Nicolas 2016
Nicolas 2016
Nicolas 2016
Delphine Nicolas
Tome 98-2016
juin 2017
DELPHINE NICOLAS*
1. PRÉSENTATION DU CORPUS
*. — Delphine NiCOLAs, collaboratrice ABg, HALMA UMR 8164, 1. — Le terme « bronze » sera utilisé ici pour désigner tout alliage à
Université de Lille, membre du CARA (Centre Ardennais de base de cuivre.
Recherche Archéologique), courriel : delphine.nicolas91@gmail.com. 2. — FLORENT, DERU 2012.
Cet article est issu d’un mémoire de master présenté à l’Université de 3. — Cette étude ne prend pas en compte les chandeliers, trépieds ou
Lille en 2014. Nous tenons à adresser tous nos remerciements et notre petits récipients de type cupule (souvent associés à un usage médical,
gratitude au Forum de Bavay qui a autorisé sans réserve l’accès au notamment dans les trousses d’oculistes).
mobilier archéologique, et plus particulièrement à isabelle Bollard- 4. — Ces récipients n’ont pas pu être étudiés directement.
Raineau et Laurent Bouthor, pour l’aide et les informations qu’ils ont 5. — Les récipients non localisés ont probablement été dispersés ou
apportées lors de nos recherches. Nous souhaitons également remercier bien détruits lors de l’évacuation des collections durant la seconde
vivement toutes les personnes qui ont contribué à l’aboutissement de guerre mondiale.
ces recherches, en particulier Jacques D’Haegeleer, dinandier, et
Nicolas Thomas (inrap) qui nous ont communiqué leurs connaissances
du travail des alliages cuivreux.
ARCHEOLOgiE DE LA PiCARDiE ET DU NORD DE LA FRANCE (REVUE DU NORD, T. 98, 2016, N° 418, P. 9-49)
10 DELPHiNE NiCOLAs
La vaisselle en bronze nervienne n’avait jamais fait variantes différentes du type A1 qui ont été dénom-
l’objet d’une publication jusqu’ici, mis à part les réci- brées12.
pients du « Trésor des Bronzes », étudiés par
s. Boucher et H. Oggiano-Bitar6. De plus, une bonne Le fragment 3 est trop incomplet pour être rattaché
partie des découvertes de vaisselle en bronze sont à une forme précise. En revanche, les assiettes 1 et 2
dues au chanoine Biévelet ; il s’agit alors de trou- sont caractéristiques du type A1a ; toutes deux possè-
vailles mal documentées pour lesquelles aucune infor- dent une forme convexe, un pied annulaire coulé
mation sur le contexte n’est conservée (sauf dans le d’une pièce avec la vasque et un marli assez large
cas du « Trésor des Bronzes »)7. Cependant, quelques orné d’un tore sur le pourtour. Comme souvent, elles
chercheurs relatent dans leurs travaux la découverte sont également étamées à l’intérieur. Les dimensions
de vaisselle en bronze. il s’agit des comptes rendus de des récipients de type A1a varient entre 120 et
J.-B. Lambiez concernant le vidage de puits au 360 mm de diamètre13 ; avec un diamètre d’environ
xViiie s.8, ainsi que des carnets de M. Hénault sur la
210 mm, les assiettes de Bavay s’intègrent parfaite-
fouille des sablières entre 1910 et 19309. Un inven- ment dans la moyenne de cet intervalle.
taire du matériel provenant de Bavay a également été Les récipients nerviens sont généralement datés du
réalisé par F. Loridant et P. Beaussart10. Enfin, le iiie s. Ces résultats concordent avec les datations pro-
mobilier métallique du Musée de Bavay fut inventorié posées pour le type A1a par H.-J. Eggers14 (iiie s.) et J.
par M. Carmelez, dans le cadre de son travail avec les Werner15 (iiie s.-iVe s.). Les assiettes recensées ici
lycéens de la ville11. appartiennent à la même période (iiie s.-iVe s.) et les
parallèles connus pour la céramique sont également
2. LA TYPOLOGIE datés du iiie s.16. Le type A1a peut donc être daté du
La typologie utilisée (tab. 1, pl. 1 et 2) a été créée à iiie s., les exemplaires du iVe s. constituant sans doute
l’occasion de notre étude, dans un souci d’uniformisa- un matériel résiduel.
tion de la notation. Aux types décrits ci-dessous Hormis l’exemplaire de Balenthin (Pologne), ce
s’ajoute un nombre non négligeable de récipients type semble cantonné au nord de l’Empire, avec une
fragmentaires dont le type – et parfois même la large répartition de la Bretagne jusqu’au Rhône
forme – n’est pas identifiable (6, 10, 18, 20, 21, 22, (fig. 2) et une concentration particulière entre la seine
33-35, 44-46, 52, 63-90). De plus, les objets 37 et 77 et le Rhin. il s’agit peut-être de la zone de production
sont des unica que nous ne développerons pas dans de ces assiettes. Ces dernières apparaissent aussi
cette partie concernant la typologie, par manque d’in- étroitement liées aux coupelles CL1a, d’un point de
formations. vue technique, formel, mais aussi géographique. En
Les cartes de répartition présentées ici comportent, revanche, le type A1a ne semble s’être répandu qu’en
en règle générale, peu d’exemplaires étrangers aux très faible quantité dans le Barbaricum17.
provinces de gaule, de Bretagne ou de germanie. En
Les assiettes 4 et 5 appartiennent à un type diffé-
effet, en dehors d’un problème d’accès à la documen-
rent : elles présentent une forme convexe, munie d’un
tation, la vaisselle en bronze des sites méridionaux a
pied annulaire et d’une épaisse lèvre sub-triangulaire.
été peu publiée.
L’assiette 5, mieux conservée, possède également de
2.1. Les formes ouvertes profondes cannelures concentriques sur la face
externe du fond. Cette forme d’assiette est rare dans
2.1.1. Les assiettes (n° 1 à 6)
les provinces septentrionales ; un seul parallèle est
Les assiettes 1 à 3 comportent un marli mouluré qui connu à Dury pour le iiie s.18 Le type A2 semble s’ins-
permet de les rassembler au sein d’un même type A1. pirer des bassins Tassinari s-3000 que l’on trouve à
Le motif du marli mouluré est commun à de nom- Pompéi au ier s. ap. J.-C.19. En effet, leurs caractéris-
breuses formes d’assiettes, notamment au iiie s. À tiques morphologiques sont presque identiques, si ce
Dury par exemple, ce ne sont pas moins de cinq n’est que les bassins pompéiens possèdent des anses.
Récipients recensés
dans le cadre de l’étude
1-2 exemplaires
3-5 exemplaires
6-12 exemplaires
Bavay Capitales de province
Neupotz Voies romaines
Fleuves
Coupelles CL 1a
Assiettes A1 a
Fig. 2. — Carte de répartition des assiettes de type A1a et des coupelles CL1a dans les provinces septentrionales de l’Empire.
2.1.2. Les bassins (n° 7 à 10) Le type B2 appartient au groupe des Steilwandige
Les bassins 7 et 8 appartiennent au type B1, carac- Becken (ou « bassins à parois droites ») décliné en un
térisé par des anses dont les attaches représentent des grand nombre de variantes, dues à la variété des asso-
mains et dont le jonc est orné d’un tore au centre, la ciations entre les formes de bassins (angle plus ou
vasque est convexe. Certains sont conçus pour moins vif entre la paroi et le fond), les formes d’at-
s’adapter sur un trépied, comme le montre le dessin taches et la présence ou non d’un pied22. Ces bassins
exécuté par Lambiez (fig. 15). Cette forme est peu comportent toujours des parois droites et un ressaut
courante en gaule mais se retrouve en italie : à angulaire central au fond. Ce dernier devait contribuer
Pompéi, des bassins et des trépieds identiques ont été à la stabilité du récipient lorsque celui-ci n’était pas
découverts20. il n’est donc pas exclu que les bassins posé sur un trépied. Les Steilwandige Becken recensés
B1 soient issus d’une production italienne. lors de cette étude mesurent tous entre 75 et 113 mm
de diamètre, ce qui nous donne une idée des dimen-
Les bassins de type B2 sont caractérisés par trois sions du vase auquel se rattachait l’attache 9.
poignées annulaires maintenues grâce à des attaches
en forme de feuille de vigne, munies d’un crochet Les Steilwandige Becken apparaîtraient dès la fin
figurant un félin stylisé (n° 9). Ces anneaux servaient du iie s. et leur production se poursuivrait durant le
à suspendre le bassin à un trépied21. iiie s.23. ils ont connu une large répartition, de la gaule
Belgique à la Rhétie et jusqu’en Bretagne. Willers a pourtour du marli. Néanmoins, les fragments 15 et 16
attribué la fabrication de ces récipients aux ateliers de sont trop mal conservés pour que l’on puisse détermi-
gaule Centrale en se basant sur l’étude d’une série ner leur forme exacte ; comme dans le cas des
d’estampilles24. assiettes A1, le groupe CL1 compte une grande
variété de formes.
2.1.3. Les coupes (n° 11)
En revanche, les exemplaires 12 à 14 présentent
L’anse 11 est très petite et fortement incurvée. Elle
une forme caractéristique de type CL1a : une panse
appartient au type C, une forme de coupes peu pro-
convexe presque hémisphérique, voire campani-
fondes à pied annulaire bas et lèvre épaissie. Ces
forme, un pied annulaire mince et bas ainsi qu’un
coupes sont également pourvues de deux petites
marli large orné d’un tore sur son pourtour. La cou-
anses25. Peu d’exemplaires sont connus et seuls ceux
pelle 12 est étamée à l’intérieur, comme c’est bien
trouvés à Lucarno-Muralto26, Butzbach et dans une
souvent le cas avec les exemplaires CL1a.
sépulture double de Maastricht-Belford27 sont com-
plets. Ces deux coupes sont richement ornées, avec Ces récipients CL1a présentent des similitudes
des décors rehaussés d’argent et de nielle. frappantes avec les assiettes A1a, tant du point de vue
Les coupes C présentent deux variantes, qui sem- technique que morphologique : étamage interne,
blent correspondre à deux ateliers différents28 : l’une même marli mouluré… Les deux types de récipients
où les anses sont ornées en partie supérieure d’un sont d’ailleurs assez souvent associés dans les
masque d’homme barbu (Locarno-Muralto, contextes de découverte32 et leurs aires de répartition
Maastricht, Butzbach) et l’autre où il s’agit de têtes de sont identiques (fig. 2). Ces similitudes amènent à
femme ou d’enfant joufflu (Bavay, Horath). Dans tous proposer une même datation pour les deux types, à
les cas, l’attache supérieure des anses est encadrée de savoir le iiie s.
têtes d’oiseaux (Bavay), d’ailes (tumulus La coupelle 17, de type CL2, possède une forme
d’Horath), etc. De plus, il semble toujours y avoir un très simple : hémisphérique et apode, décorée de filets
bandeau transversal sur le dos de l’anse, en partie incisés. sa datation et son origine sont inconnues ;
supérieure. seuls quelques exemplaires identiques ont été relevés
La première variante peut être identifiée comme à Trèves, ainsi qu’à Pompéi33.
une production italique, au vu de son traitement plas- 2.1.5. Les plats (n° 23 à 30)
tique réaliste comportant des détails fins rehaussés par
la gravure. Elle est datable du ier s. d’après la concep- Nous n’avons pu trouver qu’un seul parallèle pour
tion de l’anse et du fond29. La deuxième variante pré- le plat 23, à sandy (gB)34. Les deux exemplaires
sente également un traitement détaillé (Horath) mais appartiennent à un même type PL1 : il s’agit de réci-
avec un modelé plus « empâté » (Horath, Bavay). Le pients profonds, à paroi convexe. Le vase repose sur
lieu de production est inconnu mais, d’après les exem- un pied et possède également un marli orné d’un bos-
plaires retrouvés, cette variante appartient au iie s., sage sur le pourtour.
voire au début du iiie s.30. Cela n’entre pas en contra- Les récipients fragmentaires 24 et 25 sont représen-
diction avec la datation proposée pour le « Trésor des tatifs du type PL2, caractérisé par un marli godronné
Bronzes » dont l’anse 11 est issue (fin du iiie s.31). En et une panse soit convexe et anguleuse, soit évasée.
effet, cette dernière apparaît usée et donc relativement Le vase, profond, repose toujours sur un pied annu-
ancienne par rapport à la date de dépôt. laire. Ces récipients, en tôle martelée, sont rarement
2.1.4. Les coupelles (n° 12 à 22) entiers – comme c’est le cas ici – et il est difficile de
les attribuer à l’une ou l’autre des deux variantes.
Les objets 12 à 16 appartiennent à un même groupe
CL1, identifiable à la moulure torique située sur le
24. — WiLLERs 1907. Pour B. Den Boesterd, ces bassins seraient une 27. — BiENERT 2007, p. 167.
production originaire du Bas-Rhin, mais elle ne fournit pas d’argument 28. — BiENERT 2007, p. 168.
pour étayer cette hypothèse (DEN BOEsTERD 1956). 29. — BiENERT 2007, p 167-168.
25. — CüPPERs, KiLLiAN 1969, p. 198 ; BiENERT 2007, p. 167. Une 30. — BiENERT 2007, p 167-168.
controverse existait sur la forme du vase, s. Boucher et H. Oggiano- 31. — BiéVELET 1974.
Bitar (BOUCHER, OggiANO-BiTAR 1993, p. 126) penchaient pour une 32. — WERNER 1938, p. 263 ; CAG 51/2, p. 241 (Reims, cimetière
cruche à embouchure trilobée. Néanmoins, la mise au jour d’une paire nord).
identique d’anses de type C dans le tumulus d’Horath plaide en faveur 33. — BiENERT 2007, type 68 ; TAssiNARi 1993, type L1112.
de leur appartenance à un seul et même récipient. 34. — KENNETT 1969, p. 126, fig. 2, 3.
26. — sTEFANELLi 1990, p. 107.
16 DELPHiNE NiCOLAs
Récipients recensés
dans le cadre de l’étude
Londres 1 exemplaire
Rhi
n
2 exemplaires
Bavay Spontin 3-5 exemplaires
Fig. 3. — Carte de répartition des plats PL2 dans les provinces septentrionales de l’Empire.
il s’agit d’un type courant à l’époque romaine tar- Le plat de Bavay présente, en outre, des incisions ver-
dive. sa fabrication semble débuter dans le dernier ticales sous le bord, ce qui le différencie d’autres
tiers du iVe s. et se poursuivre ensuite durant le Ve s.35. exemplaires relevés par E. Künzl38 ou H. J. Eggers39.
Les exemplaires sont concentrés entre la seine et le selon ce dernier, il s’agit d’une forme du iiie s.40
Rhin (fig. 3), même si quelques récipients sont connus
Le type PL4, représenté par le plat 27, a une forme
en Bretagne ou dans le Barbaricum36. il pourrait donc
très simple : sans pied, reposant sur une base plate,
s’agir d’une production de gaule Belgique ou de
avec des parois convexes et un bord légèrement
germanie. D’après la proximité technique et morpho-
épaissi. Ces récipients ont sans doute été produits
logique existant entre les plats PL1 et PL2, il doit
durant une longue période ; cependant ils sont assez
s’agir de types contemporains (iVe-Vie s.). De plus, le
fréquents dans les trésors du iiie s. De plus, certains
plat de sandy a été retrouvé avec d’autres récipients
exemplaires présentent les traces d’un travail grossier
d’époque tardive37.
(traces de martelage nettes) fréquentes au iiie s., qui se
Le plat 26 possède une vasque profonde, de forme retrouvent sur d’autres formes de la même époque41.
convexe, munie d’un pied annulaire mince et tronco- Néanmoins, l’exemplaire bavaisien est trop restauré
nique ; il est décoré d’un filet incisé sous le bord. Ces pour que l’on puisse observer la présence ou non de
critères sont rattachables au type PL3, dont les exem- telles traces.
plaires sont réalisés en tôle martelée affinée au tour.
42. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 176. 48. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 179.
43. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 192. 49. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 179.
44. — BARATTE 1980, p. 256, n° 5. 50. — En effet, on a retrouvé à Camerton un moule en pierre, destiné à
45. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 193. produire des plats ovales. il s’agit d’un type différent ; néanmoins sa
46. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 186. forme est très proche des plats P7.
47. — BALMELLE 1999 ; NiCOLAs 2014, vol. 3, n° 54, pl. V.4.
18 DELPHiNE NiCOLAs
Les plats PL6 ont pu être produits avec cette même De même, le pied 41 est haut, épais et coulé d’une
technique. pièce avec le reste du corps, cet objet devait apparte-
nir à un seau s1. En outre, les anses 36, 37 et 39 pos-
En dépit des différences formelles, tous les exem-
sèdent une section circulaire puis quadrangulaire au
plaires de type PL7 appartiennent à la période allant
niveau des articulations ; ce qui est également typique
de la fin du iie s. jusqu’à la deuxième moitié du
des récipients de ce type63. Les motifs toriques sur le
iiie s.51. Radnóti datait deux plats provenant de Vidy et
jonc de l’anse sont aussi très courants sur ce type.
de Vaux du iie s. mais sans certitude. Enfin, les plats
L’anse 38 est munie d’un système de fixation com-
datés du iVe s. constituent du matériel très abîmé et
posé d’encoches et de tenons qui est caractéristique
donc résiduel52. Des parallèles existent en verre53 et
des seaux s1a. Cette variante a la particularité d’avoir
en céramique pour le ier s. et surtout le iie s. (ex : sigil-
non pas une mais deux anses, le plus souvent ornées
lée de Lezoux)54.
de moulures toriques, comme c’est le cas à Bavay64.
Les plats PL7 ont été diffusés en grand nombre L’objet 40 est un fragment de bord provenant d’un
entre la Loire et le Rhin (fig. 6). Quelques exem- seau. il possède des attaches d’anse coulées d’une
plaires sont également connus en Bretagne et dans le pièce avec le corps du récipient, ainsi qu’un bandeau
Barbaricum55 ainsi qu’en Narbonnaise. Le lieu de décoré sous la lèvre. Les parois conservées sont
production se trouve probablement entre la Loire et le droites et convergentes en partie inférieure. La lèvre
Rhin. est épaisse et sub-triangulaire. il s’agit de caractéris-
2.1.6. Les patères (n° 31 et 32) tiques communes aux exemplaires du type s1b. Le
seau 42 présente également des attaches d’anse cou-
D’après la description de J.-B. Lambiez56, la patère lées d’une pièce avec la panse et un bandeau décoré
32 possédait un manche cannelé avec une terminaison sous la lèvre ; cependant la forme du corps est légère-
en forme de tête de bélier. Cette forme de manche est ment différente de celle du type s1b. Les parois sont
caractéristique des patères Pa2, qui possèdent deux droites sur les deux tiers supérieurs de la hauteur, puis
variantes, l’une pourvue d’un pied, l’autre repose deviennent fortement convergentes jusqu’au pied
directement sur la base57. La morphologie de la tête tronconique. Ce profil permet d’attribuer le vase au
de bélier présente une grande diversité. Cette dernière type s1c.
peut même être remplacée par une tête de chien58. Le
type Pa2 est produit dès l’époque augustéenne59. Toutes les formes sont datées du milieu du iie s. jus-
qu’au iiie s.65 ; les seaux du iVe s. ne constituent qu’un
2.1.7. Les seaux (n° 36 à 43) mobilier résiduel. L’évolution au sein du type s1 est
difficile à entrevoir, à cause d’un manque de repères
Les seaux s1, aussi appelés seaux Hemmoor, ont
chronologiques.
un pied tronconique, un corps plus ou moins cylin-
drique et une ouverture légèrement ovale ornée d’un Ce type est fréquent du sud de la Bretagne jusqu’au
bandeau sous le bord60. ils sont munis d’une ou deux Rhône et de l’Orne jusqu’à l’Elbe (fig. 7). ils ont été
anses en oméga et sont fabriqués en laiton. Leur hau- massivement importés vers le Barbaricum où on les
teur varie entre 220 et 300 mm, pour un diamètre trouve en abondance66. Compte tenu de leur très large
compris entre 240 et 300 mm. Le type s1 possède une diffusion, le lieu de production des seaux s1 est incer-
grande variété de formes et chaque seau dispose de tain. H. Willers avait suggéré la Vallée de la Meuse – à
caractères morphologiques et techniques propres61. proximité des gisements de calamine – là où une
Les seaux les plus caractéristiques ne sont donc pas importante industrie du laiton est attestée à l’époque
toujours les plus représentatifs de la production62. médiévale67. Néanmoins, on trouve des traces de tra-
51. — FEUgèRE, QUéREL 2000, p. 146 ; KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, 63. — NOTTE 1989, p. 7.
p. 188. 64. — On relève néanmoins quelques exceptions comme le seau de
52. — FEUgèRE, QUéREL 2000, p. 146 ; KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, ganderkesse qui n’en a qu’une (NOTTE 1989, p. 7).
p. 188. 65. — WERNER 1935, p. 395-410 ; EggERs 1951, p. 165-166 ; LUND-
53. — MORiN-JEAN 1913. HANsEN 1987, p. 72.
54. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 187. 66. — EggERs 1951, cartes 23-24. Les seaux trouvés dans le
55. — EggERs 1951, n° 121. Barbaricum appartiennent en grande majorité à des contextes funéraires,
56. — LAMBiEz 1790. ce qui a contribué à leur bonne conservation (ERDRiCH 1995, p. 35).
57. — EggERs 1951, type 154/155 67. — On commence à entrevoir l’importance de cette production à la
58. — TAssiNARi 1993, p. 217. période antique également, à travers le site du Clos Paul fouillé en
59. — FEUgèRE, PRiLAUx 1995, p. 142. 2013, sur les hauteurs de Charleville-Mézières. Les recherches ont
60. — NOTTE 1989, p. 19. révélé un important atelier de production de laiton (information orale
61. — NOTTE 1989, p. 19. J. Marien).
62. — NOTTE 1989, p. 19.
Récipients recensés
dans le cadre de l’étude
Rh 1 exemplaire
in
2-3 exemplaires
4-12 exemplaires
Capitales de province
Da
Reims Neupotz nub Voies romaines
e
Paris Seltz Fleuves
Kaiseraugst
Fig. 6. — Carte de répartition des plats PL7 dans les provinces septentrionales de l’Empire.
Récipients recensés
dans le cadre de l’étude
Rh 1-2 exemplaires
in
3-5 exemplaires
6-12 exemplaires
Dury Bavay
Capitales de province
Wederath Da
nub
Reims e Voies romaines
Enns Fleuves
Fig. 7. — Carte de répartition des seaux Hemmoor (type S1) dans les provinces septentrionales de l’Empire.
20 DELPHiNE NiCOLAs
vail du laiton ailleurs et notamment en Bretagne68 ; ce Les passoires Ps comportent plusieurs variantes au
qui rend cette théorie très incertaine. niveau de la forme du corps (fortement convexe ou
presque plat) et de la queue-d’aronde (tab. 1). L’état
Les attaches 43 sont décorées d’une tête de femme de conservation de l’objet 47 ne permet pas de l’attri-
reposant sur une feuille. Cette forme d’attache se buer à l’une ou l’autre variante.
retrouve sur les seaux de type s2. Ces récipients ont
une forme cylindrique et peuvent reposer sur un fond Les différentes formes du groupe Ps se retrouvent
plat (Himlingøie69) ou être munis d’un pied (Musée surtout le long du limes. Elles n’ont pas les mêmes
des Antiquités nationales70). Ces seaux mesurent entre datations et leur production va du milieu du ier s. à la
120 et 600 mm71. La forme des attaches peut varier fin du iVe s. voire un peu après78. De plus, l’une des
(ovales, lancéolées, en forme de feuilles de vigne)72 ; variantes, de facture plus grossière (tab. 1, Ps.a.), est
lorsqu’elles représentent une feuille de vigne, cette sans doute postérieure à cette datation.
dernière peut être nervurée, comme à Bavay, ou non.
2.2. Les formes fermées
Les figures de Bavay présentent une coiffure divi-
2.2.1. Les amphores (n° 48 à 50)
sant les cheveux en trois parties, mais certains exem-
plaires arborent des femmes portant une coiffure bou- L’anse 48 a un profil droit coudé en partie supé-
clée avec la raie au milieu73. La forme et la rieure, qui permet de l’identifier comme celle d’une
conception de ces attaches semblent prendre pour amphore. L’attache supérieure (seule attache conser-
modèle celles des situles du début de l’Empire74. Les vée) est lisse, de petite taille et de section ovalaire et
seaux s2 sont datés de la deuxième moitié du iie s., s’affine vers le bas.
voire du début du iiie s.75
Ce genre d’anse se retrouve sur les amphores de
2.1.8. Les ustensiles de filtrage (n° 47) type AM1. Ce sont des récipients hauts, pansus avec
un pied et un col rétréci et étiré. Les anses sont symé-
Les fragments de panse 47 présentent des perfora-
triques et ornées de décors végétaux, visibles égale-
tions formant des motifs de rosace. Ce genre de déco-
ment sur l’anse 48. Leur attache inférieure est figu-
ration est commun aux passoires de type Ps dont le
rée79. L’anse 49 appartenait peut-être aussi à une
manche est terminé par une queue-d’aronde. Ces réci-
amphore AM1. En effet, une anse de même forme,
pients sont conçus pour fonctionner avec des recepta-
mais avec un médaillon différent, a été découverte à
cula76. Les receptacula avaient pour rôle d’accueillir
Chatenoye-en-Bresse sur un exemplaire de type
la passoire et de recueillir le liquide filtré (tab. 1) ; ils
AM180.
sont moins souvent conservés, sans doute à cause du
poids important qu’ils devaient supporter. On peut diviser le type AM1 en deux variantes,
l’une avec une panse uniformément convexe, l’autre
Les décors de la panse dérivent toujours d’un
d’apparence conique et ventrue (pl. 1)81. Les anses
schéma décoratif fixe77, avec au fond une rosace mar-
peuvent également être de plusieurs formes : profil
quée au centre d’un point, d’un svastika, d’une fleur,
droit, légèrement incurvé (anse 48) ou bien tige
d’un triangle ou d’une couronne. Exceptionnellement,
double, anthropomorphe etc.
ce décor est remplacé par des étoiles, des feuilles, des
volutes ou encore des figures géométriques. Le reste La production de ces amphores débuterait à
de la panse est décoré de bandes concentriques for- l’époque augustéenne en se poursuivant jusqu’au
mant des zigzags, des méandres, des chevrons, des iiie s.82. Très courantes en italie (baie de Naples,
vrilles etc. Les receptacula ont un décor plus simple, summulco etc.), les amphores AM1 sont concentrées,
formé de filets réalisés au tour. plus au nord, dans les régions rhénane et mosellane.
68. — BAyLEy 2000. il apparaît cependant plus approprié de renommer ces récipients ; le
69. — EggERs 1951, n° 36. terme receptaculum, issu du latin, a le mérite d’illustrer la fonction de
70. — TAssiNARi 1975, p. 54, n°119a et 119b. ce type de récipient.
71. — BiENERT 2007, p. 147. 77. — BiENERT 2007, p. 93-94.
72. — BiENERT 2007, p. 147. 78. — EggERs 1951, p. 174-175 ; BiENERT 2007, p. 102-106.
73. — BiENERT 2007, p. 147. 79. — BiENERT 2007, p. 13.
74. — BiENERT 2007, p. 147. 80. — BARATTE, TAssiNARi 1984, n° 118.
75. — EggERs 1951, p. 162-163 ; LUND HANsEN 1987, p. 57. 81. — BiENERT 2007, p. 13.
76. — Les receptacula sont communément appelés « casseroles » du 82. — BiENERT 2007, p. 14.
fait d’une confusion – due à leur forme – avec les récipients culinaires.
LA VAissELLE EN BRONzE D’éPOQUE ROMAiNE TROUVéE À BAVAy 21
L’anse 50 appartient à un type rare, le type AM2. terminent par deux appendices en partie supérieure,
La panse du vase – haute et ventrue – est semblable à qui servent à fixer l’anse par rivetage, au niveau de
celui d’une amphore, avec un col assez étroit et évasé l’embouchure du récipient. L’attache inférieure est en
à l’embouchure. Néanmoins, les exemplaires de type forme de feuille stylisée et lisse. il s’agit d’un type
AM2 ne possèdent pas deux anses symétriques, mais assez peu courant, connu au Musée des Antiquités
une seule anse en forme d’oméga, fixée sur la partie nationales de saint-germain-en-Laye (un exemplaire
haute du col par deux attaches en forme de feuilles de provenant de Choisy-au-Bac)87, ainsi qu’au musée de
vignes. seuls deux autres exemplaires sont connus, Metz (deux individus de provenance inconnue) et de
l’une dans le trésor d’Apt83 (iVe s.) et l’autre à Környe spire (un individu provenant de Carnuntum, deux
en Pannonie84. L’anse de ces récipients est ornée de provenant d’Angelhof)88. Ces cruches ont sans doute
tores et terminée par des têtes de canard. Les points été produites du iie s. jusqu’au iVe s.89.
d’inflexion du jonc sont ornés de feuilles (Bavay) ou
Les cruches CR2, en réalité des bouilloires, sont
encore de panthères (Apt). La décoration des poi-
caractérisées par un bec semi-tubulaire coulé d’une
gnées est très soignée et les détails sont finement res-
pièce avec l’anse. Elles sont représentées à Bavay par
titués.
l’anse 57. Le corps des récipients CR2 est bitronco-
2.2.2. Les balsamaires (n° 51 et 52) nique, reposant sur un pied, avec un col haut et très
étroit. Une variante du type CR2 atteint son diamètre
Le balsamaire 51 possède une forme globulaire, maximal au bas de la panse, tandis qu’une seconde
typique des balsamaires de type BA. Le col est étroit forme présente un diamètre maximal au tiers ou à la
et deux petites anses reposent sur l’épaulement et arri- moitié de sa hauteur. L’embouchure est munie d’un
vent juste sous la lèvre. Cette dernière est très large, couvercle orné d’un poucier en forme de canard.
avec un opercule qui obstrue l’ouverture pour ne lais-
ser qu’un petit orifice. Cette forme est connue notam- Les anses 58 et 59 ont également une embouchure
ment dans le Norique, la gaule, la germanie mais coulée d’une pièce avec l’anse. En revanche, le bec
aussi la Rhétie et le Barbaricum. Les quelques est ici canalisé. Ces anses se retrouvent sur les cruches
contextes datés, dont on dispose appartiennent au de type CR3 dont la panse est toujours bombée, basse
iiie s. (zomba, Rainau-Buch, Rutesheim)85. et large. Le col a une base tronconique et est orné de
tores transversaux. Les cruches CR3 sont munies d’un
2.2.3. Les cruches (n° 53 à 63) pied ainsi que d’un couvercle semblable à ceux trou-
vés à Bavay (60, 61 et 62). Ces couvercles décrivent
Le terme Blechkannen rassemble les cruches fabri-
les trois quarts d’un cercle et sont ornés, comme le
quées en tôle martelée. A. Radnóti en avait fait un
type CR2, d’un poucier représentant un canard.
type homogène86, mais les Blechkannen présentent en
réalité une très grande variété du point de vue formel. B. Bienert date les cruches à bec tubulaire CR3 de
À Bavay, trois types sont attestés : le type CR1, ainsi la période allant de la fin du ier s. à la première moitié
que les types CR2 et CR3 qui sont deux formes à du iVe s. ; il propose la même datation pour le type
embouchure coulée d’une pièce avec l’anse. CR290. B. Raev place, quant à lui, la production du
type CR3 aux iie et iiie s.91. Le faible nombre de
Les cruches 53 et 54 sont représentatives du type
contextes datés répertoriés pour les cruches à bec
CR1 : la panse est tronconique avec une carène à la
canalisé ne permet pas de trancher en faveur de l’une
base du col. La cruche 53, entière, présente également
ou de l’autre des datations proposées.
un col long et étroit et une embouchure haute et éva-
sée commune aux exemplaires de type CR1. L’anse Les types CR2 et CR3 sont essentiellement concen-
de la cruche 53 et les anses 55 et 56 présentent les trés le long du limes et, dans une moindre mesure, en
mêmes caractéristiques formelles et techniques, gaule Belgique et dans les Alpes. On constate, à cet
propres aux cruches de ce type. Elles sont simples, égard, des similitudes avec la répartition des camps
peu épaisses et larges, avec un profil incurvé. Elles se militaires (fig. 8). K. szabó propose que les cruches
83. — CAVALiER 1988, p. 77 n° 28. 90. — BiENERT 2007, p. 35-36. K. szabó a, en outre, tenté d’instaurer
84. — RADNóTi 1938, pl. xLVi, 1 et 1a ; BOUCHER, OggiANO- une division entre les formes d’attaches inférieures des anses
BiTAR 1993. (szABó 1988). Les cruches EggERs 128 auraient, vers la fin du iie s. et
85. — sEDLAMyER 1999, pl. 16. durant la première moitié du iiie s., des attaches d’une largueur intermé-
86. — RADNóTi 1938. diaire. Les attaches larges seraient datées de la fin du iii e s. Néanmoins,
87. — TAssiNARi 1975, p. 70, n° 185. l’efficacité de ce type de subdivisions est restreinte, à cause de la réuti-
88. — Tassinari 1975, p. 70, n° 185 lisation fréquente d’anses sur des panses plus récentes.
