitude de l’information comptable par elle-même. Celle-ci peut en effet
être faussée par des réponses inexactes de tiers circularisés ou dépendre d’événements futurs mal
maîtrisés.
Bien que les composantes du risque de mission (risque inhérent, risque de non-contrôle et risque
de non-détection) puissent varier d’une assertion à l’autre, le risque de mission qui est rattaché à
chacune des assertions dans les divers soldes de comptes et catégories d’opérations ne doit pas
dépasser le niveau de risque qui est acceptable pour les états financiers pris dans leur ensemble.
La façon dont l’auditeur détermine et combine ces risques, est une affaire de jugement
professionnel et dépend de sa stratégie d’audit.
On considère que des informations sont significatives si leur omission ou leur inexactitude sont
susceptibles d'influencer les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les
états financiers. Le caractère significatif dépend de l'importance de l'élément ou de l'erreur
évaluée dans les circonstances spécifiques de son omission ou de son inexactitude. Le caractère
significatif d'une information constitue donc un seuil ou une démarcation plutôt qu'un critère
qualitatif que cette information doit posséder pour être utile".
Il est donc impératif à l'auditeur de fixer un seuil à partir du quel il juge l'importance des erreurs
et irrégularités relevées et leur impact sur les états financiers.
L'auditeur est tenu de déterminer l’importance relative ou le seuil de signification par rapport à sa
perception de ce qui est susceptible d’influencer ou de modifier les décisions d’une personne
s’appuyant sur les états financiers et ayant une connaissance raisonnable du monde des affaires et
de l’économie. Toute décision quant à l’importance relative est donc affaire de jugement
professionnel.
Pour les utilisateurs des états financiers le seuil de signification permet tout d'abord d’élaborer des
normes comptables sur l’information comptable et financière en effectuant des simulations
auprès de ceux-ci sur l'information devant être incluse dans les états financiers et détermine donc
les informations dont l'omission risquerait d'influencer les décisions économiques prises par les
utilisateurs se fondant sur les états financiers.
Ensuite le seuil de signification le seuil de signification va permettre aux utilisateurs des états
financiers de manipuler en toute confiance l’information financière ainsi que l’opinion formulée
dans le rapport de l’auditeur
L'auditeur tient compte du seuil de signification tout au long de la mission, mais en particulier aux
étapes de la planification et de l’évaluation.
Il existe deux seuils de signification, l’un au niveau des états financiers dans leur globalité qu’on
appelle le seuil de signification global et l’autre au niveau des comptes qu’on appelle l’erreur
tolérable.
La question de savoir s’il convient de prévoir des critères quantitatifs pour aider les auditeurs à
déterminer le seuil de signification est matière à controverse. Les partisans d'une telle thèse sont
d’avis que ces critères quantitatifs peuvent contribuer à uniformiser les jugements en matière de
seuil de signification, à réduire le nombre de jugements erronés, à mieux faire comprendre les
limites du processus 'audit et à fournir une base de référence utile lors des discussions sur
l’importance relative avec les clients.
Ceux qui s’opposent font valoir que ces mêmes critères peuvent donner l’impression que la
détermination de l’importance relative est un processus mécanique et, par conséquent, de
minimiser le rôle du jugement professionnel et les aspects qualitatifs du seuil de signification, et,
enfin, qu’elles peuvent faire l’objet d’interprétations ou d’applications erronées.
L'examen des avantages et inconvénients de chacune des deux thèses révèle que les avantages que
présente l’inclusion de certains critères quantitatifs en les associant à d'autres critères qualitatifs
constitue une bonne démarche suivie par les principaux organismes de normalisation de part le
monde.
La fixation de ce seuil fait intervenir plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs qui sont soumis au
jugement de l’auditeur. Dans plusieurs pays le seuil de signification global est fixé par des normes
nationales sous formes de taux à appliquer à certaines rubriques, comptes et événements.
Les bases qui sont couramment prises comme référence sont : les capitaux propres ou la situation
nette, le résultat, le total actif et le chiffre d'affaires.
a. Le résultat
Le résultat est retenu comme base de 1er niveau pour la détermination du seuil de signification
par les comptes de résultat.
A l'échelle internationale le seuil de signification se situe dans une fourchette comprise entre
3 % et 7 % du bénéfice avant impôts. Alors que la norme 14 de l’OECT retient un taux de
10%.
Par exemple, la norme 14 de l’OECT retient, lorsque le résultat net n’est pas récurrent, la
base du résultat net théorique qui est égale au produit entre les capitaux propres et le taux
d’intérêt du marché (le taux de placement des obligations à taux fixe).
Lorsque le bénéfice n’est pas considéré comme base de référence appropriée, notamment
lorsque le ratio du bénéfice avant impôts, par rapport au chiffre d’affaires total ou à l’actif, est
faible au point de constituer une base de référence irréaliste pour apprécier le seuil de
signification (par exemple, dans le cas des banques, des établissements de crédit et des autres
entités analogues), le seuil de signification peut être exprimé sous la forme d’une fourchette
de pourcentages appliquée à une autre base de référence, comme l’actif, les capitaux propres,
les produits ou la marge bénéficiaire
Il est à remarquer sur ce point que les deux notions de situation nettes et de capitaux propres
ne sont pas complètement indépendantes puisque la situation nette n’est autre que la
différence entre les capitaux propres et l’actif fictif.
La norme 14 retient un taux de 10%. Le critère des capitaux propres ou de la situation nette
est préférée par la norme au critère total actif au bilan. Au niveau international les taux
retenus sont de 3 % à 5 % des capitaux propres.
A l’échelle internationale, une telle combinaison a été prévue et qui prévoit le recours à une
méthode mixte dans laquelle on combine, avec une pondération appropriée les critères ci-
dessus examinés.
Les critères retenus peuvent être le total actifs, les produits, les capitaux propres et la marge
bénéficiaire (bilan et compte de résultat).
Etant donné qu’un utilisateur raisonnable n’attribut pas le même degré d’importance aux
différentes rubriques des états financiers ainsi qu'aux différentes catégories d'erreurs, l’auditeur
doit apprécier le seuil de signification selon des critères quantitatifs et des critères qualitatifs. En
effet, certaines inexactitudes peuvent se révéler plus importantes que d’autres tout en ayant le
même montant. Ainsi les inexactitudes intentionnelles sont considérées plus importantes que
celles commises par erreur ou encore des déclarations volontairement faussées par la direction
générale dans le but de fausser les états financiers.
Ainsi, un élément est parfois non significatif en lui-même, mais peut le devenir par ses
implications sur d'autres éléments qui, eux, le sont.
Les critères qualitatifs peuvent être classés en critères liés à l'entreprise auditée et des critères liés
aux pratiques comptables.
- Le secteur d'activité : d'une manière générale deux entreprises appartenant à deux secteurs
d'activités différents présentent des risques inhérents différents et il en découle que l'auditeur
agit différemment par rapport au choix de la base de calcul du seuil de signification.
- Le comportement de la direction de l'entreprise : l'auditeur doit prendre en considération les
composantes des états financiers qui entrent dans le jugement des performances des
dirigeants ou encore les composantes des états financiers pour lesquelles les dirigeants ont
une attention particulière et qu'elles sont les composantes les plus contrôlées par la direction.
- Le système d’information de l'entreprise : l’auditeur prendra en considération les politiques et
choix comptables de l'entreprise appliqués aux composantes des états financiers choisies
comme base de calcul du seuil de signification. Si une entreprise choisit la méthode autorisée
et non de référence pour la comptabilisation des stocks ceci aura pour conséquence de baisser
le seuil de signification. Ainsi on peut penser qu’un auditeur choisit une composante des états
financiers comme base de référence pour le calcul du seuil de signification parce qu’il croit
que cette composante souffre d’une mauvaise application de la loi ou d’un principe
comptable.
Lors de l’élaboration des états financiers, les dirigeants de l'entreprise auront à choisir quelles
méthodes ou pratiques à suivre pour leur préparation des états financiers. Certaines pratiques
comptables peuvent influencer l’auditeur dans le choix de la base de détermination du seuil de
signification. Cette relation entre la base de détermination et les méthodes comptables peut être
illustrée comme suit :
Par contre, le total actif et le chiffre d’affaires sont peu influençable par le choix des méthodes
comptables.
Il en découle que le seuil de signification sert à l'auditeur pour identifier et déterminer les
domaines significatifs devant faire l'objet d'un contrôle : il s'agit du seuil de signification
global préliminaire.
Pendant la conduite de la mission, il se peut que soient portés à l’attention de l'auditeur certains
renseignements, provenant des procédés d’audit mis en oeuvre ou d’autres sources, qui diffèrent
sensiblement des renseignements sur lesquels a été fondé le plan de mission. De tels
renseignements peuvent amener l'auditeur à modifier son jugement initial quant au seuil de
signification. En pareils cas, il faut que l'auditeur réévalue la nature, l’étendue et le calendrier
d’application des procédés d’audit qu’il avait prévus, en tenant compte de sa nouvelle
appréciation du seuil de signification.
3.3. Détermination du seuil de signification au niveau des postes des états financiers :
l’erreur tolérable
Elle représente le montant des erreurs qui peuvent exister dans un compte sans pour autant que
le montant de ces erreurs ne soit significatif au niveau des états financiers dans leur globalité.
Ce seuil permet de définir l’étendue des travaux d'audit au niveau de chaque compte ou groupe
de comptes.
Solde d’ouverture
Contrôle des …………… ………………….
Eléments clés …………… ………………….
par leur montant
Erreur Tolérable
Contrôle des …………… ………………….
Eléments clés …………… …………………. Contrôle d’un
par leur …………… ………………….. échantillon
nature ……………. …………………. représentatif pour
……………. …………………. le reste de la
Solde de clôture population
L’erreur tolérable est fixée de façon à ce qu’il y ait très peu de chance que la somme des
inexactitudes relevées dans le compte pour le quel on fixe l'erreur tolérable ainsi que les
inexactitudes relevées dans les autres comptes seraient supérieures au seuil de signification global.
D’un coté, il n’est pas judicieux de planifier les procédures d’audit pour déterminer les erreurs
dont le montant serait égal au seuil de signification car cela peut nous conduire à ne pas lever les
inexactitudes d’un montant inférieur à l'erreur tolérable au niveau des comptes tel que leur total
serait supérieur ou égal au seuil de signification.
D’un autre coté, on ne doit pas fixer l’erreur tolérable à un niveau si bas que cela conduise à un
sur audit et donc à un travail inutile car il y a très peu de chance que le total des erreurs
excéderaient le seuil de signification.
Différentes méthodes ont été développées ayant trait à la détermination de l'erreur tolérable au
niveau des rubriques et postes des états financiers.
Selon cette méthode le montant de l'erreur tolérable allouée à une rubrique ou un poste des états
financiers est le montant qui résulte de la multiplication du seuil de signification global par le
poids que représente cette rubrique ou ce poste par rapport à la base de calcul du seuil de
signification.
Cette méthode suppose que les erreurs dans les rubriques, postes et comptes se produisent avec
la même fréquence et nie de ce fait que les risques inhérents et de non contrôle sont plutôt
propres à chaque rubrique, poste et compte et ne peuvent pas être les mêmes du fait qu'ils logent
des opérations qui n'ont pas les mêmes natures, caractéristiques et nombre et fréquence de
traitement.
Une allocation du seul de signification ne peut donc pas être basée sur cette méthode.
Selon cette méthode l'allocation du seuil de signification en erreurs tolérables aux niveaux des
rubriques, postes et comptes des états financiers se fait sur la base du jugement de l'auditeur sur le
risque d'audit associé à ces rubriques, postes et comptes.
En plus de la prise en compte du risque d'audit càd les risques inhérents et de non contrôle
associés aux comptes, l'auditeur prend en considération :
- Son expérience passée et sa connaissance des éléments du dossier qui le laisse penser que
des erreurs peuvent se produire dans tel ou tel compte plutôt que dans d'autres comptes.
- Les coûts des travaux d'audit qui doivent être orientés vers les domaines significatifs.
- La nature de certains comptes, qui nécessitent une allocation d'erreurs tolérables peu
élevées parce qu'ils peuvent être aisément vérifiés dans le détail sans engager des coûts
supplémentaires. Ainsi pour les données non répétitives et les estimations comptables,
l’auditeur peut leur alloué des erreurs tolérables à un niveau bas parce qu‘elles peuvent
être exhaustivement vérifiées sans un coût important. Tel est le cas de la caisse, des
valeurs mobilières de placement, des dettes à long terme et des capitaux propres.
- La prédisposition du client à corriger les erreurs, si l'auditeur estime trouver sur une
rubrique des erreurs que le client ne corrigera pas, il minorera le montant de l'erreur
tolérable afin de contrôler en détail une telle rubrique. Si au contraire, l'auditeur juge que
le client rectifier certaines erreurs trouvées, il ne modifie pas l'erreur tolérable puisqu'une
fois corrigées, les erreurs n'affecteront plus les états financiers.
L'allocation du seuil de signification devrait aboutir à une somme des erreurs tolérables qui tend
vers le montant du seuil de signification.
Lorsqu’un changement de situation (par exemple, une réduction substantielle des activités
commerciales de l’entreprise) indique qu’il y aurait lieu d’avoir recours à un seuil de signification
beaucoup plus bas que celui de l'audit précédent, il faut que l'auditeur soit particulièrement
attentif au degré d’inexactitude que peuvent comporter les soldes d’ouverture des capitaux
propres. Ces soldes ont été vérifiés sur la base du seuil de signification antérieur (plus élevé), et
cela peut aboutir à une inexactitude importante dans la nouvelle période.
L'auditeur recueille les éléments probants qui lui permettent de conclure à l’absence
d’inexactitudes dans les soldes d’ouverture des capitaux propres en vérifiant les opérations de la
période qui ont trait à la réalisation des actifs d’ouverture et au règlement des passifs d’ouverture,
en vérifiant les éléments du bilan précédent qui sont reportés dans le bilan de clôture et, dans
certaines circonstances, en soumettant les soldes d’ouverture des actifs et des passifs à des
procédés de contrôle supplémentaires.
(a) le seuil de signification pour les états financiers du groupe pris dans leur ensemble au moment
de la définition de la stratégie générale d'audit du groupe ;
(c) le seuil de signification au niveau des composants où les auditeurs de ceux-ci effectueront un
audit ou un examen limité pour les besoins de l'audit du groupe.
Afin de réduire à un niveau faible approprié la probabilité que les anomalies cumulées non
corrigées et non détectées dans les états financiers du groupe soient supérieures au seuil de
signification fixé pour les états pris dans leur ensemble, le seuil de signification au niveau d'un
composant doit être inférieur à celui fixé pour les états financiers du groupe pris dans leur
ensemble;
(d) le seuil au-dessus duquel les anomalies ne peuvent pas être considérées comme clairement
insignifiantes au niveau des états financiers du groupe.
Les états financiers annuels sont des états financiers établis pour un exercice. Un exercice
correspond à une période d’une durée normale de 12 mois.
Dans certaines circonstances, par exemple dans le cas de la création d’une nouvelle entité ou d’un
changement de date de clôture de l’exercice, la durée de l’exercice peut être inférieure ou
supérieure à 12 mois. Dans ces circonstances, lorsque la durée de l’exercice est inférieure à 12
mois, l’auditeur détermine le seuil de signification par rapport aux états financiers sur lesquels
porte son rapport et ne fonde pas cette détermination sur les résultats anticipés pour une période
complète de 12 mois.
Les états financiers intermédiaires sont définis comme des états financiers établis pour une
période comprise dans un exercice, d’une durée inférieure à celui-ci, et pour laquelle est présentée
de l’information. Le seuil de signification s’apprécie par rapport aux données financières de la
période intermédiaire. Par conséquent, lorsque l'auditeur évalue le seuil de signification des
inexactitudes relevées aux fins d’un examen d’états financiers intermédiaires, il procède à
l’appréciation quantitative du seuil de signification pour les états financiers intermédiaires par
rapport aux données financières de la période intermédiaire considérée.
(i) Les informations sont appropriées et sont dans une forme vérifiable;
(ii) Les critères à employer sont appropriés et sont à la disposition des utilisateurs
destinés ;
(iii) Le professionnel a accès aux éléments probants appropriés suffisants pour soutenir
ses conclusions;
(iv) La conclusion du professionnel, sous la forme appropriée à une mission d'assurance
raisonnable ou à une mission d'assurance limitée, doit être contenue dans un rapport
écrit ; et
(v) Le professionnel est satisfait qu'il y a un but raisonnable pour la mission. Lorsqu’il y a
une limitation significative sur la portée du travail, il peut être peu probable que la
mission ait un but raisonnable. En outre, un professionnel doit prévoir que la partie
qui a engagé la mission prévoit d’associer son nom d'une façon inadéquate.
Ces diligences ont pour objectifs de permettre à l'auditeur d'apprécier les risques attachés à la
mission et de s'assurer de sa capacité et conduire convenablement ses diligences.
En plus de ce qui exigé concernant l’objet de la mission et pour apprécier les risques attachés à la
mission l'auditeur collecte des informations concernant :
Selon l’ISA 210, lorsque l’auditeur s’assure de sa capacité à réaliser la mission, celle-ci doit faire
l’objet d’une lettre de mission adressée au client et signée par ce dernier, si possible, et ayant pour
objectif :
La forme et le contenue de la lettre de mission peut varier d’un exercice à l’autre mais elle doit
comporter dans tous les cas les mentions suivantes :
- L’objectif de la mission
- La responsabilité de la direction quant à la préparation et la présentation des Etats financiers.
- L’étendu des travaux d’audit par référence à la législation ainsi qu’aux directives ou
recommandations des organismes professionnels dont l’auditeur est membre.
- La forme de tous rapports et autres communications des résultats de la mission.
- Le risque inévitable de non détection d’une anomalie significative du fait même du recours au
sondage et des autres limites inhérentes à l’audit.
- La nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable pièce justificative ou autre
information demandée dans le cadre de l’Audit.
Selon l’ISA 210 lors d'audits récurrents, l'auditeur doit déterminer si les circonstances exigent une
révision des termes et conditions de la mission et s'il est nécessaire de rappeler au client les
termes et conditions de la mission en vigueur.
Ainsi, l'auditeur peut décider de ne pas envoyer une nouvelle lettre de mission pour chaque
exercice et laisser la première lettre de mission en vigueur (qui devrait prévoir son renouvellement
par tacite reconduction).
Toutefois, l’ISA 210, incite l’auditeur à signer une nouvelle lettre de mission lorsque de nouveaux
facteurs se présentent et notamment des facteurs comme :
Indication laissant à penser que le client se méprend sur l'objectif et l'étendue de l'audit.
Modification des termes de la mission ou points particuliers.
Changement récent de la direction générale, du conseil d'administration ou dans la
détention du capital.
Evolution significative de la nature ou de l'importance des activités du client.
Obligations légales.
Cette position est conforme aux dispositions du cadre conceptuel qui en principe oblige les
auditeurs à ne pas accepter une telle modification, sauf si des circonstances particulières le
nécessitent.
L'évolution des circonstances ayant une incidence sur les besoins de l’entreprise ou un
malentendu sur la nature du service (un malentendu sur la nature de l'audit ou d'un service
connexe demandé à l'origine ou 'une limitation de l'étendue de la mission, qu'elle soit imposée par
la direction ou par les circonstances) est en général considérée comme une raison valable
justifiant une modification de la mission.
C'est par exemple le cas d'une mission d'audit durant laquelle l'auditeur ne parvient pas à réunir
suffisamment d'éléments probants concernant les créances clients, et où le client demande la mise
en oeuvre d'une mission d'examen limité pour éviter une opinion avec réserve ou une opinion
défavorable.
Lorsque l'auditeur ne peut accepter de modifier les termes de sa mission et n'est pas autorisé à
poursuivre sa mission d'origine, l'auditeur doit l'interrompre et examiner si une obligation
contractuelle ou autre le contraint à signifier à d'autres parties, telles que le conseil
d'administration ou les actionnaires, les circonstances qui l'ont conduit à mettre un terme à celle-
ci.
Par contre, En cas de modification des termes de la mission, l'auditeur et le client doivent
convenir des nouveaux termes. Dans ce cas, et pour éviter toute confusion du lecteur, le rapport
ne fera pas référence à :
Bien que le rapport ne fait pas référence aux procédures de collecte d’éléments probants
de la mission d’origine, la cadre conceptuel dicte au professionnel qui a déjà collecté des
éléments probants de ne pas reconsidérer leur examen et leur appréciation du fait du
changement du type de l’assurance fournie (notamment lors du passage d’une mission
d’assurance raisonnable et à une assurance moindre). En d’autres termes, il considérera
ces éléments probants pour formuler sa nouvelle opinion.
En règle générale, les normes décrivent l’appréciation des risques comme étant une appréciation
conjuguée du risque inhérent et du risque de non contrôle. Cependant, l’auditeur peut procéder à
des appréciations conjuguées ou distinctes.
La question qui se pose est celle relative à l’étendue de cette compréhension qui devrait être
suffisante. Quel est le degré qui à partir du quel l’auditeur juge si sa compréhension est
suffisante ?. En réponse à cette question l’ISA 315 précise que "L’auditeur fait appel à son
jugement professionnel pour déterminer l'étendue de la compréhension qu'il lui faut acquérir de
l’entreprise et de son environnement, y compris de son contrôle interne. Le premier souci de
l’auditeur est d'évaluer si la compréhension qu'il a acquise est suffisante pour pouvoir apprécier
les risques d'inexactitudes importantes dans les états financiers. La compréhension que l’auditeur
doit acquérir pour réaliser la mission est habituellement moins approfondie que celle que
possède la direction pour diriger l’entreprise".
L'auditeur n'est pas tenu d'exécuter tous ces procédés d'évaluation des risques pour chaque aspect
de la compréhension de l’entreprise et de son environnement. Cependant, tous ces procédés
En outre, l'auditeur exécute d'autres procédés d'audit lorsque l'information obtenue peut être utile
pour identification des risques d’erreurs significatives.
Les entretiens avec la direction générale ont une grande importance, parce qu'ils permettent de
connaître l'attitude de la direction vis-à-vis de l'évolution du secteur d'activité ainsi que sa
perception de l'évolution du contexte économique, juridique, social et fiscal et son impact sur
l'entreprise.
Ces entretiens permettent aussi d'identifier les axes de priorité de la direction générale et les
domaines de l'activité qui attire le plus son attention. L'auditeur posera à la direction des
questions sur les indicateurs de performances de l'entreprise ainsi que sur ses équilibres financiers
et prendra une idée des mesures futures prises par la direction pour suivre et corriger telle ou telle
imperfection.
Bien qu'une grande partie de l'information que l'auditeur obtient par des entretiens puisse être
obtenue de la direction et des responsables de l'information financière, des entretiens avec
d’autres personnes au sein de l’entreprise, tel que le personnel de la production et de l’audit
interne, et d'autres employés ayant différents niveaux d'autorité, peuvent être utiles en fournissant
à l'auditeur des perspectives différentes dans l’identification des risques d’erreurs significatives.
L'auditeur devrait considérer quelles informations peuvent être obtenues d’autres personnes dans
l’entreprise ainsi que l’étendue de ces entretiens. Par exemple :
Les entretiens avec les personnes chargées de la gouvernance peuvent aider l'auditeur à
comprendre l'environnement dans lequel les états financiers sont préparés.
Les entretiens avec le personnel de l’audit interne peuvent se relier à leurs activités au
sujet de la conception et de l'efficacité du contrôle interne de l’entreprise et si la direction
a répondu d'une manière satisfaisante aux activités de contrôle.
Les entretiens avec les personnes intervenant dans le déclenchement, le traitement ou
l'enregistrement d'opérations complexes ou inhabituelles peuvent aider l'auditeur en
évaluant l’adéquation du choix et de l'application de certaines pratiques comptables.
Les entretiens avec les conseillers juridiques internes peuvent se relier à des sujets tels que
les litiges, la conformité aux lois et aux règlements, la connaissance de fraudes ou des
fraudes suspectées affectant l’entreprise, des garanties, des arrangements (tels que des
joint-ventures) avec des partenaires et des conditions de contrat y afférentes.
Les entretiens avec le personnel commercial ou de ventes peuvent se relier aux
changements des stratégies de la vente de l’entreprise, des tendances de ventes, ou des
arrangements contractuels avec ses clients.
L'auditeur tiendra également des réunions avec les responsables clés de l'entreprise pour discuter
de leurs domaines respectifs.
Selon l’ISA 240 relative à la responsabilité de l’auditeur relativement à la prise en compte des
fraudes et des erreurs dans un audit d'états financiers, en obtenant une compréhension de
l’entreprise et de son environnement, l'auditeur devrait s’informer auprès de la direction
concernant :
a) L'évaluation par la direction du risque que les états financiers peuvent contenir des
erreurs significatives dues à la fraude ;
b) Le processus de la direction pour identifier et répondre aux risques de la fraude dans
l’entreprise, y compris tous risques spécifiques de fraude que la direction a identifié ou
comptes, catégories de transactions ou d’information pour lesquels un risque de fraude
est susceptible d'exister ;
c) La communication par la direction, le cas échéant, à ceux chargés du gouvernement des
processus mis en place pour identifier et répondre aux risques de fraudes dans l’entreprise
; et
d) La communication de la direction, le cas échéant, aux employés concernant sa vision sur
les procédures de gestion et le comportement d’éthique au sein de l’entreprise.
L’auditeur détermine également s’i1 pourrait être utile de prendre des renseignements auprès de
personnes à l'extérieur de l’entreprise pour acquérir une compréhension de l’entreprise et de son
environnement et pour identifier les risques d'inexactitudes importantes.
Par exemple, l'auditeur peut considérer de réaliser des entretiens avec des avocats-conseils
externes de l’entreprise ou des experts en matière d'évaluation que l’entreprise a employés. Il peur
aussi passer en revue l'information obtenue à partir des sources extérieures telles que des rapports
effectués par des analystes, des banquiers, ou des notations effectuées par des agences de rating;
par des journaux de commerce ou d’économie; ou les publications juridiques ou financières
peuvent également être utiles pour l’obtention d’informations sur l’entreprise.
Il peut ainsi consulter les données produites par les différents organismes nationaux et
internationaux. (rapports BCT, publication UTICA, INS, banque mondiale….). Il procède à la
consultation des publications relatives au secteur d'activité (exemple: statistiques
gouvernementales, études, textes, magazines professionnels, rapports élaborés par des banques et
des courtiers, journaux financiers) et en tire des constats quant à leur impact sur l'activité de
l'entreprise auditée.
Selon l'ISA 520 "L'auditeur doit mettre en œuvre des procédures analytiques lors de la
planification de l'audit et de la revue de la cohérence d'ensemble des états financiers. Les
procédures analytiques peuvent également être appliquées à d'autres stades".
Selon l’ISA315, l’auditeur applique des procédés, analytiques pour faciliter sa compréhension de
l’entreprise et de son environnement. Les procédés analytiques peuvent aider l’auditeur à repérer
l'existence d'opérations ou de faits inhabituels, ainsi que les montants, les ratios et les tendances
qui pourraient indiquer des questions ayant une incidence sur les états financiers et la
planification de l’audit.
Lorsqu'il applique des procédés analytiques dans le cadre de la planification de l’audit, l’auditeur
établit des attentes sur des relations plausibles raisonnablement susceptibles d'exister, d'après ce
qu'il comprend de l’entreprise et de son environnement, càd la compréhension acquise de la
conduite des autres procédés de compréhension de l’entreprise et de son environnement.
Lorsque la comparaison de ces attentes et des montants comptabilisés ou des ratios calculés à
partir des montants comptabilisés permet d'identifier des relations inhabituelles ou imprévues,
l’auditeur prend ces résultats en considération pour identifier les risques d'inexactitudes
importantes.
Cependant, comme ces procédés analytiques reposent normalement sur des données très
globales, leurs résultats ne fournissent qu’un aperçu général du risque que les états financiers
contiennent des inexactitudes importantes. En conséquence, l’auditeur prend en considération
les résultats des procédés analytiques appliqués lors de la planification au même titre que les
autres informations qu’il a réunies pour identifier les risques d'inexactitudes importantes.
il faut préciser également que selon l’ISA 240, en exécutant des procédures analytiques pour
obtenir une compréhension de l’entreprise et de son environnement, y compris son contrôle
interne, l'auditeur devrait considérer les rapports peu communs ou inattendus qui peuvent
indiquer des risques d’erreurs significatives dus à la fraude.
Il s'agit d'identifier les composantes des états financiers concernées par l'examen analytique afin
que ses caractéristiques puissent être prises en considérations dans la détermination de la nature
des procédés d'examen analytique à utiliser.
Il s’agit, ensuite, de déterminer le type d’analyse et le calcul à faire en fonction de la nature des
informations contenues dans ces postes et qui sont sujettes à l’examen analytique. L’utilisation de
plusieurs procédures d’examen analytique et l’analyse de leurs corrélations fournit plus
d’informations utiles à l'auditeur que l’utilisation d’une seule procédure.
L’auditeur devrait faire attention aux données utilisées pour réaliser l’examen analytique pour ne
pas obtenir de fausses analyses. Ainsi, l'auditeur s'enquerra auprès de la direction de la
disponibilité et de la fiabilité des informations nécessaires à l'application des procédures
analytiques et des résultats de toutes les procédures de même nature mises en oeuvre par
l’entreprise. Il peut s'avérer efficace d'utiliser les données analytiques préparées par l’entreprise, à
condition que l'auditeur soit certain que ces données ont été correctement préparées.
b) Estimer ce que devrait être le solde d'une rubrique, d'un poste ou d'un compte
Les budgets prévisionnels : les budgets nous aident à déterminer ce qui devrait être le solde
d’un compte ou d’une rubrique des états financiers ;
La comparaison entre les réalisations antérieures et les réalisations de l’exercice en cours ;
La comparaison entre les régions / branches d’activités / produits avec les données du
secteur ;
Les relations existantes entre les éléments des états financiers et notamment celles existantes
entre les postes d’actif et les produits et les postes de passifs et les charges et celles existantes
entre les produits et les charges elles-mêmes.
Les relations entre les postes des états financiers et les informations qui ne sont pas d'origine
comptable.
Les informations sur un secteur d'activité similaire, telles que la comparaison du ratio
ventes/créances clients de l’entreprise par rapport à la moyenne du secteur ou d'autres
entités de taille comparable opérant dans le même secteur.
Il est primordial, avant de commencer toute analyse des écarts entre les prévisions et les soldes
des comptes, de fixer à partir de quel seuil une variation est jugée anormale.
La comparaison entre les prévisions effectuées de ce que devrait être le solde d’un compte et le
solde réel du compte lui-même permet de dégager des écarts.
Les différences significatives font l’objet d’investigations au moyen d’entretien avec le personnel
comptable et le personnel gestionnaire concerné par l’information financière ou le compte en
question.
Les différences significatives demeurées inexpliquées ne font pas l’objet à ce stade de travaux
complémentaires d’audit. Elles sont considérées comme des facteurs d’aggravation de risque au
niveau des comptes y afférents et servent donc à identifier les risques d’inexactitudes
significatives dans les états financiers.
L’analyse des caractéristiques financières et du résultat d’exploitation d’une société sur une
certaine période fournit des informations utiles pour l’évaluation de la performance
opérationnelle, ainsi que pour l’estimation des résultats opérationnels et de la situation financière
de l’exercice en cours. Des comparaisons sur deux années consécutives peuvent être suffisantes
pour identifier les changements nécessitant un suivi ou une attention particulière en raison du
risque potentiel qui peut y être rattaché.
Néanmoins, des comparaisons effectuées sur plusieurs années (des analyses des tendances)
peuvent souvent être plus révélatrices. C’est pourquoi les comparaisons sur certains montants
clés des états financiers, certains ratios et certaines autres relations couvrent souvent des périodes
de trois à cinq ans.
Aussi lorsque l'auditeur effectue des comparaisons sur plusieurs années, il doit tenir compte de
certains événements ou opérations significatifs et non récurrents peuvent fausser les tendances.
Les comparaisons des résultats d’exploitation réels avec les montants budgétisés ou prévus
peuvent souvent être très efficaces dans la détermination des zones de risques.
Lorsque l'auditeur effectue des comparaisons avec les budgets ou prévisions et analyse les écarts,
il effectue une compréhension du processus budgétaire incluant une étude des données
opérationnelles passées et présentes de la société ainsi que des conditions économiques générales
du secteur, et si les budgets se sont révélés fiables dans le passé, les comparaisons avec les
montants figurant dans ces budgets peuvent être utiles. Cependant, si les budgets sont
simplement des outils de motivation ou si l’expérience a montré que les budgets sont mal
préparés, ils peuvent donner lieu à des écarts importants qui ne sont pas d'une grande utilité pour
l'audit.
Les comparaisons des montants des états financiers et des relations entre les données, sur le plan
de la société ou ses branches d’activité, avec les statistiques des concurrents ou du secteur
peuvent améliorer la connaissance de l’environnement économique de la société auditée, en
montrant l’impact des tendances récentes ou des changements structurels dans le secteur. En
faisant ressortir les performances financières du client par rapport à son secteur, ces
comparaisons permettent également d'identifier les domaines nécessitant une attention
particulière.
Les statistiques sectorielles peuvent servir de points de repère efficaces pour évaluer les activités
de la société auditée. Ainsi des écarts importants par rapport aux normes du secteur peuvent
indiquer des problèmes.
Bien que les comparaisons sectorielles puissent se révéler utiles, l'auditeur doit tenir compte de la
situation particulière du client pour déterminer si ces informations sont pertinentes. Le bien
fondé de certaines comparaisons peut être remis en cause pour de nombreuses raisons.
La disparité des données sectorielles ne veut pas dire que les comparaisons sectorielles ne sont
pas utiles. Au contraire, leur principale valeur peut résider dans le fait qu’elles permettent de
soulever des questions.
Les comparaisons avec les moyennes ou les statistiques sectorielles sont particulièrement utiles
dans certains secteurs spécialisés (banque, assurance…), car il y a moins de disparités dans les
données connues et dans la structure des sociétés.
Ce type de procédures d’examen analytique utilise les relations connues entre deux ou plusieurs
types d’opérations et/ou soldes de postes ou comptes, ou entre autres données financières ou
opérationnelles clés. Ces procédures sont conçues pour corroborer le caractère raisonnable d’un
poste ou d'un solde par référence à des informations financières ou opérationnelles.
L'auditeur identifiera les relations qui peuvent servir de base aux procédures d’examen analytique
en utilisant sa compréhension de l’activité du client et de son secteur. Elles peuvent prendre la
forme d’une relation directe entre une activité et un poste ou un compte. Par exemple il peut
tester les ristournes accordées par référence au montant total des ventes, quand les ristournes
représentent un pourcentage fixe de ces dernières.
Lorsque les données opérationnelles sont générées ou gérées en dehors du service comptable, les
comparaisons faisant intervenir ces données opérationnelles peuvent permettre un contrôle
indépendant sur le caractère raisonnable des informations financières concernées.
L’analyse des ratios constitue une méthode efficace pour améliorer la compréhension de l’activité
du client, et évaluer sa situation financière globale et sa rentabilité. Elle fournit un aperçu rapide
des changements significatifs dans les activités du client et dans ses caractéristiques financières.
Cependant, les tendances et les variations de certains ratios peuvent également influencer les
anticipations sur certains postes, comptes ou types d’opérations. C’est pourquoi l’analyse de ratios
peut être également efficace pour déterminer les caractéristiques des postes ou comptes.
Ces ratios mesurent l’efficacité avec laquelle une société utilise les ressources dont elle dispose.
Les ratios d’activité peuvent être utilisés pour mesurer des éléments tels que le temps nécessaire
pour convertir certains actifs circulants en liquidités et le délai moyen de règlement des comptes
fournisseurs.
L’outil principal pour mesurer la rentabilité sont les comptes de résultat. Cependant, les ratios
suivants peuvent être utiles pour comprendre les changements ou les tendances dans la
rentabilité :
Marge brute = (chiffre d’affaires net – coût des ventes) / chiffre d’affaires Net
Marge d’exploitation = excédent brut d’exploitation / chiffre d’affaires net
Marge nette = résultat net / chiffre d’affaires net
Taux de rendement des actifs = résultat avant impôt et charges financières / Total des actifs
Taux de rendement du capital = résultat avant impôt et résultat financier / capitaux propres
Taux de rentabilité de l’EBE = excédent brut d’exploitation / capitaux investis
Taux de rentabilité économique = résultat net / capitaux investis
Taux de rentabilité financière = résultat net / capitaux propres.
Les ratios de liquidité permettent de mesurer la capacité d’une société à respecter ses obligations
financières à court terme lorsqu’elles arrivent à échéance.
Ils peuvent fournir un aperçu des changements dans la philosophie de la direction ou dans ses
opérations. Les ratios principaux utilisés pour mesurer la liquidité globale de l’entreprise sont :
Ces ratios mesurent la santé financière à long terme de l’entreprise. Les créanciers potentiels
utilisent souvent ces ratios pour déterminer le risque qu’ils prennent en accordant des prêts à une
entreprise. Ils les considèrent comme des mesures de l’efficacité de la direction dans l’utilisation
de la dette pour financer les activités de l’entreprise, c’est à dire sa capacité à générer des profits à
partir des fonds empruntés. Une entreprise très fortement financée par l’extérieur peut être
sensible aux récessions économiques, et plusieurs années de perte successives peuvent entraîner
de sérieuses difficultés financières. Ce type d’entreprise peut également rencontrer des difficultés
pour emprunter les fonds supplémentaires nécessaires à son développement, étant donné que le
risque pour le créancier est plus élevé.
f) Analyse de tendances
L’analyse de tendances consiste à comparer certaines données (par exemple des ratios clés tels
que créances irrécouvrables par rapport au chiffre d’affaires ou nombre de jours de ventes dans
les comptes clients) sur plusieurs périodes comptables (par exemple année ou mois), dans le but
d’identifier les variations significatives qui ne seraient pas évidentes à partir de comparaisons qui
se limiteraient à la période précédente. L’analyse de tendances est souvent une extension logique
et utile des autres procédures d’examen analytique. Par exemple, elle constitue une base pour
déterminer si une augmentation du solde client ou des frais d’entretien et de réparation indique
un besoin de réorienter ou d’étendre les travaux d’audit dans ces domaines, ou bien si la variation
représente plutôt un retour à la normale après une situation inhabituelle.
Les états financiers en pourcentage expriment les composantes du bilan en pourcentage du total
des actifs et les composantes du compte de résultat en pourcentage du chiffre d’affaires. Ce type
d’analyse est souvent utile pour identifier les domaines sensibles pour l’audit, car il met en
évidence les changements affectant un poste particulier. Par exemple, une augmente des stocks
de 20 à 25% du total des actifs, sauf si elle est attendue, peut soulever un certain nombre de
questions concernant l’existence de stocks excédentaires, à rotation lente, obsolètes, etc.
Les postes et comptes de résultat en pourcentage sont particulièrement utiles pour déterminer les
comptes de produits et de charges pour lesquels des travaux doivent être étendus du fait de
changements significatifs (ou de l’absence de changements significatifs attendus) par rapport aux
budgets, aux exercices précédents ou aux moyennes sectorielles.
h) Analyse de régression
L’analyse de régression est une technique statistique dans laquelle les relations entre deux ou
plusieurs variables (une variable dépendante représentant l’objet de la procédure d’audit et une ou
plusieurs variables indépendantes représentant les données financières ou non financières liées)
sont définis mathématiquement sur la base des données des exercices précédents, et sont ensuite
appliquées aux variables indépendantes de l’exercice en cours dans le but de prévoir la valeur de
la variable dépendante.
Les valeurs attendues de la variable dépendante de l’exercice sont alors comparées aux valeurs
réelles et tout écart significatif est examiné. Le seuil à partir duquel les écarts sont significatifs est
fonction des niveaux d’assurance et de précision requis de l’analyse de régression.
Par exemple, les procédures d'audit exécutées dans des audits précédents fournissent d'habitude
l'évidence d'audit au sujet de la structure d'organisation de l’entreprise, de ses affaires et des
contrôles et si elles ont été rectifiées et mises à jour. Pour cela, l'auditeur fait des enquêtes et
exécute d'autres procédures appropriées d'audit pour recueillir les changements et en tenir
compte.
En règle générale, Pour les missions récurrentes, l'auditeur actualise et reconsidère les
informations réunies précédemment, notamment celles contenues dans les dossiers de travail de
l'exercice précédent. L'auditeur met également en œuvre des procédures visant à détecter les
changements importants survenus depuis le dernier audit
L’idée de base est que étant donnée qu’aucun membre de l’équipe intervenante ne peut seul
conduire toute la phase de prise de connaissance ni exécuté seul tous les procédés pour réaliser
celle-ci, la discussion au sein de l’équipe devient donc "un autre procédé" pour améliorer la prise
de connaissance.
A ce titre la norme ISA 315 impose aux membres de l'équipe d’audit de discuter du risque que les
états financiers de l’entreprise contiennent des inexactitudes importantes
L'objectif de cette discussion est pour les membres de l'équipe de mission de gagner une
meilleure compréhension du potentiel de survenance d’erreurs significatives résultant de la fraude
ou de l'erreur dans les secteurs spécifiques assignés à chacun d’eux, et pour comprendre
comment les résultats des procédures d'audit qu'ils exécutent peuvent affecter d'autres aspects de
l'audit y compris les décisions au sujet de la nature, du timing, et de l’étendue des autres
procédures d'audit.
Les discussions fournissent aux membres plus expérimentés de l'équipe d’audit, y compris à
l’auditeur ayant la responsabilité ultime de l’audit, l'occasion de mettre en commun les idées qu'ils
tirent de leur connaissance de l’entreprise et de son environnement, y compris de son contrôle
interne, et pour les membres d'équipe pour échanger des informations sur les risques d’affaires
auxquels l’entreprise est soumise et au sujet de la façon dont et d'où les états financiers pourraient
contenir des erreurs significatives.
Il est important de préciser tout d’abord que l’équipe englobe des membres de différents niveaux
de connaissances et d’expérience et que ces membres peuvent inclure dans certains cas des
spécialistes (en informatique, en environnement, etc….).
Le professionnel fait appel à son jugement professionnel pour déterminer quels membres de
l'équipe de mission sont inclus dans les discussions, comment et quand elle se produisent, et
l’étendue des discussions.
Les membres principaux de l'équipe de mission sont d'habitude impliqués dans la discussion ;
cependant, il n'est pas nécessaire que tous les membres d'équipe aient une connaissance complète
de tous les aspects de l'audit.
L’étendue des discussions est influencée par les rôles, l'expérience, et les besoins d'information
des membres de l'équipe de mission.
Par ailleurs, on peut prévoir la tenue de plusieurs discussions afin de faciliter l’échange continu
d’informations entre les membres de la mission sur le risque d’existence d’inexactitudes
significatives dans les états financiers et ce, au fur et à mesure que les travaux d’audit avancent.
Cela permettra une meilleure révision de l’appréciation du risque et donc du caractère suffisant et
approprié des éléments probants collectés.
En fait, ces discussions ne sont pas utiles seulement pour s’échanger les connaissances des risques
entre les membres de l’équipe, mais couvrent aussi l’aspect humain du travail en équipe et sont
aussi conduites avant le déclenchement de la mission pour s’assurer que chacun a eu
connaissance des responsabilités individuelles et collectives.
L’ISA 240 prévoit que la discussion entre les membres de l’équipe d’audit a lieu avec un esprit
d’interrogation mettant en relief tout élément laissant croire les membres de l’équipe que la
direction et ceux chargées de la gouvernance ne sont pas honnêtes et intègres. La discussion
inclut d'habitude :
Un échange des idées parmi les membres au sujet que les états financiers de l’entreprise
peuvent être susceptibles de contenir des erreurs significatives dues à la fraude, comment
la direction pourrait commettre et dissimuler des informations financières frauduleuses, et
comment des actifs de l’entreprise pourraient être détournés ;
Une considération des circonstances qui pourraient être indicatives de la gestion de
revenus et des pratiques qui pourraient être suivies de la direction pour contrôler les
revenus qui pourraient mener à un reporting financier frauduleux;
Une considération des facteurs externes et internes connus affectant l’entreprise qui
peuvent créer une incitation ou une pression pour la direction ou d'autres de commettre
la fraude, fournit le moyen pour que de la fraude soit commise, et d'indiquer une culture
ou un environnement qui permettent la survenance de la fraude;
L’auditeur doit avoir une connaissance des facteurs relatifs au secteur d’activité et au contexte
réglementaire de l’entreprise. Ces facteurs sont très variés, ainsi, ils englobent la conjoncture
économique générale, les conditions du secteur d’activité telles que la concurrence, les relations
avec les fournisseurs et les clients et les progrès technologiques, le contexte réglementaire, le
contexte juridique et politique et les exigences environnementales touchant le secteur d’activité et
l’entreprise et d'autres facteurs externes tels que des conditions économiques générales. En effet,
l’information financière et les principes et méthodes comptables utilisés sont indirectement
influencés par des facteurs tels que le secteur d’activité et la conjoncture économique.
Par exemple, les contrats à long terme peuvent comporter des évaluations significatives des
revenus et des coûts qui provoquent des risques d’erreurs significatives. Dans ces cas-ci, l'auditeur
considère si l'équipe inclut des membres avec la connaissance et l’expérience appropriées et
suffisantes.
Selon l’ISA 250 relative à la prise en compte des textes législatifs et réglementaires dans l'audit des
états financiers, lors de la planification et de la réalisation de l'audit, ainsi que de l'évaluation et
de la communication de ses conclusions, l'auditeur doit avoir à l'esprit que le non-respect par
l’entreprise des textes législatifs et réglementaires est susceptible de conduire à des anomalies
significatives dans les états financiers.
En effet, il existe de nombreux textes législatifs et réglementaires portant sur les différents
aspects des états financiers. Certains régissent l'établissement ou la présentation des états
Pour avoir une connaissance globale des textes législatifs et réglementaires, l'auditeur peut:
Par exemple, une structure complexe peut présenter des risques, en plus d'entraîner des difficultés
de consolidation une telle structure peut présenter des difficultés en ce qui concerne notamment
les éléments suivants: la répartition des écarts d'acquisition entre les unités d'exploitation, et la
dépréciation de ces écarts; la question de savoir si les placements que l’entreprise détient
constituent des participations dans des coentreprises, dans des filiales ou des sociétés satellites; et
la question de savoir si les entités ad hoc sont comptabilisées correctement. Il est important de
comprendre le mode de propriété et les relations entre les propriétaires et d'autres personnes ou
entités pour identifier les apparentés.
Ainsi, Selon l’ISA 550 relative aux parties liées l'auditeur a besoin d’être informé sur les parties
liées, car :
(a) le référentiel comptable peut comporter l'obligation de mentionner en notes annexes aux états
financiers certaines relations et opérations avec des parties liées, telles que celles requises par
les normes IAS/IFRS;
(b) l'existence de parties liées ou d'opérations entre parties liées peut avoir une incidence sur les
états financiers. Par exemple, l'assujettissement de l’entreprise à l'impôt sur les bénéfices et le
montant de cet impôt peuvent être affectés par des lois fiscales dans différentes juridictions
qui sont alors à prendre en compte lorsque des parties liées existent;
Pour recueillir ces informations, l’auditeur doit examiner les informations fournies par les
administrateurs et la direction indiquant le nom de toutes les parties liées connues et doit s'assurer
de l'exhaustivité des informations et met en oeuvre des procédures consistant à :
(a) examiner les dossiers de travail de l'année précédente pour identifier le nom des parties liées
connues;
(b) revoir les procédures d'identification des parties liées appliquées par l’entreprise;
(c) s'enquérir si des administrateurs et des membres de la direction ont des fonctions dans
d'autres entités;
(d) examiner les registres des actions pour identifier le nom des actionnaires principaux ou, le cas
échéant, se procurer la liste des actionnaires principaux à partir du registre des actions;
(e) consulter les procès-verbaux des assemblées d'actionnaires et du conseil d'administration et
autres documents légaux pertinents, tels que le registre ou la liste des participations détenues
par les administrateurs;
(f) demander aux autres auditeurs qui participent à l'audit ou aux auditeurs précédents s'ils ont
connaissance de parties liées; et
(g) consulter les déclarations fiscales de l’entreprise et autres informations fournies aux autorités
de tutelle.
