Hydraulique Générale GCBAT1 ET GERNA1 2024-2025
Hydraulique Générale GCBAT1 ET GERNA1 2024-2025
Hydraulique Générale GCBAT1 ET GERNA1 2024-2025
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNION – DISCIPLINE - TRAVAIL
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
ANNEE ACADEMIQUE : 2024-2025
Contact (s) :
CHAPITRE I : INTRODUCTION A L’HYDRAULIQUE GENERALE
Introduction
Depuis longtemps vous n’avez fait que l’étude des forces des systèmes matérialisés (billes,
étude des véhicules en mouvement etc…). C’est-à-dire :
• étude statique
• étude dynamique du point matériel, et par la suite des systèmes matériels.
En un mot l’étude de la mécanique.
A présent, il est question de l’étude d’une branche de la mécanique un peu spéciale appelée
hydraulique.
L’hydraulique est donc la branche de la mécanique qui étudie la circulation des fluides sous
pression ou à surface libre. Elle est à la fois une Science et une Technique.
En tant que Science, elle traite des lois de l’équilibre et du mouvement des fluides
(généralement des liquides) et en tant que Technique, elle établir des modes d’applications
de ces lois à la résolution des problèmes pratiques posés par l’utilisation de l’eau (stockage,
transport, distribution).
Ce polycopié est un document de travail du cours d’hydraulique générale destiné aux
étudiants en BTS métiers de l’eau. Il ne prend pas en compte les parties de l'hydraulique
traitant de l’irrigation, du drainage (hydraulique agricole).
Ainsi pourront être abordées les chapitres suivants :
- Une généralité sur l’hydraulique générale.
- L’étude des fluides au repos (cette partie donne les fondements nécessaires à l'étude
des barrages)
- L’étude de l’écoulement des fluides parfait : les équations qui régissent ce type
d’écoulement comme l’équation de continuité et de Bernoulli sont démontrés. Elles
sont la base de plusieurs d’applications en hydraulique en particulier dans le
dimensionnement des réseaux d’alimentation en eau potable et l’évacuation des eaux
usées.
- L’étude de l’écoulement des fluides réels. La notion du régime d’écoulement et les
calculs les pertes de charge due aux forces de frottement sont expliqués. Elles sont
indispensables pour le dimensionnement des diverses installations hydrauliques.
- L’étude consacrée principalement à la théorie associée aux pompes. Une place
importante est également laissée pour l'étude des conduites de refoulement.
Ces notes de cours sont suivies de séries d’exercices essentiels à la compréhension et au
calcul des phénomènes présents en hydraulique appliquée.
Etymologiquement, le mot hydraulique vient du mot grec hydraulikos qui signifie orgue à
eau qui dérive à son tour de (eau) et (tuyaux). L’hydraulique est une branche de la physique
qui étudie les fluides, c'est-à-dire des liquides et des gaz lorsque ceux-ci subissent des forces
ou des contraintes. Elle comprend deux grandes sous branches :
- la statique des fluides, ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est historiquement
le début de la mécanique des fluides, avec la poussée d'Archimède et l'étude de la pression.
- la dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement. Une nouvelle approche a vu
le jour depuis quelques décennies : la mécanique des fluides numérique (CFD ou
Computational Fluid Dynamics en anglais), qui simule l'écoulement des fluides en résolvant
les équations qui les régissent à l'aide d'ordinateurs très puissants : les super calculateurs.
L’hydraulique a donc la particularité d’étudier les liquides dans les deux situations citées
précédemment.
3.1 DEFINITIONS
3.1.1 Fluides
Les fluides sont des substances capables de s’écouler et de prendre la forme du récipient qui
les continents. : ils continuent à se déformer, même sous sollicitations constantes.
En hydraulique ont défini un fluide comme étant une substance (gaz et liquide) formé d'un
grand nombre de particules matérielles, très petites et libres de se déplacer les unes par
rapport aux autres(liquides) et se déplacer indépendamment les unes des autres (gaz).
- l’hydraulique maritime doit envisager la protection des ports contre la houle, l’étude
de la stabilité des digues et des jetées, la lutte contre l’érosion des plages,
l’ensablement des entrées de ports, etc.
- l’hydraulique souterraine constituée par l’étude générale des fluides dans les
milieux poreux : les écoulements de nappes souterraines, les bilans hydrologiques,
CONCLUSION
Les fluides peuvent être classés en fluides parfaits (sans frottement), fluides réels (avec
frottement), fluides incompressibles (liquides) et fluides compressibles (gaz).
