Cours de Microeconomie 2023 Vrai L2 LMD Diapo

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COURS DE MICROECONOMIE EN L2 LMD

GCAF & GE
Par

Rich. MBUMBA PHAMBU


Bibliographie

• Hal Varian, (2002), Introduction à la Microéconomie. Edition de


Boeck (Traduction française par Bernard Thiry).
• El Abdaimi M. (2001), Economie politique, Imprimerie Najah El
jadida.
• Pindyck R. et Rubinfeld D. (2009), Microéconomie, Edition Pearson
Education, (Traduction française dirigée par Michel Sollogoub).
• Stiglitz, J.E. (2000), Principes d’économie moderne, De Boeck.
• Trachen A. (2010), Economie politique, Edition Afrique Orient.
INTRODUCTION GENERALE
La compréhension de l'économie est essentielle pour analyser les
comportements humains et étudier les décisions prises par les individus et les
groupes. Cela suscite plusieurs questions :
pourquoi étudions-nous l'économie?
Quelle est l'origine du problème économique?
Quel est l'objet d'analyse de la science économique?
Cette introduction examine certains aspects de ces questions et aborde
inévitablement d'autres notions liées au domaine de la microéconomie.
0.1. Notions de la science économique
Les définitions de l’économie et de la science économique sont multiples et
variées. Dans cette partie, nous allons prendre en réflexion quelques-unes des
plus connues à travers de célèbres économistes qui ont contribué à mieux
comprendre cette science et son objet d’étude.
Lionel Robbins définit l’économie comme suit : « L’économie est la science qui
étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les
moyens rares à usages alternatifs » (Robbins, 1947).
L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont
employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société. Elle
s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la
distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et aux
activités.
R. BARRE la définie comme une science de l’administration des ressources
rares en vue de satisfaire des besoins illimités.
De ces définitions découlent deux éléments fondateurs en sciences
économiques:
✓Les moyens: Les ressources qui sont rares;
✓et les objectifs : les besoins qui sont illimités.
Lionel Robbins définit l’économie comme suit : « L’économie est la science qui
étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les
moyens rares à usages alternatifs » (Robbins, 1947).

Alexis Jacquemin, Henry Tulkens et Paul Mercier, « l’économie est la science


sociale qui étudie les comportements humains devant des moyens rares
sollicités par des fins multiples » (Mercier, 2001). Les réflexions que suggère cet
énoncé se regroupent autour de deux thèmes complémentaires : le
comportement économique comme forme générale de toute activité humaine
et le domaine économique comme champ particulier d’activité.
Pour aborder cette problématique, les économistes adoptent deux niveaux
d’analyse qui constituent aussi les branches de la science économique:
• L’analyse macroéconomique: elle s’intéresse à l’étude de l’activité
économique dans sa globalité. Elle traite des questions portant sur des
phénomènes plus agrégés, qui ne sont observables qu’au niveau d’une
économie nationale telles le cas du chômage, d’inflation… A cet effet, elle
utilise les agrégats macroéconomiques (ex: le PIB…).
• Ce qui nous intéresse c’est l’analyse microéconomique: elle a pour objet
l’étude des décisions (ou comportements) économiques des individus face au
problème de la rareté des ressources.
Toutes ces définitions évoquent l’hypothèse sous-jacente de l’économie: La
rareté est la question fondamentale du « problème économique ». La rareté
résulte donc de deux faits indépendants : la quantité limitée des ressources
disponibles et le caractère insatiable de leurs besoins. Il est primordial
d’appréhender le concept de la rareté et le problème économique qui sont
deux phénomènes économiques très liés.
0.1.1. Notions de besoins et de biens (rareté fondement de
l’économie)
Si les ressources n’étaient pas limitées, ou si les « exigences n’étaient pas
nombreuses »1, il n’y aurait donc pas de problème économique. Ceci limite, en
fait, le domaine des « ressources » qui relève de l’économie : un bien sans
utilité pour l’homme (dont personne n’a besoin) ne donne lieu à aucune
décision humaine et ne saurait intervenir dans un problème de choix