L’auditeur doit acquérir une compréhension de l'application des conventions comptables par
l’entreprise et il doit se demander si le choix et l'application des conventions comptables par
l’entreprise sont appropriés compte tenu des activités de cette dernière, et compatibles avec le
cadre de présentation de l'information financière applicable et les conventions comptables en
usage dans le secteur d'activité.
Cette compréhension englobe notamment les méthodes que l’entreprise suit pour comptabiliser
les opérations importantes et inhabituelles, et l'incidence des principales conventions comptables
dans le cas des sujets controversés et nouveaux à l'égard desquels il n'existe pas de directives
taisant autorité ou de consensus.
Les principales conventions comptables comprennent les conventions applicables entre autres à
la constatation des produits, au financement hors bilan et à la comptabilisation des participations.
Cette connaissance ne devrait pas négliger les éléments relatifs aux informations à présenter dans
les notes aux états financiers puisque les erreurs significatives n’incluent pas la forme active de
commettre des erreurs mais également les omissions dans la présentation des informations ou la
mauvaise présentation qu’elle soit dirigée ou non. Ces éléments ont trait à la forme, à la
disposition et au contenu des états financiers et des notes complémentaires, y compris, par
exemple, la terminologie employée, la quantité de détails fournie, la classification des postes dans
les états, et le fondement des montants présentés. L’auditeur se demande si la présentation d'un
élément particulier est requise par l’entreprise compte tenu des situations et des faits dont il est au
courant à ce moment-là.
C’est la grande nouveauté de l’approche d’audit par les risques, bien que ce concept soit
relativement ancien et se rapporte à l‘approche "business process" inventée par les cabinets
internationaux de conseil (comme Mc Kinsey international par exemple) puis empruntée par les
cabinets internationaux d’audit.
L’approche de Business Risk découle du fait que l’entreprise exerce ses activités dans le contexte
de facteurs se rapportant au secteur d'activité, au contexte réglementaire et à d'autres éléments
internes et externes. Pour tenir compte de ces facteurs, elle définit ses objectifs et adopte les
stratégies afin de les atteindre. Comme l'environnement externe évolue, l'exercice d’activités est
aussi un processus dynamique, et les stratégies et objectifs de l’entreprise évoluent avec le temps.
Les risques d’entreprise ou Business Risk découlent donc de conditions, de faits, de
circonstances ou de mesures importants qui pourraient avoir une incidence négative sur
la capacité de l’entreprise d'atteindre ses objectifs et de mettre à exécution ses stratégies.
Il découle donc de ce constat que l’auditeur ne peut identifier les business risques qu’en
connaissant au préalable les business process de l’entreprise.
"Un risque est une situation (ensemble d’évènements simultanés ou consécutifs) dont
l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objectifs de l’entreprise (individu,
famille, entreprise, collectivité) qui le subit3."
Il ressort de la définition précédente que le risque est la menace qu’un évènement, une action ou
l’absence d’une action affecte :
Les risques peuvent avoir un impact positif ou négatif sur l’entreprise. Les risques à impact positif
sont des opportunités à saisir par l’entreprise. Les autres risques qui ont un impact négatif pour
l’entreprise, représentent des menaces.
Le classement le plus courant des risques consiste à regrouper les risques autour des trois axes
suivants : risques stratégiques, risques opérationnels et risques financiers.
- Risques stratégiques : L’appellation risque stratégique est attribuée aux risques qui touchent la
stratégie de l’entreprise à moyen et long terme. Ces risques regroupent aussi les opportunités
qui font partie des grandes orientations stratégiques de l’entreprise.
- Risques opérationnels : Les risques opérationnels sont ceux qui sont liées aux activités
courantes de l’entreprise.
3
Bernard Barthelemy et Philippe Courrège, « Gestion des risques, Méthode d’optimisation globale », 2 ème
édition, Edition d’organisation, 2004, p11
Le risque d’entreprise est plus général que le risque d'inexactitudes importantes dans les états
financiers, bien qu’il englobe ce dernier. Le changement et la complexité peuvent être à l’origine
du risque d’entreprise, le fait de ne pas reconnaître la nécessité du changement peut aussi
constituer un risque. Le changement peut découler, par exemple, du développement de nouveaux
produits susceptibles d'être voués à l'échec ; du caractère inadéquat du marché, même si les
produits sont développés correctement ou de vices susceptibles de donner lieu à des passifs ou de
menacer la réputation de l’entreprise.
Une connaissance des risques d’entreprise augmente la probabilité d'identifier des risques
d’erreurs significatives. Cependant, l'auditeur n'a pas une responsabilité d'identifier ou d’évaluer
tous les risques d’entreprise.
A titre d'exemple de projets complexes, citons les projets d'ingénierie à long terme (tels que la
construction d'un navire ou celle d'un pont suspendu) dont la conduite et la gestion présentent
des risques sur les plans de l'établissement du prix, du coût de revient, de la conception et du
contrôle de la performance.
La plupart des risques d'entreprise finissent par avoir des conséquences financières et, partant,
une incidence sur les états financiers. Toutefois, tous ces risques ne constituent pas
nécessairement des risques d'inexactitudes importantes. L'examen, par l’auditeur, de la question
de savoir si un risque d'entreprise peut donner lieu à une inexactitude importante se fait donc à la
lumière des circonstances propres à l’entreprise.
L'Annexe 3 de l’ISA 315 fournit des exemples de situations génératrices de business risques et qui
peuvent être à l’origine de survenance d’erreurs significatives au niveau des états financiers. Parmi
ces situations, on peut citer :
Activités exposées à des marchés volatils, par exemple les marchés à terme. Réglementation
très complexe.
Problèmes de continuité de l'exploitation et de trésorerie, y compris la perte de clients
importants.
Contraintes à l'égard de la disponibilité des capitaux et du crédit.
Changements dans la chaîne logistique.
Expansion dans de nouveaux emplacements.
Changements au sein de l’entreprise tels que d'importantes acquisitions restructurations ou
d'autres événements inhabituels.
Vente probable d'entités ou de secteurs d'activité,
Alliances et coentreprises complexes.
Recours à du financement hors bilan, des entités ad hoc ou d'autres mécanismes complexes
de financement.
Changements relatifs aux membres clés du personnel, y compris le départ de cadres clés.
Manques de cohérence entre la stratégie informatique de l’entreprise et ses stratégies
d'entreprise,
Montant important au titre d'opérations non routinières ou non systématiques, y compris des
Les méthodes d’identification des risques prévoient trois manières pour les approcher :
- Risques qui menacent les actifs créateurs de valeur : Cette méthode nécessite l’identification
des actifs créateurs de valeur (corporels et incorporels) au sein de l’entreprise. Il s’agit par la
suite d’identifier les menaces qui pèsent sur ces éléments.
L’identification des risques qui pèsent sur les actifs intangibles nécessite une réflexion
approfondie vu qu’ils concentrent généralement une grande partie de la valeur de
l’entreprise.
- Risques qui empêchent d’atteindre les objectifs : Cette approche consiste à identifier
les objectifs assignés à chaque processus de l’entreprise. En pratique, il s’agit de
définir les objectifs stratégiques de l’organisation puis de les éclater en sous objectifs.
Chaque sou objectif sera aligné aux processus qui contribueront à sa réalisation.
Cette méthode consistera à définir par la suite quels sont les risques qui
empêcheraient l’atteindre des objectifs fixés.
- Autres aléas possibles : Cette méthode consiste à identifier les risques à partir de check-lists.
Ces check-lists énumèrent des risques. Il s’agit de dérouler ce questionnaire pour vérifier si
ces risques existent ou non au sein de l’entreprise. Cette méthode est utilisée en général à la
suite des deux premières pour s’assurer qu’aucun risque n’a été omis.
Il existe plusieurs techniques d’identification des risques. Dans le cadre du travail de recherche «
Managing risk in the new economy4 », l’AICPA a retenu les techniques d’identification de risque
suivantes :
Une approche effective consiste à faire participer les employés de l’entreprise à tous les niveaux
de l’hiérarchie pour s’assurer de leur implication dans le processus et, s’assurer que ces risques
seront surveillés.
A. Présentation du concept
Un processus dépasse les frontières fonctionnelles, avec des flux d’information qui traversent
l’ensemble des métiers. Il permet à une entreprise de passer d’une approche hiérarchique ou
verticale, orientée métier, à une approche transversale, orientée client.
Un Méga processus est constitué d’un ensemble de Major processus eux-mêmes constitués de
processus et de sous processus. Le Mega Processus Approvisionnement est constitué par
exemple des Majors processus suivants : planification des achats, achat et réception des achats. Le
Major processus achat est lui-même décomposé en sous processus : expression du besoin d’achat,
négociation, traitement et suivi des commandes…
Il existe des process dits process coeur de métier qui sont les processus générateurs de valeur.
Les procesus de support sont à l’opposé, des processus qui ne font pas partie du coeur de
métier de l’entreprise mais qui sont nécessaires à la réalisation des processus coeur de métier. Les
principaux processus de support sont les suivants : ressources humaines, comptabilité, finance,
contrôle de gestion, …
- L’approche par les processus permet d’avoir une meilleure lisibilité de l’entreprise. Elle
permet de mieux maîtriser les processus rendus de plus en plus difficiles à cause notamment
de l’automatisation des flux d’information, le cloisonnement ou la délocalisation
géographique de certaines entités, etc ;
- Une meilleure maîtrise des processus dont le nombre ne cesse d’augmenter du fait de
l’accroissement de la gamme de produits et de services ;
- Une meilleure connaissance des flux d’information permet d’investir là où les améliorations
seront les plus significatives ;
- Identification des interactions entre les différents processus et des dysfonctionnements
organisationnels au sein de l’organisation (existence de doublons, processus manquants, …) ;
C’est une démarche qui fournit l’assurance de couverture de l’ensemble des processus au sein de
l’organisation.
En comprenant les objectifs et stratégies de l’entreprise ainsi que l'organisation mise en place
pour les atteindre, l’auditeur peut mieux comprendre les business risques et serait en mesure de
conduire l’audit de façon à identifier de manière plus complète les implications de ces risques sur
les états financiers. Des business risques apparaissent quand les objectifs, les stratégies, les
facteurs clés de succès et le pilotage des business process du client ne sont pas correctement
alignés.
La méthodologie d’appréciation des business risk suit globalement les étapes suivantes :
Dans les entreprises structurés ces données sont généralement disponibles dans la documentation
interne de l’entreprise. Pour les petites et moyennes entreprises ces données sont informelles et
non documentées.
Afin de d’appréhender dans quelle mesure l’entreprise a réalisé ses objectifs, l’auditeur fixe des
facteurs clés de succès (Key Factors of Success) et qui permettent de dire pour chaque objectif si
l’entreprise a ou est encours pour atteindre ses objectifs ou non et de dégager par la suite les
facteurs de risques qui amèneraient l’entreprise à ne pas posséder ces facteurs clés de succès et
comme conséquence ne pas atteindre ces objectifs.
L’auditeur devrait décomposer l’entreprise en process afin de pouvoir effectuer un lien direct
entre ces process et les facteurs clés de succès et déterminer par la suite les business risques par
process qui peuvent menacer la réalisation des objectifs.
Cette décomposition en process est soit disponible si l’entreprise adopte une telle approche, au
quel cas l’auditeur procède à leur revue et leur compréhension et évaluation soit qu’elle n’est pas
disponible (c’est le cas de la majorité des sociétés tunisiennes) et au quel cas l’identification des
process est effectuée par l’auditeur. Une classification des process en maga process qui peuvent à
leur tour être décomposés en major process et sous process est effectué afin de permettre à
l’auditeur de les comprendre et les évaluer.
L’auditeur n’est pas obligé dans sa planification d’étudier tous les process de l’entreprise, il se
limite au process significatifs pour l’audit càd les process qui permettent la réalisation des
objectifs et stratégies de celle-ci et qui peuvent donc être à l’origine de business risques, sources
éventuelles d’erreurs significatives dans les états financiers.
Pour bien évaluer les objectifs et stratégies, l’auditeur fait appel à diverses techniques d’analyse.
Une des techniques est celle relative à l’analyse dite SWOT (Strenghts Weaknesses Opportunities
Threats) utilisé couramment dans les diagnostic stratégique d’entreprises (l’étudiant pourra se
référer à son cours de politique générale d’entreprise) pour cerner les opportunités qui se
présentent et les risques qui menacent l’entreprise. Cette analyse SWOT permettra aussi
d’effectuer une synthèse des business risk relatifs au process identifiés et évalués.
L’identification des business process significatifs est ensuite complétée par l’identification des
process comptables relatifs à ces business process et les comptes qui sont affectés par ces
derniers. La compréhension de la relation existante entre les business process, les process
comptables qu’ils englobent (classés éventuellement en données répétitives, non répétitives et
estimations comptables) et les comptes significatifs permet d'identifier les business process qui
influencent les comptes significatifs.
Habituellement la direction identifie les risques d'affaires et développe des approches pour les
contrôler. Un tel processus d'évaluation des risques fait partie du système de contrôle interne.
Certaines entreprises ne formalisent pas leurs objectifs et stratégies ou la façon avec laquelle elles
contrôlent ces risques par des plans ou des processus formels. Dans beaucoup de cas il ne peut y
avoir aucune documentation de tels sujets. En de telles entités, la compréhension des business
process par l'auditeur est d'habitude obtenue par des entretiens avec la direction et l'observation
de la façon dont l’entreprise répond à de tels risques.
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une compréhension du processus de repérage et de
traitement des risques d'entreprise suivi par l’entreprise et des résultats de ce processus. Ce
processus est appelé "processus d'appréciation des risques" et il sert de fondement à la direction
pour déterminer quels sont les risques à gérer.
Les mesures de la performance, qu'elles soient de source externe ou interne, créent des pressions
sur la direction qui peuvent avoir pour effet de l'inciter à fausser les états financiers.
Selon l’ISA 240 relative à la responsabilité de l’auditeur relativement à la prise en compte des
fraudes et des erreurs dans un audit d'états financiers, en obtenant une compréhension de
l’entreprise et de son environnement, y compris de son contrôle interne, l'auditeur devrait
considérer si l'information obtenue indique qu'un ou plusieurs facteurs de risque de fraude sont
présents.
L’auditeur se demande donc si ces pressions ont créé des risques d'inexactitudes importantes sur
les états financiers. Pour cela, il doit acquérir une compréhension de la mesure et de l’analyse de
la performance financière de l’entreprise. Cette compréhension doit nécessairement comprendre
l’étude des indicateurs, qui aux yeux de la direction sont importants, et des conséquences de ces
indicateurs sur les décisions de la direction.
Par exemple, les mesures de la performance peuvent indiquer que l’entreprise connaît une
croissance ou une rentabilité extraordinairement rapide par rapport à celle d'autres entités du
même secteur d'activité. Ces informations, combinées avec d'autres facteurs tels que les octroyées
à la direction et les primes fondées sur la performance ou la rémunération au rendement, peuvent
indiquer la présence possible d'un parti pris de la direction lors de l'établissement des états
financiers et aident l’auditeur à identifier un risque d’erreur significative.
Aussi, il est primordial de vérifier la fiabilité de ces indicateurs, à défaut de vérification, l’auditeur
risque de se fonder sur des données et des informations erronées. Aussi, il doit évaluer si ces
indicateurs sont assez précis pour lui permettre de définir le risque d’inexactitudes significatives.
Concernant la relation qui pourrait exister entre les indicateurs de performances et le risque de
fraude, l’ISA 240 précise qu’en obtenant une compréhension de l’entreprise et de son
environnement, y compris de son contrôle interne, l'auditeur peut identifier les événements ou les
conditions qui indiquent une incitation ou une pression de commettre la fraude ou de fournir une
opportunité de commettre la fraude. De tels événements ou conditions désignés sous le nom
"des facteurs de risque de fraude". Par exemple :
La nécessité de répondre à des espérances des tiers pour obtenir un financement sous
forme de fonds propres peut créer la pression de commettre la fraude ;
L'octroi des bonifications significatives si des objectifs peu réalistes sont atteints peut
créer une incitation pour commettre la fraude ; et
Un environnement inefficace de contrôle peut créer une occasion de commettre la
fraude.
Bien que les facteurs de risque de fraude peuvent ne pas indiquer l'existence nécessairement de la
fraude, ils ont souvent été présents dans les circonstances où les fraudes se sont produites. La
présence des facteurs de risque de fraude peut affecter l'évaluation de l'auditeur des risques de
survenance d’erreurs significatives.
Selon l'ISA 315 " L’auditeur doit obtenir une compréhension du contrôle interne pertinent
pour l’audit".
L'IFAC a défini dans l'ISA 315 les composantes du système de contrôle interne comme suit :
a) l'environnement de contrôle;
b) le processus d'appréciation des risques de l’entreprise;
c) le système d'information et les business processus connexes liés à l'information financière
et à la communication ;
d) les procédures de contrôle;
e) la surveillance des contrôles.
L'efficacité des contrôles ne peut dépasser l'intégrité et les valeurs éthiques des personnes qui les
créent, les administrent et les surveillent. L'intégrité et les valeurs éthiques sont des éléments
essentiels de l'environnement de contrôle qui influent sur la conception, l'administration et la
surveillance de ses autres composantes. L'intégrité et un comportement éthique dépendent des
normes de l’entreprise en matière d'éthique et de comportement, de la manière dont ces normes
sont communiquées et de la manière dont elles sont renforcées en pratique. Ils dépendent des
actions menées par la direction pour éliminer de réduire les situations susceptibles d'inciter le
personnel à commettre des actes malhonnêtes, illégaux ou contraires à l'éthique. Ils dépendent
également de la communication des valeurs et des normes de comportement de l’entreprise au
personnel par l'intermédiaire d'énoncés de politique et de codes de conduite et par l'exemple.
La compétence s'entend des connaissances et des compétences nécessaires pour accomplir les
tâches propres au poste qu'occupe une personne. L'engagement à l'égard de la compétence
suppose la prise en compte, par la direction, des niveaux de compétence requis pour occuper des
postes particuliers et de la manière dont ces niveaux se reflètent dans les compétences et
connaissances requises.
Les responsables de la gouvernance exercent une influence importante sur la prise de conscience
du contrôle au sein d'une entité. La participation des responsables de la gouvernance est fonction
de leur indépendance par rapport à la direction, de leur expérience et de leur réputation, de
La philosophie et le style de gestion appliqués par la direction sont fonction d'un large éventail
d'éléments, dont les suivants : sa façon d'assumer les risques d'entreprise et d'en contrôler les
effets, son attitude et ses décisions à l'égard de l'information financière (sélection prudente ou
audacieuse des principes comptables applicables, attention et prudence avec lesquelles les
estimations comptables sont élaborées), et attitudes de la direction à l'égard des fonctions
traitement et comptabilisation de l'information et du personnel y afférent.
A ce niveau la qualité du personnel dirigeant est importante car l'attitude des dirigeants est
essentielle pour mesures la confiance à priori que l'auditeur peut accorder aux états financiers. En
effet, certaines circonstances peuvent conduire les dirigeants à présenter des Etats financiers
comportant des anomalies tel est le cas du maintien du dirigeant en fonction dans une situation
de crise, la volonté du dirigeant de maintenir un cours de bourse très élevé.
En général, ces actions sont difficiles à détecter et sont présentées dans la plupart des cas dans
l'intérêt des actionnaires. Outre ce volet l'auditeur s'intéresse aux aspects suivants :
- l'attitude des dirigeantes vis à vis du système comptable et du système de contrôle interne
- les transactions pour lesquelles les procédures normales sont court-circuitées par les
dirigeants
- la fiabilité des évaluations faisant appel au jugement des dirigeants dans le passé.
La structure organisationnelle, d'une entité s'entend de la façon dont s'articulent les fonctions de
planification, de mise en œuvre, de contrôle et de revue des activités de l’entreprise visant
l'atteinte de ses objectifs généraux. L'établissement d'une structure organisationnelle adéquate
doit tenir compte des pouvoirs et des responsabilités clés ainsi que de la hiérarchie appropriée. La
structure organisationnelle doit répondre aux besoins de l’entreprise. Le caractère adéquat de la
structure organisationnelle dépend en partie de la taille de l’entreprise et de la nature de ses
activités.
Cet élément englobe la manière dont sont attribués les pouvoirs et les responsabilités touchant les
activités d'exploitation ainsi que la manière dont sont établis les liens hiérarchiques et les niveaux
décisionnels. Il comprend aussi les politiques relatives aux pratiques commerciales, aux
connaissances et à l'expérience appropriées du personnel clé, et les ressources fournies pour
l'exécution des tâches. Il englobe également les politiques et les communications visant à assurer
que tous les membres du personnel comprennent les objectifs de l’entreprise, la manière dont
leurs actions individuelles s'intègrent les unes aux autres et contribuent à l'atteinte de ces
objectifs, ainsi que les questions qui relèvent d'eux et à l'égard desquelles ils auront des comptes à
rendre.
Les politiques et les pratiques de gestion des ressources humaines ont trait à l'embauche, à
l'accueil, à la formation, à l'évaluation, à l'avancement et à la rémunération du personnel, ainsi
qu'aux mesures correctives pertinentes. Par exemple, l'application de normes permettant de
recruter les personnes les plus compétentes - l'accent étant mis sur leur formation scolaire, leur
expérience de travail, leurs réalisations antérieures, 1es preuves de leur intégrité et de leur
comportement éthique - témoigne de l'engagement d'une entité à l'égard de la compétence et de
la fiabilité de son personnel. L'adoption de politiques de formation qui permettent de
communiquer les rôles et les responsabilités futurs et qui prévoient la tenue d'activités de
formation, dans des écoles ou dans le cadre de séminaires, illustre les attentes en matière de
performance et de comportement. La détermination des promotions selon des évaluations
périodiques de la performance montre l'engagement de l’entreprise à l’égard de l'avancement du
personnel compétent à des niveaux de responsabilité supérieurs.
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une compréhension du processus de repérage et de
traitement des risques d'entreprise suivi par l’entreprise et des résultats de ce processus. Ce
processus est appelé "processus d'appréciation des risques" et il sert de fondement à la direction
pour déterminer quels sont les risques à gérer.
Le référentiel de gestion des risques, ERM a été développé par le COSO aux Etats Unis. Le
COSO est une organisation sectorielle privée dédiée à l’amélioration de l’information financière à
travers l’éthique, un contrôle interne effectif et le gouvernement d’entreprise. Cette organisation
est sponsorisée par l’American Institute of Public Accountants (AICPA), l’American Accounting
Association (AAA), The Institute of Internal Auditors (IIA), le Financial Executives International
(FEI) et l’Institute of Management Accountants (IMA).
Le COSO définit l’ERM de la manière suivante : "L’ERM est un processus réalisé par le conseil
d’administration, la direction générale ou un autre membre du personnel, mis en oeuvre dans la
définition de la stratégie et à travers l’entreprise, conçu pour identifier les événements potentiels
qui pourraient affecter l’organisation, et gérer le risque pour le maintenir à un niveau acceptable
par l’organisation, pour fournir une assurance raisonnable quant à l’achèvement par l’entreprise
de ses objectifs".
La gestion globale des risques s’applique aussi bien aux risques qu’aux opportunités qui auraient
la possibilité de créer de la valeur ou d’affecter la valeur de l’entreprise. C’est un processus
transversal qui concerne tous les processus de l’entreprise : processus décisionnels, cœur de
métiers et support.
La gestion globale des risques (ERM) englobe l’ensemble des objectifs suivants :
- Réduire sur le plan opérationnel les surprises et les pertes : les organisations
développent une capacité à anticiper les mauvaises surprises et à apporter les réponses
nécessaires à leur suppression ou à leur traitement en cas de survenance.
- Saisir les opportunités : grâce à l’ERM, la direction de l’entreprise a plus de latitude dans
l’identification et la saisie des opportunités.
Le processus de gestion du risque est défini de la manière suivante dans le cadre de référence de
gestion du risque par la FERMA7 :
Le management a besoin d’établir les objectifs stratégiques de la société, de s’assurer que ces
objectifs sont correctement fixés et de déterminer les stratégies appropriées nécessaires à la
réalisation de ces objectifs. Les objectifs stratégiques doivent, par la suite, être déclinés au niveau
de toutes les entités. Le management doit par la suite identifier les évènements qui risquent
d’empêcher l’organisation d’atteindre ses objectifs stratégiques, d’identifier leur probabilité
d’occurrence et l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’entreprise.
La définition des objectifs stratégiques est une étape essentielle à la mise en place du processus de
gestion des risques. Les risques sont par définition rattachés à l’achèvement d’objectifs. L’absence
d’objectifs entraîne donc l’absence d’un processus de gestion des risques.
Le nombre de risques auxquels est exposée une entreprise peut être extrêmement élevé. C’est
pour cela que dans son document « Identifying risks »8, l’AICPA précise qu’il n’est pas possible
7
Federation of European Risk Management Association
L’évaluation de l’impact du risque est généralement plus facilement approchée que sa probabilité
de survenance. L’entreprise devra matérialiser son estimation des niveaux d’impact auxquels elle
8
AICPA, « Identifying risks », 2001
L’évaluation de l’impact du risque devra prendre en considération l’impact financier, l’impact sur
la viabilité de l’organisation et l’impact sur l’image de marque et la réputation de l’entreprise. Aux
éléments déjà identifiés, s’ajoutera donc un troisième facteur qui est la "peur du risque".
L’évaluation du risque décrite ci haut ne tient pas compte des contrôles mis en place par
l’organisation et qui peuvent atténuer le niveau de risque. L’évaluation du risque résiduel nécessite
:
- l’identification des contrôles éventuellement mis en place par l’organisation afin de diminuer
le niveau de risque,
- l’évaluation de ces contrôles
- Les tests de ces contrôles s’ils sont jugés efficaces.
Des contrôles jugés efficaces peuvent ramener un risque évalué fort à un risque évalué faible.
Une dernière phase est celle du classement des risques et se fait en fonction de leur sévérité et de
l’importance qu’a le processus dans la contribution à la réalisation des objectifs stratégiques de
l’entreprise. Cette méthode nécessite d’évaluer dans une première étape le niveau de risque des
processus. L’étape suivante consiste à hiérarchiser les processus en fonction de leur contribution
à la réalisation des objectifs de l’entreprise. Les risques sont classés selon l’évaluation qui en est
faite. Cette méthode permet de hiérarchiser à la fois les processus et les risques.
Le traitement du risque vise à réduire le flux financier qui pourrait être généré si le risque
présumé survient soit en réduisant la probabilité de survenance du risque (prévention) soit en
limitant les effets du risque (protection). L’entreprise doit également mener une analyse avantage-coût. Il
s’agit de trouver un compromis efficace entre ce que coûte le traitement du risque et le coût du risque en lui-
même. Il ne s’agit pas, en définitive, de traiter tous les risques.
Il s’agit d’identifier premièrement, dans le cadre du critère technique, quels sont les outils les
mieux adaptés au traitement du risque compte tenu de sa nature et de son importance supposée.
Une fois l’outil de traitement du risque identifié, il s’agit de comparer son coût par rapport à la
criticité du risque (fréquence x gravité) compte tenu du critère financier.
L’enquête « Baromètre du risk management » menée en 2003 par Protiviti et Tns SOFRES auprès
de 117 directeurs financiers de grandes entreprises françaises a permis de relever que les
entreprises utilisent les principales stratégies de gestion des risques suivantes :
Le COSO a été développé, à l’origine, pour étudier les facteurs qui peuvent induire à un reporting
frauduleux. Le COSO est un référentiel qui est adopté par les organes réglementaires anglo-
saxons et la profession d’audit interne. C’est le dispositif de contrôle interne le plus connu et le
plus communément utilisé.
La définition du contrôle interne donnée par le COSO est la suivante : « Le contrôle interne est
un processus mis en oeuvre par la direction générale, le management et le personnel, et conçu
pour fournir une assurance raisonnable quant à l’accomplissement des objectifs :
Ainsi, il n’y a, en effet, pas de bonne gestion du risque que dans un dispositif de contrôle interne
cohérent. L’efficacité du contrôle interne renforce l’efficacité de la gestion des risques. Le
processus de gestion des risques nécessite la mise en place de contrôles internes efficaces pour
s’assurer que les risques sont sous contrôle et sont ramenés à un niveau toléré par l’entreprise.
Les activités relatives au dispositif de contrôle interne et aux fonctions d’audit interne et de risk
management se rejoignent dans l’exigence de cohérence des actions avec les objectifs généraux de
l’entreprise.
Dans cette phase l’auditeur évalue les risques de non contrôle des business process et identifie les
risques que des erreurs significatives peuvent découler de l’absence des contrôles dans les
business risques.
Pour cela l’auditeur effectue des entretiens avec les personnes clés de chaque process identifié
concernant les aspects suivants :
Objectifs du process
Déclenchement et fin du process en identifiant ses entrées et sorties
Afin de parfaire et de confirmer sa compréhension et son évaluation, l’auditeur peut exécuter des
tests de cheminement pour s’assurer des contrôles mis en place.
Ces risques sont évalués sur les trois plans : opérationnel, informations financières et
conformité aux lois et règlements en vigueur. Le lien entre les business process et les comptes
comptables étant identité, l’auditeur peut donc affecter les risques aux comptes concernés en
considérant les assertions d’audit.
Par exemple, lorsque des procédures informatiques sont appliquées pour déclencher, enregistrer,
traiter ou communiquer des opérations, ou d'autres données financières en vue de leur intégration
dans les états financiers, les systèmes et programmes utilisés peuvent comprendre des contrôles
portant sur les assertions correspondantes relatives à des comptes importants ou peuvent s'avérer
essentiels au fonctionnement efficace des contrôles manuels qui dépendent de procédures
informatiques.
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit acquérir une compréhension du système d'information et des
processus connexes liés à l’information financière, en ce qui concerne :
les catégories d'opérations de fonctionnement qui ont de l'importance pour les états
financiers;
les procédures, informatiques et autres, de déclenchement, d'enregistrement, de
traitement et de communication de ces opérations, depuis le moment où elles se
produisent jusqu’à leur intégration dans les états financiers;
les documents comptables connexes, électroniques ou papier, les informations à l'appui et
les comptes particuliers contenus dans les états financiers, concernant le déclenchement,
l'enregistrement, le traitement et la communication des opérations;
la manière dont le système d'information capte les faits et les situations, autres que des
opérations, qui ont de l’importance pour les états financiers;
le processus d'information financière utilisé pour établir les états financiers de l’entreprise,
y compris les estimations comptables importantes et les informations fournies dans les
états financiers.
L’auditeur comprend également comment on corrige, au besoin, le traitement des opérations. Par
exemple, y a-t-il un fichier d'attente automatisé ? Comment l’entreprise s'en sert-elle pour que les
éléments en attente soient traités rapidement? Comment les dérogations aux contrôles ou les
contournements sont-ils traités et pris en compte?
3.3.3. Obtention par l’auditeur d’une compréhension du processus d’arrêté des états
financiers
Il faut que les renseignements communiqués permettent de comprendre les rôles et les
responsabilités individuels à l'égard du contrôle interne exercé sur l'information financière. Cela
inclut la mesure dans laquelle les membres du personnel comprennent la manière dont leurs
interventions dans le système d'information financière s'intègrent avec le travail d'autres
personnes, ainsi que les moyens pris pour signaler les anomalies à un niveau hiérarchique
supérieur approprié au sein de l’entreprise.
L’auditeur s’intéresse donc à l’étude et l’évaluation du processus d’élaboration des états financiers.
En effet, ce processus comptable inclut un certain nombre de tâches (opérations des derniers
jours, opérations d’inventaire, estimation des provisions et détermination des amortissements,…)
dont l’ordonnancement et l’exécution par l’entreprise a un impact important sur les états
financiers.
Les activités de contrôle sont les politiques et les procédures qui aident à s'assurer que les
directives de la direction sont appliquées ; par exemple, les actions nécessaires sont entreprises
contre les risques qui menacent l'accomplissement des objectifs de l’entreprise.
Les activités de contrôle, incluses dans les systèmes automatisées ou les systèmes manuels, ont
divers objectifs et sont appliquées à différents niveaux organisationnels et fonctionnels. Les
exemples des activités spécifiques de contrôle incluent ceux qui suivent :
Contrôles physiques. Ces contrôles portent sur la sécurité physique des actifs, et visent
notamment à protéger de façon adéquate les installations, ainsi que l'accès aux actifs et
aux comptes. Ils comprennent l'autorisation des accès aux programmes informatiques et
aux fichiers de données, le dénombrement périodique des biens et leur comparaison avec
les montants figurant sur les comptes de contrôle. La mesure dans laquelle les contrôles
physiques visant à prévenir le vol d'actifs soit pertinents pour l'établissement d'états
financiers fiables, et donc pour l’audit, dépend notamment de la question de savoir si les
actifs sont très susceptibles de faire l'objet d'un déterminant. Par exemple, ces contrôles
ne sont habituellement pas pertinents lorsque toute perte de stocks peut être détectée
dans le cadre d'un dénombrement périodique, et comptabilisée dans les états financiers.
Cependant, lorsque la direction s'appuie uniquement sur les fichiers d'inventaire
permanent aux fins de la présentation de l'information financière, les contrôles exercés
sur la sécurité physique des actifs sont pertinents pour l’audit.
Selon la norme ISA 315, l'auditeur devrait obtenir une compréhension suffisante des activités
de contrôle pour évaluer les risques d’inexactitudes significatives au niveau des assertions et
pour concevoir des procédures d’audit qui répondent aux risques évalués.
Pour déterminer s'il lui faut consacrer plus de temps à l'acquisition de la compréhension requise
des procédures de contrôle, l’auditeur tient compte de ce qu'il a appris au sujet de l’existence ou
de l'absence de procédures de contrôle dans le cadre de sa démarche visant à comprendre les
autres composantes du contrôle interne.
Les activités de contrôle concernant l'audit sont ceux que l'auditeur considère nécessaires
d'obtenir une compréhension afin d'évaluer des risques d’inexactitudes significatives au niveau
des assertions et concevoir et exécuter d'autres procédures d'audit sensibles aux risques évalués.
Un audit n'exige pas une compréhension de toutes les activités de contrôle liées à chaque
catégorie significative des transactions, de comptes, et d’information dans les états financiers ou à
chaque assertion les concernant.
L'auditeur insiste sur l’identification et l’obtention d’une compréhension des activités de contrôle
qui sont adressés aux zones où l'auditeur considère que les risques d’inexactitudes significatives
peuvent se produire. Quand les activités multiples de contrôle atteignent le même objectif, il est
inutile d'obtenir une compréhension de chacune des activités de contrôle liées à un tel objectif.
9 Le contrôle interne tend à attendre cinq objectifs principaux à savoir : la performance des opérations, la qualité de
l’information comptable et financière, la conformité aux lois et aux règlements, la protection des actifs et la traçabilité
des informations.
Selon la norme 315, l'auditeur devrait obtenir une compréhension de la façon dont l’entreprise a
répondu aux risques résultant de l’utilisation des technologies de l’information (TI).
L'utilisation des TI affecte la manière avec laquelle les activités de contrôle sont mises en
application. L'auditeur considère si l’entreprise a répondu en juste proportion aux risques
résultant des TI par la mise en place de contrôles généraux et des contrôles des applications
informatiques. Les contrôles des systèmes sont efficaces quand ils maintiennent l'intégrité de
l'information et la sécurité des données.
Les contrôles généraux correspondent aux politiques et aux procédures qui portent sur de
nombreuses applications et qui contribuent à l'efficacité des contrôles des applications en aidant à
assurer le fonctionnement adéquat en continu des systèmes d'information.
Les contrôles généraux comprennent habituellement les contrôles exercés sur le centre de
données et l'exploitation du réseau, sur l'acquisition, la modification et la maintenance des
logiciels, sur la sécurité des accès, ainsi que sur l'acquisition, le développement et la maintenance
des systèmes d'application.
Les contrôles généraux permettent, en effet, de maîtriser les risques liés au recours aux TI
présentant certains risques pour le contrôle interne d'une entité, notamment les suivants :
utilisation de systèmes ou programmes qui ne traitent pas correctement les données et/ou
qui traitent des données inexactes, ou les deux;
accès non autorisés aux données qui peuvent entraîner la destruction de données ou
l'apport de modifications nuisibles aux données, y compris l'enregistrement d'opérations
non autorisées ou factices ou l'enregistrement erroné d'opérations. Les risques particuliers
peuvent surgir où les utilisateurs multiples accèdent à une base de données commune ;
La possibilité de donner des privilèges d’accès à un personnel au-delà de ceux nécessaires
pour effectuer les fonctions qui leur sont assignées mettant en cause de ce fait la
séparation des tâches.
apport de modifications non autorisées aux données dans les fichiers maîtres;
apport de modifications non autorisées aux systèmes ou programmes;
omission d'apporter les modifications nécessaires aux systèmes ou programmes;
intervention humaine inappropriée;
10«
Le contrôle interne : les mission d’accompagnement de l’expert- comptable : approche par l’analyse des risques et
documentation », éditions OEC, mars 2005.
Les contrôles d'application sont des procédures manuelles ou automatisées qui fonctionnent
typiquement au niveau des business processus. Les contrôles d'application peuvent être en nature
préventives ou de détection et sont conçus pour assurer l'intégrité des enregistrements
comptables.
En conséquence, les contrôles d'application se relient aux procédures employées pour initier,
enregistrer, traiter et rapporter des transactions ou d'autres données financières. Ces contrôles
aident à s'assurer que les transactions se sont produites, sont autorisées, et complètement et
exactement enregistrées et traitées. Tels est le cas des contrôles des données d'entrée, des
contrôles de la séquence numérique et le suivi manuel des rapports d'exception ou de la
correction de données au moment de la saisie.
3.5.1. Nécessité de mise en place d’une surveillance des contrôles par l’entreprise
La surveillance des contrôles est un processus qui vise à évaluer la qualité du fonctionnement du
contrôle interne au fil du temps. Elle suppose l'évaluation de la conception et du fonctionnement
des contrôles en temps opportun et l'apport des correctifs nécessaires. La surveillance a pour but
d'assurer que les contrôles continuent de fonctionner efficacement. La direction assure la
surveillance des contrôles au moyen d'activités continues, d'évaluations distinctes, ou d'une
combinaison de ces deux éléments. Des activités de surveillance continues sont souvent établies
dans la marche normale des activités d'une entité et incluent la gestion régulière et les activités de
surveillance.
Dans nombre d'entités, les vérificateurs internes ou le personnel exerçant des fonctions
semblables participent à la surveillance des activités de l’entreprise comme le prévoit la norme
ISA 610 " utilisation des travaux des auditeurs internes ". En effet, l’ISA 610 prévoit que
l'étendue et les objectifs des travaux de l'audit interne sont très variables et dépendent de la taille
et de la structure de l’entreprise, ainsi que des exigences de la direction. L'audit interne comporte
l’examen des systèmes comptables et de contrôle interne et la direction assigne à l'audit interne
des responsabilités spécifiques pour l'examen de ces systèmes, le contrôle de leur fonctionnement
et la formulation de recommandations en vue de les améliorer.
L'auditeur devrait obtenir une compréhension des types d'activités majeurs que l’entreprise utilise
pour surveiller le contrôle interne relatif à l’établissement des états financiers, y compris ceux liés
aux activités de contrôles pertinents pour l'audit, et comment l’entreprise entreprend des
modalités de correction de ces contrôles.
Dans ce cadre et selon l’ISA 610, l'auditeur externe doit acquérir une connaissance suffisante des
activités de l'audit interne pour planifier l'audit et élaborer une approche d'audit efficace.
Lorsque l’auditeur a l'intention de se servir de ces informations, comme les rapports de l'auditeur
interne par exemple, l'auditeur considère si l'information fournit est fiable et est suffisamment
détaillée pour ses besoins.
A ce stade de la mission, l'auditeur dispose d’un ensemble d’informations qui vont lui permettre
de déterminer le risque d'audit ou encore le risque de survenance d’inexactitudes significatives par
assertion et par business process (Méga, Major et process métiers en procees de support).
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit identifier et apprécier les risques d'inexactitudes importantes au
niveau des états financiers et au niveau des assertions, les risques d'inexactitudes importantes liées
aux catégories d’opérations, aux soldes de comptes et aux informations fournies dans les états
financiers.
Si l’entreprise apprécie les risques pour déterminer si ses objectifs seront affectés par ceux-ci,
l’auditeur apprécie les risques pour déterminer si en même temps ceux-ci affectent les assertions
d’audit au niveau des catégories de transactions, des comptes et des informations à donner.
4.1. Règles de base pour l’évaluation du risque d’inexactitudes significatives (ou risque
d’entreprise)
Avant de procéder à une analyse des risques l'auditeur procède à une classification des données
comptables selon la nature des business process évalués et ce globalement en trois catégories. En
effet, étant donnée que le traitement des informations et les contrôles internes instaurés par
l’entreprise diffèrent selon le type d’information véhiculée dans les business process, l'auditeur
effectuera la distinction entre les données répétitives et les autres données dites non répétitives et
les estimations comptables.
- Les transactions routinières ou données répétitives sont les données produites par les
business process qui traitent des données répétitives. Ce type de transactions fait l’objet,
d’une manière générale, de la mise en place de contrôles internes par l’entreprise et sont
caractérisés par leur nombre important et leur valeur unitaire relativement réduite. Les
- Les transactions non routinières ou données non répétitives : sont les données qui ont
une fréquence de traitement largement inférieure à celle relative aux transactions routinières
et sont généralement véhiculés par les business process de support. Du moment que leur
fréquence n’est pas importante, leur traitement est généralement moins organisé que les
données répétitives et les contrôles internes mis en place sont soit absents soit réduits au
strict minimum.
- Les estimations comptables : sont des données comptables dans lesquelles les jugements
et les choix fait par la direction générale sont nombreux. Ainsi, ces données incluent une très
grande marge de subjectivité et dans lesquelles les risques liés à l’intégrité et au
professionnalisme des dirigeants sont des facteurs très influant.
L’auditeur tire donc des éléments probants des travaux précédemment exécutés au moyen des
procédés comme l’examen analytique, l’observation et l’inspection utilisés dans les phases de prise
de connaissance de l’entreprise et de son environnement et de son contrôle interne. En fonction
de cette appréciation il doit déterminer le reste des procédés de collecte d’éléments probants qu’il
doit exécuter dans les autres étapes de la mission (tests sur les contrôles et/ou tests sur les
comptes) qui lui sont nécessaires pour assoire son opinion d’audit.
4.1.2.1. Nécessité d’une approche par assertion pour l’appréciation de la nature des
risques (risques généraux ou spécifiques à des assertions)
L’auditeur détermine si les risques d'inexactitudes importantes relevés sont liés à des catégories
d'opérations, à des soldes de comptes ainsi qu'à des informations fournies dans les états
financiers et à des assertions connexes particuliers ou s'ils sont liés de manière plus généralisée
aux états financiers pris dans leur ensemble et touchent possiblement de nombreuses assertions.
Ces derniers risques (au niveau des états financiers) peuvent découler notamment d'un
environnement de contrôle inadéquat.
En effet, lorsqu’un risque ne concerne que des assertions particulières au niveau de certaines
catégories de transactions, de comptes ou d’information, l’auditeur devrait considérer son impact
seulement sur celles-ci, alors que lorsque l’impact de ce risque ne peut être limité à certaines
assertions et à certaines catégories de transactions, de comptes ou d’information, l’auditeur évalue
alors son impact sur la totalité des états financiers et le classerait parmi les risques significatifs.
Par exemple, la nature des risques qui découlent d'un environnement de contrôle faible est telle
qu'il est improbable qu'ils soient liés à des risques d'inexactitudes importantes précis dans des
catégories d'opérations, des soldes de comptes et des informations fournies dans les états
financiers particuliers.
(a) Assertions au sujet des catégories des transactions et d’événements pour la période
auditée :
(i) Rattachement : les transactions et événements qui ont été enregistrés se sont produits
et concerne l’entreprise.
(ii) Exhaustivité : les transactions et les événements qui devraient avoir été enregistrés ont
été enregistrés.
(iii) Exactitude : les montants et d'autres données concernant des transactions et des
événements enregistrés ont été enregistrés convenablement.
(iv) Séparation : les transactions et événements ont été enregistrés dans le période
comptable y afférente correctement.
(v) Classification : les transactions et événements ont été enregistrés dans les comptes
appropriés.
(i) Rattachement et droites et obligations : les événements révélés, les transactions, et les
autres éléments se sont produits et concernent l’entreprise.
(ii) Exhaustivité : toutes les divulgations d’informations qui devraient avoir été incluses
dans les états financiers ont été incluses.
(iii) Classification et compréhension : l'information financière est convenablement
présentée et décrite et des divulgations d’informations sont clairement exprimées.
(iv) Exactitude et évaluation : les informations financières et autres informations sont
justement divulguées et leurs montants sont appropriés.
Faculté pour
Toutes les assertions
Concession chacune des
Arrêt de l'activité de de la catégorie c, Surveillance de la réalisation des
commerciale dans parties de
vente de véhicules relatives à la quotas et des incidents avec le
le secteur mettre fin au
neufs continuité de concédant
automobile contrat de
l'exploitation
concession
Vente au Assertion de la
comptant, catégorie a, portant
Détournement Existence d'une caisse
paiements en Pertes, information sur des opérations et
de recettes, enregistreuse surveillée par des
espèces (hôtellerie, financière anormale relatives à
fraudes responsables
confection, l'exhaustivité des
alimentation) recettes
Assertions des
catégories a et c, Existence d'une organisation pour
Entreprises du
relatives aux la maîtrise des risques sur les
secteur du Accidents sur Responsabilité civile et
estimations chantiers et d'un contrôle des
bâtiment et des les chantiers pénale
comptables et/ou à estimations comptables et du
travaux publics
l'information dans contenu de l'annexe
l'annexe
Assertions de la
Groupe de sociétés
catégorie c, relatives à Intégrité, éthique, procédure fiable
ayant des Erreurs et États financiers
l'information de suivi des opérations avec les
opérations avec les fraudes erronés ou frauduleux
financière. parties liées
parties liées
Selon l’ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des missions d’audit,
les normes ISA ne se référent pas d'habitude au risque inhérent et au risque de non contrôle
d’une manière séparée mais plutôt à une évaluation combinée du risque d’inexactitude
significative. Mais, l'auditeur peut faire des évaluations séparées ou combinées du risque
inhérent et du risque de non contrôle selon des techniques ou des méthodologies préférées
d'audit et des considérations pratiques.
Selon la même ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des missions
d’audit, l'évaluation du risque d’inexactitude significative peut être exprimée en termes
quantitatifs, comme dans des pourcentages, ou en termes non quantitatifs. De toute
façon, le besoin pour l'auditeur de faire des évaluations des risques appropriées est plus important
que les différentes approches de son évaluation.
Selon l’ISA 200 relative aux objectifs et principes généraux pour la conduite des missions d’audit,
l'auditeur n’est concerné que par les inexactitudes significatives, et n'est pas responsable de la
détection des inexactitudes qui ne sont pas significatives dans les états financiers pris dans
l'ensemble. L’auditeur considère si l'effet des erreurs identifiées non corrigées, individuellement et
additionnées est significatif dans les états financiers pris dans l'ensemble. Ce sont les risques
significatifs ou encore pertinents pour l’audit qui doivent être traités par l’auditeur.
Pour chaque business process, l’auditeur établit une matrice des risques qui a pour objectif de:
Présenter le process
Identifier les risques d’affaires qui lui sont associés
Lier les business process au process comptables y afférents
Identifier les risques affectant les process comptables
Process
Désignation Objectif Description Gestionnaire Début du Fin du Entrées Sorties business IT comptabl Risque
e
du process sommaire du process process process Risques process concerné D’inexactitude
Selon la norme ISA 315, l'auditeur doit déterminer quels sont, parmi les risques qu'il a identifiés,
ceux qui exigent une prise en considération spéciale d'audit. Ces risques, dits « risques significatifs
», sont souvent dérivés des risques d'entreprise qui peuvent entraîner des anomalies significatives.
