Cours de Transmission Fo Esmt l2 2023 v2

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 192

COURS DE

TRANSMISSION FIBRE OPTIQUE

LP2 ESMT

2023/2024

Formateur : Abel KABORE

1
OBJECTIFS
 Comprendre le principe de fonctionnement de la fibre
optique et des composants d`un système de transmission F O

 Etablir le bilan de liaison avec un système de transmission à


fibre optique.

 Etudier les différentes technologies de transmission sur


support fibre optique

2
PRE-REQUIS

Cours de mathématiques et électricité

3
PROGRAMME
Généralités sur la fibre optique

Principe de la fibre optique

Bilan de liaison

Système de transmission sur support fibre


optique

4
I- GENERALITES SUR LA FO
INTRODUCTION

L’infrastructure d’un réseau, la qualité de service offerte, les


solutions logicielles à mettre en œuvre dépendent largement
des supports de transmission utilisés. Les supports de
transmission exploitent les propriétés de conductibilité des
métaux (paires torsadées, câble coaxial), celles des ondes
électromagnétiques (faisceaux hertziens, guides d’onde,
satellites) ou encore celles du spectre visible de la lumière
(fibre optique). Généralement on classe les supports en deux
catégories :
 Les supports guidés (supports cuivre et supports optiques) ;
 Les supports libres (faisceaux hertziens et liaisons satellites).

5
I- GENERALITES SUR LA FO
INTRODUCTION

Support de transmission : Le support de transmission (Ligne ou


canal de transmission) est un ensemble de deux ou plusieurs
conducteurs cheminant de concert un signal d'une source (ou
émetteur) vers une charge (ou récepteur).
Le support de transmission au sens de la propagation est la
portion du milieu physique utilisée pour la transmission.
Le canal de transmission au sens de la théorie des
communications inclut le milieu physique de propagation et
également des organes d’émission et de réception.

6
I- GENERALITES SUR LA FO

La fibre optique
• Avantages
• Technologie
• Structure
I- GENERALITES SUR LA FO
Les avantages de la fibre
Les télécommunications modernes font largement appel aux fibres optiques
car celles-ci présentent de très grands avantages par rapport aux câbles en
cuivre.
•Faible atténuation

•Légèreté

•Grande bande passante

•Sécurité

•Guide insensible aux rayonnements

Les inconvénients résident surtout dans le domaine de la fragilité et du


coût.
I- GENERALITES SUR LA FO
Technologies
Il existe deux grandes technologies de fibres optiques:

•La fibre de verre

•La fibre plastique

La fibre plastique a un usage limité (éclairage et liaison très courte distance). Pour
des transmissions haut-débit utilisées dans les télécommunications, seule la fibre de
silice apporte des performances intéressantes.
C’est pourquoi, dans la suite de cette formation, seule la fibre de verre sera étudiée.
I- GENERALITES SUR LA FO

Structure
Elle est composée de deux parties concentriques distinctes:

250 μm
I- GENERALITES SUR LA FO

Structure
Elle est composée de deux parties concentriques distinctes:
• une partie optique qui canalise et propage la lumière
I- GENERALITES SUR LA FO

Structure
Elle est composée de deux parties concentriques distinctes:

• une couche de protection mécanique appelée revêtement primaire (coating) sans


fonction de propagation

250 μm

revêtement de
protection
I- GENERALITES SUR LA FO

Structure
La partie optique, qui propage la lumière, est constituée de deux couches concentriques
indissociables:

Gaine optique d’indice ngaine


125 μm 9 - 50 - 62.5 μm Cœur d’indice ncoeur

• Le coeur optique (Core) composé de silice dans lequel se propagent les ondes
optiques.

• La gaine optique (Cladding) composée en général du même matériau que le coeur


mais dopée différemment. Elle confine les ondes optiques dans le cœur.
I- GENERALITES SUR LA FO

Structure
Des gaines de protection
• de structures variées
• de diamètres différents
I- GENERALITES SUR LA FO
Spectre de la lumière

Longueurs d’onde utilisées pour la fibre optique (situées dans


l’invisible)
I- GENERALITES SUR LA FO

Spectre utilisé dans le cadre de la


transmission par fibre optique
Fibre en I fenêtre: II fenêtre III fenêtre
plastique systèmes systèmes multimodes systèmes
multi modes et monomodes monomodes

550 650 850 1300 1550 1625


longueur d’onde (nm)

450 spectre visible 750 infrarouge 

IV fenêtre
systèmes
monomodes
I- GENERALITES
Les différents types de fibre optique :
Les fibres monomodes et multimodes (à saut d’indice et à
gradient d’indice )

18
I- GENERALITES
Les différents types de fibre optique :
Les fibres monomodes et multimodes ( à saut d’indice et à
gradient d’indice )

19
II- PRINCIPE
PRINCIPE :
La fibre optique est un guide d’onde qui exploite les propriétés
réfractrices de la lumière. Elle est habituellement constituée d'un cœur
entouré d'une gaine. Le cœur de la fibre a un indice de réfractions
légèrement plus élevé (différence de quelques millièmes) que la gaine
et peut donc confiner la lumière qui se trouve entièrement réfléchie
de multiples fois à l'interface entre les deux matériaux (en raison du
phénomène de réflexion totale). L’ensemble est généralement
recouvert d’une gaine plastique de protection.
Lorsqu'un rayon lumineux entre dans une fibre optique à l'une de ses
extrémités avec un angle adéquat, il subit de multiples réflexions
totales internes. Ce rayon se propage alors jusqu'à l'autre extrémité de
la fibre optique sans perte, en empruntant un parcours en zigzag. La
propagation de la lumière dans la fibre peut se faire avec très peu de
pertes même lorsque la fibre est courbée
20
II- PRINCIPE
PRINCIPE :

21
II- PRINCIPE

CONSITUTION D’UN BRIN DE FIBRE

milieu d'indice N2: laGAINE

(R)

 



milieu d'indice N1: le COEUR


 

milieu d'indice N2: GAINE

DISPOSITIF DE GUIDE DE LUMIERE

22
II- PRINCIPE

Le cœur et la gaine sont en verre ou silice caractérisés chacun par un


paramètre appelé Indice. C’est un nombre positif constant pour un milieu M
homogène donné. (Milieu d’indice N1= le cœur; milieu d’indice N2= la gaine)
Notre étude du transport de l’information sous forme de lumière va
s’appuyer d’abord sur deux approches de la théorie de la lumière que sont:
l’approche géométrique avec les lois de DESCARTES, et l’approche
électromagnétique élaborée par Maxwell. Nous aborderons ensuite la
propagation dans les fibres optiques avant de voir quelques composants
optiques

23
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences

Au 17° siècle, Descartes expliquait que la lumière est une matière fine
et déliée qui frappe nos yeux et qu’elle se propage en ligne droite dans un
milieu homogène. Ce qui permet donc de représenter la direction et le sens
de propagation de la lumière sous forme d’un rayon.

(Rayon lumineux directif)

24
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE
1.Expériences
a)- Soit une surface plane servant d’interface de séparation de deux
milieux M1 et M2. On appelle dioptre cette interface. Si à partir d’un des
milieux l’on projette perpendiculairement sur cette surface de séparation
un rayon lumineux, on constate que soit il traverse de façon transparente
la dite surface sans déviation soit il est refoulé dans le même milieu
suivant le même plan. Dans le dernier cas on dit qu’il est réfléchi.

25
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE
1.Expériences

Réflexion

M1
Dioptre
M2

Traversée

26
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences
b)- Phénomène de réfraction
Si à partir d’un des milieux l’on projette sur cette interface de séparation
un rayon lumineux suivant un angle 1 (1 < P/2) par rapport à la
perpendiculaire (normale à la surface), on constate une déviation suivant
le même plan de la direction du rayon incident lors de la traversée de
cette surface. Le rayon résultant s’éloigne (fig. 1) ou se rapproche de la
normale (fig. 2) selon le couple de milieu utilisé. On parle de réfraction du
rayon incident.