Les besoins et les biens jouent un rôle important dans la science économique.
En effet, l’économie doit son existence à l’incapacité des hommes à satisfaire la
totalité de leurs besoins.
a) Le besoin : c’est un sentiment de privation (de manque) qui pousse l’homme à produire
ou à consommer le bien. Un besoin est un état de manque, de privation, d’envie que l’on
doit ou que l’on désire faire disparaître face à ce qui est nécessaire ou ressenti comme tel
par l’homme vivant en société
Les besoins économiques : Comme nous l’avons dit, l’économie est une science qui
étudie l’activité de l’homme visant à la satisfaction de ses besoins.
b) Le bien : le bien est un moyen qui permet à l’homme de satisfaire un besoin
contrairement aux besoins, les biens sont par nature, limité. Cela veut dire que nul ne peut
satisfaire la totalité de ses besoins.
Il existe deux types de biens :
✓Les biens libres : ce sont des biens qui sont donnés à l’homme par la nature en quantité
illimité et dont l’obtention ne nécessite aucune dépense (l’air, l’énergie solaire, l’eau de
pluie, …)
✓Les biens rares : ce sont des biens qui sont produits par l’homme et qui ont un prix fixé
par celui-ci. On les appelle encore biens économiques (pain, manioc, livre, …). Biens
économiques ; On dit qu’il y a bien économique lorsqu’un sujet est disposé à payer
quelque chose pour se le procurer. Les biens économiques sont étroitement liés au besoin
de l’individu.
Exemples: pour posséder une voiture, il faut payer un prix (il s’agit donc d’un bien
économique) ; alors que pour avoir une fleur des champs, il suffit de la cueillir (bien non
économique).
0.1.2.La rareté et la nécessité des choix
Le « problème économique » naît de la confrontation des besoins humains,
multiples et insatiables, à la limitation et donc à la rareté des ressources
disponibles. Face à ce problème économique, les agents qui composent cette
économie sont contraints de faire un choix.
Ce choix relève de la rationalité de chacun pour la satisfaction de chaque
besoin.
La science économique est, de ce fait, la science de l’allocation des ressources
rares d’une économie sous contrainte
0.1.3.Notions d’agents économiques
On appelle agents économiques, l’ensemble des personnes (physiques ou
morales) qui participent à la vie économique du pays en y accomplissant des
actes de production, d’échange et de consommation.
Au niveau macroéconomique, les agents économiques sont appelés secteurs
institutionnels. On les regroupe en tenant compte de leurs fonctions
principales.
On distingue ainsi quatre (4) catégories d’agents économiques :
• les ménages ;
• les entreprises ;
• l’Etat et ;
• l’extérieur ou le Reste du monde.
Au plan microéconomique, les agents économiques sont appelés Unités
Institutionnelles. On distingue 2 catégories d’agents économiques : les
consommateurs et les producteurs.
0.2. La Microéconomie
0.2.1. Définition
La microéconomie étudie les décisions économiques (ou comportements ou
choix) des agents économiques individuels tels que le ménage (le
consommateur) et le producteur (l’entreprise ou la firme) ainsi que les
interactions entre ces deux agents.
0.2.2. Objet
L’objet de la microéconomie est d’analyser comment ces unités prennent leurs
décisions (choix individuels – individualisme méthodologique), quels sont les
facteurs qui influencent ces décisions et comment ces choix se coordonnent.
La microéconomie traite du problème de la rareté et du fonctionnement des
marchés au niveau des agents économiques. Elle se préoccupe du
comportement des individus et des entreprises.
0.3. Plan du cours

Chapitre 1: La théorie du consommateur et de la demande d’un bien


Chapitre II: La Théorie du producteur et des coûts de production
Chapitre III: La théorie des prix et organisation des marchés
Chapitre 1 :La théorie du consommateur et de la demande d’un bien
Le comportement du consommateur est le point de départ où est appliqué le
principe de rationalité.
Tout homme éprouve des besoins pour sa survie, et ces derniers doivent être
satisfaits par la consommation des biens et services dont l’acquisition nécessite
un coût. Donc tout agent économique est confronté au problème du choix et
de décision.
L’objectif d’un consommateur rationnel est de maximiser son utilité ou sa
satisfaction dans l’acquisition et la consommation de biens et services.
Section1: La notion de l’utilité
1.1.Définition
L’utilité est l’aptitude qu’a un bien à satisfaire un besoin et un bien, c’est toute
chose matérielle ou immatérielle capable de satisfaire un besoin humain.
L’utilité dépend de deux choses :
✓La quantité du bien considéré, et;
✓L’intensité du besoin à satisfaire.
1.2.Caractéristiques de l’utilité
✓L’utilité est un concept subjectif: dépend d’un individu à un autre;
✓L’utilité est un concept neutre: ce qui compte est la satisfaction du besoin
éprouvé que procure la consommation des biens et services;
✓L’utilité n’est pas un concept mesurable.
1.3.Typologie d’utilité
On distingue :
✓L’utilité totale (UT): UT=∑Um ou UT=∫Um. Dq
𝐔𝐓
✓L’utilité moyenne (UM): UM=
𝐪
dUT
✓L’utilité marginale (Um): Um= (cas données continues) ou
dq
∆UT
Um= (cas données discrètes)
∆q
1.4. Forme de la courbe de l’utilité totale(UT)

L’utilité totale (UT) augmente avec la quantité du bien considéré, seulement


comme l’intensité des biens diminue au fur et mesure que ces besoins sont
satisfaits, l’UT augmente d’abord, atteint un maximum puis décroit. Ce point
maximum s’appelle point de saturation ou point de satiété.
Le point S correspond à la situation
dans laquelle le consommateur est à
satiété.

