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1 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2023-2024

Exercices : 01 - Électricité - Électronique


A. Régime linéaire
1. Électrocinétique et symétries
Les circuits de la figure 1 sont réalisés à l’aide de générateur idéaux de fem E (de taille infiniment petite) et
d’un fil résistif identique en tout endroit. Toutes les intersections représentées par un point sont des nœuds. La
résistance de la portion OB est r.

E
b
E E b
E
C C

b b b b b b b b b

A O B A O B A O B

D D
b b

E E E

(a) (b) (c)


Figure 1 – Symétries...

1. Dans le cas de la figure 1(a), calculer l’intensité IAB qui circule dans le conducteur diamétral AB.

π E 1 E 8π E 4 E
a)IAB = b)IAB = c)IAB = d)IAB =
2π + 3 r π+4 r 3 r 2+π r

2. Dans le cas de la figure 1(b), calculer les intensités IAD et IDB .

2 E 2 E πE
a)IAD = b)IAD = c)IDB = 0 d)IDB =
π+4 r π+2 r 2 r
3. Dans le cas de la figure 1(c), calculer les intensités IAD et IDO .

2 E 2 E 2 E 4 E
a)IAD = b)IAD = c)IDO = d)IDO =
π+4 r π+2 r π+2 r π+4 r

2. Modèles de Thévenin et de Norton


On considère le circuit de la figure 2. L’objectif est de montrer l’équivalence du modèle de Thévenin d’un
générateur de tension avec le modèle de Norton d’un générateur de courant. Dans les deux cas le circuit
électrique doit faire passer la même intensité dans le circuit d’utilisation modélisé par une résistance Ru .

R
b
A
b
A
b

E Ru I0 R Ru
b

B B
Thévenin Norton

Figure 2 – Montage linéaire en continu

1. Dans le cas du modèle de Thévenin, déterminer l’expression de l’intensité traversant la résistance Ru


et de la tension aux bornes de cette résistance.

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP* 2023-2024 Exercices : 01 - Électricité - Électronique – 2

2. Le générateur de courant impose l’intensité I0 dans sa branche. Déterminer l’expression de I0 en fonction


de E et de R pour que le courant passant dans la résistance Ru soit le même que celui déterminé à la
question précédente.
3. Montrer qu’il y a bien équivalence des deux montages.

3. Mesures en courant continu


La déformation d’une lame est mesurée par une jauge de contrainte, formée d’un fil conducteur. La résistance
R(z, ϑ) de cette jauge du déplacement vertical z de la jauge et de la température ϑ, selon la loi générale
R = R0 [1 + αz + β(ϑ − ϑ0 )], ϑ0 étant une température de référence, et β(ϑ − ϑ0 ) étant du même ordre de
grandeur que αz.

On dispose en fait deux jauges sous la lame, de sorte que pour celles-ci R+ et R+ correspondent à α = A > 0
(la déformation de la lame provoque un allongement de la jauge), et deux autres jauges sur la lame, de sorte que
pour celles-ci R− et R− ′
correspond à α = −A < 0 (la déformation de la lame provoque un raccourcissement de
la jauge). β a la même valeur pour les quatre jauges.
1. Ces jauges sont branchées comme sur le schéma de la figure 3. Elles sont diposées dans ce montage pour
avoir une tension v maximale lorsque la lame est courbée. Déterminer alors v quand une résistance ρ1
est branchée entre A et B. Quels sont alors les effets de la température sur la mesure de z ?
R+ R−
b
Ab b

v
b b b

′ B ′
R− R+
b b

e
Figure 3 – Mesure passive de déformation

2. La déformation z est en fait mesurée par un montage utilisant trois amplificateurs opérationnels idéaux
(figure 4). Exprimer v puis v ′ et v ′′ ; commenter.
b
+
b

b - ρ4
b b b b b
b

ρ2 ρ3
v ρ1 v′ b
-
ρ2 ρ3 b

b b b b +
jauges
b

b
-
b ρ4
b b b + v ′′
b

b
b

b b b
b

Figure 4 – Mesure active de déformation

JR Seigne Clemenceau Nantes


3 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2023-2024

4. Prise de Terre
Afin de protéger une installation, on ajoute un fil de Terre (jaune et vert) relié à une tige très conductrice de
forme cylindrique plantée sur une longueur L dans le sol ; le rayon de la tige est rT et la tige se termine par une
hémisphère. Voir le schéma de la figure 5.

