Hydraulique Générale GCBAT1 ET GERNA1 2024-2025

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNION – DISCIPLINE - TRAVAIL
DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
ANNEE ACADEMIQUE : 2024-2025

Ecole Supérieure Polytechnique


ADAMA SANOGO

Dr RUTH BAI (Hydraulique et Environnement)


ruthdeschamps@yahoo.fr

Nom et Prénom(s) de l’étudiant :

Contact (s) :
CHAPITRE I : INTRODUCTION A L’HYDRAULIQUE GENERALE

Objectif : Connaitre l’objectif, rôles de l’hydraulique et les domaines d’application

LEÇON 1 : PRESENTATION DU COURS D’HYDRAULIQUE GENERALE

Objectif : Connaitre les objectifs, les bases et enjeux de l’hydraulique en GERNA

Introduction

Depuis longtemps vous n’avez fait que l’étude des forces des systèmes matérialisés (billes,
étude des véhicules en mouvement etc…). C’est-à-dire :
• étude statique
• étude dynamique du point matériel, et par la suite des systèmes matériels.
En un mot l’étude de la mécanique.
A présent, il est question de l’étude d’une branche de la mécanique un peu spéciale appelée
hydraulique.
L’hydraulique est donc la branche de la mécanique qui étudie la circulation des fluides sous
pression ou à surface libre. Elle est à la fois une Science et une Technique.
En tant que Science, elle traite des lois de l’équilibre et du mouvement des fluides
(généralement des liquides) et en tant que Technique, elle établir des modes d’applications
de ces lois à la résolution des problèmes pratiques posés par l’utilisation de l’eau (stockage,
transport, distribution).
Ce polycopié est un document de travail du cours d’hydraulique générale destiné aux
étudiants en BTS métiers de l’eau. Il ne prend pas en compte les parties de l'hydraulique
traitant de l’irrigation, du drainage (hydraulique agricole).
Ainsi pourront être abordées les chapitres suivants :
- Une généralité sur l’hydraulique générale.
- L’étude des fluides au repos (cette partie donne les fondements nécessaires à l'étude
des barrages)
- L’étude de l’écoulement des fluides parfait : les équations qui régissent ce type
d’écoulement comme l’équation de continuité et de Bernoulli sont démontrés. Elles
sont la base de plusieurs d’applications en hydraulique en particulier dans le
dimensionnement des réseaux d’alimentation en eau potable et l’évacuation des eaux
usées.
- L’étude de l’écoulement des fluides réels. La notion du régime d’écoulement et les
calculs les pertes de charge due aux forces de frottement sont expliqués. Elles sont
indispensables pour le dimensionnement des diverses installations hydrauliques.
- L’étude consacrée principalement à la théorie associée aux pompes. Une place
importante est également laissée pour l'étude des conduites de refoulement.
Ces notes de cours sont suivies de séries d’exercices essentiels à la compréhension et au
calcul des phénomènes présents en hydraulique appliquée.

Support de cours Hydraulique Générale 1 Dr Ruth BAI


L’objectif général de ce cours est d’initier l’étudiant à la notion des liquides et en particulier
l’eau, leur écoulement, que ça soit sous pression ou à surface libre. Ainsi qu’une introduction
aux appareils hydrauliques tels que (piézomètre, venturi, …) et aux machines hydrauliques
telles que (pompes et turbines). Pour cela l’étudiant doit connaître les notions mathématiques
suivantes :
- Centre de gravite
- Moment d’inertie
- Dérivées et intégrales
À la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de :
- convertir les unités usuelles en hydraulique ;
- calculer la pression en tout point d’un liquide,
-caractériser une poussée hydrostatique sur une paroi et de déterminer son point
d’application ;
- calculer le débit et la section ;
- caractériser les différents régimes d’écoulement à surface libre.
Conclusion
Pour résumer, l’étudiant doit pouvoir énoncer, expliquer et appliquer des principes
d’hydrostatique et d’hydrodynamique.
En BTS génie civil option bâtiment, l’hydraulique enseignée vise à donner aux étudiants les
connaissances théoriques et pratiques nécessaire à la résolution des différents problèmes
hydrauliques rencontrés dans le domaine de la construction telles que : le coup de bélier dans
les conduites, les ondes de crues, les inondations, la remontée et la pollution des nappes
souterraines, etc…

LEÇON 2 : GENERALITES SUR L’HYDRAULIQUE GENERALE

Objectif du cours : Connaître les domaines d’application de l’hydraulique

Etymologiquement, le mot hydraulique vient du mot grec hydraulikos qui signifie orgue à
eau qui dérive à son tour de (eau) et (tuyaux). L’hydraulique est une branche de la physique
qui étudie les fluides, c'est-à-dire des liquides et des gaz lorsque ceux-ci subissent des forces
ou des contraintes. Elle comprend deux grandes sous branches :

- la statique des fluides, ou hydrostatique qui étudie les fluides au repos. C'est historiquement
le début de la mécanique des fluides, avec la poussée d'Archimède et l'étude de la pression.
- la dynamique des fluides qui étudie les fluides en mouvement. Une nouvelle approche a vu
le jour depuis quelques décennies : la mécanique des fluides numérique (CFD ou
Computational Fluid Dynamics en anglais), qui simule l'écoulement des fluides en résolvant
les équations qui les régissent à l'aide d'ordinateurs très puissants : les super calculateurs.
L’hydraulique a donc la particularité d’étudier les liquides dans les deux situations citées
précédemment.

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LEÇON 3 : GENERALITES SUR LES FLUIDES

Objectif du cours : Comprendre la notion de fluide

3.1 DEFINITIONS
3.1.1 Fluides
Les fluides sont des substances capables de s’écouler et de prendre la forme du récipient qui
les continents. : ils continuent à se déformer, même sous sollicitations constantes.
En hydraulique ont défini un fluide comme étant une substance (gaz et liquide) formé d'un
grand nombre de particules matérielles, très petites et libres de se déplacer les unes par
rapport aux autres(liquides) et se déplacer indépendamment les unes des autres (gaz).

3.1.2 Notion de viscosité


La viscosité est la mesure de la résistance du fluide à son écoulement. Autrement dit, plus un
fluide est visqueux plus il a du mal à se déplacer. C’est une grandeur qui caractérise les
frottements internes du fluide. Lorsque la température augmente, la viscosité d'un fluide
décroît car sa densité diminue. Pour un fluide au repos, la viscosité est nulle.

3.2 TYPES DE FLUIDES


Les fluides peuvent se classer en deux familles :
La famille des fluides "newtoniens" (l’eau, l’air et la plupart des gaz) et celle des fluides
"non newtoniens » (le sang, les gels, la boue, les suspensions, …).
3.2.1 Fluides non newtoniens
Les fluides "non newtoniens" ont la particularité d'avoir leur viscosité qui varie en fonction
de la vitesse et des contraintes qu'ils subissent lorsque ceux-ci s'écoulent.
3.2.2 Fluides newtoniens
Les fluides "newtoniens" ont une viscosité constante ou qui ne peut varier qu'en fonction de
la température. Ce cours est limité uniquement aux fluides newtoniens.

3.2.2.1 Fluides parfaits


Le fluide est dit parfait lorsque sa viscosité est nulle. En mécanique des fluides, un fluide est
dit parfait s'il est possible de décrire son mouvement sans prendre en compte les effets
(forces) de frottement. C’est à dire quand la composante dFT est nulle. Autrement dit, la
force dF est normale (dFN) à l'élément de surface Ds (figure 1).

Figure 1 : Illustration d’un fluide au repos

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N.B : Les fluides parfaits n’existent pas dans la nature. C’est au repos que le fluide peut
être considéré comme parfait. Le fluide parfait ne dissipe aucune énergie lors de sa
déformation.

3.2.2.2 Fluides réels


Contrairement à un fluide parfait, qui n’est qu’un modèle pour simplifier les calculs,
pratiquement inexistant dans la nature, dans un fluide réel les forces tangentielles de
frottement interne qui s’opposent au glissement relatif des couches fluides sont prise en
considération. Ce phénomène de frottement visqueux apparaît lors du mouvement du fluide.
C’est uniquement au repos, que la statique des fluides réels se confond avec la statique des
fluides parfaits.
3.2.2.3 Fluides compressibles
Un fluide est dit compressible lorsque le volume occupé par une masse donnée varie en
fonction de la pression extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles. Par exemple, l’air,
l’hydrogène, le méthane à l’état gazeux, sont considérés comme des fluides compressibles.
3.2.2.4 Fluides incompressibles
Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse (ou la masse
volumique (ρ)) donné ne varie pas en fonction de la pression extérieure. Les liquides peuvent
être considérés comme des fluides incompressibles (eau, huile, etc.). Contrairement aux
liquides, les gaz sont fortement compressibles.

3.3 DOMAINES D’APPLICATIONS


L’hydraulique est la science qui traite des problèmes posés par l’eau en mouvement ou en
repos. Généralement on la trouve dans plusieurs domaines de l’ingénieur à savoir :
- l’hydraulique urbaine traite essentiellement les problèmes de conception des
réseaux de distribution d'eau potable et d'évacuation des eaux usées et pluviales en
milieu urbain.

- l’hydraulique agricole traite essentiellement les problèmes liés à la conception du


réseau d’irrigation, son stockage et sa distribution, et le drainage des eaux en surplus
dans le sol.

- l’hydraulique fluviale traite essentiellement l'écoulement à surface libre dans les


cours d'eau naturels ou artificiels.

- l’hydraulique maritime doit envisager la protection des ports contre la houle, l’étude
de la stabilité des digues et des jetées, la lutte contre l’érosion des plages,
l’ensablement des entrées de ports, etc.

- l’hydraulique souterraine constituée par l’étude générale des fluides dans les
milieux poreux : les écoulements de nappes souterraines, les bilans hydrologiques,

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l’étude des puits et des forages, l’infiltration sous les ouvrages, la stabilité des digues
en terre, l’irrigation et le drainage, la diffusion de la pollution.

- l’hydraulique routière ou encore l’assainissement routier est l’ensemble des


moyens techniques utilisés pour résoudre les problèmes de collecte et d’évacuation
des eaux superficielles provenant des précipitations atmosphériques, et l’évacuation
des eaux souterraines internes. L’accumulation de ces eaux est privilégiée par les
talwegs et dépressions du relief.

CONCLUSION

Les fluides peuvent être classés en fluides parfaits (sans frottement), fluides réels (avec
frottement), fluides incompressibles (liquides) et fluides compressibles (gaz).
Le comportement mécanique des fluides compressibles et ceux des fluides incompressibles
sont différents. En effet, les lois de la mécanique des fluides ne sont pas universelles. Elles
sont applicables uniquement pour une classe de fluides données.

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CHAPITRE II : PROPRIETES PHYSIQUES DES FLUIDES

Objectif : Traiter les propriétés des fluides


Introduction
L’hydraulique a la particularité d’étudier les fluides au repos et en mouvement liquides. Ainsi
dans le but de mieux comprendre cette étude, il est important de connaitre les différentes
propriétés physiques qui régissent les fluides.

LEÇON 1 : GRANDEURS PHYSIQUES


Objectif : Connaitre les différentes grandeurs physiques des fluides
1.1 Définitions
1.1.1 Densités
La Densité d’une substance est la quantité de matière contenue dans une unité de volume de
cette substance. Elle peut être exprimée de différentes manières. Il s’agit de la Masse
volumique, le Poids spécifique ou poids volumique et la Densité Relative.

1.1.2 Masse volumique, Densité de masse, ou masse spécifique (ρ)


La masse volumique d’une substance est la quantité de matière contenue dans une unité de
volume de cette substance, c’est-à-dire, le rapport entre la masse (M) et le volume occupé(V).
Elle s’exprime à travers cette formule :

𝐌𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐌
ρ= = [Kg/m3] pour l'eau: ρ= 1000 kg.m-3
𝐕𝐨𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐕

Où : ρ (rhô) : Masse volumique (kg/m3), M : Masses (kg) et V : Volume (m3)1


N.B : Pour les liquides, le volume est pratiquement insensible aux variations de pression et,
dans la majorité des cas, il augmente faiblement quand la température augmente, l’eau
faisant exception à cette règle en dessous de 4°C. Les gaz eux, ont une masse volumique
qui varie avec la pression. Ce sont des fluides compressibles

1.1.3 Poids spécifique ou poids volumique


Le poids volumique d’un fluide représente le rapport entre le poids et le volume de ce fluide.
Il représente la force de gravité agissant sur la masse par unité de volume. Il s’exprime à
travers cette formule :
Masse×gravité
γ= = [N/m3]
Volume
γ (gamma) : poids volumique (N/m3) ; M : Masses (kg) ;V : Volume (m3) ; g : gravité (m/s2)

1.1.4 Densité Relative


Elle représente la masse spécifique d’une substance exprimée par rapport à celle d’une
substance de référence. En d’autres termes, il s’agit de comparer un corps à un corps de
référence. Les références sont l’eau pour les liquides et l’air pour les gaz.