Au point S',l'évolution de la
satisfaction devient nulle (Um=0), ce
qui caractérise une situation de
satiété.
Section2: La courbe d’indifférence
2.1. Définition
La courbe d’indifférence courbe d’iso-utilité est le lieu géométrique des points
représentant des combinaisons de deux biens ou de deux ensembles de biens
qui procurent au consommateur la même utilité c'est-à-dire le même niveau de
satisfaction. Les courbes d'indifférence servent à analyser le choix des agents
économiques. Elles représentent les préférences du consommateur.
Mathématiquement, la courbe d’indifférence représente le lieu géométrique de
l’ensemble des paniers (𝒙,𝒚) (dans l’hypothèse de l’existence de deux biens 𝒙 et
𝒚) permettant d’obtenir un même niveau d’utilité (𝑼𝒕). Elle est appelée aussi «
iso-utilité ». La figure ci-dessous représente la Courbe d’indifférence ou d’iso-
utilité
La
2.2. Les propriétés fondamentales des courbes d’indifférence
Les courbes d’indifférence possèdent 6 propriétés :
✓Elles sont descendantes, représentées par des fonctions décroissantes (pente
négative) ;
✓Deux courbes d’indifférence du même consommateur ne peuvent jamais se
couper ;
✓La variation de l’utilité totale le long de la courbe d’indifférence est nulle ;
✓L’ensemble des courbes d’indifférence donne la carte d’indifférence du
consommateur ;
✓Plus les courbes d’indifférence s’éloignent de l’origine des axes, plus grand est
le niveau d’utilité totale correspondant ;
✓Le déplacement le long de la courbe d’indifférence signifie un changement des
quantités par contre un déplacement entier de la courbe d’indifférence est
synonyme d’une variation du niveau d’utilité totale.
2.3.Hypothèses de la rationalité du consommateur
Dans l’hypothèse où le consommateur est rationnel, il est supposé capable de faire le meilleur choix
de consommation. D’après les tenants de l’approche cardinale, la rationalité du consommateur est
délimitée par trois hypothèses qui sont :
a. L’hypothèse de l’insatiabilité
À mesure qu’un consommateur aura la possibilité d’acquérir des quantités supplémentaires d’un bien,
il en saisit l’opportunité : cette hypothèse est appelée aussi l’hypothèse de non-saturation des besoins.
Autrement dit, le consommateur cherche toujours à avoir un niveau de satisfaction meilleur que le
précédent. Par conséquent, l’utilité du consommateur est, en effet, une fonction croissante.
b. L’hypothèse du choix unique
Les choix des individus en matière de consommation dépendent de leurs préférences qui sont par
essence subjectives (Johanna Enter, 2014). Les économistes n’ont pas besoin de connaître
parfaitement les traits de personnalité de tous les consommateurs. Pour comprendre leurs choix, il
suffit de représenter leurs préférences de façon plus ou moins fine ou, plus précisément, d’en
comprendre les principales propriétés. Ainsi, lorsque le consommateur a le choix de consommer
deux biens (𝑿) et (𝒀), il peut exprimer sa préférence. De ce fait, il préfère consommer (𝑿) à (𝒀), (𝒀) à
(𝑿), ou encore s’il est indifférent de consommer (𝑿) ou (𝒀). Il choisira en tout état de cause, une
seule de ces trois possibilités.
c. L’hypothèse de la transitivité
On suppose qu’il existe sur le marché trois biens (𝑿), (𝒀) et (𝒁), le consommateur peut ordonner ses
choix de consommation selon le critère suivant : si ce consommateur préfère (𝑿) à (𝒀), et (𝒀) à (𝒁),
alors certainement, il optera à la consommation de (𝑿) que (𝒁).
2.4.Le taux marginal de substitution (TMS)
Précédemment, on sait que toutes les combinaisons (𝒙,𝒚) le long de la courbe
d’indifférence donnent le même niveau d’utilité. Il est donc nécessaire pour le
consommateur de déterminer un outil ou un instrument qui lui permet
d’échanger les combinaisons de consommation de ces biens tout en gardant le
même niveau d’utilité. Cet instrument est le taux marginal de substitution ou
(𝑻𝑴𝑺) . Le taux marginal de substitution est la petite quantité d’un bien que
l’on soit prêt à sacrifier pour obtenir une unité supplémentaire d’un autre bien,
l’utilité totale demeurant constante (Berrebeh, 2013).
On distingue dans ce cas deux types de (𝑻𝑴𝑺) :
1. Le 𝑻𝑴𝑺𝒙→𝒚 détermine la quantité du bien 𝒀 à laquelle abandonne le
consommateur pour lui remplacer une certaine quantité du bien 𝑿 tout en
gardant le même niveau d’utilité.
2. Le 𝑻𝑴𝑺𝒚→𝒙 permet à l’inverse de déterminer la quantité du bien 𝑿 à
laquelle le consommateur abandonne pour substituer une certaine quantité du
bien 𝒀 de telle sorte qu’il conserve le même niveau d’utilité.
Section 3: LE CHOIX OPTIMUM DU CONSOMMATEUR
Les choix du consommateur sont supposés obéir à une certaine « rationalité »
(Saâdallah, 2006) : obtenir le maximum de satisfaction sous la contrainte que ses
dépenses ne dépassent pas le revenu dont il dispose.
3.1. LA CONTRAINTE BUDGETAIRE OU LA FRONTIERE DES
POSSIBILITES DE CONSOMMATION
Elle est présentée par une droite appelée « droite de budget » et est constituée
par le revenu et le prix de biens sur le marché.
Par définition, la contrainte est le lieu géométrique des points qui représentent
des combinaisons de biens qui épuisent totalement le revenu du consommateur.
Donc chaque point sur la droite du budget représente une dépense identique :
sa pente indique le prix relatif d’un bine en terme d’un autre.
Supposons un revenu R représenté sur les biens X et Y dont les prix sont
respectivement Px et Py, l’équation du budget aura la forme :
R = X.Px + Y.Py Py Equation du Budget
X.Px + Y.Py = R
Y.Py = R – X.Px Equation de la droite du budget
Ainsi sa pente se représente comme suit :
3.2. DEPLACEMENT DE LA DROITE DE BUDGET
Le déplacement de la droite de budget indique soit la variation du revenu soit du prix :
a)LA VARIATION DU REVENU
Elle est représentée par un déplacement parallèle de la droite de budget :
✓Vers le haut ou la droite pour une augmentation du revenu ;
✓Vers le bas ou la gauche pour une diminution du revenu.
Les déplacements parallèles signifient que la pente de la droite n’a pas changé
La
Section 4: La dérivation de la courbe de demande
4.1. dérivation de la courbe de demande individuelle
L’équilibre du consommateur peut se déplacer à la suite des variations des prix.
En se déplaçant, les points d’équilibre engendrent une courbe appelée Courbe
de Consommation-Prix ou Sentier d’expansion du prix.
La courbe de consommation prix est le lieu géométrique des équilibres du
consommateur lorsque le prix de ce bien varie, le revenu et le prix de l’autre
bien étant maintenus constants.
Du graphique précédent, on peut dériver la courbe de demande individuelle qui
indique la variation des quantités achetées d’un bien en fonction de son prix.
La courbe de demande individuelle d’un bien est le lieu géométrique
représentant la quantité optimale consommée de ce bien en fonction de son
prix, le prix des autres biens et revenu étant maintenus constants.
Caractéristiques de la courbe de demande
✓A chaque point d’une courbe de demande individuelle correspond un point
d’équilibre pour le demandeur;
✓La courbe de demande du consommateur est décroissante.
De ces deux caractéristiques découlent l’énoncé ci-après de la demande : «
Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités demandées d’un bien
varient en raison inverse du prix de ce bien ».
En réalité, la demande d’un bien n’est pad seulement fonction de son prix, mais
de plusieurs autres facteurs tels que le prix des autres biens, la demande des
autres biens, le revenu, le goût, la publicité, le climat,…
L’influence de ces autres facteurs, et le prix du bien considéré restant constant,
se traduit par le déplacement de la courbe de demande alors que la variation du
prix du bien considéré se traduit par un déplacement le long de la courbe de
demande.
4.2. Les exceptions à la loi de la demande
D’une manière générale, la quantité demandée et le prix varient en sens
contraire et le coefficient d’élasticité est négatif.
D’une manière générale, la quantité demandée et le prix varient en sens
contraire et le coefficient d’élasticité est négatif.
✓Les biens appréciés pour leur valeur élevée;
✓Les biens achetés en période d’hyper-inflation;
✓L’effet de veblen ou l’effet de snobisme;
✓Le paradoxe de giffen(bien dont la demande augmente avec la hausse de prix.)
Section 5: La demande d’un bien en fonction du revenu

