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23/04/2024
CHAPITRE I : GESTION PRATIQUES DE LA
CHAINE LOGISTIQUE
Selon Hall et Potts [78], la chaîne logistique représente tous les étages auxquels on
donne de la valeur ajoutée aux produits, ceci inclut l’approvisionnement des matières
premières et descomposants intermédiaires, la fabrication de produits finis, le
conditionnement, le transport, l’entreposage, et la logistique.
Pour Moon et al. [108], il s’agit d’un processus intégré dans lequel plusieurs entités
travaillent ensemble pour obtenir des produits de qualité à bas prix, avec des niveaux
de stocks réduits et un niveau élevé de performances.
L’objectif premier d’un tel réseau, sous des conditions satisfaisantes de rentabilité
pour tous, est la satisfaction du client final ; et donc toutes les activités de la chaîne
doivent être conçues selon les besoins des clients. Plusieurs notions importantes
peuvent être retenues des définitions précédentes. Les notions de flux, d’entités, de
coopération, ainsi que les notions liées aux activités transformant les produits en leur
donnant de la valeur ajoutée à différents niveaux de la chaîne.
Toutes ces notions sont importantes dans la définition de la chaîne logistique et sont
abordées individuellement à la suite de cette section.
Ce n’est pas pour autant que toutes les entités sont indépendantes ; elles
interagissent entre elles et subissent l’effet des décisions des autres. L’efficacité avec
laquelle se font les interactions a un impact fondamental dans la performance de la
chaîne logistique.
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définissent la gestion de la chaîne logistique comme un ensemble d’approches
utilisées pour intégrer, de manière efficace, fournisseurs, fabricants, entrepôts, et
magasins, de sorte que les bonnes quantités de marchandise sont produites et
distribués aux bons endroits et aux bons instants, tout en minimisant les coûts et en
satisfaisant le niveau de service exigé.
Ainsi, l’objectif de la gestion de la chaîne logistique est d’être efficace au niveau des
coûts tout au long de la chaîne logistique. Il s’agit de minimiser les coûts
opérationnels, les coûts de transport et de distribution et les coûts de stockage des
matières premières et des produits finis.
Le but n’est pas de minimiser les coûts de distribution, ni de réduire les stocks de
manière indépendante, mais d’avoir une approche de gestion globalement efficace. La
gestion de la chaîne logistique peut être vue comme une approche intégrée de la
gestion de la production dans chaque maillon.
Le niveau stratégique étudie des problèmes de décision qui ont un impact à long
terme sur l’organisation. Celui-ci inclut des décisions concernant le nombre, la
localisation, et la capacité des entrepôts et des centres de production, le choix de
partenaires, l’organisation des flux au sein du réseau logistique, etc.
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l’objectif premier est d’améliorer la compétitivité du réseau et la qualité du service que
l’on fournit aux clients. L’auteur établit deux piliers fondamentaux pour atteindre
l’objectif : l’intégration des entités et la coordination des flux.
De même, pour la coordination des flux on doit faire face à la prise de décision dans
différents domaines : les choix technologiques qui permettront les échanges
d’information entre les partenaires, la conception des processus tout au long de la
chaîne pour éliminer les activités inutiles, ou encore la planification coordonnée des
flux. Cette dernière est, de loin, la tâche la plus compliquée à cause de la complexité
du réseau et des objectifs contradictoires des partenaires.
Gunasekaran et al. [74] parle de la chaîne logistique comme une relation à long terme
entre fournisseurs et clients. Dans le but de continuer cette relation, la coordination
doit améliorer la rentabilité de tous. Qu’il s’agisse des échanges d’information ou de la
coordination des activités entre fournisseurs, producteurs, entrepôts et magasins ;
l’intégration sera moins difficile si les différentes entités appartiennent à la même
entreprise (et qui cherchent donc à atteindre la même performance globale), que si
elles font partie de compagnies différentes avec des intérêts parfois conflictuels.
Dans une économie concurrentielle, les entreprises de tous les secteurs se voient
contraintes à organiser leurs productions de manière à fabriquer une grande variété
de produits de qualité et au moindre coût. De plus, la concurrence impose qu’elles
aient des délais de livraison courts et fiables. Il est aussi de leur intérêt d’être au
courant de l’évolution technologique sur les processus intervenant dans la production
et la conception des produits, pour éventuellement accroître les rendements
(augmenter les débits et minimiser les coûts de production).