89. — BOLLA 1979. 91. — RAEV 1977.
22 DELPHiNE NiCOLAs
Récipients recensés
dans le cadre de l’étude
1-2 exemplaires
3-6 exemplaires
Cruches CR3
Martigny
Apt
CR2 aient d’abord été produites en italie, entre le ier s. rapprochés de certains marchés en lançant une pro-
et le milieu du iie s. (on trouve un exemple de type duction provinciale. Les cruches CR2 – et sans doute
CR2 à Pompéi92). Ces cruches auraient ensuite été aussi les cruches CR3 – s’inscrivent dans cette
produites en gaule, dans un atelier situé dans les seconde phase.
Alpes orientales, entre la fin du iie s. et la première
moitié du iiie s. La production se serait enfin déplacée 3. L’ANALYSE DU CORPUS
dans le nord-est de la gaule et en germanie93. Les
données recueillies dans le cadre de cette étude ne 3.1. étudier la vaisselle en bronze de manière dia-
s’opposent pas à cette théorie, même si les exem- chronique
plaires datés sont peu abondants pour les ier s. et
La présente étude n’a pas pour objet une recherche
iie s.94.
approfondie sur la chronologie95 ; d’autant que les
Les études concernant les Blechkannen montrent contextes de découverte de Bavay n’offrent que très
que ces dernières devaient être très prisées, vu la mul- rarement les moyens d’affiner les datations typolo-
tiplication des formes et leur diffusion large et giques96. En outre, les contextes ne fournissent jamais
durable. C’est sans doute pour cette raison qu’après qu’une date de dépôt. Pour obtenir la datation d’un
une période d’importation italique, les ateliers se sont type donné, il faut mettre en relation un assez grand
92. — Le décor y est plus recherché que celui des exemplaires recensés 95. — Les datations proposées sont essentiellement basées sur les tra-
en gaule (TAssiNARi 1993, type E6000). vaux de H. J. Eggers (EggERs 1951), U. Lund Hansen (LUND HANsEN
93. — szABó 1988. BiéVELET 1974 (anse du Trésor des Bronzes qui est 1987), E. Künzl (KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993), B. Bienert
daté du troisième quart du iiie s) (BiENERT 2007), J. Werner (WERNER 1935, WERNER 1938) et H. Willers
94. — Pompéi (ier s.), salzbourg (ier s.), Nimègue (fin du ier s.), étreux (WiLLERs 1907).
(deuxième moitié iie s.), Millingen (deuxième moitié iie s.), Dury (pre- 96. — Hormis les contextes du Trésor de Bavay ou des fouilles de
mière moitié du iiie s.), Enns (milieu iiie s.), Bavay – Trésor des Bronzes M. Hénault qui sont bien datés.
(dernier tiers du iiie s.), Apt (première moitié du iVe s.).
LA VAissELLE EN BRONzE D’éPOQUE ROMAiNE TROUVéE À BAVAy 23
50
Bavay
Reims
40
Avenches
Trèves
30
20
d’apparition.
Ier s. 0- 50 10 15 20 25 30 35 40 45
50 -10 0- 0- 0- 0- 0- 0- 0- 0-
av. J.-C. 0 15 20 25 30 35 40 45 50
0 0 0 0 0 0 0 0
nombre de contextes afin d’obtenir les terminus post majorité des récipients appartiennent à la période
quem et ante quem de la production. Pour réaliser allant du milieu du iie s. jusqu’à la fin du iiie s., avec
l’analyse diachronique, nous avons choisi d’utiliser le une concentration plus particulière au iiie s. il n’existe
terminus post quem, c’est-à-dire la date d’apparition aucun vase antérieur au début du ier s. Un seul vase
des différents types du corpus. appartient à un type fabriqué dès la première moitié
du ier s., mais il s’agit en fait d’une production très
De plus, il convient de prendre en compte certains durable ; son appartenance au ier s. est donc très incer-
biais. En effet, la pérennité du matériau permet la taine (fig. 10). De plus, il n’y a aucun type dont la
transmission du vase sur plusieurs générations ; son fabrication débute durant la deuxième moitié du iiie s.
caractère recyclable atténue la représentativité des (fig. 9). il faut attendre le siècle suivant pour voir
récipients anciens, tandis que la thésaurisation forte apparaître de nouvelles formes de récipients, mais ces
du iiie s. provoque une surreprésentation des réci- derniers restent assez peu nombreux.
pients de l’époque. Les phénomènes visibles au
niveau diachronique sont donc difficilement quanti- il n’y a donc pas de récipient attesté pour la période
fiables. antérieure à la création de Bagacum. Le pic enregistré
durant la première moitié du iie s. (fig. 9) correspond à
3.2. Un ensemble majoritairement daté des iie s. et la période d’apogée de la ville, juste avant une phase
iiie s. de déclin amorcée dans la deuxième partie du siècle.
Le second pic est sans doute accentué par la thésauri-
Dans les graphiques des figures 9 et 10, les résultats sation, mais il permet de nuancer la situation de crise
de Bavay sont comparés à ceux de deux autres chefs- que connaît Bavay à l’époque. Visiblement, il existait
lieux de gaule Belgique – Reims et Trèves – ainsi encore une élite capable d’acquérir de la vaisselle de
qu’à Avenches. Le graphique 9 présente le nombre de luxe.
récipients par sites en fonction de leur date d’appari-
tion. Cette représentation permet de gommer les biais Durant la seconde moitié du iiie s., c’est sans doute
provoqués par les types très durables ainsi que les la crise généralisée de l’époque qui est responsable de
incertitudes sur la fin de la production. Les graphiques la chute brutale du nombre et de la diversité des réci-
10 représentent les récipients en fonction de leur pients. Malgré l’embellie économique du iVe s., la
durée d’utilisation, afin de nuancer ces résultats. consommation des récipients en bronze n’est pas réel-
lement relancée. Cela ne signifie pas leur disparition
D’après le graphique 9, Bavay compte surtout des totale des domus, puisque la vaisselle des iie s. et iiie s.
types apparus durant la première moitié du iie s. ou a dû continuer à être employée durant une période
durant la première moitié du iiie s., le graphique de plus ou moins longue. Cependant, il est clair que ce
Bavay sur la figure 10 confirme cette tendance : la type de produits n’intéresse plus l’élite. L’essor des
24 DELPHiNE NiCOLAs
Bavay Reims
Cruches ornées de
ĞƚĚĞƉŝƌŽƵĞƩĞƐ
Plat creux «uni»
pieds humains
Bienert 2 et 3
Künzl ND 24
Eggers 121
Eggers 106
Eggers 107
Eggers 117
ZĂĚŶſƟϳϳ
Eggers 161
Eggers 113
Eggers 117
Eggers 160
Eggers 128
Eggers 113
Eggers 121
Eggers 128
Bienert 56
Bienert 15
Bienert 15
Bienert 10
Bienert 58
Hemmoor
Hemmoor
Eggers 41
Eggers 36
Eggers 78
Eggers 35
Eggers 83
Bolla II.2.
Coquilles
Eggers 7
Poêlons
Plat P1
Ier s. av. J.- Ier s. av. J.-
C. C.
0-50 0-50
50-100 50-100
100-150 100-150
150-200 150-200
200-250 200-250
250-300 250-300
300-350 300-350
350-400 350-400
400-450 400-450
450-500 450-500
Avenches dataƟon
céramique :
36 BC-14
Eggers 44- 45 ou 47-48
Casseroles Biberist
Den Boesterd 38
Den Boesterd 91
30-40 30-40 50/80
Eggers 140- 141
Eggers 154-155
Eggers 137- 138
Eggers 142-143
100
Blechkannen
Blechkannen
Blechkannen
Blechkannen
Eggers 99-10
Eggers 118
Eggers 112
RadnoƟ 77
Eggers 119
Eggers 125
Eggers 125
Eggers 129
Eggers 160
Eggers 128
Eggers 161
Eggers 129
Hemmoor
Eggers 79
Eggers 97
Eggers 36
Eggers 83
Eggers 40
1 individu
Trèves
Bienert 2 et 3
Bienert 101
Bienert 37
Bienert 64
;ZĂĚŶŽƟϳϳͿ
Bienert 100
;ŐŐĞƌƐϴϯͿ
Bienert 44
Bienert 65
Bienert 93
;ŐŐĞƌƐϯϱͿ
Bienert 69
Bienert 15
Bienert 24
Bienert 40
Bienert 48
Bienert 87
Bienert 67
Bienert 10
Bienert 14
Bienert 92
Bienert 28
Bienert 56
Bienert 57
Bienert 68
Bienert 71
Bienert 77
Bienert 91
Bienert 22
Bienert 38
Bienert 43
Bienert 20
Bienert 74
Bienert 16
Bienert 78
Bienert 80
Bienert 86
Bienert 54
Bienert 13
Bienert 95
Bienert 98
Bienert 97
Bienert 1
Bienert 99
Bienert 7
Bienert 6
Bienert 5
Ier s.
av. J.-C.
0-50
50-100
100-150
150-200
200-250
*
250-300
300-350
350-400
400-450
Fig. 10. — Graphique présentant la durée de production des types et le nombre d’individus recensés (datation d’après les travaux
450-500
de Eggers 1951, Bienert 2007, Radnóti 1938, Künzl, Alfödy-Thomas 1993 et Tassinari 1973).
récipients de consommation en verre97 et le déclin des (fig. 10). Comme à Bavay, les récipients apparus dans
centres de production suite aux troubles du iiie s.98 la première moitié du iiie s. sont absents. Ces résultats
sont sans doute à l’origine de ce phénomène. tranchent avec ceux obtenus à Trèves ou à Avenches
La vaisselle en bronze de Reims, capitale de la où les récipients appartiennent en grande majorité au
gaule Belgique et de la cité des Rèmes, compte égale- ier s. (fig. 10). A. Kapeller, qui a étudié la vaisselle
ment une majorité de récipients des iie s. et iiie s. d’Avenches, invoquait une plus grande fragilité des
97. — Une étude de la verrerie trouvée à Reims (LOUis 2002, p. 159- de service. La vaisselle en verre n’a donc pas pu remplacer à elle seule
161) montre que la majorité des récipients en verre étaient des vases à la vaisselle en bronze.
boire, des gobelets, des bols, etc. et qu’il existait assez peu de récipients 98. — WERNER 1935, p. 395-410 ; NOTTE 1989, p. 25.
LA VAissELLE EN BRONzE D’éPOQUE ROMAiNE TROUVéE À BAVAy 25
récipients des iie s. et iiie s. pour expliquer leur rareté à pouvoir. C’est pour cette raison que la céramique a
Avenches99. Les résultats de Bavay, ainsi que ceux de fréquemment cherché à imiter le répertoire ou l’aspect
Reims, nous amènent à rejeter cette hypothèse. de la vaisselle métallique (céramique métallescente,
imitation de cruches Radnóti 77105 ou Eggers
L’interprétation est peut-être davantage à chercher 125 etc.). Déguster du bon vin dans des vases en
du côté de l’origine des récipients en bronze du ier s. À métal était, du reste, une marque de raffinement106
cette époque, la production est avant tout concentrée (Mart., Ep. xiV 108). La céramique, sans grande
en italie100, même s’il existe quelques ateliers provin- valeur, était réservée aux parasiti : les convives incor-
ciaux101. Les coûts de transport devaient alors être rects, violents ou voleurs (Juv., Sat. V. 24-79).
particulièrement élevés pour les élites du nord de la
gaule, tandis qu’Avenches était plus proche des ate- L’étude de la vaisselle en bronze peut donc nous
liers de production. Trèves, quant à elle, a pu bénéfi- fournir des informations sur les modes de consomma-
cier d’une présence romaine accrue. Le développe- tion des élites. Cependant, identifier l’usage des réci-
ment plus tardif de la vaisselle en bronze à Bavay ou à pients n’est pas chose facile. L’étude des sources
Reims peut s’expliquer par un développement écono- écrites apporte peu d’informations : les dénominations
mique plus lent. Après le ier s., les ateliers provinciaux sont accompagnées de descriptions imprécises ou
semblent se multiplier et supplanter les ateliers ita- alors les noms désignent plusieurs formes de vases
liques102. Cette période correspond non seulement à la différentes107. De plus, un même récipient peut être
période d’apogée de Bavay, mais également au employé dans différents contextes : par exemple, un
moment où la vaisselle en bronze se diversifie dans la chaudron pourra également servir à chauffer l’eau du
capitale nervienne103. bain. C’est pourquoi l’étude des fonctions de la vais-
selle romaine doit aussi se faire au cas par cas, en
3.3. Déterminer la fonction des récipients
fonction des contextes archéologiques.
En gaule et en germanie, la vaisselle en bronze est
À Bavay, les associations connues ne sont pas révé-
assez souvent représentée dans l’iconographie, en
latrices d’une fonction particulière. Pour attribuer une
particulier sur les monuments funéraires104. Cette pré-
fonction aux récipients, nous nous sommes donc
sence récurrente révèle qu’il s’agissait d’un marqueur
basés sur leur forme, leur décor et sur les contextes
important de richesse. En effet, le bronze est un maté-
d’autres récipients de même type qui comportaient
riau coûteux dans l’Antiquité et même s’il s’agit de
des associations probantes. seuls les objets dont la
détails, la présence de récipients en bronze souligne la
fonction ne pose pas de doute, ont été pris en compte
capacité qu’avait la personne de se procurer des biens
dans cette étude (tab. 2).
luxueux. si le bronze n’est pas un matériau aussi fas-
tueux que l’argent ou l’or, il était cependant possible L’analyse fonctionnelle tiendra également compte
de donner une valeur ajoutée aux récipients, par des de la possible concurrence d’autres matériaux : la
décors plus ou moins riches (ex : amphores AM 1 et 2, céramique, le bois, le verre ou encore l’argent. Par
assiettes A1a) et/ou un placage argenté (ex : assiettes ailleurs, grâce à l’exemple de Pompéi, il est possible
A1a, coupelles CL1a). de se faire une idée de l’importance de ces différents
matériaux au sein des foyers romains. La concurrence
Ostentatoire en contexte funéraire, la vaisselle en
entre la vaisselle en verre (35-45 %), en bronze (30-
métal l’était également dans la vie quotidienne, car
60 %) et en céramique est au désavantage de cette der-
elle était une manière de mettre en valeur la fortune, et
nière108. L’importance des vases en argent est difficile
par conséquent la dignitas du propriétaire.