27
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction
Rayon Incident

1
M1
n1
Interface de
séparation
Déviation rayon incident
n2
M2 2 (s'écartant de la normale)
= Réfraction
fig. 1  1<  2

28
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction
Rayon Incident

1
M'1
n'1
Interface de
séparation
Déviation rayon incident
n'2
(se rapprochant de la normale)
M'2 Réfraction
2 1 > 2
fig. 2

29
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction

De l’analyse des résultats de ces expériences, on constate que pour un


couple de milieux donné, le rapport du sinus de l’angle d’incidence 1 et
du sinus de l’angle de réfraction 2 est constant.

sin1/sin2= Cste

30
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction

Dans le cas où le premier milieu M1 est l’air (choisi par Descartes comme
milieu de référence) cette constante est appelée indice de réfraction du
deuxième milieu par rapport à l’air et est noté n (Cste = n). L’indice de
réfraction de la référence est égal à 1. Les valeurs d’angles de ces
expériences étant comprises entre 0 et P/2 on peut ainsi établir dans le
cas de la fig.1 (si M1 est l’air), que 1 < 2  sin1 < sin2 d’où
sin1/sin2 = n < 1

31
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction

Le milieu de référence actuellement choisi est le vide dont les


caractéristiques sont très proches de celles de l’air de point de vue
optique. Ainsi pour deux milieux quelconques M1 et M2 d’indice de
réfraction respectifs n1 et n2, la relation

sin1/sin2= Cste

devient

sin1/sin2= n2/n1
32
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réfraction

 Si n2 > n1 alors 2 < 1 le rayon réfracté se rapproche de la normale


 Si n2 < n1 alors 2 > 1 le rayon réfracté s’écarte de la normale et donc
se rapproche de la surface de séparation

33
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences:
c)- Phénomène de Réflexion totale
Si l’on étudie le cas où n2 < n1 alors il existe un angle d’incidence limite L
pour lequel 2 = P/2 Ce qui permet d’avoir sinL = n2/n1 Et pour tout
angle incident supérieur à L il y a Réflexion totale

34
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

1.Expériences: Réflexion totale


Rayon Incident
M1 réflexion totale
Limite 1

L
 '
n1
Réfraction limite
n2<n1
n2
2
réfraction

M2

35
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

2. Lois de Snell-Descartes
Des expériences ci-dessus on a:
n1sin1 = n2sin2

Si n1 < n2 alors 1 > 2

Si n1 > n2 alors 1 < 2 et il existe dans ce as un angle limite L tel que sinL =

n2/n1 et pour tout  > L on a une réflexion totale avec pour conséquence
 = ’ . Les rayons incident et réfléchi se situant sans le même plan.

36
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

Reflexion et refraction

n2<n1 2 n2<n1 n2<n1


2
1 1 1= c
1 1 >c
n1 n1 c n1

Loi de Snell- Descartes Angle critique Reflexion interne


n1 sin 1  n2 sin  2 n2 total
sin c 
n1
n1 cos1  n2 cos 2
n
cos c  2
n1
37
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


La fibre optique

Les applications des lois de Descartes ont conduit à la réalisation du


dispositif de guide de lumière observé plus haut dans les généralités, que l’on
appelle fibre optique. Il a fallu définir une condition d’injection des rayons
lumineux dans le milieu « cœur » du dispositif pour obtenir les conditions de
réflexion totale et donc la propagation de la lumière dans le cœur de la fibre

optique (Voir figure ci-dessous)

38
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


La fibre optique

milieu d'indice n2: la GAINE


(R)

C  
n3 
ô 
n
e r
milieu d'indice n1: le COEUR
 

milieu d'indice n2: GAINE

39
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


Notion d’ouverture numérique (ON)

La condition d’injection de la lumière dans le cœur de la fibre pour un


guidage des rayons est définie d’abord par l’angle ° à partir d’un milieu d’indice
n3. Cet angle ° permet ainsi par rotation de la figure autour de son axe de

symétrie de délimiter un cône de révolution appelé cône d’acceptance.


Tout rayon incident du milieu d’indice n3 compris dans ce cône de révolution
sera guidé dans le cœur de la fibre.

40
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


Notion d’ouverture numérique (ON)

On définit la notion d’ouverture numérique ON afin de mesurer ce cône


d’acceptance. ON est le SINUS du demi-angle au sommet du cône.

ON = sin°

Dans la pratique, le milieu d’indice n3 est le vide et en appliquant la


relation de Descartes à l’interface vide / cœur on obtient:

41
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


Notion d’ouverture numérique (ON)

n3sin° = n1sinr  sin° = n1cos = n1√1-sin2

Pour sin  n2/n1 (Condition sur  pour la réflexion totale)

on a: ON = sin° = √n12 - n22

42
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


Notion d’ouverture numérique (ON)

L’ouverture numérique est une caractéristique de la fibre qui ne dépend


que des matériaux utilisés. Les matériaux actuellement utilisés sont
essentiellement des verres de silice dont l’indice de réfraction moyen vaut 1,5
avec des variation extrême de l’ordre de quelques 5 x 10-3 . Les ouvertures
numériques des fibres de silice actuellement utilisées sont comprises entre 0,1 et
0,2 ce qui correspond à des demi-angles de sommet compris entre 7 et 12°.

43
II- PRINCIPE

A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière


Notion d’ouverture numérique (ON)

Ceci explique les difficultés d’injection de l’énergie lumineuse dans une


fibre optique. Aussi en faisant l’analogie entre l’ouverture numérique ON et
l’impédance caractéristique d’un quadripôle, on comprendra que l’énergie
lumineuse sortira de la fibre à l’intérieur d’un cône de caractéristiques identiques
à celle du cône d’acceptance. C’est de cela que l’on va tenir compte dans le
couplage de deux fibres (épissures, connecteurs…)

44
II- PRINCIPE
A/ APPROCHE GEOMETRIQUE

3. Dispositif de guide de la lumière

Les limites de l’approche géométrique


Des lois de Descartes on a déduit que tous les rayons incidents qui
satisfont la condition de réflexion totale sont tous guidés. Cependant une
observation faite à la suite d’une expérience plus tard, ne trouvera pas
d’explication si l’on soutient que la structure de la lumière n’est que corpusculaire
seulement: En effet lorsqu’on injecte de la lumière visible dans une fibre optique
et qu’on visualise l’autre extrémité sous fort grossissement on remarque que le
cœur n’est pas uniformément illuminé. La lumière se répartit à la surface du cœur
sous forme de petites taches matérialisant les directions de propagation.

45
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

L’atome: La matière solide, liquide, gazeuse qui nous entoure est formée
d’atomes. C’est depuis les expériences de Ruherford en 1919 et les hypothèses de
Borh et Sommerfeld que l’on connaît la constitution de ces atomes. Ils sont
constitués d’une structure centrale appelée Noyau autour duquel gravitent un ou
plusieurs particules appelées Electrons. Ce noyau est a son tour constitué de
particules solidement soudées que l’on appelle nucléons. Ils sont de deux types;
les protons et les neutrons.

46
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE
1. Émission et absorption des
radiations électromagnétiques
L’Atome

47
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Les nucléons:
- Les protons sont des particules chargées d’électricité positives dont leur nombre
détermine l’élément (hydrogène, uranium,…
- Les neutrons sont des particules électriquement neutres
Les électrons: Ces particules qui gravitent autour du noyau portent une
charge électrique négative. On dit, pour la commodité du raisonnement, que leurs
orbites sont parfaitement définies pour chacun d’eux.

48
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Les électrons: ils se repartissent selon des couches autour du noyau; la


plus proche de celui-ci est la couche dite K comportant au maximum 2 électrons;
plus loin la couche L avec 8 électrons maxi; la couche M 18 électrons; la couche N
32 électrons. La gravitation des électrons est régie par la loi de la mécanique
quantique. En fait, les orbites varient à chaque instant et il est impossible de
connaître la trajectoire réelle d’un électron. On parle de nuage électronique.

49
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Les ions: En général, les atomes sont électriquement neutres car ils
comportent autant de protons positifs que d’électrons négatifs. Mais dans
certaines conditions, un ou plusieurs électrons peuvent être arrachés à leur orbite,
l’atome devenant alors un ion positif. Inversement si un ou plusieurs électrons
supplémentaires viennent graviter autour du noyau, l’atome est transformé en ion
négatif.

50
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Noyau

Couche K

Couche L

Couche M

51
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Les photons: Dans certains noyaux instables, un proton peut se


transformer en un neutron. Il y a alors émission d’un « électron positif » qui ne
tarde pas à rencontrer un des électrons disparaissant aussitôt pour laisser la place
à deux « grains » d’énergie qui vont se mouvoir à la vitesse de la lumière. Il s’est
produit une annihilation de la matière et l’émission d’un rayonnement
électromagnétique (µ) Ces grains d’énergie émises sont des photons

52
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Les photons: L’énergie E ainsi dégagée est égale au produit E = mc2


où m est la masse de chacun des deux électrons disparus. On note aussi que cette
énergie est également proportionnelle à la fréquence µ de la radiation émise: E =
hµ où h est appelée constante de PLANCK (h = 6,525 x 10-34) hµ est l’énergie
du photon. Plus la fréquence de radiation est élevée, plus les photons sont
énergétiques et plus les rayons sont pénétrants (Rayons ultra-violet, X, gamma…)

53
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Les émissions et absorption des radiations:


Dans les édifices atomiques, les électrons parcourent les orbites les plus proches
du noyau, de façon à saturer les couches électroniques internes, successivement
K, L, M, N,… suivant le nombre total d’électrons planétaire de l’atome. Ce dernier
est alors dans un état stable, dit fondamental. Son énergie potentiel est minimal.

54
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Les émissions et absorption des radiations:


L’apport d’une énergie quelconque, dû par exemple à un rayonnement de
fréquence f, peut exciter un atome dont les électrons peuvent sauter de la couche
interne K sur une couche d’un niveau d’énergie potentielle supérieure L par
exemple de sorte qu’on aura EL – EK = hf où EK et EL sont respectivement les
énergies des niveaux K et L
Remarque: De ce qui précède, on peut déjà noter que la lumière possède un
caractère périodique (composante fréquence f)
55
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Emission de radiation (Retour à l’


Absorption de radiation (état excité) état fondamental dit stable)
56
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Les émissions et absorption des radiations:


L’énergie potentielle de l’atome s’est accrue d’une quantité hf correspondant à un
photon de la radiation incidente qui a été absorbée. Tout atome ayant une
tendance naturelle à retrouver son état fondamental, ses électrons tomberont sur
les couches inférieures en libérant de l’énergie hf, provoquant ainsi l’émission d’un
rayonnement de fréquence f.