Le comportement mécanique des fluides compressibles et ceux des fluides incompressibles
sont différents. En effet, les lois de la mécanique des fluides ne sont pas universelles. Elles
sont applicables uniquement pour une classe de fluides données.
𝐌𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐌
ρ= = [Kg/m3] pour l'eau: ρ= 1000 kg.m-3
𝐕𝐨𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐕
CONCLUSION
Les propriétés peuvent être définies comme la caractéristique physique qui indique l’état du
fluide. Elles peuvent décrire la condition physique de tout fluide et reste essentiel pour
comprendre les différentes propriétés du fluide avant d'analyser le problème d'écoulement du
fluide.
Exercice N°5
Un réservoir contenant exactement 5 m3 d’huile de pétrole pèse 5000 kg. Sachant que la masse
du réservoir vides est de 950 kg, calculer la masse volumique et la densité de l’huile. La masse
volumique de l’eau est 1000 kg/m3.
Exercice N°6
Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol. Quelle est la surface de contact
de cet objet avec le sol ?
Exercice N°7
Déterminer le poids volumique de l’essence sachant que sa densité d=1.
Exercice N°8
Déterminer la viscosité dynamique de l’huile d’olive sachant que sa densité est 0, 918 et sa
viscosité cinématique est 1,089 Stockes.
Exercice N°9
Du fuel porté à une température T=20°C a une viscosité dynamique μ = 95.10−3 Pa.s.
Calculer sa viscosité cinématique υ en stockes sachant que sa densité est d=0,95. On donne la
masse volumique de l’eau est 1000 kg /m3.
Exercice N°10
Quelle est la différence entre la viscosité cinématique et la viscosité dynamique ?
Un livre de masse m = 500g repose sur une table sur sa face rectangulaire de 22cm x 15cm.
Calculons la pression exercée en Pa et en bar.
Introduction
Statique des fluides étudie les conditions d’équilibre du fluide au repos, c’est-à-dire lorsqu’il
n’y a pas d’écoulement. En abordant l’étude de la répartition de la pression, notamment en
fonction de la profondeur, ainsi que des forces pressantes qui en résultent, cette partie donne
les fondements nécessaires à l'étude des barrages [étude la stabilité des barrages]. On
s’intéresse à la Pression P à l’intérieur d’un volume du fluide.
𝐹
𝑃=
𝑆
Dans le système international les pressions sont évaluées en N/m2 ou Pascal (Pa). Il existe
cependant de nombreuses autres unités de mesure de la pression :
• Le bar : 1 bar=100 000 Pa ;
• L'atmosphère normale (symbole atm) : 1 atm=101 325 Pa ;
• Le mètre de colonne d’eau (mCE) :1 mCE=9810 Pa
• Le millimètre de mercure (mmHg) : 1 mmHg= 133 Pa
105Pa=1 bar=1atm=10mCE=76cmHg
Soit un élément de fluide de masse spécifique ρ, dans une portion de conduite de section
transversale S ci-dessous (figure 2).
z P2
F3
h Z2
P1
F1 Z1
0 plan de référence
On considère les deux sections situées aux distances Z1 et Z2 par rapport au plan de référence.
F
P1 et P2 sont les pressions respectives dans ces sections. Par définition, on sait que 𝐏 = . On
𝐒
tire donc F1 = P1. S et F2 =P2. S.
La force F3 est due au poids du liquide de masse spécifique ρ.
F3 = mg = ρVg avec V = Sxh = S(Z2-Z1). D’où F3 = ρg (Z2-Z1) S.
Le système étant en équilibre, on a F1 + F2 + F3 = 0. Par projection sur l’axe (Oz), on a :
F1 – F2 – F3 = 0 ↔ P1S – P2S - ρg (Z2-Z1)S = 0.
La différence de pression entre les deux points 1 et 2 s'exprime par la relation :
𝑃1 − 𝑃2 𝑷𝟏 𝑷𝟐 𝑷𝑨 𝑷𝑩
= (Z2 – Z1) + ZA = + ZB ou encore + ZA = + ZB
𝝕 𝝕 𝝕 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔
Comme A et B ont été choisis de façon arbitraire à l'intérieur d'un fluide de poids volumique
𝛡, on peut écrire en un point quelconque d'altitude Z, où règne la pression P :
P P
+Z = + Z = constante. Loi de la statique des fluides.
𝜛 𝜌.𝑔
P1 S P2S
F3
P1S – P2S + 0 = 0, car la composante horizontale de la force dû au poids du liquide est nulle.
Donc P1 = P2. On déduit que la pression reste la même sur un même plan horizontal.
La pression est identique en tous les points d’un plan horizontal dans un fluide en
équilibre.