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𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐯𝐨𝐥𝐮𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐟𝐥𝐮𝐢𝐝𝐞 𝝆
d= =
𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐯𝐨𝐥𝐮𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝′ 𝐮𝐧 𝐟𝐥𝐮𝐢𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐫é𝐟é𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝝆𝒓𝒆𝒇

d : Adimensionnel (sans unité)

LEÇON 2 : CARACTERISTIQUES DES FLUIDES


Objectif : Maitriser les caractéristiques des fluides
Les fluides sont caractérisés par 4 (quatre) propriétés physiques importantes la mobilité, la
compressibilité, l’isotropie et la viscosité.
2.1 Mobilité
Les fluides sont constitués de molécules très mobiles les unes par rapport aux autres qui
adopte la forme des récipients qui les contient.
2.2 Compressibilité
C’est la capacité d’un fluide à subir des variations plus ou moins significatives de la masse
volumique lorsqu’on fait varier la pression ou la température. Un fluide est dit
incompressible si sa masse volumique 𝜌est constant quel que soit la variation de la
pression. Quelques soit l’action mécanique, la masse d’une quantité de fluide ne change pas,
par contre son volume peut changer.
2.3 Isotropie
Les fluides constituent des milieux où les propriétés physiques sont identiques dans toutes
les directions de l’écoulement (sauf pour la cavitation).
2.4 Viscosité
La viscosité est la mesure de la résistance du fluide à son écoulement. Autrement dit, plus un
fluide est visqueux plus il a du mal à se déplacer. C’est une grandeur qui caractérise les
frottements internes du fluide. Elle se rapproche beaucoup de l’action de frottement à la
différence de la pression normale qui se manifeste même si le fluide est en repos. Pour un
fluide au repos, la viscosité est nulle. On distingue deux types de viscosité :
2.4.1 Viscosité dynamique (μ=mu)
Le coefficient de viscosité dynamique μ est le paramètre qui traduit la difficulté du liquide à
se mouvoir :
Dans le Système International (SI) : Pascal seconde (Pa⋅s) ou Poiseuille (Pl)
1 Pa⋅s = 1 Pl = 1 kg/m⋅s= 1 N.s.m-2 et la Poise (Po) = 0,1 N.s.m-2.
Dans le système Centimètre Gramme Seconde (CGS) : Poise (Po) : 1 Pl = 10Po
2.4.2 Coefficient de viscosité cinématique (𝛎 = nu)
Le coefficient de viscosité cinématique traduit le temps d'écoulement d’un fluide ou un
liquide. La viscosité cinématique diminue quand la température augmente. Elle s’exprime
par la formule suivante :

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L'unité de la viscosité cinématique est le (m2/s). On utilise parfois le Stokes (St) : 1 St= 10-4
m2/s. St ou centistock (cst)= 10-²St.

LEÇON 3 : SYSTEME D’UNITE


Objectif : Connaitre les unités utilisées en Hydraulique
3. 1 Système international (SI)
En mécanique des fluides, le système d’unité SI (Système International) comporte 3 unités
primaires à partir desquelles toutes les autres quantités peuvent être décrites. Il s’agit de la
longueur, masse et le temps (tableau 1).
Tableau 1 : Unités primaires
Grandeur de base Nom de l’unité Symbole Dimension
Longueur mètre m L
Masse kilogramme kg M
Temps seconde s T
3.2 Unités utilisées en hydraulique
Le tableau 2 suivant résume les unités SI des différentes caractéristiques utilisées en
hydraulique :
Tableau 2 : Unités utilisées en hydraulique

Caractéristiques Unités S.I Dimension


Vitesse m/s
Surface m2
Volume m3
Accélération m/s2
Force kg.m/s2 ou newton (N)
Energie kg.m2/s2 ou Joule (J)
Puissance kg.m2/s3 ou Watt (W)
Pression Kg/m.s2 ou Pascal (Pa)
Masse spécifique kg/m3
Poids spécifique Kg/m2.s2
Viscosité dynamique Kg/m.s

CONCLUSION

Les propriétés peuvent être définies comme la caractéristique physique qui indique l’état du
fluide. Elles peuvent décrire la condition physique de tout fluide et reste essentiel pour
comprendre les différentes propriétés du fluide avant d'analyser le problème d'écoulement du
fluide.

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FORMULES GEOMETRIQUES DE QUELQUES FIGURES

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TRAVAUX DIRIGES 1
Exercice N°1
Un objet de 50,0 [kg] est posé sur le sol. Sa section horizontale vaut 0,250 [m2].
Quelle pression son poids exerce-t-il sur le sol ?
Exercice N°2
Si le poids volumique d’un liquide est 10 KN/m3, quelle est sa densité.
Si 5 m3 de certaines huiles pèsent 45 kN, calculer le poids spécifique, la densité, et la masse
volumique de l'huile. La masse volumique de l’eau est 1000 kg/m3.
Exercice N°3
Un objet exerce une pression de 120 [Pa] sur une surface de 0,300 [m2]. Quelle est la masse de cet
objet ?
Exercice N°4
Calculer :
a) le poids volumique et la masse volumique de 1 litre du liquide qui pèse 7 N.
b) la masse du 500cm3 du liquide si le poids volumique est 12,4 k N/m3.
c) le poids P0 d’un volume V=3 litres d’huile d’olive ayant une densité d=0,918.

Exercice N°5
Un réservoir contenant exactement 5 m3 d’huile de pétrole pèse 5000 kg. Sachant que la masse
du réservoir vides est de 950 kg, calculer la masse volumique et la densité de l’huile. La masse
volumique de l’eau est 1000 kg/m3.
Exercice N°6
Un objet de 30,0 [kg] exerce une pression de 1200 [Pa] sur le sol. Quelle est la surface de contact
de cet objet avec le sol ?
Exercice N°7
Déterminer le poids volumique de l’essence sachant que sa densité d=1.
Exercice N°8
Déterminer la viscosité dynamique de l’huile d’olive sachant que sa densité est 0, 918 et sa
viscosité cinématique est 1,089 Stockes.
Exercice N°9
Du fuel porté à une température T=20°C a une viscosité dynamique μ = 95.10−3 Pa.s.
Calculer sa viscosité cinématique υ en stockes sachant que sa densité est d=0,95. On donne la
masse volumique de l’eau est 1000 kg /m3.
Exercice N°10
Quelle est la différence entre la viscosité cinématique et la viscosité dynamique ?
Un livre de masse m = 500g repose sur une table sur sa face rectangulaire de 22cm x 15cm.
Calculons la pression exercée en Pa et en bar.

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CHAPITRE III : STATIQUE DES FLUIDES

Objectif : Comprendre la statique des fluides et connaitre les différents domaines


d’application

Introduction

Statique des fluides étudie les conditions d’équilibre du fluide au repos, c’est-à-dire lorsqu’il
n’y a pas d’écoulement. En abordant l’étude de la répartition de la pression, notamment en
fonction de la profondeur, ainsi que des forces pressantes qui en résultent, cette partie donne
les fondements nécessaires à l'étude des barrages [étude la stabilité des barrages]. On
s’intéresse à la Pression P à l’intérieur d’un volume du fluide.

LEÇON 1 : NOTION DE PRESSION

Objectif : Maitriser l’équation générale de l’hydrostatique

1.1 NOTION DE PRESSION HYDROSTATIQUE


On appelle pression hydrostatique la pression qui règne au sein d’un liquide en équilibre et
qui est due à son propre poids. Un liquide en équilibre exerce une force pressante sur toute
portion de surface en contact avec ce liquide. Elle est définie par

𝐹
𝑃=
𝑆
Dans le système international les pressions sont évaluées en N/m2 ou Pascal (Pa). Il existe
cependant de nombreuses autres unités de mesure de la pression :
• Le bar : 1 bar=100 000 Pa ;
• L'atmosphère normale (symbole atm) : 1 atm=101 325 Pa ;
• Le mètre de colonne d’eau (mCE) :1 mCE=9810 Pa
• Le millimètre de mercure (mmHg) : 1 mmHg= 133 Pa
105Pa=1 bar=1atm=10mCE=76cmHg

1.2 PRINCIPE FONDAMENTAL DE L’HYDROSTATIQUE

1.2.1 Relation fondamentale de l’hydrostatique

Soit un élément de fluide de masse spécifique ρ, dans une portion de conduite de section
transversale S ci-dessous (figure 2).

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F2

z P2

F3

h Z2

P1

F1 Z1

0 plan de référence

Figure 2 : Différence de pression entre 1 et 2 au sein d’un fluide homogène

On considère les deux sections situées aux distances Z1 et Z2 par rapport au plan de référence.
F
P1 et P2 sont les pressions respectives dans ces sections. Par définition, on sait que 𝐏 = . On
𝐒
tire donc F1 = P1. S et F2 =P2. S.
La force F3 est due au poids du liquide de masse spécifique ρ.
F3 = mg = ρVg avec V = Sxh = S(Z2-Z1). D’où F3 = ρg (Z2-Z1) S.
Le système étant en équilibre, on a F1 + F2 + F3 = 0. Par projection sur l’axe (Oz), on a :
F1 – F2 – F3 = 0 ↔ P1S – P2S - ρg (Z2-Z1)S = 0.
La différence de pression entre les deux points 1 et 2 s'exprime par la relation :

P1 – P2 = 𝜛 (Z2 – Z1) = ρ.g (Z2 – Z2) = ρ.g.h

Avec : ρ = masse volumique ; (Z2 – Z1) = h = la différence d'altitude en mètre (m)

Cette équation (différence de pression) est le principe fondamental de la statique ou


relation fondamentale de l'hydrostatique (RFH).

1.2.2 Conséquences de la relation fondamentale de l’hydrostatique


En divisant les deux membres de la relation fondamentale de l'hydrostatique par 𝜛 (ρg), nous
avons :

𝑃1 − 𝑃2 𝑷𝟏 𝑷𝟐 𝑷𝑨 𝑷𝑩
= (Z2 – Z1) + ZA = + ZB ou encore + ZA = + ZB
𝝕 𝝕 𝝕 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔

Comme A et B ont été choisis de façon arbitraire à l'intérieur d'un fluide de poids volumique
𝛡, on peut écrire en un point quelconque d'altitude Z, où règne la pression P :

P P
+Z = + Z = constante. Loi de la statique des fluides.
𝜛 𝜌.𝑔

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1.2.3 Interprétations

Première loi fondamentale

Considérons la direction horizontale :

P1 S P2S
F3

P1S – P2S + 0 = 0, car la composante horizontale de la force dû au poids du liquide est nulle.
Donc P1 = P2. On déduit que la pression reste la même sur un même plan horizontal.
La pression est identique en tous les points d’un plan horizontal dans un fluide en
équilibre.

Deuxième loi fondamentale

En posant Z2 – Z1 = h et P2 = P0, on aura : P1 = P0 + ρgh. Si P0 = 0 alors P1 = ρgh. On déduit


que la pression augmente linéairement avec la profondeur
Dans un plan vertical, la variation de pression entre deux points est égale au poids
volumique du fluide multiplie par la variation de la profondeur et la pression s’accroit
avec la profondeur.

N.B : Si l'on se place dans un cas concret industriel d'hydrostatique, l'axe des z est référencé
par rapport au niveau 0 de la mer (0 NGF), à cette altitude 0, la pression p est égale à 1
atmosphère donc la constante est parfaitement connue.

1.3 DIFFERENTS TYPES DE PRESSION


Il existe trois types de pression d’un fluide (figure 3). :
- ……………………………………….. C’est la pression de l’air ; elle dépend de l’altitude.
- …………………………………………qui est toujours positive.
- ………………………………………………ou pression manométrique, qui peut être
négative. On peut dégager la relation suivante entre les trois pressions : Pr = Pab – Patm

Figure 3 : Types de pressions

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1.3.1 Pression atmosphérique (Patm ou P0)
La pression atmosphérique est la pression exercée par la couche d’air au-dessus de la terre.
C’est aussi la pression de l’air en un lieu donné. Elle vaut 1,013.105 Pa au niveau de la mer.
La pression atmosphérique étant présente partout, on peut tenir compte ou non dans le calcul
de la pression en un point donné. Si on en tient compte on parle de pression absolue, dans le
cas contraire on parle de pression relative ou effective.
N.B : La pression atmosphérique diminue avec l’altitude et l’état atmosphérique (pluie,
vent, etc…).
1.3.2 Pression relative (Prel)
C’est la pression calculée en négligeant la pression atmosphérique (pression mesurée en
prenant pour référence l’atmosphère), elle peut être négative. Dans un liquide à l'arrêt ayant
sa surface à l'air libre, donc à la pression atmosphérique, la pression relative du liquide est
forcément positive.
1.3.3 Pression absolue (Pabs)
La pression absolue est la pression totale que nous subissons vraiment. Elle est la pression
mesurée par rapport au vide absolu (absence totale de matière). En d’autres termes, la
pression absolue prend comme point de départ (zéro) la pression nulle du vide. C’est donc la
somme de la pression atmosphérique et de la pression hydrostatique : Pab = Pr+ Patm

1.3.4 Notion de hauteur du vide


Dans certains cas, la pression absolue est inférieure à la pression atmosphérique :
PM = Patm + ρgh < Patm. Il se crée une dépression dont la hauteur correspondante est appelée
𝑃𝑎𝑡𝑚−𝑃𝑎𝑏𝑠
« hauteur du vide » telle que : hvide=
𝜌𝑔

1.3.5 Application
Au point M, la pression est égale à : PM = P0 + ρgh.
A la surface libre la pression est généralement représentée par la pression atmosphérique
Patm. Donc : PM = Patm + ρgh : pression absolue.
En négligeant l’influence de Patm, on a : PM = ρgh. Pression effective (figure 4).

Figure 4 : Application

Support de cours Hydraulique Générale 14 Dr Ruth BAI


1.4 CALCUL DE LA PRESSION EN UN POINT DE LA MASSE LIQUIDE
1.4.1 Additivité des pressions
Quand des liquides non miscibles de masse volumique différente se superposent, le calcul de
la pression présente un cas particulier.
PA = ρgh1
PB = PA + ρgh2
PB = ρgh1 + ρgh2

Au passage d’une interface entre deux liquides non miscibles,


la pression reste continue. Tout point appartenant à cette interface plane peut être considéré
comme étant simultanément dans les deux liquides.
- A se trouve sur la surface libre du liquide : PA = Patm
- A et B sont situés dans le même liquide de masse volumique ρ2.
PA + ρ2.g.zA = PB + ρ2.g.zB
- B et C sont situés dans le même liquide de masse volumique ρ1.
PB + ρ1.g.zB = PC + ρ1.g.zC

N.B : La pression en un point donné, dans les liquides hétérogènes, est égale à la somme des
pressions exercées par chacun des liquides au-dessus de ce point.