57
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Les émissions et absorption des radiations:


Les émissions de lumière visibles, infrarouge, ultraviolet, sont dues à des
phénomènes de transitions d’électrons sur les couches externes, alors que
l’émission de des rayons X par exemples est provoquée par des transition
d’électrons sur les couches internes K et L. Une maîtrise de ces phénomènes de
transitions d’électrons inter-couches permet d’obtenir un effet dit effet LASER

58
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations électromagnétiques

Le rayon LASER
- L’émission Spontanée: Dans les exemples ci-dessus nous avons vu que les électrons, en
retombant sur leur état initial, libèrent une quantité d’énergie caractéristique de la
différence des niveaux. Pour chaque particule, on obtient une radiation spécifique ce qui
est pour l’atome, une multitude de radiations dissemblables. Il y a émission spontanée de
rayonnements incohérents. C’est le cas de la lumière irradiée par le soleil, une ampoule
électrique ou une bougie.

59
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Le rayon LASER
- L’émission Stimulée: Pour obtenir l’effet LASER, la transition d’électrons sur les couches
externes doit être telle que la majorité d’entre eux occupent un seul niveau d’énergie.
L’atome est alors dans un état appelé métastable et on dit que les électrons ont été
« pompés » Ce système atomique, pratique selon un procédé optique, électrique ou
chimique permet l’obtention de système atomiques excités, dans lesquels les niveaux
supérieurs sont plus peuplés que les niveaux inférieurs.

60
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Le rayon LASER
- L’émission Stimulée: Il reste alors à synchroniser la retombée des électrons. Le processus
est déclenché par l’apport d’une énergie supplémentaire. Celle-ci peut être fournie par
l’action d’une onde électromagnétique de fréquence déterminée sous forme d’un photon
incident qui sera restitué. Auparavant, il y aura eu une émission d’autres photons de même
fréquences, par des atomes revenus à des niveaux d’énergie inférieurs. Ces photons, à leur
tour, déclencheront la même réaction dans les autres atomes.

61
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Le rayon LASER
- L’émission Stimulée: Le rayonnement irradié n’est plus spontané mais Stimulé.
Les ondes émises le sont au même moment, avec la même fréquence, la même
phase, la même amplitude. Elles sont cohérentes. Comme les atomes sont placés
entre deux miroirs les rayons exécutent une multitudes d’aller et retour avant de
sortir, ce qui a pour effet d’Amplifier le phénomène. On dit que l’émission induite
est un faisceau LASER (Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation)

62
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

La découverte des rayonnements lumineux


Des expériences de NEWTON (décomposition de la lumière solaire à l’aide d’un prisme), de
l’astronome anglais Herschel, et de Ritter on a su que le rayonnement solaire était constitué
de rayonnements visibles dite lumière blanche) et de rayonnements invisibles. Ces
rayonnements sont caractérisés par leur longueur d’onde. Ainsi la gamme des radiations
sensibles à nos yeux s’étale du rouge extrême (0,75 µm de longueur d’onde) au violet
extrême (0,40 µm de longueur d’onde) De part et d’autre de cette plage se situent des
rayons invisibles que sont les INFRAROUGES et les ULTRAVIOLETS

63
II- PRINCIPE

B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques
Découverte des rayonnements lumineux

Écran

Lumière solaire
incident
Prisme de
décomposition
lumière blanche

64
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

1. Émission et absorption des radiations


électromagnétiques

Découverte des rayonnements lumineux


Le rayonnement solaire étant composé de plusieurs types de lumières, on
estime à 47% la part de la lumière visible, 47% pour les infrarouges, 3% pour les
ultraviolets et 3% pour d’autres rayonnements dits ondes radioélectriques.

65
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Définitions: Nous avons vu que les émissions des radiations étaient la


suite d’un déplacement d’électrons, ce qui implique la présence d’un courant
électrique et donc d’un champ magnétique; d’où le caractère d’onde
électromagnétique de la lumière. Les rayonnements représentent donc dans
l’espace, la propagation d’un champ électrique noté E et d’un champ magnétique
noté H. Ces deux champs ne peuvent exister l’un sans l’autre. La propagation d’une
telle onde dépend du milieu dans lequel elle se propage. Le champ
électromagnétique est la combinaison de E et de H

66
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Caractéristiques du milieu de propagation:


Un milieu de propagation est caractérisé par un certain nombre de paramètres
que sont:
- e la permittivité du milieu
- µ la perméabilité du milieu
- s la conductivité du milieu
- r la densité de charges électrique présente dans le milieu
- j le vecteur densité de courant qui circule éventuellement dans le milieu

67
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Caractéristiques du milieu de propagation:


Un milieu est dit homogène si e est constant
Un milieu est dit isolant ou diélectrique si s = 0
exemple: le verre de la fibre. Si on prend l’exemple du vide, on a:
e  e0  1 / 36 p 109 Farad/m

µ = µ0 = 4π 10-7 Henry/m
s = 0 le vide est un milieu diélectrique
r = 0 absence de charges électriques
j = 0 aucun courant électrique ne circule 68
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Caractéristiques du milieu de propagation:


Pour la suite de l’exposé, on va alors considérer tout d’abord comme
milieux de propagation, le vide et le verre de la fibre qui sont des milieux
diélectriques en l’absence de toute charges et courants électrique c’est-à-dire : s
=0
r=0
j=0
De plus dans le vide comme dans le verre on considère que:
µ = µ0 = 4p x 10-7 Henry/m
69
II- PRINCIPE
C/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Vitesse de propagation de l’onde


Cette vitesse dépend du milieu de propagation. Soit v cette vitesse, on a:
V = 1/√eµ si µ = µ0 alors v = 1/√eµ0 Ainsi pour le vide on obtient:
V = 1/√e0m0  3.108 m/s = 300 000 Km/s qui est la vitesse de la lumière dans le
vide. On note par C cette vitesse; C = 1/√e0m0
Toutes les ondes électromagnétiques se propagent à la vitesse de la
lumière dans le vide. Dans les autres milieux cette vitesse sera v ≠ C

70
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Indice de réfraction d’un milieu


La lumière ne se propageant pas à la même vitesse dans le vide que dans les
autres milieux, on définit un nombre n appelé indice d’un milieu par la relation v
= C/n et n = C/v où v est la vitesse de la lumière dans le milieu considéré. Pour le
vide v = C donc n = 1 D’où si µ = µ0 on a alors
n = C/v = 1/√e0m0 / 1/√em  √e/e0 n est constant dans tout milieu homogène

71
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Onde électromagnétique plane monochromatique


Nous avons vu que la lumière blanche est composée de plusieurs couleurs. A
chaque couleur est associée une onde électromagnétique qui est la combinaison
d’un champ électrique E et d’un champ magnétique H. On dira d’une telle onde
électromagnétique qu’elle est plane monochromatique lorsque les modules IEI et
IHI sont constants en tout point d’un même plan de l’espace de propagation à un
instant donné. Ce plan est appelé le plan d’onde, de plus les vecteurs E et H sont
perpendiculaires.

72
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Onde électromagnétique plane monochromatique

E
Direction de
propagation
O perpendiculaire
H au plan P

Il nous faut maintenant donner une expression de ce champ électromagnétique

73
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique

Plan d’onde

M0 E M
(x0, y0, z0) (x, y, z)
z
o
En rapportant l’espace à un repère orthonormé
H (o, x, y, z) et en prenant comme plan d’onde le
y plan (o, x, y), la direction de propagation est
alors l’axe (o, z)
74
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


On formule les hypothèses suivantes:
Hypothèse 1: Le milieu de propagation est le vide donc v = C
Hypothèse 2: Les vecteurs E et H gardent dans le plan d’onde une direction fixe
pendant la propagation, autrement dit ils ne tournent pas autour de l’axe (o,z) au
cours de la propagation. On considère à chaque instant que: E est porté par l’axe
(o,x): E(Ex,0,0)
H est porté par l’axe (o,y): H(0,Hy,0)
75
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


Hypothèse 3: On considère que la lumière est un phénomène périodique, on pose
alors: Ex = E0 cos wt
(1)
Hy = H0 cos wt
- champ électromagnétique à l’origine (x=0, y=0, z=0)
- w est la pulsation w = 2pf où f est la fréquence des vibrations

76
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


Ce phénomène sinusoïdale va se propager le long de l’axe (o,z) à la vitesse C de
sorte qu’un point M(x, y, z) à la distance z du plan va être atteint par l’onde au
bout du temps  = z/C. Les vibrations du point M à l’instant t seront les mêmes
que celles d’un point M0 quelconque du plan (x,o,y) à l’instant t - . (On peut en
effet prendre n’importe quel point M0 du plan (x,o,y) puisque dans tout ce plan le
champ électromagnétique (E, H) est le même, l’onde étant plane).