Par conséquent, l'auditeur examine un certain nombre d'éléments pour déterminer si le risque
exige une attention particulière.
Selon la norme ISA 315 lorsque l’auditeur procède à l'appréciation des risques, il peut identifier
les contrôles qui sont susceptibles de prévenir, ou de détecter et de corriger les inexactitudes
importantes présentes dans des assertions particulières. En général, l’auditeur acquiert une
compréhension des contrôles et les rattache aux assertions en fonction des processus et des
systèmes qui comportent ces contrôles. Cette façon de faire s'avère utile parce qu'il arrive souvent
qu'une procédure de contrôle donnée ne permette pas à elle seule de faire face à un risque.
Souvent, seule la combinaison de procédures de contrôle multiples avec d'autres éléments du
contrôle interne permet de faire face à un risque.
Par contre, certaines procédures de contrôle peuvent avoir une incidence particulière sur une
assertion donnée contenue dans une catégorie d’opération ou un solde de compte précis. Par
exemple, les procédures de contrôle qu'une entité a mises en place afin de s'assurer que son
personnel procède correctement chaque année au dénombrement et à l'enregistrement des stocks
sont liées directement à l'assertion relative à l'existence des stocks.
Comme indiqué ci-dessus le risque d’inexactitude pourrait être évalué d’une manière quantitative
(en pourcentage par exemple ou d’une manière qualitative (faible, moyen, etc…). La fréquence et
l’incidence des risques dépend donc largement des procédures de contrôle que l’entreprise met en
place pour contrôler les risques.
Dans le cadre de l'appréciation des risques, l’auditeur doit déterminer parmi les risques relevés
lesquels, à son avis, constituent des risques significatifs qui exigent une attention particulière.
Lorsqu'il prend en considération la nature du risque, l'auditeur examine notamment si :
En effet, selon la norme ISA 315, les risques d'anomalies significatives peuvent être plus élevés
dans le cas de risques relatifs à des transactions non routinières (opérations non répétitives),
significatives, en raison:
Les risques d'anomalies significatives peuvent également être plus élevés dans le cas de risques
relatifs à des questions significatives de jugement qui nécessitent l'élaboration d'estimations
comptables:
4.2.4. Risques pour lesquels la mise en œuvre de procédés substantifs ne permet pas à
elle seule d'obtenir des éléments probants suffisants et appropriés
Selon l’ISA 315, l’auditeur doit évaluer la conception des contrôles mis en place par l’entreprise et
déterminer la mesure dans laquelle ces contrôles sont appliqués, y compris les procédures de
contrôle pertinentes, à l'égard des risques pour lesquels, selon le son jugement, il n'est possible ou
réaliste de ramener les risques d’inexactitudes importantes au niveau des assertions à un niveau
suffisamment faible en s'appuyant sur les éléments probants découlant uniquement de la mise en
œuvre de procédés substantifs.
En d’autres termes, l’auditeur ne peut plus adopter "l’ancienne approche corroborative" dans
laquelle il n’exécute que des tests sur les comptes. En effet, selon la norme 315 la compréhension
des systèmes de traitement permet à l’auditeur, notamment pour les données répétitives, de
comprendre les types d’inexactitudes significatives à trouver dans les comptes qu’il corrobore
avec les autres éléments probants collectés par l’exécution des test sur les comptes (que la norme
appelle les autres procédé de collecte d’éléments probants).
L'appréciation que fait l’auditeur des risques d'inexactitudes importantes au niveau des assertions
est fondée sur les éléments probants disponibles et peut changer au cours de la mission à mesure
que d'autres éléments probants sont obtenus.
L'appréciation des risques peut notamment se fonder sur l'hypothèse que les contrôles
fonctionnent efficacement de manière à prévenir ou à détecter et à corriger une inexactitude
importante au niveau des assertions.
Lorsqu'il applique des tests des contrôles afin de réunir des éléments probants quant à l'efficacité
de leur fonctionnement, l’auditeur peut réunir des éléments probants indiquant que les contrôles
ne fonctionnent pas efficacement à des moments pertinents au cours de la mission.
De même, lorsqu'il applique des procédés substantifs, l’auditeur peut détecter des inexactitudes
dont les montants et la fréquence ne sont pas compatibles avec son appréciation des risques.
Lorsque, par suite de l'application de ses autres procédés d’audit, l’auditeur réunit des éléments
probants qui tendent à contredire les éléments probants sur lesquels il s'est appuyé à l’origine
pour apprécier les risques, il revoit son appréciation et modifie les autres procédés d’audit
envisagés en conséquence.
NON NON
Risque Information non
Inhérent significatif ? Financière donnée
OUI NON
Information par
Fait-il l’objet de l’auditeur sur le
Contrôles ? risque non signalé
OUI par l’entreprise
OUI dans son rapport
Evaluation de la conception des contrôles à l’assemblée
pertinents pour l’audit au niveau des assertions (revoir la
Prise en stratégie d’audit
Test d’efficacité du Efficacité de la Considération en ce qui
Fonctionnement Conception ? dans concerne les
l’établissement obligations de
de la stratégie rapports et de
Efficacité du et du plan
Fonctionnement ? communication)
d’audit
Documentation des
éléments probants
Détermination de la nature, du
calendrier et de l’étendue des autres
procédures d’audit
Lorsque l’auditeur identifie des risques d'inexactitudes importantes dans les états financiers que
l’entreprise n'a pas contrôlés ou pour lesquels le contrôle pertinent n'est pas adéquat, ou lorsque,
selon le jugement de l’auditeur, le processus d'appréciation des risques de l’entreprise comporte
une lacune importante, l’auditeur fait mention de ces lacunes du contrôle interne dans la
communication des questions de gouvernance soulevées au cours de la vérification
conformément à l’ISA 265 relative communication des déficiences dans le contrôle interne aux
personnes constituant le gouvernement d'entreprise et a la direction.
A cet effet l'auditeur doit déterminer quelles sont, dans l’entreprise, les personnes qui constituent
le gouvernement d'entreprise auxquelles les problèmes seront communiqués.
L'auditeur doit communiquer les questions susceptibles d'être d'intérêt pour les personnes
constituant le gouvernement d'entreprise dans un délai approprié. Ceci permet à ces personnes de
prendre les décisions qui s'imposent. La communication de l'auditeur aux personnes constituant
le gouvernement d'entreprise peut être verbale ou écrite. Le choix de l'une ou l'autre de ces deux
formes dépend de différents facteurs, tels que :
- la dimension, l'organisation, la forme juridique, ainsi que les modes de communication dans
l’entreprise,
- la nature, le caractère sensible ou l'incidence des questions à communiquer,
- les modalités de communication convenues avec l’entreprise, par exemple : réunions
périodiques ou rapports d'étape,
- le volume et la fréquence des échanges entre l'auditeur et les personnes constituant le
gouvernement d'entreprise.
Lorsque des points d'intérêt pour les personnes constituant le gouvernement d'entreprise font
l'objet d'une communication verbale, l'auditeur consigne dans ses dossiers de travail le contenu de
sa communication et des réponses éventuelles obtenues. Cette documentation peut prendre la
forme d'une copie du compte-rendu de l'entretien que l'auditeur a eu avec ces personnes. Dans
certaines circonstances, dépendant de la nature, du caractère sensible ou de l'importance des
points communiqués, l'auditeur peut juger opportun de confirmer par écrit la teneur de sa
communication verbale.
4.5. Documentation
L’auditeur doit consigner en dossier des informations sur les éléments suivants :
a) les discussions entre les membres de l'équipe d’audit au sujet du risque que les états financiers
de l’entreprise contiennent des inexactitudes importantes du fait de fraudes ou d'erreurs, en
précisant quand et dans quelles circonstances ces discussions ont eu lieu, quels membres de
l'équipe d’audit y ont participé et quels sujets ont été abordés;
L’auditeur fait appel à son jugement professionnel pour déterminer la manière dont ces questions
sont consignées en dossier. Parmi les techniques couramment utilisées, seules ou en combinaison
avec d’autres, citons les descriptions rédigées, les questionnaires, les listes de contrôle, les
graphiques d'acheminement et les organigrammes. La forme et l'étendue de cette documentation
dépendent de la nature, de la taille et de la complexité de l’entreprise et de son contrôle interne.
En effet, si l'auditeur détermine le seuil de signification au niveau global en tenant compte du fait
que plus faible est le risque d'audit, plus élevé sera le seuil de signification il ne peut pas appliquer
cette logique au niveau de tous les postes dans un même sens car l'estimation du risque d'audit
doit se faire assertion par assertion et poste par poste. Ceci le conduirait à fixer des niveaux de
L'allocation du seuil de signification en erreurs tolérables aux niveaux des rubriques, postes et
sous-postes des états financiers se fait sur la base du jugement de l'auditeur sur le risque d'audit
associé à chacune de ces rubriques, postes et sous-postes.
Le risque d'audit déterminé au niveau des rubriques, postes et sous-postes et par assertion d'audit
tient compte :
- La nature de certains comptes, qui nécessitent une allocation d'erreurs tolérables peu
élevées parce qu'ils peuvent être aisément vérifiés dans le détail sans engager des coûts
supplémentaires. Tel est le cas de la caisse, des valeurs mobilières de placement, des
dettes à long terme et des capitaux propres et d’une manière générale certains postes et
comptes alimentés par des données non répétitives et même des estimations
comptables.
- La prédisposition du client à corriger les erreurs, si l'auditeur estime trouver sur une
rubrique des erreurs que le client ne corrigera pas, il minorera le montant de l'erreur
tolérable afin de contrôler en détail une telle rubrique. Si au contraire, l'auditeur juge
que le client rectifier certaines erreurs trouvées, il ne modifie pas l'erreur tolérable
puisqu'une fois corrigées, les erreurs n'affecteront plus les états financiers.
- la taille et la composition du compte en inclut le fait qu’il puisse être manipulé ou
enregistré des pertes ;
- le volume des mouvements, la taille et l’homogénéité des opérations individuelles qui
transitent par ces comptes ;
- la subjectivité dans la détermination du solde du compte (estimations comptables) ;
- l’impact des tendances économiques ou du secteur d’activité sur les comptes ;
Pour les données répétitives la fixation à ce stade de la mission de l’erreur tolérable dépendra
largement de son expérience passée de l’entreprise (notamment lorsqu’il s’agit d’une mission
récurrente), mais dépendra également dans une large mesure de son appréciation définitive du
risque combiné après l’exécution des tests sur les contrôles. Dans ce cas, la fixation de l’erreur
tolérable pour les comptes à données répétitives pourra être décalée jusqu’à l’achèvement des
tests sur les contrôles.
Cette règle pourrait être généralisée à l’ensemble des comptes, et l’auditeur attendra l’achèvement
de la phase de réalisation des tests sur les contrôles pour se prononcer sur l’erreur tolérable de
chaque compte.
Selon l’ISA 300 révisée, la planification de l’audit implique l’établissement d’une stratégie
globale d’audit pour la mission et l’élaboration d’un plan d’audit, afin que le risque de mission
soit ramené à un niveau suffisamment faible pour être acceptable. La planification fait intervenir
l’associé responsable de la mission et les autres membres clés de l’équipe de mission pour
mettre à profit leurs expériences et leurs idées et accroître l’efficacité et l’efficience du
processus de planification.
Selon l’ISA 300 révisée, la planification n’est pas une phase ponctuelle de la mission, mais plutôt
un processus continu et itératif qui commence souvent peu de temps après (ou à l’occasion de)
l’achèvement de l’audit précédent et qui se poursuit jusqu’à l’achèvement de la mission.
Toutefois, lorsqu’il planifie l’audit, l’auditeur tient compte du calendrier de certaines activités de
planification et de certains procédés d’audit qui doivent être achevés avant la mise en oeuvre des
autres procédés d’audit. Par exemple, avant d’identifier et d’apprécier les risques d’inexactitudes
importantes et, en réponse à ceux-ci, de mettre en oeuvre les autres procédés d’audit au niveau
des assertions pour les catégories d’opérations, les soldes de comptes et les informations fournies
dans les états financiers, l’auditeur planifie :
La stratégie globale d’audit et le plan d’audit doivent être mis à jour et modifiés au besoin au
cours de la mission.
Selon l’ISA 330, l’auditeur doit concevoir et mettre en œuvre d'autres procédés d’audit dont la
nature, le calendrier d'application et l'étendue tiennent compte de l'appréciation des risques
d'inexactitudes importantes au niveau des assertions.
Ainsi lors de la planification un lien clair doit apparaître entre la nature, le calendrier d'application
et l'étendue des autres procédés d’audit et les appréciations qui sont faites des risques.
L'appréciation que fait l’auditeur des risques identifiés au niveau des assertions lui procure une
base pour déterminer la stratégie appropriée pour la conception et la mise en œuvre d'autres
procédés d’audit.
Dans certains cas, l’auditeur peut déterminer que seuls des tests portant sur l'efficacité du
fonctionnement des contrôles permettent de tenir compte du risque d'inexactitudes importantes
établi pour une assertion donnée.
Dans d'autres cas, l’auditeur peut déterminer que seuls des procédés substantifs conviennent pour
des assertions données. Cela peut tenir au fait que les procédés d'appréciation des risques mis en
œuvre par l’auditeur ne lui ont pas permis d'identifier des contrôles efficaces pertinents pour
l'assertion , ou que la mise en œuvre de tests portant sur l'efficacité du fonctionnement des
contrôles ne serait pas efficiente.
Selon l’ISA 330, l’auditeur est tenu de déterminer des mesures générales à prendre en réponse aux
risques d’inexactitudes importantes au niveau des états financiers, et de concevoir et de mettre en
oeuvre des procédés d’audit dont la nature, le calendrier d’application et l’étendue sont clairement
liés à son appréciation des risques d’inexactitudes importantes au niveau des assertions.
En raison de la nature des risques au niveau des états financiers, l’auditeur est tenu de déterminer
les mesures générales à prendre face à ces risques et dans ce cadre, l’auditeur peut notamment
insister auprès de l'équipe d’audit sur la nécessité de faire preuve de scepticisme professionnel lors
de la collecte et de l'évaluation des éléments probants, affecter à la mission du personnel
possédant davantage d'expérience ou des compétences particulières ou faire appel à des experts,
assurer une supervision accrue, ou incorporer plus d'éléments d'imprévisibilité dans l'ensemble
des autres procédés d’audit à mettre en œuvre.
L’auditeur peut aussi modifier de façon générale la nature, le calendrier d'application ou l'étendue
des procédés d’audit. ’est ainsi q’un environnement de contrôle efficace permet la mise en œuvre
de procédés d’audit à une date intermédiaire plutôt qu'à la fin de la période, et peut permettre à
l’auditeur de faire davantage confiance au contrôle interne et à la fiabilité des éléments probants
obtenus de l'intérieur de l’entreprise. Si l'environnement de contrôle présente des lacunes,
l’auditeur doit :
mettre en œuvre davantage de procédés d’audit en fin de période plutôt qu'à une date
intermédiaire,
chercher à obtenir davantage d'éléments probants à l'aide de procédés substantifs ou
augmenter le nombre d'emplacements à inclure dans l'étendue de l’audit
D’ordinaire, plus le risque d’inexactitudes importantes est élevé, plus il augmente l’étendue et la
fréquence des activités de direction et de supervision du travail des membres de l’équipe et plus il
révise en détail leur travail. De même, l’auditeur planifie la nature, le calendrier et l’étendue de la
révision du travail de l’équipe de mission en fonction des capacités et de la compétence des divers
membres de l’équipe qui effectuent le travail d’audit.
Selon le paragraphe A15 de l’ISA 260, l’auditeur discute de certains éléments de la planification
avec les responsables de la gouvernance et la direction de l’entreprise. Habituellement, ces
questions portent sur l'approche générale de la démarche d'audit et l'étendue des travaux, en
spécifiant, le cas échéant, toute limitation prévue dans la mise en oeuvre de ces derniers, ou
toutes demandes spécifiques particulières.
Les discussions peuvent s’insérer dans le cadre de l’ensemble des communications requises entre
l’auditeur et les responsables de la gouvernance de l’entité, ou encore être menées en vue
d’accroître l’efficacité et l’efficience de l’audit. Les discussions avec la direction ont pour objectif
de faciliter l’exécution et la gestion de la mission d’audit (par exemple dans le but de coordonner
la mise en oeuvre de certains des procédés d’audit prévus avec le travail du personnel de l’entité).
Même si de telles discussions sont fréquentes, la stratégie globale d’audit et le plan d’audit
demeurent sous la responsabilité de l’auditeur. Lorsque des éléments inclus dans la stratégie
globale d’audit ou le plan d’audit font l’objet de discussions, il faut prendre grand soin de ne pas
compromettre l’efficacité de l’audit. Par exemple, l’auditeur se demande si le fait de discuter avec
la direction de la nature et du calendrier d’application des procédés d’audit détaillés compromet
l’efficacité de la mission en rendant trop prévisibles les procédés d’audit.
Selon l’ISA 300 révisée, l’auditeur doit établir une stratégie globale d’audit. La stratégie globale
d’audit établit l’étendue, le calendrier et l’approche d’audit, et elle guide l’élaboration du plan
d’audit plus détaillé.
Lorsqu’il élabore la stratégie globale d’audit, l’auditeur prend également en compte les résultats
des activités préliminaires de la mission et, lorsqu’il est possible, l’expérience acquise au cours
d’autres missions exécutées pour l’entité.
L’annexe à l’ISA 300 donne des exemples d’éléments dont l’auditeur peut tenir compte lorsqu’il
établit la stratégie globale pour une mission. Parmi ces exemples on peut notamment citer :
1. les obligations d’information propres au secteur d’activité, par exemple les rapports
prescrits par les autorités de réglementation sectorielles;
2. la nature des relations de contrôle entre une mère et ses composantes, qui déterminent la
façon dont le groupe doit être consolidé;
3. la mesure dans laquelle des composantes sont vérifiées par d’autres auditeurs;
4. la monnaie de présentation à utiliser, y compris la nécessité de convertir la monnaie de
présentation de l’information financière à vérifier;
5. la nécessité d’une vérification légale des états financiers des entités du groupe en plus de
l’audit des états financiers consolidés;
6. l’accès aux travaux des auditeurs internes, et la mesure dans laquelle l’auditeur peut
s’appuyer sur ces travaux;
7. le recours à des organismes de services par l’entreprise et la façon dont l’auditeur peut
réunir des éléments probants à l’égard de la conception ou du fonctionnement des
contrôles mis en oeuvre par ces organismes;
8. l’incidence des technologies de l’information sur les procédés d’audit, y compris la
disponibilité des données et l’utilisation prévue des techniques d’audit informatisées;
9. la coordination de l’étendue et du calendrier prévus du travail d’audit avec les examens de
l’information financière intermédiaire le cas échéant, et l’incidence sur l’audit de
l’information recueillie au cours de ces examens;
10. la discussion des éléments susceptibles d’avoir une incidence sur l’audit avec le personnel
du cabinet responsable de la prestation d’autres services à l’entreprise;
Selon l’ISA 300, l’auditeur doit élaborer un plan d’audit spécifique afin que le risque de mission
soit ramené à un niveau suffisamment faible pour être acceptable. En effet, le plan d’audit est
plus détaillé que la stratégie globale d’audit et indique la nature, le calendrier d’application et
l’étendue des procédés d’audit que les membres de l’équipe de mission sont appelés à mettre en
œuvre afin de réunir des éléments probants suffisants et appropriés pour ramener le risque de
mission à un niveau suffisamment faible pour être acceptable. La documentation du plan d’audit
sert en outre de dossier où sont consignées la planification et la mise en oeuvre adéquates des
procédés d’audit, lequel peut être passé en revue et approuvé avant la mise en oeuvre des autres
procédés d’audit.
La planification de ces procédés se déroule tout au long de l’audit, à mesure que s’élabore le plan
d’audit propre à la mission. Ainsi, la planification des procédés d’appréciation des risques qui
seront mis en oeuvre par l’auditeur survient ordinairement tôt dans le processus d’audit.
Toutefois, la planification de la nature, du calendrier d’application et de l’étendue de certains
autres procédés d’audit dépend du résultat de ces procédés d’appréciation des risques.
Par ailleurs, l’auditeur peut entreprendre la mise en oeuvre des autres procédés d’audit relatifs à
certaines catégories d’opérations, certains soldes de comptes et certaines informations fournies
dans les états financiers avant d’avoir achevé le plan d’audit.
L’auditeur doit consigner en dossier la stratégie globale d’audit et le plan d’audit, y compris tout
changement significatif apporté à ceux-ci au cours de la mission de mission.
Lorsqu’il consigne la stratégie globale d’audit, l’auditeur indique les décisions clés jugées
nécessaires pour qu’il puisse planifier correctement la mission et communiquer les questions
importantes à l’équipe de mission. L’auditeur peut par exemple résumer la stratégie globale
d’audit dans un mémorandum qui mentionne les décisions importantes concernant l’étendue, le
calendrier et l’exécution d’ensemble de l’audit.
Qu’il s’agisse d’une mission initiale ou récurrente, l’objet et le but de la planification de l’audit
sont les mêmes. Cependant, dans le cas d’un audit initiale, il se peut que l’auditeur ait besoin
d’étendre les activités de planification parce que, d’habitude, il n’a alors pas acquis auprès de
l’entité l’expérience antérieure dont on tient compte lorsqu’on planifie une mission récurrente.
Dans le cas d’un audit initial, les éléments additionnels que l’auditeur peut prendre en compte
lorsqu’il élabore la stratégie globale d’audit et le plan d’audit comprennent ce qui suit :
a) sauf si la loi ou les règlements l’interdisent, les dispositions à prendre avec l’audit précédent,
par exemple pour examiner son dossier de travail;
b) toute question importante ayant fait l’objet de discussions avec la direction dans le contexte
du choix de l’auditeur pour un premier mandat, la communication des éléments en cause aux
responsables de la gouvernance, et l’incidence de ces éléments sur la stratégie globale d’audit
et le plan d’audit;
c) les procédés d’audit prévus pour réunir des éléments probants suffisants et appropriés
relativement aux soldes d’ouverture;
d) l’affectation de membres du personnel du cabinet possédant un niveau approprié de
capacités et de compétence pour répondre aux risques significatifs prévus;
e) les autres procédures exigées par le système de contrôle de la qualité du cabinet dans le cas
d’une mission d’audit initial (par exemple, le système de contrôle de la qualité du cabinet peut
exiger l’intervention d’un autre associé ou d’un dirigeant pour réviser la stratégie globale
d’audit avant que commence la mise en oeuvre des procédés de d’audit importants ou pour
réviser les rapports avant leur délivrance).
A travers l’analyse du dossier permanent et les divers entretiens effectués avec les responsables de
la société, les informations suivantes peuvent donner une présentation générale de la société.
Activités : Les produits fabriqués par la société CHIMIE sont regroupés sous trois familles à
savoir A,B et C. Ces familles représentent respectivement 10%, 10% et 80% de la production
totale de la société.
Place sur le marché : La société était leader sur le marché, avec une part de marché de 70%.
Le secteur des industries chimiques est un secteur très concurrentiel. Au cours de ces
dernières années, des concurrents étrangers ont intégré le marché et ont arraché des parts de
marché significatives.
Principaux clients : Les principaux clients sont des clients locaux. Ils représentent 70% des
clients de la société. Les clients à l’exportation représentent 30%. En n-2 et n, les ventes à
l’exportation représentent respectivement à 71% et 74%.
ACTIFS IMMOBILISES
Immobilisations corporelles 40 370 40 370 27 977 20 767
Amortissements 25 695 22 989 19 870 17 469
Immobilisations corporelles nettes 14 675 17 381 8 107 3 298
Immobilisations financières 19 19 19 19
Immobilisations financières nettes 19 19 19 19
TOTAL DES ACTIFS IMMOBILISES 14 694 17 400 8 126 3 317
ACTIFS COURANTS
Stocks 18 096 22 574 17 342 12 653
Valeur nette des stocks 18 096 22 574 17 342 12 653
Clients et comptes rattachés 31 556 19 970 19 336 15 059
Provisions 400 397 915 0
Valeur nette des créances 31 156 19 573 18 421 15 059
Autres actifs courants 3 665 3 269 4 302 3 234
Valeur nette des autres actifs courants 3 665 3 269 4 302 3 234
Liquidités et équivalents de liquidités 49 51 34 149
CAPITAUX PROPRES
Capital social 13 300 13 300 12 500 12 500
Réserves 3 052 4 852 2 424 6 804
TOTAL DES CAPITAUX PROPRES AVANT
16 352 18 152 14 924 19 304
RESULTAT DE L'EXERCICE
PASSIFS
PASSIFS NON COURANTS
Emprunts bancaires 15 378 17 878 6 433 0
TOTAL DES PASSIFS NON COURANTS 15 378 17 878 6 433 0
PASSIFS COURANTS
Fournisseurs et comptes rattachés 24 577 22 840 18 411 13 248
Autres passifs courants 4 259 3 208 2 685 2 305
Concours bancaires et autres passifs financiers 5 740 1 603 3 344 1 649
TOTAL DES PASSIFS COURANTS 34 576 27 651 24 440 17 202
Les investigations complémentaires effectuées ont débouché sur les résultats suivants :
Trois incendies sont survenus durant les 2 dernières années dans 3 sociétés du même
secteur. Les incendies survenus sont dus au caractère inflammable des produits;
L’analyse de la section juridique du dossier permanent a permis de constater que le gérant,
CHIMIE fils, perçoit une gratification annuelle de 2% nette d’impôt calculée sur la base
du bénéfice net. Cette gratification est indiquée dans le procès-verbal de l’assemblée
générale ordinaire du 14 avril n-7.
La direction est en principe intéressée par les résultats. Toutefois, puisque les résultats
dégagés au titre des 3 dernières années sont fluctuants et oscillent entre pertes et profits,
le souci de la direction est de préserver l’image de marque et le patrimoine de la société
constitué auparavant par CHIMIE père.
Pour s’informer sur la position de la société sur le marché, un entretien a été effectué avec la
direction. Cette dernière a affirmé que la société n’est pas affectée par l’introduction des
concurrents locaux et étrangers et qu’elle a lancé sur le marché, début de l’année n, de nouveaux
produits avec des qualités et des marges différentes.
Une étude récente effectuée par un institut d’études économiques sur le secteur des industries
chimiques fait apparaître que la part de marché de la société a été réduite de 15%.
2) Référentiel de travail
La détermination du seuil de signification est une étape importante dans la mission d’audit. En
effet, son niveau conditionne la nature, le calendrier et l’étendue des tests substantifs qui seront
mis en œuvre par l’auditeur. Elle doit être faite dans le cadre des normes internationales d’audit
de l’IFAC et plus particulièrement la norme d’audit ISA 320, relative au caractère significatif en
matière d’audit.
En outre, le manuel d’audit du cabinet XYZ, prévoit les règles suivantes en matière de
détermination du seuil de signification : "Le résultat courant avant impôts constitue généralement
le critère le plus important pour la prise de décision des utilisateurs externes des états financiers.
Lorsque le résultat courant avant impôts constitue un critère approprié de mesure du seuil de
signification, nous prenons 5% à 10% du résultat courant avant impôt, avec comme principe que
les ajustements inférieurs à 5% sont le plus souvent non significatif, etc.
Si la société réalise un résultat proche de zéro ou qui oscille entre bénéfice et perte d’une année à
l’autre, le bénéfice avant impôts peut ne pas être le meilleur critère de détermination du seuil de
signification. 0,5% à 1% des ventes peut être une meilleure méthode de détermination du seuil de
signification dans de telles situations.
Si le résultat courant avant impôts n’est pas un critère pertinent pour déterminer le seuil de
signification, par exemple, parce que les résultats d’exploitation ont été si mauvais que la liquidité
et la solvabilité sont devenues un problème majeur, il peut être alors plus judicieux de calculer le
seuil de signification en fonction de la situation financière. 1% des capitaux propres peut être un
point de départ approprié. Lorsque les capitaux propres diminuent et tendent vers zéro, leur
utilité en tant que critère de détermination du seuil de signification diminue également, au même
titre que celle du résultat net en situation proche de l’équilibre. Dans de telles circonstances, nous
Les informations recueillies sur la société et son secteur d’activité permettent d’estimer le risque
d’audit à un niveau élevé. En effet, le secteur d’activité est fortement concurrentiel et influencé
par l’innovation technologique. Par ailleurs, l’organisation interne de la société n’est pas
formalisée et ne comporte pas de service d’audit interne. Enfin, l’audit des états financiers de
l’exercice n constitue la première intervention du cabinet XYZ.
Le seuil de signification est inversement proportionnel au risque d’audit. Puisque le risque d’audit
est estimé à un niveau élevé, le taux de référence sera la borne inférieure des fourchettes
généralement admises.
Le bénéfice constitue en principe la préoccupation principale des associés. Toutefois, dans le cas
de la société CHIMIE, la base de référence correspondant au résultat courant n’est pas une base
appropriée. En effet, les résultats oscillent entre bénéfice et perte et varient de façon significative
d’une année à l’autre. Les variations des seuils, calculés sur la base du résultat courant, se
détaillent comme suit :
La variation des seuils basés sur le critère des capitaux propres n’est pas significative.
Les seuils calculés sur la base de l’actif total se détaillent comme suit :
Les seuils calculés sur la base de l’actif total varient de façon significative et fournissent une
moyenne de 266 KDT.
La détermination du seuil de signification affecte l’audit puisqu’elle détermine l’étendue des tests
substantifs. Cependant, il faut tenir compte des attentes des utilisateurs des états financiers. Les
associés, sont en principe, intéressés par le résultat. Leur préoccupation concerne alors les
capitaux propres puisque les résultats sont instables et oscillent entre bénéfice et perte. Par
ailleurs, les seuils de signification calculés sur la base des critères, autres que celui des capitaux
propres, varient de façon significative.
Les variations des seuils de signification calculés se résument dans le tableau suivant :
Le seuil de signification calculé sur la base des capitaux propres ne varie pas de façon
significative.
5) La formulation des conclusions
Conformément à la nouvelle norme ISA 315, l’équipe d’audit s’est réunie afin de discuter des
points évoqués dans le plan de mission.
L’équipe d’audit, chargée du dossier, après analyse de la démarche suivie, des choix effectués, a
été convaincue de retenir :
Références de travail :
Selon la norme l'ISA 500, "L'objectif de l'auditeur est de concevoir et de mettre en oeuvre des
procédures d'audit de nature à lui permettre de recueillir des éléments probants suffisants et
appropriés pour tirer des conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion d'audit".
1.1. Définition des éléments probants
Les éléments probants désignent les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir à des
conclusions sur lesquelles son opinion est fondée. Ces informations sont constituées de
documents justificatifs et de documents comptables supportant les états financiers et qui
corroborent des informations provenant d'autres sources ainsi que d'autres informations.
Le caractère suffisant et le caractère approprié ou adéquat des éléments probants sont des
notions interdépendantes. La première notion a trait à la quantité d’éléments probants réunis
tandis que la seconde notion a trait à la qualité de ces éléments. L'auditeur est fréquemment
amené à rechercher, à l’égard de la même assertion, des éléments probants de sources ou de
natures diverses.
Le jugement de l'auditeur pour déterminer si les éléments probants sont suffisants et appropriés
dépend de plusieurs facteurs, notamment :
Son évaluation de la nature et du niveau du risque inhérent tant au niveau des états
financiers, qu'à celui du solde d'un compte ou d'une catégorie de transactions.
La nature des systèmes comptables et de contrôle interne et l'évaluation du risque lié au
contrôle.
Le caractère significatif de l'élément examiné.
L’auditeur ne vérifie habituellement pas toute l’information disponible, mais tire ses conclusions
sur un ensemble de données en n’en vérifiant qu’une partie. On appelle cette façon de procéder à
la vérification par sondages.
Les raisons qui amènent l’auditeur à ne vérifier qu’une partie des données pour obtenir une
assurance raisonnable quant à la fiabilité de l’ensemble de ces données, et ainsi à accepter un
certain degré d’incertitude dans les résultats de ses sondages d’audit, sont notamment les
suivantes :
Le caractère approprié ou, autrement dit, la qualité des éléments probants se définit en termes de
pertinence et de fiabilité. Pour être pertinents, les éléments probants doivent aider l’auditeur à
atteindre l’objectif qu’il est fixé. Quant à la fiabilité des éléments probants, elle dépend de leur
nature et de leur source.
L’auditeur recherche des éléments probants à l’égard des diverses assertions en ayant recours
principalement à des procédés substantifs. Le fait d’obtenir des éléments probants à l’égard de
l’une de ces assertions, par exemple l’existence des stocks, ne pallie pas l’absence d’éléments
probants à l’égard d’une autre assertion, par exemple la valeur qui leur a été attribuée. Certaines
assertions se passent pratiquement de preuve, par exemple la « valeur » de la caisse, tandis que
d’autres, comme l'exhaustivité des comptes créditeurs, peuvent nécessiter la mise en œuvre de
procédés d’audit très étendus.
L’obtention d’éléments probants se fait par assertion. Il n’existe pas un procédé qui permet à lui
seul d’obtenir des éléments probants pour l’ensemble des assertions mais au contraire souvent et
pour chaque assertion l’auditeur est obligé d’utiliser plusieurs procédés de collecte d’éléments
probants.
Egalement, les éléments probants obtenus constituent une combinaison adéquate de d’éléments
probants collectés lors de la phase de prise de connaissance, des tests de contrôle interne et de
tests substantifs. Dans certains cas, notamment pour les données non répétitives et les
estimations comptables, il n’existe pas d’éléments probants tirés des tests sur le contrôle interne.
Habituellement, l’auditeur est dans l'obligation de se fier à des éléments probants qui sont
convainquant plutôt que concluants.
les journaux des écritures, le grand livre général et les auxiliaires, les écritures de journal ;
les pièces justificatives telles que les chèques et les documents de transferts électroniques
de fonds, les factures, les contrats,
des documents, tels que les feuilles de travail et les chiffres à l'appui des répartitions des
coûts, des calculs, des rapprochements et des informations fournies.
Dans les systèmes d’information automatisés, les écritures comptables sont déclenchées,
enregistrées, traitées et présentées sous forme électronique. De plus, les documents comptables
peuvent faire partie de systèmes intégrés qui se partagent les données et contribuent à réaliser
tous les aspects des objectifs d'information financière, d’exploitation et de conformité de
l’entreprise
Les autres informations que l’auditeur peut utiliser comme éléments probants comprennent les
procès-verbaux de réunions, les confirmations obtenues de tiers, les rapports d'analystes, les
données comparables sur les concurrents, les manuels de contrôle, les informations qu'il a
obtenues grâce à des procédés tels que la prise de renseignements, l'observation et l'inspection,
ainsi que les autres informations qu'il a lui-même élaborées ou qui sont à sa disposition, et qui lui
permettent de parvenir à des conclusions sur la base d'un raisonnement valable.
L’auditeur tient compte de la relation entre le coût d'obtention des éléments probants et l'utilité
de l'information obtenue. Cependant, la question de la difficulté ou du coût ne constitue pas en
soi une raison valable pour omettre l'application d'un procédé d’audit lorsqu'il n'existe aucun
procédé de remplacement au motif que les coûts engagés sont importants.
La fiabilité des éléments probants est fonction de leur source et de leur nature, et elle dépend
des circonstances particulières dans lesquelles ils ont été recueillis.
Les éléments probants collectés par l’auditeur pour appuyer ses conclusions, à travers
l'accomplissement des procédés adéquats, peuvent être de différentes natures et de différentes
sources comme suit :
La classification des éléments probants obtenus suit d’une manière générale les règles suivantes :
Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils sont obtenus de sources indépendantes
extérieures à l’entreprise;
Les éléments probants générés en interne sont plus fiables lorsque les contrôles
correspondants imposés par l’entreprise sont efficaces;
Les éléments probants recueillis directement par l’auditeur (par exemple par l'observation
de l'application d'un contrôle) sont plus fiables que ceux obtenus indirectement ou par
déduction (par exemple par la prise de renseignements sur l'application d'un contrôle);
Les éléments probants sont plus fiables lorsqu'ils existent sous forme de document, que
ce soit sur papier ou sur support électronique ou autre (par exemple, Les notes prises lors
d'une réunion sont plus fiables qu'un compte rendu oral de la discussion);
Les documents originaux constituent des éléments probants plus fiables que les copies.
Ces règles ne sont pas applicables dans tous les cas et connaissent certaines exceptions qui
dépendent, notamment, des circonstances dans lesquelles les éléments probants ont été recueillis.
Par exemple, les éléments probants obtenus d'une source externe indépendante peuvent ne pas
être fiables si la source n'est pas bien informée.
Selon la norme ISA 330, un audit implique rarement l'authentification de documents; l’auditeur
n'est d'ailleurs pas formé pour être expert en la matière et il n’est pas attendu qu’il le soit.
Cependant, il doit s'interroger sur la fiabilité des informations devant servir d'éléments probants,
par exemple les documents photocopiés, télécopiés, filmés, numérisés ou conservés sur autre
support électronique, en tenant compte notamment des contrôles relatifs à leur préparation et à
leur tenue à jour lorsque cela est pertinent.
Dans tous les cas, lorsque l'information produite par l’entreprise est utilisée par l'auditeur pour
exécuter des procédures d'audit, l'auditeur devrait obtenir l'évidence d'audit au sujet de
l'exactitude et de la perfection de l’information.
Les éléments probants réunis par l’auditeur gagnent en fiabilité lorsqu'ils sont de natures diverses
ou proviennent de différentes sources et qu'ils concordent. En pareil cas, l’auditeur peut obtenir
un degré d'assurance plus élevé que s'il considère chaque élément probant individuellement.
Par exemple, une information corroborante obtenue d'une source indépendante de l’entreprise
(autres qu’une société du groupe par exemple) peut accroître le degré d'assurance que l’auditeur
tire d'une déclaration de la direction. Inversement, lorsqu'un élément probant provenant d'une
source ne concorde pas avec un élément provenant d'une autre source, l’auditeur détermine les
procédés d’audit supplémentaires qu'il lui faut appliquer pour résoudre la contradiction.
Afin de tirer des conclusions raisonnables sur lesquelles il pourra fonder son opinion, l’auditeur
réunit des éléments probants en mettant en œuvre des procédés ayant des objectifs différents
mais souvent complémentaires.
L’auditeur met toujours en œuvre des procédés d'appréciation des risques pour obtenir un
fondement satisfaisant pour son appréciation des risques au niveau des états financiers et au
niveau des assertions. Toutefois, les procédés d'appréciation des risques ne fournissent pas en
eux-mêmes des éléments probants suffisants et approprié sur lesquels l’auditeur pourrait fonder
son opinion. Ils sont donc complétés par d'autres procédés d’audit, qui prennent la forme de tests
des contrôles et de procédés substantifs.
L’auditeur teste, lorsque nécessaire ou lorsqu’il juge bon de le faire, l’efficacité du fonctionnement
des contrôles visant à prévenir ou à détecter et corriger les inexactitudes importantes au niveau
des assertions. Les procédés d’audit mis en œuvre à cette fin sont désignés par la norme ISA 330
par l’expression « tests des contrôles » ou des tests de procédures ;
Des tests des contrôles s'imposent lorsque l’auditeur s’attend, sur la base de son appréciation des
risques compte tenu de l’évaluation des cinq composantes du contrôle interne, à l'efficacité du
fonctionnement des contrôles. En particulier, l’auditeur réunit des éléments probants à l'égard de
l'efficacité du fonctionnement des contrôles lorsque les procédés substantifs ne fournissent pas, à
eux seuls des éléments probants suffisants et appropriés.
Afin d'étayer les assertions ou de détecter les inexactitudes importantes au niveau des assertions,
l’auditeur met en œuvre les procédés d’audit qui sont désignés dans la normes ISA 330 par
l'expression "procédés substantifs ou de corroboration" ou encore des contrôles de substance et
comprennent des tests détaillés des catégories d'opérations, des soldes de comptes et les
informations fournies dans les états financiers, ainsi que des procédés substantifs analytiques.
L’auditeur planifie et met en œuvre des procédés substantifs pour tenir compte de son
appréciation du risque d'inexactitudes importantes, qui comprend les résultats des tests des
contrôles, le cas échéant. Pour réunir des éléments probants suffisants et appropriés, il faut
toujours mettre en ouvre des procédés substantifs à l'égard des catégories importantes
d'opérations, des soldes de comptes importants et des informations importantes fournies dans les
états financiers. En effet :
L’auditeur recueille les éléments probants en combinant les techniques d’audit à savoir
l'inspection, l'observation, la confirmation, le contrôle arithmétique, la ré-exécution et
des procédures analytiques, certaines de ces démarches étant souvent combinées, en plus des
demandes d'informations.
L’inspection consiste à examiner les documents, les comptes et les pièces justificatives.
L’inspection des documents fournit des éléments probants de fiabilité variable selon leur nature,
leur source et l’efficacité du contrôle interne exercé sur ces comptes et documents. Il y a trois
grandes catégories de documents probants, chacune ayant, pour l’auditeur, un degré de fiabilité
différent :
les documents probants produits et détenus par des tiers non apparentés. Les documents
probants produits et détenus par des tiers non apparentés (par exemple les avis publics de
dividendes) échappent totalement au contrôle de l’entreprise et, de ce fait, constituent
normalement des éléments probants très fiables.
les documents probants produits par des tiers mais détenus par l’entreprise. La majorité
des documents de source externe que l’auditeur est appelé à examiner se trouve entre les
mains de l’entreprise et comprend des pièces comme les relevés de banque, les factures
des fournisseurs et les commandes des clients. La fiabilité de ces documents en tant
qu’éléments probants dépend principalement des politiques et procédures de contrôle
mises en œuvre pour prévenir leur falsification ou destruction ou la production de faux
par des personnes de l’entreprise.
Certains documents constituent des éléments probants directs concernant l’existence d'un actif.
C'est le cas, par exemple, d'un document constituant un instrument financier, tel qu'une action
ou une obligation. Cependant, l'inspection de ces documents, ne fournit pas nécessairement
d'éléments probants concernant l'appartenance ou la valeur. Par ailleurs, l'inspection d'un contrat
L'inspection des actifs corporels consiste à examiner physiquement les actifs. Elle peut fournir
des éléments probants fiables en ce qui concerne l'existence des actifs, mais pas nécessairement
en ce qui concerne les droits et obligations de l'entité ou la valeur des actifs. L'inspection de
certains articles en stock accompagne généralement l'observation du dénombrement des stocks.
L'auditeur doit définir et mettre en oeuvre des procédures d'audit afin d'identifier les procès et les
litiges impliquant l'entité et qui peuvent engendrer un risque d'anomalies significatives. Ces
procédures comprennent :
(a) des demandes d'informations auprès de la direction et, le cas échéant, d'autres personnes au
sein de l'entité, y compris auprès du conseiller juridique interne ;
(b) la revue des procès-verbaux des réunions des personnes constituant le gouvernement
l'entreprise, ainsi que de la correspondance échangée avec le conseiller juridique externe de
l'entité ;
(c) l'examen des comptes d'honoraires juridiques.
(a) la direction refuse d'autoriser l'auditeur à communiquer avec le conseiller juridique externe de
l'entité, ou refuse qu'il se réunit avec celui-ci, ou si le conseiller juridique externe de l'entité refuse
de répondre de manière appropriée à la lettre de demande d'informations, ou si il lui est interdit
d'y répondre; et si
(b) l'auditeur n'est pas en mesure de recueillir des éléments probants et appropriés en réalisant des
procédures d'audit alternatives,
Dans ce cas, l’auditeur doit apporter une modification à l'opinion dans son rapport d'audit
conformément à la Norme ISA 705.
L'auditeur doit demander à la direction et, le cas échéant, aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise, de lui fournir des déclarations écrites confirmant que tous les procès
et litiges connus ou potentiels dont les conséquences devraient être prises en compte lors de
l'établissement des états financiers lui ont été communiqués et sont enregistrés et mentionnés
dans les états financiers conformément au référentiel comptable applicable.
Elle est aussi limitée parce que le fait qu'une personne se sait observer peut influencer la façon
dont elle exécute la procédure ou le processus.
Si les stocks sont significatifs au regard des états financiers, l'auditeur doit recueillir des éléments
probants suffisants et appropriés sur leur existence et leur état :
(a) en étant présent à la prise d'inventaire physique des stocks, à moins que ceci soit impraticable,
afin :
(i) d'évaluer les instructions et les procédures définies par la direction pour enregistrer et
contrôler les résultats de la prise d'inventaire physique des stocks de l'entité ;
(ii) d'observer l'application des procédures de comptage établies par la direction ;
(iii) d'inspecter les stocks ; et
(iv) de procéder à des vérifications de comptages ; et
(b) en mettant en oeuvre des procédures d'audit sur les documents d'inventaires finaux pour
déterminer s'ils reflètent avec exactitude les résultats du comptage des stocks.
Selon l’ISA 501, lorsque le stock revêt une importance significative dans les états financiers,
l'auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et appropriés sur son existence et sur son
état en assistant à l'inventaire physique, à moins que ceci lui soit impraticable. Si ceci n'est pas
réalisable, il doit apporter une modification à l'opinion dans son rapport d'audit, conformément à
la Norme ISA 705.
Si l'auditeur ne peut pas être présent à la date prévue pour la réalisation de l'inventaire physique
en raison de circonstances imprévues, l'auditeur doit effectuer des comptages physiques ou y
assister à une autre date et mettre en oeuvre des procédures d'audit alternatives sur les
mouvements intermédiaires.
En effet, lorsque l'auditeur est dans l'impossibilité d'assister aux opérations d'inventaire, par
exemple en raison de la nature et du lieu de celui-ci, l'auditeur doit déterminer s'il peut mettre en
oeuvre des procédures alternatives fournissant des éléments probants suffisants et appropriés sur
l'existence du stock et sur son état lui permettant de ne pas avoir à formuler une opinion avec
réserve pour limitation de l'étendue des travaux d'audit. Par exemple, les documents constatant la
vente d'articles produits ou achetés avant la réalisation de l'inventaire peuvent fournir des
éléments probants suffisants et appropriés.
Lorsque l'inventaire est réparti sur plusieurs sites, l'auditeur déterminera les lieux où sa présence à
l'inventaire est nécessaire, en tenant compte du caractère significatif du stock et de l'évaluation
des risques inhérents et des risques liés au contrôle sur les différents sites. Lorsque l'auditeur
Lors de sa présence, l'auditeur peut examiner les stocks, s'assurer du respect des procédures
d'enregistrement et de contrôle des résultats du comptage définies par la direction et vérifier la
fiabilité des procédures établies par la direction. Afin de s'assurer que les procédures de la
direction sont correctement mises en œuvre, l'auditeur observera les procédures suivies par les
employés et effectuera des comptages par sondages
L'auditeur examinera également les procédures de césure, notamment le détail des mouvements
de stocks juste avant, pendant et après la prise d'inventaire afin de pouvoir vérifier ultérieurement
la comptabilisation de ces mouvements.
Lorsque l'inventaire est effectué sous la surveillance et le contrôle d'un tiers, l'auditeur obtiendra
en général une confirmation directe de ce dernier quant aux quantités et à l'état des stocks
détenus pour le compte de l'entité. L'auditeur considérera également, selon le caractère significatif
des stocks en question :
2.3.1. Définition
La demande de confirmation adressée à une banque à l’égard du solde des dépôts ou des
emprunts est un exemple de prise de renseignements externes de tiers non apparentés.
L’auditeur devrait déterminer si l'utilisation des confirmations externes est nécessaire pour
obtenir des éléments suffisants et appropriés pour soutenir certaines affirmations relatives aux
états financiers. Pour cela l'auditeur devrait considérer l’importance relative, le niveau du risque
combiné, et comment des éléments probants obtenus par d'autres procédés d'audit ramènera le
risque d'audit à un niveau acceptablement bas pour les assertions relatives aux informations
financières objet de confirmation.
En décidant dans quelle mesure employer des confirmations externes, l'auditeur considère les
caractéristiques de l'environnement dans lequel l'entité opère et les résultats antérieurs ou
attendus de ce procédé.