N.B : Si l'on se place dans un cas concret industriel d'hydrostatique, l'axe des z est référencé
par rapport au niveau 0 de la mer (0 NGF), à cette altitude 0, la pression p est égale à 1
atmosphère donc la constante est parfaitement connue.
1.3.5 Application
Au point M, la pression est égale à : PM = P0 + ρgh.
A la surface libre la pression est généralement représentée par la pression atmosphérique
Patm. Donc : PM = Patm + ρgh : pression absolue.
En négligeant l’influence de Patm, on a : PM = ρgh. Pression effective (figure 4).
Figure 4 : Application
N.B : La pression en un point donné, dans les liquides hétérogènes, est égale à la somme des
pressions exercées par chacun des liquides au-dessus de ce point.
Figure 5 : Tube en U
N.B : Lorsque deux liquides de densités différentes se trouvent dans le même récipient : ils
ne se mélangent pas et se superposent de telle façon que leur surface de séparation AA’ soit
horizontale.
2.4 Piézométrie
La piézométrie est la mesure de la profondeur de la surface de la nappe d’eau souterraine.
Elle est exprimée soit par rapport au sol en mètres, soit par rapport à l’altitude zéro du niveau
Dans un liquide en équilibre, tous les points ont la même charge. Cette constante est Ho et
est appelée charge TOTALE. Elle correspond à l’altitude de la surface libre.
𝑃
Z+ =Z+h représente aussi la côte piézométrique du point et est notée Z.
⍴𝑔
TRAVAUX DIRIGES 2
Exercice N°1
- Déterminer (a) la pression manométrique et (b) la pression absolue de l'eau à une profondeur
de 9 m de la surface (densité de l'eau = 998,2 kg/m3 ; g = 9,81 m/s²)
- Quelle est la pression relative à la base d'un réservoir de 20 m de hauteur rempli d'un liquide
de densité 0,793 ?
- Dans l'exercice précédent, vous avez calculé la pression relative à la base d'un réservoir de20
m de hauteur rempli d'un liquide de densité 0,793. La densité du mercure étant 13,57,
quelle serait la hauteur de mercure équilibrant cette pression ? donner la réponse en mmHg.
Exercice N°6
Les récipients A et B contiennent de l’eau aux pressions
respectives de 2,80 et 1,40 bar.
Calculer la dénivellation h du mercure du manomètre différentiel.
On donne : x + y = 2 m.
Objectif : Connaitre les forces de pression exercée sur une paroi (plane, verticale)
3.1 DEFINITION
Toute surface au sein d’un fluide est soumise à des pressions. La poussée est la force
engendrée par une pression qui s’exerce sur une surface donc :
F = P ×S
Comme la pression est toujours normale à la paroi, la poussée est normale à la surface et
dirigée vers l’extérieur du liquide.
3.2 FORCE DE PRESSION SUR UNE SURFACE PLANE HORIZONTALE
Sur un plan horizontal dans un liquide au repos la pression est la même (pour différentes
formes de réservoir, la force de pression est la même) (figure 7). La force de pression du
liquide correspond au poids de la colonne du liquide à une hauteur « h » au-dessus de lui.
Elle dépend de la hauteur « h » et de la surface du fond (figure 6). Elle est égale à : F = ρ. g.
h. S
F= P. S
F = φ.g.h. S
F = φ.g.h.b.h
F= PG. S
ℎ ℎ
F= φ.g.hG. S avec hG = ; S= b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
ℎ ℎ
F= φ.g. . b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
ℎ ℎ
F= φ.g. . b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
𝒉𝟐
F= φ.g. .𝒃
𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜶
3.5 RESULTANTE DES FORCES DE PRESSION
Connaissant PG on peut déterminer la pression PM en un point M à partir de la relation
fondamentale de l’hydrostatique. PM – PG = ω (yG– yM). D’après le repère (G, X, Y, Z)
associé, on a yG = 0 et yM = y. La force élémentaire pressante est donnée par dF = (PG–ωy).
dSX. La résultante des forces pressante est R =∫ 𝒅𝑭. En remplaçant dF par son expression
et sachant que ∫ 𝒚𝒅𝑺 = yGS = 0 (moment statique), on a R = PGS qui est la résultante des
forces de pression du fluide sur la paroi quel que soit celle-ci (figure 7).