1.4.2 Surface du liquide soumis à une pression atmosphérique


Par application de la loi fondamentale de l’hydrostatique entre le point considéré et la
surface on a : A

Pression relative : PB = φgh


Pression absolue : PB = Patm + φgh h
On applique directement la loi fondamentale entre le point B
considéré et la surface de la masse liquide. PB = PA + φgh
Si en A règne ta pression atmosphérique pA=po=0 (pression relative) alors on a : PB = φgh

1.4.3 Surface du liquide soumis à une pression relative P’ donnée


Par application de la loi fondamentale de l’hydrostatique entre le point considéré et la surface
on a :
A
Pression relative : = PB = P’+ φgh
P’
Pression absolue : PB = (Patm+ P’A) + φgh
B

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LECON 2 : NOTION DU THEOREME DE PASCAL
Objectif : Comprendre l’application du Théorème de Pascal dans la statique des fluides
2.1 Enoncé
Une pression externe appliquée à un fluide confiné à l'intérieur d'un récipient fermé est
transmise intégralement à travers tout le fluide. En d’autres termes, dans un fluide
incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point entraîne la même
variation de pression en tout autre point
2.2 Démonstration
Soit ΔP1 la variation de pression apportée en un point 1 de pression P1. Déterminons la
variation de pression ΔP2 au point 2 de pression P2.
A l’état initial : P1 – P2 = ρgh (1)
A l’état final : (P1 + ΔP1) – (P2 + ΔP2) = ρgh (2). En faisant la différence de (1) et (2), on
obtient : ΔP1- ΔP2 = 0. D’où ΔP1 = ΔP2
2.3 Application du principe de Pascal : le tube en U
Considérons un tube en U rempli avec deux liquides non miscibles, donc qui ne se mélangent
pas, comme l'eau et l'huile par exemple. Le principe de Pascal implique que les pressions
mesurées aux points A et B de la figure ci-dessous sont égales (figure 5).

Figure 5 : Tube en U

La pression en A et B est donc la pression atmosphérique : PA = PB = P0.


φ⋅g⋅h1+Patm=φ⋅g⋅h2+Patm
Après simplification : φ1⋅h1=φ2⋅h2
On peut, grâce à ce procédé, déterminer la masse volumique ρ2 d'un liquide inconnu,
connaissant la masse volumique ρ1 du premier liquide.

N.B : Lorsque deux liquides de densités différentes se trouvent dans le même récipient : ils
ne se mélangent pas et se superposent de telle façon que leur surface de séparation AA’ soit
horizontale.
2.4 Piézométrie
La piézométrie est la mesure de la profondeur de la surface de la nappe d’eau souterraine.
Elle est exprimée soit par rapport au sol en mètres, soit par rapport à l’altitude zéro du niveau

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𝑷
de la mer en mètre : P = φgh avec h=
𝝋𝒈

La piézométrie h est la hauteur représentative de la pression (ou hauteur piézométrique) en


un point donnée (exprimé en m). La pression P en un point d’un liquide peut s’exprimer par
le poids d’une colonne d’eau ayant pour base l’unité de surface et pour hauteur h
N.B : il ne faut pas confondre la piézométrie et la profondeur.
2.5 Charge totale ou hauteur
On définit la charge d’un point comme la somme de sa piézométrie et de son altitude que
l’on note généralement H.

Dans un liquide en équilibre, tous les points ont la même charge. Cette constante est Ho et
est appelée charge TOTALE. Elle correspond à l’altitude de la surface libre.
𝑃
Z+ =Z+h représente aussi la côte piézométrique du point et est notée Z.
⍴𝑔

TRAVAUX DIRIGES 2
Exercice N°1
- Déterminer (a) la pression manométrique et (b) la pression absolue de l'eau à une profondeur
de 9 m de la surface (densité de l'eau = 998,2 kg/m3 ; g = 9,81 m/s²)
- Quelle est la pression relative à la base d'un réservoir de 20 m de hauteur rempli d'un liquide
de densité 0,793 ?
- Dans l'exercice précédent, vous avez calculé la pression relative à la base d'un réservoir de20
m de hauteur rempli d'un liquide de densité 0,793. La densité du mercure étant 13,57,
quelle serait la hauteur de mercure équilibrant cette pression ? donner la réponse en mmHg.

- Convertir une hauteur de 60 cm de mercure (masse volumique 13 570 kg m-3) en hauteur


d'huile de pétrole (densité 0,75). Donner la réponse en m
Exercice N°2
Un plongeur descend à 10 mètres de profondeur dans une eau salée de masse volumique 1030
kg.m-3. La valeur de la pression atmosphérique ce jour-là est de 1013 hPa. Donnée g = 9,8 N /
kg.
1)- Quelle est la valeur de la pression à la surface de l’eau ?
2)- Quelle est la valeur de la pression à 10 m de profondeur ?
3)- À quelle profondeur la pression sera-t-elle de 4,0 x 105 Pa ?

Exercice N°3 : Calcul de la pression en un point de la masse liquide


Un réservoir contient une colonne de 3 m de glycérine. A la surface du liquide, on maintient
une pression relative de 50 kPa. Calculez la pression au fond du récipient.
La densité de la glycérine est d = 1,262.

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Exercice N°4 : Calcul de la pression en un point de la masse liquide
1°) un réservoir de 5 m de profondeur, en contact avec l’atmosphère est rempli d’eau. La
surface libre du liquide est à la cote de 260 m.
a-Calculer les pressions relative et absolue sur un plan horizontal à 2 m de la surface libre
ainsi que la piézométrie et la charge.
b-Calculer les pressions absolue et relative sur un plan horizontal à 2 m du fond ainsi que la
piézométrie et la charge.
2°) Reprendre les calculs (a et b) si à la surface libre du liquide on maintient une pression
absolue de 40 mCE.
Exercice N°5
La figure ci-dessous représente un réservoir ouvert, équipé de deux tubes piézométriques et
rempli avec deux liquides non miscibles :
L'huile a masse volumique ρ1=720 kg/m3, avec une hauteur h1 = 1.7 m,
L’eau salée a masse volumique ρ2=1025 kg/m3, une hauteur h2 =0.3 m.
- Déterminer la hauteur de l’huile au point E ;
- Déterminer la pression relative au point B ;
- Déterminer la pression relative au point C ;
- Déduire le niveau piézométrique au point D.

Exercice N°6
Les récipients A et B contiennent de l’eau aux pressions
respectives de 2,80 et 1,40 bar.
Calculer la dénivellation h du mercure du manomètre différentiel.
On donne : x + y = 2 m.

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LECON 3 : POUSSEE SUR UNE SURFACE

Objectif : Connaitre les forces de pression exercée sur une paroi (plane, verticale)
3.1 DEFINITION
Toute surface au sein d’un fluide est soumise à des pressions. La poussée est la force
engendrée par une pression qui s’exerce sur une surface donc :
F = P ×S
Comme la pression est toujours normale à la paroi, la poussée est normale à la surface et
dirigée vers l’extérieur du liquide.
3.2 FORCE DE PRESSION SUR UNE SURFACE PLANE HORIZONTALE
Sur un plan horizontal dans un liquide au repos la pression est la même (pour différentes
formes de réservoir, la force de pression est la même) (figure 7). La force de pression du
liquide correspond au poids de la colonne du liquide à une hauteur « h » au-dessus de lui.
Elle dépend de la hauteur « h » et de la surface du fond (figure 6). Elle est égale à : F = ρ. g.
h. S

Figure 6 : Force de pression sur une surface plane

3.3 FORCE DE PRESSION SUR UNE SURFACE VERTICALE OU INCLINEE


Chaque point d’une surface inclinée en contact avec le liquide est soumis à une pression
différente en fonction de la profondeur d’immersion. La poussée sur une surface verticale ou
inclinée est égale à la pression au centre de gravité de cette surface multiplie à la surface elle-
même.
F = φ.g.hG.S= PG.S
3.4 APPLICATIONS
Soit une surface plane rectangulaire (largeur : b et longueur : L) entièrement en contact avec
un fluide de masse volumique ρ. Déterminons les expressions littérales de la force de poussée
dans les cas ci-dessous.
3.4.1 Surface plane rectangulaire horizontale

F= P. S
F = φ.g.h. S
F = φ.g.h.b.h

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3.4.2 Surface plane rectangulaire verticale émergeant à la surface libre
F= PG. S

F = φ.g.hG. S avec hG =
2

F= φ.g. . b.h
2
𝒉𝟐
F = φ.g. .b
𝟐

3.4.3 Surface plane rectangulaire verticale entièrement immergée


F= PG. S

h’ F = φ.g.hG. S avec hG = + h’
hG
2
𝒉
F= φ.g. ( + h’). b.h
𝟐
h G

3.4.4 Surface rectangulaire inclinée émergeant à la surface libre

F= PG. S
ℎ ℎ
F= φ.g.hG. S avec hG = ; S= b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
ℎ ℎ
F= φ.g. . b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
ℎ ℎ
F= φ.g. . b.
2 𝑆𝑖𝑛 𝛼
𝒉𝟐
F= φ.g. .𝒃
𝟐 𝐬𝐢𝐧 𝜶
3.5 RESULTANTE DES FORCES DE PRESSION
Connaissant PG on peut déterminer la pression PM en un point M à partir de la relation
fondamentale de l’hydrostatique. PM – PG = ω (yG– yM). D’après le repère (G, X, Y, Z)
associé, on a yG = 0 et yM = y. La force élémentaire pressante est donnée par dF = (PG–ωy).
dSX. La résultante des forces pressante est R =∫ 𝒅𝑭. En remplaçant dF par son expression
et sachant que ∫ 𝒚𝒅𝑺 = yGS = 0 (moment statique), on a R = PGS qui est la résultante des
forces de pression du fluide sur la paroi quel que soit celle-ci (figure 7).
Y

M dF

G X
X
G0
Figure 7 : Résultante des forces de pression

3.5.1 Expression du centre de poussée sur une surface plane


Le point d’application de la force FR, est appelé centre de pression de la paroi CP = (xR, yR).
C’est le point G0 où le moment résultant des forces de pression est nul. Pour déterminer le

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point d’application de la force « F », on doit déterminer la hauteur du centre de poussée « hc
». Pour cela on utilise un principe de la mécanique, soit :
𝐈𝐱
𝐲𝟎 =
𝒚𝒄. 𝑺
Avec, S : surface de la paroi ; yc : la distance entre le bord de l’eau et le centre de gravité ;
Ix : le moment d’inertie de la surface de la paroi par rapport au bord de l’eau.
Pour le calcul de « Ix », on remplace le moment d’inertie par rapport au bord de l’eau par le
moment d’inertie « Ic.g » par rapport à l’axe parallèle à celui-ci qui passe par le centre de
gravité.
𝐈𝐱
Ix = Ic.g + yc.g² . S donc on obtient 𝐲𝟎 = 𝒚𝒄 + 𝒚𝒄.𝑺

3.5.2 Moment quadratique


Pour un point M donné, on définit le moment (Moment des forces de pression) par rapport à
G par la relation : MG = ∫𝐺𝑀𝚲𝑑𝐹. Après tout calcul, on a MG = ωIG où IG est appelé moment
quadratique qui dépend de la géométrie de la surface et ω= φ.g (figure 8).

Figure 8 : Moment quadratique de quelques figures simples

3.5.3 Position de poussée


𝐼𝐺
Le centre de poussée est à une distance x de la surface libre, situé à plus bas que le centre
𝑥𝐺.𝑆
de gravité. IG étant la distance, le long de la surface, du centre de gravité à la surface libre.
Le centre de poussée est toujours en dessous du centre de surface et sa position est donnée
par rapport à celui-ci suivant la relation :
𝛚𝐈 𝛚𝐈
𝐲𝟎 = − =−
𝐏𝐆𝐒 𝐑
3.5.4 Théorème de Huyghens
Le moment d’inertie par rapport à un axe quelconque est égal au moment d’inertie par
rapport à un axe passant par le centre de gravité plus la quantité x2G. S
Ioy=IG+x2G. S avec IG : moment d’inertie par rapport à l’axe passant par le centre de gravité
𝐈𝐆+𝐱𝟐𝐆.𝐒 𝑰𝑮
Xp= => Xp= 𝐱𝐆 +
𝒙𝑮.𝑺 𝐱𝐆.𝐒

3.5.5 Applications
Soit une surface plane rectangulaire (largeur : b et longueur : L) entièrement en contact
avec un fluide de masse volumique ρ. Déterminons les expressions littérales du centre de
poussée dans les cas ci-dessous :

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3.5.1.1 Surface plane rectangulaire verticale émergeant à la surface libre
𝐼𝐺 ℎ
Xp=XG +𝑥𝐺.𝑆 avec xG= hG= 2 et S=bxh
ℎ 𝑏ℎ3/12
Xp =2+ ℎ
×b.h
2
ℎ ℎ 𝟐
Xp=2 + 6 => xp =𝟑 ℎ

Le centre de poussée est à une profondeur 2/3 de la hauteur de paroi


3.5.1.2 Surface plane rectangulaire inclinée émergeant à la surface libre

𝐼𝐺
Xp=XG +𝑥𝐺.𝑆
h x
h ℎ𝐺 𝑏(ℎ/ sin 𝛼)3 ℎ
G
G G xG= 𝑆𝑖𝑛𝛼 ;IG= ; S=bxsin 𝛼
12

3.5.1.3 Surface plane rectangulaire verticale entièrement immergée

h 𝒉 𝒉𝟐
h Xp=h’ +𝟐 + 𝒉
𝟏𝟐 (𝒉′ +
G 𝟐
G

3.5.1.4 Surface plane rectangulaire inclinée entièrement immergée

h ℎ2 ℎ2 1
x Xp=[(ℎ′ + ℎ )+ ℎ ] × (sin 𝛼)
h h G 12(ℎ′ + )
2 2
α

TRAVAUX DIRIGES 3
Exercice N°1
Une vanne de vidange est constituée par un disque de diamètre d pivotant autour d’un axe
horizontal (G, Zr). Le centre G du disque est positionné à une hauteur h=15,3 m par rapport au
niveau d’eau.
On donne :
- le diamètre de la vanne : d = 1 m,
- la pression atmosphérique Patm = 1 bar,
- l’accélération de la pesanteur g=9,81 m/s2,
- la masse volumique de l’eau ρ=1000 kg/m3.
Travail demandé :

Support de cours Hydraulique Générale 22 Dr Ruth BAI


1) Déterminer le poids volumique de l’eau.
2) Déterminer la pression PG de l’eau au point G.
3) Calculer l’intensité de la poussée Rr sur le disque.
4) Calculer le moment quadratique I (G, Z) du disque par rapport à l’axe (G, Zr).
5) Calculer le moment MG des forces de pression agissant sur le disque.
6) Déterminer la position du centre de poussée y0.