Il existe une relation inversement proportionnelle entre le niveau définitif du risque combiné (càd
après test effectif des contrôles internes) et le niveau d’évidence à tirer des procédés substantifs y
compris les confirmations externes. Dans le cas ou ce risque est élevé, l'utilisation des procédures
de confirmation peut être efficace en fournissant l'évidence d'audit appropriée.
Par exemple, une entité peut avoir un prêt qu'elle rembourse selon un programme convenu, dont
les termes ont été déjà confirmés par l'auditeur au cours des années précédentes. Si les autres
travaux menés par l'auditeur (incluant les tests des contrôles lorsque nécessaire) indiquent que les
termes du prêt n'ont pas changé et ont conduit à évaluer le risque combiné à un niveau faible,
l'auditeur pourrait limiter des procédures substantives aux tests de détails des paiements effectués,
plutôt que confirmer les comptes de prêt.
Des transactions peu communes ou complexes peuvent être associées à des niveaux plus élevés
de risque combiné que des transactions simples. Si une entreprise est dans cette situation,
l'auditeur considère la confirmation des termes de la transaction avec les autres parties prenantes
en plus de l’examen la documentation tenue par l’entreprise.
Les confirmations externes sont fréquemment utilisées pour réunir des éléments probants à
propos des comptes et leurs compositions. Mais, l'auditeur peut demander la confirmation
externe des accords ou des transactions qu’une entité a effectué avec les tiers. Dans ce cas, par
exemple, la demande de confirmation est conçue pour demander si des modifications ont été
faites à ces accords et quels sont les détails de ces modifications. D'autres exemples des situations
où des confirmations externes peuvent être employées incluent ce qui suit :
les soldes en banque et autres informations touchant aux relations avec les banques.
les soldes et les échéances des comptes à recevoir.
les stocks détenus par des tiers dans des magasins sous douane en attente de
dédouanement ou les stocks en consignation.
les titres de propriété conservés par les avocats ou les établissements financiers pour des
raisons de sécurité ou en garantie.
L'auditeur devrait concevoir les demandes externes de confirmation selon les objectifs spécifiques
d'audit.
Lorsqu'il décide de recourir aux procédures de confirmation externe, l'auditeur doit conserver le
contrôle sur les demandes de confirmations externes, ce qui implique, notamment :
Elle est positive lorsqu’on fournit le solde du compte ou on demande de confirmer ou de faire
part de son désaccord.
Elle est négative lorsqu’on fournit le solde mais on ne demande de réponses qu'on cas de
désaccord. Les demandes négatives de confirmation peuvent être employées pour ramener le
risque d'audit à un niveau acceptable lorsque :
(a) l’auditeur a évalué le risque d'anomalies significatives à un niveau faible et a recueilli des
éléments probants suffisants et appropriés concernant l'efficacité du fonctionnement des
contrôles se rapportant à l'assertion concernée;
(b) la population des éléments soumis à des procédures de confirmation négative comprend un
grand nombre de soldes de comptes, transactions ou conditions de faible valeur et
homogènes;
Cette limitation dans l’utilisation des demandes négatives de confirmation est due au fait que
lorsque aucune réponse n'a été reçue à une demande négative, l'auditeur n’a aucune évidence
explicite que les tiers prévus ont reçu les demandes de confirmation et vérifié que l'information
qui est contenue est correcte. En conséquence, l'utilisation des demandes négatives de
confirmation fournit d'habitude moins d'évidence fiable que l'utilisation des demandes positives,
et l'auditeur doit considérer l’exécution d'autres procédures substantives pour compléter
l'utilisation des confirmations négatives.
Quand l'auditeur cherche à confirmer certains comptes ou toute autre information et la direction
l’invite à ne pas faire ainsi, l'auditeur devrait considérer s'il y a des raisons valables pour une telle
demande et doit obtenir l'évidence pour soutenir la validité des demandes de la direction. Si
l'auditeur est d'accord sur la demande de la direction de ne pas recourir à la confirmation externe
concernant une question particulière, l'auditeur devrait appliquer des procédés alternatifs pour
obtenir des éléments probants sur ces comptes et informations.
Si l'auditeur n'accepte pas la validité de la demande de la direction et est empêché d'effectuer les
confirmations, il constate une limitation sur ses travaux et devrait considérer l'impact possible sur
son rapport et se demande sur les éventuelles implications concernant l'intégrité de la direction et
l'existence possible des fraudes ou d'erreurs.
Si l'auditeur conclut que le refus de la direction de lui permettre d'adresser une demande de
confirmation ne présente pas un caractère raisonnable, ou si l'auditeur n'est pas en mesure de
recueillir des éléments probants pertinents et fiables à partir de procédures d'audit alternatives, il
doit en informer les personnes constituant le gouvernement d'entreprise conformément à la
Norme ISA 260 12. Il doit également en examiner les incidences sur l'audit et sur son opinion
d'audit, conformément à la Norme ISA 705.
L'auditeur devrait exécuter des procédures alternatives au cas où aucune réponse n'est reçue à une
demande positive de confirmation externe. Les procédures alternatives d'audit devraient fournir
l'évidence au sujet des affirmations que la confirmation est censée remplir au niveau des
assertions d’audit.
Avant d’engager des procédures alternatives l’auditeur devrait considérer l’opportunité de relance
la confirmation ou de contacter directement le tiers auquel la confirmation a été envoyée.
L'auditeur considère s'il y a des indications que les confirmations externes reçues peuvent ne pas
être fiables et exécute des procédures pour dissiper ces doutes et peut choisir par exemple de
vérifier la source et le contenu de la réponse par un appel téléphonique à l'expéditeur prétendu.
Quand l'auditeur forme une conclusion que le processus de confirmation et les procédés
alternatifs n'ont pas fourni l'évidence appropriée concernant une assertion, il devrait entreprendre
des procédures additionnelles pour obtenir des éléments probants et appropriés.
L'auditeur considère également les causes et la fréquence des exceptions rapportées par les
répondants. Une exception peut indiquer une erreur significative dans les enregistrements
comptables de l'entité, dans ce cas, l'auditeur détermine les raisons et évalue l’effet sur les
comptes. Si une exception indique une erreur significative, l'auditeur reconsidère la nature, le
timing et l’étendue des procédures d'audit nécessaires pour fournir l'évidence souhaitée.
Lorsque l'auditeur considère qu'une réponse à une demande de confirmation positive est
nécessaire pour recueillir des éléments probants suffisants et appropriés, les procédures d'audit
alternatives ne fourniront pas les éléments probants que l'auditeur requiert. Si l'auditeur n'obtient
pas de réponse à une telle demande, il doit en déterminer les incidences sur l'audit et sur son
opinion conformément à la Norme ISA 705.
Contrôle arithmétique sert à vérifier l'exactitude mathématique des documents ou des comptes.
Elle peut être effectuée à l'aide des technologies de l'information, par exemple en obtenant un
fichier électronique de l'entité et en se servant de TCAO pour contrôler l'exactitude de la
synthèse du fichier.
2.5. Ré-exécution
La reprise des contrôles est l'exécution indépendante par l’auditeur de façon, manuelle ou à l'aide
de TCAO, de procédures ou de contrôles initialement mis en œuvre dans le cadre du contrôle
interne de l'entité, par exemple la reprise du classement chronologique des débiteurs.
Les procédés analytiques consistent à évaluer l'information financière par l'étude des relations
plausibles entre des données, tant financières que non financières. Les procédés analytiques
comprennent aussi; l'enquête au sujet des fluctuations qui ont été relevées et des relations qui ne
cadrent pas avec les autres informations pertinentes ou qui s'écartent significativement des
montants prévus.
La question posée à un employé du client à propos d’une politique ou d’une procédure est un
exemple de prise de renseignements. Les réponses faites à l’auditeur peuvent lui fournir des
renseignements nouveaux ou corroborent des renseignements qu’il possédait déjà. Une réponse
venant d’une personne travaillant dans l’entreprise ne constitue habituellement pas en elle-même
un élément probant suffisant et approprié et elle nécessite une corroboration. Cette
corroboration peut consister à prendre des renseignements supplémentaires auprès d’autres
sources appropriées à l’intérieur de l’entreprise. Si des réponses obtenues auprès de différentes
sources concordent, cela fournit un degré d’assurance accru, notamment lorsque les sources sont
indépendantes l’une de l’autre.
Le degré de fiabilité que l’auditeur attache aux réponses à ses demandes de renseignements
dépend de son appréciation de l’objectivité et des connaissances de la personne qui lui répond.
Lorsque les réponses aux demandes de renseignements ne sont pas faites par écrit, il est
obligatoire qu’elles soient consignées en dossier.
L’ISA 580 relative aux déclarations de la direction précise que lorsqu'il ne peut raisonnablement
exister d'autres éléments probants suffisants et appropriés, l'auditeur doit obtenir des déclarations
écrites de la direction sur tous les aspects significatifs touchant aux états financiers. Afin d'éviter
les risques de malentendus entre l'auditeur et la direction, il est préférable que les déclarations
orales de la direction soient confirmées par écrit. La lettre d'affirmation ou une lettre de
confirmation adressée par l'auditeur par l’auditeur à la direction constitue le cadre pour confirmer
ses déclarations afin de les utiliser comme élément probant.
Si une déclaration de la direction est contredite par d'autres éléments probants, l'auditeur doit en
étudier les raisons et, le cas échéant, réexaminer la fiabilité des autres déclarations faites par la
direction.
Dans tous les cas lorsque des déclarations sont faites par la direction et concernent des éléments
qui revêtent un caractère significatif sur les états financiers, l’auditeur :
(a) Cherchera à l'intérieur ou à l'extérieur de l'entité des éléments probants qui corroborent les
déclarations de la direction;
(b) Déterminera si les déclarations de la direction semblent plausibles et cohérentes avec les
autres éléments probants réunis (y compris les autres déclarations); et
(c) Déterminera si les personnes qui font ces déclarations connaissent bien les questions sur
lesquelles elles se prononcent.
Dans certains cas, le seul élément probant auquel on peut s'attendre est une déclaration de la
direction. Par exemple, l'auditeur ne s'attendra pas forcément à disposer d'éléments probants
pour corroborer l'intention de la direction de conserver un investissement spécifique en vue de
l'appréciation de sa valeur à long terme.
Selon l’ISA 330, lorsque son appréciation des risques d'inexactitudes importantes au niveau des
assertions repose sur l'hypothèse efficace des contrôles, l’auditeur doit mettre en œuvre des tests
Cette obligation de tester les contrôles internes existe aussi lorsque l’auditeur a déterminé qu'il
n'est pas possible ou qu'il est irréaliste de ramener les risques d'inexactitudes importantes au
niveau des assertions à un niveau suffisamment faible en s'appuyant sur des éléments probants
découlant uniquement de la mise en œuvre de procédés substantifs. L’auditeur doit alors mettre
en œuvre des tests des contrôles afin de réunir des éléments probants sur l'efficacité du
fonctionnement de ces contrôles.
A cette fin, l’auditeur réunit des éléments probants concernant la façon dont les contrôles
ont été appliqués à des moments pertinents au cours de la période visée par la
vérification, l'uniformité de leur application ainsi que les personnes qui les ont appliqués
ou les moyens par lesquels ils l'ont été
3.1. Nature des procédés de collecte des éléments probants sur le contrôle interne
(a) mettre en oeuvre d'autres procédures d'audit en association avec des demandes
d'informations pour recueillir des éléments probants sur l'efficacité du fonctionnement des
contrôles comprenant :
(i) la façon dont les contrôles ont été appliqués à des moments pertinents durant la
période auditée ;
(ii) la continuité avec laquelle ils ont été appliqués ; ainsi que
(iii) par qui ou par quels moyens ils ont été effectués ;
(b) déterminer si les contrôles faisant l'objet de vérifications dépendent d'autres contrôles
(contrôles indirects) et, si tel est le cas, s'il est nécessaire de recueillir des éléments probants
prouvant que le fonctionnement de ces contrôles indirects est efficace.
Pour donner suite à son appréciation des risques, l’auditeur peut mettre en œuvre des tests
détaillés à titre de tests des procédures sur un échantillon de procédures et opérations.
L'objectif de l'utilisation de tests détaillés à titre de tests des procédures est d'évaluer si un
contrôle fonctionnait efficacement.
Bien qu'il s'agisse d'objectifs différents, des tests sur des contrôles et des tests de corroboration
peuvent être réalisés simultanément au moyen de l'application d'un test détaillé à une même
opération, procédé également appelé contrôle bivalent. Par exemple, l’auditeur peut vérifier une
facture pour déterminer si elle été approuvée et pour recueillir un élément probant corroborant
concernant une opération. L’auditeur envisage la conception et l'évaluation de tels tests il la
lumière de ces deux objectifs. Le fait qu'un procédé de corroboration n'a pas mis d'inexactitude
en lumière ne signifie pas que les contrôles relatifs à l'assertion faisant l'objet du test soient
efficaces
La période durant laquelle l'auditeur effectue ses tests de contrôles varie en fonction de la nature
des contrôles qui font l'objet de tests et de la fréquence des contrôles particuliers mis en œuvre et
des politiques particulières appliquées. Certains contrôles fonctionnent de façon répétitive (par
exemple, les contrôles sur les ventes) et d'autres ne fonctionnent qu'à certains moments (par
exemple, les contrôles sur l'établissement des états financiers périodiques et les contrôles sur les
inventaires physiques).
Des éléments probants qui ne portent que sur une date donnée peuvent répondre au besoin de
l'auditeur, par exemple lorsqu'il teste les contrôles sur des données périodiques non courantes,
comme le dénombrement physique des stocks de l'entité à la fin de l'exercice. En revanche, si
l'auditeur a besoin d'éléments probants concernant l'efficacité d'un contrôle sur une période
donnée, les éléments probants portant uniquement sur une date donnée peuvent se révéler
insuffisants. Dans ce cas, l'auditeur complète ses tests par d'autres tests de contrôles qui lui
permettent de réunir des éléments probants indiquant que le contrôle a fonctionné efficacement
aux moments pertinents, au cours de la période visée par la vérification.
On peut mettre en œuvre des tests de procédures selon la nature des données comme il est
précisé dans le tableau suivant :
Si l'auditeur recueille des éléments probants portant sur l'efficacité du fonctionnement des
contrôles durant une période intermédiaire, il doit :
(a) recueillir des éléments probants concernant les changements importants dans ces contrôles
intervenus postérieurement à la période intermédiaire ; et
(b) déterminer les éléments probants supplémentaires à recueillir pour la période Restante
Exemple
Plus l’auditeur s'appuie sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles pour son appréciation des
risques, plus l'étendue des tests des procédures sera grande. De plus, lorsque le taux de
dérogation prévue pour un attribut donné augmente, l’auditeur augmente l'étendue des tests du
contrôle en question.
L'auditeur conçoit des tests des procédures pour obtenir des éléments probants que les contrôles
ont fonctionné efficacement tout au long de la période. Les facteurs que l'auditeur peut
considérer en déterminant l’étendue des tests incluent ce qui suit :
Dans le cadre de ces tests, l’auditeur peut chercher à déterminer qu'on n'apporte pas de
modifications aux programmes sans qu'elles soient soumises aux contrôles appropriés sur les
changements apportées aux programmes, que c'est la version autorisée du programme qui est
utilisée pour le traitement des opérations, et que les autres contrôles généraux pertinents sont
efficaces.
3.4. Modalités de prise en compte d’éléments probants réunis lors d’audits précédents
L'examen des éléments probants concernant ces changements peut amener l’auditeur à
augmenter ou diminuer le niveau prévu des éléments probants qu’il réunit au cours de la période
considérée concernant l'efficacité du fonctionnement de ces contrôles.
S'il prévoit s'appuyer sur des contrôles ayant subi des modifications depuis la
dernière fois qu'ils ont été testés, l’auditeur doit tester l’efficacité du
fonctionnement de ces contrôles dans le cadre de la mission en cours.
Si l’auditeur prévoit s'appuyer sur des contrôles qui n'ont subi aucune
modification depuis qu'ils ont été testés la dernière fois, il doit tester l'efficacité
du fonctionnement de ces contrôles au moins lors d'une mission sur trois. En
règle générale, Plus le risque d'inexactitudes importantes est élevé ou plus
l’auditeur s'appuie sur les contrôles, plus courte sera vraisemblablement cette
période.
En considérant s'il est approprié d’utiliser des éléments probants réunis lors d'audit précédent au
sujet de l'efficacité de fonctionnement des contrôles obtenues dans des audits antérieurs, et, si la
durée de la période qui peut s'écouler avant de tester de nouveau un contrôle, l'auditeur considère
ce qui suit :
3.5. Evaluation des éléments probants sur le fonctionnement effectif des contrôles
internes
A l'issue de la phase d'exécution des tests sur les contrôles internes jugés à priori comme
efficaces, l'auditeur évalue le degré d'efficacité du fonctionnement de ces contrôles.
L’appréciation du risque combiné se poursuit tout au long de la mission. A mesure que la mission
progresse, les appréciations préliminaires du risque sont soit confirmées, soit invalidées par les
résultats des tests des contrôles. Si ces résultats indiquent que les appréciations antérieures ne
sont plus valables, l’auditeur révise ses appréciations et modifie en conséquence la nature,
l’étendue et le calendrier d’application de ses procédés substantifs.
L’auditeur peut conclure que les politiques et procédures sont appliquées de manière efficace
même si les tests des contrôles révèlent quelques dérogations, à condition que celles-ci ne
dépassent pas un niveau acceptable. Par niveau acceptable, on entend le niveau auquel il est
probable que les inexactitudes importantes seraient prévues ou détectées en temps opportun.
Section 3 : Collecte des éléments probants sur les soldes des comptes, les mouvements et
informations
Selon l'ISA 500, les contrôles substantifs désignent les procédures visant à obtenir des éléments
probants afin de détecter des anomalies significatives dans les états financiers.
Ces tests substantifs fournissent à l’auditeur des évidences sur le respect des assertions sous-
tendant à l’établissement des états financiers.
L’auditeur planifie et met en œuvre des procédés substantifs pour tenir compte de son
appréciation du risque d'inexactitudes importantes. Plus il évalue que le risque est élevé, plus il est
probable que les procédés substantifs seront mis en œuvre vers la fin de la période, et l'étendue
de ces procédés augmente. En outre, plus il évalue que le risque est élevé, plus la nature des
procédés substantifs revêt une importance.
Après test des procédures, l’auditeur revoit son appréciation des risques à la lumière des éléments
probants collectés à ce stade. Cette appréciation est effectuée pour chaque assertion et par
contrôle. Les résultats de cette évaluation peuvent aboutir à :
En fonction de cette matrice, l’auditeur fixe la nature, l’étendue et le calendrier des autres
procédés de collecte des éléments probants à travers l’exécution des tests de corroboration :
…
…
….
….
….
Les procédures analytiques ou l’examen analytique, à lui seul, ne constitue pas généralement une
procédure de validation des comptes, notamment dans une approche qui prévoit uniquement
l’exécution de tests substantifs.
L’examen analytique n’est utilisé seul que dans le cadre d’une approche prévoyant des tests sur les
contrôles et que ces contrôles fonctionnent efficacement après tests. Dans ce cas, il est du type
persuasif.
Selon l’ISA 520 relative à l’examen analytique, les procédés analytiques sont exécutés à différents
stades de la mission et ont pour objectifs :
L’examen analytique à force probante persuasive est utilisé lorsque l’auditeur a une confiance
élevé dans le système de contrôle interne après tests de fonctionnement efficace. Il concerne
généralement le contrôle des éléments suivants :
- Les écarts inférieurs à l’erreur tolérable ne sont pas traités, et les postes ou
comptes y afférents sont acceptés.
- Les écarts supérieurs à l’erreur tolérable doivent être solutionnés par l'exécution
d'autres procédures d'audit et les écarts non expliqués sont considérés comme des
erreurs significatives.
Lorsqu'il conçoit des procédés substantifs analytique, l’auditeur tient compte d'éléments tels que
les suivants :
la pertinence d'avoir recours à des procédés substantifs analytiques compte tenu des
assertions;
la fiabilité des données, qu'elles soient de source interne ou externe, sur la base desquelles
sont établies les attentes à l'égard de ce que devraient être les montants comptabilisés ou
les ratios;
la question de savoir si l'attente est suffisamment précise pour fournir le niveau souhaité
d'assurance quant à la détection des inexactitudes importantes;
L’écart acceptable entre les montants comptabilisés et les valeurs prévues.
L’auditeur envisage la possibilité de tester les contrôles visant l’établissement par l'entité
des informations qu'il utilise pour l'application des procédés analytiques. Lorsque ces
contrôles sont efficaces, l’auditeur accorde de plus grande confiance à la fiabilité de
l'information et, par conséquent, aux résultats des procédés analytiques. L’auditeur peut
aussi se demander si l’information a fait l'objet de tests au cours de la période considérée
ou de la période précédente.
Lorsqu'il planifie des procédés analytiques l’auditeur s'interroge sur le montant de l'écart par
rapport aux attentes qui peut être accepté sans autre forme d'enquête. Sa réflexion est influencée
principalement par l'importance relative et la cohérence par rapport au niveau d'assurance désiré.
Pour déterminer ce montant, l’auditeur tient compte de la possibilité qu'une combinaison
d'inexactitudes dans les soldes de comptes ou les catégories d'opérations en cause, ou dans
d'autres soldes de Comptes ou catégories d'opérations, aboutisse au total à un montant
inacceptable. Lorsqu'il conçoit les procédés substantifs analytiques, l’auditeur augmente le niveau
d'assurance désiré en fonction du risque d'inexactitudes importantes.
3.3.2. Les tests sur les détails des opérations et des soldes
L'audit des détails des opérations s'effectue généralement sur la base d'un échantillon d'opérations
choisi parmi une population constituant l'ensemble des mouvements ayant aboutit à la formation
d'un solde. L'examen des détail d'opérations par échantillon est déterminé en fonction des risques
associés au poste ou au compte (voire la section traitant de l'échantillonnage statistique).
Les éléments clés sont les mouvements composant le solde d'un compte qui sont, en raison de
leur nature, importants individuellement. En effet, certains mouvements et soldes sont par leur
taille et leur prédisposition à contenir des erreurs significatives importants et nécessitent un
Dans le cas de contrôle des éléments clés, l’auditeur choisit un échantillon d’éléments qui soit
représentatif de la population restante. Ce choix tiendra compte de l’homogénéité de la
population et du nombre d’éléments choisi par rapport au nombre total de la population.
Le degré de précision recherché par l’auditeur a aussi un impact sur la taille de l’échantillon et est
en rapport avec le degré d’erreur attendu et la possibilité d’extrapoler les erreurs détectées au reste
de la population.
3.3.3. Les tests sur les détails des opérations et des soldes
L'auditeur doit mettre en oeuvre des procédures d'audit pour évaluer si la présentation
d'ensemble des états financiers, y compris les informations fournies, est en conformité avec le
référentiel comptable applicable.
Les contrôles de substance auxquels procède l'auditeur doivent inclure les procédures d'audit
relatives au processus d'arrêté des comptes suivantes :
La nature, mais aussi l'étendue de la revue par l'auditeur des écritures et autres ajustements
dépend de la nature et de la complexité du processus suivi par l'entité pour l'établissement de ses
états financiers, ainsi que des risques d'anomalies significatives y relatifs.
Lorsque des procédés substantifs sont appliqués à une date intermédiaire, l’auditeur doit mettre
en œuvre, pour la période restante, des procédés substantifs supplémentaires ou une combinaison
de procédés substantifs et de tests des contrôles procurant un fondement raisonnable à
l'extension des conclusions d’audit ou à la période comprise entre la date intermédiaire et la date
de clôture.
Lorsque des inexactitudes sont détectées dans des catégories d'opérations ou des soldes de
comptes à une date intermédiaire, l’auditeur modifie habituellement l'appréciation des risques à
leur égard ainsi que la nature, le calendrier d'application ou l'étendue prévus des procédés
substantifs couvrant la période restante qui ont trait à ces catégories d'opérations ou à ces soldes
de comptes, ou il étend l'application de ces procédés d’audit jusqu'à la fin de la période ou les
reprend il la fin de la période.
Plus le risque d'inexactitudes importantes est élevé, plus l'étendue des procédés substantifs est
grande. Toutefois, il ne convient d'augmenter l'étendue d'un procédé d’audit que si celui-ci est
pertinent en soi eu égard au risque en question. Du fait que l'appréciation du risque
d'inexactitudes importantes tient compte du contrôle interne, l'étendue des procédés substantifs
peut être réduite si les tests portant sur l'efficacité du fonctionnement des contrôles produisent
des résultats satisfaisants.
Lors de la planification des tests détaillés, l'étendue de ces tests est habituellement envisagée du
point de vue de la taille de l'échantillon, qui est fonction du risque d'inexactitudes importantes
conformément à la norme ISA 530 "Sondages en audit ".
L'utilisation de TCAO peut permettre une vérification plus poussée des transactions et fichiers
électroniques. Par exemple, lorsque l’auditeur met en œuvre des procédés d’audit au niveau des
assertions, ces techniques peuvent aboutir à tester une population entière plutôt qu'un
échantillon.
Selon l’ISA 540, une "estimation comptable" désigne une Estimation approchée d'un montant en
valeur en l'absence d'un moyen précis de le mesurer. Ce terme est utilisé pour un montant évalué
en juste valeur lorsqu'il existe une incertitude sur son évaluation, de même que pour d'autres
montants qui requièrent une estimation. Par Exemples :
- Provisions pour dépréciation des créances et des stocks pour les ramener à leur valeur de
réalisation estimée.
- Amortissement des immobilisations sur leur durée d'utilisation estimée.
- Produits constatés d'avance.
- Impôts différés.
- Provision pour risque pour un procès en cours.
- Pertes sur des contrats à long terme.
- Provisions pour garantie.
Dans une estimation comptable il est difficile de prévoir des contrôles de détection ou de
prévention ce qui caractérise une probabilité d'erreurs plus élevée que les autres données.
Les estimations sont souvent entachées d'incertitudes quant à l'aboutissement d'événements qui
se sont produits ou sont susceptibles de se produire et nécessitent l'exercice du jugement. En
conséquence, les estimations comptables impliquent un risque d'anomalie significative plus élevé.
Les estimations comptables se caractérisent donc par :
- la subjectivité : les estimations comptables sont imprécises et dépendent des hypothèses
arrêtées par l'entreprise en ce qui concerne la réalisation effective d'évènements futurs.
Déterminer une estimation comptable peut être simple ou complexe, en fonction de la nature de
l'élément. Elles peuvent être faites de façon permanente dans le cadre du système comptable ou
peuvent être ponctuelles et effectuées seulement en fin de période.
Les estimations comptables sont fréquemment réalisées en utilisant des données basées sur
l'expérience, par exemple l'utilisation des taux standard d'amortissement pour chaque catégorie
d'actifs immobilisés ou l'application d'un pourcentage standard du chiffre d'affaires pour le calcul
d'une provision pour garantie. Dans ce cas, il est nécessaire que la direction revoit
périodiquement les données, notamment en réappréciant la durée d'utilisation restant à couvrir
des actifs immobilisés on en comparant les résultats réels avec l'estimation d'origine et en ajustant
les données en conséquence.
Selon l’ISA 540, l'auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et appropriés sur le
caractère raisonnable d'une estimation comptable dans les circonstances données et, si nécessaire,
sur l'information donnée en notes est pertinente. Les éléments probants disponibles pour étayer
une estimation comptable sont souvent plus difficiles à obtenir et moins concluants que ceux
disponibles pour étayer d'autres éléments des états financiers.
Lors de la réalisation des procédures d'évaluation des risques et des procédures liées dans le but
d'acquérir une connaissance de l'entité et de son environnement, y compris de son contrôle
interne, en application de la Norme ISA 315 4, l'auditeur doit acquérir une connaissance des
questions suivantes afin de lui fournir une base pour l'identification et l'évaluation des risques
d'anomalies significatives dans les estimations comptables :
(a) les règles édictées par le référentiel comptable relatives aux estimations comptables, y compris
les informations à fournir les concernant;
(b) la façon dont la direction identifie celles des transactions, ou ceux des événements ou
circonstances qui peuvent donner lieu au besoin d'estimations comptables pour être enregistrées
ou mentionnées en notes annexes dans les états financiers. En acquérant cette connaissance,
l'auditeur doit s'enquérir auprès de la direction des changements intervenus dans les circonstances
qui peuvent donner lieu à de nouvelles estimations comptables, ou au besoin de réviser celles
existantes;
(c) la façon dont la direction procède aux estimations comptables et une connaissance des
données sur lesquelles elles sont basées, y compris :
(i) la méthode et le cas échéant le modèle utilisé pour procéder à l'estimation comptable;
(ii) les contrôles y relatifs ;
(iii) le recours éventuel de la direction à un expert;
(iv) les hypothèses sous-tendant les estimations comptables;
Pour dégager le caractère significatif il faut voir d'une part le montant de l'estimation
comptable par rapport au seuil de signification et en tenant en compte les engagements
résultant de cette estimation.
Durant la phase de planification l'auditeur identifie les postes et comptes qui exigent de la
part de la société une estimation à travers la prise de connaissance de ses opérations et de son
environnement. Pour identifier le caractère significatif des estimations comptables l'auditeur
doit prendre en considération le solde du compte auquel l'estimation s'applique mais
également le fait de savoir si l'entreprise auditée peut sous-estimer un compte enregistrant
une estimation à priori de faible importance. L'auditeur doit également être attentif aux
estimations qui auraient dû être effectuées par l'entreprise et qui ne le sont pas.
- la tendance économique.
- les caractéristiques du secteur.
- les facteurs d'organisation et de politique interne.
- la nature de l'opération elle-même
Pour les identifier, l'auditeur se pose des questions du genre : les données utilisées par
l'entreprise pour les estimations comptables sont-elles appropriées et fiables. Ainsi les
hypothèses de l'entreprise sont-elles appropriées c'est à dire se basent-elles sur des
interprétations raisonnables des évènements présents et sur la meilleure information
disponible. Les hypothèses arrêtées ont-elles été correctement appliquées aux données de
base pour l'élaboration de l'estimation.
Sans que ça ne soit des contrôles comparables à ceux des données répétitives l'entreprise peut
mettre en place des pratiques et des méthodes tendant à améliorer le caractère raisonnable des
estimations, l'auditeur doit identifier des contrôles et évaluer dans quelles mesures ils peuvent
permettre d'aboutir à des estimations raisonnables.
Conformément à l’ISA 540, l'auditeur doit appliquer une ou plusieurs des approches
suivantes pour l'audit d'une estimation comptable:
4.3.3.1. Examen et test de la procédure suivie par la direction pour effectuer l'estimation
- Evaluation des données : L'auditeur évaluera si les données sur lesquelles l'estimation
s'appuie sont exactes, complètes et pertinentes. Si des données comptables sont
employées, leur cohérence avec les données traitées par le système comptable sera revue.
Par exemple, pour contrôler une provision pour garantie, l'auditeur réunira des éléments
probants confirmant que les données relatives aux produits encore couverts par la
garantie en fin de période correspondent aux informations de ventes contenues dans le
système comptable.
Comparaison des estimations des périodes précédentes avec les résultats réels
(a) de réunir des éléments probants sur la fiabilité globale des procédures d'estimation de
l'entité;
(b) de déterminer s'il est nécessaire de rectifier les données de base; et
(c) (c) de déterminer si les différences entre les résultats réels et les estimations
précédentes ont été quantifiées et si les ajustements nécessaires ont été effectués ou si
des informations appropriées ont été données en notes annexes.
4.3.3.2. Utilisation d'une estimation indépendante pour la comparer avec celle effectuée
par la direction
L'auditeur peut effectuer ou obtenir une estimation indépendante pour la comparer avec
l'estimation comptable effectuée par la direction. En utilisant une estimation indépendante,
l'auditeur évaluera, généralement, les données, examinera les hypothèses servant de base de cette
estimation et contrôlera le processus de calcul. Il peut s'avérer utile de comparer les estimations
comptables portant sur des périodes précédentes avec les résultats réels de ces périodes.
Les transactions et les événements qui se produisent après la fin de l'exercice, mais avant la fin de
l'audit, peuvent fournir des éléments probants sur une estimation comptable effectuée par la
direction. L'examen par l'auditeur de ces transactions et événements peut l'affranchir, totalement
ou en partie, de la nécessité d'examiner et de contrôler la procédure suivie par la direction pour
effectuer une estimation comptable, ou de recourir à une estimation indépendante pour évaluer le
caractère plausible de l'estimation comptable.
L'auditeur doit obtenir des déclarations écrites de la direction confirmant que celle-ci considère
que les hypothèses importantes qu'elle a retenues en procédant aux estimations comptables sont
raisonnables.
Selon l’ISA 530, "Sondages en audit" signifie l'application de procédures d'audit à une partie
seulement des éléments d'un solde de compte ou d'une catégorie de transactions afin de
permettre à l'auditeur d'obtenir et d'évaluer des éléments probants sur certaines caractéristiques
des éléments sélectionnés en vue d'aboutir à une conclusion ou d'aider à tirer une conclusion sur
l'ensemble de la population.
Pour définir un échantillon, l'auditeur doit considérer les objectifs spécifiques de l'audit, la
population dans laquelle le sondage doit être effectué et la taille de l'échantillon.
L'auditeur considérera avant tout les objectifs spécifiques de l'audit et les procédures d'audit les
plus aptes à d'aboutir à ces objectifs. En outre, lorsque le recours à un sondage en audit se
justifie, l'auditeur prendra en compte la nature des éléments probants recherchés, les erreurs
potentielles et d'autres caractéristiques relatives à ces éléments probants pour définir ce qui
constituera une erreur et pour choisir la population qui fera l'objet du sondage.
Par exemple, lorsque l'auditeur effectue des tests de procédures sur les méthodes d'achat d'une
entité, l'auditeur recherchera si les factures sont correctement saisies et approuvées. En revanche,
lors de contrôles substantifs sur des factures traitées pendant l'exercice, l'auditeur recherchera
plutôt si les montants figurant sur les factures sont correctement enregistrés dans les comptes.
La stratification permet donc à l'auditeur de cibler ses efforts sur les éléments qui présentent par
exemple le plus grand risque d'erreurs en valeur. Ainsi, l'auditeur peut examiner en priorité les
créances clients d'un montant élevé afin de détecter d'éventuelles anomalies significatives. En
outre, la stratification peut diminuer la taille de l'échantillon.
Pour déterminer la taille d'un échantillon, l'auditeur doit prendre en compte le risque
d'échantillonnage, l'erreur tolérable et l'erreur escomptée.
Ce risque concerne aussi bien les résultats des tests de contrôles que les tests de corroboration et
peut être subdivisé en deux catégories de risques:
Le risque de confiance insuffisante et de rejet abusif ont une incidence sur l'efficacité
de l'audit car ils imposent généralement une charge de travail supplémentaire pour
l'auditeur ou pour l'entité afin d'établir que les conclusions initiales étaient incorrectes.
Le risque de confiance excessive et d'acceptation abusive ont une incidence sur
l'efficacité de l'audit, mais sont davantage susceptibles de conduire à une opinion erronée
sur les états financiers que les risques de confiance insuffisante ou de rejet abusif.
L'erreur tolérable est l'erreur maximale dans la population sélectionnée que l'auditeur peut
tolérer tout en concluant que les résultats du sondage ont atteint l'objectif de l'audit. L'erreur
tolérable est définie pendant la phase de planification et, pour les tests de corroboration, dépend
du seuil de signification fixé par l'auditeur. Plus l'erreur tolérable est faible, plus la taille de
l'échantillon sera importante.
Pour la relation avec l’erreur escomptée, si l'auditeur s'attend à ce que la population contienne
des erreurs, l'auditeur examinera un échantillon plus grand que lorsqu' aucune erreur n'est
escomptée, afin de conclure que l'erreur réelle constatée dans la population n'est pas supérieure à
l'erreur tolérable fixée. Des échantillons de plus petite taille se justifient lorsque l'auditeur
n'escompte aucune erreur dans la population. Pour déterminer l'erreur escomptée dans une
population, l'auditeur examinera notamment les niveaux d'erreurs décelés lors des audits
précédents, les modifications dans les procédures de l'entité et les éléments probants fournis par
d'autres procédures.
L'auditeur doit sélectionner des éléments pour le sondage de telle sorte que l'échantillon soit
représentatif de la population. Pour ce faire, tous les éléments de la population sont à considérer
dans la sélection.
Bien qu'il existe de nombreuses méthodes de sélection, les trois principales sont les suivantes:
Sélection aléatoire : tous les éléments de la population ont la même chance d'être
sélectionnés, par exemple par l'utilisation d'une table de nombres aléatoires.
Sélection systématique : sélection d'éléments en appliquant un intervalle constant entre
les différentes sélections, le premier intervalle ayant un point de départ aléatoire.
L'intervalle peut être basé sur un certain nombre d'éléments (par exemple, toutes les vingt
factures) ou sur des montants (par exemple, chaque tranche d'augmentation de 1 000
TND dans la valeur cumulée de la population). Pour utiliser une sélection systématique,
l'auditeur s'assurera que la structure de la population n'est pas telle que l'intervalle
d'échantillonnage correspond à une caractéristique spécifique de la population.
Sélection au hasard: elle peut représenter une alternative acceptable à la sélection
aléatoire, à condition que l'auditeur s'efforce de constituer un échantillon représentatif de
la population entière, sans volonté d'inclure ou d'exclure des éléments spécifiques. Si
l'auditeur a recours à cette méthode, l'auditeur veillera tout spécialement à éviter tout à
priori dans ses sélections, notamment en faveur d'éléments faciles à localiser, mais qui
risquent de n'être pas représentatifs.
Selon l’ISA 530, après avoir appliqué à chaque élément de l'échantillon des procédures d'audit
adaptées à l'objectif d'audit, l'auditeur doit passer par les étapes suivantes :
Qualification des exceptions : Pour analyser les erreurs décelées dans l'échantillon,
l'auditeur s'assure tout d'abord que l'élément en question est bien une erreur. Par
exemple, dans un contrôle substantif portant sur l'enregistrement des créances clients, une
erreur d'imputation entre des comptes clients n'affecte pas le total des créances clients. C'est
pourquoi il n'est pas toujours judicieux de considérer qu'il s'agit d'une erreur lors de
l'évaluation des résultats du sondage, même si ceci peut avoir une incidence sur d'autres
aspects de l'audit, par exemple l'évaluation des créances douteuses.
Lorsqu'il est impossible d'obtenir les éléments probants escomptés sur un élément
spécifique de l'échantillon, l'auditeur peut réunir des éléments probants suffisants et appropriés
en appliquant des procédures alternatives. Si l'auditeur ne met pas en oeuvre ou n'est pas en
mesure de mettre en oeuvre des procédures alternatives satisfaisantes ou si les procédures
appliquées ne lui permettent pas d'obtenir des éléments probants suffisants et appropriés,
l'élément est considéré comme une erreur.
L'auditeur considérera également les aspects qualitatifs des erreurs. Il s'agit de la nature et de
l'origine de l'erreur, ainsi que de son incidence possible sur d'autres phases de l'audit.
Prendre en considération les aspects qualitatifs des erreurs : l'auditeur peut constater
que beaucoup d'entre elles ont une caractéristique commune, par exemple le type de
transaction, l'emplacement, la ligne de produits ou la période concernée. Dans ce cas,
1.3.2. Effectuer une projection des erreurs décelées dans l'échantillon à l'ensemble de la
population
L'auditeur projette les erreurs décelées dans l'échantillon à la population à partir de laquelle cet
échantillon a été sélectionné. Il existe plusieurs méthodes acceptables de projection des erreurs.
Toutefois, dans tous les cas, la méthode de projection restera cohérente avec la méthode utilisée
pour sélectionner l'échantillon. L'auditeur gardera à l'esprit les aspects qualitatifs des erreurs
décelées. Si la population a été subdivisée en sous-groupes, la projection des erreurs s'effectue
séparément pour chaque sous-groupe et les résultats sont ensuite regroupés.
L'auditeur détermine si les erreurs dans la population sont susceptibles de dépasser l'erreur
tolérable. Pour ce faire, l'auditeur compare la prévision d'erreurs dans la population à l'erreur
tolérable en tenant compte des résultats des autres procédures d'audit qui s'appliquent au contrôle
ou à une assertion spécifique sous-tendant l'établissement des états financiers. Pour les contrôles
substantifs, la prévision d'erreurs dans la population utilisée pour cette comparaison tient compte
des ajustements effectués par l'entité. Si l'erreur escomptée dépasse l'erreur tolérable, l'auditeur
réévalue le risque d'échantillonnage. Si ce risque est devenu inacceptable, l'auditeur envisagera
d'étendre les procédures d'audit ou de mettre en oeuvre des procédures d'audit alternatives.
Pour réaliser ses contrôles, l’auditeur a nécessairement recours au sondage ; en effet, le contrôle
exhaustif de l’ensemble des opérations et comptes de l’entreprise est impossible en raison des
volumes généralement rencontrés ; l’audit est de par sa nature même un contrôle par sondages.
Avant d’examiner la démarche suivie et les techniques utilisées par l’auditeur pour procéder à des
sondages, il est nécessaire de bien situer le schéma des décisions préliminaires qu’il doit prendre
et la place des sondages dans l’ensemble de la mission.
DEFINITION DE
L’OBJECTIF DU CONTROLE
Oui
SELECTIONNER LES
Non
ELEMENTS CLEFS
Oui
LA VERIFICATION DE CES
ELEMENTS EST- ELLE
SUFFISANTE ?
Le sondage est une sélection d’éléments que l’auditeur décide d’examiner afin de tirer en fonction
des résultats obtenus, une conclusion sur les caractéristiques de l’ensemble dont–ils font partie.
Cette technique s’oppose, par définition, au contrôle exhaustif ou contrôle à 100% des éléments
constitutifs de l’ensemble.
A. Le raisonnement suivi par l’auditeur pour choisir entre ces deux techniques est schématisé
ci-contre et appelle les commentaires suivants :
a) Le risque d’échantillonnage est le risque pris par l’auditeur, d’aboutir, par un sondage, à une
conclusion différente, de celle obtenue par un contrôle exhaustif. Les résultats obtenus sont
en effet directement fonction du degré de confiance et du taux de précision choisis.
La démarche et les méthodes de sondages décrites dans la suite de ce chapitre sont des moyens
de limiter le risque d’échantillonnage. Néanmoins ce risque subsiste toujours ; c’est à l’auditeur de
juger si l’importance du contrôle effectué lui permet d’accepter la probabilité d’un tel risque.
Exemple :
Dans une société holding où les titres représentent 90% de l’actif, l’auditeur
intervenant pour la première fois, décide de vérifier intégralement et non par
sondage, l’existence physique des titres détenus.
b) Les éléments clefs sont les éléments d’une population qui par leur valeur, ou par leur nature,
doivent impérativement être contrôlés par l’auditeur.
Exemple :
- Les éléments qui excédent une valeur prédéterminée : solde clients supérieur à x% du
total de la balance clients ;
- Les éléments anormaux : compte sans intitulé, régularisation de fin d’exercice, etc
Ces éléments sont isolés et contrôlés à 100% car ils forment par eux même des
ensembles des données sur lesquels l’auditeur ne peut pas accepter de risque
d’échantillonnage. En fonction de ses objectifs, l’auditeur décide si le contrôle de ces éléments
clefs est suffisant ou non pour lui permettre de conclure sur l’ensemble ; Sinon, il procède par
sondage sur les éléments restants (voir schéma).
B. Les sondages effectués par l’auditeur au cours de sa mission sont de deux natures
différentes :
a) Lors de l’appréciation du contrôle interne, l’auditeur chercher à vérifier dans quelle mesure
une procédure particulière est respectée (contrôle de conformité de l’application des
procédures).Les sondages effectués à ce stade sont des sondages d’estimation de
proportions. (tests de contrôle)
b) Lors du contrôle de compte, l’auditeur vérifie, à une date donnée, l’exactitude de la valeur
attribuée à une population (validation des comptes). Les sondages sont alors des sondages
d’estimation de valeurs.(tests de validité),(sondage de corroboration)
Quel que soit l’objectif poursuivi, l’auditeur doit lors de la réalisation de ses sondages, respecter
une démarche rigoureuse pour obtenir des résultats probants,
LA DEMARCHE GENERALE
DES SONDAGES
CHOIX DE LA TECHNIQUE
DETERMINATION DE LA
TAILLE DE L’ECHANTILLON
SELECTION DE
L’ECHANTILLON
ETUDE DE L’ECHANTILLON
ET
SYNTHESE DE RESULTATS
EXTRAPOLATION
DES RESULTATS DE
L’ECHANTILLON ET
CONCLUSIONS
Lors de la préparation de ses programmes de travail, l’auditeur doit choisir avec discernement les
populations sur lesquelles il va travailler en fonction de ses objectifs.
Exemple :
Pour vérifier que les comptes clients ne sont pas surévalués, l’auditeur procède à des
sondages sur les soldes de la balance clients, par contre pour vérifier que toutes les ventes
sont facturées, il sélectionne son échantillon à partir de la liste des marchandises expédiées.
Ce choix de la population initiale est fondamental pour que les résultats des sondages soient
probants. Cette population initiale doit si nécessaire être analysée en sous populations homogènes
par rapport aux objectifs recherchés.
Exemple :
Lors de l’appréciation du contrôle interne sur les ventes, l’auditeur s’assure avant de
procéder à des contrôles sur les factures que les ventes en France et à l’exportation suivent
bien le même circuit de traitement, sinon il décompose sa population (les factures émises)
en deux sous-population homogènes qui feront l’objet de sondages distincts.
Exemple :
Si pour la vérification de la valeur d’un poste du bilan, le sondage porte sur les éléments
justificatifs de ce poste à une date donnée, pour la vérification du fonctionnement d’un
système, l’auditeur doit s’assurer que sa population couvre l’exercice dans son ensemble
et ne pas concentrer son sondage sur une semaine, ou un mois donné.
La population qui doit être soumise aux sondages étant correctement définie par rapport aux
objectifs recherchés, l’auditeur doit choisir la technique de sondage appropriée.
Si au cours d’un mois donné, les documents ont été établis, contrôlés ou enregistrés par un
personnel intérimaire (congé du personnel titulaire ), ce mois constitue une population non
homogène par rapport aux 11 mois restants : à isoler et à étudier séparément.
Le choix entre les deux méthodes (empirique et statistique) dépend du jugement professionnel de
l’auditeur et du degré de confiance qu’il veut avoir dans ses conclusions générales.
- La taille de la population : a priori, plus celle-ci est grande, plus l’échantillon devra être
étendu, avec toutefois une limite qui tient au fait qu’à partir d’un certain volume de
sondage, le coût de réalisation devient disproportionné par rapport au gain de précision.
- Le degré de confiance souhaité dans la projection des résultats obtenus à la population
globale : pour les sondages empiriques, ce paramètre est difficile à évaluer, mais plus le
degré souhaité est élevé plus la taille de l’échantillon est grande ;
- Le niveau de risque accepté par l’auditeur : dans la phase de validation des comptes, ce
critère est matérialisé par la définition d’un seuil de signification ;
- La nature des contrôles faisant l’objet du sondage : dans son appréciation du contrôle
interne, l’auditeur cherche une plus grande précision dans les contrôles de supervision
que dans les contrôles de prévention. Cet élément rejoint le problème du niveau de risque
accepté ;
- La confiance du réviseur dans le contrôle interne de l’entreprise : ce facteur est
particulièrement important lors de la vérification des comptes annuels.
C’est en fait la combinaison de tous ces éléments qui permet à l’auditeur de fixer la taille de son
échantillon.
En fonction de tous les éléments précédents, l’auditeur doit choisir la méthode qu’il va utiliser
pour sélectionner son échantillon. Les principales méthodes sont les suivantes :
Dans tous les cas, l’auditeur devra s’assurer que tous les éléments de la population définie ont la
même chance d’être sélectionnés pour que son échantillon ne soit pas biaisé à la base.
Cette étape n’appelle pas de commentaires particuliers, si ce n’est que pour garder son caractère
probant, l’échantillon sélectionné doit être contrôlé intégralement.
Après avoir réalisé les contrôles de l’échantillon, l’auditeur aborde une étape essentielle qui est
celle de l’extrapolation des résultats obtenus à l’ensemble de la population concernée.