Y
M dF
G X
X
G0
Figure 7 : Résultante des forces de pression
3.5.5 Applications
Soit une surface plane rectangulaire (largeur : b et longueur : L) entièrement en contact
avec un fluide de masse volumique ρ. Déterminons les expressions littérales du centre de
poussée dans les cas ci-dessous :
𝐼𝐺
Xp=XG +𝑥𝐺.𝑆
h x
h ℎ𝐺 𝑏(ℎ/ sin 𝛼)3 ℎ
G
G G xG= 𝑆𝑖𝑛𝛼 ;IG= ; S=bxsin 𝛼
12
h 𝒉 𝒉𝟐
h Xp=h’ +𝟐 + 𝒉
𝟏𝟐 (𝒉′ +
G 𝟐
G
h ℎ2 ℎ2 1
x Xp=[(ℎ′ + ℎ )+ ℎ ] × (sin 𝛼)
h h G 12(ℎ′ + )
2 2
α
TRAVAUX DIRIGES 3
Exercice N°1
Une vanne de vidange est constituée par un disque de diamètre d pivotant autour d’un axe
horizontal (G, Zr). Le centre G du disque est positionné à une hauteur h=15,3 m par rapport au
niveau d’eau.
On donne :
- le diamètre de la vanne : d = 1 m,
- la pression atmosphérique Patm = 1 bar,
- l’accélération de la pesanteur g=9,81 m/s2,
- la masse volumique de l’eau ρ=1000 kg/m3.
Travail demandé :
Exercice N°2
Un piston de vérin a un diamètre d = 60mm.
Il règne au centre de surface G du piston une pression PG =40bar.
L’huile contenue dans le vérin a une masse volumique ρ = 800kg/m3.
1) Calculer la résultante des forces de pression R.
2) Calculer la position y0 du centre poussée G0.
Exercice N°3
L’eau monte jusqu’au niveau E dans une canalisation fixée au réservoir ABCD comme
l’indique la figure ci-dessous. En négligeant le poids du réservoir et de conduites :
1- Donner l’intensité et la position de la force de pression agissante sur la surface AB qui a 2,5
m de largeur.
2- Déterminer la résultante des forces de pression qui s’exerce sur la face inférieure BC du
réservoir.
3- Déterminer la résultante des forces de pression qui s’exerce sur la face supérieure AD du
réservoir.
4- Calculer le poids total de l’eau dans le réservoir.
Exercice N°4
On considère un récipient en forme parallélépipédique de largeur b = 2m, ouvert à l’air libre et
rempli jusqu’à une hauteur h = 1,5m avec du mercure de masse volumique ρ
3
= 13600kg/m . On désigne par G le centre de gravité de la surface mouillée S.
1) Calculer le poids volumique du mercure.
2) En appliquant la RFH entre un point M de la surface libre et le point G,
calculer PG, la pression au point G.
3) Calculer l’intensité de la résultante R des forces de pression
qui agissant sur S.
4) Calculer le moment quadratique IG de S. h
5) Calculer la position y0 du centre de poussée. b
A
PA = P avec PA = ρL Vim.g et P= ρs Vs.g
P On a donc : ρL Vim.g = ρs Vs.g. Ici tout le solide est immergé et
se trouve entre deux eaux. On a pour cela ρL= ρs
ρL
N.B : le solide est complètement immergé et touche le fond : on dit qu'il coule
ρsolide > ρliquide et PA =P - R (Réaction) ==> ρliquide . Vliquide. g = ρsolide . Vsolide. g
–R
CONCLUSION
La statique des fluides est basée principalement sur les résultats suivants :
a. La différence de pression entre deux points est proportionnelle à leur différence de
TRAVAUX DIRIGES 4
Exercice N°1
Un objet de 200 g est totalement immergé dans de l'eau. La masse volumique de la matière dont
il est fait est égale à 3,8.103kg/m3.
a) Quelle est l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur cet objet ?
b) Quelle est l'intensité de la pesanteur apparente de cet objet ?
Exercice N°2
Un récipient contient de l’huile (φhuile = 880 kg/m3). Une sphère d’acier (φacier = 7850 kg/m3) de
5 cm de diamètre est suspendue à un dynamomètre A. Lorsqu’on la plonge complètement dans
l’huile, le liquide s’écoule dans le récipient B de masse 250 g posé sur la balance C.
Calculer :
a) L’intensité indiquée par le dynamomètre lorsque la sphère est hors de l’huile.
b) L’intensité indiquée par le dynamomètre lorsque la sphère est dans de l’huile.
c) La valeur indiquée par la balance C.
Exercice N°3
Un objet est suspendu à un dynamomètre. L'intensité de sa pesanteur est égale à 2,34 N. Il est
successivement totalement immergé dans de l'eau et dans un liquide de masse volumique
inconnue. Lors de ces immersions, le dynamomètre indique 1,62 N pour l'eau et 1,76 N pour le
liquide. Quelle est la masse volumique du liquide ?