77
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


On a ainsi au point M à l’instant t :
Ex = E0 cos w(t-)
M(t)
Hy = H0 cos w(t-)
On applique en fait la relation (1) pour (t-) au moment où les points M et M0 ont
les mêmes vibrations. C’est-à-dire qu’on a au point M0 à l’instant t
Ex = E0 cos wt
M0(t)
Hy = H0 cos wt

78
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


Le développement de ces expressions donne:
Ex = E0 cos (wt - w)
M(t)
Hy = H0 cos (wt - w) avec  = z/C on a

Ex = E0 cos (wt – wz/C)


Hy = H0 cos (wt – wz/C)

79
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- E0 et H0 sont les amplitudes respectives des champs E et H
- (wt – wz/C) est la phase de l’onde, elle dépend de t et seulement de z distance de
M au plan (x,o,y) (les coordonnées x et y du point M n’interviennent pas)
- Pour le facteur temps « t » on a une période temporelle T = 2p/w
- Pour le facteur espace « z » on a une période spatiale que l’on notera l0 . l0 sera
déterminé dans la suite.

80
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition du vecteur d’onde ko
Soit ko = w/C et uz le vecteur unitaire porté par l’axe (o,z), le vecteur d’onde ko est
défini par ko = ko uz ainsi IkoI = ko (module du vecteur ko)
Soit une onde plane se propageant à la vitesse v dans un milieu homogène
d’indice n; à cette onde est associée un vecteur d’onde tel que:
k = w/v et k = k uz et IkI = k = w/C . C/v = ko.n Ainsi le vecteur k caractérise: la
direction de propagation puisqu’il est porté par uz, et le milieu puisque k = ko.n

81
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition et expression de la longueur d’onde l0
x
Soient deux plans d’onde P1
P2
P1
et P2 distants de z2–z1.
z2 – z1
Soient deux points M1 du

z plan P1 avec M1(x1,y1,z1) et


z1 z2
M2 du plan P2 avec
M2(x2,y2,z2)
y
82
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition et expression de la longueur d’onde l0
l0 période spatiale de l’onde plane est la plus petite distance séparant les
deux plans d’onde P1 et P2 où l’on trouve pour l’un et pour l’autre les mêmes
champs électromagnétiques, autrement dit la même vibration pour les points M1
et M2.
Alors l’expression de l0 consistera à chercher la condition que doit
respecter (z2-z1) pour que M1 et M2 vibrent de la même façon

83
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition et expression de la longueur d’onde l0
Soit (Ex)M1, (Hy)M1 les champs en M1:
(Ex)M1 = E0 cos (wt-wz1/C)
(Hy)M1 = H0 cos (wt-wz1/C)
Soit (Ex)M2, (Hy)M2 les champs en M2:
(Ex)M2 = E0 cos (wt-wz2/C)
(Hy)M2 = H0 cos (wt-wz2/C)

84
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition et expression de la longueur d’onde l0
Il faut que: (Ex)M1 = (Ex)M2
(Hy)M1 = (Hy)M2
C’est-à-dire wt-wz1/C = wt-wz2/C + 2mp  w/C(z2-z1) = 2mp (où m appartient
aux entiers naturels)
Soit (z2-z1) = m2pC/w
La plus petite distance (z2-z1) est obtenue pour m = 1 donc l0 = 2pC/w
Or T = 2p/w d’où l0 = CT
85
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


- Définition et expression de la longueur d’onde l0
On voit apparaître ici que l est aussi la distance que parcourt la lumière pendant
la période temporelle T
Autres expressions de l: On a vu plus haut que ko = w/C et l0 =
2p.C/w d’où l0 = 2p/ko aussi en considérant un milieu homogène d’indice n on a:
l = 2p/k avec k = ko.n où l est la longueur d’onde de la lumière dans le milieu
considéré. Ainsi l = 2p/kon soit l = l0/n où l0 est la longueur d’onde de la
lumière dans le vide.
86
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Expression du champ électromagnétique


De ce qui précède, on en déduit que tout comme la vitesse de
propagation, la longueur d’onde de la lumière dépend du milieu dans lequel elle se
propage. On peut exprimer de façon générale une onde plane monochromatique
par: E = E0 cos (wt-ko.OM)
Dans le vide
H = H0 cos (wt-ko.OM)
et E = E0 cos (wt-k.OM)
Dans un milieu d’indice n
H = H0 cos (wt-k.OM)
Où M est un point d’un plan quelconque P non parallèle à (O,x,y)
87
II- PRINCIPE
C/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Validité de l’onde monochromatique


L’onde plane ainsi exprimée est un modèle mathématique qui représente
un cas particulier de propagation. Le champ électromagnétique est une fonction
du temps, ce qui se traduit par une longueur d’onde unique. Dans cet exemple la
lumière se propage dans un milieu homogène en ligne droite. Dans ce cas s’il est
vrai que la lumière est un phénomène périodique (les expériences d’interférence
lumineuse le prouvent), elle n’est pas constituée d’une seule longueur d’onde mais
résulte de la combinaison de plusieurs ondes planes monochromatiques.

88
II- PRINCIPE
C/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Validité de l’onde monochromatique


Au même titre, en électricité, un signal électrique périodique (une
tension ou une intensité) est la superposition de plusieurs signaux sinusoïdaux
appelés harmoniques (ceci d’après le théorème de FOURIER), l’onde plane
monochromatique est aussi appelée onde plane harmonique.
Dans un milieu homogène, la lumière se propage en ligne droite, on la
représente par un rayon lumineux.
Dans un milieu hétérogène la trajectoire de la lumière n’est lus une droite
(exemple de la fibre optique à gradient d’indice : trajectoire curviligne)
89
II- PRINCIPE
B/ APPROCHE ELECTROMAGNETIQUE

2. Structure électromagnétique de la lumière

Validité de l’onde monochromatique

L’hypothèse de simplification de l’onde plane étant admise, la lumière


se propage en ligne droite, ce qui permet d’appliquer les lois de Descartes sur la
réflexion et la réfraction de la lumière, lois fondamentales de l’optique
géométrique.

90
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

1. Notion de mode
Nous avons vu dans le dispositif de guide de la lumière qu’il faut que le
rayon incident fasse avec la normale à la surface (section de la fibre) un angle
compris dans le cône d’acceptance défini par l’angle limite 0 pour que celui-ci
soit guidé à l’intérieur du dispositif. De plus la fibre optique étant un guide d’onde,
parmi tous les rayons guidés, seuls se propageront ceux qui vérifient certaines
conditions limites qui traduisent que le champ électromagnétique ne se propage
que dans la direction de l’axe de la fibre et qu’il est stationnaire sur toute direction
radiale. Autrement dit, l’énergie lumineuse ne se propage que suivant l’axe, et les
rayons sont alors appelés modes de propagation.

91
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

1. Notion de mode
On démontre d’autre part qu’il existe dans la fibre, un nombre entier de
modes, déterminé à partir des conditions limites précitées.

k sin  k

 k cos 2R
Guide plan
Direction du
rayon incident

92
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

1. Notion de mode
Le vecteur d’onde k se décompose en 2 vecteurs:
-Un vecteur axial k cos qui représente la direction de propagation de l’énergie.
-Un vecteur radial k sin dans la direction duquel s’établit un régime d’ondes
stationnaires à condition que 2R = p . l’/2 avec l’ = l/sin d’où
2R = p/sin . l/2 où p est un entier significatif du nombre de mode, l est la
longueur d’onde du rayon incident. En fait, la fibre n’est pas un guide plan mais
circulaire donc la formulation est un peu plus complexe. On retiendra seulement
qu’il y a un nombre entier fini de modes. Ce nombre sera fonction de la nature de
la fibre

93
II- PRINCIPE
D/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

1. Notion de mode
On classe ces modes de propagations en deux grandes familles
1)- modes transverses: modes transverses électriques notés TE pour lesquels le
champ électrique n’a pas de composantes sur l’axe de la fibre et les modes
transverses magnétiques notés TM pour lesquels le champ magnétique n’a pas de
composantes sur l’axe de la fibre.
2)- modes hybrides: Pour lesquels les composantes axiales Ez et Hz de E et H ne
sont pas nulles. On les notes: HEv,µ si Ez > Hz
EHv,µ si Hz > Ez

94
II- PRINCIPE
D/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

1. Notion de mode
Pour une fibre optique de rayon de cœur R, on définit un paramètre dit
fréquence normalisée v telle que :

v = 2p.R.ON / l0 (avec ON = √n12 – n22)


Pour une fibre d’indice n1 il existe une valeur v0 = 2,405 telle que:
- Si v ≥ v0 la propagation est multimodale
- Si v < v0 la propagation est unimodale

95
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

2. Notion de longueur d’onde de coupure

Soit une fibre optique caractérisée par son rayon R, son ouverture
numérique ON, on appelle longueur d’onde de coupure de cette fibre la longueur
d’onde notée lc telle que:

v0 = 2p.R.ON / lc d’où lc = 2p.R.ON / 2,405


- Si cette fibre est utilisée à une longueur d’onde l ≤ lc la propagation est
multimodale (v = 2pRON/l ≥ v0)
- Si cette fibre est utilisée à une longueur d’onde l > lc la propagation est
unimodale (v = 2pRON/l < v0)
96
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

3. Les différents types de fibres et les caractéristiques


de transmission

Suivant les valeurs des paramètres ci-dessus étudiés on aura alors des
fibres multimodes et des fibres monomodes selon la longueur d’onde de
propagation. Et en fonction de l’indice n du cœur de cette fibre on parlera de fibre
à saut d’indice (n du cœur constant) et de fibre à gradient d’indice (n du cœur
variable). De ces différents modes de propagation, il en découlent évidemment
divers caractéristiques de la transmission de l’information que nous allons
maintenant voir dans la suite.