rT
dr

L
r

Terre

Figure 5 – Schéma de la prise de Terre enfoncée dans le sol

1. Rappeler l’expression de la résistance Rb d’un barreau de section S, de longueur ℓ et de résistivité ρ.


2. Justifier que la résistance du sol (de la Terre) peut s’exprimer par la relation :

ρ
Z
Rs = dr
rT S(r)
où ρ est la résistivité du sol, S(r) est l’aire latérale d’un cylindre de longueur L et de rayon r plus l’aire
de l’hémisphère de rayon r. Préciser l’expression de S(r).
3. Déterminer l’expression littérale de la résistance Rs . Effectuer l’application numérique avec L = 3 m,
ρ = 100 Ω · m et rT = 1 cm.
4. Le code de l’électricité demande que la résistance de mise à la Terre soit inférieure à 25 Ω. La solution
consiste à placer plusieurs tiges en parallèle toutes reliées par un câble électrique de résistance Rc . On
obtient finalement le schéma de la figure 6.

Rc Rc Rc
A b b b b
b

Rs Rs Rs

B b
b

Figure 6 – Schéma équivalent aux diverses prises de Terre

Le câble possède un diamètre D = 8 mm, une conductivité σ = 6 × 107 S · m−1 et une longueur d = 5 m.
Déterminer la valeur de Rc et comparer à Rs .
5. Si Rn est la résistance de n blocs (Rc , Rs ), établir une relation de récurrence entre Rn+1 et Rn . Lorsque
n → ∞, la résistance AB tend vers une limite finie. Déterminer l’expression de cette limite en fonction
de Rc et Rs . Commenter.

5. Conduction électrique dans un milieu granulaire


L’objectif de cet exercice est d’étudier la conduction électrique dans un milieu granulaire (c’est-à-dire constitué
de grains comme une poudre). Nous travaillerons dans ce qui suit, sur un modèle simplifié et remplacerons la
poudre (milieu complexe et désordonné) par une chaı̂ne de billes métalliques représentée à la figure 7. Le rayon
des billes vaut r = 4 mm.

1. Soit un dipôle de longueur L et de section S constitué d’un matériau homogène de résistivité ρ aux bornes
duquel on impose une tension U engendrant un courant I. On rappelle que la résistance R est donnée
par R = ρL/S. La dépendance de R avec les paramètres du dipôle est-elle en accord avec l’intuition ?
Retrouver par analyse dimensionnelle l’unité usuelle de ρ.

JR Seigne Clemenceau Nantes


Sciences Physiques MP* 2023-2024 Exercices : 01 - Électricité - Électronique – 4

PVC

r
F~
−F~ Ox

PVC

δ
Figure 7 – Modèle de la chaı̂ne de billes métalliques. Deux billes successives ont leurs centres systématiquement
espacés de δ.

On propose d’étudier la résistance de la chaı̂ne de billes métalliques légèrement déformables présentée à


la figure 7. Les billes, de rayon r, sont contraintes par un canal en PVC (matériau isolant) à se déplacer
le long de l’axe Ox. Par souci de simplification, on suppose que la distance entre les centres de deux
billes successives est la même et notée δ. Cette distance peut diminuer sous l’effet de forces de module F
appliquées aux première et dernière billes. On négligera les frottements solides entre les billes et le PVC.
Lorsque la situation est à l’équilibre (les billes ne bougent plus) une tension U est imposée aux bornes
de la chaı̂ne et le courant I est mesuré.
2. Dans un premier temps, les billes sont disposées dans le canal sans qu’aucune force en soit appliquées et
δ > 2r. Que vaut alors la résistance de la chaı̂ne ? Dans un second temps, les forces appliquées de part et
de’autre de la chaı̂ne sont de module F non nul, constant et suffisant pur déplacer les billes. Reproduire le
schéma de la figure 7 lorsqu’un nouvel état d’équilibre est atteint. Représenter sur ce schéma le générateur
imposant la tension U et les appareils permettant de mesurer U et l’intensité I parcourant la chaı̂ne.
Lorsque les billes se déforment, on note d la distance d’enfoncement introduite schématiquement sur la
figure 8 et telle que δ = 2r − d. On se place dorénavant dans le cas où d > 0.
r