à estimer car ils ont été les premiers à être récupérés.
Dans l’épisode du Banquet de Trimalcion (Petr., Enfin, le bois peut apparaître comme une inconnue
Sat. 27 à 78), l’affranchi éponyme utilise d’ailleurs, à susceptible de corrompre toute étude quantitative ;
outrance, les récipients en bronze mais surtout en néanmoins, d’après une étude récente de P. Pugsley, il
argent, afin de faire étalage de sa richesse et de son s’agit sans doute de l’inconnue la moins forte109.
découverte à Bavay.
La vaisselle de table constitue l’essentiel des réci-
0
sont assez mal représentés (10 %) et les récipients à Trèves, Avenches, Pompéi (en %).
feu sont marginaux.
On constate les mêmes tendances à Reims, Trèves
et Avenches, avec une prédominance de la vaisselle de
table au détriment des récipients à feu. La proportion
de vases de toilette est, en revanche, variable selon les
Pompéi suggère que ce matériau n’était pas considéré
sites.
comme particulièrement luxueux par l’élite campa-
Le même phénomène est observé par L. guichard- nienne112. En italie, l’argent, plutôt que le bronze,
Kobal dans la ville de Lyon110 ; cette étude révèle en devait orner les bonnes tables (Petr., Sat. 27-78).
effet la prédominance de la vaisselle de table, au détri-
Cependant, l’importance des récipients liés aux ali-
ment des récipients à feu, des vases cultuels ou de toi-
ments liquides témoigne, dans les cinq villes étudiées,
lette qui sont plus anecdotiques. A contrario, les tra-
de la nécessité de boire lors des repas. En effet, l’ali-
vaux de sébastien Nieloud-Müller111 sur la vaisselle
mentation de l’époque romaine est assaisonnée et
métallique trouvée au niveau des gués de la saône
composée d’aliments « secs », à l’opposé d’un régime
soulignent l’importance des récipients à feu. La
alimentaire constitué de bouillies113.
nature particulière de ces contextes (de probables
dépôts votifs) explique sans doute cette inversion des 3.3.2. Les groupes fonctionnels de la vaisselle de
proportions relevées ailleurs en gaule. table
La situation apparaît très différente en italie Lors du banquet « à la romaine », le modèle veut
(fig. 11), où la catégorie dédiée à la toilette apparaît que chaque convive dispose d’une assiette et de deux
majoritaire (un tiers des individus), suivie ensuite par coupes à sauce. Ce rapport a été plusieurs fois
la vaisselle destinée aux boissons. Les récipients à feu confirmé par les textes mais aussi par l’archéolo-
sont également abondants, tandis que la catégorie gie114.
dédiée aux aliments solides est marginale.
À Bavay, les assiettes constituent environ 10 % de
La forte proportion de vaisselle de table, non seule- la catégorie dédiée aux aliments solides, tandis que les
ment à Bavay, mais également dans les autres sites coupes représentent environ 20 % des individus de
provinciaux étudiés, indique un usage clairement lié cette même catégorie (fig. 12). Le ratio 1 assiette/2
aux pratiques ostentatoires du banquet. En revanche, coupes est donc respecté ; il en va de même à
le caractère utilitaire de la vaisselle en bronze de Reims115.
110. — gUiCHARD-KOBAL 2015, p. 641. 113. — BOUQUET 2003 ; FLORENT, DERU 2012.
111. — NiELOUD-MüLLER 2015. 114. — FLORENT, DERU 2012, p. 285.
112. — Le même constat s’impose lorsque l’on se penche sur les textes 115. — En se basant sur la récente étude de g. Florent et x. Deru
latins. D’ailleurs, le terme ahenum désigne le chaudron (Plaute, Casine (FLORENT, DERU 2012), on peut en déduire que seule l’élite rémoise
acte 1). De plus, en Orient, on a retrouvé un assez grand nombre de mange « à la romaine » car le respect du modèle ne se retrouve pas dans
récipients en bronze dans un habitat tout à fait modeste (information la vaisselle en céramique.
orale J. Arce). 116. — La verrerie est composée avant tout de vases à boire, de bols et
LA VAissELLE EN BRONzE D’éPOQUE ROMAiNE TROUVéE À BAVAy 29
100
Bavay
Reims
80 Avenches
Trèves
Pompéi
60
40
20
Concernant les récipients de service des mets, ils Concernant les récipients de service, les bouilloires
sont majoritaires et constitués avant tout de plats, et les seaux sont prépondérants, suivis ensuite des
creux ou non, ainsi que de quelques coupelles basses cruches. L’importance de ces trois formes se retrouve
et de salières (fig. 12). Cette prédominance des minis- ailleurs en gaule (fig. 13) à Reims (environ 10 %,
teria (récipients de service) se retrouve également à 25 % et 30 %), à Trèves (environ 30 %, 15 % et 10 %)
Reims et Avenches. et à Avenches (environ 10 %, 20 % et 45 %). On
remarque l’emploi concurrentiel de la bouilloire, au
Comme la catégorie des aliments solides, celle des détriment de la cruche, sur les sites de Bavay mais
boissons est surtout composée de récipients de service aussi de Trèves. si l’on additionne les proportions de
(fig. 13). Les récipients de consommation nerviens cruches et de bouilloires, on obtient en revanche un
restent cependant bien représentés avec environ un chiffre équivalent dans les quatre villes considérées.
tiers des individus. En revanche, ces récipients sont
moins nombreux ailleurs : à Reims, à Trèves, à À Pompéi, les cruches sont de loin les récipients de
Avenches et à Pompéi. service majoritaires (plus de 50 %). Les seaux,
comme les cratères, sont très peu nombreux (environ
On peut expliquer ces proportions par l’impor- 5 %). La rareté des seaux signifie une manière de
tance, à l’époque antique, de déguster le vin dans des consommer différente. Le vin, mêlé à l’eau, n’est pas
récipients de luxe, marque de raffinement (Mart., Ep. apporté dans des seaux, dans le triclinium, pour être
xiV 108). D’autant que les récipients de consomma- distribué aux invités ; le mélange s’effectue directe-
tion étaient ceux que les convives avaient tout le loisir
ment dans la coupe des convives, selon le goût de cha-
d’observer, alors les cruches ne faisaient que circuler
cun.
entre les invités. Lorsque les élites en avaient les
moyens, les récipients de consommation en argent De plus, il apparaît que le nombre de simpula ne
devaient donc prévaloir sur les bonnes tables, au détri- semble pas lié à celui des seaux, alors qu’on pourrait
ment de ceux en bronze, en particulier à Pompéi où croire, dans ce cas, à la nécessité d’utiliser des
l’on a vu le caractère utilitaire des vases en bronze. louches pour servir les boissons. Les simpula ont donc
Cette hypothèse explique l’importance de la vaisselle dû avoir d’autres fonctions, comme le puisage dans
à boire à Bavay – ville la moins riche des cinq les vases de stockage, la mesure d’aliments ou le
exemples étudiés – et, à l’inverse, la rareté de ces réci- mélange du vin et de l’eau à même la coupe des
pients à Pompéi, où l’on privilégiait les matériaux convives (Petr., Sat. 65 ; Juv., Sat. V 24-79).
plus nobles.
30 DELPHiNE NiCOLAs
60
Bavay
Reims
50
Avenches
Trèves
40
Pompéi
30
20
Po
Fi
Au
Si
Bo
Se tèr
Co
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t
cr
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fo
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m
m
rm
at
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ion
Enfin, à Bavay, comme à Avenches et à Pompéi, les conséquent, envisager d’autres explications, d’ordre
ustensiles de filtrage sont peu présents, contrairement culturel (changement dans les manières de consom-
aux sites de Reims et de Trèves, où ces récipients sont mer) ou économique.
mieux représentés. sans doute faut-il voir là un attrait
s’il est difficile de déterminer l’origine des réci-
plus particulier des Rèmes et des Trévires pour les
pients nerviens, il semble que les formes présentes à
boissons agrémentées d’aromates.
Bavay soient des types plus ou moins courants dans
les provinces septentrionales de l’Empire. Pour se dif-
CONCLUSION fuser en aussi grand nombre sur de si longues dis-
tances, les types ont dû être produits par plusieurs ate-
Le site de Bavay a livré une assez grande quantité
liers, situés dans des régions différentes. Les types
de vaisselle en alliage cuivreux, datée en majorité des
très dispersés mais rassemblant assez peu d’individus
iie s. et iiie s. Notre article a montré la distinction qui
sont peut-être de formes importées de régions situées
existe entre Reims et Bavay d’un côté – où la vaisselle
en dehors de l’aire de répartition des récipients.
en bronze date avant tout de la première moitié du
iiie s. – et Trèves et Avenches de l’autre, où ce maxi- Enfin, l’analyse fonctionnelle révèle qu’il s’agit
mum est atteint dès le ier s. Ces divergences pourraient majoritairement de vaisselle de table, destinée à un
être le signe d’un enrichissement plus lent des élites usage ostentatoire lors du banquet. De manière plus
de Reims et de Bavay, d’autant que les récipients du générale, nous avons pu montrer que le bronze,
ier s. venaient de loin, puisqu’ils étaient fabriqués pour quoique luxueux, n’était pas assigné aux mêmes
la plupart en italie. Enfin, il apparaît nettement, dès le usages dans les domus gauloises et dans celles de
milieu du iiie s., que l’élite cesse brutalement d’ache- Campanie. Alors qu’en gaule, la vaisselle en bronze
ter de la vaisselle en bronze partout en gaule. Ce phé- est surtout destinée à être utilisée dans le domaine
nomène s’explique facilement par la crise écono- public, lors des banquets, à Pompéi les élites se tour-
mique et politique de l’époque. Cependant, le nent vers d’autres matériaux. Les récipients en bronze
commerce de la vaisselle en bronze ne se relèvera occupent alors une plus grande place dans la sphère
jamais, y compris au iVe s. La vaisselle en verre, dont privée (cuisine, toilette). Cependant le lien entre le
le répertoire est moins diversifié que celle en bronze, bronze et le service des boissons reste fort, même à
n’a pas pu la remplacer entièrement116. il faudrait, par Pompéi.
il serait également nécessaire de multiplier les tion, complètement corrodée. Fragment de marli orné d’un tore
comparaisons entre la vaisselle en bronze, en céra- subrectangulaire sur la face supérieure et d’un petit bourrelet rec-
tangulaire sur la face inférieure.
mique, en verre et en argent, pour voir si les résultats
imputés à la concurrence d’autres matériaux se véri- 1.1.2. Les assiettes hémisphériques à lèvre épaisse
fient. En effet, à Reims, la comparaison entre la vais- (Type A2)
selle en bronze et en céramique, les résultats mettaient 4. Assiette de type A2 appartenant au « Trésor des bronzes ».
surtout en lumière les modes de consommation diffé- Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté
rents entre riches et pauvres, plutôt que la concurrence du troisième quart du iiie s.). Conservée au Forum antique de Bavay
entre les deux matériaux. (n° 1969 BR 220). Haut. 37 mm, diam. 167 mm, ép. 1 à 5 mm
(bord). Mauvais état de conservation : environ 60 % du récipient
Mots-clés : Bavay, bronze, époque romaine, vais- manquent, surface presque entièrement recouverte de corrosion
verte. Patine rouge éparse à l’extérieur et mordorée à l’intérieur.
selle, consommation, gaule. Cette assiette a un pied annulaire et des parois convexes, terminées
par un bord sub-triangulaire épaissi, fortement saillant à l’intérieur.
La face externe du fond est ornée d’une moulure, constituée de
trois cercles concentriques saillants, entourant un petit ressaut cir-
culaire marqué en son centre d’un point creux.
Cette assiette a été coulée.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
Oggiano-Bittar 1993, p. 137.
5. Assiette (de type A2 ?) trouvée à une date et dans un contexte
inconnus, n. ill. Conservée au Forum antique de Bavay (« Boîte
12 », n° d’étude sN 12003). Haut. 40 mm, L 63 mm, l 106 mm, ép.
CATALOGUE inconnue. incomplète, manquent plus des deux tiers du récipient.
Très mal conservée, déformée, de très importantes concrétions
1. Les formes ouvertes marron sont présentes sur la face externe. Complètement corrodée.
1.1. Les assiettes (fig. 14) Cette assiette repose sur un pied annulaire et comporte un bord
subrectangulaire épaissi, saillant à l’intérieur et à l’extérieur. Le
1.1.1. Les assiettes à marli mouluré (Type A1) bassin est convexe. son profil rappelle celui de l’assiette n° 6. il
doit s’agir du même type de récipients.
1. Assiette de type A1a (iiie s.) trouvée à une date et dans un
contexte inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay (n° 11). 1.1.3. Type inconnu
Haut. 45 mm, diam. 247 mm, ép. 5,3 à 2 mm, poids 476 g. état de
conservation médiocre, récipient très déformé, quelques fragments 6. Assiette ou plat dont seul le fond est conservé. Appartient au
manquent au fond. Patine verte et rouge. « Trésor des bronzes ». Trouvé en 1969, à l’angle nord-est de la
Cette assiette repose sur un pied bourrelet annulaire bas. Elle pos- basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservé au
sède un marli dont le bord à la forme d’un bourrelet subrectangu- Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 222). Haut. cons. 8 mm, l
laire. Un filet incisé est visible sur le marli, au niveau de l’ouver- 114 mm, L 91 mm, diam. pied 81 mm, ép. 1,3 à 1,9 mm. Matériau
ture et un second se trouve sur la partie haute de la panse. Un petit en bon état de conservation. Patine verte, traces de métal jaune
bourrelet est situé sous le rebord du marli. La face interne du fond rosé par endroits.
est marquée par un point creux. il s’agit d’un récipient coulé, sans Ce fond est muni d’un pied bourrelet annulaire, de section qua-
doute terminé par une phase de tournage, comme le suggère la pré- drangulaire. Les parois conservées suggèrent un fond plat, sans
sence du point creux et de filets fins et réguliers. doute celui d’une assiette. Un point creux est visible au centre de
Carmelez et alii 1989. chacune des faces du fond, suggérant l’emploi d’un tour lors de la
fabrication.
2. Assiette de type A1a (iiie s.), appartient au « Trésor des CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la basilique Oggiano-Bittar 1993, p. 137.
(contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservée au Forum
antique de Bavay (n° 1969 BR 221). Haut. 39 mm, diam. 223 mm, 1.2. Bassins (fig. 14-15)
ép. 1 à 6 mm (bord). Poids 568 g. Métal bien conservé mais défor-
mations importantes et fentes par endroits. Patine verte et rouge. 1.2.1. Les bassins à attaches en forme de mains
Cette assiette possède un marli et repose sur un pied bourrelet humaines (Type B1)
annulaire. Le marli est orné, sur son pourtour, d’un tore rectangu-
laire ainsi que d’un filet incisé, à proximité de l’ouverture. sur sa 7. Bassin de type B1 dont seule une poignée est conservée.
face inférieure, un fin bourrelet est visible. La paroi interne de la Trouvée par J.-B. Lambiez en 1790, dans un puits route d’Utrecht.
panse, près de l’ouverture, est également soulignée par un filet Non localisé.
incisé. Des traces de tournage – usées par endroits – sont visibles à il s’agissait d’une poignée ornée au milieu de trois cannelures. Les
l’extérieur, sous le marli. Un point creux est visible au centre des attaches figuraient des mains humaines. On trouve des poignées
faces interne et externe du fond. L’assiette a été coulée, puis passée d’une forme proche à Pompéi.
au tour pour lui donner sa forme définitive, comme l’indiquent les CAG 59/2, p. 197-198. Lambiez 1790.
points creux et les filets fins et réguliers présents sur le récipient.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, 8. Bassin de type B1 (ier s. ?) trouvé en 1790, dans un puits, par J.-
Oggiano-Bittar 1993, p. 137. B. Lambiez, route d’Utrecht. Non localisé, seul le trépied est
conservé (haut. 800 mm. Musée de Douai, n° 372).