Exercice N°2
Un piston de vérin a un diamètre d = 60mm.
Il règne au centre de surface G du piston une pression PG =40bar.
L’huile contenue dans le vérin a une masse volumique ρ = 800kg/m3.
1) Calculer la résultante des forces de pression R.
2) Calculer la position y0 du centre poussée G0.

Exercice N°3
L’eau monte jusqu’au niveau E dans une canalisation fixée au réservoir ABCD comme
l’indique la figure ci-dessous. En négligeant le poids du réservoir et de conduites :
1- Donner l’intensité et la position de la force de pression agissante sur la surface AB qui a 2,5
m de largeur.
2- Déterminer la résultante des forces de pression qui s’exerce sur la face inférieure BC du
réservoir.
3- Déterminer la résultante des forces de pression qui s’exerce sur la face supérieure AD du
réservoir.
4- Calculer le poids total de l’eau dans le réservoir.

Exercice N°4
On considère un récipient en forme parallélépipédique de largeur b = 2m, ouvert à l’air libre et
rempli jusqu’à une hauteur h = 1,5m avec du mercure de masse volumique ρ
3
= 13600kg/m . On désigne par G le centre de gravité de la surface mouillée S.
1) Calculer le poids volumique du mercure.
2) En appliquant la RFH entre un point M de la surface libre et le point G,
calculer PG, la pression au point G.
3) Calculer l’intensité de la résultante R des forces de pression
qui agissant sur S.
4) Calculer le moment quadratique IG de S. h
5) Calculer la position y0 du centre de poussée. b

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3.6 POUSSEE D'ARCHIMEDE
3.6.1 Définition
La poussée d’Archimède est la force particulière que subit un corps plongé en tout ou en
partie dans un fluide (liquide ou gaz) soumis à un champ de gravité. Cette force provient de
l’augmentation de la pression du fluide avec la profondeur. Elle s'exprime en Newton (N),
de direction verticale et orientée du bas vers le haut. Son point d'application est le centre de
poussée du corps (la partie immergée) (figure 9).

Figure 9 : Poussée d’Archimède

3.6.2 Principe d’Archimède


Tout corps solide complètement immergé dans un liquide en équilibre subit de la part du liquide
une poussée verticale ascendante dont l’intensité est égale au poids du liquide déplacé (figure
10).
FA = Pliq. depl
Le volume du liquide déplacé est égal au volume du corps V.
Donc : Pliq. depl. = mliq.depl×g = ρliq×V×g
Finalement la formule de la poussée d’Archimède : FA = ρliq×V×g
Avec ρliq : masse volumique du liquide et V le volume du corps.

Figure 10 : Illustration du principe d’Archimède

Support de cours Hydraulique Générale 24 Dr Ruth BAI


3.6.3 Conséquences du principe d’Archimède
3.6.3.1 Condition de flottaison
A
A l’équilibre statique, on a : PA + P = 0
On note ρs et Vs la masse volumique et le volume du solide.
PA = P avec PA = ρL Vim.g et P= ρs Vs.g P
On a donc : ρL Vim.g = ρs Vs.g. Or tout le solide n’est pas immergé. ρL
La flottaison est possible si Vs = Vim. Pour cela, on doit avoir ρL > ρs

3.6.3.2 Condition d’immersion d’un solide


Le poids est égal à la poussée d’Archimède. Le corps va rester entre deux eaux.

A
PA = P avec PA = ρL Vim.g et P= ρs Vs.g
P On a donc : ρL Vim.g = ρs Vs.g. Ici tout le solide est immergé et
se trouve entre deux eaux. On a pour cela ρL= ρs
ρL
N.B : le solide est complètement immergé et touche le fond : on dit qu'il coule
ρsolide > ρliquide et PA =P - R (Réaction) ==> ρliquide . Vliquide. g = ρsolide . Vsolide. g
–R

3.6.3.3 Condition de stabilité


Dans le cas d’un solide partiellement immergé ou d’un solide complètement immergé mais
non homogène, le centre de poussée A est distincts du centre de gravité G du solide.
Cela a une influence sur la stabilité du solide (figure 11).

Figure 11 : Condition de stabilité

Le point M, situé à l’intersection de la verticale passant par le point A et de l’axe de symétrie


du solide, est appelé métacentre et dm est la distance métacentrique.
Si M est situé au-dessus de G, il y a toujours stabilité ; le solide tend à revenir dans sa position
d’équilibre après un écart. Il y a instabilité, lorsque M est au-dessous de G.

CONCLUSION
La statique des fluides est basée principalement sur les résultats suivants :
a. La différence de pression entre deux points est proportionnelle à leur différence de

Support de cours Hydraulique Générale 25 Dr Ruth BAI


profondeur : P1 - P2 = ρ.g (Z2 - Z). C'est la Relation Fondamentale de
l'Hydrostatique (RFH).
b. Toute variation de pression en un point engendre la même variation en tout autre
point d'après le Théorème de Pascal.
c. Tout corps solide plongé dans un fluide subit de la part de celui-ci une poussée (force)
verticale, orientée vers le haut (= poussée d'Archimède) et dont l'intensité est égale
au poids du volume de fluide déplacé.

TRAVAUX DIRIGES 4
Exercice N°1
Un objet de 200 g est totalement immergé dans de l'eau. La masse volumique de la matière dont
il est fait est égale à 3,8.103kg/m3.
a) Quelle est l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur cet objet ?
b) Quelle est l'intensité de la pesanteur apparente de cet objet ?
Exercice N°2
Un récipient contient de l’huile (φhuile = 880 kg/m3). Une sphère d’acier (φacier = 7850 kg/m3) de
5 cm de diamètre est suspendue à un dynamomètre A. Lorsqu’on la plonge complètement dans
l’huile, le liquide s’écoule dans le récipient B de masse 250 g posé sur la balance C.
Calculer :
a) L’intensité indiquée par le dynamomètre lorsque la sphère est hors de l’huile.
b) L’intensité indiquée par le dynamomètre lorsque la sphère est dans de l’huile.
c) La valeur indiquée par la balance C.

Exercice N°3
Un objet est suspendu à un dynamomètre. L'intensité de sa pesanteur est égale à 2,34 N. Il est
successivement totalement immergé dans de l'eau et dans un liquide de masse volumique
inconnue. Lors de ces immersions, le dynamomètre indique 1,62 N pour l'eau et 1,76 N pour le
liquide. Quelle est la masse volumique du liquide ?
Exercice N°4
Une sphère de rayon R = 10 cm flotte à moitié (fraction du volume immergé F1 = 50 %) à la
surface de l'eau de mer (masse volumique de l'eau de mer ρmer = 1025 kg/m3).
1. Déterminer son poids P.
2. Quelle sera la fraction du volume immergé F2 si cette sphère flottait à la surface de l'huile
(masse volumique ρhuile = 800 kg/m3) ?

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Exercice N°5
A) Un ballonnet d'enfant est gonflé avec de l'hélium jusqu'à ce que son volume atteigne 12
litres. Quelle est l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur ce ballonnet. Si la
masse volumique de l'air ambiant est égale à 1,16 kg/m3 ?
B) Une bille d'acier dont le volume est égal à 2 cm3 flotte sur du mercure. Quel est le volume
de la partie de cette bille qui émerge ?
C) Un équipier d'un voilier tombe à l'eau. On admet que, complètement équipé, sa masse est de
54 kg et sa masse volumique moyenne 1070 kg/m3. Quelle est l'intensité de sa pesanteur
apparente quand il est totalement immergé dans l'eau ?
Exercice N°6

A. La masse d'un cargo est égale à 5780 tonnes. Quel est le volume de sa partie immergée :
a) dans de l'eau de mer de masse volumique égale à 1030 kg/m3 ?
b) dans de l'eau douce de masse volumique égale à 1000 kg/m3 ?
B. Un bateau a une masse de 2,5 tonnes. Quelle est la masse d'eau qu'il déplace :
a) sur un lac (φ = 1000 kg/m3)
b) en mer (φ= 1030 kg/m3) ?
C. Un bloc de béton de 300 kg est totalement immergé dans de l'eau. La masse volumique du
béton est égale à 2300 kg/m3. Quelle est l'intensité de la pesanteur apparente de ce bloc ?

Support de cours Hydraulique Générale 27 Dr Ruth BAI


CHAPITRE IV : DYNAMIQUE DES FLUIDES INCOMPRESSIBLES
Objectif : Connaitre les équations fondamentales qui régissent la mécanique des
fluides incompressibles parfaits

Introduction
L’hydrodynamique c’est la partie de l’hydraulique qui s’intéresse surtout aux mouvements
des fluides. L’étude des principes de conservation de la masse, l’écoulement tubulaire
(laminaire/turbulent), les mesures du débit, …
L’hydrodynamique étudie un grand nombre de problème d’ordre pratique lié au mouvement
du liquide tel que : le mouvement de l’eau dans les conduites, les canaux, les turbomachines
et à surface libre…On s’intéresse aux trois grandeurs suivantes : la pression, le débit et la
pression dynamique.

LEÇON 1 : NOTION DE DEBIT


Objectif : Maîtriser les types de débits utilisés en dynamique des fluides incompressibles
1.1 DEFINITIONS
1.1.1 Ecoulements
1.1.1.1 Ecoulements permanents ou stationnaires
Un régime d'écoulement est dit permanent ou stationnaire si les paramètres qui le
caractérisent (pression, température, vitesse, masse volumique, ...), ont une valeur constante
au cours du temps (elles peuvent varier entre deux points différents du fluide).
1.1.1.2 Ecoulements uniforme
Les vitesses sont les mêmes en tout point du fluide à chaque instant (le long des canalisations
de diamètre constant).
1.1.1.3 Ecoulements isovolumes
Les liquides sont incompressibles et peu dilatables (masse volumique constante) ; on parle
alors d'écoulements isovolumes.
N.B : Un écoulement peut être uniforme et non permanent, mais aussi permanent et non
uniforme.

1.1.2 Ligne de courant


Une ligne de courant est la trajectoire décrite par une particule de fluide tangente en chacun
de ses points au vecteur vitesse (figure 12).

Figure 12 : Ligne de courant

Support de cours Hydraulique Générale 28 Dr Ruth BAI


1.1.3 Tube de courant
Un tube de courant est ensemble de lignes de courant s'appuyant sur une courbe fermée
(figure 13).

Figure 13 : Tube de courant

1.2 TYPES DE DEBIT


1.2.1 Débit massique
Si m est la masse de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le
temps t, par définition le débit-masse est :

Unité : kg·s-1

1.2.2 Débit volumique

Si V est le volume de fluide qui a traversé une section droite de la conduite pendant le
temps t, par définition le débit-volume est :

Unité : m3·s-1.
Débit volumique dans une section est aussi donnée par la relation : qv = S.V
(V : vitesse moyenne du fluide dans la section (m.s-1) S : section de l’écoulement (m2)
1.2.3 Relation entre débit massique et débit volumique
A partir des relations précédentes, on établit la relation suivante qui lie débit massique et
débit volumique :…………………………………………….....................

Support de cours Hydraulique Générale 29 Dr Ruth BAI


LEÇON 2 : NOTION D’EQUATION DE CONTINUITE
Objectif : Connaitre l’équation de continuité ou de conservation de la masse
2.1 DEFINITIONS
L'équation de continuité est l'équation qui exprime que ……………………………c'est-à-
dire…………………………………………………………………………………………..
Considérons un fluide parfait de masse volumique ρ en mouvement dans une conduite de
section variable comme l’indique la figure 14. Le mouvement est permanent. D’après
l’équation de continuité, le débit se conserve.