97
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

98
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

99
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

100
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

101
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

102
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

103
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

EFFETS LIMITATEURS DE LA CAPACITE DE TRANSMISSION

- Atténuation : une partie du signal, sous forme de lumière, est perdue

Atténuation

Le signal qui se propage s'affaiblit

- Dispersion chromatique: le signal reçu est déformé par rapport au signal


émis (dégradation)

Dispersion
Le signal qui se propage s'élargit
t1 t2
104
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

105
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

106
II- PRINCIPE
C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

On utilisera dans les systèmes de transmission optique les valeurs de l où l’atténuation


est minimale l = 850, 1310, 1550 nm (Ex: OMSN d’Alcatel) 107
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Atténuation

108
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Atténuation

109
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Atténuation

110
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Atténuation

111
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Atténuation

Les principales causes de l’atténuation dans les FO :


L’absorption : interaction lumière matière, le photon cède son énergie au
matériau, et l’énergie du photon incident (absorbée) est utilisée pour
amener la structure moléculaire dans un certain état vibratoire. Pour la
silice, il y a deux absorptions, dans l’infrarouge moyen à cause des
vibrations moléculaires, et dans l’ultraviolet à cause des transitions
électroniques et moléculaires.
La diffusion rayleigh : causée par la nature désordonnée des molécules
dans le verre. Elle est proportionnelle à 1/𝜆4, ce phénomène provoque une
augmentation de l’atténuation aux basses longueurs d’onde.
L’absorption intrinsèque : sous forme de pics, principalement due aux ions,
elle est difficile à éliminer, il faut éviter le contact de la fibre avec l’eau.
112
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

113
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

114
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

115
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Dispersion chromatique

Pour une largeur r spectrale Δλ et un coefficient de dispersion


Chromatique M(λ) donnés, la valeur maximale du produit
(débit binaire x longueur de fibre) est :

Ordre de grandeur :
La fibre monomode normalisée G652, a un coefficient de dispersion
chromatique M(λ)= 3,5 ps/(km.nm) dans le domaine spectral [1,288-1,359] μm.
Pour cette même fibre, à λ = 1.55 μm, M(λ) passe à 17 ps/(km.nm)

116
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

117
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Performances des liaisons optiques

Ces différents facteurs de Dispersions et d’atténuations ci-dessus cités vont


déterminer les performances d’une liaison par fibre optique. En effet la
dispersion va imposer la quantité d’information à transporter suivant une
distance L1 (notion de bande passante) et les atténuations vont imposer une
portée maxi L2 c’est-à-dire la longueur de la liaison (Bilan énergétique) La
portée maxi L de la liaison sera la plus petite des valeurs L1 et L2

118
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Notion de bande passante

Comme nous l’avons déjà dit, la bande passante (quantité d’informations


pouvant être transportées) va être réduite en fonction de la distance. Les
formules ci-dessous sont données pour le calcule de cette bande passante dans
le cadre des travaux d’ingénierie pour la réalisation des liaisons par fibre
optique.

119
II- PRINCIPE

C/ PROPAGATION DANS LES FIBRES OPTIQUES

Appelée Bande
passante intermodale

Appelée Bande
passante chromatique

120
II- PRINCIPE

Notion de bilan énergétique de liaison optique

CAS PRATIQUES:
A l’aide d’un atténuateur variable il est possible de reboucler une interface
optique sur elle-même (émission sur réception). On peut ainsi atténuer le signal
jusqu’à apercevoir l’apparition des premiers taux d’erreurs. On mesure alors la
puissance reçu à l’aide du Power meter la sortie de l’atténuateur. On reprend
l’opération pour les taux d’erreurs
10-4, 10-6, 10-8 et en reportant ces résultats sur une feuille millimétrée on en
déduit la sensibilité du laser donnée par le fournisseur pour un taux d’erreur
10-9 ou 10-10

121
II- PRINCIPE

D/ QUELQUES CARACTERISTIQUES ET APPLICATIONS

122
II- PRINCIPE

D/ QUELQUES CARACTERISTIQUES ET APPLICATIONS

123
II- PRINCIPE
D/ QUELQUES CARACTERISTIQUES ET APPLICATIONS

124
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LED

Un système à communication optique qui nécessite un débit 200


Mbits/sec est transmis par une FO multimode, dont la puissance
nécessaire est de l’ordre de quelques microwatts. Il nécessite comme
source lumineuse une diode LED.

Les caractéristiques demandées de cette source (LED) :


 Une grande radiation (mesurer en micro watts) : C’est la radiation qui fait
dans un certain angle/ unité de surface appelée (la surface d’émission).
 Temps de réponse rapide : C’est le retard en temps entre l’application du
courant et l’émission optique du LED.
 Une grande efficacité quantique : c’est le rapport entre les photons générés
et le nombre des recombinaisons (électron-trous) c'est-à-dire la fraction
des électrons injectés recombinés avec trous de façon radiative.

125
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LED

Deux configurations de base du composant da la LED sont utilisés dans la


transmission optique sont :

 Emetteurs à surface.
La région active de l’émission optique est perpendiculaire à la FO.
 Emetteurs à bord.
L’émission optique est parallèle à la FO

126
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LED

Structure de base et fonctionnement :


La diode électroluminescente « LED : Light emitting diode » (ou « DEL» en
français) est une diode à jonction PN réalisée sur un matériau semi-
conducteur, fortement dopé, à recombinaisons radiatives. Une structure
type de la diode électroluminescente est illustrée sur la figure ci-dessous.
La LED émet un rayonnement incohérent issu d’émissions spontanées de
photons. Son diagramme de rayonnement est généralement contrôlé par
une optique ajoutée à la diode.

127
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LED

Structure de base et fonctionnement :


La figure suivante représente une diode Electroluminescente usuelle
encapsulée dans un matériau plastique transparent qui joue le rôle de
lentille et détermine l'angle d'émission lumineuse.

128
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LED

La diode électroluminescente fonctionne sous polarisation directe.


Lorsque la tension d’alimentation est assez importante, la LED doit être
protégée par une résistance pour limiter le courant qui la traverse à des
valeurs inférieures à l’intensité maximale de courant tolérée.
Ainsi, l’alimentation de la LED se fait plutôt en courant qu’en tension, et
ceci à travers la résistance, qui permet de fixer ou limiter la valeur du
courant ainsi que celle de la puissance lumineuse émise.
Le courant qui travers la jonction est donné par l’expression :

Avec 𝐼𝑠 , le courant de saturation de la diode, K ; la constante de


Boltzmann, T ; la température et 𝑉𝑑 ; la tension aux bornes de la diode.

129
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
B/ Diodes LASER

Une diode laser est un oscillateur qui génère des fréquences optiques.
Comme le montre la figure ci-dessous, il a trois composants :
 Amplificateur
 Boucle contre-réaction
 Alimentation en puissance

130
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
B/ Diodes LASER

 le système atomique agit comme un milieu d’amplification (émission


stimulée).
 La boucle contre-réaction sert à placer le milieu d’amplification entre02
miroirs.
 L’alimentation en puissance (pompe) ayant la fonction du pompage
dans le but à atteindre l’inversion de la population.

On a trois types de diodes Laser : Laser à Fabry-Pérot , DFB et DBR .


Le plus courant dans les communications optique « Laser à Fabry-Pérot »
mais n’est pas adéquat dans les grandes distances ou dans les systèmes à
multiplexage WDM.

131
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
B/ Diodes LASER

• La cavité Fabry-Pérot est modifiée afin de disperser les fréquences non


souhaitées avant qu’elles arrivent au seuil du laser. Ça sera fait après qu’un
réseau de diffraction est placé à l’intérieur de la cavité.
• Dans cette condition, la diode laser peut produire une largeur spectrale très
étroite (typiquement entre 2 à 3 nm).
• Les diodes lasers qui utilisent ce principe sont :
– Laser à rétroaction distribué. En anglais DFB laser (Distributed Feedback
laser)
– Laser à réflecteur de Bragg distribuée En anglais DBR laser (Distributed
Bragg Reflector Laser)

132
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
A/ Diodes LASER

Lorsqu’on veut utiliser les lasers dans les longues distances. On trouve que les
lasers à Fabry-Pérot présentent des problèmes signifiants :
 Les lasers FP génèrent plusieurs longueurs d’ondes sur un largueur spectrale
de sortie dont chacune de ces 𝜆 générées ayant une largeur dans le spectre (≈
5 à 8 𝑛𝑚) même si la longueur d’onde centrale est 1330 nm ou 1550 nm.
Donc, Ça génère la dispersion chromatique (plusieurs vitesses correspondent
aux plusieurs 𝜆).
 Dans un système WDM qui transmis plusieurs signaux d’information
multiplexés en différentes longueurs d’onde. Dans ce système, il est
important que chacun de ces signaux à une largeur spectrale très étroite. Et
les lasers FP ont une largeur spectrale très grande.