Selon la nature et l’importance des erreurs ou anomalies extrapolées à l’ensemble des éléments de
la population contrôlée et appréciée ensuite par rapport aux comptes annuels de l’entreprise,
l’auditeur envisage les actions et décisions qu’appelle son jugement ; le tableau suivant résume les
principales situations qu’il peut rencontrer et les actions qui peuvent en découler.
De nombreux techniciens, en France et à l’étranger, se sont penchés sur les problèmes posés par
l’application des statistiques dans l’audit : hétérogénéité des populations, dispersion, temps limité,
etc…
Il ressort de ces recherches que la méthode dite « du sondage par l’unité monétaire », même si elle
fait l’objet de plusieurs variantes, est actuellement considérée par de nombreux professionnels
comme étant la plus adaptée aux besoins de l’audit.
Les deux méthodes exposées ci-après sont des variantes du sondage par l’unité monétaire
appliquées :
Le sondage numérique est une variante du sondage par l’unité monétaire qui permet à l’auditeur
de déterminer dans quelle proportion un contrôle prévu par la procédure a effectivement
fonctionné.
Les définitions des paramètres doivent donc être révisées en fonction de l’objectif.
La taille de la population (N) est égale au nombre de transactions devant subir le contrôle.
Le seuil de signification est remplacé par un taux d’erreur acceptable (TEA), c’est-à-dire le
pourcentage de la population pour lequel l’auditeur accepte que le contrôle prévu par la
procédure ne soit pas exécuté.
Le facteur de fiabilité est d’autant plus élevé que le contrôle est jugé plus important par l’auditeur
pour la suite de sa mission.
Exemple :
Pour vérifier que le contrôle de rapprochement entre les bons d’expédition et les factures émises
est correctement effectué, l’auditeur recueille ou détermine les éléments suivants :
Par application de la même formule que par la méthode de sondage par l’unité monétaire :
150 0000.02
= 3 = 1 000
Pour l’extrapolation des résultats, on utilise les facteurs d’ajustement de la table 2 de la façon
suivante :
En admettant que l’on trouve deux cas pour lesquels la procédure n’est pas appliquée, on
additionne les facteurs d’ajustements affectés au rang de chaque erreur soit :
I ( FF + f ) 1 000(3 + 3.31)
N = 150 000 = 4.21%
L’auditeur a alors l’assurance, avec un degré de confiance de 95% qu’il n’ y a pas plus de 4.21%
de bons d’expédition non rapprochés des factures .Comme pour le sondage par l’unité monétaire,
c’est à l’auditeur de décider si cette précision lui suffit ou pas.
N = Taille de la population
TEA = Taux d’erreur acceptable
FF = Facteur de fiabilité
I = Intervalle d’échantillonnage
E = Taille de l’échantillon
La taille de la population (V) est définie par la valeur cumulée des éléments qui la composent
(ex. : solde du compte collectif client). Cette population ne comprend pas les valeurs négatives ou
les soldes nuls qui doivent faire l’objet de contrôles distincts. De même, certains éléments de
valeur importante peuvent ne pas être compris dans la population parce que faisant l’objet de
contrôles spécifiques.
Le seuil de signification (SS) est le montant en dinar de l’erreur acceptable dans le compte soumis
au sondage. Ce seuil est défini par rapport :
Le seuil de signification retenu pour le sondage (ou seuil de travail, ST) sera généralement
inférieur au seuil théorique, en effet si l’auditeur ne prenait aucune marge de sécurité, la moindre
erreur trouvée l’amènerait à rejeter la population car l’extrapolation des résultats du sondage
aboutirait obligatoirement à un dépassement de l’erreur maximum acceptable.
- Du facteur de fiabilité ;
- De l’intervalle d’échantillonnage.
- Le facteur de fiabilité (FF) est la matérialisation chiffrée de la confiance que l’auditeur a dans le
contrôle interne de l’entreprise.
La table 1 fournis les trois facteurs principaux 1.5, 2 et 3 qui correspondent à une confiance « très
faible », « moyenne » ou « grande » équivalent à un niveau de confiance, respectivement de 75%,
85% et 95%.
I= Seuil de travail = ST
Facteur de fiabilité FF
E= Taille de la population = V = Vx FF
Intervalle d’échantillonnage I ST
C- Sélection de l’échantillon
Pour sélectionner l’échantillon, l’auditeur doit disposer d’un état des valeurs individuelles
cumulées (contrainte qui peut poser des problèmes si l’entreprise ne dispose pas de cette
information, mais qui peut aisément être résolue avec l’aide de l’informatique).
Le premier élément de l’échantillon est sélectionné en prenant au hasard un chiffre entre 1 et I.
Les éléments suivants sont sélectionnés avec I comme intervalle constant.
Exemple
Soit un poste clients d’une valeur totale de 40 000 000 DT (compte non tenu des éléments clefs
examinés séparément).Le seuil de signification sur ce poste a été fixé à 1 000 000 DT et le seuil de
travail retenu est de 800 000 DT.
Le système de contrôle interne du client étant moyen, on utilise le facteur de fiabilité FF=2
(confiance « moyenne », équivalent à un niveau de confiance de 85%).
- Chaque dinar sélectionné draine avec lui les autres dinars constitutifs du solde qui le
contient (ou de la facture si on raisonne par opération) ;
- L’échantillon final (en nombre de soldes sélectionnés) sera inférieur à la taille théorique de
l’échantillon dans la mesure où les soldes importants sont sélectionnés plusieurs fois ;
- Plus les valeurs sont importantes plus elles ont de chance d’être sélectionnées.
Une fois l’échantillon sélectionné et les contrôles réalisés, il faut extrapoler les résultats à
l’ensemble de la population.
1) Si l’échantillon ne fait apparaître aucune anomalie (en dinar), l’auditeur peut conclure,
dans l’exemple ci-dessus, avec un degré de confiance de 85% que poste client ne contient
pas d’erreur supérieure à 800 000 DT ;
- Chaque erreur, sauf celles qui sont supérieures, ou qui portent sur des éléments dont la
valeur est supérieure à l’intervalle d’échantillonnage (I), est ramenée à sa « valeur
estimée »par application de la formule :
C= bx 1
a
Dans laquelle : C = valeur estimée
b = montant de l’erreur
a = valeur de l’élément
I = intervalle d’échantillonnage
On considère en fait que chaque intervalle d’échantillonnage est sur ou sous évalué dans la même
proportion que l’élément qui le représente.
- Les « valeurs estimées »sont classées par ordre décroissant et chacune est multipliée par
un « facteur d’ajustement de précision » (1) qui est donné par la table 1 en fonction du
facteur de fiabilité choisi :
- Les valeurs estimées, ajustées sont additionnées au seuil de signification pour déterminer
l’erreur sur la population.
L’auditeur peut dire, avec un degré de confiance de 85% que le poste client n’est pas surévalué de
plus de :
800 000 + 122 073 = 922 073
E- Commentaires
1) Les erreurs supérieures à l’intervalle d’échantillonnage ne sont pas extrapolées. Car leur
existence a fausse le choix de l’échantillon initial. Les éléments qui comportent ces erreurs
sont traités comme les éléments clés.
2) L’extrapolation des erreurs portant sur des éléments dont la valeur est supérieure à
l’intervalle d’échantillonnage donnerait des résultats aberrants. Si, dans notre exemple
précédent, l’erreur de sous évaluation portant sur l’élément de 795 297 DT était
extrapolée, on obtiendrait :
400 000 19 457 = 9 786 donc un montant qui même multiplié par le facteur d’ajustement 795
297
qui lui échoit (9 786 1.29= 12624) est inférieur à l’erreur initiale.
3) L’extrapolation des erreurs de sous évaluation est à manier avec prudence. En effet :
o Plus l’élément est sous évalué, plus sa valeur est faible et moins il a de probabilité d’être
sélectionné ;
o Les éléments qui auraient dû être inclus dans la population et qui ne le sont pas, ne
peuvent pas, par définition, être sélectionnés.
4) L’erreur ainsi calculée est l’erreur maximum possible, mais n’est pas nécessairement la
plus probable.
5) Si l’erreur maximum possible est proche de ou supérieur à SS (dans notre exemple 1
000 000 )l’auditeur doit se poser la question de savoir si le facteur de fiabilité (FF) du
contrôle interne qu’il avait retenu est justifié ou si son seuil de signification est réaliste. Si
l’un de ces deux paramètres est modifié, la taille de l’échantillon varie et l’auditeur peut
être amené à prolonger son sondage, à moins qu’il accepte un degré de confiance
moindre dans ses résultats
Les pages qui précédent démontrent combien le jugement professionnel de l’auditeur est
important pour la réalisation des sondages et que les méthodes statistiques, si elles fournissent des
bases plus concrètes à ce jugement, exigent une formalisation plus précise des éléments de ce
jugement. Il convient, par ailleurs, d’être conscient du fait que plus les populations à contrôler
sont grandes, plus les méthodes statistiques s’imposent, mais moins elles peuvent être utilisées
sans l’aide de l’informatique.
TABLE 2
Sondages numériques
Table des facteurs de fiabilité (FF)
et d’ajustement de précision (f)
Importance des
Contrôle fondamental Contrôle majeur Contrôle important
contrôles
FF 3 2 1.5
Niveau de confiance 95% 85% 75%
Facteur d’ajustement de précision (f)
Rang de l’erreur Pour chaque En Pour chaque En Pour chaque En
erreur cumule erreur cumule erreur cumule
1 1.75 1.75 1.48 1.48 1.31 1.31
2 1.56 3.31 1.35 2.83 1.23 2.54
3 1.46 4.77 1.29 4.12 1.18 3.72
4 1.40 6.17 1.25 5.37 1.17 4.89
5 1.36 7.53 1.23 6.60 1.15 6.04
6 1.33 8.86 1.21 7.81 1.13 7.17
7 1.31 10.17 1.19 9.00 1.13 8.30
8 1.29 11.46 1.18 10.18 1.12 9.42
9 1.28 12.74 1.17 11.35 1.11 10.53
10 1.26 14 1.17 12.52 1.11 11.64
11 1.25 15.25 1.15 13.67 1.10 12.74
12 1.24 16.49 1.15 14.82 1.09 13.83
13 1.23 17.72 1.14 15.96 1.09 14.92
14 1.22 18.94 1.14 17.10 1.09 16.01
Références de travail :
Lorsqu'il s'agit d'un premier audit des états financiers ou lorsque les états financiers de l'exercice
précédent ont été audités par un autre auditeur, la problématique de la validation des soldes
d’ouverture se pose.
Les "soldes d'ouverture" désignent les soldes des comptes au début d'une période. Les soldes
d'ouverture correspondent aux soldes de clôture de la période précédente et reflètent les
incidences:
Dans les missions initiales d'audit, l'auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et
appropriés permettant d'obtenir l'assurance que:
(a) les soldes d'ouverture ne contiennent pas d'anomalies ayant une incidence significative sur
les états financiers de l'exercice en cours;
(b) les soldes de clôture de l'exercice précédent ont été correctement repris ou, le cas échéant,
ont été ajustés rétroactivement; et
(c) des politiques d'arrêté des comptes et des méthodes d'évaluation appropriées ont été
appliquées de manière constante ou que les modifications de ces politiques et méthodes
ont été correctement enregistrées et décrites dans les notes annexes.
L'auditeur examinera si les soldes d'ouverture reflètent Inapplication de politiques d'arrêté des
comptes et de méthodes d'évaluation correctes et si ces politiques et méthodes ont été appliquées
de manière constante aux états financiers de l'exercice en cours. Si ces politiques et méthodes ou
leur application ont subi des modifications, l'auditeur examinera si ces dernières sont justifiées,
correctement enregistrées et décrites dans les note- annexes.
1.2. Diligences pour les soldes d’ouverture ayant été antérieurement audités
Lorsque les états financiers de l'exercice précédent ont été audités par un autre auditeur, l'auditeur
actuel peut être en mesure de réunir des éléments probants suffisants et appropriés concernant
les soldes d'ouverture en examinant les dossiers de travail de l'auditeur précédent.
Dans le cas où l’auditeur n’a pas pu réunir des éléments probants après l’accomplissement de ces
diligences et que les résultats ne sont pas satisfaisants, il est amené à accomplir les diligences
prévues dans le cas où les soldes d’ouverture n’ont pas été audités.
1.3. Diligences pour les soldes d’ouverture n’ayant pas été antérieurement audités
Si les états financiers de l'exercice précédent n'ont pas été audités ou si l'auditeur n'a pas été en
mesure de se satisfaire du résultat de l'application des procédures décrites ci-dessus dans le cas où
les soldes d’ouverture ont été audité, l'auditeur mettra en oeuvre d'autres procédures.
Pour les actifs et les dettes à court terme, il est généralement possible de réunir certains éléments
probants par la mise en oeuvre des procédures d'audit de l'exercice en cours. Par exemple, le
recouvrement (paiement) des créances clients (dettes fournisseurs) à l'ouverture pendant
l'exercice en cours fournit certains éléments probants sur leur existence, les droits et obligations
qui s'y rattachent, leur exhaustivité et leur évaluation en début d'exercice.
Dans le cas des stocks, il est toutefois plus difficile pour l'auditeur d'obtenir des éléments
probants satisfaisants de l'existence physique du stock en début d'exercice. C'est pourquoi des
procédures complémentaires sont souvent nécessaires, par exemple l'observation d'une prise
d'inventaire physique en cours d'exercice et son rapprochement avec les quantités en stock à
l'ouverture, le contrôle de la valorisation des éléments en stock à l'ouverture, l'examen de la
marge brute et des procédures de césure. En associant plusieurs de ces procédures, l'auditeur peut
obtenir des éléments probants suffisants et appropriés.
Pour les actifs et les dettes à long terme, tels que les immobilisations corporelles et financières et
les dettes à long terme, l'auditeur examinera en général les documents justifiant les soldes
d'ouverture. Dans certains cas, l'auditeur peut obtenir confirmation des soldes d'ouverture auprès
de tiers, par exemple pour les dettes à long terme et les immobilisations financières. Dans d'autres
cas, l'auditeur peut avoir à mettre en oeuvre des procédures d'audit supplémentaires.
Selon l’ISA 550, l'auditeur doit mettre en oeuvre des procédures d'audit afin de réunir des
éléments probants suffisants et appropriés sur l'identification par la direction des parties liées et
sur les informations données en notes annexes sur l'effet des opérations entre parties liées ayant
une incidence significative sur les états financiers.
Pendant l'audit, l'auditeur restera attentif aux opérations qui semblent inhabituelles compte tenu
des circonstances et qui peuvent indiquer l'existence de parties liées jusqu'alors inconnues.
Exemples :
En outre, l'auditeur met en oeuvre des procédures susceptibles de révéler l'existence d'opérations
entre parties liées, par exemple:
Compte tenu de la nature des relations avec les parties liées, les éléments probants sur une
opération entre parties liées peuvent être limités, par exemple en ce qui concerne l'existence de
Selon l’ISA 250, lorsque l'auditeur a connaissance d'informations relatives à une situation
éventuelle de non-respect des textes, l'auditeur doit analyser la nature de l'acte et les circonstances
dans lesquelles il s'est produit, et réunir suffisamment d'informations pour évaluer l'impact
potentiel sur les états financiers. Pour ce faire, l'auditeur analyse :
Si la direction ne fournit pas suffisamment d'informations attestant qu'elle respecte bien les textes
législatifs et réglementaires, l'auditeur s'entretiendra avec l'avocat de l'entité de l'application des
textes dans le contexte en question, ainsi que des effets potentiels sur les états financiers. Lorsque
la consultation avec l'avocat de l'entité parait inappropriée ou lorsque l'auditeur ne peut se
satisfaire de l'opinion de l'avocat, l'auditeur peut demander à son propre avocat son opinion.
L'auditeur doit, dans les meilleurs délais, soit communiquer au comité d'audit, au conseil
d'administration et à la direction les cas de non-respect des textes dont l'auditeur a connaissance,
soit s'assurer qu'ils en sont correctement informés.
Si l'auditeur estime que le non-respect est délibéré et significatif, l'auditeur doit communiquer
immédiatement ses constatations. Si l'auditeur suspecte que des membres de la direction au plus
haut niveau, y compris des membres du conseil d'administration, sont impliqués dans le non-
respect d'un texte, l'auditeur doit en informer l'échelon hiérarchique supérieur dans l'entité, s'il
existe, tel que le comité d'audit ou le conseil de surveillance. En l'absence d'une telle autorité, ou
si l'auditeur estime que son rapport restera sans effet ou ne sait pas à qui le remettre, l'auditeur
envisagera d'obtenir une consultation juridique.
Dans certaines de ces situations, l'auditeur peut recourir aux conseils d'un avocat, compte tenu de
la responsabilité de l'auditeur vis-à-vis de l'intérêt public.
La prise en compte de la fraude par l'auditeur, lors de l'audit des états financiers, s'intègre dans la
démarche générale d'audit et vient en complément des normes ISA 315, et ISA 330.
Il existe deux sources d'anomalies dans les états financiers : la fraude ou l'erreur. La
distinction entre fraude et erreur réside dans le fait que l'action fondamentale générant
l'anomalie des états financiers est intentionnelle, ou pas.
Le terme « erreur» qualifie une anomalie involontaire dans les états financiers, et notamment
l'omission d'un montant ou d'une information.
Le terme « fraude» désigne un acte intentionnel commis par une ou plusieurs utilisent des
manœuvres frauduleuses pour obtenir un avantage injustifié ou illégal.
La fraude est sous-tendue par un certain nombre de situations ou de comportements qui diffèrent
selon qu'il s'agit de l'établissement d'états financiers frauduleux ou de détournements.
Une telle situation se produit quand, en raison des pressions pour répondre aux attentes du
marché ou du désir de maximaliser les avantages obtenus grâce aux performances, la direction
prend intentionnellement des positions qui mènent à des états financiers frauduleux comportant
des anomalies significatives.
Certaines personnes réussissent à rationaliser un acte frauduleux : leur attitude, leur caractère ou
leurs valeurs éthiques leur permettent sciemment et intentionnellement d'effectuer un acte
malhonnête. Cependant, même les personnes honnêtes peuvent commettre une fraude, dans un
environnement qui leur impose une pression suffisante. Des exemples d’incitations et de
pressions pour commettre la fraude peuvent être avancées :
Selon la norme ISA 240, le détournement d'actifs implique la soustraction frauduleuse d'actifs
appartenant à l'entité. Lorsqu'il est perpétré par les employés, ce détournement est souvent
commis pour des montants relativement faibles et non significatifs. Lorsque la direction est en
cause, il est plus difficile à détecter. Le détournement d'actifs comprend :
Le détournement d'actifs est souvent accompagné de faux en écriture (par exemple, fausses
écriture$ comptables ou utilisation de faux documents ou trompeurs) afin de cacher l'absence ou
la mise en gage de biens sans autorisation appropriée.
La norme ISA 240 précise qu'il est de la responsabilité des personnes chargées du gouvernement
d'entreprise de l'entité de s'assurer, par la surveillance de la direction, que l'entité conçoit et
maintient un contrôle interne pour fournir l'assurance raisonnable en ce qui concerne la fiabilité
des états financiers, de l'efficacité et de l'efficience des opérations et de la conformité avec des lois
et des règlements applicables. La surveillance active assurée par les personnes chargées du
gouvernement d'entreprise peut aider à renforcer l'engagement de direction à la création d'une
culture d'honnêteté et de comportement conforme à l'éthique. En exerçant leur responsabilité de
surveillance, les personnes chargées du gouvernement d'entreprise prennent en considération la
possibilité pour la direction de passer outre les contrôles ou d'exercer toute autre mauvaise
influence sur le processus d'établissement des états financiers, tel que parvenir à des ventes
déterminées afin d'influencer la perception des analystes quant aux performances et à la
rentabilité de l'entité.
Selon la norme ISA 240, la direction, sous la surveillance des personnes chargées du
gouvernement d'entreprise, a la responsabilité de créer un environnement de contrôle et de
maintenir des politiques et des procédures pour assurer, autant que possible, la conduite
ordonnée et efficace des activités de l'entité, et notamment les objectifs :
L'auditeur exécute les procédures qui permettent d'obtenir les informations dont l'entité s'est
servie pour identifier les risques d'anomalies significatives dues à la fraude.
Un exemple de démarche visant à évaluer les risques de fraudes et à apprécier les contrôles et les
surveillances exercés par la direction et par les personnes chargées du gouvernement d'entreprise
peut être schématisé comme suit :
Le risque est-il
Significatif ? FAIBLE
FAIBLE
OUI NON NON
Compréhension de
la conception et du
fonctionnement Autres éléments Autres
probants Eléments
probants
Test de procédure
OUI
OUI
« outrepassement »
Des contrôles ?
NON
Stratégie et plan d’audit : Détermination de la nature, du calendrier et de l’étendue des autres procédures d’audit appropriées au
niveau de l’état financier et au niveau des assertions
L'auditeur interroge la direction, les services de l'audit interne et les autres personnes compétentes
dans l'entité pour déterminer s'ils ont connaissance d'une fraude réelle, suspectée ou al1eguee,
pouvant affecter l'entité. Les personnes compétentes dans l'entité, que l'auditeur peut interroger
sur l'existence ou la suspicion d'existence de fraude, sont:
L'auditeur interroge les personnes chargées du gouvernement d'entreprise pour déterminer si elles
ont connaissance d'une fraude réelle, suspectée ou alléguée, pouvant affecter l'entité.
L'auditeur doit examiner si l'information obtenue selon les procédés énoncés ci-dessus indique
qu'un ou plusieurs facteurs de risque de fraude sont présents.
En exécutant des procédures analytiques pour obtenir une compréhension de l'entité et de son
environnement, y compris de son contrôle interne, l'auditeur doit examiner les ratios inhabituels
ou inattendus pouvant indiquer l'existence de risques d'anomalies significatives dues à la fraude.
Par exemple, dans les petites entités, la direction peut choisir consciemment d'accepter les risques
liés à l'absence de séparation des fonctions. Le propriétaire directeur assure alors
quotidiennement la surveillance des opérations.
L'auditeur identifie et évalue les risques d'anomalies significatives dues à la fraude, au niveau de
l'état financier et de l'assertion pour des catégories d'opérations, de soldes de comptes et
d'informations données dans, l'annexe par application de la norme ISA 315.
La norme ISA 240 précise les situations qui nécessitent une attention particulière de la part de
l'auditeur, et notamment lorsqu'il s'agit des :
Quelle que soit la motivation pour établir des états financiers frauduleux, les anomalies
significatives résultent souvent d'une majoration frauduleuse du chiffre d'affaires (par exemple,
Par conséquent, l’auditeur présume normalement que la constatation du chiffre d’affaires contient
des risques de fraude et il examine quels types de chiffre d’affaires, d’opérations sur le chiffre
d’affaires ou d’assertions peuvent provoquer de tels risques.
La même norme ISA précise que l'établissement d'états financiers frauduleux renvoie souvent à
des anomalies intentionnelles dans les estimations comptables.
Examine si les différences entre les évaluations appuyées par des éléments probants et les
évaluations incluses dans les états financiers, même si elles sont individuellement
raisonnables, indiquent un parti pris possible de la part de la direction de l'entité. Dans ce
cas, l'auditeur réexamine les évaluations qui ont été faites.
Examine rétrospectivement les jugements et hypothèses émis par la direction et qui
concernent les estimations comptables significatives proposées dans les états financiers de
l'année antérieure. L'objectif est de déterminer si un possible parti pris de la part de la
direction apparaît. Il ne s'agit en aucun cas de remettre en question les jugements
professionnels de l'auditeur rendus l'année antérieure, qui étaient plus fondés sur
l'information alors disponible.
Selon l’ISA 570, lors de la planification et de la réalisation de l'audit et de l'évaluation des résultats
qui en découlent, l'auditeur doit apprécier le bien-fondé de l'utilisation par la direction de la
convention comptable de base de continuité de l'exploitation pour l'établissement des états
financiers.
Lorsqu'il existe au cours des années précédentes un historique de résultats bénéficiaires, et que
l'entité peut se procurer par ailleurs sans difficultés les ressources financières dont elle aurait
besoin, la direction peut se limiter à un constat, sans analyse détaillée. La norme cite une batterie
d’indicateurs que la direction devrait prendre en compte pour l’exercice de son jugement :
Autres indicateurs
L'auditeur doit apprécier l'évaluation faite par la direction quant à la capacité de l'entité à
poursuivre son activité. Pour son appréciation, l'auditeur doit prendre en compte la même
période que celle prévue par le référentiel comptable sur la base duquel les états financiers sont
établis et que la direction a retenu pour sa propre évaluation. Si cette période est inférieure à
douze mois suivant la date de clôture de l'exercice, l'auditeur doit demander à la direction
d'étendre son évaluation sur la période de douze mois à compter de cette date.
Pour apprécier l'évaluation faite par la direction, l'auditeur prend en compte la démarche suivie
par cette dernière, les hypothèses sur lesquelles cette évaluation est basée, ainsi que le programme
d'actions à venir. L'auditeur apprécie également si cette évaluation a pris en compte toutes les
informations pertinentes relevées ou portées à sa connaissance dans le cadre de son audit.
L'auditeur n'a pas à mettre en oeuvre d'autres procédures d'audit que des entretiens avec la
direction pour vérifier la réalité des faits ou événements susceptibles de remettre en cause la
continuité de l'exploitation au-delà de la période prise en compte dans l'évaluation de la direction.
5.2.2. Procédures d'audit complémentaires lorsque des faits ou des événements sont
relevés
(a) revoir les plans d'actions de la direction pour faire face aux problèmes identifiés dans le but
de poursuivre l'exploitation,
(b) collecter des éléments probants suffisants et appropriés pour confirmer ou infirmer
l'existence d'une incertitude significative sur la continuité de l'exploitation ; cette collecte
d'éléments probants est réalisée par la mise en oeuvre de procédures d'audit jugées
nécessaires, et notamment l'examen de l'effet de tous plans de la direction et de tous autres
facteurs pouvant permettre de réduire cette incertitude, et
(c) obtenir une déclaration écrite de la direction concernant ses plans d'actions pour l'avenir.
Lorsque l'analyse des flux de trésorerie est un facteur significatif pour l'évaluation des
conséquences futures de faits ou d'événements, l'auditeur apprécie la fiabilité du système utilisé
par l'entité pour générer ces informations et le caractère raisonnable des éléments servant de base
aux hypothèses retenues. En outre, l'auditeur compare :
(a) les informations financières prévisionnelles pour les périodes écoulées avec les réalisations
pour ces mêmes périodes,
(b) les informations prévisionnelles pour la période en cours avec les réalisations pour cette
même période.
Selon le nouveau paragraphe 17 de l’ISA 570 (révisée), l’auditeur doit évaluer si des éléments
probants suffisants et appropriés ont été obtenus et tirer une conclusion quant au caractère
approprié de l’application par la direction du principe comptable de continuité d’exploitation
dans la préparation des états financiers.
La norme ISA 570 (révisée) souligne l’importance des informations fournies sur des évènements
ou situations qualifiés d’incertains dans l’élaboration de la conclusion de l’auditeur. Les
paragraphes 19 et 20 sont respectivement précédés par des titres faisant référence au caractère
des informations fournies dans les états financiers. Le nouveau paragraphe 20 de ladite norme se
réfère à la qualité des informations fournies lorsque des évènements ou situations ont été relevés
mais qu’il n’y a aucune incertitude significative.
5.3.1. Caractère adéquat des informations fournies lorsque des événements ou situations
ont été relevés et qu’il existe une incertitude significative (ISA570,§19)
Selon le paragraphe 19 de la norme ISA 570 (révisée), lorsque l’auditeur conclut que l’application
par la direction du principe comptable de continuité d’exploitation est appropriée dans les
circonstances, mais qu’il existe une incertitude significative, il doit déterminer si les états
financiers :
5.3.2. Caractère adéquat des informations fournies lorsque des événements ou situations
ont été relevés, mais qu’il n’existe aucune incertitude significative (ISA 570, §20)
Selon le nouveau paragraphe 20 de la norme ISA 570 (révisée), dans le cas où l’auditeur relève des
événements ou des situations susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à
poursuivre son exploitation, mais conclut, en se fondant sur les éléments probants qu’il a
obtenus, à l’absence d’incertitude significative, il doit évaluer si, au regard des exigences du
référentiel d’information financière applicable, les états financiers fournissent des informations
adéquates sur ces événements ou situations.
Selon l’ISA 560, l'auditeur doit prendre en considération l'incidence des événements postérieurs à
la clôture sur les états financiers et sur son rapport.
L'auditeur doit mettre en oeuvre des procédures visant à réunir des éléments probants suffisants
et appropriés justifiant que tous les événements pouvant nécessiter des ajustements ou une
information à donner dans les notes aux états financiers ont été, jusqu'à la date de son rapport,
dûment identifiés.
Les procédures visant à identifier les événements pouvant faire l'objet d'un ajustement ou d'une
information dans les notes annexes aux états financiers seront mises en oeuvre à une date la plus
proche possible de la date du rapport de l'auditeur et comprendront les actions suivantes :
Revue des procédures établies par la direction pour s'assurer que les événements postérieurs
à la clôture ont bien été identifiés.
Consultation des procès-verbaux des assemblées d'actionnaires, du conseil d'administration,
du comité d'audit qui se sont tenus après la fin de l'exercice et investigations des questions
abordées lors des réunions dont les procès-verbaux ne sont pas encore rédigés.
Revue des derniers états financiers intercalaires de l'entité et, le cas échéant, des budgets, des
prévisions de trésorerie et des autres rapports de la direction.
Demandes d'informations, ou complément aux demandes orales ou écrites précédemment
adressées, aux avocats de l'entité concernant les procès et les contentieux.
des demandes d'informations auprès de la direction et, si cela s’avère nécessaire, auprès des
personnes constituant le gouvernement d'entreprise, afin de savoir si des événements
postérieurs qui pourraient avoir un effet sur les états financiers sont survenus. Exemples de
questions à discuter avec la direction sur des sujets spécifiques :
- Statut actuel des éléments comptabilisés sur la base de données préliminaires ou non
concluantes.
- Nouveaux engagements, emprunts ou garanties contractés ou donnés. - Ventes d'actifs
réalisées ou envisagées.
- Nouvelles actions ou obligations émises ou accords de fusion ou de liquidation signés ou
envisagés. - Actifs faisant l'objet d'expropriation ou détruits, par exemple par un incendie
ou une inondation.
- Evolutions des risques et des éventualités. - Régularisations comptables inhabituelles
enregistrées ou envisagées.
- Evénements survenus ou susceptibles de se produire remettant en cause l'adéquation des
politiques d'arrêté des comptes utilisées à la clôture. Ceci serait le cas si ces événements
remettaient en cause, par exemple, la validité de l'hypothèse de continuité d'exploitation.
L'auditeur doit demander à la direction et, selon les cas, aux personnes constituant le
gouvernement d'entreprise, de lui fournir une lettre d'affirmation en application de la Norme ISA
5803 confirmant que tous les événements postérieurs à la date des états financiers pour lesquels le
référentiel comptable applicable requiert un ajustement ou une information à fournir dans ceux-
ci, ont bien été reflétés dans ceux-ci.
6.2. Faits découverts après la date du rapport de l'auditeur, mais avant la publication des
états financiers
L'auditeur n'est pas tenu d'appliquer des procédures ou de procéder à des investigations relatives
aux états financiers après la date de son rapport.
La direction est pour sa part tenue d'informer l'auditeur des événements survenus entre la date
du rapport de l'auditeur et la date de publication des états financiers qui sont susceptibles d'avoir
une incidence sur ces derniers.
Si la direction corrige les états financiers, l'auditeur mettra en oeuvre les procédures
nécessaires en la circonstance et fournira à la direction un nouveau rapport sur les états
financiers corrigés. La date du nouveau rapport de l'auditeur ne sera pas antérieure à celle de
signature ou d'approbation des états financiers rectifiés.
Lorsque la direction refuse de corriger les états financiers alors que l'auditeur considère
cette correction nécessaire, et que le rapport d'audit n'a pas encore été déposé, l'auditeur
doit exprimer une opinion avec réserve ou une opinion défavorable.
Après la publication des états financiers, l'auditeur n'est pas tenu de procéder à une
quelconque investigation concernant ces derniers.
Lorsque l'auditeur a connaissance, après la publication des états financiers, de l'existence d'un
événement qui, si l'auditeur en avait eu connaissance à la date à laquelle a été signé son rapport,
l'aurait conduit à le modifier, l'auditeur doit déterminer s'il convient de corriger les états
financiers, et doit discuter de la question avec la direction afin de prendre les mesures
qu'imposent les circonstances.
Si la direction corrige les états financiers, l'auditeur mettra en oeuvre les procédures
nécessaires en la circonstance, contrôlera les mesures prises par la direction pour s'assurer
que toutes les personnes en possession des états financiers précédemment publiés soient
informées de la situation et rendra un nouveau rapport sur les états financiers rectifiés.
Lorsque la direction ne prend pas les mesures nécessaires pour s'assurer que toutes les
personnes en possession des états financiers et du rapport de l'auditeur précédemment
publiés soient dûment informées de la situation et qu'elle ne corrige pas les états financiers
Il n'est pas nécessaire de corriger les états financiers et d'établir un nouveau rapport d'audit
lorsque les états financiers de l'exercice suivant sont sur le point d'être publiés, à condition qu'une
information appropriée soit fournie en notes annexes aux états financiers.
Section 7 : Utilisation des travaux des bureaux de services, experts et auditeurs internes
7.1. Utilisation des travaux d’un bureau d’assistance comptable dans le cadre d’un audit
Un client peut faire appel à un service bureau, par exemple pour exécuter des opérations et tenir
la comptabilité afférente ou enregistrer des transactions et traiter les données correspondantes. Si
le client fait appel à un service bureau, certaines politiques et procédures et certains documents
gérés par ce dernier peuvent être utiles pour l'audit des états financiers du client.
L'auditeur doit évaluer l'incidence des prestations du service bureau sur les systèmes comptables
et de contrôle interne du client afin de planifier l'audit et concevoir une approche d'audit efficace.
7.1.1 Evaluation de l’incidence des travaux du bureau sur les politiques et les procédures
qui affectent les systèmes comptables et de contrôle interne du client audité
Un service bureau peut définir et mettre en oeuvre des politiques et des procédures qui affectent
les systèmes comptables et de contrôle interne d'un client. Ces politiques et procédures sont
dissociées de l'entité cliente, tant sur le plan physique qu'opérationnel.
L'auditeur doit déterminer l'étendue des prestations rendues par le service bureau et leur
incidence sur l'audit. Pour ce faire, l'auditeur tient compte des éléments suivants:
Si l'auditeur du client conclut que les activités du service bureau ont une incidence significative
sur l'entité et affectent en conséquence l'audit, l'auditeur doit rassembler des informations
L'auditeur du client peut également estimer nécessaire de réunir des éléments probants au moyen
de tests de procédures pour étayer une évaluation du risque lié au contrôle de niveau faible. Ces
éléments peuvent être obtenus en réalisant des tests sur les contrôles auxquels le client soumet les
activités du service bureau et ce :
Lorsque l'auditeur externe a l'intention d'utiliser des travaux spécifiques de' l'audit interne,
l'auditeur externe doit évaluer et revoir ces travaux pour confirmer leur adéquation avec ses
propres objectifs.
Pour évaluer des travaux d'audit interne spécifiques, il faut s'assurer que l'étendue de ces travaux
et les programmes correspondants sont adaptés et déterminer si l'évaluation préliminaire des
travaux de l'audit interne reste toujours valable. Cette évaluation peut impliquer de déterminer si:
(a) les travaux sont réalisés par des personnes disposant d'une formation technique et d'une
expérience suffisante en tant qu'auditeurs internes et si les travaux des collaborateurs
sont dûment supervisés, contrôlés et documentés;
(b) des éléments probants suffisants et appropriés sont réunis pour s'assurer que les
conclusions sont raisonnablement fondées;
(c) les conclusions formulées sont adaptées aux circonstances et si les rapports établis sont
cohérents avec le résultat des travaux; et
(d) une solution satisfaisante a été apportée aux exceptions ou aux questions inhabituelles
mises en évidence par les travaux de l'audit interne.
Le terme "Expert" désigne une personne ou un cabinet possédant des compétences, des
connaissances et une expérience spécifique dans un domaine particulier autre que la
comptabilité et l'audit. L'expert peut être engagé par l'entité; par l'auditeur; employé par l'entité
ou employé par l'auditeur.
Lorsque l'auditeur utilise les travaux d'un expert, l'auditeur doit réunir des éléments probants
suffisants et appropriés montrant que ces travaux peuvent être utilisés dans le cadre de l'audit.
Au cours de l'audit, l'auditeur a parfois besoin de réunir des éléments probants, à l'intérieur ou à
l'extérieur de l'entité, sous forme de rapports, d'avis, d'évaluations et de déclarations d'expert. Par
exemple:
Evaluation de certains types d'actifs, tels que les biens fonciers et les constructions, les
usines et l'outil de production, les oeuvres d'art et les pierres précieuses.
Evaluation des quantités ou de l'état physique des actifs, tels que du minerai stocké en tas,
des gisements de minerai et des réserves pétrolières ou la durée de vie restante
d'utilisation d'une usine et de l'outil de production.
Evaluation des montants relevant de méthodes ou de techniques spécialisées, par exemple
une évaluation actuarielle.
Evaluation de l'état d'avancement des travaux réalisés et restant à réaliser dans des
contrats à long terme.
Avis de juristes concernant l'interprétation d'accords, de statuts ou de règlements.
Lorsque l'auditeur envisage d'utiliser les travaux d'un expert, l'auditeur doit déterminer la
compétence professionnelle de l'expert. L'auditeur tiendra compte par exemple:
(a) des qualifications professionnelles, des diplômes ou de l'inscription de l'expert sur la liste
d'experts agrées auprès d'un organisme professionnel; et
(b) de l'expérience et de la réputation de l'expert dans le domaine pour lequel l'auditeur
souhaite un avis de spécialiste.
Le risque de manque d'objectivité de l'expert est plus élevé dans le cas où l'expert est:
L'auditeur doit tout d’abord réunir des éléments probants suffisants et appropriés montrant que
l'étendue des travaux de l'expert répond aux objectifs de l'audit.
Il est possible de réunir des éléments probants en examinant le détail des instructions écrites
données par l'entité à l'expert. Ces instructions peuvent porter sur des thèmes tels que:
Lorsque l'auditeur détermine si l'expert a utilisé des données source adaptées aux circonstances,
l'auditeur envisagera les procédures suivantes:
(a) demande de précision sur les procédures mises en oeuvre par l'expert pour déterminer si
les données source sont suffisantes, pertinentes et fiables; et
(b) examen ou contrôle des données utilisées par l'expert.
La validité et le bien fondé des hypothèses et des méthodes utilisées ainsi que leur application
relèvent du jugement de l'expert. Ne disposant pas des mêmes compétences que l'expert,
l'auditeur ne peut pas systématiquement remettre en question les hypothèses et les méthodes
employées par l'expert. Toutefois, l'auditeur s'efforcera de les comprendre et déterminera si elles
conviennent et semblent raisonnables sur la base de sa connaissance des activités de l'entité et du
résultat des autres procédures d'audit.
L'auditeur doit déterminer si les travaux de l'expert peuvent constituer un élément probant
concernant l'appréciation de l'assertion spécifique sous-tendant l'établissement des états
Financiers. L'auditeur déterminera notamment si les résultats de l'expert sont correctement pris
en compte dans les états financiers ou s'ils corroborent les assertions sous-tendant leur
établissement.
Si les résultats des travaux de l'expert ne permettent pas de réunir des éléments probants
suffisants et appropriés ou si les résultats ne sont pas cohérents avec d'autres éléments probants
recueillis, l'auditeur doit déterminer la raison des différences constatées. Pour ce faire, l'auditeur
peut s'entretenir avec les responsables de l'entité et l'expert, mettre en oeuvre des procédures
complémentaires, notamment engager un autre expert ou modifier son rapport d'audit.
Références de travail :
L’évaluation des inexactitudes par l'auditeur ainsi que les conclusions qu’il dégage à leur sujet
dépendent d’un certain nombre de facteurs dont la nature et la cause de ces inexactitudes, leur
incidence sur les états financiers, et la mesure dans laquelle leur existence est indicative de la
présence éventuelle d’autres inexactitudes.
(a) d'une inexactitude dans la collecte ou le traitement des données à partir desquelles les états
financiers sont établis;
(b) d'une omission d'un montant ou d'une information à fournir;
(c) d'une estimation comptable incorrecte provenant de l'omission, ou d'une interprétation
clairement erronée, de faits; et
(d) de jugements de la direction portant sur des estimations comptables que l'auditeur considère
non réalistes, ou de la sélection et du suivi de méthodes comptables qu'il considère
inappropriées.
Les inexactitudes proviennent de causes diverses. Par exemple, elles peuvent être attribuables :
à une erreur purement arithmétique (par exemple une erreur d’addition lors de la prise
d’inventaire);
à l’utilisation de principes comptables inappropriés;
à une mauvaise application des principes comptables
à des désaccords en matière d’évaluation.
Les inexactitudes peuvent survenir fortuitement ou par suite de malentendus, ou encore elles
peuvent être le résultat de détournements ou de dissimulations de fonds ou de déclarations
délibérément fausses. L'auditeur examine la nature et la cause des inexactitudes pour voir si elles
sont indicatives de circonstances douteuses, ou si les niveaux de référence du risque inhérent et
du risque de non-contrôle qui sous-tendent l’audit sont inappropriés et doivent faire l’objet d’une
révision.
Afin d'aider l'auditeur à évaluer l'incidence des anomalies relevées au cours de l'audit et à les
communiquer à la direction et aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise, il peut
être utile de distinguer entre les anomalies factuelles, celles liées au jugement, et les anomalies
extrapolées.
Il s’agit des inexactitudes que l'auditeur a effectivement constatées au cours de l’audit et qui n’ont
pas été corrigées par la direction. Leur existence n’est pas mise en doute.
Elles relèvent de différences provenant de jugements exercés par la direction sur des estimations
comptables que l'auditeur considère comme non réalistes, ou la sélection ou le suivi de méthodes
comptables qu'il considère non appropriées.
Elles reflètent la meilleure estimation de l'auditeur des anomalies contenues dans les populations,
ce qui implique l'extrapolation des anomalies relevées dans les sondages effectués à l'ensemble
des populations à partir desquelles les échantillons ont été sélectionnés. Des modalités
d'application pour effectuer l'extrapolation des anomalies et l'évaluation des résultats sont
fournies dans la Norme ISA 530.
Il s’agit de la somme des inexactitudes relevées dans des échantillons non représentatifs et des
inexactitudes d’extrapolation.
Il s’agit d’inexactitudes en sus du total probable des inexactitudes qui pourraient peut-être exister
en raison d’un risque aléatoire (le risque que les résultats d’un sondage amènent l'auditeur à
conclure qu’une population ne renferme pas d’inexactitudes excédant un montant déterminé alors
que tel n’est pas le cas) et d’un risque discrétionnaire (le risque que l'auditeur puisse mal
interpréter les éléments d’information qu’il examine, et ainsi ne pas reconnaître des inexactitudes
lorsqu’elles se présentent).
Certaines inexactitudes ont une incidence sur les résultats, alors que d’autres, par exemple les
erreurs de classement entre deux postes de l’état des résultats ou du bilan, n’en ont pas. Le seuil
de signification sera généralement appliqué de façon plus rigoureuse aux inexactitudes qui
influent sur les résultats.
Les seuils de signification applicables aux inexactitudes autres que celles qui influent sur les
résultats, par exemple les inexactitudes attribuables à un classement inexact ou à une présentation
inadéquate, sont généralement (mais non toujours) plus élevés que le seuil d’importance relative
qui s’applique aux résultats. Ainsi, la tolérance envers les erreurs de classement est quelque peu
plus grande, l’ordre de grandeur de l’écart étant toutefois fonction de la nature de l’erreur de
classement. Une erreur de classement entre les débiteurs et les stocks qui n’a aucune incidence sur
le fonds de roulement ou sur le ratio du fonds de roulement peut être moins grave qu’une erreur
de classement entre les stocks et les immobilisations qui, elle, a une incidence sur ces deux
éléments, ou qu’une erreur de classement entre les stocks et les créditeurs qui vient fausser le
ratio du fonds de roulement.
Lors de l’évaluation de l’incidence d’inexactitudes, il se peut que des facteurs qualitatifs amènent à
juger que des inexactitudes de montants relativement peu élevés ont une incidence importante sur
les états financiers. Voici des exemples de facteurs qualitatifs dont l'auditeur peut juger pertinent
de tenir compte :
b) une inexactitude qui a pour effet de transformer une perte en bénéfice ou vice versa;
f) l’existence d’obligations d’information légales et réglementaires qui ont une incidence sur
les seuils de significations;
i) le caractère significatif du poste des états financiers touché par l’inexactitude (par
exemple, une inexactitude ayant une incidence sur les éléments récurrents du résultat par
opposition à une inexactitude touchant une charge ou un crédit non récurrent, par
exemple un élément extraordinaire);
j) les incidences d’erreurs de classement (par exemple, une erreur de classement entre le
résultat d’exploitation et le résultat hors exploitation ou entre des éléments récurrents et
des éléments non récurrents ayant une incidence sur le résultat, ou une erreur de
classement entre les ressources affectées et les ressources non affectées d’un organisme
sans but lucratif);
le caractère significatif du résultat par action pour les investisseurs dans des sociétés
ouvertes et le caractère significatif des capitaux propres pour les créanciers d’entités
fermées à but lucratif;
l’effet amplificateur d’une inexactitude sur le calcul du prix d’achat dans le cadre d’un
transfert de droits (contrat de vente);
l’incidence d’inexactitudes dans le bénéfice net ou la perte nette par rapport aux
attentes.
L’obtention du point de vue et des attentes de la direction peut s’avérer utile pour
acquérir ou corroborer la compréhension des besoins des utilisateurs, par exemple ceux
qui sont décrits ci-dessus;
l) le caractère définitif de l’inexactitude (par exemple, la précision d’une erreur qui peut être
déterminée objectivement par opposition à une inexactitude irrémédiablement teintée de
subjectivité par la présence d’une estimation, d’une répartition ou d’une incertitude);
n) le fait que des inexactitudes significatives prises individuellement, mais de sens contraires,
se compensent et quelles aient ou non une incidence sur les résultats ;
p) le risque qu’existent d’autres inexactitudes non détectées qui auraient une incidence sur
l’évaluation faite par l'auditeur.
Il arrive parfois que l'auditeur relève des inexactitudes qui, sans avoir immédiatement d’effet
important sur les états financiers, soulèvent des questions de principe sur lesquelles il est en
désaccord avec la direction. Dans ce cas, l'auditeur peut juger utile d’expliquer à la direction que,
si jamais une telle inexactitude devenait importante à l’avenir, il faudrait la corriger, à défaut de
quoi il serait tenu de formuler une restriction dans son rapport.
L’auditeur demandera à l’entreprise de corriger toutes les inexactitudes relevées. Pour cela,
L'auditeur doit communiquer aux personnes constituant le gouvernement d'entreprise les
anomalies non corrigées et l'incidence que ces anomalies peuvent avoir, prises individuellement
ou en cumulé, sur l'opinion exprimée dans son rapport d'audit, à moins que ceci ne soit interdit
par la loi ou la réglementation. Cette communication doit mentionner chacune des anomalies
significatives. Il doit demander à ce que les anomalies non corrigées le soit.
Après correction il effectue un rapprochement entre les inexactitudes non corrigées en premier
lieu aux erreurs tolérables des comptes aux quels les erreurs se rattachent puis la somme des
erreurs est ensuite rapprochée au seuil de signification.
Pour évaluer la mesure dans laquelle les états financiers comportent ou peuvent comporter, des
inexactitudes, l'auditeur est tenu, de tenir compte des inexactitudes prises individuellement et
dans leur ensemble. La totalisation des inexactitudes peut être consignée en dossier de diverses
façons et d'une manière générale sur une feuille des ajustements proposés à l'entreprise
Il est essentiel de rapprocher les inexactitudes relevées, le total probable des inexactitudes et le
maximum des inexactitudes possibles d’une part, et l’importance relative d’autre part, car cela
détermine la nature de l’opinion de l’auditeur sur les états financiers.