5.1. La courbe de consommation revenu (CR) ou sentier d’expansion


du revenu (SER)

Le SER ou la CR est le lieu géométrique de tous les points d’équilibre du


consommateur lorsque le revenu varie.

De façon simple, on peut définir le sentier d’expansion du revenu comme la


courbe qui lie tous les points d’équilibre du consommateur. Cette définition est
illustrée sur le graphique ci-dessous :
Pour déterminer l’expression
analytique du sentier d’expansion
du revenu, on
part de la condition d’équilibre :
𝑈𝑚(𝑥) 𝑃𝑥
=
𝑈𝑚(𝑦) 𝑃𝑦
En remplaçant les utilités
marginales par leur expression,
cette égalité permet
ainsi de tirer 𝑦 en fonction 𝑥 pour
retrouver la courbe dont la
représentation
graphique correspond au chemin
d’expansion du revenu.
5.2. La courbe d’Engel
Une courbe d’Engel pour un bien est une relation entre le revenu du
consommateur et les quantités consommées de ce bien, toutes choses égales
par ailleurs.
En fait, la courbe d'Engel est croissante
lorsque le bien est normal, et
décroissante lorsque le bien est
inférieur.
Section6: Elasticité de la demande
Le concept «d’élasticité » mesure le degré de sensibilité de la demande suite
aux variation du prix et du revenu.
On distingue généralement l’élasticité de la demande d’un bien par rapport au
revenu, par rapport au prix de ce bien et par rapport aux prix d’un autre bien.
6.1. Elasticité de la demande par rapport au revenu