δ
Figure 8 – Vue de profil du contact déformé entre les deux sphères

La description du contact entre les sphères, dit contact de Hertz, permet de montrer la relation suivante
entre les forces F appliquées de part et d’autre de la chaı̂ne et l’enfoncement d :

E 2r 3/2
F = d
3(1 − ν 2 )
où E et ν son des coefficients (respectivement module d’Young et coefficient de Poisson) traduisant la
capacité du matériau à se déformer.
3. La courbe en échelle logarithmique présentée à la figure 9 représente l’enfoncement total dtot de la chaı̂ne
de billes équivalent à (N −1)d, N étant le nombre de billes. Le graphe permet-il de confirmer ou d’infirmer
la relation donnant F ?

4. En vous appuyant sur la figure 8, montrer par des arguments géométriques


√ qu’au premier ordre en d, le
rayon agéom de la surface de contact entre deux sphères vaut agéom
p = rd. En réalité, la déformation des
deux sphères est atténuée et le rayon réel du contact vaut a = rd/2 < agéom . En déduire la relation
entre le rayon du contact entre deux sphères et la valeur des forces appliquées à chacune :

JR Seigne Clemenceau Nantes


5 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2023-2024

Figure 9 – Enfoncement dtot mesuré en fonction de la valeur des forces F appliquées et ajustement à partir de
F = 2 N.

1/3
3(1 − ν 2 )

a= rF
4E

Évaluer l’ordre de grandeur de a sachant notamment que pour le métal utilisé dans l’expérience, E =
1, 95 × 1011 Pa et ν = 0, 27.
5. La résistance totale R de la chaı̂ne continue de billes est principalement composée de deux résistances
placées en série : la résistance électrique des billes en dehors des zones de contact et la résistance des
contacts entre les billes. Dans la question 1., et en considérant uniquement les sections associées à ces
deux résistances, justifier que l’une des deux est prédominante. Un argument numérique est attendu. En
négligeant totalement l’autre résistance, quelle devrait-être la dépendance de R avec le module F des
forces appliquées aux extrémités de la chaı̂ne ? On ne demande pas d’expliciter les préfacteurs.
L’expérience montre que la résistance varie avec la force selon le graphe représenté à la figure 10, qui est
en échelle logarithmique.

Figure 10 – Résistance de la chaı̂ne de billes mesurée en fonction de la valeur des forces appliquées et ajustement.

6. Ces résultats expérimentaux sont-ils en accord avec la relation trouvée à la question précédente ? Un
argument numérique est attendu.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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6. Circuit R − L et régime transitoire


On étudie le circuit représenté à la figure 11. L’interrupteur est fermé à la date t = 0. On donne R = 30 Ω,
L = 300 mH et E = 15 V. Quelle est l’allure de la tension aux bornes de la bobine ?

R
b b

b
E L

b b b

b
Figure 11 – Circuit R − L étudié

Proposition de réponses à la figure 12.

15 V (a) 0, 5 V (b) 15 V (c) 15 V (d)


b b b b

b b b b b b b b

0 5s t0 10 ms t0 5s t0 10 ms t

Figure 12 – Régime transitoire de la tension aux bornes de la bobine

7. Régime critique
On considère le circuit représenté sur la figure 13.

i1
b b b C b
b

L R u
E b b

i2
R
i b

b
b

Figure 13 – Recherche du régime critique

L’interrupteur étant ouvert, les intensités i1 et i2 sont nulles et le condensateur est déchargé. On le ferme dans
de telles conditions.
1. Déterminer, presque sans calculs et en les justifiant, les valeurs de i1 , i2 , i et u juste après la fermeture
de l’interrupteur.
2. Même question lorsqu’au bout d’un temps suffisamment long, le régime permanent est établi.
3. Écrire, sans le résoudre, le système d’équations permettant d’obtenir l’équation différentielle vérifiée par
la tension u.
4. Voici quatre propositions pour l’équation différentielle vérifiée par la tension u dont une seule est correcte.
Toujours sans résoudre le système précédent, expliquer pourquoi trois équations sont fausses et déterminer
la bonne équation.
d2 u d2 u
   
1 R du 2u E 1 R du 2u E
a) 2 − + + = b) 2 + + + =
dt RC L dt LC LC dt RC L dt LC LC
d2 u d2 u R2 du
   
1 R du u E 1 2u E
c) 2 + + + = d) 2 + + + =
dt RC L dt LC LC dt C L dt LC LC
5. Quelle relation doit-il exister entre R, C et L pour que la solution de l’équation différentielle corresponde
à un régime critique ?
Pour la suite, on prendra C = 1, 0 µF et L = 20 mH.