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de cette section à l’analyse des mécanismes de coordination concernant les fonctions
de la gestion de production.
L’objectif final est de réduire les délais et minimiser les coûts en respectant les
contraintes auxquelles ces activités sont soumises. Face à cette situation,
l’amélioration continue des flux est envisagée en supprimant les opérations inutiles
dans tous les processus de l’entreprise.
Le contrôle des flux consiste à piloter l’ensemble des activités successives réalisées
lors de la fabrication ou la distribution d’un produit. C’est ce mouvement des matières
premières, des composants, des sous-ensembles, des en-cours, des produits finis le
long de la chaîne de fabrication et de distribution, qui forme le flux. La gestion de
production veut, par le contrôle des flux, simplifier les flux physiques, faciliter les
échanges en les fluidifiant ou en les accélérant.
La gestion par flux tirés est une approche où la matière n’est pas poussée de l’amont
vers l’aval (pour satisfaire la demande à temps), mais tirée par la consommation
(demande déjà satisfaite). Dans cette approche, des petits stocks de produits finis et
semi-finis sont gardés tout au long de la chaîne de production. Le principe est le
suivant : dès que le client, interne ou externe, consomme les composants en
provenance de son fournisseur le stock doit être rempli à nouveau et un ordre de
fabrication est envoyé au fournisseur (Erschler et Grabot [54]).
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2.2.1 Gestion pratique de production et contrôle des flux à moyen terme -
Problèmes de planification
A- Planification de la demande
Nous venons de le voir, dans n’importe quelle industrie, toute production est motivée
par la satisfaction de la demande. La demande, qu’elle soit connue avec certitude ou
pas, est une information nécessaire pour pouvoir prendre des décisions comme
combien produire ? Dans la gestion de la production d’une entreprise, l’estimation de
la demande se fait à long, moyen et court terme, et ce pour répondre à des questions
qui concernent ces trois niveaux temporels.
Toutes les décisions prises à moyen terme seront donc basées sur les commandes
connues ou sur les prévisions de la demande faites pour les mois ou l’année à venir.
Dans le moyen terme, le calcul des prévisions se fait, par exemple, pour définir et
maîtriser les capacités globales de production et d’approvisionnement, acheter une
machine, embaucher du personnel, ...
B- Planification de la production
L’objectif de la planification de la production est de déterminer exactement combien et
approximativement quand produire, pour cela on doit prendre des décisions
concernant l’activité globale d’une usine. La planification de la production cherche à :
prévoir et planifier la disponibilité et l’utilisation de ressources (équipes de travail,
dispositifs de stockage et de transport, machines, main d’œuvre, ...) ; optimiser les
coûts ; et avoir un plan de production qui soit réactif aux fluctuations du marché,
Erschler et Grabot [54].
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C- Gestion de stocks d’approvisionnement et/ou de distribution
Pour plusieurs auteurs, les décisions concernant la gestion des stocks et la distribution
sont les décisions les plus importantes au niveau tactique. Pourquoi y a-t-il des stocks
? Les stocks ont un rôle de régulation du processus de production, ils permettent de
désynchroniser la demande d’un produit de sa production.
Comme pour toutes les autres fonctions, les coûts de transport sont loin d’être
négligeables et l’impact de la qualité de la distribution sur les performances globales
est très important, par exemple une distribution rapide permet à l’entreprise d’être plus
réactive. Par ailleurs, le type de transport qu’une entreprise utilise a une influence sur
les stocks et le bon positionnement des installations.
La plateforme logistique (hub ou cross-docking) d’un autre côté désigne plutôt l’endroit
où l’on reçoit de la marchandise pour la réexpédier dans un délai très court. Il est rare
de pratiquer des opérations de reconditionnement sur une plateforme, puisque
l’objectif principal est de rediriger les flux vers une autre destination.
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du personnel nécessaire, l’allocation des produits aux zones fonctionnelles, le calcul
de la capacité de travail de la plateforme, la gestion des négociations avec les
partenaires en amont et en aval de la plateforme. Pour finir, les décisions
opérationnelles consistent essentiellement à :
Déterminer les tournées de picking, l’affectation du personnel aux différentes
missions selon leur niveau de polyvalence, l’ordonnancement des tâches selon
le planning d’entrée. L’un des objectifs de la gestion des entrepôts est
d’optimiser la capacité de débit.