Exercice N°4
Une sphère de rayon R = 10 cm flotte à moitié (fraction du volume immergé F1 = 50 %) à la
surface de l'eau de mer (masse volumique de l'eau de mer ρmer = 1025 kg/m3).
1. Déterminer son poids P.
2. Quelle sera la fraction du volume immergé F2 si cette sphère flottait à la surface de l'huile
(masse volumique ρhuile = 800 kg/m3) ?
A. La masse d'un cargo est égale à 5780 tonnes. Quel est le volume de sa partie immergée :
a) dans de l'eau de mer de masse volumique égale à 1030 kg/m3 ?
b) dans de l'eau douce de masse volumique égale à 1000 kg/m3 ?
B. Un bateau a une masse de 2,5 tonnes. Quelle est la masse d'eau qu'il déplace :
a) sur un lac (φ = 1000 kg/m3)
b) en mer (φ= 1030 kg/m3) ?
C. Un bloc de béton de 300 kg est totalement immergé dans de l'eau. La masse volumique du
béton est égale à 2300 kg/m3. Quelle est l'intensité de la pesanteur apparente de ce bloc ?
Introduction
L’hydrodynamique c’est la partie de l’hydraulique qui s’intéresse surtout aux mouvements
des fluides. L’étude des principes de conservation de la masse, l’écoulement tubulaire
(laminaire/turbulent), les mesures du débit, …
L’hydrodynamique étudie un grand nombre de problème d’ordre pratique lié au mouvement
du liquide tel que : le mouvement de l’eau dans les conduites, les canaux, les turbomachines
et à surface libre…On s’intéresse aux trois grandeurs suivantes : la pression, le débit et la
pression dynamique.
Unité : kg·s-1
Si V est le volume de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le
temps t, par définition le débit-volume est :
Unité : m3·s-1.
Débit volumique dans une section est aussi donnée par la relation : qv = S.V
(V : vitesse moyenne du fluide dans la section (m.s-1) S : section de l’écoulement (m2)
1.2.3 Relation entre débit massique et débit volumique
A partir des relations précédentes, on établit la relation suivante qui lie débit massique et
débit volumique :…………………………………………….....................
Du fait de la conservation de la masse, le débit massique d'un fluide est identique en tout
point d'une canalisation où le fluide circule.
Ce théorème permet de déterminer les efforts exercés par le fluide en mouvement sur les
objets qui les environnent.
Enoncé
La résultante (ΣFext) des actions mécaniques extérieures exercées sur un fluide isolé (fluide
contenu dans l’enveloppe limitée par S1 et S2) est égale à la variation de la quantité de
mouvement du fluide qui entre en S1 à une vitesse V1 et sort par S2 à une vitesse V2.
Σ Fext=qm(V2−V1)
Lorsque, dans un écoulement d’un fluide parfait, il n'y a aucune machine (ni pompe ni
turbine) entre les points (1) et (2) d'une même ligne de courant, la relation de Bernoulli peut
s’écrire sous l'une ou l'autre des formes suivantes :
ou
1 𝑃
𝜌( 𝑉22 − 𝑉12 ) + 𝜌𝑔(𝑧2 − 𝑧1)+ (P2-P1) =
2 𝑞𝑣
1 𝑃𝑢
𝜌( 𝑉22 − 𝑉12 ) + 𝜌𝑔(𝑧2 − 𝑧1)+ (P2-P1) =
2 𝑞𝑚
+
D'après le théorème de Bernoulli :
En mesurant la dénivellation h du liquide dans les deux tubes, on peut en déduire la vitesse v
d'écoulement du fluide.
V=𝑪𝒗√𝟐𝒈(𝒁𝑨 − 𝒁𝑩)
La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle
au carré du débit ; application à la mesure des débits (organes déprimogènes).
On peut citer aussi la trompe à eau, le pulvérisateur...
CONCLUSION
Les lois et équations établies dans cette leçon, en particulier l'équation de Bernoulli, ont un
intérêt pratique considérable du moment où elles permettent de comprendre le principe de
fonctionnement de beaucoup d'instruments de mesure de débit tels que le tube de Pitot, le
tube de Venturi et le diaphragme. Réservées aux fluides incompressibles, ces lois et équations
peuvent être employées dans certains cas particuliers pour les fluides compressibles à faibles
variation de pression. Une telle variation existe dans plusieurs cas pratiques. Cependant,
lorsqu'on veut prendre en considération la compressibilité dans les calculs, il est nécessaire
d'employer les formules appropriées.