JR Seigne Clemenceau Nantes


7 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2023-2024

6. Déterminer la (les) valeur(s) de R correspondant au régime critique.


7. Déterminer, en fonction du temps, l’expression complète de la tension u.
8. Donner une estimation du temps nécessaire pour que le régime permanent soit établi dans le circuit (c’est
à dire pour que la valeur de u diffère de moins de 1% de sa valeur finale).

8. Ouverture d’un interrupteur


On considère le circuit de la figure 14 qui comporte deux résistances R1 = 2 kΩ et R2 = 5 kΩ, un condensateur
de capacité C = 200 nF, une bobine idéale d’inductance L = 10 mH et un générateur idéal de tension continue
E = 12 V. Un interrupteur idéal initialement fermé K relie le générateur au reste du circuit.
R1
b b

b
K b b b b

b
C R2 L

E b
b

b
Figure 14 – Régime après l’ouverture de K

1. En régime établi alors que l’interrupteur K est toujours fermé, déterminer la tension u1 aux bornes de
la résistance R1 .
2. Toujours dans les mêmes conditions qu’à la question précédente, déterminer la puissance P2 reçue par la
résistance R2 .
3. À une date qu’on note t = 0, on ouvre l’interrupteur K. Quelle est l’équation différentielle vérifiée par
uL , tension aux bornes de la bobine ?
4. Déterminer la condition initiale sur la tension uL (t = 0+ ). Quelle est la solution de l’équation différentielle
à laquelle obéit la tension uL ?
5. Déterminer la variation d’énergie du condensateur entre t = 0 et t → ∞.

9. Principe du télégraphe
Le premier télégraphe a été mis au point par Charles Wheatstone en , puis amélioré par Samuel
Morse. Le principe est d’envoyer une série d’impulsions électriques longues (appelées traits) ou courtes (appelées
points) dans une ligne électrique selon un code appelé alphabet Morse. Le signal codé pour SOS est réalisé de
la façon suivante :
— Le S est constitué de trois points et le O de trois traits.
— La durée d’un trait est trois fois plus grande que celle d’un point.
— L’intervalle entre chaque point ou chaque trait codant pour la même lettre a la même durée qu’un point.
— L’intervalle entre deux lettres a la même durée que trois points, c’est-à-dire qu’un trait.
Le signal SOS en alphabet Morse est représenté à la figure 15.

s(A, t)

0
δt t
Figure 15 – Message SOS en code Morse produit par la source A située au début de la ligne

On note L la longueur de la ligne télégraphique entre A et B et δt la durée d’un point. La célérité c de l’onde
dans la ligne est telle que L = 4cδt. Le télégraphiste situé en A envoie le SOS à partir de la date t = 0, voir la
figure 15. On suppose que l’onde dans la ligne télégraphique est une onde progressive.

1. Exprimer τ le temps de propagation de l’onde de A en B en fonction de δt. Représenter le signal s(B, t)


en fonction du temps.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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2. Représenter la forme de l’onde dans la ligne aux différents instants suivants : t = 4δt et t = 8δt

10. TSF
La télégraphie sans fil (TSF) est apparue au début du XXème siècle. Elle repose toujours sur le codage de
l’alphabet Morse mais la transmission s’effectue par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques. Le principe
consiste à émettre une série d’impulsions électromagnétiques de durées variables pour représenter les traits et
les points. Un émetteur courant de la TSF est l’émetteur à ondes amorties par excitation indirecte, voir la figure
16.

ue antenne
R
i
b b b b
b

b
K éclateur

u1 C1 C2 u2 L
E
b
b

b
Figure 16 – Émetteur à ondes amorties par excitation indirecte

Lorsque le télégraphiste veut émettre un signal, il appuie sur l’interrupteur K. Tant que la tension ue aux bornes
de l’éclateur reste inférieure à une tension de claquage UE , l’éclateur peut être assimilé à un interrupteur ouvert.
Lorsque la tension ue dépasser la tension UE une étincelle apparaı̂t entre les deux bornes de l’éclateur et celui-ci
devient conducteur : on considérera qu’il se comporte alors comme un fil. La tension imposée par le générateur
de tension continue est égale à E > UE . La bobine d’inductance L est supposée idéale. À un instant t = 0, le
télégraphiste ferme l’interrupteur K. Les condensateurs de capacité C1 et C2 sont déchargés pour t < 0. On
donne C1 = 1, 0 µF, UE = 5, 0 kV et E = 5, 5 kV.