Figure 14 : Fluide incompressible en mouvement


On désigne par :
- S1 et S2 les sections d’entrée et de sortie du fluide à l’instant t.
- S’1 et S’2 les sections d’entrée et de sortie du fluide à l’instant t’= (t + dt)
- V1 et V2 les vecteurs vitesses d’écoulement à travers t les sections S1 et S2.
- dx1 et dx2 respectivement les déplacements des sections S1 et S2
- dm1, dm2 des masses élémentaires.
- M la masse comprise entre S1 et S2.
- dV1 et dV2 des volumes élémentaires.
A l’instant t : le fluide compris entre S1 et S2 a une masse dm1 + M
A l’instant t + dt : le fluide compris entre S’1 et S’2 a une masse M + dm2
La masse se conservant, dm1 + M = M + dm2. En simplifiant par M, on a ……………….
………………………… ou ………………………... En divisant par dt on aboutit à
………………………….. ………………………………………………………Le fluide
étant incompressible ρ = ρ1 = ρ2, on a :
………………………………... Equation de continuité où équation de conservation du débit.

Du fait de la conservation de la masse, le débit massique d'un fluide est identique en tout
point d'une canalisation où le fluide circule.

Support de cours Hydraulique Générale 30 Dr Ruth BAI


C'est l'équation de continuité.

2.2 THEOREME D’EULER


Une application directe du théorème d’Euler est l’évaluation des forces exercées par les jets
d’eau. Celles-ci sont exploitées dans divers domaines : production de l’énergie électrique à
partir de l’énergie hydraulique grâce aux turbines, coupe des matériaux, etc. Le théorème
d’Euler résulte de l’application du théorème de quantité de mouvement à l’écoulement d’un
fluide :
∆P
Σ Fext = avec P = mVG : quantité de mouvement
∆t

Ce théorème permet de déterminer les efforts exercés par le fluide en mouvement sur les
objets qui les environnent.
Enoncé
La résultante (ΣFext) des actions mécaniques extérieures exercées sur un fluide isolé (fluide
contenu dans l’enveloppe limitée par S1 et S2) est égale à la variation de la quantité de
mouvement du fluide qui entre en S1 à une vitesse V1 et sort par S2 à une vitesse V2.
Σ Fext=qm(V2−V1)

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LEÇON 3 : NOTION DU THEOREME DE BERNOULLI
Objectif : Maitriser le théorème de Bernoulli
3.1 HYPOTHESES DE BASE
− Le fluide est parfait et incompressible (ρ = constante) ;
− L'écoulement est permanent ;
− Le fluide ne change pas d’état ;
− L'écoulement est dans une conduite parfaitement lisse.
3.2 THEOREME DE BERNOULLI POUR UN ECOULEMENT PERMANENT
D’UN FLUIDE PARFAIT INCOMPRESSIBLE

On considère un écoulement permanent isovolume d’un


fluide parfait, entre les sections S1 et S2, entre lesquelles il
n’y a aucune machine hydraulique, (pas de pompe, ni de
turbine).
Soit m la masse et V le volume du fluide qui passe à
travers la section S1 entre les instants t et t+t. Pendant ce
temps la même masse et le même volume de fluide passe
à travers la section S2. Tout se passe comme si ce fluide
était passé de la position (1) à la position (2).

En appliquant le théorème de l’énergie cinétique à ce fluide entre les instants t et t+ t (la


variation d’énergie cinétique est égale à la somme des travaux des forces extérieures : poids
et forces pressantes), on obtient :
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique au système fluide en mouvement.
- Inventaire des travaux des forces
Forces intérieures : Le travail des forces intérieures est nul (car fluide parfait).
Forces extérieures :
Forces de pesanteur : WP = φ.g.V. (Z1 – Z2)
Forces de pression : WF = P1V– P2V = (P1 – P2) V
- Variation de l’énergie cinétique

En divisant chaque membre de l’égalité par ρg

= H= cte =charge et représente une certaine énergie

Tous les termes s’expriment en pascal.

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En divisant tous les termes de la relation précédente par le produit g, on écrit tous les termes
dans la dimension d'une hauteur (pressions exprimées en mètres de colonne de fluide).

Cette relation peut s’écrit sous la forme :

H : Hauteur totale, : Hauteur de Pression, z : cote, : Hauteur cinétique,


3.2.1 Cas d'un écoulement sans échange de travail

Lorsque, dans un écoulement d’un fluide parfait, il n'y a aucune machine (ni pompe ni
turbine) entre les points (1) et (2) d'une même ligne de courant, la relation de Bernoulli peut
s’écrire sous l'une ou l'autre des formes suivantes :

ou

3.2.2 Cas d'un écoulement avec échange d’énergie


Lorsque le fluide traverse une machine
hydraulique, il échange de l’énergie avec cette
machine sous forme de travail ΔW pendant une
durée Δt.

La puissance P échangée est P en watt (W), W en joule (J), t en seconde (s).


P > 0 si l’énergie est reçue par le fluide (ex. : pompe) ;
P< 0 si l’énergie est fournie par le fluide (ex. : turbine).

Si le débit-volume est qv, la relation de Bernoulli s’écrit alors :

1 𝑃
𝜌( 𝑉22 − 𝑉12 ) + 𝜌𝑔(𝑧2 − 𝑧1)+ (P2-P1) =
2 𝑞𝑣

Si P représente la puissance mécanique échangée entre le fluide et les machines


éventuellement placées entre les sections (1) et (2), nous avons :
𝛥𝐸
P = ρ. g. qv. ΔH où 𝑃=
𝑉

P = puissance (W), ΔH = hauteur due à la machine (m) ; V = volume en m3


ΔE = énergie due à la machine (j) ; qv = débit volumique du fluide (m3/s)
g = accélération de la pesanteur en m/s2 ρ = masse volumique du fluide en kg/m3
L’équation de Bernoulli fait intervenir la puissance utile de la machine hydraulique. Celle-ci
peut faire intervenir le rendement de la machine hydraulique. On sait que

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𝑃𝑈
‫=ףּ‬
𝑃𝑎
Dans le cas :
- d’une pompe (produit une puissance hydraulique) η = Phyd/Pméc ⇒ Pméc =Phyd/η
- d'une turbine (produit une puissance mécanique) η = Pméc/Phyd ⇒ Pméc = ηx Phyd
On rappelle que Phyd = Px ρ où P est la pression en Pascal et ρ la masse volumique en kg/m3.
Phyd est aussi appelée puissance nette.
Si le débit-masse est qm, la relation de Bernoulli s’écrit alors :

1 𝑃𝑢
𝜌( 𝑉22 − 𝑉12 ) + 𝜌𝑔(𝑧2 − 𝑧1)+ (P2-P1) =
2 𝑞𝑚

Pu est la puissance utile de la machine et qm le débit massique.

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en terme de hauteur


P1 1 P2 1
+ V12 + z1 = + V22 + z2 [m]
ρ.g 2g ρ.g 2g
𝑃
Le terme : hauteur due à la pression / hauteur manométrique
𝜌.𝑔
𝑃
Le terme + z : hauteur piézométrique.
𝜌.𝑔
Le terme z : hauteur géométrique / altitude
v2
Le terme : Hauteur due à la vitesse / hauteur capable
2.g
𝑃 1
Les trois hauteurs donnent : + 𝑉 2 + z = H = charge totale ou hauteur manométrique
𝜌.𝑔 2𝑔
totale.

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en terme de pression


𝜌 𝜌
P1 + 𝑉12 + ρ. g .z1 = P2 + 𝑉22 + ρ. g .z2 [Pa]
2 2

- Le terme P : pression statique.


- Le terme P + ρ. g. z1 : pression hydrostatique.
𝜌
- Le terme 𝑉 2 : pression cinétique ou pression dynamique
2

Les trois termes donnent la pression totale (ou la charge).

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en terme d’énergie


Multiplions tous les termes de l’équation par un volume « V »
1 1
𝑃1𝑉+ 𝜌. 𝑉12 . 𝑉 + g. z1. 𝜌. 𝑉 = 𝑃2𝑉+ 𝜌. 𝑉22 . 𝑉 + g. z2. 𝜌. 𝑉 = Cte. V [J]
2 2

- Epr = P.V : Energie de pression


- Ep = z.ρ.g.V = m.g.z : Energie potentielle ;
- Ec = = : Energie cinétique. ;
- Em = Cte.V : Energie totale / énergie mécanique

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3.3 REPRESENTATION GRAPHIQUE DE L’EQUATION DE BERNOULLI
Nous pouvons représenter les trois hauteurs de l’équation de Bernoulli pour différentes
sections d’une conduite. Il devient facile, et parfois très utile, d’en faire une représentation
graphique. Vu qu’il s’agit d’un fluide parfait, l’énergie totale par unité de poids demeure
constante ; elle détermine une droite parallèle au plan de référence, la ligne de charge
énergétique ou plus simplement ligne de charge. La somme des deux premiers termes (z +
P/ρg) détermine une ligne qu’on appelle la ligne piézométrique (figure 15).

Figure 15 : Représentation de l’équation de Bernoulli d’un fluide parfait (Beaudy et Rolland


1995)

3.4 APPLICATION DU THEOREME DE BERNOULLI


3.4.1 Tube de Pitot
On considère un liquide en écoulement permanent dans une canalisation et deux tubes
plongeant dans le liquide, l'un débouchant en A face au courant, et l'autre en B est le long des
lignes de courant, les deux extrémités étant à la même hauteur. Au point B, le liquide a la
même vitesse v que dans la canalisation et la pression est la même que celle du liquide P B =
PA. En A, point d'arrêt, la vitesse est nulle et la pression est pA (figure 16).

Figure 16 : Tube de Pitot

+
D'après le théorème de Bernoulli :

En mesurant la dénivellation h du liquide dans les deux tubes, on peut en déduire la vitesse v
d'écoulement du fluide.

V=𝑪𝒗√𝟐𝒈(𝒁𝑨 − 𝒁𝑩)

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Cv : coefficient de vitesse dont la valeur est fournie par le fabricant de l’instrument ou
obtenue par étalonnage. Dans le cas des appareils bien conçus Cv = 0.98

3.4.2 Phénomène de Venturi

Un conduit de section principale SA subit un étranglement en B où


sa section est SB. La vitesse d’un fluide augmente dans
l’étranglement, donc sa pression y diminue : vB > vA pB < pA
Le théorème de Bernoulli s'écrit ici :

Fig. 3.6 : Tube de Vernturi

D'après l'équation de continuité, et donc

La différence de pression aux bornes aux extrémités du tube de Venturi est proportionnelle
au carré du débit ; application à la mesure des débits (organes déprimogènes).
On peut citer aussi la trompe à eau, le pulvérisateur...

3.4.3 Théorème de Torricelli

Considérons un réservoir muni d'un petit orifice à sa base, de


section s et une ligne de courant partant de la surface au point (1)
et arrivant à l'orifice au point (2). En appliquant le théorème de
Bernoulli entre les points (1) et (2),

Or p1 = p2 = pression atmosphérique et v1 << v2 d'où


La vitesse d'écoulement est la même que la vitesse de chute libre entre la surface libre et
l'orifice, quelle que soit la masse volumique du liquide.
Application : vase de Mariotte à débit constant.

CONCLUSION
Les lois et équations établies dans cette leçon, en particulier l'équation de Bernoulli, ont un
intérêt pratique considérable du moment où elles permettent de comprendre le principe de
fonctionnement de beaucoup d'instruments de mesure de débit tels que le tube de Pitot, le
tube de Venturi et le diaphragme. Réservées aux fluides incompressibles, ces lois et équations
peuvent être employées dans certains cas particuliers pour les fluides compressibles à faibles
variation de pression. Une telle variation existe dans plusieurs cas pratiques. Cependant,
lorsqu'on veut prendre en considération la compressibilité dans les calculs, il est nécessaire
d'employer les formules appropriées.

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TRAVAUX DIRIGES 5
Exercice N°1
On considère un réservoir rempli d’eau à une hauteur H= 3 m, muni d’un petit orifice à sa base
de diamètre d= 10 mm.
1. Faire un dessin
2. Calculer la vitesse V2 d’écoulement d’eau.
3. En déduire le débit volumique Qv en (l/s) en sortie de l’orifice (g=9,81 m/s).

Exercice N°2
L’eau s’écoule de point A vers B à un débit de 0,37 m3/s et une hauteur de pression en A de
6,6 m. Considérant qu’il n’y a aucune perte d’énergie entre A et B.
1. Calculer la pression en B et tracer la ligne de charge.
On donne : diamètres en A = 30 cm et en B = 60 cm ; Côtes en A=3,0 m et en B=7,5 m :

Exercice N°3
Un tube Venturi, avec un diamètre d’entré de 30 cm et la gorge à un diamètre de 15 cm,
utilisé pour la mesure de débit. La dénivellation du mercure du manomètre différentiel est
de 35.8 cm. Déterminer le débit traversant le Venturi, si le coefficient de débit Cq=0.99 (on
néglige les pertes de charge).

Exercice N°4
Une pompe alimente un château d’eau à partir d’un puits à travers une conduite de diamètre d =
15 cm. On donne : les altitudes Z1 = -5m et Z2 = 26m
- - P1 =P2 = 1,013.105 Pa.
- La vitesse d’écoulement est v = 0,4m/s. g = 9,81 m/s².
1) Calculer le débit volumique Qv de la pompe.
2) Ecrire l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2.
3) Calculer la puissance utile de la pompe.
4) En déduire la puissance absorbée sachant
que le rendement de la pompe est 90%.