Exercice N°2
L’eau s’écoule de point A vers B à un débit de 0,37 m3/s et une hauteur de pression en A de
6,6 m. Considérant qu’il n’y a aucune perte d’énergie entre A et B.
1. Calculer la pression en B et tracer la ligne de charge.
On donne : diamètres en A = 30 cm et en B = 60 cm ; Côtes en A=3,0 m et en B=7,5 m :
Exercice N°3
Un tube Venturi, avec un diamètre d’entré de 30 cm et la gorge à un diamètre de 15 cm,
utilisé pour la mesure de débit. La dénivellation du mercure du manomètre différentiel est
de 35.8 cm. Déterminer le débit traversant le Venturi, si le coefficient de débit Cq=0.99 (on
néglige les pertes de charge).
Exercice N°4
Une pompe alimente un château d’eau à partir d’un puits à travers une conduite de diamètre d =
15 cm. On donne : les altitudes Z1 = -5m et Z2 = 26m
- - P1 =P2 = 1,013.105 Pa.
- La vitesse d’écoulement est v = 0,4m/s. g = 9,81 m/s².
1) Calculer le débit volumique Qv de la pompe.
2) Ecrire l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2.
3) Calculer la puissance utile de la pompe.
4) En déduire la puissance absorbée sachant
que le rendement de la pompe est 90%.
INTRODUCTION
Le fluide parfait permet l’application de l’équation de conservation de l’énergie.
L’écoulement d’un fluide réel est plus complexe que celui du fluide idéal. En effet, pour le
fluide réel, il faut prendre en compte les forces de frottements dues à la viscosité du fluide.
Ces forces de frottements provoquent des pertes de charges, qui sont généralement des pertes
de pression. Donc il faut une méthode pour calculer ces pertes de charge. Plusieurs
scientifiques s’intéressent à la perte d’énergie dans les conduites, mais c’est à l’ingénieur
anglais Reynolds (1842-1912) que revient le mérite d’avoir défini clairement ce qu’est un
liquide réel.
Reynolds a constaté à partir de ses travaux sur le liquide réel, qu’il existe deux forces :
- La force d’inertie, qui dépend de la vitesse moyenne du liquide, du diamètre de la conduite
et de la masse volumique du liquide.
- La force de viscosité, qui est la viscosité dynamique du liquide.
Reynolds a donné son nom à ce nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds « Re »
donné par la relation :
• …………………………………………• ………………………………………...
Les formules sont adaptées selon le régime d'écoulement : laminaire Re ≤ 2000, transitoire,
ou bien turbulent lisse ou rugueux avec Re > 2000. Face à la difficulté des calculs, une
représentation graphique par le diagramme de Moody, permet d'approximer le coefficient de
frottement λ.
Pour un écoulement turbulent dans un tube circulaire Re > 3000, il existe un grand nombre
de corrélations, certaines simples mais imprécises, d’autres plus lourdes mais plus proches
de la réalité.
- Formule de Blasius (1911-1913), pour 3000 < Re < 100 000
-
- Formule de Van Karman et Prandtl (1930), Re jusqu’à 3000 000
- Formule de Stuart W. Chrchill, utilisée pour les deux régimes (laminaire et turbulent)
- Formule empirique
Plusieurs formules empiriques ont été developpées pour l’estimation des pertes de charge
linéaire, nous citons à titre d’exemple la formule de Hazen-Williams (1902) :
𝑃
Le terme : hauteur due à la pression / hauteur manométrique
𝜌.𝑔
𝑃
Le terme + z : hauteur piézométrique.
𝜌.𝑔
Le terme z : hauteur géométrique / altitude
v2
Le terme : Hauteur due à la vitesse / hauteur capable
2.g
Le terme ΔHc ∶ hauteur perdue par frottement ou encore la perte de charge entre les sections
𝐽12
(1) et (2) et ΔHc =
𝑔
- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes de pression
𝜌 𝜌
P1 + 𝑉12 + ρ . g. z1 = P2 + 𝑉22 + ρ . g. z2+ ΔPc [Pa]
2 2
Le terme ΔPc ∶ la perte de pression par frottement ou encore la perte de charge entre les
𝐽12
sections (1) et (2) et ΔPc =
𝜌
où ΔEc est l'énergie perdu par frottement ou encore la perte de charge. et ΔEc = 𝐽12
𝑃1 𝑉12 𝑃2 𝑉22
z1 + + + Hp = z2 + + + 𝐻𝑇 + ΔH1 − 2
𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔
4.1 Motopompe
Le moteur absorbe une puissance électrique Pe. Mais comme il a un rendement ηm, Il restitue
sur l’arbre de transmission, la puissance P telle que : P = Pe,ηm. Cette puissance de
transmission est absorbée par la pompe. Compte tenu de son rendement ηp, elle restitue la
puissance hydraulique Ph telle que : Ph = P.ηp. La puissance hydraulique de la motopompe
est : Ph = Pe. ηm.ηp = Pe.ηG où ηG est le rendement de l’électropompe et Ph la puissance
hydraulique. C’est la puissance transmise au fluide (figure 21).