Préalablement a cet exercice, l'auditeur examine s'il est nécessaire de réviser le seuil de
signification compte tenu des informations supplémentaires dont il dispose depuis la phase de
planification et notamment en ce qui concerne les critères qualitatifs.
Cet examen analytique a pour objectif de s'assurer, après passation des écritures de redressement
éventuelles, que les incohérences relevées lors de l'examen analytique global réalisé dans la phase
de planification n'existent plus ce qui donne une assurance sur la cohérence globale des états
financiers.
2.1. Objectifs
Selon l'ISA 580, au cours d'un audit, la direction est amenée à faire de nombreuses déclarations à
l'auditeur, soit de manière spontanée, soit en réponse à des demandes spécifiques. Lorsque ces
déclarations concernant des éléments qui revêtent un caractère significatif sur les états financiers,
l’auditeur :
(a) cherchera à l'intérieur ou à l'extérieur de l’entreprise des éléments probants qui corroborent
les déclarations de la direction;
(b) déterminera si les déclarations de la direction semblent plausibles et cohérentes avec les
autres éléments probants réunis (y compris les autres déclarations); et
(c) déterminera si les personnes qui font ces déclarations connaissent bien les questions sur
lesquelles elles se prononcent.
Les déclarations de la direction ne remplacent en aucune façon les autres éléments probants
auxquels l'auditeur pourrait normalement avoir accès. Par exemple, une déclaration de la direction
sur le coût d'un actif ne remplace pas l'élément probant corroborant ce coût que l'auditeur est
raisonnablement en droit d'obtenir.
Si l'auditeur ne parvient pas à réunir assez d'éléments probants suffisants et appropriés sur un
aspect qui a, ou pourrait avoir, une incidence significative sur les états financiers, alors que l'on
peut normalement s'attendre à trouver ce type d'éléments probants, ceci constitue une limitation
de l'étendue des travaux d'audit, même si l'auditeur a obtenu une déclaration écrite de la direction
sur l'aspect en question.
En général, l'auditeur conservera dans ses dossiers de travail les traces des déclarations de la
direction sous forme de déclarations écrites ou de résumé des entretiens oraux avec cette
dernière.
L'auditeur doit demander des déclarations écrites des dirigeants ayant des responsabilités
appropriées relatives à l'établissement des états financiers et la connaissance des questions
concernées.
L'auditeur doit demander à la direction de lui fournir une déclaration écrite indiquant
qu'elle a satisfait à ses responsabilités concernant l'établissement des états financiers
conformément au référentiel comptable applicable, y compris, le cas échéant, la
présentation sincère de ceux-ci, ainsi que le précisent les termes de la mission d’audit.
L'auditeur doit demander à la direction de lui adresser une déclaration écrite confirmant :
o (a) qu'elle lui a fourni toutes les informations pertinentes et lui a laissé accès, selon
les termes de la mission d’audit, et
o (b) que toutes les transactions ont été enregistrées et sont reflétées dans les états
financiers.
Les responsabilités de la direction doivent être décrites dans les déclarations écrites dans des
termes identiques à ceux de la lettre de mission.
La date des déclarations écrites doit être aussi proche que possible, mais pas postérieure, à celle
du rapport de l'auditeur sur les états financiers.
Les déclarations écrites doivent viser tous les états financiers et toutes les périodes couvertes dans
le rapport de l'auditeur.
La date de la lettre d'affirmation ne devrait pas être antérieure à sept jours de la date du rapport
de l'auditeur.
Lorsque la direction ne fournit pas une ou plusieurs des déclarations écrites demandées, l'auditeur
doit :
(a) s'entretenir de cette question avec la direction;
(b) réévaluer l'intégrité de la direction et évaluer l'effet que ceci peut avoir sur la fiabilité des
déclarations (verbales ou écrites) et sur les éléments probants en général; et
L'auditeur doit formuler une impossibilité d'exprimer une opinion sur les états financiers en
application de la Norme ISA 705 si :
(a) il conclut qu'il existe des doutes suffisants concernant l'intégrité de la direction de telle sorte
que les déclarations écrites ne sont pas fiables; ou
Cette lettre d'affirmation s'inscrit dans le cadre de votre audit des états financiers de la société
ABC pour l'exercice clos le 31 décembre 201X visant à exprimer une opinion sur l'image fidèle
que donnent les états financiers (la présentation sincère, dans tous leurs aspects significatifs,) de la
situation financière de la société ABC au 31 décembre 201X, ainsi que du résultat de ses
opérations et des mouvements de trésorerie pour l'exercice clos à cette date, conformément à..."
(indiquer le référentiel comptable identifié).
Nous vous confirmons, au mieux de nos connaissances et en toute bonne foi, les déclarations
suivantes :
* Nous n'avons connaissance d'aucune irrégularité concernant la direction ou les employés qui
jouent un rôle important dans la définition et le fonctionnement des systèmes comptables et
de contrôle interne et susceptibles d'avoir une incidence significative sur les états financiers.
* Nous vous avons présenté tous les livres comptables, toute la documentation afférente et tous
les procès-verbaux des assemblées d'actionnaires et du conseil d'administration (en
l'occurrence ceux qui se sont tenus le 15 mars 201X et le 30 septembre 201X).
* Nous confirmons l'exhaustivité des informations fournies concernant les parties liées.
* Nous confirmons que les états financiers ne contiennent pas d'anomalies significatives, y
compris des omissions.
* Notre société s'est conformée à toutes les dispositions des accords contractuels dont le non-
respect pourrait avoir une incidence significative sur les états financiers. Nous n'avons
connaissance d'aucune violation des exigences des autorités de contrôle susceptible d'avoir un
effet significatif sur les états financiers.
* Les éléments suivants ont été correctement enregistrés et, le cas échéant, une information
appropriée a été donnée dans les notes annexes aux états financiers :
* Nous n'avons aucun projet ou intention susceptible d'altérer de manière significative la valeur
comptable ou la classification des actifs et des passifs reflétée dans les états financiers.
* Nous n'avons aucun plan visant à abandonner des lignes de produits ou d'autres plans ou
intentions qui auraient pour résultat d'aboutir à un stock excédentaire ou obsolète et aucun
stock n'est comptabilisé à un montant supérieur à sa valeur nette de réalisation.
* La société est propriétaire de tous ses actifs et aucun n'a été nanti ou hypothéqué ou fait l'objet
de sûretés ou de servitudes, à l'exception de ceux mentionnés dans la note X aux états
financiers.
* Nous avons enregistré tous les passifs et les engagements ou en avons donné une information
en notes annexes, selon le cas, et nous avons indiqué dans la note X aux états financiers toutes
les garanties accordées aux tiers.
* A l'exception de.... décrit dans la note X aux états financiers, aucun événement postérieur à la
clôture ne s'est produit nécessitant une rectification des états financiers ou une information
dans les notes annexes aux dits états.
* Le litige avec la société XYZ a été réglé pour un montant total de xxx provisionné dans les
états financiers. Aucune autre réclamation concernant un contentieux potentiel n'a été
déposée ou n'est actuellement anticipée.
* Il n'existe pas d'accord formel ou informel de compensation avec l'un quelconque de nos
comptes de trésorerie ou de portefeuille. A l'exception des accords décrits dans la Note X aux
états financiers, nous n'avons aucune autre ligne de crédit autorisée.
* Les options et accords de rachat de nos propres actions ainsi que de capital réservé pour des
options, des bons de souscription d'actions, des conversions ou autres exigences ont été
correctement enregistrés ou mentionnés dans les notes annexes aux états financiers..
Signature
(Directeur financier)
Signature
Selon la ISA 700, le rapport de l'auditeur devrait contenir une expression claire de l'opinion de
l'auditeur sur les états financiers. L'auditeur devrait évaluer les conclusions tirées des éléments
probants obtenus comme base pour former une opinion sur les états financiers.
(a) si les états financiers fournissent des informations adéquates sur les principales méthodes
comptables retenues et suivies;
(b) si les méthodes comptables retenues et suivies sont conformes au référentiel d’information
financière applicable et appropriées;
(c) si les estimations comptables faites par la direction sont raisonnables;
(d) si les informations présentées dans les états financiers sont pertinentes, fiables,
comparables et intelligibles;
(e) si les états financiers fournissent des informations adéquates permettant aux utilisateurs
visés de comprendre l’incidence des opérations et événements significatifs sur les données
communiquées dans les états financiers;
(f) si la terminologie utilisée dans les états financiers, y compris l’intitulé de chacun d’eux, est
appropriée
Lorsque les états financiers sont préparés conformément à un référentiel reposant sur le principe
d’image fidèle, l’évaluation comporte aussi l’obligation de déterminer s’ils donnent une image
fidèle. Lorsqu’il évalue si les états financiers donnent une image fidèle, l’auditeur doit :
a) examiner la présentation d’ensemble des états financiers, leur forme et leur contenu;
b) se demander si les états financiers, y compris les notes annexes, représentent les opérations
et événements sous-jacents d’une manière propre à donner une image fidèle.
Lorsque l’auditeur exprime une opinion non modifiée sur des états financiers préparés
conformément à un référentiel reposant sur le principe d’image fidèle, il doit, sauf disposition
contraire d’un texte légal ou réglementaire, utiliser le libellé suivant : À notre avis, les états
financiers ci-joints donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de […]
conformément [au référentiel d’information financière applicable].
Lorsque les états financiers ont été préparés conformément à un référentiel reposant sur
l’obligation de conformité, l’auditeur n’est pas tenu d’évaluer s’ils donnent une image fidèle.
Si toutefois, dans des circonstances extrêmement rares, l’auditeur conclut que ces états financiers
sont trompeurs, il doit s’en entretenir avec la direction et, selon la façon dont le problème est
résolu, déterminer s’il lui faut en faire mention dans son rapport et, le cas échéant, comment.
Dans le cas ou l’auditeur exprime une opinion non modifiée sur des états financiers préparés
conformément à un référentiel reposant sur l’obligation de conformité, cette opinion doit utiliser
Ce rapport doit comprendre obligatoirement, lorsque c'est les, l'ensemble des paragraphes
suivants :
1. un intitulé
2. un destinataire
3. un paragraphe d’opinion
4. un paragraphe sur le fondement de l'opinion
5. un paragraphe sur la continuité d'exploitation (selon ISA 570)
6. un paragraphe sur les questions clés de l'audit
7. un paragraphe sur les autres informations (selon ISA 720)
8. un paragraphe sur la responsabilité pour les états financiers
9. un paragraphe sur la responsabilité de l’auditeur pour l'audit des états financiers
10. Un paragraphe sur les autres obligations en matière de rapport ( notamment les autres
obligations légales et réglementaires qui concordent avec les obligation du référentiel
comptable)
11. Nom de l’associé responsable de la mission
12. la signature de l’auditeur
13. la date du rapport
14. l’adresse de l’auditeur
3.2.1. un intitulé
C’est le titre du rapport avec indication « indépendant » pour montrer le respect implicite des
règles d’éthique et notamment d’indépendance.
3.2.2. Un destinataire
Le rapport doit être adressé à la personne ou l’organe qui a confié la mission et qui sont
généralement les actionnaires, comme ces utilisateurs peuvenet être les administrateurs, le comité
d’audit…
a) identifier l’entité dont les états financiers ont été soumis à l’audit;
b) indiquer que ces états financiers ont été audités;
c) mentionner l’intitulé de chacun des état compris dans le jeu d’états financiers;
d) mentionner les notes, notamment le résumé des principales méthodes comptables suivies;
e) préciser la date ou la période couverte par chaque état compris dans le jeu d’états financiers.
"À notre avis, les états financiers ci-joints donnent, dans tous leurs aspects
significatifs, une image fidèle de […] conformément [au référentiel d’information
financière applicable]", lorsque il donne un avis selon un référentiel d'image fidèle.
" A notre avis les états financiers qui y sont joints ont été préparés, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément [au référentiel d’information financière
applicable]" lorsque il donne un avis selon un référentiel de conformité.
Lorsque le référentiel comptable utilisé pour établir les états financiers n’est pas celui des IFRS,
l’auditeur indique le reférentiel comptable retenu avec indication du pays dans le quel ce
reférentiel est retenu.
Une opinion non qualifiée ou sans réserve est exprimée dans la mesure ou les états financiers ne
renferment pas des inexactitudes ou que des inexactitudes existent mais n’affectent pas les
décisions des utilisateurs n’étant pas significatives.
Le rapport de l’auditeur doit comporter une section placée immédiatement après la section
«Opinion» qui :
a) indique que l’audit a été effectué selon les Normes internationales d’audit;
b) renvoie à la section du rapport de l’auditeur qui décrit les responsabilités de l’auditeur qui
lui incombent en vertu des normes ISA;
c) comprend une déclaration selon laquelle l’auditeur est indépendant de l’entité,
conformément aux règles de déontologie pertinentes eu égard à l’audit, et qu’il s’est
acquitté des autres responsabilités d’ordre déontologique énoncées dans ces règles. En
outre, la déclaration doit indiquer le pays d’où émanent les règles de déontologie
pertinentes ou préciser qu’il s’agit de celles du Code de déontologie des professionnels
comptables du Conseil des normes internationales de déontologie comptable (le Code de
l’IESBA);
d) indique s’il estime que les éléments probants obtenus sont suffisants et appropriés pour
lui permettre de fonder son opinion d’audit.
Lorsque malgré l’existence d’une incertitude significative, l'entreprise a appliqué d'une manière
appropriée le principe comptable de continuité d’exploitation en fournissant les informations
adéquates dans les états financiers à propos de l’incertitude significative, l'auditeur doit inclure un
paragraphe spécifique sur la continuité d'exploitation.
Dans ce cas l’auditeur doit exprimer une opinion non modifiée et son rapport doit inclure une
section distincte intitulée «Incertitude significative liée à la continuité de l’exploitation» qui
a) attire l’attention sur la note des états financiers qui fournit les informations dont il est question
au paragraphe;
b) précise que les événements ou situations en cause indiquent l’existence d'une incertitude
significative susceptible de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre son
exploitation et que l’auditeur exprime une opinion non modifiée sur ce point.
A. Objectifs
Dans le cas de l’audit du jeu complet d’états financiers à usage général d’une entité cotée,
l’auditeur doit communiquer dans son rapport les questions clés de l’audit, conformément à la
norme ISA 701. Outre les sociétés cotées, il peut s'agir d'une réglementation qui oblige l'auditeur
à communiquer sur les questions clés de l'audit ou que l'auditeur décide pour une raison
detérminée de communiquer sur les questions clés.
aider les utilisateurs visés à comprendre l’entité et les aspects des états financiers audités à
l’égard desquels la direction doit porter des jugements importants.
fournir aux utilisateurs visés un point de départ pour engager plus avant le dialogue avec la
direction et les responsables de la gouvernance au sujet de certaines questions liées à
l’entité, aux états financiers audités ou à l’audit réalisé.
a) ne remplace pas les informations que la direction est tenue de fournir dans les états
financiers selon le référentiel d’information financière applicable ou qui sont nécessaires
pour que les états financiers donnent une image fidèle;
b) ne remplace pas l’expression, par l’auditeur, d’une opinion modifiée lorsque les
circonstances d’une mission d’audit donnée l’exigent, conformément à la norme ISA 705
(révisée) ;
c) ne remplace pas l’obligation de faire rapport conformément à la norme ISA 570 (révisée)
lorsqu’une incertitude significative existe relativement à des événements ou situations
susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de l’entité à poursuivre son
exploitation;
d) ne constitue pas une opinion distincte sur des questions prises individuellement.
La norme ISA 705 (révisée) interdit à l’auditeur de communiquer les questions clés de l’audit
lorsqu’il formule une impossibilité d’exprimer une opinion sur les états financiers, à moins
que des textes légaux ou réglementaires ne l’exigent .
Pour déterminer quelles sont les questions clés qui doivent faire l'objet de communication,
l’auditeur doit prendre en considération les critères suivants :
a) les aspects qu’il considère comme présentant des risques d’anomalies significatives plus
élevés ou à l’égard desquels il a identifié des risques importants conformément à la norme
ISA 315;
b) les jugements importants portés par l’auditeur en ce qui concerne les aspects des états
financiers à l’égard desquels la direction a dû porter des jugements importants, tels que les
estimations comptables identifiées comme présentant un degré élevé d’incertitude de
mesure;
c) les incidences sur l’audit d’événements ou d’opérations importants qui ont eu lieu au
cours de la période considérée
L'auditeur n'est pas tenu de communiquer sur les question clés de l'audit dans les cas
suivanats :
Egalement lorsque l'auditeur n'a pas identifé de questions clés pour les quelles une
communication doit être effectuée dans son rapport ou que les question clés sont abordées dans
son opinion modifiée, il mentionne cela dans ce paragraphe. En dautres termes de paragraphe
doit toujours exsiter même s'il ne contient aucune question clés.
Dans tous les cas et préalablement à la rédaction de son rapport, l’auditeur doit communiquer
aux responsables de la gouvernance :
Lorsque l’auditeur est tenu, notamment par un texte réglementaire ou légal, d’inclure dans son
rapport une section intitulée «Autres informations», cette section doit comprendre :
Si un texte légal ou réglementaire en vigueur dans le pays oblige l’auditeur à employer une
présentation ou un libellé particuliers pour faire mention des autres informations dans son
rapport, ce rapport ne doit faire référence aux Normes internationales d’audit que s’il comprend,
au minimum, chacun des éléments suivants :
a) la désignation des autres informations obtenues par l’auditeur avant la date de son rapport;
b) une description des responsabilités de l’auditeur concernant les autres informations;
c) un énoncé traitant expressément du résultat des travaux réalisés par l’auditeur à leur égard.
Cette section du rapport de l’auditeur doit décrire les responsabilités qui incombent à la direction
ou l'organe responsable en ce qui concerne :
Cette section du rapport de l’auditeur doit aussi indiquer les personnes qui sont responsables de
la surveillance du processus d’information financière lorsqu’elles diffèrent de celles qui doivent
3.2.9. Un paragraphe sur la responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers
b) préciser que l’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit
toutefois pas qu’un audit réalisé conformément aux normes ISA permettra toujours de
détecter toute anomalie significative qui pourrait exister;
Dans la section «Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers» de son rapport,
l’auditeur doit en outre :
a) indiquer que, dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes ISA, il exerce
son jugement professionnel et fait preuve d’esprit critique tout au long de l’audit;
b) donner une description de l’audit en indiquant que les responsabilités de l’auditeur sont
les suivantes :
i. identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives dans les états financiers, que
celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, concevoir et mettre en œuvre des
procédures d’audit en réponse à ces risques, et obtenir des éléments probants
suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une
anomalie significative résultant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie
significative résultant d’une erreurcar la fraude peut impliquer la collusion, la
falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du
contrôle interne,
ii. acquérir une compréhension des aspects du contrôle interne pertinents pour l’audit
afin de concevoir des procédures d’audit appropriées dans les circonstances, mais non
dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de l’entité. Dans
les cas où l’auditeur a la responsabilité supplémentaire d’exprimer une opinion sur
l’efficacité du contrôle interne de l’entité en conjonction avec l’audit des états
financiers, l’auditeur ne doit pas indiquer que «la prise en considération du contrôle
interne par l’auditeur n’a pas pour but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du
contrôle interne de l’entité»,
iv. tirer une conclusion quant au caractère approprié de l’application par la direction du
principe comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants
obtenus, quant à l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des
événements ou situations susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de
l’entité à poursuivre son exploitation. Si l’auditeur conclut à l’existence d’une
incertitude significative, il est tenu d’attirer l’attention des lecteurs de son rapport sur
les informations fournies dans les états financiers au sujet de cette incertitude ou, si ces
informations ne sont pas adéquates, d’exprimer une opinion modifiée. Les conclusions
de l’auditeur s’appuient sur les éléments probants obtenus jusqu’à la date de son
rapport. Des événements ou situations futurs pourraient par ailleurs amener l’entité à
cesser son exploitation,
Cette description des responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers doit :
Dans la section «Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers» de son rapport,
l’auditeur doit en outre :
b) lorsqu’il s’agit de l’audit d’états financiers d’une entité cotée, indiquer qu’il fournit aux
responsables de la gouvernance une déclaration précisant qu’il s’est conformé aux règles de
déontologie pertinentes concernant l’indépendance, et leur communique toutes les relations et les
autres facteurs qui peuvent raisonnablement être considérés comme susceptibles d’avoir une
incidence sur son indépendance ainsi que les sauvegardes connexes, s’il y a lieu;
c) lorsqu’il s’agit de l’audit d’états financiers d’une entité cotée ou de toute autre entité pour
laquelle les questions clés de l’audit sont communiquées conformément à la norme ISA 701,
indiquer que, parmi les questions communiquées aux responsables de la gouvernance, il
détermine quelles ont été les plus importantes dans l’audit des états financiers de la période
considérée : ce sont les questions clés de l’audit. Il décrit ces questions dans son rapport, sauf si
des textes légaux ou réglementaires en empêchent la publication ou si, dans des circonstances
3.2.10. Un paragraphe sur les autres obligations en matière de rapport ( notamment les
autres obligations légales et réglementaires qui concordent avec les obligation du
référentiel comptable)
Si, dans son rapport sur les états financiers, l’auditeur satisfait à d’autres obligations en matière de
rapport qui s’ajoutent à la responsabilité qui lui incombe selon les normes ISA, ces autres
obligations doivent être traitées dans une section distincte du rapport de l’auditeur qui doit être
précédée du sous-titre «Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires», ou d’un
autre sous-titre approprié à son contenu, à moins que ces autres obligations en matière de rapport
couvrent les mêmes points que les obligations en matière de rapport énoncées dans les normes
ISA, auquel cas elles peuvent être présentées dans la même section que les éléments à inclure
dans le rapport selon les normes ISA.
Le rapport d’audit doit être signé et doit porter la date fin des travaux d’audit.
L'auditeur devrait dater le rapport sur les états financier pas plus tôt que la date à la quelle
l'auditeur a obtenu les éléments probants suffisants et appropriés d'audit pour baser son opinion
sur les états financier. Ces éléments probants devraient inclure l'évidence que les états financier
ont été préparés et que l'autorité appropriée en a assumé la resposabilité.
En effet, la responsabilité de l’auditeur étant d’exprimer une opinion sur les états financiers tels
qu’il soit été établis et présentés par la direction, la date du rapport d’audit ne doit pas être
antérieure à la date de signature ou d’approbation des états financiers par la direction. En
pratique, le conseil d’administration se prononce et arrête les états financiers, et décide de les
remettre à l’auditeur qui exprime son opinion dans le rapport.
Des modèles de rapport sont fournis dans la norme ISA 700. ( à lire directement de la norme).
Opinion
Nous avons effectué l’audit des états financiers de la société ABC (la «société»), qui comprennent
l’état de la situation financière au 31 décembre 20X1, et l’état du résultat global, l’état des
variations des capitaux propres et le tableau des flux de trésoreriea pour l’exercice clos à cette
date, ainsi que les notes annexes, y compris le résumé des principales méthodes comptables. À
notre avis, les états financiers ci-joints donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image
fidèle de la situation financière de la société au 31 décembre 20X1, ainsi que de sa performance
financière et de ses flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux Normes
internationales d’information financière (IFRS).
Fondement de l’opinion
Nous avons effectué notre audit selon les Normes internationales d’audit (ISA). Les
responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont plus amplement décrites dans la
section «Responsabilités de l’auditeur pour l’audit des états financiers» du présent rapport. Nous
sommes indépendants de la société conformément au Code de déontologie des professionnels
comptables du Conseil des normes internationales de déontologie comptable (le Code de
l’IESBA) ainsi qu’aux règles de déontologie qui s’appliquent à l’audit des états financiers
au(x)/en/à [pays ou collectivité territoriale], et nous nous sommes acquittés des autres
responsabilités déontologiques qui nous incombent selon ces règles et le code de l’IESBA.
Nous estimons que les éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés
pour fonder notre opinion d’audit.
Les questions clés de l’audit sont les questions qui, selon notre jugement professionnel, ont été
les plus importantes dans l’audit des états financiers de la période considérée. Ces questions ont
été traitées dans le contexte de notre audit des états financiers pris dans leur ensemble et aux fins
de la formation de notre opinion sur ceux-ci, et nous n’exprimons pas une opinion distincte sur
ces questions. [Description de chaque question clé de l’audit conformément à la norme ISA 701.]
Lors de la préparation des états financiers, c’est à la direction qu’il incombe d’évaluer la capacité
de la société à poursuivre son exploitation, de communiquer, le cas échéant, les questions
relatives à la continuité de l’exploitation et d’appliquer le principe comptable de continuité
Nos objectifs sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers pris dans leur
ensemble sont exempts d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs,
et de délivrer un rapport de l’auditeur contenant notre opinion. L’assurance raisonnable
correspond à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit toutefois pas qu’un audit réalisé
conformément aux normes ISA permettra toujours de détecter toute anomalie significative qui
pourrait exister. Les anomalies peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et elles sont considérées
comme significatives lorsqu’il est raisonnable de s’attendre à ce que, individuellement ou
collectivement, elles puissent influer sur les décisions économiques que les utilisateurs des états
financiers prennent en se fondant sur ceux-ci.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes ISA, nous exerçons notre jugement
professionnel et faisons preuve d’esprit critique tout au long de cet audit. En outre :
nous identifions et évaluons les risques que les états financiers comportent des anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, concevons et mettons en
œuvre des procédures d’audit en réponse à ces risques, et réunissons des éléments
probants suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Le risque de non-détection
d’une anomalie significative résultant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie
significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la
falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du
contrôle interne;
nous acquérons une compréhension des éléments du contrôle interne pertinents pour
l’audit afin de concevoir des procédures d’audit appropriées aux circonstances, et non
dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne de la société39;
nous tirons une conclusion quant au caractère approprié de l’utilisation par la direction du
principe comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants obtenus,
quant à l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou
situations susceptibles de jeter un doute important sur la capacité de la société à
poursuivre son exploitation. Si nous concluons à l’existence d’une incertitude
significative, nous sommes tenus d’attirer l’attention des lecteurs de notre rapport sur les
informations fournies dans les états financiers au sujet de cette incertitude ou, si ces
informations ne sont pas adéquates, d’exprimer une opinion modifiée. Nos conclusions
s’appuient sur les éléments probants obtenus jusqu’à la date de notre rapport. Des
événements ou situations futurs pourraient par ailleurs amener la société à cesser son
exploitation;
[La forme et le contenu de cette section du rapport de l’auditeur varieront selon la nature des
autres obligations de l’auditeur en matière de rapport, prescrites par les textes légaux ou
réglementaires propres au pays ou par les normes nationales d’audit.
Les questions couvertes par ces textes légaux ou réglementaires ou ces normes (c’est-à-dire les
«autres obligations en matière de rapport») sont traitées dans cette section, sauf si les autres
obligations en matière de rapport couvrent les mêmes points que ceux dont les normes ISA
exigent la présentation dans la section «Rapport sur l’audit des états financiers». En pareils cas, les
autres obligations en matière de rapport peuvent être présentées dans la même section que les
éléments à inclure dans le rapport selon les normes ISA (c’est-à-dire que l’auditeur peut les
inclure dans la section «Rapport sur l’audit des états financiers», sous un sous-titre approprié), à
condition que le libellé du rapport de l’auditeur permette de différencier clairement les autres
obligations en matière de rapport et les éléments du rapport requis par les normes ISA, le cas
échéant.]
[Signature au nom du cabinet d’audit, signature de l’auditeur, ou les deux, selon ce qui
est requis dans le pays concerné]
L’ ISA 705 décrit les sujets ou situations qui amèneraient l’auditeur à emettre un rapport moidifié.
Il s’agit des sujets suivants :
L'objectif de l'auditeur est d'exprimer clairement une opinion modifiée appropriée sur les états
financiers :
(a) lorsqu'il conclut, sur la base des éléments probants recueillis, que les états financiers pris dans
leur ensemble ne sont pas exempts d'anomalies significatives ; ou
(b) lorsqu'il n'est pas en mesure de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés pour
conclure que les états financiers pris dans leur ensemble ne comportent pas d'anomalies
significatives.
Le tableau qui suit montre comment le jugement de l’auditeur quant à la nature du problème
donnant lieu à une opinion modifiée et quant au caractère généralisé ou non des incidences ou
incidences éventuelles de ce problème sur les états financiers détermine le type d’opinion qui sera
exprimée.
(a) lorsqu'il conclut, après avoir recueilli des éléments suffisants et appropriés, que les anomalies,
prises individuellement ou en cumulé, sont significatives mais non généralisées, sur les états
financiers ; ou
(b) lorsqu'il n'est pas en mesure de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur
lesquels fonder son opinion, mais conclut que les incidences possibles sur les états financiers
d'anomalies non détectées sur les états financiers, si anomalies il y a, pourraient être
significatives mais non généralisées.
Lorsque l’auditeur exprime une opinion avec réserve en raison d’une anomalie significative dans
les états financiers, il doit indiquer que, à son avis, à l’exception des incidences du ou des
problèmes décrits dans la section «Fondement de l’opinion avec réserve» :
a) lorsqu’il fait rapport conformément à un référentiel reposant sur le principe d’image fidèle, les
états financiers ci-joints donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de […],
conformément aux [référentiel d’information financière applicable];
b) lorsqu’il fait rapport conformément à un référentiel reposant sur l’obligation de conformité, les
états financiers ci-joints ont été préparés, dans tous leurs aspects significatifs, conformément aux
[référentiel d’information financière applicable].
Lorsque l’opinion modifiée découle d’une impossibilité d’obtenir des éléments probants
suffisants et appropriés, l’auditeur doit utiliser le libellé «à l’exception des incidences
éventuelles du problème [ou des problèmes]…» pour exprimer l’opinion modifiée.
L'auditeur doit formuler une impossibilité d'exprimer une opinion lorsqu'il n'est pas en mesure de
recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur lesquels fonder son opinion, et qu'il
conclut que les incidences possibles sur les états financiers d'anomalies non détectées sur les états
financiers, si anomalies il y a, pourraient être à la fois significatives et généralisées.
L’auditeur doit indiquer qu’il lui est impossible d’exprimer une opinion lorsque, dans des
circonstances extrêmement rares caractérisées par des incertitudes multiples, et bien qu’il ait
obtenu des éléments probants suffisants et appropriés au sujet de chacune des incertitudes, il
conclut qu’il ne lui est pas possible de se former une opinion sur les états financiers en raison de
l’interaction possible des incertitudes et de leur éventuelle incidence cumulative sur les états
financiers.
Lorsque l’auditeur formule une impossibilité d’exprimer une opinion parce qu’il n’est pas en
mesure d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés, il doit :
a) indiquer qu’il n’exprime pas d’opinion sur les états financiers ci-joints;
b) indiquer que, en raison de l’importance du ou des problèmes décrits dans la section
«Fondement de l’impossibilité d’exprimer une opinion», il n’a pas été en mesure d’obtenir des
c) modifier la déclaration exigée selon qui indique que les états financiers ont été audités, pour
préciser qu’il a reçu pour mission d’effectuer l’audit des états financiers.
a) soit démissionner, dans la mesure où cela est faisable en pratique et possible selon les
textes légaux ou réglementaires applicables.
b) soit, s’il n’est pas faisable en pratique ni possible de démissionner avant la délivrance de
son rapport, formuler dans celui-ci une impossibilité d’exprimer une opinion sur les états
financiers
L’auditeur doit exprimer une opinion défavorable lorsqu’il conclut, après avoir obtenu des
éléments probants suffisants et appropriés, que les anomalies, prises individuellement ou
collectivement, ont des incidences à la fois significatives et généralisées sur les états financiers.
Le terme «généralisées», est la caractéristique servant à décrire dans certains contextes les
incidences des anomalies sur les états financiers ou, le cas échéant, les incidences éventuelles sur
les états financiers d’anomalies qui ne sont pas détectées en raison de l’impossibilité d’obtenir des
éléments probants suffisants et appropriés. Sont considérées comme généralisées les incidences
sur les états financiers qui, selon le jugement de l’auditeur, tombent dans l’une ou l’autre des
catégories suivantes :
i) elles ne sont pas circonscrites à des éléments, à des comptes ou à des postes spécifiques des
états financiers,
ii) tout en étant ainsi circonscrites, elles affectent ou pourraient affecter une partie substantielle
des états financiers,
iii) compte tenu des informations fournies, elles affectent de manière fondamentale la
compréhension des états financiers par les utilisateurs;
Cette opinion doit être exprimée par l’auditeur lorsque le désaccord est si important ou concerne
un nombre important de rubriques que l’auditeur estime qu’une réserve ne suffirait pas à qualifier
la nature incomplète ou trompeuse des états financiers.
Lorsque l’auditeur exprime une opinion défavorable, il doit indiquer que, à son avis, en raison de
l’importance du ou des problèmes décrits dans la section «Fondement de l’opinion défavorable» :
a) lorsqu’il fait rapport conformément à un référentiel reposant sur le principe d’image fidèle, les
états financiers ci-joints ne donnent pas une image fidèle de […], conformément aux
[référentiel d’information financière applicable];
b) lorsqu’il fait rapport conformément à un référentiel reposant sur l’obligation de conformité, les
états financiers ci-joints n’ont pas été préparés, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément aux [référentiel d’information financière applicable].
Il doit insérer dans son rapport ce paragraphe immédiatement après le paragraphe d'opinion et
l'intitulé « Fondement de l'opinion avec réserve », «Fondement de l'opinion défavorable », ou
«Fondement de l'impossibilité d'exprimer une opinion », selon le cas.
Lorsque l'auditeur modifie l'opinion sur les états financiers, il doit, outre les points particuliers
exigés par la Norme ISA 700 ( révisée), inclure dans son rapport un paragraphe décrivant le
problème à l'origine de la modification.
- en cas d’anomalie concernant des postes des états fiannciers : Si les états financiers
comportent une anomalie significative ayant trait à des montants particuliers contenus dans
ceux-ci (y compris dans les informations chiffrées fournies), l'auditeur doit inclure dans le
paragraphe de justification de l'opinion modifiée une description et la quantification des
incidences financières de l'anomalie, à moins que ceci ne soit pas faisable. Lorsqu'il n'est pas
faisable de quantifier les incidences financières, l'auditeur doit alors l'indiquer dans ledit
paragraphe.
- En cas d’anomalies ayant le caractère d’informations omises Il doit, à moins que la loi
ou la réglementation ne l'interdise, donner les informations à fournir omises, pour autant où
cela est raisonnablement faisable et qu'il ait pu recueillir des éléments probants suffisants et
appropriés sur ces informations omises. Il doit également donner les raisons qui lui ont
- En cas d’impossibilité d’exprimer une opinion, l’auditeur doit indiquer les raisons à
l'origine de cette impossibilité dans le paragraphe de fondement de l'opinion modifiée.
L’impossibilité pour l’auditeur d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés (situation
aussi appelée «limitation de l’étendue des travaux d’audit») peut résulter :
Si cette impossibilité est circonscrite, elle donne lieur à une opinion avec réserve et si elle est
généralisée, elle donne lieu à une impossibilité d'exprimer une opinion d'audit.
L’impossibilité de mettre en œuvre une procédure particulière ne constitue pas une limitation de
l’étendue des travaux d’audit si l’auditeur est en mesure d’obtenir des éléments probants
suffisants et appropriés en mettant en œuvre des procédures de remplacement.
l’entité est tenue d’utiliser la méthode de la mise en équivalence pour comptabiliser une
entité associée, mais l’auditeur n’est pas en mesure d’obtenir les éléments probants
suffisants et appropriés sur l’information financière de cette entité qui lui permettraient
d’évaluer si la méthode de la mise en équivalence a été appliquée de façon appropriée;
en raison de la date de sa nomination, l’auditeur n’a pu observer le dénombrement des
stocks;
l’auditeur détermine que la mise en œuvre de procédures de corroboration seules ne
suffit pas, mais les contrôles de l’entité ne sont pas efficaces.
Lorsque l'auditeur exprime une opinion avec réserve ou une opinion défavorable, il doit modifier
la description de sa responsabilité afin de préciser qu'il considère que les éléments probants qu'il a
recueilli sont suffisants et appropriés pour fonder une opinion avec réserve ou défavorable.
En cas d’impossibilité d’exprimer une opinion ce paragraphe ne doit inclure que les éléments
suivants :
Selon le paragraphe 14 de l'ISA 260, l'auditeur doit communiquer aux organes de la gouvernance,
le cas échéant, les circonstances ayant une incidence sur la forme et le contenu du rapport de
l’auditeur, c'est-à-dire lorsqu'il envisage d'émettre une opinion modifiée.
Des modèles de rapport sont fournis dans la norme ISA 705. ( à lire directement de la norme).
Ci-joint un modèle type de rapport reposant sur un référentiel d'image fidèle, en ce qui concerne
les aspects qui changent par rapport au rapport avec opinion non modifiée.
……………………..
………………
……………..
Selon l’ISA 706, l’auditeur devrait prévoir des communications additionnelles dans son rapport
d’audit lorsque celui-ci considère nécessaire :
(a) d'attirer l'attention des utilisateurs sur un point ou des points présentés dans les états
financiers ou faisant l'objet d'une information fournie dans ceux-ci et qui sont d'une importance
telle qu'ils sont fondamentaux pour la compréhension des états financiers par les utilisateurs de
ces états ; ou
(b) d'attirer l'attention des utilisateurs sur tous ou tous autres point(s) en dehors de ceux
mentionnés dans les informations fournies dans les états financiers et qui sont pertinents pour les
utilisateurs pour comprendre l'audit, les responsabilités de l'auditeur ou son rapport d'audit.
Certaines normes ISA exigent de l’auditeur qu’il ajoute, dans certaines situations, un paragraphe
d’observations dans son rapport. Il s'agit des normes ISA suivantes :
Norme ISA 210, Accord sur les termes et conditions d’une mission d’audit, alinéa 19 b)
c'est-à-dire que le référentiel d'information financière prescrit par des textes légaux ou
réglementaires serait inacceptable s’il n'était pas ainsi prescrit;
Norme ISA 560, Événements postérieurs à la date de clôture, alinéa 12 b) et paragraphe 16,
c'est-à-dire que l’auditeur prend connaissance de certains faits après la date de son rapport
et délivre un nouveau rapport ou un rapport modifié
Norme ISA 800, Audits d’états financiers préparés conformément à des référentiels à usage
particulier — Considérations particulières, paragraphe 14, c'est-à-dire que ’auditeur veut
avertir les lecteurs que les états financiers ont été préparés conformément à un référentiel à
usage particulier;
Lorsque l'auditeur considère nécessaire d'attirer l'attention des utilisateurs sur un point présenté
ou mentionné dans les états financiers qui, selon son propre jugement, est d'une importance telle
qu'il est fondamental pour la compréhension des états financiers par les utilisateurs de ces états, il
doit inclure dans son rapport d'audit un paragraphe d'observation à la condition qu'il ait
recueilli des éléments probants suffisants et appropriés sur le fait que ce point n’est pas
présenté de manière significativement erronée dans les états financiers.
Toutefois, lorsque la norme ISA 701 s’applique, l’auditeur doit justifié qu'il n’a pas
déterminé que ce point constituait une question clé de l’audit à communiquer dans son
rapport, au quel cas cette question est plutôt exposée dans le paragraphe relatifs aux
questions clés de l'audit.
Un tel paragraphe doit uniquement faire référence l'information présentée ou mentionnée dans
les états financiers. Tel est le cas :
- D’une incertitude concernant l'issue future d'une action exceptionnelle en justice ou d'un
organisme régulateur ;
Lorsque l'auditeur inclut dans son rapport d'audit un paragraphe d'observation, il doit :
(a) l'inclure immédiatement après le paragraphe relatif au fondement de d'opinion (sous ses
différentes formes) ou après le paragraphe relatif aux question clés de l'audit ;
(b) indiquer un sous-titre « Paragraphe d'observations »;
(c) mentionner dans le paragraphe une référence claire au point sur lequel il attire l'attention et
l'endroit dans les états financiers où cette information qui donne une description détaillée de la
question est fournie; et
(d) indiquer que son opinion d'audit n'est pas modifiée au regard du point mis en exergue.
L’auditeur peut aussi ajouter des précisions contextuelles au titre «Observations» et intituler le
paragraphe d’observations «Observations – Événement postérieur», par exemple, afin de
distinguer ces observations des questions traitées individuellement dans la section «Questions clés
de l’audit».
5.2.1.1. Paragraphes descriptifs d'autres points prescrits par les autres normes ISA
Certaines normes ISA exigent de l’auditeur qu’il ajoute, dans certaines circonstances, un
paragraphe sur d’autres points dans son rapport. C'est le cas de la :
Lorsque l'auditeur considère nécessaire de communiquer un point autre que ceux présentés ou
mentionnés dans les états financiers qui, selon son propre jugement, est pertinent pour la
compréhension par les utilisateurs de l'audit de la responsabilité de l'auditeur ou de son rapport
d'audit et que ceci n'est pas interdit par la loi ou la réglementation, il doit le faire dans un
paragraphe de son rapport d'audit, sous l'intitulé « Paragraphe d'autres points », ou autre sous-
titre approprié.
a) Rapport sur plus d’un jeu d’états financiers Pertinence pour la compréhension de
l’audit et/ou des responsabilités de l'auditeur par les utilisateurs
L'auditeur peut juger utile d'ajouter un paragraphe traitant des questions relatives à la planification
et à la délimitation de l’étendue des travaux d’audit ou encore lorsque cela est exigé par des textes
légaux ou réglementaires.
Il arrive qu’une entité prépare un jeu d’états financiers conformément à un référentiel à usage
général (par exemple, selon le système comptable des entreprises en Tunisie) et un autre jeu
d’états financiers conformément à un autre référentiel à usage général (par exemple, les Normes
internationales d’information financière), et confie à l’auditeur la mission de délivrer un rapport
sur les deux jeux d’états financiers.
Si l'auditeur a déterminé que les référentiels sont acceptables, dans leurs contextes respectifs,
l’auditeur peut inclure un paragraphe sur d’autres points dans son rapport pour indiquer que
l’entité a préparé un autre jeu d’états financiers conformément à un autre référentiel à usage
général et qu’il a délivré un rapport sur ces états financiers
Lorsqu’il est pertinent pour toutes les responsabilités de l’auditeur ou pour la compréhension du
rapport de celui-ci par les utilisateurs, le paragraphe sur d’autres points peut faire l’objet d’une
section distincte et figurer après la section «Rapport sur l’audit des états financiers» et la section
«Rapport relatif à d’autres obligations légales et réglementaires»
Références de travail :
Les règles générales prévues par le cadre conceptuel pour les missions d’assurance sont
applicables aux missions d’audit spéciales. En particulier :
avant d'accepter une mission d'audit spéciale, l'auditeur doit s'assurer de l'existence d'un
accord avec le client sur la nature précise de la mission, ainsi que sur la forme et le
contenu du rapport à émettre.
Pour planifier les travaux d'audit, l'auditeur s'enquerra de la finalité des informations sur
lesquelles portera sa mission et des utilisateurs potentiels de ces informations. Pour éviter
que son rapport ne soit utilisé à des fins autres que celles prévues, l'auditeur peut
souhaiter préciser dans celui-ci les limites auxquelles sa diffusion et son utilisation sont
soumises.
L'auditeur doit examiner et évaluer les conclusions tirées des éléments probants réunis
pendant la mission d'audit spéciale pour déterminer si elles peuvent servir de base à son
opinion. Le rapport doit contenir une opinion écrite clairement exprimée.
Section 2 : Règles pour le rapport d’audit d'états financiers établis conformément a des
référentiels a usage particulier
Les mêmes règles prévues par l’ISA 700 ( révisée) sont applicables à ce genre de missions.
Toutefois, les aspects suivants doivent être mentionnés dans le rapport :
Comme précisé dans l’ISA 200, les états financier qui ne sont pas préparés pour satisfaire les
besoins communs d'information d'un éventail d'utilisateurs peuvent être préparés pour satisfaire
Les états financiers préparés selon de tels cadres de reporting financiers peuvent également être
les seuls états financiers préparés par une entité et, dans de telles circonstances, sont souvent
employés par des utilisateurs en plus de ceux pour qui le cadre de reporting financier est conçu.
En outre, bien que des utilisateurs spécifiques puissent ne pas être identifiés, des états financiers
qui sont préparés selon un cadre qui n'est pas conçu pour réaliser la juste présentation sont
également considérés être préparés selon un autre référentiel à usage particulier.
Les états financiers à usage particulier peuvent ou non être préparés conformément à un
référentiel d’information financière selon lequel le principe comptable de continuité
d’exploitation est pertinent (le principe comptable de continuité d’exploitation n’est pas pertinent,
par exemple, dans le cas de certains états financiers préparés conformément aux règles fiscales de
certains pays)
Si le référentiel d’information financière applicable utilisé pour la préparation des états financiers
à usage particulier ne comporte pas le principe comptable de continuité d’exploitation, des
modifications sont apportées dans le rapport de l’auditeur pour éliminer la référencve à ce
principe dans les patagraphes suivants :
La norme ISA 701 s’applique seulement lorsque l’auditeur est tenu en vertu de textes légaux ou
réglementaires de communiquer les questions clés de l’audit dans son rapport sur les états
financiers à usage particulier, ou lorsqu’il décide de le faire pour une autre raison.
Les rapports qui contiennent ou accompagnent les états financiers à usage particulier et dont
l’objet consiste à fournir aux propriétaires (ou à des parties prenantes similaires) des informations
sur les questions présentées dans les états financiers à usage particulier sont considérés comme
des rapports annuels aux fins de la norme ISA 720 (révisée).
2.2.4. Inclusion d’un renvoi au rapport de l’auditeur sur le jeu complet d’états financiers à
usage général
L’auditeur peut considérer comme approprié d’inclure, dans un paragraphe sur d’autres points de
son rapport sur les états financiers à usage particulier, un renvoi au rapport de l’auditeur sur le jeu
complet d’états financiers à usage général ou à des points qui y sont présentés.
Par exemple, il peut juger approprié d’inclure, dans son rapport sur les états financiers à usage
particulier, un renvoi à la section «Incertitude significative liée à la continuité de l’exploitation» du
rapport de l’auditeur sur le jeu complet d’états financiers à usage général.
2.2.5. Attirer l'attention des lecteurs sur le fait que les états financiers sont établis
conformément à un référentiel à usage particulier
Le rapport de l'auditeur sur des états conformément à un référentiel à usage particulier doit
inclure un paragraphe d'observation pour attirer l'attention des utilisateurs du rapport
d'audit que les états financiers sont établis conformément à un référentiel à usage
particulier et, qu'en conséquence, ces états financiers peuvent ne pas convenir à d'autres fins.
En plus, l'auditeur peut considérer approprié d'indiquer dans son rapport d'audit que celui-ci est à
caractère exclusif d'utilisateurs particuliers. En fonction de la loi ou de la réglementation d'une
juridiction particulière, ceci peut être fait en restreignant la distribution ou l'utilisation du rapport
de l'auditeur. Dans ces situations, le paragraphe d'autres question peut être développé pour y
inclure ces autres questions et son titre modifié en conséquence.
Section 3 : Le rapport sur un éléments, une rubrique ou compte des états financiers
Il peut être demandé à l'auditeur d'exprimer une opinion sur une ou plusieurs rubriques des états
financiers, par exemple un élément des états financiers tel qu'un bilan, les créances clients, les
stocks, le calcul d'une participation aux bénéfices versée à un employé ou une provision pour
impôt sur les bénéfices.
La rubrique pourrait être préparée pour satisfaire les besoins d'information financière
d’utilisateurs spécifiques et avoir une diffusion limitée, ou peut être prévue pour satisfaire les
besoins de l'information d'un éventail large d'utilisateurs et être en conséquence préparé selon les
conditions appropriées d'un cadre conceptuel de reporting financier applicable.
Cette demande peut faire l'objet d'une mission distincte ou être remplie dans le cadre de la
mission d'audit des états financiers de l'entité.