Donc, les lasers DFB sont l’une des solutions proposées afin de résoudre ces
problèmes
133
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
C/ Les récepteurs optiques

Le but d’un récepteur optique c’est de convertir un signal optique au signal


électrique et donc de reconstituer les données transmis par un système
optique.
Ça demande des récepteurs ayant une grande sensibilité, une réponse
rapide. Et leurs tailles doivent être compatibles avec les dimensions de la FO.
Cela est possible juste avec une conception des photons détecteurs à base
des matériaux de semi-conducteur.
Paramètres de performance d’un photo-détecteur
Il y-a des paramètres communs dans tous les récepteurs optiques et celles-ci
détermine leurs performances.
a) La sensibilité : Le rapport de la puissance électrique à la puissance optique de
sortie du détecteur.
b) L’efficacité quantique : le rapport du nombre d’électron générer par le
détecteur au nombre des photons incidents au détecteur.
134
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
C/ Les récepteurs optiques

c) Le temps de réponse- C’est le temps nécessaire pour un détecteur afin de


répondre à une puissance optique incidente. Le temps de réponse est lié à la
bande passante du détecteur par :

𝐵𝑊 = 0.35 𝑡𝑟

d) Puissance équivalente au bruit (Noise Equivalent Power, NEP) : à une


fréquence de modulation donnée, la longueur d’onde 𝜆 , et la bande
passante de bruit, la puissance de radiation incidente qui produit un rapport
signal sur bruit à la sortie du détecteur.

135
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
C/ Les récepteurs optiques

Les types des récepteurs optiques :


La jonction PN est généralement utiliser dans les détecteurs optiques.

Photodiode PIN
Une façon simple pour augmenter la largeur de la région de déplétion est d’insérer
une couche de S.C non dopé entre la jonction PN.
Dans les années 1990, déjà des grands efforts ont été faites pour développer des
photodiodes afin qu’ils présentent plus de performance :
• À 1990, développement des photodiodes ayant une grande vitesse et se fonctionnent
avec des débits de 10Gb/sec et la BP présentée a dépassée 70 GHz.
• À 1995, des photodiodes PIN développées ont présentées une BP de 110GHz.
• Et dans les dernières années, plusieurs techniques ont été proposées afin d’améliorer
encore plus les performances de la photodiode. Dont plus de 94% d’efficacité a été
arrivée, une structure présente 120 GHz de BP a été réalisée. Des photodiodes à guide
d’onde ont été utilisées pour la réception d’un débit de 40Gb/sec.
136
III- EMETTEURS ET RECEPTEURS OPTIQUE
C/ Les récepteurs optiques

Photodiode à avalanche APD


Le passage à l’utilisation des photodiodes à avalanche c’est que la sensibilité
des photodiodes PIN est limitée.

137
IV- Système de transmission sur
support fibre optique

138
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
Le réseau de transmission fournit les capacités de transport des
multimédia générées par les réseaux de commutation : IP, ATM,
RTC, GSM,.. et exploite essentiellement trois types de
technologies :
1- PDH ( Plesiochronous Digital Hierarchy)
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)

139
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
1- PDH ( Plesiochronous Digital Hierarchy)
On peut utiliser la fibre optique pour réaliser des Réseaux PDH en point à
point.
La PDH offre des débits numérique par multiplexage TDM.

140
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)
SONET ( Synchronous Optical Network) et SDH designent des ensembles de
protocoles reliés à l'utilisation de la fibre optique dans les réseaux.
Pour la SDH, les niveaux sont organisés hiérarchiquement en STM-n (
Synchronous Transport Module, niveau n)

141
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)

142
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)
Structure de multiplexage SDH

143
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)

144
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
2- SDH (Synchronous Digital Hierarchy)

Les interfaces optiques en SDH :


- Lettre I,S ou L pour Intra, Short ou Long
- 1er Chiffre : 1 : 4; 16; 64 pour le debit STM1 à 64
- 2ème Chiffre : 1 ou 2 pour la longueur d’onde (1 pour 1310 nm
et 2 pour 1550 nm)

Exemple : I.1-1 Pour intra STM1 de 1310 nm


L.64.2 pour Long haul, STM64 à 1550 nm

145
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Le WDM (Wavelength Division Multiplexing) consiste à mélanger plusieurs
signaux optiques sur une même fibre optique afin de multiplier la bande
passante de celle-ci.
Les signaux sont portés par des longueurs d'ondes différentes, et espacées
assez largement afin de ne pas interférer les unes avec les autres.
Ce procédé nécessite l'utilisation de matériel spécifique, en entrée : un
multiplexeur; et en sortie : un démultiplexeur.

146
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les différents types de réseaux WDM :

• DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) : Le DWDM correspond


à l’évolution du WDM. Il augmente la densité des signaux optiques
transmis en associant jusqu’à 160 longueurs d’onde dans la même fibre.
On atteint ainsi des débits de 300 à 400 Gbps. Des systèmes utilisant des
pas de 50 GHz (0,4 nm) et de 25 GHz (0,2 nm) permettent d’obtenir
respectivement 80 et 160 canaux optiques. La technologie WDM est dite
dense lorsque l'espacement utilisé entre deux longueurs d'onde est égal
ou inférieur à 100 GHz.
• U-DWDM (Ultra-Dense Wavelength Division Multiplexing) : Pour de plus
faibles espacements, on parlera d’U-DWDM, où des systèmes à 10 GHz
(0,08 nm) permettent d'obtenir 400 canaux optiques.
• CWDM (Coarse Wavelength Division Multiplexing) : CWDM utilise des
longueurs d'onde de 1270 à 1610 nm, respectivement espacées de 20 nm,
18 canaux au maximum sont utilisables; c'est une technologie moins
coûteuse notamment utilisable pour les boucles locales (MAN).

147
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)

148
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM

149
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM

La structure globale du système WDM de la longueur d'onde à N canaux est la


suivante : Unité de transformation optique (OTU), unité de démultiplexage
optique/unité de multiplexage optique (ODU/OMU), amplificateur optique
(OA), canal de supervision optique/électrique (OSC/ESC).

150
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM

• OTU (Transpondeur) : La longueur d'onde non standard est


convertie en longueur d'onde standard conforme à la
réglementation de l'UIT-T afin de répondre aux exigences du
multiplexage OMU/ODU.
• Multiplexage par Répartition en Longueur d'Onde : Plusieurs
longueurs d'onde d'entrée sont multiplexées vers une sortie
d'interface, ou démultiplie un signal d'entrée multiplexé vers un
signal de sortie à longueurs d'onde multiples.
• Amplification Optique : Le signal est amplifié pour augmenter la
distance de transmission.
• Canal de Supervision Optique/Electrique : Pour réaliser la
surveillance et la gestion du système, l'UIT-T recommande de
privilégier la longueur d'onde de 1510nm et la capacité de 2Mbps.

151
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM ( les amplificateurs
optiques)

L’amplificateur optique est un dispositif important déployé


pour la communication optique et la physique des lasers. Pas
besoin de convertir d'abord les signaux optiques en signaux
électriques, l'amplificateur optique peut amplifier
directement les signaux optiques. Il est considéré comme un
laser sans cavité optique ou avec rétroaction supprimée de la
cavité. Les amplificateurs optiques sont souvent installés à des
endroits où les signaux optiques sont faibles et doivent être
améliorés. Cela garantit une transmission stable des signaux
optiques dans les câbles restants.

152
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM ( les amplificateurs optiques)

Fonctions de l'amplificateur optique


Dans un réseau optique, les amplificateurs optiques peuvent être utilisés
comme amplificateurs d'appoint, préamplificateurs ou amplificateurs en
ligne. Ces fonctions sont un peu différentes les unes des autres. Lorsqu'un
amplificateur optique agit comme un amplificateur, il est utilisé pour
amplifier les signaux qui quittent l'émetteur au niveau requis avant d'entrer
dans les liaisons par fibre. L'amplificateur booster est particulièrement
important pour une liaison WDM car le multiplexeur atténue les signaux
optiques. Le préamplificateur est utilisé à l'autre extrémité d'une liaison pour
amplifier le niveau du signal afin qu'il soit détecté au-dessus ou au-dessus du
bruit thermique du récepteur. Quant à l'amplificateur en ligne, il est utilisé
pour les liaisons de plus de 150 km au cas où les signaux deviennent faibles à
longue distance. Tous les 80 à 100 km, un amplificateur en ligne sera placé
pour s'assurer que le niveau du signal est au-dessus du plancher de bruit.

153
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM ( les amplificateurs
optiques)

Amplificateur à fibre dopée à l'erbium (EDFA)

L'amplificateur à fibre dopée à l'erbium ou EDFA est maintenant


l'amplificateur optique le plus largement utilisé pour les communications à
longue distance sur fibre. Sa fibre optique (généralement une fibre
monomode) au cœur est dopée avec de l'erbium élément de terre rare pour
absorber la lumière à une fréquence et émettre de la lumière à une autre
fréquence. La lumière est pompée à partir de diodes laser avec une longueur
d'onde autour de 980 nm et parfois autour de 1480 nm. L'EDFA présente des
avantages de gain élevé, de large bande passante, de puissance de sortie
élevée, de rendement de pompage élevé, de faible perte d'insertion et
d'insensibilité à l'état de polarisation, ce qui s'avère être une bonne solution
pour les applications DWDM, CATV et SDH.