4.2 turbine-alternateur
La turbine absorbe la puissance hydraulique Ph fournit par l’eau (figure 22). La turbine de
rendement ηT, restitue sur l’arbre de transmission la puissance P telle que : P = ηT. Ph.
Cette puissance de transmission est absorbée par l’alternateur, de rendement ηa, qui restitue
la puissance Pe telle que : Pe = P.ηa. Finalement : Pe = Ph.ηT.ηa = Ph.ηG où ηG est le
rendement turbo-alternateur et Ph la puissance hydraulique.
Exercice N°5
Une pompe à essence de rendement η=67,4% et de débit volumique qv=0,629 L/s assure, le
remplissage d’un réservoir d’automobile.
La pompe aspire l’essence de masse volumique ρ=750kg/m3 à partir d’une grande citerne
dont la surface libre située à une altitude Z1 et une pression P1=Patm=1 bar.
On suppose que le niveau d’essence dans la citerne varie lentement (V1≈0)
La pompe refoule l’essence, à une altitude Z2, sous forme d’un jet cylindrique, en contact
avec l’atmosphère à une pression P2=Patm=1 bar, se déversant dans le réservoir de
l’automobile à une vitesse V2.
La différence des cotes entre la section de sortie de la conduite et la surface libre de la citerne
est H=Z2-Z1=2m. La conduite a une longueur L=3,32 m et un diamètre d=2 cm.
La viscosité dynamique de l’essence est μ =0,0006 Pa.s.
L’accélération de la pesanteur est g=9,8 m/s2.
1) Déterminer la vitesse d’écoulement V2 de l’essence dans la conduite.
2) Calculer le nombre de Reynolds Re.
3) Déterminer la nature de l’écoulement.
4) Calculer le coefficient de perte de charge linéaire λ.
5) En déduire la perte de charge linéaire J12.
6) Appliquer le théorème de Bernoulli généralisé.
Et calculer la puissance Pa sur l’arbre de la pompe.
Objectif : Maitriser les principes de calcul des conduites et des canaux à surface
libre de toute forme et de toute nature
INTRODUCTION
L’hydraulique à surface libre est une branche de l'hydraulique et de la mécanique des fluides
qui s’intéresse aux écoulements de liquides dans un canal avec une surface libre. Dans ce
chapitre quelques définitions pour la bonne compréhension de l’écoulement à surface libre
seront abordées. Avant de s’étaler sur les différents types d’écoulement à surface libre dans
les canaux, un aperçu sur les différents types de canaux et leurs caractéristiques géométriques
et hydrauliques, puis les différents régimes d’écoulement à surface libre.
b
Figure 27 : Canal rectangulaire
Pour le canal rectangulaire représenté sur la figure 1.4, la section géométrique S=b.H alors
que la section mouillée ω=b.h.
1.2.1.2 Périmètre mouillé (P)
C’est la longueur de parois au contact de l’eau mais ne comporte pas le contact eau –
atmosphère. En d’autres termes, le périmètre mouille est la longueur de la surface
d'écoulement en contact avec le lit. Il a comme unité le mètre (m) (figure 28).
H h h
b
Figure 28 : Périmètre mouillé d’un canal à section transversale rectangulaire
Le périmètre géométrique P=b+2 .H alors que le périmètre mouillé χ=b+h+h soit χ=b+2.h
- La profondeur moyenne (hm) : elle est définie comme étant le rapport entre la section
mouillée (ω) et la largeur au miroir (largeur superficielle de la surface libre « B »)
Revanche B
y 1
m
b
Il existe plusieurs classifications de cours d’eau. Une distinction des cours d'eau peut se faire
en fonction de la pente « I ».
I < 3 % : rivière,
3 < I < 6 % : rivière torrentielle,
I > 6 % : torrent.
Tous les paramètres B, y, Sm, Pm, Rh dépendent du débit et ne sont donc pas des constantes
1.4 PENTES
On distingue trois (3) types de pentes :
- Pente géométrique (pente longitudinale du radier « Ir ») ;
- Pente piézométrique (IP) ;
- Pente hydraulique ou gradient hydraulique (I).