Optimiser la capacité de débit d’une plateforme logistique consiste à faire
transiter les produits le plus rapidement possible en fonction des besoins des
clients. Les pièces, produits, matériels ne doivent pas perdre de temps dans les
différentes étapes du processus de réception ou de la mise en réserve par
exemple. Mais dans beaucoup de situations pratiques, cet objectif n’est pas le
seul. Souvent, les commandes ont des dates dues, et les pénalités de non-
respect de ces dates sont souvent élevées. Ainsi, un compromis est nécessaire
entre la productivité et l’urgence.
La plupart des travaux traitant les plateformes logistiques se basent sur quatre
problématiques, étudiées séparément ou en essayant de mesurer l’effet combiné du
choix des modalités de chacune sur la performance de l’entrepôt. A savoir,
l’organisation interne de l’entrepôt, la politique de rangement, la politique de picking et
la politique de groupage des commandes ou batching.
Picking et batching
Le picking, se trouve au coeur du fonctionnement d’un entrepôt. Des études ont
montré que le coût lié au picking peut atteindre jusqu’à 50% du coût total de gestion
des entrepôts. Aussi est-il important de réduire ce coût.
D’un point de vue tactique les décisions consistent à constituer des regroupements
astucieux de commandes et à planifier les tournées de picking avec l’objectif de
minimiser les trajets à vide (c’est-à-dire les distances inutiles franchies par le
préparateur de commandes lors denses tournées de picking). Pendant les dernières
années, et dans le but d’être plus réactif vis-à-vis des consommateurs, les entreprises
ont adopté une stratégie où l’on reporte, au plus tard dans la chaîne logistique, des
activités qui donnent de la valeur ajoutée ou qui personnalisent les produits.
Par rapport à cela, les entrepôts et centres de distribution se voient chargés des
tâches d’étiquetage, d’assemblage de produits, de personnalisation de paquets ou de
constitution de pallettes. En pratique, ces tâches sont intégrées aux processus de
planification et d’ordonnancement du picking (Van Hoek [150]).
Il existe plusieurs méthodes pour faire le picking et le choix d’une d’entre elles est une
décision tactique. L’efficacité du picking est étroitement liée à la planification des
tournées de picking. Le problème de planification des tournées de picking peut être
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assimilé au problème de voyageur de commerce avec certaines spécificités. L’objectif
reste celui de trouver le chemin le plus court qui permettra au préparateur d’extraire du
stock tous les produits demandés, sauf qu’il peut passer plusieurs fois par le même
endroit. Plusieurs approches ont été proposées pour traiter ce problème :
Des méthodes exactes aboutissant à une solution optimale ainsi que des
méthodes approchées beaucoup plus simples à implémenter et largement
utilisées. Les systèmes spécialisésdans la gestion des entrepôts utilisent
généralement des heuristiques simples.
Les algorithmes dépendent fortement de l’agencement de l’entrepôt, s’il y a des
allées transversales, si les allées sont étroites ou larges par exemple.
Les heuristiques sont d’usage courant dans la planification des tournées de
picking. A titre d’exemple, la plus simple des heuristiques est la politique de
traversée : toute allée contenant au moins un produit de la commande doit être
traversée entièrement. Nous pouvons citer encore les politiques de demi-tour,
de point intermédiaire, le plus grand vide, etc. Les heuristiques étant très
nombreuses, nous n’allons pas faire ici une présentation exhaustive. Le lecteur
intéressé peut se référer à Roodbergen et De Koster [126] et De Koster et al.
[49] pour une description détaillée.
Le batching (ou regroupement) des commandes est une méthode où l’on
regroupe des commandes, relativement petites, dans un certain nombre de
sous-ensembles, chaque sous-ensemble sera par la suite préparé dans la
même tournée. C’est-à-dire que les activités de picking, tri, emballage et
expédition se font en même temps pour toutes les commandes d’un même
batch.
Le gain de temps potentiel du batching n’est pas négligeable puisque cette
solution minimise le temps moyen de préparation par commande, mais il peut
être augmenté par le tri qui doit s’effectuer à la fin de la préparation d’un batch.
L’opération de tri consiste à trier les produits par commandes quand plusieurs
commandes sont collectées ensemble.