1. Que vaut la tension ue aux bornes de l’éclateur juste après la fermeture de l’interrupteur ? Montrer que
l’éclateur se comporte au départ comme un interrupteur ouvert.
2. Déterminer l’expression de la tension u1 (t) pour t > 0, tant que l’éclateur se comporte comme un
interrupteur ouvert.
3. Déterminer l’expression du temps t1 à partir duquel l’éclateur se comporte comme un fil.
4. Toujours en admettant que K reste fermé, tracer l’allure e u1 (t) pour 0 ≤ t ≤ t1 .
5. Sachant que t1 = 2, 50 ms, calculer la valeur de la résistance R.
Lorsque l’étincelle apparaı̂t au niveau de l’éclateur, ce dernier se comporte comme un fil. Un transfert de
charges quasi-instantané s’opère alors du condensateur de capacité C1 vers le condensateur de capacité
C2 , conduisant à l’apparition d’une tension u2 = U0 aux bornes du condensateur de capacité C2 . Du fait
de la brièveté de cette phase, la bobine d’inductance L pourra être assimilée à un interrupteur ouvert.
6. La charge totale se conservant, déterminer l’expression de U0 en fonction de UE , C1 et C2 .
7. Sachant que C2 ≫ C1 , montrer qu’on peut considérer que le condensateur de capacité C1 est quasi-
intégralement déchargé à l’issue de cette phase.
À l’issue de ce transfert de charges, l’étincelle disparaı̂t et l’éclateur se comporte à nouveau comme un
interrupteur ouvert. On prend une nouvelle date origine des temps t′ = 0, de telle sorte que u2 (t′ = 0) =
U0 et i(t′ = 0) = 0.
8. Déterminer l’expression de la tension u2 (t) pour t′ > 0 (et avant tout nouveau court-circuit de l’éclateur,
soit t′ < t1 ), en négligeant la présence de l’antenne. Préciser l’expression de la période T0 des oscillations
électriques.
Les oscillations électriques sont converties en une onde électromagnétiques par l’antenne. Du fait de
la conversion d’énergie électrique en énergie électromagnétique, l’amplitude des oscillations électriques
diminue, jusqu’à être nulle. On admettra que cette décroissance se fait sur une durée inférieure à t1 , et
on approximera la pseudo-période des oscillations à T0 .
9. En supposant que les pertes par effet Joule sont négligeables, déterminer l’énergie transmise à l’antenne
Ean en fonction de C2 et U0 .
La répétition de ce cycle conduit alors à l’émission par l’antenne d’une série d’ondes amorties, comme
représenté sur la figure 17.

JR Seigne Clemenceau Nantes


9 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2023-2024

s(t)

Figure 17 – Émission par l’antenne de train d’ondes

10. Indiquer sur la figure 17 les durées t1 et T0 . On justifiera.


11. Représenter l’allure de la tension u1 au cours du temps sur plusieurs cycles en complétant la premier
graphique réalisé avant. On tiendra compte de la relation d’ordre entre les tensions U0 et UE .
12. À chaque émetteur TSF, on alloue une fréquence d’émission, qui est égale à la fréquence des oscillations
électriques du circuit LC2 . Quels paramètres du circuit peut-on régler pour émettre à la fréquence allouée ?
13. À la réception, le signal électromagnétique est capté par une antenne qui convertit le signal électroma-
gnétique en un signal électrique proportionnel. À la suite de traitements plus ou moins complexes selon
le type de récepteur, on obtient un nouveau signal que l’on convertit en signal acoustique de même fré-
quence. Lorsqu’un signal est reçu, le télégraphiste entend un son dont la durée lui permet de distinguer
les traits et les points de l’alphabet Morse, afin de reconstituer le message. Sachant que t1 = 2, 50 ms,
montrer que le télégraphiste entend bien un son lors de la réception du signal.