1.4.1 Pente géométrique (Ir ou IF)
Elle est définie comme étant le rapport entre la différence de côtes de deux sections et la
distance horizontale.
Z1−Z2
Ir = Elle est peut-être négative, nulle ou positive
L
1.4.2 Pente piézométrique (IP)
Elle est définie comme étant le rapport entre la différence de la profondeur d’eau de
sections et la distance horizontale qui les sépare.
h1−h2 dh
IP = = Elle est peut-être négative, nulle ou positive.
L dL
INTRODUCTION
L’écoulement dans les conduites ou dans les canaux font intervenir trois (03) forces : les
forces de frottements (forces de viscosités) ; force d’inertie (vitesse) et les forces de
pesanteurs (poids de l’eau). La comparaison de ces trois forces permet de définir deux normes
caractéristiques de l’écoulement à savoir : le nombre de Reynolds et le nombre de Froude.
3.1 NOMBRE DE REYNOLDS
Il est déterminé en utilisant comme longueur caractéristique, le diamètre hydraulique Dh.
Cette relation est applicable pour un rayon hydraulique variant entre 0,10 m et 3 m et pour
n compris entre 0,011 et 0,04.
Avec : n : coefficient de rugosité et RH est le rayon hydraulique.
y est un exposant déterminé soit d’après la relation complète :
y =2,5 √n -0,13- 0,75√ RH (n- 0,10)
Soit d’après les égalités simplifiées : y =√1,5 n à RH < 1 m et y =√1,3 n à RH >1 m.
CONCLUSION
Face aux enjeux majeurs liés à la problématique de l’eau et plus particulièrement à la gestion
durable des eaux de surface, ce cours d’hydraulique fluviale donne des clés pour comprendre
les écoulements des cours d’eau et leurs interactions avec l’environnement. Cette
compréhension joue un rôle primordial pour assurer une gestion responsable de ces cours
d’eau qui permette d’en tirer profit tout en préservant l’environnement de ses impacts
négatifs.
TRAVAUX DIRIGES 7
Exercice N°1 :
Pour un écoulement dans un canal rectangulaire ouvert, en ciment (n=0,013), dont la largeur est
de 12 m et la profondeur de 2,5 m. La pente du canal vaut 0,0028.
Trouver la vitesse et le débit de l’eau ?
n=0,013
h=2,5 m
b= 12 m
Exercice N°2
Avec quelle pente doit-on concevoir un tuyau d’égout vitrifié de 600 mm pour que le débit
soit de 0,17 m3/s. on prend n=0,013.
n=0,015
h=1,22 m
b= 610 m
Le canal de ciment de la figure suivante doit débiter 30 m3 d’eau à la seconde. Trouver la
dénivellation du fond du canal par kilomètre de longueur ? On prend n=0,013.
4m
1.6 m
3.6 m
2.0 m
Exercice 6
Trouver la section la plus avantageuse (la plus économique) parmi les formes des sections
suivantes pour le cas où S1=1m2, S2=2m2 et S3=3m2.
a- canal demi-circulaire
b- canal trapézoïdal
c- canal triangulaire en forme de V
d- canal rectangulaire
Exercice7
Dans un laboratoire d’hydraulique, le débit mesuré dans un canal rectangulaire est de 0,412 m3/s.
Les dimensions du canal sont : la largeur du canal est égale à 1,22 m et la profondeur est de 0,610
m. Si la pente du canal était de 0,00040, quel est le coefficient de rugosité pour le revêtement du
canal ?
Exercice 8
De l’eau coule dans un canal rectangulaire ouvert, en béton, dont la largeur est de 12 m et la
profondeur de 2.5 m ; la pente S du canal vaut 0.0028 ; trouver la vitesse et le débit de l’eau.
On prendra pour une surface en béton n = 0.013
BIBLIOGRAPHIE
- AMOUDA Riadh Ben H : Notion de mécanique des fluides, 140 pages
- BOUAJILA Sofiane : Mécanique des fluides ISET Nabeul
- CALPEDA : Comment choisir une pompe centrifuge
- CHOUCHENE Mohamed : Technologie des systèmes hydrauliques
- VAZQUEZ José : Hydraulique générale
- BOUDERBALA Abdelkader : Polycopié de Cours destiné aux étudiants M1
Géotechnique, 98 pages.
- TOUMI Abdelouaheb : Hydraulique à surface libre Cours & Exercices, 197 pages.
- RANALD V. GILES, mécaniques des fluides et hydraulique, cours et problèmes Série
Schaum, 475 pages.