Cette notion de l’élasticité au revenu nous permet plus ou moins de classifier


les biens en quatre catégories :
✓Les biens normaux (les biens alimentaires par exemples) : ce sont des biens dont
l’élasticité au revenu est positive et inférieure à 1, c'est-à-dire 0 < εxR <1;
✓Les biens supérieurs (biens de luxe) : sont ceux dont l’élasticité au revenu est positive et
supérieur à 1, c'est-à-dire : 0 < εxR < +α;
✓Les biens inferieurs : sont des biens dont l’élasticité au revenu est négative, c'est-à-dire : -1
< εxR < 0. Les biens de GIFFEN constituent une catégorie spéciale des biens inferieurs qui
n’obéissent pas à la loi de demande;
✓Les biens courants : ceux dont l’élasticité ou revenu est égale à l’unité
(εxR = 1).
6.2. L’ élasticité d’un bien par rapport a son prix
Suivant l'ampleur de la réaction de la demande, on dit qu'il y a :
✓demande élastique: lorsque la réaction de la demande est plus que
proportionnelle à la variation des prix lepxl> 1;
✓demande inélastique, lorsque la réaction de la demande est moins que
proportionnelle à la variation des prix lepxl < 1;
✓élasticité unitaire, lorsque la réaction de la demande est exactement
proportionnelle à la variation des prix : lepxl = 1.
6.3. L’élasticité-prix croisée
Le signe de ecx permet de caractériser la nature de la relation économique
entre les biens X et Y câd de savoir si ces biens sont « indépendants », «
substituables », ou « complémentaires »:
✓Si ec = 0 les deux biens sont indépendants;
✓Si ec >0 (+) les deux biens sont substituables;
✓Si ec < 0(-) les deux biens sont complémentaires.
Section 7: Effet de modification des prix(Effet Prix: EP)
Une modification du prix des deux produits modifie l’optimum du
consommateur. En effet, le changement d’un prix produit engendre deux effets
: un effet revenu et en effet substitution.
L'effet de substitution en économie, de même que l'effet revenu, résulte de
l'arbitrage d'un agent économique, selon son coût d'opportunité, entre deux
situations.
7.1. Effet de revenu (ER)
L’effet revenu est celui qui modifie l’utilité totale et donc qui suscite le passage à
une nouvelle courbe d’indifférence. C’est aussi la variation de la consommation
résultant d’une variation du prix qui amène le consommateur sur une courbe
d’indifférence plus haute ou plus basse. C’est l’évolution du pouvoir d’achat du
consommateur. Même si son revenu ne bouge pas, son pouvoir d’achat change.
7.2. Effet de substitution (ES)
L’effet de substitution est celui qui modifie la combinaison de consommation.
C’est la variation de la consommation résultant d’une variation du prix qui fait
évoluer le consommateur le long d’une courbe d’indifférence. Cette nouvelle
position correspond à un taux marginal de substitution différent.
Nous allons analyser ces trois effets, à savoir : l’effet prix, l’effet substitution et
effet revenu
7.3.Approche graphique des effets
Considérons le cas d’un consommateur qui dispose son revenu pour acheter
les biens Manuels et Romans sachant que le prix du bien Manuels varie dans le
sens de la baisse :
a) La baisse du prix des manuels entraîne une augmentation de l’ensemble
budgétaire. La demande de manuels augmente et la demande de romans
baisse. Son choix optimal passe du panier A = (4, 16) au panier C = (12, 12);
b) Pour isoler les deux effets, substitution et revenu, nous construisons une
situation intermédiaire dans laquelle la baisse de prix s’accompagne d’une baisse
de revenu qui préserve le même niveau d’utilité. La droite de budget
correspondante passe par B (en pointillé). Le panier optimal dans ce cas est B.
C’est le panier choisit si le prix des manuels baisse, mais que le pouvoir d’achat
reste constant. L’effet substitution est mesuré par l’écart de nombre de manuels
choisis entre A et B. L’effet revenu est mesuré par l’écart entre B et C.
Ainsi, l’effet prix est la somme de ES et ER : EP = ES + ER
Lorsque le bien est normal, les effets de substitution et de revenu vont dans le
même sens. Lorsque le bien est inferieur, ils vont dans des directions opposées
et c’est leur importance relative qui va déterminer l’effet global.

