Cours de Microeconomie 2023 Vrai L2 LMD Diapo
Cours de Microeconomie 2023 Vrai L2 LMD Diapo
Cours de Microeconomie 2023 Vrai L2 LMD Diapo
GCAF & GE
Par
Les besoins et les biens jouent un rôle important dans la science économique.
En effet, l’économie doit son existence à l’incapacité des hommes à satisfaire la
totalité de leurs besoins.
a) Le besoin : c’est un sentiment de privation (de manque) qui pousse l’homme à produire
ou à consommer le bien. Un besoin est un état de manque, de privation, d’envie que l’on
doit ou que l’on désire faire disparaître face à ce qui est nécessaire ou ressenti comme tel
par l’homme vivant en société
Les besoins économiques : Comme nous l’avons dit, l’économie est une science qui
étudie l’activité de l’homme visant à la satisfaction de ses besoins.
b) Le bien : le bien est un moyen qui permet à l’homme de satisfaire un besoin
contrairement aux besoins, les biens sont par nature, limité. Cela veut dire que nul ne peut
satisfaire la totalité de ses besoins.
Il existe deux types de biens :
✓Les biens libres : ce sont des biens qui sont donnés à l’homme par la nature en quantité
illimité et dont l’obtention ne nécessite aucune dépense (l’air, l’énergie solaire, l’eau de
pluie, …)
✓Les biens rares : ce sont des biens qui sont produits par l’homme et qui ont un prix fixé
par celui-ci. On les appelle encore biens économiques (pain, manioc, livre, …). Biens
économiques ; On dit qu’il y a bien économique lorsqu’un sujet est disposé à payer
quelque chose pour se le procurer. Les biens économiques sont étroitement liés au besoin
de l’individu.
Exemples: pour posséder une voiture, il faut payer un prix (il s’agit donc d’un bien
économique) ; alors que pour avoir une fleur des champs, il suffit de la cueillir (bien non
économique).
0.1.2.La rareté et la nécessité des choix
Le « problème économique » naît de la confrontation des besoins humains,
multiples et insatiables, à la limitation et donc à la rareté des ressources
disponibles. Face à ce problème économique, les agents qui composent cette
économie sont contraints de faire un choix.
Ce choix relève de la rationalité de chacun pour la satisfaction de chaque
besoin.
La science économique est, de ce fait, la science de l’allocation des ressources
rares d’une économie sous contrainte
0.1.3.Notions d’agents économiques
On appelle agents économiques, l’ensemble des personnes (physiques ou
morales) qui participent à la vie économique du pays en y accomplissant des
actes de production, d’échange et de consommation.
Au niveau macroéconomique, les agents économiques sont appelés secteurs
institutionnels. On les regroupe en tenant compte de leurs fonctions
principales.
On distingue ainsi quatre (4) catégories d’agents économiques :
• les ménages ;
• les entreprises ;
• l’Etat et ;
• l’extérieur ou le Reste du monde.
Au plan microéconomique, les agents économiques sont appelés Unités
Institutionnelles. On distingue 2 catégories d’agents économiques : les
consommateurs et les producteurs.
0.2. La Microéconomie
0.2.1. Définition
La microéconomie étudie les décisions économiques (ou comportements ou
choix) des agents économiques individuels tels que le ménage (le
consommateur) et le producteur (l’entreprise ou la firme) ainsi que les
interactions entre ces deux agents.
0.2.2. Objet
L’objet de la microéconomie est d’analyser comment ces unités prennent leurs
décisions (choix individuels – individualisme méthodologique), quels sont les
facteurs qui influencent ces décisions et comment ces choix se coordonnent.
La microéconomie traite du problème de la rareté et du fonctionnement des
marchés au niveau des agents économiques. Elle se préoccupe du
comportement des individus et des entreprises.
0.3. Plan du cours
Au point S',l'évolution de la
satisfaction devient nulle (Um=0), ce
qui caractérise une situation de
satiété.
Section2: La courbe d’indifférence
2.1. Définition
La courbe d’indifférence courbe d’iso-utilité est le lieu géométrique des points
représentant des combinaisons de deux biens ou de deux ensembles de biens
qui procurent au consommateur la même utilité c'est-à-dire le même niveau de
satisfaction. Les courbes d'indifférence servent à analyser le choix des agents
économiques. Elles représentent les préférences du consommateur.