Toutefois, ce type de mission ne donne pas lieu à un rapport d'audit sur les états financiers pris
dans leur ensemble et, en conséquence, l'opinion de l'auditeur stipulera uniquement si la rubrique
Pour définir l'étendue de sa mission, l'auditeur doit prendre compte les rubriques des états
financiers interdépendantes, susceptibles d'avoir une incidence significative sur les informations
sur lesquelles portera son opinion. En effet, De nombreuses rubriques des états financiers sont
liées entre elles, par exemple les ventes et les créances clients, les stocks et les dettes fournisseurs.
En conséquence, lorsque l'auditeur examine une rubrique prise isolément, l'auditeur pourra
également avoir à prendre en considération d'autres rubriques.
L'auditeur doit fixer un seuil de signification eu égard à la rubrique des états financiers sur laquelle
portera son opinion. Par exemple, un solde de compte particulier entraînera un seuil de
signification moins élevé que celui portant sur les états financiers pris dans leur ensemble.
En conséquence, l'examen de l'auditeur sera plus approfondi que dans la situation où cet élément
serait vérifié dans le cadre de l'audit de l'ensemble des états financiers.
En se forgeant une opinion et en rendant son rapport sur un état financier pris isolément ou sur
un élément d'un état financier, l'auditeur doit appliquer les diligences requises par la Norme ISA
700 ( révisée) , adaptées si nécessaire aux circonstances de la mission.
Lorsque l'auditeur entreprend une mission ayant pour but de rendre un rapport sur un état
financier pris isolément ou sur un élément spécifique d'un état financier, conjointement avec une
mission d'audit sur le jeu complet d'états financiers de l'entité, il doit exprimer une opinion
séparée pour chaque mission.
L'auditeur ne doit pas émettre de rapport d'audit contenant une opinion sur l'état financier pris
isolément ou sur l'élément spécifique d'un état financier avant d'être satisfait qu'une
différentiation ait été opérée entre les deux opinions et les deux états financiers.
Lorsque l'auditeur arrive à la conclusion qu'il est nécessaire d'exprimer une opinion défavorable
ou de formuler une impossibilité d'exprimer une opinion sur le jeu complet d'états financiers de
l'entité, la Norme ISA 705 (modifiée ) ne lui permet pas d'inclure dans un même rapport d'audit
une opinion non modifiée sur un état financier pris isolément qui fait partie de ces états financiers
ou d'un élément spécifique qui est inclus dans ces mêmes états financiers.
Lorsque l'auditeur arrive à la conclusion qu'il est nécessaire d'exprimer une opinion défavorable
ou de formuler une impossibilité d'exprimer une opinion sur le jeu complet d'états financiers de
l'entité pris dans leur ensemble mais que, dans le cadre d'un audit séparé d'un élément spécifique
Egalement, si l’opinion exprimée dans le rapport de l’auditeur sur le jeu complet d’états financiers
d’une entité comprend un ou plusieurs des éléments suivants :
l’auditeur doit tenir compte des incidences, le cas échéant, d’une telle situation sur l’audit de l’état
financier isolé ou de l’élément spécifique d’un état financier, et sur son rapport sur cet état ou
élément.
Une entité peut être amenée à établir des états financiers qui résument ses états financiers annuels
pour informer des groupes d'utilisateurs intéressés uniquement par des chiffres clés portant sur la
situation financière et les résultats de l'entité, (prospectus d'émission. rapport annuel ...),
(b) obtenir l'accord de la direction sur le fait qu'elle accepte et comprend sa responsabilité :
(i) pour l'établissement des états financiers résumés conformément aux critères appliqués;
(ii) pour que les états financiers audités soient rendus disponibles aux utilisateurs présumés
des états financiers résumés sans trop de difficultés (ou, si la loi ou la réglementation
spécifie que les états financiers audités n'ont pas besoin d'être mis à la disposition des
utilisateurs présumés des états financiers résumés et définit des critères pour leur
établissement, de décrire cette loi ou cette réglementation dans les états financiers
résumés); et
(iii) d'inclure le rapport de l'auditeur sur les états financiers résumés dans tout document
contenant les états financiers résumés et qui mentionne par ailleurs que l'auditeur a émis
un rapport sur ces états.
(c) se mettre d'accord avec la direction sur la forme de l'opinion qui sera exprimée sur les états
financiers résumés.
L'intitulé des états financiers résumés identifieront les états financiers audités dont ils sont issus,
par exemple "états financiers résumés préparés à partir des états financiers audités pour l'exercice
clos le 31 décembre 200X".
Les états financiers résumés ne contiennent pas toutes les informations requises par le référentiel
comptable utilisé pour la présentation des états financiers annuels audités. En effet, les notes aux
E.F et d'autres informations plus détaillées et pertinentes font notamment défaut.
En conséquence, les expressions "image fidèle" ou "présentent sincèrement, dans tous leurs
aspects significatifs" ne sont pas utilisés par l'auditeur pour exprimer une opinion sur ces états.
Lorsque l'auditeur arrive à la conclusion qu'une opinion non modifiée sur les états financiers
résumés est appropriée, son opinion doit, à moins que la loi ou la réglementation ne prescrive
une autre rédaction, être libellée en utilisant l'une des phrases suivantes :
(a) les états financiers résumés sont cohérents, dans tous leurs aspects significatifs, avec les états
financiers audités, conformément aux [critères appliqués]; ou
(b) les états financiers résumés donnent une agrégation sincère des états financiers audités,
conformément aux [critères appliqués].
Si les états financiers résumés ne sont pas cohérents, dans tous leurs aspects significatifs, avec les
états financiers audités ou s'ils ne donnent pas une agrégation sincère de ceux-ci, conformément
aux critères appliqués, et que la direction refuse de procéder aux modifications nécessaires,
l'auditeur doit exprimer une opinion défavorable sur les états financiers résumés.
Lorsque son opinion sur les états financiers non résumés est un refus ou une impossibilité
d’exprimer une opinion, l’auditeur doit indiquer qu'en conséquence de l'opinion défavorable ou
de l'impossibilité d'exprimer une opinion, il n'est pas approprié d'exprimer une opinion sur les
états financiers résumés.
Le rapport de l'auditeur sur les états financiers résumés peut être à une date postérieure à celle de
son rapport sur les états financiers audités.
Le rapport de l'auditeur sur les états financiers résumés doit inclure les éléments Suivants :
(a) un intitulé qui indique clairement qu'il s'agit du rapport d'un auditeur indépendant.
(b) un destinataire.
(c) un paragraphe d'introduction qui :
identifie les états financiers résumés sur lequel l'auditeur émet son rapport, y compris
l'intitulé de chacun des états compris dans les états financiers résumés;
identifie les états financiers audités;
fait référence au rapport de l'auditeur sur les états financiers audités, à la date de ce
rapport et au fait qu'une opinion non modifiée a été formulée sur les états financiers
audités; ou encore rappeler son opinion avec réserve, le paragraphe d'observation ou le
paragraphe descriptif d'autres questions et sa justification ou encore le refus de
certification ou l’impossibilité d’exprimer une opinion avec sa justification.
si la date du rapport de l'auditeur sur les états financiers résumés est postérieure à celle du
rapport sur les états financiers audités, indique que les états financiers résumés et les états
financiers audités ne reflètent pas les incidences d'événements survenus postérieurement à
la date du rapport sur les états financiers audités; et
inclut une mention indiquant que les états financiers résumés ne comportent pas toutes
les informations à fournir aux termes du référentiel comptable suivi pour l'établissement
des états financiers audités, et que la lecture seule des états financiers résumés ne peut se
substituer à la prise de connaissance des états financiers audités.
(d) une description des responsabilités de la direction pour les états financiers résumés, rappelant
que la direction est responsable de l'établissement des états financiers résumés conformément aux
critères appliqués.
(e) une mention selon laquelle l'auditeur est responsable d'exprimer une opinion sur les états
financiers résumés sur la base des procédures requises par la présente Norme ISA.
(f) un paragraphe exprimant clairement une opinion.
(g) la signature de l'auditeur.
(h) la date du rapport de l'auditeur.
(i) l'adresse de l'auditeur.
Références de travail :
Dans une mission d'examen d'informations financières prévisionnelles, l'auditeur doit réunir des
éléments probants suffisants et appropriés lui permettant d'apprécier si :
(a) les hypothèses les plus plausibles retenues par la direction et sur lesquelles se basent les
informations financières prévisionnelles ne sont pas déraisonnables et, lorsque des
hypothèses théoriques sont utilisées, que ces dernières sont cohérentes avec l'objectif des
informations prévisionnelles;
(b) les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière satisfaisante sur la
base des hypothèses retenues;
(c) les informations financières prévisionnelles sont correctement présentées, si toutes les
hypothèses significatives sont décrites en notes annexes et s'il est clairement indiqué qu'il
s'agit d'hypothèses les plus plausibles ou d'hypothèses théoriques; et
(d) les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière cohérente avec les
états financiers historiques sur la base de principes comptables appropriés.
Le terme "prévisions" désigne des informations financières futures élaborées sur la base
d'hypothèses relatives à des événements futurs escomptés par la direction et en fonction des
actions que celle-ci envisage de prendre à la date de préparation de ces informations (hypothèses
ou estimations les plus plausibles).
(a) des hypothèses théoriques relatives à des événements futurs et à des actions de la
direction qui peuvent se produire ou non, par exemple le cas d'une entité en phase de
démarrage ou celui d'une entité envisageant un changement radical de ses activités; ou
(b) la combinaison d'estimations les plus plausibles et d'hypothèses théoriques.
Ces projections illustrent les conséquences possibles, à la date à laquelle elles sont élaborées, des
événements et des actions s'ils se produisaient.
Quand le travail d'un expert est utilisé dans la collecte et l'évaluation des éléments probants, le
praticien et l'expert devraient, sur une base combinée, posséder les compétences et les
connaissances adéquates concernant les thèmes et les critères pour que le praticien détermine que
des éléments probants adéquats et suffisants ont été obtenus.
En plus du respect du cadre conceptuel des missions d’assurance et des IASEs en général,
l’auditeur devrait se conformer au code d'éthique de l'IFAC.
Le praticien devrait mettre également en application les procédures de contrôle de qualité qui
sont applicables aux engagements individuels selon la norme ISQC1.
L’auditeur n'est donc pas en mesure d'émettre une opinion quant à la réalisation des résultats
ressortant des informations financières prévisionnelles.
L'auditeur ne doit pas accepter une mission, ou ne pas la poursuivre, lorsqu'il est évident que les
hypothèses sont clairement irréalistes ou que l'auditeur estime que les informations financières
prévisionnelles ne seront pas adaptées à l'usage qui en sera fait.
Lorsque l'auditeur s’assure des conditions il doit convenir avec le client des termes de la mission.
L'auditeur doit acquérir un niveau de connaissance des activités suffisant pour apprécier si toutes
les hypothèses significatives requises pour la préparation des informations financières
prévisionnelles ont été recensées.
L'auditeur doit déterminer dans quelle mesure les informations financières historiques de
l'entreprise sont fiables. L'auditeur déterminera par exemple si les informations historiques
correspondantes ont fait l'objet d'un audit ou d'un examen limité et si elles ont été préparées sur
la base de principes comptables reconnus.
L'auditeur aura également à se familiariser avec le processus suivi par l'entité dans la préparation
des informations financières prévisionnelles en examinant, par exemple:
Les contrôles internes sur le système employé pour la préparation des informations
financières prévisionnelles ainsi que les compétences et l'expérience des personnes
chargées de les élaborer.
La nature de la documentation préparée par l'entreprise pour étayer les hypothèses
retenues par la direction.
L'étendue du recours aux techniques statistiques, mathématiques ou assistées par
ordinateur.
Les méthodes utilisées pour développer et appliquer les hypothèses.
L'exactitude des informations financières prévisionnelles préparées lors des exercices
précédents et les raisons des écarts significatifs avec les réalisations.
Dès lors que les hypothèses deviennent de moins en moins fiables au fur et à mesure que la
période s'allonge, la capacité de la direction à élaborer des estimations les plus plausibles diminue.
L’auditeur doit, en conséquence, prendre en compte la période couverte par les informations
financières prévisionnelles
Les estimations ne peuvent donc excéder une période de temps au-delà de laquelle elles ne
pourraient plus revêtir de caractère plausible.
3.4. Procédures d'examen des informations financières prévisionnelles
Lorsque l'auditeur définit la nature, le calendrier et l’étendue des procédures d’examen, il doit
prendre en compte :
L'auditeur doit obtenir une lettre d'affirmation de la direction concernant l'utilisation prévue des
informations financières prévisionnelles, l'exhaustivité des hypothèses significatives retenues par
(a) la présentation des informations financières prévisionnelles remplit son rôle d'information
et n'est pas trompeuse;
(b) les principes comptables sont clairement décrits dans les notes annexes aux informations
financières prévisionnelles présentées;
(c) les hypothèses sont clairement décrites dans les notes annexes aux informations
financières prévisionnelles présentées. Il est important que ces notes précisent clairement
s'il s'agit d'estimations les plus plausibles faites par la direction ou d'hypothèses
théoriques. En outre, lorsque les hypothèses portent sur des domaines significatifs sujets à
un degré d'incertitude élevé, cette incertitude et la sensibilité sur les résultats sont
également clairement précisées;
(d) la date à laquelle les informations financières prévisionnelles ont été préparées est
indiquée. La direction confirmera que les hypothèses sont pertinentes à cette date, même
si les informations sous-jacentes ont été recueillies pendant un certain laps de temps;
(e) la base de calcul de la moyenne à l'intérieur d'une fourchette est clairement indiquée et si
la fourchette n'a pas été choisie de manière partiale ou trompeuse, lorsque les résultats
figurant dans les informations financières prévisionnelles sont exprimés sous forme d'une
fourchette de résultat; et
(f) les changements intervenus dans les politiques d'arrêté des comptes depuis la publication
des derniers états financiers historiques sont clairement précisés, ainsi que leurs raisons et
leur incidence sur les informations financières prévisionnelles présentées.
(a) Un intitulé
(b) le destinataire
(c) l'identification des informations financières prévisionnelles présentées
(d) la référence aux Normes Internationales d'Audit ou aux normes ou pratiques nationales
applicables à l'examen d’informations financières prévisionnelles
(e) le rappel que la direction est responsable des informations financières prévisionnelles et des
hypothèses sur lesquelles elles reposent
(f) la référence, le cas échéant, à la diffusion restreinte des informations financières
prévisionnelles
(g) l’expression d'une assurance négative que les hypothèses constituent une base raisonnable
pour les informations financières prévisionnelles présentées
(h) une opinion indiquant si les informations prévisionnelles ont été correctement préparées sur
la base des hypothèses décrites et si elles sont présentées conformément à un référentiel
comptable reconnu
Par exemple l’auditeur peut libeller ainsi le paragraphe de son opinion (les autres paragraphes
sont similaires au rapport sur les états financiers) :
"Nous avons examiné les prévisions, selon les Normes Internationales d’Audit
applicables à l'examen d'informations financières prévisionnelles. Ces prévisions et les
hypothèses présentées dans la Note X sur la base desquelles elles ont été établies,
relèvent de la responsabilité de la direction.
Sur la base de notre examen des éléments corroborant ces hypothèses, rien ne nous est
apparu qui nous conduit à penser que celles-ci ne constituent pas une base raisonnable
pour les prévisions. A notre avis, les prévisions sont correctement préparées sur la base
des hypothèses décrites et sont présentées conformément à...
S'agissant de prévisions présentant par nature un caractère incertain, les réalisations sont
susceptibles d'être différentes des prévisions, parfois de manière significative, dès lors
que les événements ne se produisent pas toujours comme prévu. "
« Nous avons examiné la projection selon les Normes Internationales d'Audit applicables
à l'examen d'informations financières prévisionnelles. Celle projection et les hypothèses
présentées dans la Note X sur la base desquelles elle a été établie, relèvent de la
responsabilité de la direction.
Cette projection a été préparée pour (indiquer l’objet). Du fait que l'entité est en phase de
démarrage, la projection a été préparée sur la base d'un ensemble d'éléments
comprenant des hypothèses sur des événements futurs et des actions de la direction qui
ne se produiront peut-être pas. En conséquence, les lecteurs sont avertis que cette
projection ne peut pas être utilisée à d'autres fins que celles indiquées ci avant.
Sur la base de notre examen des éléments corroborant les hypothèses retenues, rien ne
nous apparu qui nous conduit à penser que celles-ci ne constituent pas une base
raisonnable pour la projection, étant toutefois rappelé qu'elle repose sur (indiquer ou se
référer au caractère aléatoire des hypothèses théorique). A notre avis, cette projection est
correctement préparée sur la base des hypothèses décrites et est présentée conformément
à…»
Lorsque l'auditeur estime que la présentation des informations financières prévisionnelles et les
notes annexes qui les accompagnent ne sont pas appropriées. L'auditeur doit exprimer une
opinion avec réserve ou une opinion défavorable dans son rapport sur ces informations ou ne
pas poursuivre sa mission.
Références de travail :
L'objectif d'une mission d'examen limité est de permettre à l'auditeur de conclure, sur la base de
procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit qu'aucun fait
d'importance significative n'a été relevé lui laissant à penser que les états financiers n'ont pas été
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié.
En plus du respect du cadre conceptuel des missions d’assurance en général, l’auditeur devrait se
conformer au code d'éthique de l'IFAC.
L’auditeur devrait mettre également en application les procédures de contrôle de qualité qui sont
applicables aux engagements individuels selon la norme ISQC1.
Une mission d'examen limité fournit un niveau d'assurance limitée c'est-à-dire moindre qu’une
assurance raisonnable que les informations examinées ne comportent pas d'anomalies
significatives, et se traduit par une assurance négative.
L'auditeur doit donc planifier et exécuter l'examen limité en faisant preuve d'esprit critique et en
étant conscient que certaines circonstances peuvent exister qui conduisent à des anomalies
significatives dans les états financiers.
Afin d'exprimer une assurance négative dans son rapport d'examen limité, l'auditeur doit réunir
des déments probants suffisants et appropriés, essentiellement sur la base de demandes
d'informations ou d'explications et de procédures analytiques, en vue de fonder ses conclusions.
L’adéquation entre l’objectif de la mission qui est l’assurance moindre que raisonnable et les
moyens déployés par l’auditeur pour la collecte des éléments probants suffisants et appropriés
ressort du fait que les autres procédés d’audit se limitent à l’examen analytique et les demandes
d’informations internes.
Afin d’éviter tout malentendu sur les objectifs et la nature de l’assurance fournie, l'auditeur et le
client doivent s'entendre sur les termes et les conditions de la mission. Les termes et conditions
En matière de seuil de signification, l'auditeur doit appliquer les mêmes principes que si une
opinion d'audit devait être formulée sur les états financiers.
Bien que les risques de non détection d'anomalies soient plus élevés lors d'un examen limité que
d'un audit, le seuil de signification se détermine par rapport aux informations qui font l'objet du
rapport de l'auditeur et aux besoins des utilisateurs de ces informations, et non pas en fonction
du niveau d'assurance fourni.
lecture des procès-verbaux des assemblées d'actionnaires, des réunions des personnes
constituant le gouvernement d'entreprise et des autres comités appropriés, et demandes
d'informations au sujet de questions débattues durant ces réunions pour lesquelles les procès-
verbaux ne sont pas disponibles, afin d'identifier celles qui peuvent affecter l'information
financière intermédiaire ;
prise en considération de l'incidence des questions qui ont, lors de l’audit ou de l’examen
limité précédent, entraîné, le cas échéant, une modification du contenu du rapport d'audit ou
d'examen limité, ainsi que des ajustements comptables enregistrés ou des anomalies non
ajustées ;
contact, lorsque nécessaire, avec les autres auditeurs qui réalisent un examen limité de
l'information financière intermédiaire des composants importants de l'entité mère ;
demandes d'informations auprès des membres de la direction responsables des questions
financières et comptables et d'autres personnes selon le cas, pour s'enquérir des sujets suivants :
En outre, l'auditeur doit recueillir des éléments démontrant que l'information financière
intermédiaire est en accord, ou est rapprochée, des documents comptables la sous-tendant.
L'auditeur peut recueillir ces éléments démontrant que l'information financière intermédiaire est
en accord, ou est rapprochée, des documents comptables la sous-tendant, en pointant cette
information :
(a) à la comptabilité, tel que le grand livre, ou à une balance consolidant qui est en accord ou est
rapprochée de la comptabilité ; et
(b) aux autres données justificatives de la comptabilité de l'entité, si nécessaire.
Le rapport d'examen limité d'états financiers doit inclure, notamment, les éléments essentiels
suivants, généralement présentés ainsi :
(a) exprimer une assurance négative en indiquant que l'auditeur n'a pas relevé de faits lors de
l'examen limité laissant à penser que les états financiers ne donnent pas une image fidèle
(ou ne présentent pas sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs), la situation
financière conformément au préférentiel comptable identifié ; ou
(b) L’auditeur a relevé des faits qui affectent l’image fidèle (ou la « présentation sincère, (tous
leurs aspects significatifs »), conformément au référentiel comptable identifié, ces faits
ainsi que, dans la mesure du possible, quantifier leur incidence possible sur les états
financiers, et :
soit assortir l’assurance négative d’une réserve :
soit, lorsque l’incidence de ces faits est si significative sur les états financiers ou
concerne de nombreuses rubriques que l’auditeur conclut qu'une réserve ne suffirait
pas à qualifier la nature incomplète ou trompeuse des états financiers, donner une
conclusion défavorable indiquant que les états financiers ne donnent pas une image
fidèle (ou "ne présentent pas sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs"),
conformément au référentiel comptable identifié; ou
(c) s'il existe une limitation importante à l'étendue de l'examen limité, décrire cette limitation
et:
soit assortir l’assurance négative d'une réserve concernant les ajustements éventuels
qui auraient pu s’avérer si cette limitation n'avait pas existé :
Soit, si l'incidence potentielle de la limitation est si significative et concerne de
nombreuses rubriques que l'auditeur conclut qu'aucune assurance négative ne peut
être fournie.
(Destinataire approprié)
Introduction
Nous avons effectué l'examen limité du bilan de l'entité ABC au 31 mars 20X1 ainsi que du
compte de résultats, de l'état des variations des capitaux propres et du tableau des flux de
trésorerie pour la période de trois mois se terminant à cette date, des notes contenant un résumé
des principales méthodes comptables et d'autres notes explicatives3. La direction est responsable
de l'établissement et de la présentation sincère de cette information financière intermédiaire
conformément à (indiquer le référentiel comptable applicable). Notre responsabilité est d'exprimer une
conclusion sur cette information financière intermédiaire sur la base de notre examen limité.
Nous avons effectué notre examen limité selon la Norme ISRE 2410 "Examen limité
d'informations financières intermédiaires effectué par l'auditeur indépendant de l'entité".
Conclusion
Sur la base de notre examen limité, nous n'avons pas relevé de faits qui nous laissent à penser que
les états financiers intermédiaires ci-joints ne donnent pas une image fidèle de (ou "ne présentent pas
sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs") la situation financière de l'entité au 31 mars 20X1, ainsi
que de sa performance financière et des flux de trésorerie pour la période de trois mois se
terminant à cette date, conformément à (indiquer le référentiel comptable applicable incluant la référence à
la juridiction ou au pays d'origine du référentiel comptable lorsque celui utilisé est différent des Normes
Internationales d'Information Financière).
AUDITEUR
Date
Adresse
Sur la base des informations qui nous ont été fournies par la direction, l'entité ABC a exclu de ses
immobilisations corporelles et de l'endettement à long terme certains contrats de crédit-bail dont
nous considérons qu'ils devraient être capitalisés conformément à (indiquer le référentiel comptable
applicable). L'information obtenue indique que si ces contrats de crédit-bail avaient été capitalisés
au 31 mars 20X1, les immobilisations corporelles auraient été augmentées de …….. DT,
l'endettement à long terme de ………. DT, et que le bénéfice net ainsi que le résultat par action
auraient augmentés (diminués) de ………DT, ………. DT, respectivement, pour la période de
trois mois se terminant à cette date.
Sur la base de notre examen limité, et sous réserve de la question décrite au paragraphe
précédent, nous n'avons pas relevé d'autres faits qui nous laissent à penser que les états financiers
intermédiaires ci-joints ne donnent pas une image fidèle de (ou "ne présentent pas sincèrement, dans tous
leurs aspects significatifs") la situation financière de l'entité au 31 mars 20X1, ainsi que de sa
performance financière et des flux de trésorerie pour la période de trois mois se terminant à cette
date, conformément à (indiquer le référentiel comptable applicable incluant la référence à la juridiction ou au
pays d'origine du référentiel comptable lorsque celui utilisé est différent des Normes Internationales d'Information
Financière).
……………………..
Références de travail :
L'objectif d'une mission d'examen sur la base de procédures convenues est pour l’auditeur de
mettre en œuvre des procédures faisant appel aux techniques d'audit définies, d'un commun
accord entre l'auditeur, l'entité, et éventuellement, les tiers concernés et de communiquer les
constatations résultant de ses travaux.
Une mission d'examen sur la base de procédures convenues peut conduire l'auditeur à mettre en
oeuvre certaines procédures concernant des rubriques particulières de données financières (par
exemple: les comptes fournisseurs, les comptes clients, les achats réalisés auprès de parties liées
ou le chiffre d'affaires et les bénéfices d'une branche d'activité de l'entité), un document de
synthèse (par exemple un bilan) ou même des états financiers complets.
Dés lors que le rapport de l'auditeur ne concerne que les constatations issues des procédures
convenues, aucune assurance n'est exprimée car l'auditeur n'a pas été libre dans le choix et la mise
en œuvre des procédures d’audit. Ce rapport s'adresse exclusivement aux parties concernées, car
d'autres parties, ignorent les raisons qui ont motivé leur mise en œuvre risqueraient de mal
interpréter les résultats.
En plus du respect des ISRSs en général, l’auditeur devrait se conformer aux conditions du code
d'éthique de l'IFAC, et en particulier :
(a) indépendance
(b) intégrité
(c) objectivité
(d) compétence professionnelle, soin et diligence
(e) confidentialité
(f) professionnalisme et
(g) respect des nonnes techniques et professionnelles.
L’indépendance n’est pas toujours exigée car l’une des manifestation de l’indépendance
est la liberté dans la fixation des procédés d’audit à mettre en œuvre qui sont dans de ce
type de missions fixés par le client
L’auditeur devrait mettre également en application les procédures de contrôle de qualité qui sont
applicables aux engagements individuels selon la norme ISQC1.
L'auditeur doit s'assurer auprès des représentants de l'entité, et généralement auprès des autres
parties destinataires du rapport relatant ses constatations, que les procédures convenues et les
conditions de la mission ont été bien comprises. Il conviendra de parvenir à un accord sur les
éléments suivants :
Nature de la mission y compris le fait que les procédures mises en oeuvre ne constituent
ni un audit, ni un examen limité, et qu'en conséquence aucune assurance ne sera donnée.
Objectif de la mission.
Identification des informations financières qui seront soumises aux procédures
convenues.
Nature, calendrier et étendue des procédures spécifiques à appliquer.
Forme que prendra le rapport relatant des constatations.
Limites à la diffusion du rapport relatant des constatations. Lorsque ces limitations sont
contraires aux exigences légales éventuelles, l'auditeur ne peut accepter la mission.
Afin d’éviter tout malentendu sur les objectifs et la nature de la mission, l'auditeur et le client
doivent s'entendre sur les termes et les conditions de la mission. Les termes et conditions
convenus seront consignés dans une lettre de mission ou dans tout autre document en tenant
lieu.
L'auditeur doit planifier ses travaux afin que ceux-ci soient réalisés de manière efficiente et pour
aboutir à l’obtention d’éléments probants suffisants et appropriés pour étayer ses constats.
(f) un intitulé;
(g) un destinataire (en général le client qui a engagé l'auditeur pour effectuer la mission);
(h) l'identification des informations financières ou non financières spécifiques qui ont été
soumises aux procédures convenues;
(i) une mention précisant que les procédures appliquées étaient celles convenues avec le
destinataire du rapport;
(j) une mention confirmant que la mission s'est déroulée selon la Norme Internationale d'Audit
applicable aux missions d'examen sur la base de procédures convenues ou les normes ou
pratiques nationales applicables;
(k) le cas échéant, l'indication que l'auditeur, n'est pas indépendant de l'entité;
(l) l'objectif de la mission;
Par exemple l’auditeur peut libeller son rapport comme suit pour un rapport relatant les
constatations résultant de l'examen des comptes fournisseurs
Nous avons mis en oeuvre les procédures convenues et indiquées ci-dessous relatives à
l'examen des comptes fournisseurs de la société ABC an (date) présentés dans les
documents ci-joints (non reproduits dans cet exemple). Notre examen a été effectué
selon la Norme Internationale d'Audit (ou les normes ou pratiques nationales
applicables) relative aux missions d'examen sur la base de procédures convenues.
Les procédures suivantes ont été mises en oeuvre dans le seul but de vous aider à
déterminer la validité des comptes fournisseurs:
1 . Nous avons obtenu et vérifié l'addition de la balance auxiliaire des comptes
fournisseurs établi par la société ABC et avons comparé le total an solde du compte de
contrôle du grand livre correspondant.
2. Nous avons comparé la liste ci-jointe (non reproduire dans cet exemple) des
principaux fournisseurs et des montants dus au (date) aux noms et aux montants
figurant dans la balance auxiliaire.
3. Nous avons obtenu des relevés de compte des fournisseurs ou leur avons demandé de
confirmer les soldes dus au (date).
4. Nous avons comparé ces relevés de compte ou ces confirmations aux montants de la
balance auxiliaire mentionnés au point 2.
Lorsque les méritants ne concordaient pas, nous avons obtenu de la société ABC un état
de rapprochement. Pour chaque rapprochement, nous avons identifié et dressé la liste
des factures et des avoirs non reçus ainsi que des chèques non présentés d'un montant
unitaire supérieur à xxx. Nous avons identifié et examiné les factures et les avoirs reçus
ultérieurement ainsi que les chèques présentés à l'encaissement par la suite et nous nous
sommes assurés qu'ils avaient bien été portés en rapprochement.
Compte tenu du fait que les procédures mentionnées ci-dessus ne constituent ni un audit
ni un examen limité effectué selon les Normes Internationales … (ou les normes ou
pratiques nationales applicables), nous ne donnons aucune assurance sur les comptes
fournisseurs au (indiquer la date). De même, nous ne pouvons vous donner l'assurance
que les problèmes qui auraient pu être décelés par la mise en oeuvre de procédures
complémentaires ou par un audit ou un examen limité des états financiers selon les
Normes Internationales …. (ou les normes ou pratiques nationales applicables), ont tous
été identifiée.
Notre rapport n'a pour seul objectif que celui indiqué dans le premier paragraphe et est
réservé à votre usage personnel. Il ne peut être utilisé à d'autres fins, ni diffusé à d'autres
parties.
Ce rapport ne concerne que les comptes et les éléments susmentionnés et tic s'étend pas
à l'un quelconque des états financiers de la société ABC pris dans leur ensemble.
Date
Auditeur
Adresse
Références de travail :
La partie A fixe les principes fondamentaux de déontologie professionnelle qui sont des principes
applicables aux professionnels comptables et propose un cadre conceptuel que les professionnels
doivent appliquer.
La partie B décrit la façon dont il convient d'appliquer le cadre conceptuel aux professionnels
comptables exerçant dans les cabinets. Elle donne des exemples de mesures de sauvegarde
susceptibles de répondre de façon appropriée aux menaces entravant la conformité aux principes
fondamentaux présente des exemples de situations pour lesquelles il n’existe des mesures de
sauvegarde permettant de traiter ces menaces et par conséquent il convient d'éviter la
circonstance ou la relation qui les occasionnent.
La partie C décrit la facon dont il convient d’appliquer le cadre conceptuel pour les
professionnels comptables n’exerçant pas en cabinet en donnant, à l’instar de la partie B, des
exemples de mesures de sauvegarde à appliquer et de situations compromettantes à éviter.
Chacune de ces Parties est divisées en sections. A cet effet, l’une des nouveautés de la version
révisée consiste en la subdivision de l’ancienne section 290 relative à l’indépendance en deux
sections : une section relative aux règles d’indépendance applicables aux missions d’audit et
d’examen limité (Section 290) et une section relative aux règles d’indépendance applicables aux
autres missions d’assurance (Section 291).
Depuis la première version révisée du code, le comité d’éthique de l’IFAC a adoptée une
approche conceptuelle générale au détriment de l’approche énumérative des situations de non-
conformité aux règles d’éthique, qui ne couvre pas l’ensemble des situations d’incompatibilités au
code.
Ainsi, d’après le Code, les circonstances dans lesquelles exerce les professionnels comptables
peuvent créer des menaces spécifiques à la conformité aux règles d’éthique pour lesquelles le
professionnel devrait mettre en place les sauvegardes appropriées et qui peuvent aboutir in fine à
ne pas accepter une mission d’assurance et de renoncer à celle-ci en cours de mission.
3.1 L'objectivité
Etre objectif c'est être impartial, de droit, juste et ne pas se laisser influencer par des préjugés et
ne pas s'exposer à des conflits d'intérêts.
Ainsi, en toutes circonstances, les professionnels doivent éviter les situations dans lesquelles ils
peuvent s'exposer à des pressions pouvant altérer leur objectivité. Le caractère raisonnable devrait
régner en établissant des normes internes de conduite pour identifier les situations et les rapports
qui altèrent l'objectivité des professionnels.
Il convient de tenir compte des facteurs suivants lors de la sélection des situations et des
pratiques que doivent régir les règles d’éthique relatives à l’objectivité :
(b) Il est impossible de définir et de réglementer toutes les situations génératrices de pression. La
vraisemblance doit prévaloir lors de la définition des critères permettant d’identifier les
relations susceptibles de porter atteinte à l’objectivité du professionnel comptable.
(c) Toute relation impliquant des préjugés, des partis pris ou l’influence de tiers néfaste à
l’objectivité doit être proscrite.
(d) Les professionnels comptables sont tenus de garantir que le personnel chargé de la prestation
à rendre respecte les principes d’objectivité.
3.2 L'intégrité
Le professionnel comptable ne doit pas être sciemment associé à des rapports, déclarations,
communications ou autres informations lorsqu'il considère que ces informations données :
Si tel est le cas, le professionnel comptable ne sera pas considéré comme contrevenant s’il produit
un rapport modifié concernant le ou les points ci-dessus visés.
En Tunisie cette intégrité a été prévue particulièrement dans l’article 3 de la loi n° 88-108 qui
exige notamment pour l'exercice de la profession de l'expert comptable que le membre de
l'OECT:
La compétence professionnelle exige initialement un niveau élevé d'éducation générale suivi d'une
éducation, d'une formation et d'examens spécifiques dans les sujets professionnellement
appropriés ainsi qu'une période de stage pour acquérir l'expérience professionnelle.
Les professionnels comptables ne doivent pas prétendre posséder des compétences ou une
expérience qu’ils n’ont pas.
L'entretien de la compétence professionnelle doit être également assuré à travers une conscience
continue du développement dans la profession sur l'évolution des normes de comptabilité et
d'audit à l'échelle nationale et internationale ainsi que les autres disciplines appropriées et autres
réglementations et exigences législatives. En tout état de cause, le professionnel comptable doit
consacrer annuellement un minimum d’heures pour sa formation professionnelle et de ses
collaborateurs.
Il doit communiquer au conseil de l’ordre, un mois au plus tard, après la fin de l’année civile, un
rapport détaillé sur les formations dont il a bénéficié ainsi que ses collaborateurs accompagné de
toutes les pièces justifiant le déroulement de ces formations.
En Tunisie le contrôle de la qualité des travaux d'audit conduits par les professionnels est assuré
par la commission de contrôle En effet, les professionnels qui ont accepté des missions légales de
certification des comptes sont soumis au contrôle une fois par 3 ans pour contrôler la qualité des
dossiers et l'accomplissement des diligences. La commission de contrôle établi un planning
d'intervention et désigne les contrôleurs en tenant compte de l'indépendance et de la disponibilité
professionnelle.
3.4 La confidentialité
Le professionnel est en principe tenu au respect du secret concernant les informations et les
documents aux quels il a accès au cours ou après l'accomplissement de ses missions. Un
professionnel comptable est strictement tenu au devoir de confidentialité, sauf s’il a reçu
l’autorisation spécifique de divulguer des informations ou en cas d’obligation légale ou
professionnelle. Ils doivent également veiller à ce que le personnel, sous leur responsabilité ou les
personnes qui leur donnent conseil et assistance, respecte ce même devoir de confidentialité.
La confidentialité n’est pas seulement une question de divulgation d’informations. Elle implique
également qu’un professionnel comptable qui reçoit des informations lors de l’accomplissement
de sa mission ne les utilise pas, ou n’apparaît pas comme les utilisant, pour son bénéfice
personnel ou celui d’un tiers.
a- Lorsque la révélation est autorisée par le client : lorsque l'autorisation de révéler est
donnée par le client, le professionnel devrait prendre en considération les intérêts de toutes
les autres tierces parties en plus de ceux du client.
c- Lorsqu'il existe un devoir professionnel de révéler notamment dans les cas suivants:
- Respecter les normes techniques ou les règles d’éthique ; cette divulgation n’est pas en
contradiction avec cette section ;
- Défendre les intérêts professionnels d’un professionnel comptable lors d’une procédure
judiciaire mettant en cause sa responsabilité ;
- Se conformer aux exigences d’un examen de qualité (ou d’un examen interne);
- Répondre à une demande d’informations ou à une enquête d’un organisme de
normalisation
Dans tous les cas et lorsque le professionnel a déterminé que l'information confidentielle peut
être révélée, les considérations suivantes devraient être prises en compte:
- Il doit s'assurer si tous les faits appropriés sont connus et justifiés jusqu'au degré qu'il est
faisable de les révéler. Dans le cas contraire le jugement professionnel devrait être utilisé
pour déterminer le type des révélations à faire et se limiter à l'information qui est connue
et justifiée.
- Il doit déterminer quel type de communication (support de communication) est prévu
pour la révélation ainsi que les destinataires pour lesquels il doit effectuer la révélation.
- le professionnel devrait considérer la nécessité de consulter un avocat ou son organisation
ou l'organisation professionnelle concernée.
De tels actes sont ceux dont un tiers raisonnable et informé, appréciant tous les faits et
circonstances dont disposait le professionnel comptable, serait enclin à conclure qu'ils affectent
défavorablement la bonne réputation de la profession.
Les professionnels comptables ne doivent pas nuire au renom de la profession dans leurs activités
de marketing et de promotion portant sur eux-mêmes et leurs travaux. Les professionnels
comptables doivent être honnêtes et sincères et ne pas :
(a) exprimer de prétentions exagérées quant aux services qu'ils sont en mesure de rendre, aux
qualifications qu'ils possèdent ou à l'expérience qu'ils ont acquise ;
(b) faire des allusions désobligeantes ou des comparaisons sans fondement avec les travaux
d’autrui.
3.6 L’indépendance
Le code établit la distinction entre l’indépendance d’esprit (état d’esprit dans lequel se trouve
l’auditeur) et l’indépendance d’apparence (à l’égard notamment des destinataires du rapport de
l’auditeur, tel que les actionnaires).
L’indépendance d’esprit : C’est l’état d’esprit qui permet l’expression d’une opinion sans
être affecté par des influences qui compromettraient le jugement professionnel. Il en ressort
que le professionnel agit avec intégrité et exerce ses fonctions objectivement et avec
scepticisme professionnel.
L’apparence d’indépendance : C’est la nécessité d’éviter les situations et les faits qui, par
leur nature (significatifs), amèneraient un observateur raisonnable qui en aurait connaissance
à remettre en question l’objectivité, l’intégrité et le scepticisme professionnel du cabinet ou
d’un membre de l’équipe d’audit.
L'indépendance d'esprit comporte des principes de types moraux tels que l'intégrité et l'objectivité
qui ne peuvent pas être aisément appréciés de l'extérieur. L'apparence d'indépendance en
revanche se réfère à la perception des tiers, elle est devenue un élément critique de l'intégrité du
système financier. Pour cette raison, tous les régulateurs développent un « corpus » de règles en
matière d'apparence d'indépendance.
Pour cela, l’approche conceptuelle et son application pratique est axée sur l’apparence
d’indépendance que sur l’indépendance d’esprit. Ainsi, l’approche s’appuie sur le plan de
l’indépendance d’apparence qui repose sur l’avis de l’observateur raisonnable. L’observateur
raisonnable est une personne hypothétique ayant connaissance des faits, y compris les
sauvegardes mises en place, que le professionnel connaissait ou aurait dû connaître, et qui exerce
son jugement avec objectivité, intégrité et diligence.
Mais ce n’est pas pour autant que l’indépendance d’esprit n’est pas intégrée au niveau de
l’approche puisqu’on fera toujours appel au jugement professionnel pour déterminer la nature des
menaces existantes, les sauvegardes possibles et de comparer les menaces et les sauvegardes pour
voir si l’indépendance nécessaire à la poursuite de la mission existe.
Le professionnel comptable exerçant en cabinet ne doit pas s'engager sciemment dans une affaire,
un métier ou une activité qui porte atteinte ou pourrait porter atteinte à l'intégrité, l'objectivité ou
la bonne réputation de la profession et qui, en conséquence, serait incompatible avec les principes
fondamentaux.
Le respect des principes fondamentaux peut potentiellement être compromis par un large
éventail de circonstances et de relations. La nature et l'importance de ces menaces peuvent varier,
selon qu'elles surviennent dans le cadre de la fourniture de services à un client d'audit, et si ce
client d’audit est une entité d’intérêt public, à un client destinataire d’une mission d'assurance sans
être un client d’audit, ou à un client pour lequel des missions, autres que des missions
d’assurance, sont réalisées.
Des définitions précises de ces familles de menaces seront fournies avec plus de détail dans la
partie relative à l’indépendance.
Trois situations sont traitées par le code, il s’agit des règles d’acceptation du client, celles relatives
à l’acceptation de la mission et celles concernant les missions en remplacement d’un autre
professionnel.
Avant d'accepter une relation avec un nouveau client, le professionnel comptable exerçant en
cabinet doit déterminer si cette acceptation serait de nature à créer des menaces risquant de
compromettre le respect des principes fondamentaux. Des menaces potentielles pour l'intégrité
ou le comportement professionnel pourraient par exemple résulter de pratiques douteuses du
client (ses détenteurs, ses dirigeants ou ses activités).
Parmi les pratiques douteuses du client qui, dès lors qu’elles seraient connues, pourraient menacer
le respect des principes fondamentaux figurent, par exemple, l'implication du client dans des
activités illégales (telles que le blanchiment d'argent), la malhonnêteté ou des pratiques de
communication financière discutables.
Afin de ramener ce risque un niveau acceptable, le professionnel pourrait prendre des mesures
comme par exemple :
Parmi les mesures de sauvegarde figurent par exemple les actions suivantes :
Dans ce cas, une menace peut survenir sur la compétence et la diligence professionnelle si un
professionnel comptable accepte la mission avant de connaître tous les faits pertinents
permettant d’évaluer les compétences requises pour cette mission. D’autres menaces peuvent se
présenter comme c’est le des désaccords de l’entreprise avec le professionnel comptable en place
susceptibles d'influencer la décision d'accepter la nomination
Dans tous les cas, le professionnel comptable doit évaluer l'importance de toute menace. Suivant
la nature de la mission, cette évaluation peut exiger des contacts directs avec le professionnel
comptable en place afin d'établir les faits et circonstances derrière cette proposition de
changement de façon que le professionnel comptable puisse décider s'il serait approprié
d'accepter la mission.
Parmi les mesures de sauvegarde figurent par exemple les mesures suivantes :
o Lors des réponses aux demandes de soumissions d'offres, préciser dans la soumission
qu'avant d'accepter la mission, il sera pris contact avec le professionnel comptable en
place pour lui demander s’il existe des raisons professionnelles ou d’autres raisons de ne
pas accepter la nomination.
Les principes fondamentaux d’éthique pourraient être aussi altérés en cas de conflits d'intérêts.
Ainsi des relations familiales ou des rapports personnels peuvent défavorablement influencer,
altérer ou menacer cette objectivité. Ces conflits d'intérêt incluent les rapports entre
collaborateurs, superviseurs et directeurs du cabinet. Concernant les conflits d'intérêts l'auditeur
doit respecter les 4 règles suivantes :
a- La règle de «non-conflit» : le professionnel ne doit pas se placer dans une situation où ses
propres intérêts entrent en conflit avec ceux de son client, le bénéficiaire.
Avant d’accepter une mission, le professionnel ou le cabinet doit prendre en considération les
conflits d’intérêts qui risquent de surgir pendant l’accomplissement de cette mission.
Lorsqu’il a repéré un conflit d’intérêts réel ou potentiel, le professionnel doit, en exerçant son
jugement professionnel, décider s’il y a lieu d’éviter carrément le conflit en refusant la mission ou
si, au contraire, il est possible de gérer adéquatement le conflit sans porter préjudice aux intérêts
d’un autre client. Le processus de recherche et de gestion des conflits d’intérêts comprend cinq
étapes :
Le professionnel doit tout d’abord repérer les conflits d’intérêts réels ou potentiels quand il
accepte une nouvelle mission. Un conflit d’intérêts est un conflit entre les intérêts du client et les
obligations du professionnel. Il y a trois types de conflits :
À l’étape 1, le professionnel recherche les conflits en appliquant le processus établi par le cabinet
en matière de repérage des conflits.
Une fois qu’il a repéré les conflits réels et potentiels, le professionnel doit, en exerçant son
jugement Professionnel, décider si ces conflits peuvent être gérés d’une manière efficace. Il est
souvent utile, Pour prendre cette décision, de demander l’opinion professionnelle objective d’un
collègue.
Si Le conflit ne peut pas être géré d’une manière efficace, le professionnel doit refuser la mission.
Une fois que le professionnel a constaté l’existence de conflits susceptibles d’être gérés, il lui faut
examiner les diverses techniques de gestion des conflits ou mécanismes institutionnels
disponibles au sein du cabinet à l’égard de telles situations. Voici quelques-uns de ces
mécanismes :
o structure du cabinet,
o limitation de l’accès aux dossiers,
o ententes de non-divulgation de la part des employés,
o utilisation de codes pour désigner les missions.
Suivant les circonstances donnant lieu au conflit, l’application d’une des mesures de sauvegarde
suivantes est en général nécessaire :
(a) notifier au client les intérêts commerciaux ou les activités du cabinet susceptibles de constituer
un conflit d’intérêts et obtenir son consentement pour agir dans ce contexte ;
(b) notifier toutes les parties concernées connues que le professionnel comptable exerçant en
cabinet agit pour deux parties ou plus dans un dossier où leurs intérêts respectifs sont en
conflit et obtenir leur consentement pour le faire ;
(c) notifier le client du fait que le professionnel comptable exerçant en cabinet n'agit pas
exclusivement pour un client en particulier dans la fourniture des missions proposées (par
exemple dans un secteur particulier du marché ou par rapport à une mission spécifique) et
obtenir son consentement à ce qu'il procède ainsi.
Dans le cadre de la méthode de gestion des conflits, le professionnel doit énoncer clairement son
obligation dans une lettre de mission et obtenir le consentement du client.
Après avoir choisi les mécanismes institutionnels qui seront utilisés dans le cadre du plan de
gestion des conflits, le professionnel doit examiner le plan dans son ensemble pour vérifier s’il est
applicable dans la pratique. Il faut se rappeler qu’il incombera au professionnel de démontrer
devant les tribunaux que les mécanismes institutionnels retenus permettaient de protéger
efficacement la confidentialité des renseignements fournis par le client.
Les relations avec les clients s’étendent parfois sur une longue période. Il est probable que les
intérêts du client se modifieront au fil du temps. Dans les domaines d’activité où les relations
s’étendent, par exemple, sur une période de un an ou plus, il convient de revoir périodiquement la
question des conflits d’intérêts pour s’assurer d’une manière continue de l’inexistence de conflits.