3. Assiette de type A1, dont seul un fragment de marli est conservé. Le bassin en question était hémisphérique, muni de poignées can-
Trouvée à une date et dans un contexte inconnus. Conservée au nelées au centre. Le trépied qui le supportait est muni de pieds
Forum antique de Bavay (« Boîte 3 », n° d’étude sN 3001). Diam. droits, de section quadrangulaire, cannelés sur trois faces. Chaque
environ 210 mm, ép. approx. 2 à 4 mm. Mauvais état de conserva- pied est terminé par une patte de panthère, supportant un dé
32 DELPHiNE NiCOLAs
3
1
2 6
4
10
9
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12 13 14
16
17
15 18
22
21
20 19
24
23
10 cm
117. — Pour la discussion sur les techniques de placage, cf. n° 29. 118. — Pour la discussion sur les techniques de placage, cf. n° 29.
34 DELPHiNE NiCOLAs
marli est décoré de deux filets qui soulignent un petit bourrelet rec- Ce fond de récipient est muni d’un pied annulaire, de section rec-
tangulaire. À l’intérieur du récipient, sous le marli, un filet incisé tangulaire. Le départ de la paroi est convexe. Un point creux est
est visible. Des traces verticales d’un outil à dents ont été réalisées présent au centre des faces interne et externe. il s’agit probable-
sur les parois interne et externe (fig. 20.14). L’outil en question a ment d’une coupelle. Ce fond a été coulé et tourné, comme le sug-
entamé profondément le métal, surtout au niveau du pied. Peut- gèrent les deux points creux.
être que ces traces sont liées à la récupération d’un placage en CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
métal blanc, bien que les coupelles de ce type ne portent générale- Oggiano-Bittar 1993, p. 137.
ment pas de placage à l’extérieur. Comme les autres récipients de
type CL1a, cette coupelle a dû être coulée, puis achevée au tour. 20. Coupelle dont seul le fond est conservé. Trouvée à une date et
CAG 59/2, p. 338. Carmelez et alii 1989, pl. iV.1. dans un lieu inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay
(« Boîte 6 », n° d’étude sN 6001). Diam. pied 38 mm, ép. pied
15. Coupelle de type CL1, dont seul un fragment de marli est 4,7 mm, ép. paroi 2 mm. état de conservation mauvais, très corrodée.
conservé. Trouvée dans un lieu et à une date inconnus. Conservée Ce petit pied bourrelet annulaire, de section quadrangulaire, pos-
au Forum antique de Bavay (« Boîte 6 », n° d’étude 6002). Diam. sède un départ de panse très légèrement convexe, conservé sur
environ 150 mm, ép. 2 à 5 mm. Très fragmentaire et corrodée. quelques millimètres seulement. Un point creux est visible au
Le fragment de marli en question est orné d’un tore rectangulaire centre des faces intérieure et extérieure, suggérant une phase de
sur la face supérieure, et d’un mince bourrelet sur la face infé- tournage lors de la fabrication de l’objet.
rieure.
21. Coupelle dont seul le fond est conservé. Trouvée à une date et
16. Coupelle de type CL1 dont seul un fragment de marli est dans un contexte indéterminés. Conservée au Forum antique de
conservé. Trouvée à une date et dans un lieu inconnus. Conservée Bavay (n° 85 A 313). Haut. 28 mm, diam. max 80 mm, ép. 6 mm,
au Forum antique de Bavay (« Boîte 4 », n° d’étude 4001). diam. pied 41 mm. Restes de placage en métal blanc sur la face
L 15 mm, l 55 mm, ép. 0,9 à 6 mm. Très mal conservée, entière- interne119. incomplet, une déchirure. Patine sombre allant du gris
ment rongée par de la corrosion verte. au noir. Corrosion verte présente et formant des concrétions.
Fragment de marli orné d’un tore sub-triangulaire. Ce fond de coupelle a un pied annulaire de section rectangulaire.
Les parois du récipient sont convexes et un point creux est visible
1.4.2. Coupelle apode sur les faces interne et externe du fond. Des stries régulières sont
17. Coupelle de type CL2 trouvée en 1913 dans une tombe située également présentes sur la paroi interne. Ces indices signalent
dans la sablière Lenglet (contexte daté du dernier quart du iiie s.). l’emploi du tour lors de la réalisation de l’objet. il n’est pas impos-
Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1913 885 3). Haut. sible qu’il s’agisse d’une coupelle de type Eggers 112 ou CL1.
23 mm, diam. 60 mm, ép. 1,1 mm, poids 40 g. Placage en métal CAG 59/2, p. 338. Carmelez et alii 1989, pl. iV.2.
blanc à l’intérieur et sur environ 5 mm sur la face externe du 22. Coupelle dont seuls des fragments de bord sont conservés.
bord118. Bien conservée malgré une déchirure. Mordorée avec un Trouvée en 1949, dans le cryptoportique. Conservée au Forum
peu de patine verte interne et externe. Usure importante sur le bord antique de Bavay (n° z 5015). Haut. cons. 16 mm, diam. environ
et la paroi interne du fond. 90 mm, ép. 0,3 mm. (Les deux autres fragments mesurent
Cette coupelle est hémisphérique et apode. Elle est décorée, à l’ex- 14,2 mm x 34 mm et 22 x 18,5 mm). Matériau assez bien conservé.
térieur, de six filets sous le bord et d’une paire supplémentaire sur Objet fragmentaire et déformé, patine marron et corrosion verte
le fond, entourant un petit ombilic central. La paroi interne est par endroits.
décorée d’au moins deux filets au fond. La coupelle a sans doute il s’agit d’un bord présentant un départ de panse convexe. Le bord
été coulée, elle comporte des traces de tournage et un point creux devait être droit ou très légèrement déversé vers l’intérieur.
central.
CAG 59/2. p. 314. Carmelez et alii 1989, pl. iV, 3. 1.5. Plats (fig. 14 et 16)
1.4.3. Autres types de coupelles 1.5.1. Plats creux
18. Coupelle dont seul le fond est conservé. Trouvée à une date et
dans un contexte inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay 23. Plat de type PL1 (iVe-Vie s. ?) trouvé dans une sépulture (sTH
(n° 85 A 534). Haut. max. 17 mm, diam. max. 72 mm, diam. pied 586) de l’ancienne sablière Lenglet, en 1925, lors d’une fouille de
environ 4,5 mm, ép. environ 1 mm. Fond incomplet. Mauvais état M. Hénault (contexte daté de la deuxième moitié du iVe s.).
de conservation, corrosion verte qui a soudé deux épaisses tiges de Conservé au Forum antique de Bavay (n° 1925 586-4684). Haut.
métal au fond. 64 mm, diam. 190 mm, ép. 0,9 à 1,5 mm (au bord). Diam. pied
Ce fragment de fond, appartenant probablement à une coupelle, 79 mm, ép. pied 1,3 à 1,8 mm, poids env. 198 g (faussé par les res-
présente un pied annulaire de section sub-rectangulaire et des taurations). incomplet, manque environ 20 % du bord. Matériau
parois convexes. La paroi extérieure du fond est ornée de deux bien conservé mais le récipient est brisé et troué. Patine et traces
moulures concentriques saillantes. Une moulure est également d’oxydation vertes, ainsi que des traces d’oxydes ferriques à l’inté-
visible sur la face externe, à la transition entre le pied et la paroi. il rieur. Usure des décors près du pied, sur la paroi externe.
s’agit d’un objet coulé. Le récipient, aux parois convexes, est muni d’un marli dont le
rebord a une section sub-triangulaire épaissie. Ce dernier est égale-
19. Coupelle dont seul le fond est conservé. Appartient au « Trésor ment orné, sur son pourtour, d’un « bossage ». il s’agit de motifs
des Bronzes » (contexte daté du troisième quart du iiie s.). Trouvée semi-circulaires, saillants sur la face supérieure et visibles en creux
en 1969, à l’angle nord-est de la basilique. Conservée au Forum sous le marli. Le pied est annulaire, de section quadrangulaire. il
antique de Bavay (n° 1969 BR 223). Haut. cons. 17 mm, diam. est visible, profondément, en creux à l’intérieur. sur la face exté-
max. 90,5 mm, diam. pied 54 mm, ép. environ 1 mm. Matériau rieure, près du pied, deux paires de cercles concentriques incisés,
bien conservé, patine verte. dont le plus petit est double, ont été aménagées. Au centre des
119. — Pour la discussion sur les techniques de placage, cf. n° 29. 120. — CAG 59/2, p. 317. il s’agit d’une hypothèse plausible, compte-
LA VAissELLE EN BRONzE D’éPOQUE ROMAiNE TROUVéE À BAVAy 35
parois interne et externe du fond, un point creux a été réalisé. Ce Ce plat est de forme circulaire, reposant sur une base plate, il a des
plat a été réalisé par martelage, dans une seule et même « feuille » parois convexes, presque carénées en partie supérieure, un peu
de métal. Le rebord épaissi indique une phase d’affinage du métal avant le bord. Ce dernier est déversé vers l’intérieur. Ce plat est
avant (ou lors) de la mise en forme. Le rebord perlé a également dû simple, sans aucun décor ; il a été réalisé en tôle martelée.
être obtenu par déformation plastique. La fabrication a dû inclure CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
une phase de tournage, durant laquelle ont été réalisés les filets, Oggiano-Bittar 1993, p. 136.
fins et réguliers, ainsi que les deux points creux.
CAG 59/2, p. 317. Carmelez et alii 1989, pl. iii, 1. 1.5.3. Plats ovales
24. Plat de type PL2 (iVe-Vies.) fragmentaire, trouvé en 1925, par 28. Plat de type PL5 (iie s.). Trouvé à une date et dans un contexte
M. Hénault, dans une sépulture (sTH 586) de l’ancienne sablière inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 2005 A 329).
Lenglet (contexte daté de la deuxième moitié du iVe s.). Conservé au Haut. 37 mm, L actuelle 271 mm, l 189 mm, l marli 8 mm, L poi-
Forum antique de Bavay (n° 1925 586-4685). Haut. max. 36 mm, gnée 49 mm, ép. 1 à 2 mm, poids 546 g. état de conservation assez
L max. 103 mm, ép. 0,5 à 0,9 mm (1 à 2 mm au niveau du bord médiocre : environ la moitié seulement du récipient est conservée
épaissi). Reste de placage sur les deux faces. Très mal conservé, et une des poignées manque. Patine vert sombre et métal rouge
incomplet et fragmentaire, un peu de corrosion verte. Patine verte. visible par endroits.
il s’agit de cinq fragments de la partie supérieure d’un plat à bord il s’agit d’un plat ovale, avec un marli droit, et portant des traces
orné de godrons et lèvre épaissie. Le récipient est fortement évasé d’étamage à l’extérieur. La poignée conservée est en tôle décou-
en partie supérieure. La paroi s’épaissit au niveau du marli ; les pée, il est difficile de déterminer sa forme originale, car elle est
godrons sont convexes sur la face supérieure et visibles en creux incomplète. Elle devait avoir une forme générale plus ou moins
sous le bord. Le récipient a sans doute été mis en forme par marte- trapézoïdale et son extrémité se termine en une sorte de queue-
lage. d’aronde.
CAG 59/2, p. 317. Carmelez et alii 1989, pl. V, 2. CAG 59/2, p. 338. Carmelez et alii 1989, pl. Vi, 2.
25. Plat de type PL2 (iVe-Vie s.) fragmentaire, découvert à une date 29. Plat de type PL6 (iiie s.) trouvé dans une tombe de la sablière
et dans un contexte inconnus. Le récipient pourrait provenir de la Lenglet (sTH 380), en 1923, par M. Hénault (contexte postérieur à
sépulture sTH 587, où des fragments de plat à bord godronné ont 313). Conservé au Forum antique de Bavay (n° 1923.380.2390).
été découverts120 (n. ill.). Conservé au Forum antique de Bavay Haut. 13 à 16 mm, L 231 mm, l 135 mm, ép. 1 à 2 mm (4 mm pour
(faux n° 4694). Très mal conservé, extrêmement fragmentaire, cor- le bord), poids 294 g. Placage en métal blanc interne. Bien
rosion verte très présente. Patine vert sombre. conservé, corrosion rouge à l’intérieur et un peu de corrosion verte
il s’agit d’un plat à marli godronné, sans doute obtenu par marte- à l’extérieur. Légèrement déformé. Patine externe mordorée.
lage. Ce plat, de forme ovale, repose sur un pied ovale annulaire de sec-
26. Plat de type PL3 (iiie s.) trouvé à une date et dans un contexte tion sub-triangulaire. Le bord est épaissi, torique, avec un filet
inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 2005 A 331). incisé et une gorge, en dessous, sur la face externe. La face inté-
Haut. 61,5 mm, diam. 190,5 mm, ép. 2 mm (bord et pied), poids rieure est ornée de motifs végétaux incisés : un ovale double a été
256 g (sans doute faussé par les restaurations). Fortement restauré. réalisé sur le fond, ses extrémités sont soulignées par trois paires
Patine marron-vert. de volutes, couronnées par un bourgeon stylisé. Le pied est souli-
Ce récipient, aux parois convexes, repose sur un pied annulaire de gné, sur sa face externe, d’une gorge. sur cette même face, on dis-
section rectangulaire visible en creux à l’intérieur. Le bord est sub- tingue également une inscription, peut-être un M (fig. 20.29c). Ce
rectangulaire épaissi, orné d’incisions – saillantes sur la paroi plat a dû être coulé dans un moule en pierre121. De plus, les très
interne – en dessous desquelles se trouve un filet incisé. La face légères marques d’outil, sur la face externe, suggèrent davantage
externe du fond est également ornée d’au moins trois cercles les marques d’un ciseau ayant servi à tailler le moule plutôt qu’à
concentriques incisés. Un point creux est visible sur les faces achever le plat (fig. 20.29a.). De pareilles marques seraient diffici-
interne et externe du fond. Ce récipient a sans doute connu une lement imaginables dans le cas d’un moule en cire, sur lequel les
phase de tournage, comme le suggère la présence des points creux effacer est très simple. sous le bord, le filet et la gorge sont mar-
et des filets fins et réguliers. Le pied a pu être réalisé par marte- qués par des traces d’outil (fig. 20.29a.). Des traces sur le placage
lage, dans la même feuille de métal que le reste du récipient, ou évoquent une sorte de brosse (fig. 20.29b.). La finesse du revête-
bien rapporté et fixé par sertissage au corps du vase, comme c’est ment exclut un placage à la feuille et E. Künzl proposait que ce
le cas, par exemple, sur un récipient en forme de coquille trouvé à type de revêtement ait été appliqué à l’état liquide avec une sorte
Haulchin (fig. 20.26). Les restaurations ne permettent pas de tran- de brosse122. Le problème est de déterminer l’apparence exacte de
cher à ce sujet. Les incisions verticales sur le bord ont été créées cet outil, nécessairement résistant (le point de fusion de l’alliage
par déformation plastique. plomb-étain, par exemple, est de 180 °C). Une technique plus
simple consisterait à étaler une matière organique collante puis à
1.5.2. Plats circulaires appliquer l’alliage argenté réduit à l’état de limaille123. En chauf-
fant le récipient l’alliage, dont le point de fusion est nécessaire-
27. Plat de type PL4 appartenant au « Trésor des bronzes ». Trouvé ment plus bas de celui du bronze, fond. Les traces de brosse qui
en 1969, à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté du troi- sont parfois visibles sur certains plats pourraient alors être liées à
sième quart du iiie s.). Conservé au Forum antique de Bavay l’application, non homogène, de la colle.
(n° 1969 BR 219). Haut. 38 mm, diam. 295 mm, ép. 1 à 2 mm CAG 59/2, p. 338 et 314. Carmelez et alii 1989, pl. Vii.1 ;
(bord). Restauré, quelques déchirures sur le fond et à un endroit du Loridant et alii 1992, n° 380.
bord. Patine marron, écaillée par endroits, et corrosion ou dépôt
noirâtre présent sur la paroi interne.
tenu du fait que tous les autres objets de la tombe semblent avoir été p. 175]. Ce plat est, cependant, d’un type différent de celui de Bavay.
remis au musée et que son numéro d’inventaire, erroné, correspond à 122. — KüNzL, ALFöDy-THOMAs 1993, p. 179.
celui des restes d’un coffret trouvé dans la même sépulture. 123. — informations orales, x. Deru.