154
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM ( les amplificateurs
optiques)

Amplificateur Raman

L'amplificateur Raman est conçu sur la base du gain Raman qui résulte
de l'effet de la diffusion Raman stimulée. Lorsqu'un photon de signal
de fréquence inférieure induit la diffusion inélastique d'un photon de
pompe de fréquence supérieure dans un milieu optique en régime non
linéaire, un autre photon de signal est produit avec l'énergie
excédentaire transmise de manière résonnante aux états vibratoires du
milieu. L'amplificateur Raman est souvent installé au milieu du flux
d'un signal ou devant le récepteur pour amplifier les niveaux du
signal. Il présente les avantages d'une plus grande plage de longueurs
d'onde de fonctionnement, d'un gain optique constant et d'une
réduction efficace du facteur de bruit.

155
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
3- WDM ( Wavelength Division Multiplexing)
Les composants de base d’un réseau WDM ( les amplificateurs
optiques)

Amplificateur optique à semi-conducteur (SOA)

L'amplificateur optique à semi-conducteur ou SOA est l'amplificateur


optique basé sur un milieu de gain à semi-conducteur. La lumière est
envoyée à travers un guide d'onde monomode semi-conducteur avec
des dimensions transversales. SOA est généralement connecté à la
sortie d'émetteurs-récepteurs 1310 nm pour amplifier le niveau du
signal avant d'entrer dans la fibre optique. Il prend en charge tous les
formats de signaux de longueur d'onde 1310 nm et est compatible
avec tous les débits de données. Ainsi, SOA est une solution idéale
pour l'amplification optique de réseau DWDM.

156
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
4- Les réseaux d’accès FTTH
Introduction
Les différentes technologies FTTx constituent l'offre de déploiement des
réseaux d'accès. On déploie de la fibre optique monomode jusqu'au trottoir,
jusqu'au bâtiment, jusqu'à la maison, jusqu'au bureau. Les derniers mètres
sont réalisés avec d'autres supports, qui peuvent être de la paire cuivrée, de
la fibre optique plastique, une solution sans fil, de la fibre optique multimode.
Seule la solution FTTH, fibre jusqu'à la maison, utilise la fibre optique
monomode jusqu'au domicile de l'utilisateur.

157
IV- SYSTEME DE TRANSMISSION PAR FIBRE OPTIQUE
4- Les réseaux d’accès FTTH (PON)
Hiérarchie des réseaux optiques

Segments de réseaux optiques


Les réseaux optiques sont hiérarchisés suivant leur débit et leur distance de
couverture. Les réseaux cœur relient les différents continents sur quelques
dizaines de milliers de kilomètres.
Ils transportent des informations au débit de 100, voire 400 Gb/s. Les réseaux
métropolitains relient les villes entre elles sur quelques centaines de
kilomètres, à des débits de 10, voire 40, voire 100 Gb/s. Le réseau
métropolitain (métro) réalise l'interface avec le réseau cœur et collecte
l'ensemble des informations venant des réseaux d'accès filaire (accès fixe) et
mobile. 158
PON
Liaison à fibre optique

Schéma d’une liaison à fibre optique

159
PON

Les différentes architectures de réseaux d’accès optiques

Longueurs d’ondes des réseaux d’accès optique

Les opérateurs de télécommunication ont choisi les longueurs d'ondes


suivantes dans les réseaux d'accès optique :

 La longueur d'onde 1,49 mm a été choisie dans la voie descendante de la


tête de réseau vers les utilisateurs. À cette longueur d'onde, l'atténuation
est de 0,2 dB/km.
 La longueur d'onde 1,31 mm dans la voie montante des utilisateurs vers la
tête de réseau. À cette longueur d'onde, l'atténuation de la fibre est de 0,5
dB/km.

160
PON

L’architecture point à point


Dans l'architecture point à point, l'utilisateur final est relié à la tête de réseau
par un lien optique. Lorsque ce lien optique est constitué de deux fibres, les
données de la voie montante et de la voie descendante empruntent ces deux
fibres. Dans ce cas, il n'y a aucun problème de collision entre les données
descendantes et les données montantes.

Architecture point à point


161
PON

Exemple de calcul du bilan d’une liaison point à point :


Considérons une liaison constituée d'un émetteur optique situé dans l'OLT
(Optical Line Terminal) de puissance d'émission Pe en dBm et de longueur
d'onde 1,49 mm, de deux connecteurs d'atténuation 0,5 dB chacun, d'une
fibre optique de longueur L. A cette longueur d’onde, l'atténuation de la fibre
est de 0,2 dB/km. Nous prenons en compte également, à la mise en service,
d’une marge de vieillissement de la liaison de 3 dB pour tenir compte du
vieillissement de l'émetteur optique.

Calcul d’un bilan de puissance


162
PON

L’architecture point multipoint


Le coupleur optique du nœud de l'architecture point multipoint peut être
réalisé en optique guidée.

Architecture point multipoint


163
PON
L’architecture point multipoint
Avec ces technologies, lorsqu’on rapproche deux fibres optiques sur une
longueur z, la puissance lumineuse injectée dans la branche 1 du coupleur se
couple dans les branches 3 et 4 de sortie du coupleur. Suivant cette longueur
z, on peut réaliser un coupleur 1 vers 2 avec 50 % de la puissance émise dans
les branches 3 et 4 de sortie du coupleur, soit une perte de puissance de 3 dB
sur chaque branche de sortie du coupleur. En cascadant plusieurs coupleurs 1
vers 2, on réalise par exemple un coupleur 1 vers 8.

Le coupleur 164
PON
Réseau GPON

Technologie GPON : solution point multipoint


La solution point multipoint est mise en œuvre avec la technologie GPON
(Gigabit PON). Dans la voie montante, on utilise la longueur d'onde 1,31 mm,
dans la voie descendante, la longueur d'onde 1,49 mm. Le taux de partage du
coupleur est de 1 vers 64, voire 128, utilisateurs. La solution a comme portée,
ou rayon de couverture, 20 Km.

Transmission des données (Gigabit PON)


Dans la voie descendante de l'OLT vers les ONU (Optical Network Unit) du
réseau GPON, les données sont au débit de 2,5 Gbits/s, elles sont cryptées et
encapsulées dans différents slots ou intervalles temporels, c'est ce qu'on
appelle le multiplexage temporel des informations. Ces informations sont
diffusées en mode diffusion, ou mode broadcast, vers l'ensemble des ONU.
Chaque ONU va récupérer les informations qui lui sont destinées
grâce à son adresse MAC, Medium Access Control.

165
PON
Réseau GPON

Voie descendante dans un réseau GPON

166
PON
Réseau GPON
Les données de la voie montante dans le réseau GPON sont transmises au
débit de 1,25 Gbits/s. Elles sont encapsulées dans des slots temporels en
mode TDM, Time Division Multiplexing, comme dans la voie descendante.

Voie montante dans un réseau GPON

167
PON
Réseau GPON

168
PON
Réseau GPON

169
PON
Réseau GPON

Le récepteur de l'OLT reçoit des données provenant des ONU1,2,3.


(enregistrement à l’oscilloscope en orange). Les données de l'ONU1 ont une
amplitude différente, car elles proviennent d'un ONU plus éloigné du
récepteur. Ceci est typique d'un mode Burst, ou mode Rafale. Le récepteur de
l'OLT devra adapter son seuil de décision à chaque réception de nouvelles
données pour décider s'il reçoit des informations à 1 ou à 0.

170
PON
Réseau GPON
Choix des longueurs d’onde
Dans la voie descendante, on choisit une diode laser DFB (Distributed Feedback)
qui émet à 1,49 mm, ceci pour desservir l'ensemble des utilisateurs. Cette diode
laser est stabilisée en température. Dans la voie montante, on choisit une diode
laser Fabry-Perot (FP) qui émet à 1,31 mm. Cette diode laser n'est pas stabilisée en
température et se trouve dans chaque box
utilisateur (ONU).

Longueurs d’onde dans un réseau GPON


171
PON
Réseau GPON

La norme du GPON

La norme ITU-T G. 984 du réseau GPON comprend quatre parties :

 La G984. 1 est dédiée à l'architecture, aux débits, à la portée, au taux de


partage et au mécanisme de protection
 La G984. 2 est consacrée au budget optique et aux puissances mises en
œuvre dans le réseau GPON.
 La G984. 3 explique les mécanismes de transmission entre l'OLT et l'ONU.
 La G984. 4 explicite les échanges entre l’OLT et l’ONU et les différents
services.

172
PON
Composants actifs et budget d’un réseau GPON
Le module optique de l’OLT

Le module optique de l’OLT dans un réseau GPON

173
PON
Le module optique de l’OLT

Le module SFP (Small Form Pluggable) utilisé dans l'OLT est un transceiver. Il
comprend trois composants principaux : un laser DFB à 1,49 micromètre, un
filtre WDM et une photodiode. Son principe de fonctionnement est le suivant
: la lumière issue du laser DFB à un 1,49 mm est injectée dans la fibre optique
monomode dans le sens descendant, en passant en transparence dans le
filtre WDM. La lumière à 1,31 mm provenant des différents ONUs est réfléchie
par le filtre WDM et reçue par le récepteur de l'OLT.