Mathématiquement, la courbe d’indifférence représente le lieu géométrique de
l’ensemble des paniers (𝒙,𝒚) (dans l’hypothèse de l’existence de deux biens 𝒙 et
𝒚) permettant d’obtenir un même niveau d’utilité (𝑼𝒕). Elle est appelée aussi «
iso-utilité ». La figure ci-dessous représente la Courbe d’indifférence ou d’iso-
utilité
La
2.2. Les propriétés fondamentales des courbes d’indifférence
Les courbes d’indifférence possèdent 6 propriétés :
✓Elles sont descendantes, représentées par des fonctions décroissantes (pente
négative) ;
✓Deux courbes d’indifférence du même consommateur ne peuvent jamais se
couper ;
✓La variation de l’utilité totale le long de la courbe d’indifférence est nulle ;
✓L’ensemble des courbes d’indifférence donne la carte d’indifférence du
consommateur ;
✓Plus les courbes d’indifférence s’éloignent de l’origine des axes, plus grand est
le niveau d’utilité totale correspondant ;
✓Le déplacement le long de la courbe d’indifférence signifie un changement des
quantités par contre un déplacement entier de la courbe d’indifférence est
synonyme d’une variation du niveau d’utilité totale.
2.3.Hypothèses de la rationalité du consommateur
Dans l’hypothèse où le consommateur est rationnel, il est supposé capable de faire le meilleur choix
de consommation. D’après les tenants de l’approche cardinale, la rationalité du consommateur est
délimitée par trois hypothèses qui sont :
a. L’hypothèse de l’insatiabilité
À mesure qu’un consommateur aura la possibilité d’acquérir des quantités supplémentaires d’un bien,
il en saisit l’opportunité : cette hypothèse est appelée aussi l’hypothèse de non-saturation des besoins.
Autrement dit, le consommateur cherche toujours à avoir un niveau de satisfaction meilleur que le
précédent. Par conséquent, l’utilité du consommateur est, en effet, une fonction croissante.
b. L’hypothèse du choix unique
Les choix des individus en matière de consommation dépendent de leurs préférences qui sont par
essence subjectives (Johanna Enter, 2014). Les économistes n’ont pas besoin de connaître
parfaitement les traits de personnalité de tous les consommateurs. Pour comprendre leurs choix, il
suffit de représenter leurs préférences de façon plus ou moins fine ou, plus précisément, d’en
comprendre les principales propriétés. Ainsi, lorsque le consommateur a le choix de consommer
deux biens (𝑿) et (𝒀), il peut exprimer sa préférence. De ce fait, il préfère consommer (𝑿) à (𝒀), (𝒀) à
(𝑿), ou encore s’il est indifférent de consommer (𝑿) ou (𝒀). Il choisira en tout état de cause, une
seule de ces trois possibilités.
c. L’hypothèse de la transitivité
On suppose qu’il existe sur le marché trois biens (𝑿), (𝒀) et (𝒁), le consommateur peut ordonner ses
choix de consommation selon le critère suivant : si ce consommateur préfère (𝑿) à (𝒀), et (𝒀) à (𝒁),
alors certainement, il optera à la consommation de (𝑿) que (𝒁).
2.4.Le taux marginal de substitution (TMS)
Précédemment, on sait que toutes les combinaisons (𝒙,𝒚) le long de la courbe
d’indifférence donnent le même niveau d’utilité. Il est donc nécessaire pour le
consommateur de déterminer un outil ou un instrument qui lui permet
d’échanger les combinaisons de consommation de ces biens tout en gardant le
même niveau d’utilité. Cet instrument est le taux marginal de substitution ou
(𝑻𝑴𝑺) . Le taux marginal de substitution est la petite quantité d’un bien que
l’on soit prêt à sacrifier pour obtenir une unité supplémentaire d’un autre bien,
l’utilité totale demeurant constante (Berrebeh, 2013).
On distingue dans ce cas deux types de (𝑻𝑴𝑺) :
1. Le 𝑻𝑴𝑺𝒙→𝒚 détermine la quantité du bien 𝒀 à laquelle abandonne le
consommateur pour lui remplacer une certaine quantité du bien 𝑿 tout en
gardant le même niveau d’utilité.
2. Le 𝑻𝑴𝑺𝒚→𝒙 permet à l’inverse de déterminer la quantité du bien 𝑿 à
laquelle le consommateur abandonne pour substituer une certaine quantité du
bien 𝒀 de telle sorte qu’il conserve le même niveau d’utilité.