a)Impact d’une baisse du prix d’un bien sur la demande pour ce bien

Bien normal Bien inférieur


Effet de Substitution + +
Effet de revenu + -
Effet Total (Effet prix) + ?
Chap2:Théorie du producteur et des coûts de production
Produire d’une manière efficiente ou rationnelle implique deux alternatives :
✓Maximiser le niveau de production compte tenu de cout de production à
consentir;
✓Minimiser le cout de production compte tenu du niveau d production à
atteindre.
Ainsi, la théorie du producteur comprend deux idées à savoir :
•La théorie de la production et;
•La théorie du cout de production.
Section 1: La théorie de la production
1.1. Les facteurs de production
La production est un acte par lequel les biens sont utilisés pour être
transformés en produits ou en d’autres biens. La production a lieu dans
l’entreprise.
Un facteur de production (ou input) est un bien ou un service qui est utilisé
dans un processus de production d’un autre bien ou service.
En microéconomie, les facteurs de production sont habituellement classés en
deux grandes catégories:
✓ Le travail;
✓Le capital.
1.2. La fonction de production
La relation entre quantité de facteurs de production et volume de bien produit
peut être résumée mathématiquement à l’aide d’une fonction F appelée «
fonction de production ».
Soit une entreprise utilisant le facteur capital K et le facteur travail L pour
produire ses outputs Q. sa fonction de production peut globalement prendre la
forme : Q = f (K, L).
Section 2: Le rendement ou la production
2.1. La loi de rendement non proportionnel
La loi de rendement non proportionnel montre la manière dont se réalise la
combinaison optimale des facteurs de production pour produire l’output.
Ainsi, cette loi s’énonce comme suit : « toutes choses restant égales par ailleurs,
lorsqu’on ajoute graduellement des unités de plus en plus nombreuses d’un
facteur variable à un facteur fixe, le rendement total (ou production totale),
augmente d’abord, atteint un point maximum pour enfin décroitre ».
2.2. Relations entre productivités totale, moyenne et marginale
1. PM=Pm au point ou PM atteint son maximum
(E)
2. Pm = 0 quand PT atteint son Maximum (D)
3. Si Pm > PM, alors PM augmente
4. Si Pm < PM, alors PM diminue
5. Si Pm = PM (E), alors QPM =0
6. De 0 au point d’inflexion B (Zone I), Pm
augmente et PT augmente de plus en plus vite : trop
d’unités de facteurs fixes par unités de facteurs
variables. Il y a sous-utilisation des équipements
disponibles.
7. Entre B et D (Zone II), Pm diminue et la PT
augmente de moins en moins vite: Pm décroissante.
C’est la zone économiquement efficiente dans
laquelle va se situer le producteur rationnel.
8. La Pm peut être négative (Zone III) et la PT
décroissante : phase techniquement inefficace, trop
d’unités de facteurs variables par unité de facteur fixe.
sur utilisation des équipements disponibles
Section3: Production avec deux facteurs variables
3.1.L’isoquante ou isoproduit
Elle représente aussi la
courbe d’indifférence du
producteur. Elle possède
les mêmes caractéristiques
que la courbes
d’indifférence du
consommateur. Mais
l’isoquant est mesurable
ou quantifiable. Elle
représente un niveau de
production.
3.2. Le Taux Marginal de Substitution Technique (TMST)
Le TMSTLK mesure le nombre d’unités d’un facteur de production que l’on doit
ajouter ou retrancher afin de maintenir le niveau de production constant, après
avoir retranché ou ajouté une unité de l’autre facteur de production.
Δ𝐾 Δ𝐿
𝑇𝑀𝑆LK = | | ou 𝑇𝑀𝑆KL = | |
Δ𝐿 Δ𝐾
3.3. Le rendement d’échelle
Le concept de rendement à l’échelle examine la question de savoir comment la
production se modifie lorsque les quantités employées de tous les facteurs de
production arrivent à varier. Le rendement d’échelle peut être:
✓Constant: lorsque la production augmente dans la même proportion que le
coefficient par lequel les facteurs de production ont été multipliés;
✓ Croissant: La production augmente plus proportionnellement que le
coefficient par lequel les facteurs de production ont été multipliés;
✓Décroissant: la production augmente moins proportionnellement que le
coefficient par lequel les facteurs de production ont été multipliés.
3.4. La contrainte budgétaire ou droite d’isocoût
Une droite d’isocoût ou contrainte budgétaire est l’ensemble de toutes les
combinaisons de facteurs qui conduisent au même coût ou niveau de
dépense.
Lorsque le budget de l’entreprise augmente
ou diminue et que le prix des facteurs reste
fixe, l’isocout se déplace vers la droite ou vers
la gauche de manière parallèle.

La hausse ou baisse de prix d’un facteur est


toujours indiquée par la rotation autour d’un
point vers la gauche ou la droite.
3.5.La combinaison optimale des facteurs de production
a) La combinaison optimale et procédés de fabrication
Pour une entreprise de production le problème de combinaison optimale du
facteur de production se pose de deux manières :
✓Comment maximiser la production pour une dépense donnée;
✓Comment minimiser la dépense pour un volume de production donné.
Dans ce cas, l’optimum du producteur est atteint au point de tangence entre
l’isoquante et l’isocoût.
Graphiquement, cet équilibre se présente de la manière suivante :
Au point A, la pente de
l’isoquante est égale à la pente
de l’isocoût, c’est donc le
𝑑𝐾 𝑃𝑚𝐿 𝑤
:TMST= = =
𝑑𝐿 𝑃𝑚𝐾 𝑟
Au point A, la pente de la
droite d’isocoût est égale doit
à la pente de l’isoquante
b)Vue mathématique de la solution optimale

La gestion optimale de la production induit le producteur à adopter les


principaux comportements ci-après :

✓Soit qu’il maximisera la production sous la contrainte des coûts;