174
PON
Le module optique de l’ONU

Le module optique de l’ONU dans un réseau GPON

175
PON
Le module optique de l’ONU
Le module SFP de l'ONU fonctionne de la même manière que le module SFP
de l'OLT, la lumière à 1,31 mm issue du laser Fabry-Perrot est injectée dans la
fibre monomode en passant en transparence dans le filtre WDM. La lumière à
1,49 mm provenant de l'OLT est réfléchie par le filtre WDM et reçue par la
photodiode PIN du récepteur de l'ONU.
Le budget optique d’un réseau GPON dépend du rayon de couverture du
réseau dont la longueur est notée L et du nombre de branches de sortie du
coupleur correspondant au nombre d'ONUs 2ᵏ. On considère ici l'atténuation
de la fibre à 1,31 mm dans le sens montant,
à savoir 0,5 dB/km car l’atténuation est plus défavorable dans le sens montant
que dans le sens descendant.
Dans ces conditions, l'atténuation entre les ONUs et l’OLT sera égale à :

où 3 x k correspond aux pertes du coupleur de taux de partage 1 vers 2ᵏ en


dB.

176
PON
Le module optique de l’ONU

Evolution de L en fonction du nombre d’ONUs

Portée OLT-ONU en fonction du nombre d’ONUs


177
PON
Le module optique de l’ONU

Pour tracer l'évolution du rayon de couverture ou distance OLT-ONU appelée


L en fonction du nombre d'ONUs 2ᵏ, on considère un laser Fabry-Perrot de
puissance optique 0 dBm, une photodiode de sensibilité -25 dBm et une
photodiode de puissance de saturation -10 dBm.
La puissance de saturation correspond à la puissance maximale que la
photodiode est capable de détecter sans saturer. Ces données sont définies
dans la norme du réseau GPON class B.
On utilise la formule précédente pour déterminer l'évolution du rayon de
couverture maximum appelé Lmax correspondant à une atténuation de 0-(-25
dBm) = 25 dB et du rayon minimum Lmin avec 0-(-10) = 10 dB. Ceci permet de
déterminer qu’un réseau GPON peut desservir 32 utilisateurs pour un rayon
de couverture de 20 kms et 64 utilisateurs pour un rayon de couverture de 14
kms. À noter que dans cette étude, nous n'avons pas tenu compte des marges
de vieillissement du système.

178
PON

Les futures générations de PON

Les réseaux PON qui sont actuellement déployés répondent à la norme G. 984
de l'UIT, l'Union internationale des Télécoms. Ces réseaux PON sont des GPON
(Gigabit Passive Optical Networks). Au-delà, de nouvelles générations de PON
sont en cours de déploiement ou en étude, c'est ce qu'on appelle des NG-
PON, des PON de nouvelle génération. Immédiatement après le GPON vient
le XG-PON, PON à 10 gigabits par seconde qui répond à la norme G. 987
de l'UIT. Au-delà, en préparation, répondant à la norme G. 989, nous avons le
TWDM-PON (Time Wavelength Division Multiplexing PON) qui combine à la
fois la dimension temporelle et longueur d'onde. Au-delà, de manière plus
prospective, nous aurons des PON qui seront basés quasiment exclusivement
sur le WDM.

179
PON
Les futures générations de PON

Normalisation des réseaux PON

180
PON
Les futures générations de PON

Le XG-PON (NGPON1)
La première étape de l'évolution des systèmes d'accès optique point-multipoint
concerne le XGPON.
Le XG-PON utilisera la longueur d'onde de 1577 nm dans le sens descendant et 1270
nm dans le sens montant. Sur ce schéma, nous voyons que la cohabitation entre les
deux systèmes, GPON et XG-PON, est tout à fait envisageable. Les longueurs d'onde
sont différentes. Il suffira d'utiliser d'une part des coupleurs côté OLT, 2 vers 2 ou 2
vers 1, permettant cette cohabitation et d'utiliser par ailleurs les filtres adéquats pour
pouvoir séparer les différents flux de trafic.

Le XG-PON (ITU – G.987) 181


PON
Les futures générations de PON

Les réseaux NGPON1 : XGPON1 et XGPON2

Caractéristiques des réseaux XGPON1 et XGPON2

182
PON
Les futures générations de PON
Le WDM-PON (NGPON2)
Dans un WDM-PON, nous allons utiliser une dimension supplémentaire qui est la
possibilité d'utiliser un panel de longueurs d'onde. Rappelons que dans les PON
répondant aux normes G. 984 ou G. 987, une seule longueur d'onde est utilisée dans
le sens descendant et donc partagée entre 64 clients, de même dans le sens montant.
Sur le chemin menant à ces PON WDM, on peut imaginer des PON hybrides où une
longueur d'onde serait partagée par un nombre limité de clients. Une longueur d'onde
pour huit clients, par exemple.

Le WDM-PON 183
PON
Les futures générations de PON
Le TWDM-PON (NGPON2)
Le TWDM-PON (Time Wavelength Division Multiplexing-PON)utilisant à la fois
la dimension fréquentielle et temporelle.
Dans ce PON, quatre longueurs d'onde sont utilisées dans le sens descendant
et quatre longueurs d'onde dans le sens montant.
Ces TWDM-PON permettent aujourd'hui d'envisager des débits partagés de
40 Gbit/s dans le sens descendant.

Le TWDM-PON (ITU – G.989)


184
PON
Les futures générations de PON

Le réseau NGPON2 : le multiplexage TWDM

Dans le réseau NGPON2, on introduit la technique de multiplexage WDM tout


en gardant la technique TDM. Cette technique hybride est appelée Time
Wavelength Division Multiplexing (TWDM). On a un fonctionnement
identique au réseau XGPON sur 4 ou 8 longueurs d'onde λ. cela permet
d'augmenter le débit et la flexibilité du réseau. Dans la voie descendante, les
informations sont multiplexées temporellement sur chaque longueur d'onde
issue des 4, voire 8 émetteurs de l'OLT, et diffusées vers les N récepteurs des
différents ONUs. Dans la voie montante, les informations remontent en mode
Burst au récepteur de l'OLT sur différentes longueurs d'onde affectées aux
ONUs.

185
PON
Les futures générations de PON

Le réseau NGPON2 : le multiplexage TWDM

Réseau NGPON2
186
PON
Les futures générations de PON
Le réseau NGPON2 : le multiplexage TWDM
Dans le réseau NGPON2, on peut superposer des liaisons point à point WDM
en plus du TWDM. Par exemple, on peut superposer une liaison à 10 Gbits/s
et par longueur d'onde symétrique pour relier des antennes mobiles aux
centraux BBU (Base Band Unit). Cette liaison est appelée (Fronthaul). Cette
solution entre dans le cadre de la convergence fixe/mobile des réseaux.
Spécifications du NGPON2 à 4l Dans le tableau suivant sont résumées les
différentes spécifications du réseau NGPON2.

187
Tableau du NGPON2 à 4 longueurs d’onde
PON
La chaîne FTTH : du NRO au PM

Afin d'assurer les fonctions d'exploitation - mise en service, reconfiguration,


test et mesure – le réseau dispose entre le NRO et les prises terminales
optiques de nœuds de flexibilité : les sous répartiteurs optiques (SRO), les
points de branchements optiques (PBO).
Le point de branchement optique(PBO), où s'effectue le raccordement, au fil
du temps, des nouveaux clients.

La boucle locale optique

188
PON
Le réseau domestique

Les fibres des câbles de branchement provenant des points de branchement


optique aboutissent sur les Prises Terminales Optiques (PTO) qui font office
de Dispositif de Terminaison Intérieure Optique (DTIO).
De la prise terminale optique, une fibre rejoint l'ONU (Optical Network Unit)
qui réalise la conversion optique électrique.
À partir de là, des câbles, généralement de type Ethernet, partent vers les
différentes applications, téléphone, ordinateur, télévision.

L’installation domestique

189
PON
EXERCICE D’APPLICATION
Exercice 1 : Système PON
Un opérateur de télécommunications veut connecteur 64 abonnés sur un
réseau PON en utilisant des coupleurs 1×4 en cascade.
L’émetteur est une diode laser couplant une puissance crête de 4mW dans la
fibre avec une largeur spectrale égale à 0,1nm.
La fibre optique monomode employée de dispersion chromatique
D=17ps/ (km.nm) à 1550 nm et possède une atténuation linéique égale à 0,25
dB/km.
Il y a un connecteur de perte égale à 1dB entre les différents composants de
la liaison optique.
Le coupleur 1×4 présente une atténuation d’insertion de l’ordre de 6 dB.
Le récepteur a un niveau minimum de détection égale à ‐ 25 dBm.

1) Donner un schéma de l’ensemble de la liaison.


2) Calculer la puissance moyenne couplée dans la fibre en dBm.
3) Calculer le bilan de liaison sachant qu’on ajoute une marge égale à 3 dB.
4) Calculer la longueur maximale de la liaison.
5) En déduire la bande passante de la liaison.
190
PON
EXERCICE D’APPLICATION

Exercice 2 : Réseau optique passif (PON)


1. Quelle est l’architecture d’un système d’accès optique passif(PON) pour
une liaison descendante et montante ?
2. Quels sont les composants optiques d’un système PON ?
3. Décrire la fonctionnalité des composants optiques passifs d’un système
PON.

191
PON
RESEAU GPON

192
FIN

193

Vous aimerez peut-être aussi