121. — Le moule en pierre d’un plat ovale (muni de poignées) a, en
effet, été découvert à Camerton [CHARDRON-PiCAULT, PERNOT 1999, 124. — Pour la discussion sur les techniques de placage, cf. plat n° 29.
36 DELPHiNE NiCOLAs
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30. Plat de type PL7 (fin iie-deuxième moitié iiie s.) dont le lieu et Forum antique de Bavay (n° z 3209). Haut. 125 mm, ép. 7,5 à
la date de découverte ne sont pas connus (dessin J.-C. Carmelez). 12,9 mm. Très mauvais état de conservation, totalement corrodé
Non localisée. Poignée et fragment de panse. Une des têtes d’oi- par de la corrosion verte, le métal s’effrite.
seaux de la poignée disparue. Ce fragment correspond à la partie du jonc qui précède l’articula-
il s’agit d’une poignée d’un plat ovale, à marli. Elle est de forme tion. il est impossible de déterminer si cette anse portait un décor,
plus ou moins trapézoïdale, entourée de têtes d’oiseaux stylisées, au vu de l’état de conservation.
qui encadraient le bord du plat. Ce dernier est orné, d’après le des-
35. Fragment d’anse (?) trouvé dans un lieu et à une date inconnus
sin, d’une gorge ou de deux filets. La poignée est décorée, au
(n. ill.). Conservé au Forum antique de Bavay (« Boîte 12 »,
centre, d’une canthare godronnée d’où jaillissent des volutes qui se
numéro d’étude sN 12001). L 100 mm, ép. 0,81 mm. Très mauvais
déroulent sur les bords de la poignée. Les espaces entre les volutes
état de conservation, totalement corrodé, le métal s’effrite.
étaient occupés par des feuilles.
Cette tige décrit un arc de cercle. il est impossible de déterminer si
Carmelez et alii 1989, pl. Vii.2.
elle portait un décor. Ce fragment appartenait probablement à une
1.6. Patères (fig. 16) anse en oméga.
125. — Pour la discussion sur les techniques de placage, cf. plat n° 29.
38 DELPHiNE NiCOLAs
BR 209). L 115,2 mm, ép. max. 11,2 mm. Matériau bien conservé, antique de Bavay (n° 1969 BR 214). Matériau bien conservé, la
métal doré et patine rouge, écaillée par endroits. Un peu de corro- surface de l’une des deux attaches apparaît particulièrement usée.
sion verte. Usure à l’articulation et sur le dos de l’anse. Ces deux attaches sont composées chacune d’une tête de femme ou
Ce fragment d’anse de seau s1 est muni d’une partie de l’articula- d’enfant, reposant sur une feuille dentelée nervurée. Le tout est
tion. Le fragment a une section circulaire puis quadrangulaire à surmonté d’une bélière. Les attaches ont été coulées, les détails ont
l’articulation. il est orné de cannelures transversales, séparées par pu être ajoutés à froid, comme sur l’exemplaire de Trèves où les
des doubles tores. détails de la coiffure et les nervures ont été ajoutés après coulée128.
CAG 59/2, p. 132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, Oggiano- CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
Bittar 1993, p. 131 ; Notte 1995, p. 3, n° 4. Oggiano-Bittar 1993, p. 133.
40. seau de type s1b dont seuls des fragments de bord sont conser- 1.9. Simpula (type sm)
vés. Trouvé en août 1947 dans le cryptoportique. Conservé au
Forum antique de Bavay (n° z 3074). Haut. cons. 74 mm, diam. 44. Simpulum découvert à Bavay avant 1860. n. ill. (non vidi).
env. 230 mm, ép. 0,5 à 0,73 mm (1 mm au bord). Reste de placage Conservé au Forum antique de Bavay (dépôt du Palais des Beaux-
en métal blanc125. état de conservation assez médiocre. Patine et Arts de Lille), collection Crapez, n° 2435. Bien conservé.
corrosion vertes. Ce simpulum possède un manche perpendiculaire à la vasque,
Ce bord de seau de type Hemmoor appartient sans doute au type hémisphérique. il est terminé par un crochet en forme de tête styli-
s1b, vu son profil légèrement convergeant en partie inférieure et le sée de canard ou de cygne. L’oiseau est représenté le cou tendu et
bord droit à l’extérieur. Ce dernier est sub-triangulaire épaissi. il le bec levé.
comporte des attaches semi-circulaires, munies d’une ouverture en
45. Simpulum dont seul un fragment de manche a été retrouvé, à
forme d’entrée de serrure, destinée à accueillir l’anse. sous la
une date et dans un lieu inconnus. Non localisé. n. ill.
lèvre, une partie du bandeau, constitué de filets, a été conservé. il
Cet objet est décrit comme étant l’extrémité d’un manche orné
était formé d’au moins cinq filets dont quatre réunis en paires.
d’une tête de cygne. il doit s’agir d’un manche de simpulum de
D’après Eggers, le type est défini comme une forme haute, au pied
même type que le précédent.
rapporté126. Le placage est très fin, le bandeau décoratif a sans
Podvin 1989, p. 217.
doute été obtenu par tournage. sur les seaux de type Hemmoor, la
paroi est également affinée au tour127. 46. Simpulum dont seul un fragment de manche a été retrouvé, à
une date et dans un lieu inconnus (dessin de s. Révillon, pas
41. seau de type s1 dont seul le fond est conservé. Trouvé à une
d’échelle). Non localisé (ancienne collection Thery). Patine ver-
date et dans un contexte inconnus. Conservé au Forum antique de
dâtre, nombreuses concrétions.
Bavay (« Boîte 2 », numéro d’étude sN 2001). Haut. 37 mm, l
il s’agit d’une extrémité de manche terminée par une tête stylisée
max. 116 mm, ép. 0,4 à 0,8 mm, diam. pied 94 mm, ép. pied 6 mm.
de cygne ou de canard. L’animal est figuré le cou tendu et le bec
état de conservation assez médiocre, corrosion verte à l’intérieur
levé, de la même manière que sur l’exemplaire n° 44.
et à l’extérieur. Patine grise.
Podvin 1989, p. 217 ; Révillon 1988, p. 151 fig. 9.8.
Le fond est muni d’un pied conique, de forme annulaire et de sec-
tion quadrangulaire. À l’inverse du pied, épais, le départ de la
panse possède une paroi très fine. sur les deux faces du fond, une
1.10. Les ustensiles de filtrage
paire de cercles concentriques incisés entoure un point creux. sur 47. Huit fragments trouvés à une date et dans un contexte incon-
la face extérieure, au bas de la panse, juste avant le pied, une paire nus, type Ps. n. ill. Conservés au Forum antique de Bavay (« Boîte
de filets a été incisée. Ce fond était accompagné de trois autres 10 », numéro d’étude sN 10001). Les six plus grands fragments
fragments, l’un d’eux, appartenant à la partie supérieure du réci- mesurent : 32 x 22 mm, 32 x 23 mm, 33 x 29 mm, 34 x 21 mm, 29
pient, est orné de trois filets à l’extérieur. Des points creux sont x 17 mm, 30 x 22 mm, ép. 2 mm. Mal conservés, métal mordoré
présents au centre des faces interne et externe, indiquant l’emploi rongé par une importante corrosion verte sur les deux faces.
d’un tour pour réaliser les filets et sans doute aussi pour affiner la Ces fragments appartenaient sans doute à une passoire. Les ori-
paroi. fices forment un décor de rosace, motif courant sur les fonds de
42. seau de type s1c. Conservé aux Beaux-Arts de Lille (collec- passoires d’époque romaine. Leur forme suggère un profil assez
tion Crapez, n° 432, non vidi, dessin de L. Notte). Haut. 30,7 mm, peu convexe.
diam. max. 28,2 mm, diam pied 116 mm, ép. max. 2 mm.
il s’agit d’un seau muni d’un pied tronconique haut. La partie infé- 2. Les formes fermées
rieure du corps est convexe puis, au tiers de sa hauteur environ, les
parois deviennent droites. Le bord est sub-triangulaire épaissi, lar- 2.1. Les amphores (fig. 17 et 20)
gement saillant à l’intérieur. il est orné, sur sa face externe, d’un
bandeau composé de filets. Les attaches sont découpées de 48. Amphore de type AM1 (ier-iiie s.) dont seule une anse est
manière décorative, formant une succession de convexités et de conservée. Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969,
concavités jusqu’à un bouton sommital. L’anse, en oméga, est à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart
facettée. ses extrémités sont terminées par un balustre couronné du iiie s.). Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR
d’un bouton. 212). Haut. cons. 117 mm, l 31 à 21,5 mm, ép. 21 à 16 mm, poids
Notte 1989, p. 3-4, fig. 2.3. 436 g. Matériau bien conservé. Attache inférieure perdue. Un peu
de corrosion verte, patine rouge et métal doré visibles par endroits.
1.8.2. Autre type de situle il s’agit d’une anse de section biconvexe, formant un coude en par-
tie haute. L’attache supérieure est petite et lisse. Cette forme d’at-
43. seau de type s2 (deuxième moitié iie s.) dont seules les tache supérieure est caractéristique des amphores en bronze.
attaches d’anse sont conservées. Appartiennent au « Trésor des L’anse est ornée, sur le dos, de rinceaux et la partie coudée est mar-
bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la basilique quée par un triple tore, de part et d’autre duquel se développent des
(contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservées au Forum feuilles de vigne. il s’agit d’une anse coulée ; les détails ont dû être
réalisés en grande partie au moment de la fonte, aucun indice ne 2.3. Les cruches (fig. 18-19)
permet de dire s’ils ont été repris à froid ou non.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F.63.z). Biévelet 1974 ; Boucher, 2.3.1. Les Blechkannen
Oggiano-Bittar 1993, p. 131.
53. Cruche de type CR1 trouvée dans une tombe (sTH 380) de la
49. Amphore de type AM1 ou cruche (ier s. ?) dont seule l’anse est sablière Lenglet, en 1923, par M. Hénault (contexte postérieur à
conservée. Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, 313). Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1923.380.2389).
à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart Haut. 227 mm, diam. max. 172 mm, ép. paroi 1 mm, ép. anse
du iiie s.). Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 4 mm. Traces de placage en métal blanc sur le pied129. Très bien
206). Haut. 164 mm, l 31 à 51 mm, ép. 0,7 à 11 mm (1 à 5 mm pour conservée (restaurée) malgré une déchirure sur la panse. Patine
le médaillon), poids 403 g. Matériau bien conservé mais anse vert clair et brune.
incomplète, manque l’attache supérieure. Patine et corrosion Cette cruche bitronconique présente un pied annulaire de section
vertes. Traces de métal doré visibles par endroits. Partie supérieure plus ou moins quadrangulaire, creux, formé dans la même feuille
très usée. de métal que le reste de la cruche. La cruche atteint son diamètre
Cette anse, de section sub-triangulaire, s’affine vers la partie infé- maximal à mi-hauteur. Le diamètre diminue ensuite rapidement
rieure qui est munie d’une attache en forme de masque de gorgone pour former un col étroit, légèrement conique, terminé par une
grimaçante et tirant la langue. Ce masque est entouré, en haut, de bague qui le sépare de l’embouchure. Cette dernière a une forme
deux volutes. Le dos de l’anse est facetté. il s’agit d’une anse cou- en entonnoir ; sa lèvre a été repliée pour former un bourrelet à l’ex-
lée. térieur. L’anse est plate avec une section quadrangulaire ; elle est
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, terminée, en bas, par une attache en forme de feuille lisse et en
Oggiano-Bittar 1993, p. 129. haut, par deux appendices fixés au goulot par deux rivets. il s’agit
50. Amphore de type AM2 dont seule l’anse est conservée. d’une cruche en tôle martelée. On distingue assez nettement des
Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle traces de martelage concentriques sur toute la hauteur du récipient,
nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). particulièrement au niveau de l’épaule où un marteau à pane allon-
Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 207). Haut. gée a été utilisé pour créer des cercles concentriques décoratifs
totale 164 mm, haut. poignée 68 mm, l poignée 130 mm, l attaches (fig. 20.53a). Ailleurs sur la panse et le col, les marques concen-
77 mm, ép. 26 mm, poids 390 g. Métal très bien conservé. Un peu triques de martelage sont liées à la réalisation d’un planage, per-
de corrosion verte, patine verte et rouge. Métal doré visible par mettant d’égaliser la surface après la mise en forme mais aussi de
endroits. Usée à l’articulation. la renforcer130. La forme fermée de la cruche, associée à une épais-
Cette poignée, en forme d’oméga, est liée à deux attaches en forme seur de paroi régulière, suggère l’emploi d’un procédé de rétreinte
de feuilles de vigne. Elle est assez richement décorée : la tige est pour la mise en forme finale. Des traces de martelage concen-
ornée d’un groupe de trois cannelures au centre et ses points d’in- triques sont également visibles sur la face externe du pied, avec un
flexion sont marqués par un motif de feuille, précédé de deux can- diamètre d’environ 6/7 mm (fig. 20.53b). Des stries, sur le pied et
nelures. ses extrémités sont constituées de têtes de canards où les le col, sont sans doute des marques de ciseau, utilisé pour en souli-
yeux et les plumes sont figurés. Les feuilles de vigne des attaches gner les contours. L’anse a pu être mise en forme par une technique
sont finement détaillées, avec la représentation des nervures. mixte (ébauche coulée, dont la forme incurvée a été obtenue par
L’anse et ses attaches ont été coulées, les incisions ont peut-être été déformation plastique). L’attache inférieure a également pu rece-
reprises à froid. Les extrémités ont nécessairement été rabattues voir sa forme définitive de cette façon ou bien par coulée. Des
par martelage après avoir été insérées dans les bélières. traces très nettes de marteau à rétreindre (avec une pane de 3 à
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, 5 mm) sont visibles sur le dos de l’anse, juste au-dessus de l’at-
Oggiano-Bittar 1993, p. 130. tache, peut-être en lien avec la mise en forme finale ou bien une
réparation ultérieure.
2.2. Les balsamaires (fig. 17) CAG 59/2, p. 314. Carmelez et alii 1989, pl. Viii.1 ; Loridant et
alii 1992, n° 380.
51. Balsamaire de type BA (iiie s.) trouvé à une date et dans un
contexte inconnus (dessin J.-C. Carmelez). Conservé au Forum 54. Cruche de type type CR1 trouvée à une date et dans un
antique de Bavay. Haut. 70 mm, diam. 45 mm, ép. approx. 1 à contexte inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay
3/4 mm. Bien conservé, une anse manque. (n° 2005 A 328). Haut. 153 mm, diam. pied 129 mm, diam. max.
Ce balsamaire globulaire repose sur un pied annulaire ; l’anse 220 mm, diam. min. 65 mm, ép. 0,5 mm (bord). Très restaurée.
conservée est petite et repose juste sous la lèvre. il dispose égale- incomplète, très déformée, le fond et le col manquent. intérieur
ment d’un col étroit, terminé par une lèvre sub-triangulaire déver- très corrodé. Patine verte et traces de métal rouge. Traces noirâtres
sée à l’extérieur, de façon à former une petite collerette. à l’extérieur, surtout en partie haute.
L’ouverture est rendue étroite par une sorte d’opercule. Ce récipient en tôle martelée a une forme bitroconique. La partie
CAG 59/2, p. 338. Carmelez et alii 1989, pl. i.1. conservée du pied est basse et de forme tronconique. La base du
col arraché indique que ce dernier était particulièrement étroit. Une
52. « Fiole » trouvée à une date et dans un contexte inconnus. n. ill. trace de brasure est légèrement visible au niveau de la carène,
Non localisée. signalant la présence d’une attache inférieure d’anse, en forme de
selon la description, il s’agissait d’une fiole piriforme avec une feuille. Le fond devait être fixé par sertissage ou brasage, mais
tête de bouc en relief. Cette description rappelle les balsamaires du aucune trace ne permet de déterminer son mode de fixation.
type Bienert 98. Peut-être s’agissait-il d’un récipient de ce type. CAG 59/2, p. 338. Carmelez et alii 1989, pl. Viii.3131.