Lorsqu'il est invité à fournir un deuxième avis, le professionnel comptable exerçant en cabinet
doit évaluer l'importance de ces menaces et mettre en oeuvre, le cas échéant les mesures de
sauvegarde permettant de les éliminer ou de les réduire à un niveau acceptable. Les mesures de
sauvegarde incluent par exemple de demander au client l’autorisation de contacter le
professionnel comptable en place, de décrire, dans le cadre des communications avec le client, les
limites qui s’appliquent à tous les avis émis, et de fournir au professionnel comptable en place
une copie de l'avis exprimé.
Ainsi les professionnels ne devraient ni recevoir, ni offrir des cadeaux qui peuvent avoir une
influence significative sur le jugement professionnel. L'IFAC introduit la notification de cadeaux
ou d'offres excessives à partir desquels cette objectivité pourrait être altérée. Elle laisse cependant
à l'appréciation à chaque organe national pour définir des critères ou seuils à partir des quels des
offres ou des cadeaux sont qualifiés d'excessifs.
Le code d’éthique prévoit que les professionnels comptables, leurs conjoints ou enfants à charge
ne doivent pas accepter l’offre de produits ou de services d’un client, sauf à des conditions
financières équivalentes à celles consenties aux tiers. L’hospitalité et les cadeaux qui excèdent ce
que prévoient les règles habituelles de courtoisie ne doivent pas être acceptés.
Le professionnel comptable exerçant en cabinet à qui est confié de l'argent (ou d'autres actifs)
appartenant à des tiers doit :
(a) conserver ces actifs séparément de ses propres actifs ou de ceux de son cabinet ;
(b) n'utiliser ces actifs que pour l'objet auquel ils sont destinés,
(c) à tout moment, être prêt à rendre compte de tous ces actifs, ainsi que de tous les revenus,
dividendes ou profits générés, à toutes personnes habilitées à ce qu'on leur en rende compte.
(d) se conformer à toutes les lois et tous les règlements applicables à la conservation et à la
comptabilisation de tels actifs.
Dans le cadre des procédures d'acceptation du client et de la mission pour des services
susceptibles d’impliquer la garde d’actifs d’un client, le professionnel comptable exerçant en
cabinet doit effectuer les demandes de renseignements appropriées sur l'origine de ces actifs et
examiner les obligations légales et réglementaires qui lui incombent.
Lorsqu'il s'engage dans des négociations relatives à des services professionnels, le professionnel
comptable exerçant en cabinet peut demander les honoraires qu'il juge appropriés. Le fait qu'un
professionnel comptable exerçant en cabinet puisse demander des honoraires inférieurs à ceux
d'un confrère n'est pas en soi contraire à la déontologie. Néanmoins, des menaces risquent de
compromettre le respect des principes fondamentaux du fait du niveau des honoraires demandés.
Les honoraires subordonnés sont largement utilisés pour certains types de missions autres que
des missions d'assurance. Ils peuvent toutefois dans certaines circonstances faire peser des
menaces sur le respect des principes fondamentaux. Ils peuvent donner lieu à une menace sur
l'objectivité liée à l'intérêt personnel. L'existence et l’importance de telles menaces dépendront de
facteurs tels que :
• la nature de la mission
• la fourchette des montants d'honoraires possibles
• la base de détermination des honoraires
• le fait que l'issue ou le résultat de l'opération sera revu ou non par un tiers indépendant.
Un professionnel comptable exerçant en cabinet ne doit pas jeter le discrédit sur la profession
lors de la promotion de ses services professionnels. Le professionnel comptable exerçant en
cabinet doit être honnête et loyal et ne peut pas :
a) faire des affirmations exagérées sur les services offerts, les qualifications détenues, et
l’expérience acquise ;
(b) ni dénigrer les travaux d'un tiers ou se livrer à des comparaisons non fondées
Si le professionnel comptable exerçant en cabinet éprouve des doutes sur le point de savoir si une
forme de publicité ou de marketing envisagée est appropriée, il doit examiner la possibilité de
prendre conseil auprès de l'organisme professionnel compétent.
La partie relative à l’indépendance dans le nouveau code de l’IFAC contient deux parties :
a) une approche conceptuelle (conceptual framework) : elle fixe les principes relatifs à
l’indépendance ; l’objectif consiste à :
Dans certaines situations, les mesures de sauvegarde ne permettent pas de réduire le risque. Le
code prévoit dans ce cas que une seule solution qui consiste à :
refuser les activités ou renoncer aux intérêts qui porteraient atteinte à l’indépendance,
ou
renoncer à la mission de contrôle légal des comptes.
b) une approche pratique : le code applique les principes à des situations spécifiques. Il contient
une liste de restrictions et d’interdictions pour certaines prestations non compatibles avec le
principe d’indépendance.
Le code de l’IFAC prévoit enfin que les pays peuvent prévoir un régime moins contraignant pour
les auditeurs de sociétés non cotées. Toutefois, si le pays n’opère pas cette distinction, le code de
l’IFAC s’applique pour toutes les sociétés.
Elle consiste en une approche fondée sur des principes qui doit être appliquée aux fins de
l’analyse de l’indépendance pour chaque mission d’audit ou de certification envisagée, y compris
les missions comportant de nouveaux types de services.
Ainsi les membres de la mission, le cabinet et les autres entités du réseau11 doivent adopter ce
processus pour identifier les menaces pour l’indépendance, apprécier la gravité de ces menaces et,
lorsqu’elles ne sont pas manifestement négligeables, déterminer et mettre en place les sauvegardes
propres à éliminer les menaces ou à les ramener à un niveau acceptable, de façon qu’il ne soit
porté atteinte ni à l’indépendance d’esprit ni à l’apparence d’indépendance.
Cette approche entraîne l’obligation formelle pour les professionnels comptables indépendants :
11Le code d’éthique de l’IFAC définit une entité du réseau comme une entité faisant l’objet, avec un cabinet, d’une
unicité de contrôle, de propriété ou de gestion ou une entité qui serait perçue par un observateur raisonnable ayant
connaissance des faits comme faisant partie d’un cabinet sur le plan national ou international. C’est l’exemple d’une
entité qui utilise un nom commun ou le même nom que le cabinet.
2. les menaces ou les risques liés à l'intérêt personnel, c'est-à-dire les risques liés à l'intérêt
financier, personnel ou voir émotionnel;
3. les risques d'auto-contrôle résultant de la révision de son propre travail et les risques liés à
la réévaluation ou à la remise en question d'une conclusion d'une mission d'audit
antérieure;
4. les risques liés à la représentation," advocacy threats", où l'auditeur plaide en faveur ou
défaveur du client dans le cadre de débats ou situations contradictoires;
5. les risques de familiarité ou de confiance excessive qui peuvent se traduire par un manque
de scepticisme ou une trop grande complaisance;
6. les risques d'intimidation qui peuvent résulter de pressions éventuelles ou redoutées
exercées par le client ou toute autre partie.
L'importance de tels risques dans des circonstances données peuvent mettre en péril
l'indépendance de l'auditeur. Des sauvegardes légales, professionnelles ou propres au client audité
ou existantes à l'intérieur du cabinet d'audit peuvent permettre d'éliminer ou réduire de telles
menaces.
Le risque lié à l’intérêt personnel peut se manifester dans plusieurs situations et peut être combiné
à d’autres types de risques ce qui rend difficile son repérage. Le code cite, à titre d’exemple, les
cas suivants :
En Tunisie l'art 7 de la loi 88-108 réglementant la profession prévoit que les membres de l'ordre
ne peuvent assurer professionnellement le contrôle des comptes des sociétés dans lesquels ils
détiennent directement ou indirectement des participations de quelque nature que ce soit.
L’appréciation du risque lié à la détention d’intérêts financiers passe par l’examen de la nature des
intérêts financiers. Cela suppose notamment l’évaluation du rôle de la personne qui détient les
intérêts financiers, l’importance de ces intérêts et leur caractère direct ou indirect.
Selon le code d’éthique de l’IFAC, la détention d’intérêts financiers dans un client de services de
certification ou d’audit peut être faite soit par un membre de l’équipe de mission, soit par un
membre de sa famille immédiate12. Il y a lieu de se demander dans certains cas s’il pourrait y avoir
un risque lié à l’intérêt personnel en raison d’intérêts financiers de personnes ne faisant pas partie
de l’équipe de mission et de membres de leur famille immédiate ou de leur famille proche 13. La
possibilité que les intérêts détenus par de telles personnes constituent un risque lié à l’intérêt
personnel dépendra de certains éléments tels que la structure du cabinet sur les plans
organisationnel, opérationnel et hiérarchique ainsi que la nature des relations entre la personne en
question et le membre de l’équipe de mission en question.
Cette situation est génératrice de "pression sur le professionnel" et pourrait menacer son
indépendance et son objectivité. Toutefois, lorsque le client est un établissement de crédit
(banque ou établissement de leasing), la question devient délicate pour déterminer si la situation
menace ou non l’indépendance du professionnel.
Il semble qu’il est préférable d’examiner cette situation en profondeur en ce qui concerne le
niveau de la dette et le taux d’intérêt octroyé au professionnel. La tendance serait d’éviter toute
situation qui conduirait une implication financière avec l’établissement de crédit.
Lorsque les honoraires récurrents au titre d'une mission auprès d'un client ou d'un groupe de
client reliés entre eux représente une proportion importante de tous les honoraires d'un
professionnel, la dépendance à l'égard de ce client ou groupe de clients devrait inévitablement
relever de l'examen minutieux du professionnel et pourraient soulever des doutes quant à
l'indépendance.
Le non paiement des honoraires d'audit pendant une longue période peut entacher
l'indépendance de l'auditeur.
12
Le conjoint (ou le conjoint de fait) et les personnes à charge – Glossaire du code d’éthique de l’IFAC.
13
Le père, la mère, les enfants non à charge et les frères et sœurs – Glossaire du code de déontologie de l’ICCA.
En Tunisie, si l'article 30 du code des devoirs professionnels reconnaît aux professionnels le droit
de rétention sur les livres comptables en cas de non-paiement d'honoraires pour les missions
d'assistance comptable, l'article 38 du même code précise que pour les mission d’audit le
professionnel doit continuer son travail même s'il n'est pas payé, estimant ainsi que sa mission est
d'ordre public.
Il y a un risque d’auto-contrôle :
Des interdictions pures et simples sont prévues à cet effet. Il s’en suit que :
Le cabinet ne doit pas autoriser l’un de ses membres à exercer des fonctions de dirigeant
ou d’administrateur auprès d’un client de services de certification ;
Le cabinet ne doit pas exécuter de mission d’audit ou d’examen pour une entité lorsqu’un
membre d’une autre entité du réseau exerce des fonctions de dirigeant ou
d’administrateur auprès de l’entreprise ;
L’associé ne doit pas exercer des fonctions de dirigeant ou d’administrateur auprès d’un
client de services de certification.
La question qui se pose est celle relative à un associé ou un employé du cabinet qui occupait de
telles fonctions avant qu’il n’intègre le cabinet. Il préférable q’une période raisonnable devrait
s'écouler après la survenance de ces situations pour que tout lien présumée soit considéré comme
définitivement levé.
Lorsqu'un professionnel fournit d'autres services à un client, un soin particulier devrait être porté
pour ne pas exécuter ou prendre des décisions de gestion, dont la responsabilité demeure
attachée à l'organe de gestion. Dans tous les cas l'auditeur devrait observer les règles suivantes :
En règle générale, le code interdit la prestation des services suivants pour le compte d’un client de
services de certification :
En Tunisie, l'article 23 de la loi 88-108 interdit au commissaire aux comptes de recevoir des
rémunérations autres que celles relatives aux travaux de commissariat. Encore plus, l’article 262
du CSC prévoit que les personnes recevant sous une forme quelconque à raison de fonction
autres que celles des commissaires, une rémunération des administrateurs ou des membres du
directoire ou de la société ou de toute entreprise possédant le dixième du capital de la société, ou
dont la société possède au moins le dixième du capital ne peuvent être nommés commissaire aux
comptes de la société en question.
Aussi, le cabinet doit s’abstenir d’exécuter une mission d’audit pour une entité lorsqu’un membre
d’une autre entité du réseau prend des décisions de gestion pour ladite entité.
Un risque d’auto-contrôle peut naître même lorsque la mission de certification n’a pas pour objet
un état financier. Ainsi, il peut y avoir un risque de ce type si le cabinet a pour mission d’élaborer
de l’information financière prospective (notamment la préparation des états financiers
prévisionnels) et qu’ensuite, il est appelé à fournir une assurance au sujet de cette information.
Une telle situation nécessite l’évaluation de la gravité des risques d’auto-contrôle et,
éventuellement, la mise en place de sauvegardes si lesdits risques s’avèrent significatifs.
Le code d’éthique de l’IFAC autorise tout membre, cabinet ou entité du réseau à fournir à un
client d’audit qui n’est pas une société cotée des services de tenue de compte, ayant un caractère
routinier ou mécanique, tels que la préparation des états financiers directement à partir de
l’information figurant dans la balance ou l’inscription d’opérations pour lesquelles le client a
Cette interdiction admet, cependant, des exceptions à savoir les situations d’urgence et plus
généralement les situations inhabituelles dans lesquelles il est impossible au client, en pratique, de
recourir à une autre solution. Dans de tels cas, les conditions suivantes doivent être remplies :
Un risque d’auto-contrôle existe lorsque le cabinet ou une autre entité du réseau exécute un
service d’évaluation pour un client de services d’audit et que la valeur établie par suite de la
prestation de ce service est incorporée au niveau des états financiers du client.
D’autre part, on admet que, généralement, la prestation d’un service d’évaluation pour un client
de services d’audit en vue de la production d’une déclaration auprès d’une autorité fiscale, aux
fins de calcul d’une somme due au fisc ou dans le cadre d’une planification fiscale ne présente
aucune menace importante pour l’indépendance étant donné que ces évaluations sont souvent
soumises à un contrôle externe (exemple : une autorité fiscale).
Il arrive souvent qu’un cabinet chargé d’une mission d’audit, se fasse demander pour fournir des
services de fiscalité. Il s’agit en général de conformité, de planification, d’expression en bonne et
due forme, de l’assistance pour le règlement de litiges fiscaux et d’autres services. De telles
prestations ne constituent pas une menace pour l’indépendance.
On constate d’après que le conseil fiscal ne constitue guère une menace à l’indépendance.
Certains auteurs sont allés plus loin dans leurs constats en considérant le conseil fiscal comme un
conseil relevant de l’audit puisque le commissaire aux comptes se doit, lors de l’exercice de ces
fonctions d’audit légal, d’étudier de près les comptes fiscaux. Le commissaire aux comptes est
donc la personne la plus apte à se prononcer sur les comptes fiscaux de la société et à aviser, par
conséquent, la direction sur les éventuelles fraudes et erreurs commises.
14
L’évaluation suppose la formulation d’hypothèses concernant des évènements futurs et l’application de
certaines méthodes et techniques afin de calculer ou d’attribuer une valeur spécifique ou une fourchette de
valeurs – ou de formuler une opinion sur une valeur ou une fourchette – pour une entreprise dans son ensemble,
un élément d’actif corporel ou incorporel, ou une dette.
Le code d’éthique de l’IFAC précise que la prestation de services d’audit interne à un client de
services d’audit, peut être la source de création d’un risque d’auto-contrôle. Cependant, on peut
empêcher la survenance d’un tel risque si le ou les membres du cabinet ou d’une autre entité du
réseau chargés de la mission d’audit interne, n’agit ou ne semble agir en qualité de représentant de
la direction du client.
Il arrive, toutefois, que même si ces conditions se trouvent réunies, une menace à l’indépendance
de l’auditeur puisse être créée. Les menaces sont estimées comme très élevées à moins que les
dispositions suivantes soient prises :
Le code d’éthique de l’IFAC souligne qu’une telle pratique ne peut se faire que sous les
conditions suivantes :
15
En admettant que l’audit interne peut s’étendre à des domaines différents (notamment l’audit organisationnel),
le champ d’application du code d’éthique de l’IFAC exclut tous les services ne comprenant pas les services
d’audit interne opérationnel qui ne sont pas liés aux contrôles comptables internes, aux systèmes financiers et
aux états financiers.
- Le personnel affecté ne devrait pas avoir des responsabilité d'audit d'aucune fonction ou
activité qu'elles ont exécutées ou ont dirigées pendant leur affectation ; et
- Le client d'audit devrait reconnaître sa responsabilité de diriger et de conduire le
personnel.
Une telle prestation peut donner lieu à la création d’un risque d’auto-contrôle lorsque les services
de soutien fournis comportent une estimation de l’issue possible d’un différend ou d’un litige et
que ces services influent sur les sommes ou les informations devant figurer à cet égard dans les
états financiers. La menace, éventuellement créée, peut être ramenée à un niveau acceptable grâce
à la mise en place de sauvegardes appropriées. Les sauvegardes pourraient inclure des mesures
telles que :
Les menaces pour l’indépendance créées par la prestation de services juridiques à un client de
services d’audit s’apprécient en fonction de plusieurs variables notamment la nature des services
en cause et le fait que le prestataire des services fait partie ou non de l’équipe de mission. En
général, la prestation d’un service juridique qui n’est pas susceptible d’avoir une incidence
importante sur les états financiers n’est pas considérée comme créant une menace inacceptable
pour l’indépendance. Cependant, lorsque le service juridique fourni au client de services d’audit
s’inscrit dans le cadre du règlement d’un différend ou d’un litige et que les questions en jeu sont
importantes par rapport aux états financiers du client, le menace ainsi créée est tellement grave
qu’aucune sauvegarde n’est en mesure de la ramener à un niveau acceptable.
Cependant, il y a une différence entre la l’assistance et le conseil juridique. Les services juridiques
pour assister un client d'audit dans l'exécution d'une transaction (par exemple, assistance en
matière de contrats, conseils et assistance en matière de litiges, de fusions et d’acquisitions,
assistance aux services juridiques internes du client, ect …) peuvent créer des menaces, mais les
sauvegardes peuvent être disponibles pour ramener ces menaces à un niveau acceptable.
Contrairement au conseil, dont les implications ont été décrites, un tel service n'altérerait pas
généralement l'indépendance, à condition que :
16
« Les services de soutien dans le cadre d’un litige peuvent consister à agir en qualité de témoin expert, à
estimer les dommages intérêts ou d’autres sommes susceptibles d’être recevables ou payables par suite d’un
litige ou d’une poursuite et à apporter une assistance sur le plan de la gestion et de la recherche de documents
dans le cadre d’un différend ou d’un litige ».
17
la notion de services juridiques embrasse une large gamme de services aux entreprises et de services
commerciaux : assistance en matière de contrats, conseils et assistance en matière de litiges, de fusions et
d’acquisitions, assistance aux services juridiques internes du client. Les services juridiques ne comprennent pas
les services de fiscalité.
Les services de finance d’entreprise sont susceptibles de créer une menace découlant d’un risque
d’auto-contrôle et d’un risque lié à la représentation. Les menaces susceptibles d’être créées
peuvent être ramenées à un niveau acceptable par la mise en place des sauvegardes appropriées.
Cela dit, il est interdit à tout membre ou cabinet de procéder aux activités suivantes :
Ces deux cas ont été traités au niveau du paragraphe relatif au risque d’auto-contrôle puisqu’ils
présentent à la fois un risque d’auto-contrôle ou un risque de représentation.
Un autre cas pourrait exposer le professionnel à un risque de représentation est celui des
honoraires conditionnels. La gravité des menaces pour l’indépendance susceptibles d’être créées
dans ce cas dépend des facteurs suivants :
Les dispositions du code d’éthique de l’IFAC sont strictes en ce qui concerne les honoraires
conditionnels. En effet, que de tels honoraires soient prévus pour la rémunération de services de
certification ou de services de non certification fournis à un client de services de certification, les
menaces pour l’indépendance sont tellement importantes qu’il est impossible de les ramener à un
niveau acceptable. Il en ressort donc une interdiction pure et simple.
Dans tous les cas, la fixation des honoraires devrait relever d'une réflexion juste de la valeur des
services professionnels assurés pour le client en tenant compte :
Les honoraires fixés par des autorités compétentes ne constituent pas des honoraires
conditionnels. C'est le cas en Tunisie puisque les honoraires des commissaires aux comptes sont
fixés par le barème prévu par arrêté. Ce barème est applicable aux travaux de révision des
entreprises résidentes et ce pour les missions légales ou contractuelles. Les honoraires résultant
de l'application du barème peuvent être augmenté en cas de diligences spécifiques.
Le code d’éthique de l’IFAC souligne que si le membre de famille ou une autre personne proche
est en mesure d’exercer une influence directe et notable sur les éléments faisant l’objet de la
mission de certification, le cabinet doit exclure la personne concernée de l’équipe de mission et à
défaut, refuser ou interrompre la poursuite de la mission.
En Tunisie l'article 263 du code des sociétés commerciales prévoit que " Ne peuvent être
nommés comme commissaires aux comptes :
Si l'une des causes d'incompatibilité ci-dessus indiquées survient au cours du mandat, l'intéressé
doit cesser immédiatement d'exercer ses fonctions et d'en informer le conseil d'administration ou
le directoire au plus tard quinze jours après la survenance de cette incompatibilité".
Ce cas se présente lorsqu’une personne, travaillant actuellement pour le compte d’un client de
services de certification, a déjà fait partie de l’équipe de mission ou a déjà été associée au cabinet.
La gravité de la menace conséquente à un risque de familiarité s’apprécie en fonction du poste
occupé par la personne en question chez le client, le temps écoulé depuis que cette personne a
fait partie de l’équipe de mission ou du cabinet et le poste qu’elle occupait au sein de l’équipe de
mission ou du cabinet.
Une telle menace n’est pas jugée très importante. Ainsi, si elle n’est pas manifestement
négligeable, elle peut être ramenée à un niveau acceptable par la mise en place des sauvegardes
appropriées.
En Tunisie, l’article Article 263 du CSC prévoit que les commissaires aux comptes ne peuvent
être nommés administrateurs ou membres du directoire des sociétés qu'ils contrôlent pendant les
cinq années qui suivent la cessation de leurs fonctions. Cette disposition permet d’éviter un
jugement découlant d’une précédente mission afin d’arriver à des conclusions sur la mission de
certification en cause
Si par contre, ce membre a travaillé pour le compte du client de certification et qu’il était en
mesure d’exercer une influence directe et notable sur les éléments faisant l’objet de la mission de
certification et ce, avant la période visée par le rapport de certification, la menace pouvant être
créée n’est pas très importante et peut être éliminée grâce à la mise en place de sauvegardes
appropriées.
Le fait que l’entreprise, client de services de certification, conserve pendant une longue période le
même auditeur peut aboutir à la création d’un risque de familiarité. La gravité d’une telle menace
dépend de certains éléments tels que l’étendue de la période durant laquelle la personne
Le professionnel devrait prendre des mesures pour s'assurer que l'objectivité et l'indépendance
sont toujours respectées. Ces mesures peuvent inclure le changement du personnel
d'encadrement et des membres de l'équipe périodiquement ou dès que le professionnel se sente
dans une situation où son indépendance est menacée.
Cependant, le code d’éthique de l’IFAC souligne que dans le cas d’un client de services d’audit
qui est une entité cotée, le cabinet doit obligatoirement procéder à une rotation de l’associé
principal de la mission18 après une période prédéfinie. Ainsi, la norme internationale laisse le
choix aux organisations professionnelles et aux instances de réglementation des Etats membres
de définir la période à l’issu de laquelle la rotation devient obligatoire.
En Tunisie, la récente loi sur la sécurité financière19 inclut dans son article 3 l’ajout d’un articles
13 bis au CSC qui prévoit que le nombre de mandats successifs ne peut excéder, pour les sociétés
commerciales soumises à l’obligation de désignation d’un commissaire aux comptes membre de
l’OECT , trois mandats lorsque celui-ci est une personne physique et cinq mandats lorsqu’il est
une personne morale avec une obligation de rotation du signataire et de l’équipe d’audit au moins
une fois après 3 mandats. Il est à préciser que le bénéfice de cinq mandats est subordonné à
l’existence de 3 experts comptables dans sa structure.
e) Cadeaux et hospitalité
A moins que les cadeaux ou l’hospitalité n’aient une valeur manifestement négligeable, le code
d’éthique de l’IFAC interdit l’acceptation de cadeaux de la part des clients de services de
certification car cela est de nature à créer un risque tellement important qu’aucune sauvegarde
n’est susceptible de le ramener à un niveau acceptable.
En Tunisie l'article 28 du code des devoirs professionnels interdit le paiement sous forme
d'avantages en nature, ristournes, commissions ou participations apparentes ou occultes.
Une menace de remplacement à la suite d’un désaccord au sujet de l’application d’un principe
comptable ou l’exercice de pressions visant à faire réduire abusivement l’étendue du travail
effectué afin de réduire ou limiter les honoraires, constituent des exemples de situations
susceptibles de créer une menace de ce type.
18
Le code d’éthique de l’IFAC définit l’associé principal de la mission comme étant l’associé du cabinet chargé
de signer les états financiers dans le cadre d’une mission d’audit. Lorsqu’il s’agit d’états financiers consolidés,
l’associé principal est l’associé chargé de signer le rapport sur les états financiers consolidés du client des
services d’audit et, le cas échéant, l’associé chargé de signer le rapport relatif à toute entité dont les états
financiers font partie des états financiers consolidés et font l’objet d’un rapport distinct et autonome.
19
Loi 2005-96 du 18 octobre 2005, relative au renforcement de la sécurité des relations financières.
Une fois la signification de la menace a été évaluée les sauvegardes suivantes devrait être
appliquée, au besoin, pour ramener les menaces à un niveau acceptable :
Le code d’éthique de l’IFAC définit les sauvegardes comme étant les facteurs ou les circonstances
que les membres et les cabinets doivent identifier et mettre en place afin d’éliminer toute menace
pour l’indépendance ou la ramener à un niveau acceptable.
Le code identifie trois grandes catégories de sauvegardes que l’on détaille comme suit :
- Le fait que le client confie les décisions de gestion à des employés compétents en la
matière ;
- Les procédures et politiques mises en place par le client et qui consacrent
l’engagement de ce dernier à l’égard d’une information financière fidèle ;
- Les procédures internes garantissant l’objectivité du choix des professionnels à qui
sont confiées des missions autres que de certification ;
- L’institution d’un comité d’audit, composé de personnes qualifiées et dont la mission
est d’assurer une surveillance et des communications appropriées en ce qui concerne
les services fournis par le cabinet.
Les sauvegardes peuvent être structurelles ou contextuelles, en ce sens que l’auditeur doit les
avoir toujours à l’esprit indépendamment de la nature de la mission et des circonstances dans
lesquelles il exerce. C’est le cas de l’ensemble des sauvegardes établies par la profession ou par des
dispositions législatives ou réglementaires. D’autres, comme le fait de retirer un membre de
l’équipe de mission, ne sont mises en place que dans des circonstances particulières.
5.3.1. Les sauvegardes mises en place au sein des systèmes et procédures du cabinet
Le code d’éthique de l’IFAC cite les mécanismes sauvegardes devant être mises en place par le
cabinet. Il s’agit souvent de procédures préventives permettant d’empêcher la survenance de
menaces pour l’indépendance des membres du cabinet, et ce, quelque soit la nature de la mission.
La mise en œuvre d’un système d’information sur les missions : Cela nécessite
l’institution d’un comité de gestion des sauvegardes. Le rôle de ce comité consiste à repérer
les menaces potentielles et de décider, dans chaque cas, de gérer le risque ou de l’éviter et
donc de refuser la mission.
la séparation physique des différents services du cabinet ainsi que de leurs dossiers;
un programme de formation visant à bien comprendre l’importance de ne pas divulguer
des renseignements confidentiels d’une manière inappropriée;
des procédures rigoureuses et soigneusement établies régissant le cas où il y a
franchissement de la muraille;
le contrôle de l’efficacité de la muraille par les responsables du respect des règles;
des sanctions disciplinaires en cas de violation abusive de la muraille.
On estime, en général, que plus la taille et la complexité des domaines d’intervention d’un cabinet
s’accroissent, plus la mise en place de « murailles de Chine » devient nécessaire.
On doit signaler, en plus, que le recours aux « murailles de Chine » passe nécessairement par la
définition des limites des divers domaines de spécialisation d’un cabinet ainsi que par
l’établissement d’un ensemble de règles en matière de restriction de circulation des
renseignements confidentiels des clients entre les différents secteurs d’activité du cabinet.
Le paragraphe 8.41 stipule que les cabinets doivent mettre en place « des politiques et procédures
visant à mettre en œuvre et à surveiller le contrôle de la qualité des missions de certification ».
Dans le cas d’une mission de certification, les membres de l’équipe peuvent demander à un autre
membre du cabinet, qui ne fait pas partie et qui n’a jamais fait partie de cette équipe, de réviser le
travail effectué ou de donner des conseils qu’il juge opportuns. Le membre en question doit être
indépendant du client de services de certification. Ainsi par exemple, il ne doit pas faire partie
d’une équipe de mission chargée de fournir des services de non certification à un client de
services de certification.
Il arrive parfois qu’on ne puisse pas solliciter les services d’un autre membre du cabinet,
notamment lorsqu’il s’agit d’un petit cabinet offrant un nombre très restreint de services (par
opposition aux grands cabinets multidisciplinaires). Dans ce cas, le code d’éthique de l’IFAC
offre la possibilité de recourir aux services d’un autre cabinet soit, pour réviser un travail déjà
exécuté, soit pour effectuer une partie du travail.
b) Rotation du personnel20
Cette sauvegarde consiste à procéder à une rotation du personnel de niveau supérieur au sein de
l’équipe de mission.
Les membres d’une équipe de mission ne doivent pas avoir, avec les clients, des relations qui
supposent la prise de décisions de gestion en leur nom ou qui, d’une autre façon, compromettent
leur objectivité quant à l’assurance fournie.
Les sauvegardes visant à éviter qu’un membre de l’équipe de mission prenne des décisions de
gestion au nom du client dépendent de la nature et des spécificités de la mission. Ainsi, par
exemple, si le cabinet accepte une mission qui consiste à préparer les documents comptables et
les états financiers pour un client de services d’audit qui n’est pas une entité cotée, il y a lieu :
de faire en sorte que les services de mission ne soient pas exécutés par un membre de la
mission d’audit ;
d’exiger que le client élabore et approuve les hypothèses sous-jacentes ;
d’obtenir l’approbation du client à l’égard de toute écriture de journal proposée et de tout
autre changement ayant une incidence sur les états financiers.
Il y a lieu, tout d’abord, d’informer les organes ou personnes chargés de la gouvernance du client,
notamment le comité d’audit, de la nature des services fournis et de l’importance des honoraires
facturés. Ainsi, l’équipe de mission doit adresser au comité d’audit du client une lettre de mission
dans laquelle elle précise les modalités de déroulement de la mission, la nature des prestations et
20
Voir le paragraphe intitulé « longue Association entre des membres du personnel de niveau supérieur et un
client de services de certification ».
En outre, les membres de la mission doivent discuter périodiquement avec le comité d’audit du
client des questions d’indépendance. En effet, le dialogue est de nature à améliorer la relation
entre les membres de la mission et le comité d’audit et surtout, à faire adhérer le client aux
principes sous-jacents à l’indépendance de l’auditeur et par conséquent à l’encourager à mettre en
place les mesures nécessaires pour préserver cette indépendance.
Le code d’éthique de l’IFAC souligne que, dans le cas particulier d’un client de services d’audit, le
cabinet doit communiquer verbalement et par écrit au moins une fois par an, toutes les relations
entre le cabinet, les autres entités du réseau et le client qui, selon le jugement professionnel du
cabinet, peuvent raisonnablement être considérés comme ayant une incidence sur l’indépendance.
Dans des circonstances extrêmes, il peut être approprié d’exclure un membre de l’équipe
intervenante de participer à la mission.
Non Oui
Oui L’activité ou les
Le client est-il une circonstances sont-elles
visées par les
entité cotée ? interdictions propres
aux entités cotées ?
Non
Non
Identifier et
consigner en
dossier les menaces
Non
Les menaces sont- Consigner les
elles graves ? détails en dossier
Oui
Identifier et
consigner en Aller de l’avant avec
dossier les la mission
sauvegardes
possibles
Refuser la mission
de certification ou
refuser de la
poursuivre
Vous venez d’avoir votre certificat d’études supérieures de révision comptable et vous avez
intégré un cabinet d’expertise comptable dans lequel vous compter poursuivre votre stage
réglementaire.
Le cabinet est constitué sous forme d’une société d’expertise comptable, SARL ayant un capital
de 20.000 dinars et regroupant deux experts comptables. Voulant profiter de la fraîcheur de vos
connaissances théoriques, le gérant du cabinet vous charge d’une mission interne au cabinet,
devant aboutir à la rédaction d’un rapport comportant des recommandations sur le respect par le
cabinet des règles d’éthique eu égard aux règles nationales et aux règles prévues par le code
d’éthique de l’IFAC.
Pour rédiger votre rapport vous avez pu collecter les informations suivantes :
Groupe X
Client A Client B Client C Client D Client E Client Divers
(1) (2) (3) (3) (3) F Clients
Chiffre d’affaire à
l’exportation
CA auprès
d’entreprises 40.000 30.000 30.000 40.000
totalement
exportatrices
exerçant en
Tunisie
CA auprès 20.000
d’entreprises
étrangères
2) Honoraires facturés en mars 2000 relatifs à l’audit de l’exercice 1999 et qui ne sont pas
encore payés malgré les rappels adressés au client. Le cabinet rédige actuellement le
rapport d’audit relatif à l’exercice 2000.
3) Les honoraires relatifs à l’audit des états financiers du client B se détaillent comme suit :
30 000 Dinars d’honoraires découlant de l’application du barème des honoraires et 20.000
dinars relatifs à l’apurement des comptes fournisseurs sur lesquels l’auditeur a émis une
réserve dans son rapport.
4) Les clients C, D et E font partie du même groupe et sont administrés par les mêmes
personnes physiques.
c) Le client D est une société spécialisée dans la vente en gros d’électroménager. Le frère
d’un collaborateur travaillant au cabinet s’approvisionne auprès de ce client à des
conditions préférentielles.
d) Le cabinet assure l’audit des états financiers des clients B et F depuis sa création en 1995
(soit 2 mandats de 3 ans). La planification des associés et chef de missions pour ces
clients, que le cabinet compte maintenir pour le prochain mandat, se présente comme
suit :
e) Le cabinet à l’habitude d’offrir en fin d’année des articles de bureau à ses clients sous
forme de stylos, agendas et autres articles portant le sigle du cabinet. Le cabinet fête
également une fois par an son anniversaire de création auquel il convie ses clients.
T .A.F.
Références de travail
ISQC 1 : Contrôle de qualité pour les cabinets qui exécutent des missions d’audits
et d’examen d'information financière historique et d'autres engagements
d'assurance et services connexes.
ISA 220 : Contrôle qualité des missions d’audit d’informations financières
historiques
Le §3 de la ISQC 1 précise que la société d’audit devrait établir un système de contrôle de qualité
conçu pour lui fournir l'assurance raisonnable que la société et son personnel sont conformes aux
normes professionnelles et aux dispositions réglementaires et légales, et que les rapports publiés
par la société ou les associés sont appropriés dans les circonstances.
Le système de contrôle de qualité devrait inclure des politiques et des procédures s’adressant à
chacun des éléments suivants :
La société devrait établir des politiques et des procédures conçues pour favoriser une culture
interne basée sur reconnaisance que la qualité est essentielle en exécutant des missions. De telles
politiques et procédures devraient exiger du responsable du cabinet (ou de l'équivalent) ou, si
approprié, du comité de direction du cabinet (ou de l'équivalent), d'assumer la responsabilité
finale du système de contrôle de qualité.
(a) effectuer le travail en conformité aux normes professionnelles, à la réglementation et aux lois ;
et
(b) produire des rapports qui sont appropriés dans les circonstances.
De tels actions et messages encouragent une culture qui reconnait et récompense le travail de
haute qualité. Elles peuvent être communiquées par des formations, des réunions, le dialogue
formel ou informel, des rapports de mission, des bulletins ou des mémorandums de. Elles sont
incorporées dans la documentation interne et des procédures d'évaluation des associés et du
personnel tels qu'elles soutiendront et renforceront la vue de l'entreprise sur l'importance de la
qualité et comment, pratiquement, elle doit être réalisée.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable que la société et son personnel sont conformes aux conditions morales appropriées.
Les conditions morales concernant comportent d'habitude les parties A et B du code de l'IFAC
ainsi que les conditions nationales qui sont plus restrictives. Le norme ISQC1 ajoute quielques
développements pour lindépendance.
(a) établissant des critères pour déterminer les sauvegardes pour ramener la menace de familiarité
à un niveau acceptable en utilisant le même personnel sur un engagement d'assurance sur
une longue période ; et
(b) Pour tous les audits des d’états financier des entités cotées, exigeant la rotation de l'associé
responsable après une période indiquée conformément au code d'IFAC et aux conditions
d’éthiques nationales qui sont plus restrictives.
Section 3 : Acceptation et continuation des rapports avec les clients et des engagements
spécifiques.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures pour l'acceptation et la continuation
des rapports avec les client et des engagements spécifiques, conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable qu’il entreprendra ou continuera des rapports et des engagements au cas où :
(a) le cabinet a considéré l'intégrité du client et n'a pas l'information qui la mènerait à conclure
que le client manque d'intégrité ;
(b) est compétent pour exécuter l’engagement et a les possibilités, le temps et les ressources
nécessaires pour le faire; et
(c) Peut se conformer aux conditions morales.
Lorsque des conclusions sont arrêtées pour des menaces identifiés et que le cabinet décide
d'accepter ou de continuer la relation avec un client ou engagement spécifique, il devrait
documenter comment les problèmes ont été résolus.
Lorsque le cabinet obtient l'information qui l’aurait amené à decliner un engagement si cette
information avait été disponible plus tôt, les politiques et les procédures sur la continuation des
engagements et des rapports avec les clients devraient inclure la considération suyivantes :
(a) les responsabilités légales et professionnelles qui s'appliquent dans les circonstances, incluant
s'il y a une condition pour le cabinet rapporte ces informations à la personne ou aux
personnes qui ont engagés la mission ou, dans certains cas, aux autorités compétentes; et
(b) la possibilité de se retirer de la mission ou de la mission et de couper tout rapport avec le
client.
En ce qui concerne l'intégrité d'un client, les sujets que la société considère incluent, par
exemple :
L'ampleur de la connaissance qu’un cabinet aura concernant l'intégrité d'un client se développe
généralement dans le contexte d'un rapport continu avec ce client.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable qu'elle suffisamment de personnel avec les aptitudes, la compétence, et l'engagement
envers les principes moraux nécessaires pour exécuter ses engagements selon les normes
professionnelles et les dispositions légales et réglementaires, et pour permettre au cabinet ou aux
associés responsables de produire des rapports appropriés dans les circonstances.
Recrutement ;
Évaluation des performances ;
Aptitudes ;
Compétence ;
Développement de carrière ;
Promotion ;
Compensation ; et
L'évaluation des besoins de personnel.
Aborder ces questions permet au cabinet d'établir le nombre et les caractéristiques du personnel
exigé pour les engagements du cabinet. Le processus de recrutement inclut les procédures qui
aident le cabinet à selectionner des individus intégres avec la capacité de développer les aptitudes
et la compétence nécessaires pour effectuer un travail de qualité.
(a) L'identité et le rôle de l'associé responsable sont communiqués aux responsables clés de la
direction du client et à ceux chargés de la gouvernanace (Conseil d’Administration et
Comité Permanent d’Audit Interne) ;
(b) L'associé responsable a les aptitudes, la compétence et l'autorité appropriées ainsi que le
temps nécessaire pour exécuter son rôle ; et
(c) Les responsabilités de l’associé responsables sont clairement définies et communiquées à
cet associé.
Le cabinet devrait également affecter le personnel approprié avec les aptitudes, la compétence et
temps nécessaires pour exécuter les engagements conformément aux normes professionnelles et
aux dispositions légales et réglementaires, et de permettre au cabinet ou aux associés responsables
de produire les rapports qui sont appropriés dans les circonstances.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable que des engagements sont exécutés conformément aux normes professionnelles et
aux dispositions légales et réglementaires, et que le cabinet ou les associés responsables
produisent des rapports qui sont appropriés dans les circonstances. Ceci est souvent accompli par
les manuels écrits ou électroniques, les outils de logiciel ou d'autres formes de documentation
normalisée, et les guides par secteur.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable que :
(a) Des consultations appropriées ont lieu sur les sujets difficiles ou à controverses ;
(b) Les ressources suffisantes sont disponibles pour permettre à la consultation appropriée
d'avoir lieu ;
(c) La nature et la portée de telles consultations sont documentées ; et
(d) Des conclusions résultant des consultations sont documentées et mises en application.
La consultation inclut la discussion, au niveau professionnel approprié, avec les individus au sein
ou en dehors du cabinet qui ont une expertise spécialisée, pour résoudre une question difficile ou
à controverses.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures pour traiter les divergences d’opinions
entre les memebres de l'équipe, avec ceux consultés et, le cas échéant, entre l'associé responsable
et le responsable de la revue de qualité. Les conclusions tirées devraient être documentées et
mises en application.
Le cabinet devrait établir des politiques et des procédures exigeant, pour des engagements
appropriés, une revue de contrôle de qualité qui fournit une évaluation objective des jugements
significatifs faits par l'équipe et des conclusions atteintes en formulant le rapport.
(a) Exiger une revue de contrôle de qualité pour tous les audits d’états financiers de sociétés
cotées;
(b) déterminer les critères contre lesquels tous autres audits et examens d'information
financière historique, et d'autres missions et de services connexes devraient être évalués
pour déterminer si une revue de contrôle de qualité devrait être exécutée ; et
(c) Exiger une revue de contrôle de qualité pour tous les engagements répondant aux critères
établis conformément au sous paragraphe (b).
Par ailleurs, les politiques et les procédures de l'entreprise devraient prévoir la nomination d’un
responsable de la revue du contrôle qualité et établir leur critères déligibilité à travers :
(a) Les qualifications techniques requises pour assurer ce rôle, y compris l'expérience
nécessaire et autorité ; et
(b) Le degré auquel ce responsable peut être consulté au cours des missions sans
compromettre son objectivité.
Les politiques et les procédures sur la documentation de la revue de contrôle de qualité devraient
exiger une documentation qui permet de vérifier que:
(a) Les procédures exigées par les politiques du cabinet sur la revue de contrôle de qualité
ont été exécutées ;
(b) La revue de contrôle de qualité a été accomplie avant que le rapport ne soit publié ; et
(c) Le responsable n’est inquiété d'aucun sujet non résolu qui ferait croire que les jugements
significatifs effectués par l'équipe et que les conclusions qu'ils ont tirées n'étaient pas
appropriés.
Section 6 : Surveillance
La société devrait établir des politiques et des procédures conçues pour lui fournir l'assurance
raisonnable que les politiques et les procédures concernant le système du contrôle de qualité sont
appropriées, adéquates, fonctionnent efficacement et sont conformes à la pratique. De telles
politiques et procédures devraient inclure une considération et une évaluation continues du
système du contrôle de qualité, y compris une inspection périodique d’une missions déjà
accomplie.
L'inspection d’une mission déjà réalisée est d'habitude effectuée sur une base cyclique. Les
engagements choisis pour l'inspection incluent au moins un engagement pour chaque associé
responsable pour une périodicité qui, d'habitude, n’est pas plus de trois ans. La façon dont le
cycle d'inspection est organisé, y compris le timing du choix des missions par associé responsable,
dépend de plusieurs facteurs, y compris ce qui suit :
La taille de la société.
Le nombre et la localisation géographique des bureaux.
Les résultats des procédures de surveillance précédentes.
Le degré d’autonomie du personnel et des bureaux (par exemple, si différents bureaux
sont autorisés pour conduire leurs propres inspections ou si seulement le siège social peut
les conduire).
La nature et la complexité des pratiques et de l'organisation du cabinet.
Les risques associés aux clients et aux engagements spécifiques du cabinet.
Sous la norme internationale sur le contrôle de qualité (ISQC) 1, un cabinet a une obligation
d'établir un système de contrôle de qualité conçu pour lui fournir l'assurance raisonnable que le
cabinet et son personnel sont conformes aux normes professionnelles et aux exigences légales et
réglementaires, et que les rapports produits ou les associés sont appropriés dans les circonstances.
Pour l’ISA 220, l'équipe d’audit devrait mettre en application les procédures de contrôle de
qualité qui sont applicables à la mission d'audit, qui sont en fait les procédures prévues par la
norme ISQC 1 au niveau général du cabinet. La norme prévoit des applications à la mission
d’audit d’informations financières historiques.
Pour les audits d'états financiers d'entités cotées, et pour les autres missions d'audit pour
lesquelles le cabinet a décidé qu'une revue de contrôle qualité était requise.
L'associé responsable devrait considérer si les membres de l'équipe se sont conformés aux
règles d’éhique.
L’associé responsable devrait être satisfait que des procédures appropriées concernant
l'acceptation et la continuation des rapports avec les client et des engagements spécifiques
d'audit ont été suivi, et qui les conclusions tirées à cet égard sont appropriées et ont été
documentées.
L'associé responsable devrait être satisfait que l'équipe d’audit a les aptitudes, la
compétence, et le temps nécessaire pour assurer l’audit selon les normes professionnelles
et les dispositions légales et réglementaires, et pour permettre la production de rapports
appropriés dans les circonstances.
(a) Être responsable de l'équipe pour les décisions de recours à des consultations
appropriées sur les sujets difficiles ou controversables ;
(b) Être satisfait que les membres de l'équipe ont entrepris les consultations
appropriées tout au long de l’audit, à l’intérieur l'équipe et entre l'équipe et d'autres
parties au niveau approprié à l’intérieur ou en dehors du cabinet ;
(c) Être satisfait que la nature et la portée ainsi que les conclusions résultant de telles
consultations sont documentées et agréées avec la partie consultée ; et
(d) Déterminer que les conclusions résultant des consultations ont été mises en
application.
Lorsque des divergences d’opinions surgissent à l’intérieur de l'équipe d’audit, avec des
parties consultées où applicable entre l'associé responsable et le responsable de la revue
du contrôle de qualité de la mission, l'équipe devrait suivre les politiques et les procédures
du cabinet pour traiter ces divergences.
Pour des audits d’états financiers de sociétés cotées, l'associé responsable devrait :
La personne chargée de la revue de contrôle qualité de la mission doit effectuer une évaluation
objective des jugements exercés par l'équipe affectée à la mission et des conclusions tirées des
travaux aux fins de la formulation du rapport d'audit. Cette évaluation doit comporter :
(a) des entretiens avec l'associé responsable de la mission portant sur les questions importantes ;
(b) une revue des états financiers et du projet de rapport d'audit ;
(c) une revue de la documentation d'audit sélectionnée relative aux jugements importants
exercés par l'équipe affectée à la mission et des conclusions auxquelles ils ont abouti ;
(d) une évaluation des conclusions tirées aux fins de la formulation du rapport d'audit et un
examen pour en déterminer le caractère approprié.
Pour les audits d'états financiers d'entités cotées, la personne chargée du contrôle qualité de la
mission, lors de sa revue de contrôle qualité, doit aussi prendre en considération les aspects
suivants :
(a) l'évaluation faite par l'équipe affectée à la mission de l'indépendance du cabinet par rapport à
la mission d'audit ;
(b) si des consultations ont eu lieu, ou non, sur des questions ayant engendré des divergences
d'opinion ou sur d'autres questions difficiles ou controversées, et les conclusions tirées de
ces consultations ; et
La personne chargée du contrôle qualité de la mission doit consigner, pour chaque mission
d'audit soumise à sa revue :
(a) que les procédures prévues par le cabinet portant sur la revue de contrôle qualité d'une
mission ont été mises en oeuvre ;
(b) que la revue de contrôle qualité de la mission a été achevée à la date du rapport d'audit ou
avant ; et
(c) qu'elle n'a pas connaissance de problèmes non résolus qui l'aurait amenée à considérer que
les jugements importants exercés par l'équipe affectée à la mission et les conclusions qui en
ont résulté, n'étaient pas appropriés.