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CHAPITRE V : DYNAMIQUE DES FLUIDES INCOMPRESSIBLES REELS

Objectif : Maitriser les équations fondamentales de la mécanique des fluides réels

INTRODUCTION
Le fluide parfait permet l’application de l’équation de conservation de l’énergie.
L’écoulement d’un fluide réel est plus complexe que celui du fluide idéal. En effet, pour le
fluide réel, il faut prendre en compte les forces de frottements dues à la viscosité du fluide.
Ces forces de frottements provoquent des pertes de charges, qui sont généralement des pertes
de pression. Donc il faut une méthode pour calculer ces pertes de charge. Plusieurs
scientifiques s’intéressent à la perte d’énergie dans les conduites, mais c’est à l’ingénieur
anglais Reynolds (1842-1912) que revient le mérite d’avoir défini clairement ce qu’est un
liquide réel.

LEÇON 1 : ECOULEMENT D’UN FLUIDE REEL.

Objectif : Comprendre l’écoulement d’un fluide réel

1.1 EXPERIENCE DE REYNOLDS


Reynolds a réalisé une étude systématique du régime d’écoulement en fonction de différents
paramètres intervenant dans le régime d’écoulement : vitesse d’écoulement, viscosité,
diamètre. Il a mis en évidence deux catégories d’écoulement pour un liquide réel : un régime
laminaire et un autre turbulent, avec un régime de transition entre les deux régimes (figure
17).

Figure 17 : Montage de l’expérience Reynolds

Reynolds a constaté à partir de ses travaux sur le liquide réel, qu’il existe deux forces :
- La force d’inertie, qui dépend de la vitesse moyenne du liquide, du diamètre de la conduite
et de la masse volumique du liquide.
- La force de viscosité, qui est la viscosité dynamique du liquide.
Reynolds a donné son nom à ce nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds « Re »
donné par la relation :

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ρVD VD Force d′inertie
Re = = = V : vitesse moyenne d’écoulement (m/s) ;
µ γ Force de viscosité
μ : viscosité dynamique du liquide (Pa.s) ;
D : diamètre intérieur de la conduite (m) ;
υ: viscosité cinématique du liquide (m²/s).
ρ : masse volumique du liquide (Kg/m3)

1.2 REGIMES D’ECOULEMENT


Dans un fluide en écoulement, Reynolds introduit un filet de liquide coloré :
L’expérience montre que les filets fluides sont des lignes régulières presque parallèOoles
entre elles.

Figure 18 : Ecoulement laminaire, en minces filets parallèles

Si Re < 2000 le régime est - ……………………………, la force viscosité domine le


mouvement du liquide (faibles vitesses).
En régime turbulent (vitesses de plus en plus élevées), les filets s’enchevêtrent, s’enroulent
sur eux-mêmes. Ce régime présente deux cas :
• Si 2000 < Re < 3000 ……………………………………………………………………....
• Si Re > 3000 : ………………………………………..........................................................
(la force viscosité ne contrôle plus le mouvement des molécules de liquide)

• …………………………………………• ………………………………………...

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LEÇON 2 : NOTION DE PERTE DE CHARGE
Objectif : Connaître les différentes pertes de charge du fluide au cours de son
mouvement

2.1 PERTE DE CHARGE


2.1.1 Définition
Lors du déplacement d'un fluide réel incompressible, entre deux points (1) et (2), des forces
de frottement visqueux apparaissent entre les différentes couches du fluide ou contre les
parois de la canalisation. Ces frottements entrainent une production de chaleur correspondant
à une perte d'énergie pour le fluide. On parle de perte de charge. Ces dernières dépendent :
Des frictions intermoléculaires en relation avec la viscosité du liquide ;
- des frottements superficiels contre les parois de la canalisation ;
- des obstacles qui créent des variations géométriques.
- de la forme, des dimensions et de la rugosité de la canalisation
- de la vitesse d'écoulement
Ces pertes de charges totales « ΔHt = ΔHL + ΔHS » sont divisées en deux catégories :
- Pertes de charge primaires / linéaires « ΔHL »
- Pertes de charge secondaires / singulières « ΔHS »
2.2 TYPES DE PERTES DE CHARGE
2.2.1 Pertes de primaires / linéaires
Elles sont dues aux frottements du liquide sur la paroi interne de la tuyauterie. Les frictions
visqueuses et les frottements sont liés à la longueur de la canalisation. On les appelle aussi
pertes de charge régulières ou systématiques.
Ce genre de perte causé par le frottement intérieur qui se produit dans les liquides se rencontre
dans les tuyaux lisses aussi bien que dans les tuyaux rugueux. Entre deux points séparés par
une longueur L, dans un tuyau de diamètre D apparaît une perte de charge ΔH1-2.
Les chercheurs Weisbach et Darcy qui poursuivaient des recherches sur les écoulements, ont
démonté que pour un écoulement donnée les pertes de charge linéaires sont :
- proportionnelles à la longueur L de la conduite, inversement proportionnelles à son
diamètre D, proportionnelle au carré de la vitesse débitante V du fluide.
- dépendent de la rugosité de la paroi ε, de la viscosité μ et de la masse volumique ρ
du liquide
𝑳 𝑽𝟐
Ils donnent la relation suivante : ∆𝑯𝑳 = 𝛌 = × ∶ C’est l’équation de Darcy-
𝐃 𝟐𝐠
Weisbach

ΔHL : perte de charge linéaire (m)


λ : représente le coefficient de frottement (coefficient de perte de charge)
L : longueur de la conduite (m)

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D : diamètre hydraulique (m) (diamètre hydraulique = 4 x Section / Périmètre)
V : vitesse moyenne d’écoulement (m/s)

Les formules sont adaptées selon le régime d'écoulement : laminaire Re ≤ 2000, transitoire,
ou bien turbulent lisse ou rugueux avec Re > 2000. Face à la difficulté des calculs, une
représentation graphique par le diagramme de Moody, permet d'approximer le coefficient de
frottement λ.

2.2.1.1 Formule de calcul du coefficient de frottement


Pour un écoulement laminaire dans un tube circulaire Re < 2000, on utilise la corrélation de
Hagen Poiseuille………………………………………………………………………..

Pour un écoulement turbulent dans un tube circulaire Re > 3000, il existe un grand nombre
de corrélations, certaines simples mais imprécises, d’autres plus lourdes mais plus proches
de la réalité.
- Formule de Blasius (1911-1913), pour 3000 < Re < 100 000
-
- Formule de Van Karman et Prandtl (1930), Re jusqu’à 3000 000

- Formule de Colebrook-White (1939), pour des rugosités 0.1 mm < ε < 10 mm

- Formule de Stuart W. Chrchill, utilisée pour les deux régimes (laminaire et turbulent)

- Formule de Blench utilisée pour un écoulement Turbulent rugueux


………………………………………………………………………………………….
où ε est la rugosité de la surface interne de la conduite en mm et D le diamètre de la
conduite en mm.

- Formule empirique
Plusieurs formules empiriques ont été developpées pour l’estimation des pertes de charge
linéaire, nous citons à titre d’exemple la formule de Hazen-Williams (1902) :

2.2.1.2 Diagramme de Moody

En 1944, Moody a établi un diagramme à partir de l’équation de Colebrook-White. Cet


abaque permet de déterminer graphiquement la valeur de « λ » en fonction du nombre de
Reynolds « Re » et la rugosité relative « ε/D », ce qui simplifie beaucoup la détermination
du coefficient de frottement « λ » (figure 18).

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Figure 18 : Diagramme de Moody
Le diagramme montre bien qu’il existe :
- Une zone à écoulement laminaire (Re < 2000), le coefficient de frottement « λ » ne dépend
que de « Re » ;
- Une zone à écoulement transitoire (2000 < Re < 4000) le coefficient de frottement « λ »
dépend à la fois de « ε/D » et « Re »,
- Une zone de turbulence lisse (Re > 4000), le coefficient de frottement « λ » ne dépend que
de « Re », et toutes les iso ε/D sont confondues, cette zone correspond aux cas où l’épaisseur
de la couche visqueuse est nettement supérieure à la taille moyenne des rugosités de paroi ;
- Une zone de turbulence transitoire, le coefficient de frottement « λ » dépend à la fois de «
ε/D » et « Re »,
- Une plage de variation des paramètres dans laquelle le coefficient de perte de charge linéaire
ne dépend pas du nombre de Reynolds, c’est la partie droite de l’abaque, dans laquelle des
courbes iso ε/D sont presque horizontales.

2.2.2 Pertes de charge secondaires / singulières


Les pertes de charge singulières (ou locales) se produisent en présence d'obstacles, lorsque
au moins une partie des lignes de courant s’écartent de la direction principale de
l’écoulement. Il y a alors décollement de la paroi ou formation de zones de recirculation, par
exemple au niveau des changements de direction (coudes, raccords en Y ou en T, grilles...),
ou de sections (jonctions, clapets, vannes, à l'entrée ou en sortie de conduite...). Ces

Support de cours Hydraulique Générale 42 Dr Ruth BAI


accessoires produisent une chute d'énergie rapide ; vitesse et pression diminuent sur une
distance plus ou moins importante. Chaque accessoire est affecté d'un coefficient de perte de
charge singulière « K », déterminé expérimentalement ; sa valeur peut varier selon le
constructeur. Le coefficient « K » est destiné à soustraire une partie de l'énergie cinétique, il
est donc toujours compris entre 0 et 1.
La perte de charge singulière est le produit du coefficient de perte de charge « K » de
l'obstacle par la représentation de l'énergie cinétique.
𝑉2
∆𝐻𝑠 = K ×
2g
ΔHs : perte de charge singulière ;
K : coefficient de perte de charge singulière de l’accessoire (de la singularité)
V : vitesse moyenne dans la section (m/s)
g : accélération de pesanteur = 9.81 m/s²
Le coefficient de pertes de charges K peut cependant être déterminé sur des abaques établit
par Moody ou Colebrook. Toutefois, il peut être déterminé par la formule de Colebrook :
𝟏 𝜀 2,51
= −𝟐𝑳𝒐𝒈 ( +
√𝐾 3,71D Re√K

L’utilisation de cette formule nécessite un calcul par approximations successives.


ε est la rugosité de la surface interne de la conduite en mm et D le diamètre de la conduite en
mm (figure 19).

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Figure 19 : Valeurs de coefficient de perte de charge singulière de quelques singularités

2.2.3 Perte totale de charges


Dans un circuit en ligne, la perte de charge totale « ΔHt » du circuit est, la somme des pertes
de charges linéaires et singulières

ΔHt = ΔHL + Σ ΔHS (m)

ΔHL : perte de charge linéaire (m) ;


ΣΔHS : la somme des pertes de charges singulières (m) ;
Dans la pratique, la perte de charge linéaire est majorée de 10 à 15 % pour compenser les
approximations liées à la détermination des coefficients de pertes de charges singulières
« K ».

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LEÇON 3 : THEOREME DE BERNOULLI APPLIQUE AUX FLUIDES REELS
Objectif : Maitriser le théorème de Bernoulli appliqué aux fluides réels

3.1 THEOREME DE BERNOULLI APPLIQUE A UN FLUIDE REEL AVEC


PERTES DE CHARGE
3.1.1 Cas d'un écoulement sans échange de travail
Lors d'un écoulement d'un fluide réel, il peut y avoir des pertes de charge entre deux sections
(1) et (2) : dans le cas d’une installation ne comportant pas de machine hydraulique (pompe
ou turbine) on écrira la relation de Bernoulli sous la forme :
𝑃1 𝑃2 𝑉12 𝑉22
(z1–z2) + ( − )+ ( − ) = ΔH1 − 2
𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔

ΔH1-2 : les pertes de charge totale (en m)

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes de hauteur


𝑃1 1 𝑃2 1
+ 𝑉2 + z1 = + 𝑉2 + z2 + ΔHc [m]
𝜌.𝑔 2𝑔 1 𝜌.𝑔 2𝑔 2

𝑃
Le terme : hauteur due à la pression / hauteur manométrique
𝜌.𝑔
𝑃
Le terme + z : hauteur piézométrique.
𝜌.𝑔
Le terme z : hauteur géométrique / altitude
v2
Le terme : Hauteur due à la vitesse / hauteur capable
2.g
Le terme ΔHc ∶ hauteur perdue par frottement ou encore la perte de charge entre les sections
𝐽12
(1) et (2) et ΔHc =
𝑔
- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes de pression
𝜌 𝜌
P1 + 𝑉12 + ρ . g. z1 = P2 + 𝑉22 + ρ . g. z2+ ΔPc [Pa]
2 2

Le terme P : pression statique.


Le terme P + ρ. g. z1 : pression hydrostatique.
𝜌
Le terme 𝑉 2 : pression cinétique ou pression dynamique
2

Le terme ΔPc ∶ la perte de pression par frottement ou encore la perte de charge entre les
𝐽12
sections (1) et (2) et ΔPc =
𝜌

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes d’énergie


𝑃1 1 𝑃2 1
+ 𝑉12 + g . z1 = + 𝑉22 + g .z2 + ΔEc [J]
𝜌 2 𝜌 2

où ΔEc est l'énergie perdu par frottement ou encore la perte de charge. et ΔEc = 𝐽12

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Remarque : Les termes ΔEc, ΔPc et ΔHc sont également appelés ''perte de charge entre les
sections (1) et (2)'' ; ils sont tous positifs mais s'expriment dans des unités différentes.
3.1.2 Cas d'un écoulement avec échange de travail
D'autre part, la canalisation dispose parfois de moyen d'élévation de la charge (pompes),
comme elle peut disposer des appareils de consommation d’énergie (Turbines) (figure 20).
Tout ceci s'équilibre dans ce que l'on nomme l'équation de Bernoulli généralisée dont
l’expression utilisée en hydraulique est :

Figure 20 : Théorème de Bernoulli généralisé aux machines hydrauliques

𝑃1 𝑉12 𝑃2 𝑉22
z1 + + + Hp = z2 + + + 𝐻𝑇 + ΔH1 − 2
𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔 𝜌.𝑔

Le théorème de Bernoulli prend la forme suivante :


½ρ (V2 – V2) + (P2 – P1) + ρg(Z2 – Z1) =∑ 𝑷/𝒒𝒗 − ΔPT12
Avec :
HP : charge délivrée par la pompe
HT : charge délivrée à la turbine
ΔH1-2 : perte de charge totale entre les sections (1) et (2)
Si :
𝑃 >0 le fluide reçoit de l’énergie de la machine (pompe).
𝑃 <0 le fluide fournit de l’énergie à la machine (turbine).
𝑃=0 il n’existe aucune machine entre (1) et (2).