CAG 59/2, p. 338.
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55. Cruche type CR1 dont seule l’anse est conservée. Appartient au ventaire (z 597) erroné. Haut. 161 mm, diam. ouv. 40 mm, ép. tige
« Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la 7,7 à 13 mm, l tige 0,5 à 0,8 mm, poids 200 g. Métal bien conservé.
basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservée au Le couvercle manque. Patine noire, verte et rouge.
Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 204). Haut. 162 mm, ép. col Cette anse de cruche est munie d’un bec tubulaire facetté et d’une
environ 1 mm, ép. tige 4 à 5 mm. Attache de 75 x 56 mm. Poids attache inférieure en forme de feuille lisse. La tige de l’anse est en
216 g. état de conservation médiocre, patine noire, corrosion verte forme de esse, de section quadrangulaire, biseautée aux angles.
présente sur presque toute la surface. Col et lèvre en partie préser- L’attache est de taille moyenne et comporte, au revers, des traces
vés et encore fixés à l’anse. Attache inférieure incomplète. de brasure noire. Le poucier est précédé de deux incisions et suivi
L’anse est munie d’une attache inférieure en forme de feuille cor- de décors en zigzag, qui le séparent de l’embouchure. Celle-ci est
diforme lisse. La tige qui constitue l’anse est incurvée, de section bifacettée. Le bec est orné, à ses deux extrémités, d’une paire de
rectangulaire, légèrement facettée sur le dos. La partie supérieure filets incisés. Ceux situés près de l’embouchure ne courent pas tout
de l’anse – sous forme de deux excroissances – enserre le col sur la autour du bec, mais s’arrêtent à hauteur de la lèvre. L’anse a été
moitié de son périmètre. Les fragments conservés du corps de la réalisée par coulée. Elle devait, à l’origine, être munie d’une bague
cruche sont en tôle martelée. La lèvre de la cruche a été rabattue qui maintenait l’anse fixée à la cruche, en s’adaptant sur le col. En
sur elle-même pour former un bourrelet comme pour la cruche effet, sous la charnière du couvercle se trouve un trou où devait
n° 53. Tout comme cette dernière, l’anse a pu être mise en forme venir s’insérer un rivet servant à fermer la bague. Le même sys-
par coulée ou par une technique mixte. L’attache inférieure de tème apparaît sur d’autres exemplaires de ce type (ex : Trésor
l’anse a pu être rapportée, car on distingue une sorte de jointure d’Apt132).
entre elle et le reste de la tige. De plus, au revers, des stries sont
nettement visibles, suggérant un polissage grossier, qui peut être 59. Cruche de type CR3 (fin ier s.-première moitié du iiie s.) dont
en lien avec une volonté de régulariser la surface après une sou- seule l’anse est conservée. Appartient au « Trésor des bronzes ».
dure. L’anse a été fixée à la cruche au moyen de trois rivets, situés Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté
au sommet du col pour préserver l’étanchéité du récipient. Deux du troisième quart du iiie s.). Conservée au Forum antique de
des rivets possèdent des têtes de 10 mm de diamètre, mais le troi- Bavay (n° 1969 BR 202). Haut. 250 mm, l tige 10 à 16 mm, ép. 2 à
sième est plus petit (5 mm). il doit constituer une réparation, afin 16 mm, poids 428 g. Métal très bien conservé. Attache inférieure
de consolider le lien entre la cruche et son anse. incomplète. Patine rouge, un peu de corrosion verte, métal jaune
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, visible par endroits.
Oggiano-Bittar 1993, p. 128. L’anse a un profil en esse. Elle est de section quadrangulaire, avec
une attache inférieure lisse et un poucier décoré, à la base, par deux
56. Cruche type CR1 dont seule l’anse est conservée. Appartient au incisions. son embouchure est bifacettée, munie d’un bec tubulaire
« Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la également facetté. Le couvercle, orné d’un poucier en forme de
basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservée au canard, est encore en place (même s’il s’agit d’une restauration). il
Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 205). Haut. 142 mm, l tige s’agit d’une anse coulée, d’importantes aspérités sont visibles sur
21 mm, ép. tige 3 à 4 mm, ép. attache 1 à 2 mm, attache 38 x 52 mm, la partie supérieure, indiquant un défaut de coulée.
poids 122 g. Matériau assez bien conservé, patine marron sombre et CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
présence de corrosion verte. Attache inférieure incomplète. Oggiano-Bittar 1993, p. 126.
Anse de cruche en forme de large tige plate, incurvée et munie
d’une attache inférieure lancéolée lisse. L’anse était fixée à la 60. Cruche de type CR3 (fin ier-première moitié du iiie s.) dont seul
cruche, en haut du col, par deux excroissances rivetées faisant le couvercle est conservé. Lieu et date de découverte inconnus.
office d’attaches supérieures. Comme l’anse précédente, celle-ci a Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1956 z 194). Haut.
pu être réalisée par coulée ou par une technique mixte. L’attache 28 mm, L 60 mm, l max. 43 mm, ép. 6 mm. Matériau bien
inférieure présente, au revers, d’importantes stries ; peut-être les conservé, légèrement déformé. Patine marron sombre.
traces d’un polissage grossier. Ce couvercle est muni d’un poucier évoquant un canard, ainsi que
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, d’une charnière. À l’opposé de celle-ci, le couvercle remonte assez
Oggiano-Bittar 1993, p. 128. fortement : ce profil est caractéristique des couvercles de cruches
CR3. L’objet a été coulé.
57. Cruche de type CR2 (fin iie-iiie s.), dont seule l’anse est conser-
vée. Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle 61. Cruche de type CR3 (fin ier s.-première moitié du iiie s.) dont
nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). seul le couvercle est conservé. Lieu et date de découverte incon-
Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 203). Haut. nus. Conservée au Forum antique de Bavay (n° N4). Haut. 20 mm,
86 mm, diam. ouv. 39 mm, ép. 6 à 12 mm. Matériau bien conservé. L 50 mm, ép. 4 mm. Métal bien conservé, légèrement déformé.
La partie inférieure et l’attache de l’anse manquent. Patine noire. Patine vert clair.
Cette petite anse de cruche est munie d’un bec semi-tubulaire, dont il s’agit d’un couvercle à charnière muni d’un poucier évoquant un
la largeur diminue à son extrémité. Elle a une section plus ou canard. Au niveau du bec, le couvercle remonte assez fortement,
moins ovoïde, qui s’affine vers la partie inférieure de l’objet. indiquant qu’il appartenait à une cruche de type CR3. Cet objet a
L’anse possède également un poucier. L’embouchure est bifacet- été mis en forme par coulée.
tée. Près de l’ouverture, une charnière atteste de la présence, à
62. Couvercle de cruche de type CR3 (fin ier s.-première moitié du
l’origine, d’un couvercle aujourd’hui disparu. L’anse a été réalisée
iiies.) appartenant au « Trésor des bronzes ». Trouvé en 1969, à
par coulée.
l’angle nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
du iiie s.). n. ill. Non localisé, initialement au Musée de Bavay
Oggiano-Bittar 1993, p. 126.
(n° 1969 BR 238). incomplet, assez mal conservé, la charnière et
58. Cruche de type CR3 (fin ier s.-première moitié du iiie s.) dont une partie du poucier manquent.
seule l’anse est conservée. Trouvée à une date et dans un contexte Ce couvercle, muni d’un poucier en forme de canard, remonte
inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay, numéro d’in- assez fortement au niveau du bec. il appartenait, comme les exem-
plaires précédents, à une cruche à embouchure et anse coulées Conservé au Forum antique de Bavay (n° z 6367). Haut. 67 mm,
d’une pièce, munie d’un bec tubulaire. il s’agit d’un objet obtenu diam. environ 102 mm, ép. 3 à 5 mm, poids 30 g. Une des articula-
par coulée. tions brisée. Usure à l’articulation conservée. Patine verte.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, Anse en oméga de section circulaire. Le jonc est lisse, sans décor.
Oggiano-Bittar 1993, p. 143. L’extrémité conservée présente une rupture dans son profil qui
montre qu’elle a été rabattue afin de former un anneau. il devait
2.3.2. Autres types s’agir d’une anse appartenant à un vase de toilette, voire à un petit
bassin. il s’agit d’un objet coulé.
63. Cruche dont seule l’anse est conservée. Trouvée à une date et
CAG 59/2, p. 118. Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.6.
dans un contexte inconnus. Conservée au Forum antique de Bavay
(n° 85 A 387). Haut. 89 mm, ép. tige 11 à 20 mm. Très mauvais état 68. Récipient dont une anse seulement est conservée. Trouvé à une
de conservation, totalement corrodée par de la corrosion verte ou date et dans un contexte inconnus. Conservé au Forum antique de
jaune. Le métal s’écaille par endroits, rendant la matrice visible. Bavay (n° 2005 A 314). Haut. 62 mm, diam. environ 120 mm, ép.
Manque la partie inférieure de l’anse et une partie des attaches 3 à 5 mm, poids 32 g. Mauvais état de conservation, fortement cor-
supérieures. rodée (corrosion verte). Déformée au niveau d’une des articula-
il s’agit d’une anse de cruche de section circulaire, formant un tions, qui présentent toutes deux une usure assez importante.
coude en partie supérieure, au niveau de l’embouchure. Très Anse en oméga de section circulaire. ses extrémités sont terminées
épaisse à cet endroit, elle s’affine ensuite vers le bas. Des têtes par un balustre, surmonté d’un tore, le tout couronné d’un bouton.
d’oiseaux stylisées, surmontées d’un bouton, encadraient l’embou- il doit s’agir de l’anse d’un petit bassin ou d’un petit vase de toi-
chure d’un récipient aujourd’hui disparu. Les éventuels décors ne lette. Cette anse a été obtenue par coulée.
sont plus visibles, à cause du mauvais état de conservation, hormis
une paire de tores transversaux au niveau du coude formé par 69. Récipient dont seule l’anse est conservée. Trouvé dans un
l’anse. contexte inconnu, à une date indéterminée (dessin de B. Révillon).
Non localisé (ancienne collection Théry).
2.4. Pots (fig. 19) Anse en oméga lisse et terminée, à ses extrémités, par une moulure
composée d’un balustre surmonté d’un bouton.
64. Pot trouvé à une date et dans un contexte inconnus. Conservé Révillon 1988.
au Forum antique de Bavay (n° 2005 A 332). Haut. 173 mm, diam.
ouv. 108 mm, diam. max. 133 mm, ép. approx. 1 mm, poids indé- 3. Objets indéterminés (fig. 19)
terminable à cause des restaurations. Très restauré, surtout à l’inté-
rieur, ce qui rend l’étude de l’objet difficile. Métal doré.
Le récipient est simple, sans décor. il repose sur une petite base de 3.1. Fragments de panse
forme circulaire. La partie inférieure est concave, aux parois diver-
70. Fragment de panse trouvé en octobre 1950, dans le cryptopor-
gentes, puis les parois deviennent convexes, aux parois conver-
tique. Conservé au Forum antique de Bavay (n° z 5666). Haut.
gentes. Le bord est précédé d’un étranglement et il est déversé vers
79 mm, l max. 56 mm, ép. env. 2 mm. état de conservation
l’extérieur. Aucun parallèle exact n’a pu être trouvé pour ce réci-
médiocre, oxydation verte très présente, concrétions blanches
pient, mais on trouve des pots de formes proches à Villers-
internes, patine grise.
Vicomte133 ainsi que dans le répertoire de la céramique rugueuse
il est difficile de déterminer l’orientation de ce fragment, qui ne
sombre. Le pot a été réalisé en tôle martelée.
comporte ni bord ni fond, mais seulement un ressaut angulaire à
Carmelez et alii 1989, p. 86, pl. Viii.2.
une de ses extrémités, suivi d’une paroi convexe. Ce type de res-
2.5. Les petits récipients liés à la toilette saut rappelle vaguement les bords de chaudrons de type Ostland,
mais le profil ne correspond pas à ce que l’on connaît pour les réci-
65. Récipient dont seule l’anse est conservée. Trouvé en juin 1945, pients de ce type.
dans le cryptoportique (dans la zone Archéologique Protégée).
Conservé au Forum antique de Bavay (n° z 1493). Haut. 48 mm, l 71. Fragments de vase trouvés dans un contexte et à une date
max. 51 mm, ép. 2 mm, poids 4 g. état de conservation médiocre, inconnus. Conservés au Forum antique de Bavay (n° 2006 A 14).
objet recouvert de corrosion verte, déformé, une articulation brisée. Haut. 13 et 15 mm, L 90 et 110 mm, l 49 et 50 mm, ép. 2 mm, l
il s’agit d’une anse à jonc lisse, en forme d’oméga, sans décor. La pied 10 mm. Mauvais état de conservation, très corrodés (corro-
section est circulaire et s’affine en pointe aux extrémités. La hau- sion verte) sur l’ensemble de la surface.
teur de l’anse paraît nettement supérieure à la largeur entre les Cet objet, très bas, repose sur un pied rapporté. Ce dernier est de
deux articulations. Au vu de ses dimensions, cette anse a dû appar- forme annulaire avec une section semi-circulaire. Le récipient est
tenir à un récipient de toilette. plat et remonte ensuite brutalement en une courbe convexe, sur
CAG 59/2, p. 118. Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.9. environ 15 mm pour former le bord. Ce dernier est rectiligne, avec
un profil sub-triangulaire. Les parois de cet objet sont particulière-
66. Récipient dont seule l’anse est conservée. Trouvé à une date et ment épaisses. Le pied a probablement été fixé par brasure au fond.
dans un contexte inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay Ces fragments ont pu appartenir à un plat de forme polygonale.
(n° 85 A 202). Haut. 32,5 mm, diam. entre les deux articulations Cependant, les plats de cette forme possèdent en général un marli
environ 50 mm, l max. 36 mm, l tige 3 mm, ép. max. 1,3 mm, (ex : Musée de saint-germain-en-Laye134), ce qui n’est pas le cas
poids 1,2 g. Entière mais déformée. Patine verte écaillée. ici.
Cette petite anse en oméga, mince, possède un jonc facetté dont la
hauteur est nettement supérieure à la largeur mesurée entre les 72. Fragment d’un bord de récipient, découvert dans un contexte et
deux articulations. Elle s’affine en une pointe, plaquée ensuite à une date indéterminés. Conservé au Forum antique de Bavay
contre le jonc. il s’agit sans doute de l’anse d’un petit pot voué à la (n° z 4330). Haut. 43 mm, l 47,3 mm, diam. ouverture env.
toilette. Cet objet a été obtenu par coulé. 260 mm, ép. 0,8 à 3 mm. état de conservation mauvais, concré-
Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.10. tions de corrosion verte comportant des grains de sable. Patine noi-
râtre.
67. Vase dont seule l’anse est conservée. Trouvé en septembre 1951, il s’agit d’un fragment de récipient dont les parois étaient diver-
dans le cryptoportique (dans la zone archéologique protégée). gentes en partie supérieure. son bord sub-triangulaire épaissi est
64
63 66
67
68
69
65
70
71
72
73 74 76
75
79
77
80
78
81
82
84
89
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88
86 87
85
légèrement déversé vers l’extérieur. Le fragment est simple, sans Patine et corrosion vertes, état de conservation assez médiocre.
décor. Une extrémité brisée à l’articulation.
Plaque étroite, déformée afin de former une anse en oméga simple,
73. Récipient dont seul un fragment est conservé. Trouvé en 1957, sans décor. L’extrémité est rabattue contre la tige pour créer un
dans le cryptoportique. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 7 anneau où prenait place la bélière du récipient.
z 189). 35,5 x 33,9 mm, ép. 2,1 mm. Matériau assez mal conservé, Carmelez et alii 1990, p. 189 (faux numéro z 3370) pl. i.7.
corrosion verte et patine grise.