✓Soit qu’il minimisera le coût sous la contrainte d’un niveau de production


prédéterminé.
A. La maximisation de la production sous contrainte de coûts
Dans ce premier cas, on aura deux fonctions :
La fonction objective qui est la quantité à maximiser :
Max Q = f (K,L) ;
La fonction contrainte S/C : B = rK+wL
SOLUTION
Formons d’abord la fonction de LAGRANGE
L’ (k,L,λ) = f (K,L) – λ(rk+wL) et la condition du 1er ordre :
Condition du 2nd ordre H > 0, la production est maximisée.
B. La minimisation de coûts sous la contrainte d’un niveau de
production
Dans ce cas on aura :
La fonction objective : Min C = rK +wL
La fonction contrainte : Q = f (K, L) :
L (K,L) = rK + wL-λ[f(K,L)-Q]
1. Condition de premier ordre : idem
2. Condition du 2nd ordre: H < 0: le cout est minimum
Section 4: Les coûts de production de courte période
Dans le court terme, les coûts peuvent être fixes (CF) ou variables (CV). Fixes,
cela signifie qu'ils sont invariants, insensibles aux quantités produites, ce qui les
distingue des coûts variables, eux liés et dépendants de l'évolution de la
production. Lorsqu'ils sont variables, ils peuvent être proportionnels ( CVP) ou
non proportionnels ( CVNP).
La somme des coûts fixes et des coûts variables est égale au coût total (CF +
CV = C T) .
On dira encore que: coût fixe total+ coût variable total= coût total (CT).

Coût moyen et coût marginal


𝐶𝑇
Coût Moyen(CM) =
𝑞
𝑑𝐶𝑇
Coût marginal (Cm)=
𝑑𝑞
Section 5: Les coûts de production de longue période (les courbes
enveloppes)
En longue période, tous les coûts varient, y compris les coûts fixes. L'entreprise
étant appelée à grandir, ce qui la conduira à de nouveaux investissements.
Graphiquement, les fonctions de coût total à long terme et de coût moyen à
long terme deviennent des courbes enveloppes:
Section 6: Effets de modification de prix des facteurs

La modification du prix d’un facteur se traduit par deux effets :


• L’effet substitution décrit la modification de la combinaison productive ; le
facteur dont le prix relatif a diminué se substitue à l’autre facteur ;
• L’effet revenu décrit la modification du volume de la production (plus de
production si le prix du facteur diminue et moins de production s’il
augmente) et donc le dosage à une nouvelle isoquante.
CHAPITRE III :La théorie des prix et organisation des marchés
Section 1: Notions de marchés
1.1. Définition
Un marché est l’ensemble des relations économiques entre acheteurs et
vendeurs d’un bien ou d’un service. La théorie néoclassique de la formation des
prix est bâtie sur le fonctionnement des marchés.
1.2. Structure des marchés