Il existe plusieurs politiques pour faire le batching dans les entrepôts. Le lecteur
intéressé peut se référer à Le Duc et De Koster [95] pour la présentation et
l’évaluation de quelques unes des politiques de batching. Par ailleurs, le batching
étant un problème difficile, il n’est pas rare de trouver dans la littérature de nombreux
articles qui développent des méthodes heuristiques pour le résoudre. Dans l’état de
l’art proposé par De Koster et al. [49], plusieurs types d’heuristiques sont identifiés,
elles sont basées sur des techniques de tournées de véhicule où l’on cherche à
minimiser les distances ou le temps de parcours. Une évaluation des performances de
deux de ces heuristiques est donnée dans De Koster et al. [50].
Pour plus d’information sur le picking et le batching, De Koster et al. [49] font une
revue des travaux sur le développement et le contrôle du processus de picking
manuel. Les auteurs analysent le problème dès la prise des décisions stratégiques
jusqu’à la prise des décisions opérationnelles :
choix optimal d’agencement, méthodes d’allocation des produits aux zones,
techniques de routage, batching et tri. De même, Petersen et Aase [117] évaluent
simultanément par une méthode de simulation plusieurs politiques de picking,
tournées et allocation de stockage.
Leur objectif est de déterminer quelle combinaison de politiques a le plus grand effet
dans la performance du système. Quelles que soient les techniques de routing ou de
batching choisies, il faut qu’elles ne soient pas très compliquées à mettre en oeuvre.
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Notamment, les méthodes de résolution exactes fournissent assez souvent des
résultats qui ne sont pas facilement interprétables par les employés de la plateforme.
Dans ce cas, les erreurs des employés sont nombreuses car la logique des tournées
leur échappe et ils préfèrent agir à leur façon quand ils ne comprennent pas.
L’outil le plus utilisé dans les études des entrepôts, pour les problèmes que nous
venons de décrire, est la simulation. C’est un élément puissant, car il permet d’évaluer
les performances sans changer effectivement les agencements ou politiques, mais, en
général, on voit que l’utilisation des méthodes heuristiques pour le picking est une
pratique répandue.
Le problème de gestion des stocks dans les plateformes logistiques consiste à définir
quels produits sont à stocker dans l’entrepôt et en quelles quantités. Van den Berg et
Zijm [149] indiquent que la plupart des modèles de la littérature, concernant la gestion
des stocks, ont comme objectif la réduction des niveaux de stock. En général, la
réduction des stocks se fait en ordonnançant soigneusement les livraisons des
fournisseurs et des clients, en réduisant les quantités des commandes ou en faisant
les livraisons plus souvent. Les modèles classiques de gestion de stocks déterminent
des politiques pour un seul produit, en général avec une demande constante mais,
assez souvent, avec des capacités de stockage limitées.
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Les décideurs veulent des outils d’aide à la décision qui fournissent des solutions
réalisables. La complexité des chaînes logistiques induit de nombreuses contraintes et
la combinatoire des problèmes à résoudre est souvent très grande, d’où la difficulté de
trouver des méthodes satisfaisantes quant au temps de calcul et à la qualité des
solutions obtenues. Par ailleurs, les particularités associées à chaque domaine
industriel font qu’il est pratiquement impossible de créer des outils assez génériques
pour pouvoir répondre aux besoins décisionnels de chaque domaine.
C’est pour cette raison que le plus souvent les outils d’aide à la décision sont dédiés à
un certain domaine d’application. Un élément clé est à la base de la conception de ces
outils, la modélisation de la dynamique de la structure de la chaîne sur laquelle les
logiciels agissent.
Dans cette section nous commençons par présenter rapidement les différentes
manières de modéliser et d’évaluer les chaînes logistiques que l’on peut trouver dans
la littérature.
1.1.1- Modélisation
La modélisation est au coeur de la conception des outils d’aide à la décision. Un
modèle n’est qu’une représentation externe et explicite d’une part de la réalité comme
elle est perçue par les personnes qui souhaitent utiliser ce modèle pour comprendre,
changer, gérer, et contrôler cette partie de la réalité d’une façon ou d’une autre (Pidd
[118]).