On rappelle que, dans le cas :


- d’une pompe (produit une puissance hydraulique) η = Phyd/Pméc ⇒ Pméc =Phyd/η
- d'une turbine (produit une puissance mécanique) η = Pméc/Phyd ⇒ Pméc = ηxPhyd.
N.B : s’il n’y a pas de machine hydraulique sur le circuit, alors le terme Σ𝑷/𝒒𝒗 ne sera pas
pris en compte.

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes de hauteur


𝑃1 1 𝑃2 1
- + 𝑉2 + z1 + ΔH = + 𝑉2 + z2 + ΔHc [m]
𝜌.𝑔 2𝑔 1 𝜌.𝑔 2𝑔 2

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en termes de pression


𝜌 𝜌
- P1 + 𝑉12 + ρ . g. z1 + ΔP = P2 + 𝑉22 + ρ . g. z2+ ΔPc [Pa]
2 2

- L’équation de Bernoulli peut s’interpréter en terme d’énergie

Support de cours Hydraulique Générale 46 Dr Ruth BAI


𝑃1 1 𝑃2 1
- + 𝑉2 + z1 + ΔH = + 𝑉2 + z2 + ΔHc [J]
𝜌.𝑔 2𝑔 1 𝜌.𝑔 2𝑔 2

ΔE, ΔP et ΔH correspondent respectivement à l'énergie, la pression et la hauteur due à la


machine. ΔEc ou ΔPc ou ΔHc correspond à la perte de charge entre les sections (1) et (2).

Support de cours Hydraulique Générale 47 Dr Ruth BAI


LEÇON 4 : PUISSANCES HYDRAULIQUES

Objectif : Connaitre les ouvrages hydrauliques

4.1 Motopompe
Le moteur absorbe une puissance électrique Pe. Mais comme il a un rendement ηm, Il restitue
sur l’arbre de transmission, la puissance P telle que : P = Pe,ηm. Cette puissance de
transmission est absorbée par la pompe. Compte tenu de son rendement ηp, elle restitue la
puissance hydraulique Ph telle que : Ph = P.ηp. La puissance hydraulique de la motopompe
est : Ph = Pe. ηm.ηp = Pe.ηG où ηG est le rendement de l’électropompe et Ph la puissance
hydraulique. C’est la puissance transmise au fluide (figure 21).

Figure 21 : Groupe électropompe

4.2 turbine-alternateur
La turbine absorbe la puissance hydraulique Ph fournit par l’eau (figure 22). La turbine de
rendement ηT, restitue sur l’arbre de transmission la puissance P telle que : P = ηT. Ph.
Cette puissance de transmission est absorbée par l’alternateur, de rendement ηa, qui restitue
la puissance Pe telle que : Pe = P.ηa. Finalement : Pe = Ph.ηT.ηa = Ph.ηG où ηG est le
rendement turbo-alternateur et Ph la puissance hydraulique.

Figure 22 : Groupe turbo-alternateur


CONCLUSION
Les formules exposées dans cette leçon, relatives aux pertes de charge constituent un outil de
calcul grossier, permettant d'avoir des valeurs approximatives. Elles demeurent néanmoins
très utiles pour une tache de conception où l'on privilégie la simplicité et la rapidité
d'exécution, quitte à perdre un peu de précision.

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TRAVAUX DIRIGES 6
Exercice N°1
Déterminer le régime d'écoulement dans une conduite de 3 cm de diamètre pour :
1) De l'eau circulant à la vitesse v=10,5 m/s et de viscosité cinématique 1.10 - 6 m2/ s
2) Du fuel lourd à 50 °C circulant à la même vitesse (Viscosité cinématique 110.10 - 6 m2/s).
3) Du fuel lourd à 10 °C circulant à la même vitesse (Viscosité cinématique 290.10-6 m2/s).
Exercice N°2
Du fuel de viscosité dynamique μ= 0, 11Pa.s et de densité d= 0,932 circule dans un tuyau de
longueur L= 1650m et de diamètre D= 25 cm à un débit volumique qv= 19,71 L/s. on donne la
masse volumique de l’eau ρ=1000 kg/m3.
1. Déterminer la viscosité cinématique μ du fuel.
2. Calculer la vitesse d’écoulement V
3. Calculer le nombre de Reynolds Re.
4. En déduire la nature d’écoulement.
5. Déterminer le coefficient λ de perte de charge linéaire.
6. Calculer la perte de charge JL dans le tuyau.
Exercice N°3
Un pipe-line de diamètre d=25 cm est de longueur L est destiné à acheminer du pétrole brut
d'une station A vers une station B avec un débit massique qm=18kg/s.

Les caractéristiques physiques du pétrole sont les suivantes :


- masse volumique ρ =900 kg/m3,
- viscosité dynamique μ=0,261Pa.s. On suppose que le pipe-line est horizontal.
1) Calculer le débit volumique qv du pétrole.
2) Déterminer sa vitesse d'écoulement V.
3) Calculer le nombre de Reynolds Re.
4) Quelle est la nature de l’écoulement ?
5) Calculer la valeur du coefficient de perte de charge linéaire λ.
6) Exprimer la relation de Bernoulli entre A et B.
Préciser les conditions d'application et simplifier.
7) Déterminer la longueur L maximale entre deux stations A et B à partir de laquelle la chute
de pression (PA-PB) dépasse 3 bar.
Exercice N°4
On alimente un jet d’eau à partir d’un réservoir au moyen d’une pompe de débit volumique
qv= 2 L/s et d’un tuyau de longueur L= 15 m et de diamètre d= 30 mm. Le tuyau comporte
un coude à 90o ayant un coefficient de pertes de charge Ks= 0,3. Le niveau de la surface libre
du réservoir, supposé lentement variable, est à une altitude Z1 = 3 m au-dessus du sol.

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Le jet s’élève jusqu’à une hauteur Z2 = 10 m. On suppose que :
- Les pressions : P1=P2=Patm.
- la viscosité dynamique de l’eau : μ=10-3 Pa.s.
- la masse volumique de l’eau : ρ=1000 kg/m3.
- l’accélération de la pesanteur g=9,81 m/s2.
1. Calculer la vitesse v d’écoulement d’eau dans la conduite en m/s.
2. Calculer le nombre de Reynolds Re.
3. Préciser la nature de l’écoulement.
4. Déterminer le coefficient de perte de charges linéaire λ, en précisant la formule utilisée.
5. Calculer les pertes de charges linéaires ΔPl.
6. Calculer les pertes de charges singulières ΔPs.
7. Appliquer le théorème de Bernoulli entre les points (1) et (2) pour déterminer la puissance
nette Pu.
8. En déduire la puissance Pa absorbée par la pompe si son rendement est η= 80 %

Exercice N°5
Une pompe à essence de rendement η=67,4% et de débit volumique qv=0,629 L/s assure, le
remplissage d’un réservoir d’automobile.
La pompe aspire l’essence de masse volumique ρ=750kg/m3 à partir d’une grande citerne
dont la surface libre située à une altitude Z1 et une pression P1=Patm=1 bar.
On suppose que le niveau d’essence dans la citerne varie lentement (V1≈0)
La pompe refoule l’essence, à une altitude Z2, sous forme d’un jet cylindrique, en contact
avec l’atmosphère à une pression P2=Patm=1 bar, se déversant dans le réservoir de
l’automobile à une vitesse V2.
La différence des cotes entre la section de sortie de la conduite et la surface libre de la citerne
est H=Z2-Z1=2m. La conduite a une longueur L=3,32 m et un diamètre d=2 cm.
La viscosité dynamique de l’essence est μ =0,0006 Pa.s.
L’accélération de la pesanteur est g=9,8 m/s2.
1) Déterminer la vitesse d’écoulement V2 de l’essence dans la conduite.
2) Calculer le nombre de Reynolds Re.
3) Déterminer la nature de l’écoulement.
4) Calculer le coefficient de perte de charge linéaire λ.
5) En déduire la perte de charge linéaire J12.
6) Appliquer le théorème de Bernoulli généralisé.
Et calculer la puissance Pa sur l’arbre de la pompe.

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CHAPITRES VI : ECOULEMENT A SURFACE LIBRE

Objectif : Maitriser les principes de calcul des conduites et des canaux à surface
libre de toute forme et de toute nature

INTRODUCTION
L’hydraulique à surface libre est une branche de l'hydraulique et de la mécanique des fluides
qui s’intéresse aux écoulements de liquides dans un canal avec une surface libre. Dans ce
chapitre quelques définitions pour la bonne compréhension de l’écoulement à surface libre
seront abordées. Avant de s’étaler sur les différents types d’écoulement à surface libre dans
les canaux, un aperçu sur les différents types de canaux et leurs caractéristiques géométriques
et hydrauliques, puis les différents régimes d’écoulement à surface libre.

LEÇON 1 : PROPRIETES GEOMETRIQUES DES CANAUX


Objectif : Connaître les propriétés géométriques des conduites et des canaux à surface
1.1 QUELQUES DEFINITIONS
6.1.1 Ecoulement à surface libre
L’écoulement est dit à surface libre, si la surface du liquide est partout soumise à la pression
atmosphérique, donc la surface est en contact direct avec l’atmosphère (l’air libre). C’est un
écoulement gravitaire. La surface libre est l’interface entre l’air et l’eau. Les écoulements
dans les canaux naturels (rivière) et artificiels (irrigation, assainissement) sont, dans la plupart
des cas, des écoulements à surface libre (figure 23).

Figure 23 : Type de canaux

1.1.2 Ecoulement en charge


Les écoulements en charge sont des écoulements confinés à l’intérieur d’un contenant, en
général une conduite. La pression à l’intérieur de ces écoulements peut être de beaucoup plus
élevée que la pression atmosphérique. Les écoulements en charge sont l'objet d'étude de
l’hydraulique en charge.
1.1.3 Canal
On appelle canal un système de transport dans lequel l’eau s’écoule et dont la surface libre

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est soumise à la pression atmosphérique. Un canal peut être naturel ou artificiel (creusé par
l’homme) et utilisé soit pour la navigation ou le flottage, soit pour l’irrigation ou
l’assèchement de certaines régions. Le canal d’évacuation des eaux de drainage est appelé
émissaire.
N.B : Un canal dont la section, la pente et la rugosité restent constantes est appelé canal
prismatique.
1.1.4 Rivière et Cours d’eau
C’est tout espèce de cours d’eau abondant, et particulièrement celui qui se jette dans un
fleuve.
Un cours d'eau est un écoulement terrestre d'eau liquide entre une source et une embouchure
ou une confluence avec un débit à module supérieur à zéro.
1.1.5 Ruisseau
Un ruisseau est un cours d’eau peu considérable. Il comprend :
- lit mineur : lit du cours d’eau en écoulement normal. Cours d’eau peu considérable.
(C’est un lit occupé ordinairement par un cours d'eau par opposition au lit majeur qui
correspond à l'emprise maximale historique d'un cours d'eau ou à la plaine inondable).
- lit majeur : étendue qu’occupe le cours d’eau lors des crues, incluant les zones.
inondées. On parle aussi de niveau des plus hautes eaux (PHE) pour designer la côte
maximale atteinte par la surface libre d'un cours d'eau.
- lit d’étiage ou chenal d’étiage : partie du cours d’eau occupé lors des étiages (figure)

1.1.6 Plaine d’inondation et Berge


La plaine d’inondation est une zone de terrain inondée lorsque le cours d’eau est en crue.
La berge est le talus qui sépare le lit mineur du lit majeur. Lorsque la berge est couverte par
la végétation, on parle de ripisylve.

Figure 24 : Quelques éléments de l’écoulement en surface libre

1.1.7 Tirant d’eau (h)


C’est la hauteur d’eau au-dessus du point le plus bas de la section droite (profondeur
maximale d'une section d'écoulement) (figure 25).

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Figure 25 : Tirant d’eau

1.1.8 Largeur au miroir (B) et Section droite


La largeur au miroir ou largeur de la section mouillée est la largeur du canal au niveau de la
surface libre.
La section droite, c’est la section perpendiculaire à la direction de l’écoulement.
1.1.9 Largeur en gueules (L)
C’est la distance à la surface libre entre les deux berges.

Figure 26 : Eléments géométriques de la section (Yonaba 2015).

1.2 PROPRIETES GEOMETRIQUES DES CANAUX


Les paramètres géométriques sont relatifs à une section du canal dans un plan perpendiculaire
à son axe. Ces paramètres essentiels sont :
1.2.1 Section
Les éléments géométriques d’une section liquide en hydraulique à surface libre sont :
1.2.1.1 Section mouillée ou section d'écoulement (S)
C’est l’aire de la section occupée par l’écoulement. C’est la partie de la section du canal
limitée par les parois et la surface libre. Prenons le cas le plus simple des canaux artificiels,
le canal à section transversale rectangulaire (figure 27).