Vendeurs Un vendeur Quelques vendeurs Plusieurs vendeurs


Acheteurs

Un seul acheteur Monopole bilatéral Monopsone contrarié Monopsone simple


Quelques acheteurs Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopole simple
Plusieurs acheteurs Monopole simple Oligopole simple Concurrence pure et
parfaite
Section 2: La concurrence parfaite
2.1. Caractéristiques
Un marché de concurrence pure et parfaite est un marché sur lequel :
➢ Le produit vendu est perçu comme identique par les acheteurs quelle que soit l’entreprise
qui le fabrique (hypothèse d’homogénéité du produit);
➢Les vendeurs et les acheteurs sont suffisamment nombreux et de taille suffisamment faible
pour qu’aucun ne puisse, par ses décisions, influencer le prix du produit (hypothèse
d’atomicité);
➢Toute entreprise souhaitant entrer (ou sortir) sur le marché peut le faire sans coût et sans
obstacle institutionnel (hypothèse de libre entrée et sortie);
➢ Tous les acheteurs sont parfaitement informés des prix proposés sur le marché
(hypothèse de transparence);
➢à tout instant, les travailleurs ou le capital utilisés pour la production d’un bien donné
peuvent être mobilisés pour produire un autre bien destiné à un autre marché
(hypothèse de mobilité parfaite des facteurs de production);
➢Les relations personnelles n’influencent pas les conditions du marché (hypothèse de
l’impersonnalité des relations).
Sur un marché de concurrence parfaite, les entreprises ne peuvent ni décider, ni influencer
les prix. Elles prennent les prix comme donnés : elles sont « preneusesde prix » (price taker)
2.2. La Recette Moyenne (RM) et Recette marginale (Rm)
Nous savons que RT = P.Q, étant donné qu’en concurrence pure et parfaite le
prix est une donnée. La RT sera uniquement en fonction de la quantité. On aura
: RT = f(Q)= P.Q. Nous savons aussi que : Or RT = P.Q d’où
Donc RM=P
Graphiquement :
2.3. L’équilibre de la production a court terme
En situation concurrence pure et parfaite le prix est une donnée, le profit (π)
est alors fonction de la quantité (π = f(Q)). Π = f(Q)= RT –CT.
Il est ici question de déterminer la quantité qui maximise le profit de
l’entreprise. Cette maximisation du profit est soumise à deux conditions :
• La recette marginale doit être égale au cout marginal ;
• Le cout marginal doit être croissant.
La fonction de profit s’écrit : π = RT – CT = f(Q) - g(Q)
, Rm - Cm = 0 d’où Rm=Cm (condition 1er ordre)
Sachant qu’en concurrence pure et parfaite, RM = Rm = P, on arrive donc a la
condition : RM = Rm = P = Cm
< 0 en développant on aura C’m > 0 (Condition 2nd Ordre)
Graphiquement
2.4. La fonction de l’offre
a. courbe d’offre et courbe de cout marginal (Cm)
La courbe de l’offre du producteur se confond avec la courbe de Cm. Le point
de départ de cette offre est constitué par le point minimum de la courbe de
cout variable moyen (CVM). Il en est ainsi pour les raisons suivantes :
1) En suivant la règle de maximisation du profit, le producteur offre à chaque
niveau de prix la quantité optimale déterminée par l’intersection des courbes
de Cm et Rm dans la partie croissante de la courbe de Cm;
2) Le point minimum de la courbe de CVM constitue pour l’entreprise le seuil
de fermeture car si le prix de vente est égal à CVM (P=CVM), les recettes
totales (RT) sont égales à CVT (CVT=RT). Dans ce cas la perte subie en
produisant est la même que celle qui découle de l’arrêt de la production et elle
est égale (perte) aux CFT. En effet, en dessous de CVM, la recette totale sera
insuffisante non seulement pour couvrir les CFT mais également une partie de
CV de l’entreprise. Notons qu’au point minimum des CM se situe le seuil de
rentabilité car au-delà de ce point, l’entreprises commence à réaliser un profit.
Exemple 1:
Supposons le graphique ci-dessous, qui représente une situation où l’entreprise
se confronte à un marché où le prix (P4) est inférieur au CVM (P < CVM).
Quelle décision prendre ?
Exemple 2: Supposons que le prix de marché se situe au niveau minimum du CVM
(P=CVM).
Exemple 3 : Si le prix du marché est strictement compris entre le seuil de fermeture
(min du CVM) et le seuil de rentabilité (min du CM) c'est-à-dire CVM<P<CM :
Exemple 4 : Lorsque les prix en vigueur égalisent le minimum de CM (P=CM)
Exemple 5: Lorsque le prix en vigueur est supérieur au minimum du CM (P>CM).
b. La loi de l’offre
« Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités offertes d’un bien varient en
raison directe de son prix c'est-à-dire lorsque le prix augmente, les quantités offertes
augmentent et lorsqu’il baisse, elles baissent également » (PQ).
L’offre d’un bien dépend, comme la demande, de plusieurs facteurs dont les plus
importants sont son propre prix, le prix des autres biens, l’état de la technologie ainsi
que les coûts de production.
NB: L’offre d’une entreprise, en concurrence parfaite, égalise le prix et le coût
marginal de production (p = Cm).
c. Élasticité de l’offre
Comme pour la demande, l’élasticité de l’offre est une mesure de l’effet d’une
variation du prix sur la quantité offerte.

En général, une hausse du prix du produit entraîne une hausse de la quantité


offerte, ce qui se traduit par une élasticité de l’offre positive.
Une élasticité de l’offre supérieure à 1 correspond à une offre élastique alors
qu’une élasticité inférieure à 1 correspond à une offre inélastique.
2.5. L’équilibre de l’entreprise à long terme
En longue période, le profit tend à disparaitre principalement à cause de liberté
d’entrée. En effet, l’existence du profit va attirer de nouvelles entreprises.
Section 3: Intervention de l’Etat sur le marché
3.1. Introduction
L’Etat intervient dans la détermination du prix au marché pour deux raisons
principales :
• Protéger les intérêts des consommateurs ou des producteurs;
• Augmenter les recettes budgétaires de l’Etat.
3.2. Le prix d’équilibre
Le prix d’équilibre est celui obtenu à la rencontre de la courbe de l’offre et de
la demande. C'est-à-dire celui qui égalise les quantités offertes avec les
quantités demandées.
3.3. Surplus du Consommateur (SC) et Surplus du Producteur (SP)
La quantification du bien-être collectif passe par le calcul du surplus total qui
est la somme des surplus des consommateurs et producteurs.
Surplus total (ST) = Surplus de consommateurs (SC) + Surplus de producteurs (SP)
3.3.1. Surplus du consommateur (SC)
Le surplus du consommateur est un bénéfice qu’il réalise lorsqu’il achète à un
prix inférieur au prix le plus élevé possible.
En termes de quantité :
𝑞𝑒

SC = න f q dq − Pe qe
0

En termes de prix :

SC = න f p dp
Pe
3.3.1. Surplus du Producteur (SP)
Le surplus du producteur représente le gain net qu’un vendeur retire de la
vente d’un bien. Il a lieu lorsque le prix d'offre est inférieur au prix de marché..
En termes de quantité :
qe

SP = Pe . qe − න f q dq
0

En termes de prix :
Pe

SP = න f p dp
B

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