Les modèles déterministes ne font intervenir aucune variable aléatoire. Dans ce cas,
les relations entre les variables sont strictement fonctionnelles. Ce type de modèle a
l’avantage de permettre d’inclure des relations complexes, mais a aussi le
désavantage de faire des hypothèses non réalistes quant à l’incertitude de certaines
variables ou paramètres comme la demande ou le temps de transport, par exemple.
1.1.2- Evaluation
Toutes les études faites sur la gestion de la chaîne logistique et de la production
n’auraient aucun intérêt si l’on ne pouvait pas évaluer l’impact qu’elle a sur l’efficacité
du système.
La première idée qui vient à l’esprit du manager est de mesurer cette influence d’un
point de vue économique. Le problème qui survient avec ce type de mesure est que
des économies peuvent se faire de plusieurs manières : une meilleure stratégie de
distribution par exemple ou tout simplement une baisse de la qualité du service fourni.
Avec cet exemple, on peut voir qu’il y a d’autres aspects à surveiller, c’est-à-dire,
d’autres mesures à prendre. Dans ce cas, ce sera l’ensemble d’évaluations qui
permettront de faire un diagnostic global de la gestion.
“Un indicateur de performance peut être défini comme une donnée quantifiée qui
mesure l’efficacité de tout ou une partie d’un processus ou d’un système, par rapport à
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une norme, un plan ou un objectif qui aura été déterminé et accepté, dans le cadre
d’une stratégie d’ensemble” (Courtois et al. [46]).
II Méthodes de résolution
Dans cette partie nous nous intéressons aux méthodes utilisées dans la littérature
pour résoudre les problèmes décisionnels des chaînes logistiques, et d’optimisation en
général, et qui constituent le support théorique des outils d’aide à la décision que nous
venons d’introduire.
De manière générale, les approches d’aide à la décision peuvent faire appel à des
techniques de simulation, de recherche opérationnelle, de théorie organisationnelle,
..., ou a des combinaisons de celles-ci. Pour notre part, ici nous nous concentrons sur
les méthodes issues de la recherche opérationnelle pour la résolution de problèmes
d’optimisation.
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Résoudre un problème d’optimisation consiste à trouver, parmi un ensemble de
solutions, celle qui minimise ou maximise un critère donné. Trouver la meilleure
solution est le but des méthodes exactes comme les procédures par séparation et
évaluation (PSE) ou la programmation dynamique. Malheureusement, dans le
domaine d’application de la gestion des chaînes logistiques et notamment de la
gestion de production, les problèmes sont NP-difficiles (pas d’algorithme de résolution
polynomiaux si P = NP, Gary et Johnson [64]), la taille des problèmes industriels est
importante et utilisent des variables de décision binaires ou entières (temps discrétisé,
par exemple). En conséquence, l’exploration du grand nombre de solutions possibles
pour extraire une solution optimale est impossible en des temps raisonnables. Ainsi,
les méthodes exactes sont réservées à des problèmes de petite taille de famille.
Dans ces cas, d’autres méthodes peuvent être élaborées pour la résolution des
problèmes, des méthodes basées sur la relaxation lagrangienne ou des heuristiques
de décomposition peuvent être appliquées. Par contre, pour les problèmes
d’ordonnancement, la programmation linéaire devient très vite inapplicable à cause
des problèmes de taille car la combinatoire associée est beaucoup plus importante et
alors les performances de la programmation linéaire se révèlent encore inssufisantes
actuellement.
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Une méthode de construction est dite gloutonne si lors de la construction on ne remet
pas en
cause une décision prise, c’est le cas de l’algorithme d’ordonnancement NEH (Nawaz
et al.[111]). Si on considère des heuristiques par construction non gloutones alors
avec cette définition très large les procédures par séparation et évaluation (PSE) et la
programmation par contraintes (PPC) sont des méthodes par construction.
Pour les PSE, qui sont aussi des méthodes exactes, la solution est construite avec
l’exploration d’un arbre de recherche dans lequel chaque noeud correspond à un
sous-problème, et on a l’option de retourner en arrière lorsque l’on ne peut plus
compléter la solution par des choix valides. Les procédures par séparation et
évaluation sont utilisées dans la résolution exacte de problèmes où la combinatoire
est importante comme les problèmes d’ordonnancement, un exemple est donné dans
Baptiste et al. [6] pour l’ordonnancement juste-à-temps dans un jobshop.
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