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H h

b
Figure 27 : Canal rectangulaire

Pour le canal rectangulaire représenté sur la figure 1.4, la section géométrique S=b.H alors
que la section mouillée ω=b.h.
1.2.1.2 Périmètre mouillé (P)
C’est la longueur de parois au contact de l’eau mais ne comporte pas le contact eau –
atmosphère. En d’autres termes, le périmètre mouille est la longueur de la surface
d'écoulement en contact avec le lit. Il a comme unité le mètre (m) (figure 28).

H h h

b
Figure 28 : Périmètre mouillé d’un canal à section transversale rectangulaire

Le périmètre géométrique P=b+2 .H alors que le périmètre mouillé χ=b+h+h soit χ=b+2.h

1.2.1.3 Rayon hydraulique (Rh) et Diamètre hydraulique (Dh)


C’est le rapport de la section mouillée et du périmètre mouillé :
S
Rh = R =
P
Le Diamètre hydraulique ou profondeur hydraulique est le rapport de la surface sur la largeur
au miroir
S
Dh =
B
1.2.1. 4 d’eau (h)
La profondeur d’eau (h) est la profondeur du point le plus bas de la section transversale.

- La profondeur moyenne (hm) : elle est définie comme étant le rapport entre la section
mouillée (ω) et la largeur au miroir (largeur superficielle de la surface libre « B »)

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1.2.1.5 Coefficient de rugosité (n)
Le coefficient de rugosité exprime la résistance à l'écoulement créée par les parois latérales
et le fond d'un canal. Plus n est grand, plus la rugosité des parois est importante et plus
l'écoulement de l'eau dans le canal est difficile.
m : Fruit des berges b: Largeur du canal

Revanche B

y 1

m
b

Tableau de la géométrie de la section transversale immergée d'un canal

1.3 TYPE DE COURS D'EAU

Il existe plusieurs classifications de cours d’eau. Une distinction des cours d'eau peut se faire
en fonction de la pente « I ».
I < 3 % : rivière,
3 < I < 6 % : rivière torrentielle,
I > 6 % : torrent.
Tous les paramètres B, y, Sm, Pm, Rh dépendent du débit et ne sont donc pas des constantes

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géométriques. Seule la pente (i) qui est indépendante du débit, mais elle peut varier dans
l’espace.
Bief : tronçon homogène en termes de pente moyenne et de section d'écoulement.

1.4 PENTES
On distingue trois (3) types de pentes :
- Pente géométrique (pente longitudinale du radier « Ir ») ;
- Pente piézométrique (IP) ;
- Pente hydraulique ou gradient hydraulique (I).
1.4.1 Pente géométrique (Ir ou IF)
Elle est définie comme étant le rapport entre la différence de côtes de deux sections et la
distance horizontale.
Z1−Z2
Ir = Elle est peut-être négative, nulle ou positive
L
1.4.2 Pente piézométrique (IP)
Elle est définie comme étant le rapport entre la différence de la profondeur d’eau de
sections et la distance horizontale qui les sépare.
h1−h2 dh
IP = = Elle est peut-être négative, nulle ou positive.
L dL

1.4.3 Pente hydraulique ou gradient hydraulique (I)


Elle est définie comme étant le rapport entre la différence de l’énergie totale de sections et la
distance horizontale qui les sépare.
∆𝐻𝐿 dh
I= = ∆HL = H1 − H2
L dL
α 𝑉21 α 𝑉22
H1 = Z1 + h1 + 𝐻2 = Z2 + h2 +
2.𝑔
2.𝑔

Avec : Z : côte géométrique ; h : profondeur d’eau dans le canal ;


α : coefficient de Coriolis, il est compris entre (1‫׃‬1,10) ;
V : vitesse moyenne d’écoulement ;
g: accélération de la pesanteur, elle est prise égale à 9,81 m/s2 ;
α 𝑉22
: hauteur dynamique. Elle est positive, et elle est nulle pour les liquides parfaits.
2.𝑔

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LEÇON 3 : NORMES CARACTERISTIQUES DE L’ECOULEMENT

INTRODUCTION
L’écoulement dans les conduites ou dans les canaux font intervenir trois (03) forces : les
forces de frottements (forces de viscosités) ; force d’inertie (vitesse) et les forces de
pesanteurs (poids de l’eau). La comparaison de ces trois forces permet de définir deux normes
caractéristiques de l’écoulement à savoir : le nombre de Reynolds et le nombre de Froude.
3.1 NOMBRE DE REYNOLDS
Il est déterminé en utilisant comme longueur caractéristique, le diamètre hydraulique Dh.

ρVDh 4VRh Force d′ inertie


Re = = =
µ γ Force de viscosité

Avec : V : vitesse d’écoulement moyenne en m/s ; Dh : diamètre hydraulique (m)


ν : viscosité cinématique en m²/s
3.2 NOMBRE DE FROUDE (FR)
C’est le rapport des forces d’inerties et des forces de la pesanteur.
U 𝑆
Fr = 𝑎𝑣𝑒𝑐 Dh =
√gDh 𝐵

V : vitesse moyenne d’écoulement en m/s ; g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2) ;


hm : hauteur d’eau moyenne dans le canal en m

Si Fr = 1 : l’écoulement est critique, Si Fr > 1 : l’écoulement est torrentiel, Si Fr < 1 est


l’écoulement est fluvial.
Par conséquent, les effets du nombre de Reynolds, Re’, et du nombre de Froude, Fr,
donnent quatre régimes d’écoulement :
Fluvial - Laminaire Fr<1 et Re’<2000
Fluvial - Turbulent Fr<1 et Re’>2000
Torrentiel - Laminaire Fr>1 et Re’<2000
Torrentiel - Turbulent Fr>1 et Re’>2000.
3.3 HAUTEURS CARACTERISTIQUES
Pour les écoulements de surface, il existe deux hauteurs caractéristiques :
- la hauteur normale est la hauteur d'écoulement en régime permanent uniforme ;
- la hauteur critique est la hauteur d'écoulement pour laquelle le nombre de Froude = 1.

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LEÇON 4 : CALCUL DE LA VITESSE D’ECOULEMENT DE L’EAU

Objectif : Maitriser le calcul de la vitesse d’écoulement de l’eau

4.1 DETERMINATION DE LA FORMULE DE CHEZY


Pour l’écoulement à surface libre et dans le cas du régime uniforme la vitesse moyenne
d’écoulement est donnée par la formule de Chézy : V = C√ RHi
Où : C : coefficient de Chézy (m0,5/s) ; RH : Le rayon hydraulique (m) ;
I : gradient hydraulique ou la perte de charge par unité de longueur.
Dans le cas de l’écoulement uniforme, I=la pente du radier (du fond) du canal.
4.1.1 Détermination du coefficient de Chézy
Pour le calcul du coefficient de Chézy il existe une panoplie de formules, parmi ces formules
nous mentionnerons celles les plus souvent utilisées.

4.1.1.1 Formule de Manning (Irlandais 1889) et Strickler (Américain 1891)


1 1/6
Manning donne la formule suivante : C = R H 1/6 =K S RH
n

Où : n est le coefficient de rugosité m1/3/. S


RH est le rayon hydraulique et Ks : coefficient de rugosité de Strickler en m1/3/S.

4.1.1.2 Formule de Bazin (1897)


Bazin considère que la valeur du coefficient C de Chézy dépend du rayon hydraulique RH
mais ne dépend pas de la pente I du canal. Le coefficient C peut alors être déterminé par
l’expression :
87√𝑅𝐻 87
C= =
√𝑅𝐻 + 𝑦𝐵 1 + 𝑚
√𝑅𝐻
m est le coefficient de rugosité dépendant de la nature du matériau constituant le canal
considéré et dont les valeurs sont données.
Rh : rayon hydraulique, γB : coefficient de rugosité de Bazin en m1/2
4.1.1.3 Formule de Pavlovski (1940)
1 𝑦
C= 𝑅
n 𝐻

Cette relation est applicable pour un rayon hydraulique variant entre 0,10 m et 3 m et pour
n compris entre 0,011 et 0,04.
Avec : n : coefficient de rugosité et RH est le rayon hydraulique.
y est un exposant déterminé soit d’après la relation complète :
y =2,5 √n -0,13- 0,75√ RH (n- 0,10)
Soit d’après les égalités simplifiées : y =√1,5 n à RH < 1 m et y =√1,3 n à RH >1 m.

Support de cours Hydraulique Générale 58 Dr Ruth BAI


La formule la plus utilisées est celle de Manning-Strickler : C = K(Rh)1/6 = KS(Rh)1/6
Avec Ks : coefficient de Manning-Stickler qui dépend de la rugosité du canal.

4.1.14 Formule de Kutter (Allemagne 1869)


0, 00155 1
100√𝑅𝐻 23 + +𝑛
𝐶= 𝐶= 𝑆
√R 𝐻 + 𝑦𝑘 𝑛 0, 00155
1+ + 23 +
√𝑅 𝑆

Avec : RH : rayon hydraulique, γK : coefficient de rugosité de Kutter en m1/2

4.2 CALCUL DU DEBIT


La formule du débit s’exprime par : QV=V. S
La relation de la vitesse est donnée par la relation de Chezy : V = C√ RHi
1
La relation du coefficient de Chezy est donnée par la relation de Manning : C = R H1/6
n
1 2/3 1/2
De ces deux relations, on peut écrire : V = R H 𝑖
n
1 2/3
Selon l’équation de Manning-Strickler, Q== 𝑆𝑚. RH
n
. 𝑖1/2

CONCLUSION

Face aux enjeux majeurs liés à la problématique de l’eau et plus particulièrement à la gestion
durable des eaux de surface, ce cours d’hydraulique fluviale donne des clés pour comprendre
les écoulements des cours d’eau et leurs interactions avec l’environnement. Cette
compréhension joue un rôle primordial pour assurer une gestion responsable de ces cours
d’eau qui permette d’en tirer profit tout en préservant l’environnement de ses impacts
négatifs.

TRAVAUX DIRIGES 7
Exercice N°1 :
Pour un écoulement dans un canal rectangulaire ouvert, en ciment (n=0,013), dont la largeur est
de 12 m et la profondeur de 2,5 m. La pente du canal vaut 0,0028.
Trouver la vitesse et le débit de l’eau ?

n=0,013
h=2,5 m

b= 12 m
Exercice N°2
Avec quelle pente doit-on concevoir un tuyau d’égout vitrifié de 600 mm pour que le débit
soit de 0,17 m3/s. on prend n=0,013.

Support de cours Hydraulique Générale 59 Dr Ruth BAI


Quand il est à moitié plein ?
Quand il est plein ?
Exercice N°3
Quel est le débit dans un canal rectangulaire de 1.22 m de large, revêtu de ciment (n = 0.015),
ayant une pente de 4m pour 10000 m, si l’eau a une profondeur de 610 mm. Utiliser à la fois
la loi de Kutter et celle de Manning.
Exercice N°5
A quel débit doit-on s’attendre dans un canal rectangulaire de 1,22 m de large, revêtu de ciment,
ayant une pente de 4m pour 10000 m, si l’eau a 610 mm de profondeur ? On prend
n=0,015.

n=0,015
h=1,22 m

b= 610 m
Le canal de ciment de la figure suivante doit débiter 30 m3 d’eau à la seconde. Trouver la
dénivellation du fond du canal par kilomètre de longueur ? On prend n=0,013.
4m

1.6 m
3.6 m

2.0 m
Exercice 6
Trouver la section la plus avantageuse (la plus économique) parmi les formes des sections
suivantes pour le cas où S1=1m2, S2=2m2 et S3=3m2.
a- canal demi-circulaire
b- canal trapézoïdal
c- canal triangulaire en forme de V
d- canal rectangulaire

Exercice7
Dans un laboratoire d’hydraulique, le débit mesuré dans un canal rectangulaire est de 0,412 m3/s.
Les dimensions du canal sont : la largeur du canal est égale à 1,22 m et la profondeur est de 0,610
m. Si la pente du canal était de 0,00040, quel est le coefficient de rugosité pour le revêtement du
canal ?
Exercice 8
De l’eau coule dans un canal rectangulaire ouvert, en béton, dont la largeur est de 12 m et la
profondeur de 2.5 m ; la pente S du canal vaut 0.0028 ; trouver la vitesse et le débit de l’eau.
On prendra pour une surface en béton n = 0.013

Support de cours Hydraulique Générale 60 Dr Ruth BAI


Exercice 9
Déterminer le diamètre d’une conduite qui évacue les eaux pluviales, de débit Q = 10 m3/s,
une pente de 1 %, le coefficient de Strickler Ks = 75 m-1/3. s.
Exercice 10 :
Un canal rectangulaire de largeur b=12 m, débite 14 m3/s sous une profondeur de 1,22 m.
- Quel est le régime d’écoulement dans ces conditions si le coefficient de Manning est pris égal
à 0,017 m-1/3.s ?
- Calculer la pente critique de ce canal.
- Quelle pente faut-il donner à ce canal pour produire un écoulement uniforme sous une
profondeur de 1,22 m ?

BIBLIOGRAPHIE
- AMOUDA Riadh Ben H : Notion de mécanique des fluides, 140 pages
- BOUAJILA Sofiane : Mécanique des fluides ISET Nabeul
- CALPEDA : Comment choisir une pompe centrifuge
- CHOUCHENE Mohamed : Technologie des systèmes hydrauliques
- VAZQUEZ José : Hydraulique générale
- BOUDERBALA Abdelkader : Polycopié de Cours destiné aux étudiants M1
Géotechnique, 98 pages.
- TOUMI Abdelouaheb : Hydraulique à surface libre Cours & Exercices, 197 pages.
- RANALD V. GILES, mécaniques des fluides et hydraulique, cours et problèmes Série
Schaum, 475 pages.

Support de cours Hydraulique Générale 61 Dr Ruth BAI

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