Section 3: LE CHOIX OPTIMUM DU CONSOMMATEUR
Les choix du consommateur sont supposés obéir à une certaine « rationalité »
(Saâdallah, 2006) : obtenir le maximum de satisfaction sous la contrainte que ses
dépenses ne dépassent pas le revenu dont il dispose.
3.1. LA CONTRAINTE BUDGETAIRE OU LA FRONTIERE DES
POSSIBILITES DE CONSOMMATION
Elle est présentée par une droite appelée « droite de budget » et est constituée
par le revenu et le prix de biens sur le marché.
Par définition, la contrainte est le lieu géométrique des points qui représentent
des combinaisons de biens qui épuisent totalement le revenu du consommateur.
Donc chaque point sur la droite du budget représente une dépense identique :
sa pente indique le prix relatif d’un bine en terme d’un autre.
Supposons un revenu R représenté sur les biens X et Y dont les prix sont
respectivement Px et Py, l’équation du budget aura la forme :
R = X.Px + Y.Py Py Equation du Budget
X.Px + Y.Py = R
Y.Py = R – X.Px Equation de la droite du budget
Ainsi sa pente se représente comme suit :
3.2. DEPLACEMENT DE LA DROITE DE BUDGET
Le déplacement de la droite de budget indique soit la variation du revenu soit du prix :
a)LA VARIATION DU REVENU
Elle est représentée par un déplacement parallèle de la droite de budget :
✓Vers le haut ou la droite pour une augmentation du revenu ;
✓Vers le bas ou la gauche pour une diminution du revenu.
Les déplacements parallèles signifient que la pente de la droite n’a pas changé
La
Section 4: La dérivation de la courbe de demande
4.1. dérivation de la courbe de demande individuelle
L’équilibre du consommateur peut se déplacer à la suite des variations des prix.
En se déplaçant, les points d’équilibre engendrent une courbe appelée Courbe
de Consommation-Prix ou Sentier d’expansion du prix.
La courbe de consommation prix est le lieu géométrique des équilibres du
consommateur lorsque le prix de ce bien varie, le revenu et le prix de l’autre
bien étant maintenus constants.
Du graphique précédent, on peut dériver la courbe de demande individuelle qui
indique la variation des quantités achetées d’un bien en fonction de son prix.
La courbe de demande individuelle d’un bien est le lieu géométrique
représentant la quantité optimale consommée de ce bien en fonction de son
prix, le prix des autres biens et revenu étant maintenus constants.
Caractéristiques de la courbe de demande
✓A chaque point d’une courbe de demande individuelle correspond un point
d’équilibre pour le demandeur;
✓La courbe de demande du consommateur est décroissante.
De ces deux caractéristiques découlent l’énoncé ci-après de la demande : «
Toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités demandées d’un bien
varient en raison inverse du prix de ce bien ».
En réalité, la demande d’un bien n’est pad seulement fonction de son prix, mais
de plusieurs autres facteurs tels que le prix des autres biens, la demande des
autres biens, le revenu, le goût, la publicité, le climat,…
L’influence de ces autres facteurs, et le prix du bien considéré restant constant,
se traduit par le déplacement de la courbe de demande alors que la variation du
prix du bien considéré se traduit par un déplacement le long de la courbe de
demande.
4.2. Les exceptions à la loi de la demande
D’une manière générale, la quantité demandée et le prix varient en sens
contraire et le coefficient d’élasticité est négatif.
D’une manière générale, la quantité demandée et le prix varient en sens
contraire et le coefficient d’élasticité est négatif.
✓Les biens appréciés pour leur valeur élevée;
✓Les biens achetés en période d’hyper-inflation;
✓L’effet de veblen ou l’effet de snobisme;
✓Le paradoxe de giffen(bien dont la demande augmente avec la hausse de prix.)
Section 5: La demande d’un bien en fonction du revenu
a)Impact d’une baisse du prix d’un bien sur la demande pour ce bien
SC = න f q dq − Pe qe
0
En termes de prix :
SC = න f p dp
Pe
3.3.1. Surplus du Producteur (SP)
Le surplus du producteur représente le gain net qu’un vendeur retire de la
vente d’un bien. Il a lieu lorsque le prix d'offre est inférieur au prix de marché..
En termes de quantité :
qe
SP = Pe . qe − න f q dq
0
En termes de prix :
Pe
SP = න f p dp
B