Le fragment est épais et orné, en creux, d’un quadrillage à larges 79. Objet dont seule une anse est conservée. Trouvé en mai 1929,
mailles, dont la largeur peut aller jusqu’à 2,5 mm. dans une sépulture (sT 744) de la sablière Mathieu-Denimal, par
M. Hénault. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 5813/749).
74. Fragment d’un bord de récipient trouvé en avril 1948 au col- Haut. 26 mm, l 39 mm, l tige 2 à 5,4 mm, ép. tige 1,2 mm, poids
lège de l’Assomption, à l’emplacement de la basilique. Conservé 4 g. Matériau bien conservé, patine verte.
au Forum antique de Bavay (n° z 4193). Haut. 34 mm, diam. env. Cette petite anse en oméga est constituée d’une tige plate de sec-
50 mm, ép. 4 à 2,2 mm. Métal blanc sur les deux faces. état de tion quadrangulaire puis arrondie aux articulations. Les extrémités
conservation médiocre, corrosion verte très présente. Des traces sont aplaties de façon à évoquer des feuilles. Elle devait appartenir
d’outil formant un layage sont à noter sur la paroi externe. à un petit récipient, destiné à la toilette par exemple, ou à un petit
Le col est droit, suivi d’un bord fortement déversé. D’après le dia- couvercle. il s’agit sans doute d’une anse coulée.
mètre de l’embouchure, il doit s’agir d’un fragment de petit réci- CAG 59/2, p. 284. Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.11 ;
pient. On peut suggérer une cruche ou un balsamaire comme ceux Loridant et alii 1992, n° 744.
de type Bienert 97 par exemple135.
La surface est marquée, sur les deux faces, par un layage comme si 80. Récipient dont seul un fragment d’anse est conservé.
celle-ci avait été « raclée » à l’aide d’un outil à dents. La couleur Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvé en 1969, à l’angle
du métal indique un alliage ayant une concentration en métal blanc nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.).
particulièrement forte. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 213). Haut.
max. 47,9 mm, l max. 37,5 mm, ép. 3 à 6 mm. Matériau bien
75. Fragment de panse (?) trouvé dans un contexte et à une date conservé. Patine rouge et verte, métal doré visible par endroits.
inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 67 z 2657). il s’agit de l’articulation d’une anse en oméga. L’articulation a une
L 35 mm, ép. 3 à 4 mm. Mauvais état de conservation, très corrodé. section quadrangulaire, le jonc est ensuite creux. Deux moulures
Ce fragment a un profil concave. ornent la zone de l’articulation. D’une part, deux tores quadrangu-
laires enserrant une grosse cannelure transversale qui séparent l’ar-
3.2. Anses (fig. 19) ticulation du reste de la tige, facettée. D’autre part, la seconde
moulure possède le même décor, mais la cannelure possède des
76. Récipient dont seule l’anse est conservée. Trouvé à une date et
petits côtés concaves et non convexes. L’objet est donc dissymé-
dans un contexte inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay
trique. L’anse a été réalisée par coulée.
(n° 85 A 149). Haut. 28 mm, diam. env. 80 mm, l tige 4 mm, ép.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
tige 1,5 mm, poids 2 g. Une des extrémités est brisée. Matériau
Oggiano-Bittar 1993, p. 133.
dans un état de conservation médiocre : corrosion verte présente
sur l’ensemble de la surface. 81. Récipient dont seul un fragment de poignée est conservé.
Cette petite anse en oméga possède une section étroite, très abîmée Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvé en 1969, à l’angle
en surface. On peut néanmoins discerner des traces indiquant que nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.).
l’anse était facettée. L’extrémité conservée s’affine et forme un Conservé au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 210). L
anneau, auquel est encore attaché un fragment de bélière. il s’agit 103,5 mm, diam. tige env. 19 mm, ép. tige 2,2 mm. Métal assez
sans doute d’une anse de couvercle, à moins qu’il ne s’agisse bien conservé, mais le fragment est déformé. Patine écaillée verte,
d’une poignée de coffret. parfois rouge. Métal doré visible par endroits.
Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.8. Ce fragment de poignée est creux, de section circulaire. La poignée
est ornée de trois cannelures transversales, fortement saillantes.
77. Vase à boire ou balsamaire dont seule l’anse est conservée. Celle du centre est triple. Les autres cannelures, contrairement à
Appartient au « Trésor des bronzes ». Trouvé en 1969, à l’angle cette dernière, ne font pas tout le tour du jonc, mais ne l’entourent
nord-est de la basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). qu’aux trois quarts. La poignée a sans doute été obtenue par cou-
Conservé au Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 216). Haut. lée.
131 mm, l 5 à 17 mm, ép. 1 à 7 mm, poids 50 g. Matériau dans un CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
bon état de conservation. Patine marron foncé et rouge par Oggiano-Bittar 1993, p. 131.
endroits, un peu de corrosion verte.
il s’agit d’une petite anse dont le profil décrit un arc de cercle en 82. Anse d’un couvercle (?) trouvée à une date et dans un contexte
partie haute. Elle est de section quadrangulaire et est munie d’un inconnus. Conservé au Forum antique de Bavay (n° 2006 A 13).
poucier évoquant une tête schématisée entre deux têtes d’oiseaux Diam. env. 80 mm, l tige 3 à 5 mm, ép. tige 2,9 à 4 mm, poids 6 g.
simplement esquissées. Cette anse est munie d’une longue attache, Manquent les extrémités. Métal mal conservé, corrosion verte
en forme de feuille dentelée effilée. Elle représente les trois quarts assez importante, formant des concrétions et patine verte.
de la hauteur totale de l’anse. il pourrait s’agir d’une anse de chope Anse en oméga facettée. Chacune des quatre faces est ornée de
ou de balsamaire. Une anse semblable, mais de facture plus gros- deux filets, exécutés dans le sens de la longueur. il est difficile
sière, est conservée au Musée de la Cour d’Or à Metz. L’objet a été d’associer ce type d’anse à une forme de récipient, il peut s’agir
obtenu par coulée. d’une anse de couvercle et/ou de balsamaire. À moins qu’il ne
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, s’agisse d’une poignée de coffret. L’objet a été coulé.
Oggiano-Bittar 1993, p. 135. Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.12.
78. Anse trouvée dans le cryptoportique, en septembre 1947. 83. Bassin (?) dont seule une poignée est conservée. Appartient au
Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1 z 320). Haut. 70 mm, « Trésor des bronzes ». Trouvée en 1969, à l’angle nord-est de la
diam. max. 128 mm, l tige 5 à 7 mm, ép. tige 2 mm, poids 18 g. basilique (contexte daté du troisième quart du iiie s.). Conservé au
Forum antique de Bavay (n° 1969 BR 211). Haut. 59 mm, l sède aucune trace de brasure. Le récipient a subi une phase de tour-
89,3 mm, ép. 6 à 9,8 mm, l tige 7 à 11,5 mm, poids 98 g. Matériau nage, comme l’indique la présence des deux points creux et les
bien conservé. Extrémités disparues, brisées aux articulations. filets – fins et réguliers – qui sont réalisés par ce biais. Le tournage
Patine rouge et métal doré visible par endroits. a aussi pu servir à affiner la paroi.
Cette poignée en forme d’oméga a une section quadrangulaire puis CAG 59/2. p. 314. Carmelez et alii 1989, p. 82.
circulaire au niveau des articulations. Elle est ornée, sur le dos, de
trois séries de cannelures transversales. Cette poignée a pu appar- 87. Récipient dont seule une attache d’anse est conservée.
tenir à un bassin ou peut-être à un meuble. Cette anse a été réalisée Découvert en 1950, dans le cryptoportique (dessin J.-
par coulée. C. Carmelez). Conservé au Forum antique de Bavay (n° z 5359).
CAG 59/2, 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher, Haut. 35 mm, l 45,7 mm. Très mal conservé, totalement corrodé.
Oggiano-Bittar 1993, p. 131. Corrosion verte qui recouvre l’ensemble de la surface, en formant
des concrétions.
3.3. Autres (fig. 19) Attache d’anse munie d’une bélière. Cette dernière surmonte une
forme en arc de cercle, qui s’adaptait au bord d’un récipient par
84. Objet trouvé à une date et dans un contexte inconnus. Conservé brasure ou soudure. Le dessin réalisé en 1990 pour le périodique
au Forum antique de Bavay (n° 85 A 416). Haut. 26 mm, diam. Archéologie et Pédagogie représente cet objet avec un appendice
ouv. 171 mm, diam. fond 145,5 mm, ép. 2 à 3 mm, poids 242 g. rectangulaire, aujourd’hui disparu, situé dans l’axe de la bélière. il
Mauvais état de conservation, incomplet. En plusieurs fragments à doit s’agir de l’attache d’une sorte de petit seau ou d’un balsa-
la découverte, manque environ un quart du récipient. Patine verte. maire.
Très restauré. Carmelez et alii 1990, p. 190, pl. i.13.
Ce « récipient » très simple possède une « base » plate et des parois
droites déversées vers l’extérieur. il possède un bord épaissi. si sa 88. Pied de récipient trouvé en 1965, dans un contexte inconnu.
forme rappelle fortement une écuelle, il est également possible Conservé au Forum antique de Bavay (n° 5 z 325). Diam. 92 mm,
qu’il s’agisse d’un couvercle. En effet, il existe des couvercles de ép. 2 mm. Une extrémité du pied est cassée. Mauvais état de
forme tout à fait identique, comme celui de Murnay136, munis conservation, complètement rongé par la corrosion verte.
d’une encoche. Comme l’objet est incomplet, il est possible Ce pied est plat, en forme d’arc de cercle terminé par deux pointes.
qu’une encoche se soit trouvée à l’endroit de la cassure. il devait être fixé par brasure à un récipient à base circulaire, en
Carmelez et alii 1989, pl. V.1. compagnie de deux autres pieds du même type, comme c’est le
plus souvent le cas.
85. Coupelle (?) appartenant au « Trésor des bronzes ». Trouvée en
1969, à l’angle nord-est de la basilique (contexte daté du troisième 89. Fragment d’anse de récipient (?) trouvé en 1954 au sud-ouest
quart du iiie s.). Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1969 du cryptoportique (dessin J.-C. Carmelez). Conservé au Forum
BR 217). Haut. 25 mm, diam. 63 mm, ép. 2 à 0,6 mm. incomplet, antique de Bavay (n° 4 z 90). L 154 mm, l tige 6 mm, ép. tige
manque environ un quart de l’objet ainsi que quatre pièces non 3,5 mm. Mauvais état de conservation, totalement rongé par de la
identifiées qui étaient fixées par brasure sous le bord du récipient. corrosion verte, fortement déformée, une extrémité manque.
Patine marron et verte, corrosion verte interne. Probable anse en oméga dont la tige, plate, est de section quadran-
Ce récipient, hémisphérique et sans décor, possède un bord sub-tri- gulaire et s’épaissit pour former un crochet à l’extrémité conser-
angulaire épaissi en dessous duquel se trouvent, sur la paroi vée.
externe, quatre traces de brasure. Ces dernières sont longues et ver- Carmelez et alii 1990, p. 189, pl. i.5.
ticales, diamétralement opposées l’une à l’autre. il s’agit probable-
ment d’attaches et l’objet est donc très certainement un plateau de
balance et non un récipient ; la forme et la disposition des marques
de brasure rappellent le plateau de balance trouvé rue Dom
Bouquet, à Amiens137.
CAG 59/2, p. 131-132 (N° F. 63 z). Biévelet 1974 ; Boucher,
Oggiano-Bittar 1993, p. 135.
86. Coupelle (?) trouvée en 1913, dans une tombe située dans la Bibliographie
sablière Lenglet (contexte daté du dernier quart du iiie s.).
Conservée au Forum antique de Bavay (n° 1913 885 2). Haut. Auteurs anciens
24 mm, diam. 66 mm, ép. 0,9 mm, poids : 19 g. Assez bien conser-
vée, un trou ; manquent quatre pièces non identifiées qui étaient Apul. Met. : Apulée, Les Métamorphoses. Tome i : Livres i-
fixées par brasure sous le bord du récipient. Patine gris sombre et iii, Paris, 1940. éd. Robertson D.st. et trad. Valette P.
corrosion verte extérieure. Dépôts bleuté et orangé à l’intérieur. (Collection des Universités de France)
Cette coupelle hémisphérique, très proche de l’objet précédent, est Cat. R.R. : Caton, De l’Agriculture, Paris, 1975. éd. et trad.
ornée à l’intérieur de cinq filets concentriques incisés, dont quatre goujard R. (Collection des Universités de France.
sont groupés en paires. Elle possède deux points creux, au centre Colum. R.R. : Columelle, De l’Agriculture. Livre xii, Paris,
des faces interne et externe du fond. Quatre traces de brasures sont
visibles à l’extérieur ; longues et verticales, elles sont diamétrale-
1988. éd. et trad. André J. (Collection des Universités de
ment opposées l’une à l’autre de part et d’autre de l’ouverture. il France)
peut s’agir d’un plateau de balance, au même titre que le récipient isid., Orig. : isidore, Étymologies. Livre xx. Nourriture, bois-
précédent. Néanmoins, on trouve au musée de Trèves un récipient son, ustensiles, Paris, 2010. éd. et trad. guillaume J. y.
identique138 qui ne peut être attribué à une balance car il ne pos- (Collection des Universités de France)
136. — BARATTE, TAssiNARi 1984, n° 192. L’appartenance à l’époque 138. — BiENERT 2007, type 70. Ni datation ni origine ne sont connus
romaine n’est pas certaine. pour ce type.
137. — FEUgèRE, QUéREL 2000, p. 170, fig. 143.4
48 DELPHiNE NiCOLAs
Juv., Sat. : Juvénal, Satires, Paris, 2002. Texte établi par CAVALiER 1988 : CAVALiER O., Le trésor d’Apt : un ensemble
sers O. (Collection Classiques en poche) de vaisselle métallique gallo-romaine, Avignon, 1988.
Mart., Ep. XiV : Martial, Epigrammes, Livres i-V, Paris, CHARDRON-PiCAULT, PERNOT 1999 : CHARDRON-PiCAULT P.,
1961. Texte établi et traduit par izaac H. J. (Collection des uni- PERNOT M., Un quartier antique d’artisanat métallurgique à
versités de France) Autun : le site du lycée militaire, Paris, 1999. (Documents d’ar-
Petr., Sat. : Pétrone, Satiricon, Paris, 2001. Texte établi, traduit chéologie française, 76)
et commenté par sers O. (Classiques en poche) CüPPERS, kiLLiAN 1969 : CüPPERs H., KiLLiAN L., « Der
Plaute, Casine : Plaute, Bacchides, Captivi, Casina, Paris, römerzeitliche grabhügel Tönnchen bei Horath », Treier
1989. Texte établi et traduit par Ernout A. (Collection des uni- Zeitschrift, 32, 1969, p. 173-209.
versités de France) DEN BOESTERD 1956 : DEN BOEsTERD M.H.P., Description of
the collection in the Riksmuseum G.M. Kam at Nijmegen T.V. :
Auteurs modernes
The bronze vessel, Nimègue, 1956. (Description of the collec-
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Revue du Nord-Archéologie de la Picardie
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Articles
Le castrum et le forum de Lille au XIe s. :
nouvelle synthèse des données historiques et
archéologiques. Nicolas Dessaux 189
Monnaies d’or du XVIe s. découvertes lors
d’un diagnostic archéologique à Ludovic Notte,
Saint-Georges-sur-l’Aa (Nord) Florence Demarly-Cresp 205
Chronique
Jean-Marc Doyen,
Jean-Patrick Duchemin,
Chronique numismatique (XXXIV). Luc Severs et collaborateurs 229
Comptes rendus
Divers
Résumés (français, anglais). 315