11. Ligne à retard


Une ✭✭ cellule à retard ✮✮ est représentée sur la figure 18.

ie b b b
is
b

L/2 L/2
ue C us

b
b

Figure 18 – Cellule à retard

1. On branche à l’entrée de la cellule un générateur de tension parfait sinusoı̈dal et on laisse la sortie ouverte :
étudier qualitativement le comportement de la tension de sortie us à basse et haute fréquence.
On branche à l’entrée de la cellule un générateur de courant parfait sinusoı̈dal et la sortie est court-
circuitée : étudier qualitativement le comportement du courant de sortie is à basse et haute fréquence.
2. On se place dans le cas général, pour des signaux harmoniques de pulsation ω. Exprimer les relations
donnant les grandeurs
  de sortie us et is en
 fonction des grandeurs d’entrée ue et ie . On mettra le résultat
us α β ue
sous la forme = . Vérifier alors les résultats de la première question.
is γ δ ie
3. Exprimer, sans calculs, ue et ie en fonction de us et is .
4. On se place dans ce qui suit à basse fréquence : on se limitera aux termes d’ordre deux au maximum
en ω. Montrer qu’il existe une valeur particulière de R telle que, si on branche la résistance R en sortie
du montage, alors le montage complet présente une impédance apparente R à l’entrée. Exprimer R en
fonction de L et C. On supposera dans ce qui suit que R est branchée à la sortie du montage.
5. Montrer que le montage se comporte comme un déphaseur pour les grandeurs de sortie us et is , relati-
vement aux grandeurs correspondantes à l’entrée. Calculer le déphasage ϕ(ω) correspondant.
6. On impose enfin à l’entrée un signal de forme quelconque, mais dont les variations sont suffisamment
lentes pour que la condition de basse fréquence reste satisfaite. Montrer que le signal de sortie est identique
au signal d’entrée, à un retard τ près, que l’on déterminera.

12. Atténuateur d’oscilloscope


Un atténuateur est un quadrupôle dont la réponse est indépendante de la fréquence. Pour augmenter l’impédance
d’entrée d’un oscilloscope, on réalise un atténuateur passif dont le principe est illustré par l’étude du circuit de
la figure 19, à gauche.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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b b b b

C1 C1 K1 K2
b b b b b b

b
R1 R1
ūe C2 R2 ūs ūe Cc Re Ce ūs
b

b
Figure 19 – Circuit atténuateur (à gauche). Réalisation de ce circuit avec un oscilloscope (à droite)

R1 R2 (C1 + C2 )
1. Exprimer le rapport h̄a = ūs /ūe en fonction de R1 , R2 , τ = R1 C1 et τ ′ = . Lequel des
R1 + R2
trois cas τ > τ ′ , τ = τ ′ ou τ < τ ′ correspond-il à un atténuateur ?
2. Dans le cas d’un oscilloscope (figure 19 à droite), le circuit atténuateur contient les éléments R1 , C1
reliés à l’oscilloscope par un câble de capacité Cc . Les éléments R2 , C2 sont constitués par la résistance
d’entrée Re et la capacité d’entrée Ce augmentée de la capacité du câble. L’amplificateur de l’oscilloscope
a une impédance d’entrée infinie ; le signal qui lui est appliqué est ūs . On prend Cc + Ce = 120 pF et
Re = 1 MΩ.
Enfin, les points K1 et K2 sont reliés par un condensateur de capacité C = 0, 5 mF (connexion en mode
AC) ou par un simple fil (connexion en mode DC) ; quel est le rôle de ce commutateur ?
On se placera en mode DC dans toute la suite.
3. Calculer les valeurs de R1 , C1 pour obtenir un atténuateur de gain −20 dB.
4. Calculer et comparer l’impédance (résistance + capacité en parallèle) d’entrée du montage (atténuateur
+ câble + oscilloscope) avec celle du montage sans atténuateur (câble + oscilloscope).
5. Montrer que la bande passante de l’oscilloscope muni de l’atténuateur augmente d’une décade lorsque
l’impédance de sortie du circuit étudié est résistive, de résistance Rg avec Rg ≪ R1 .

13. Filtrage par un pont de Wien


On étudie le filtre de la figure 20 constitué à partir de deux résistances R1 = 90 kΩ et R2 et à partir de deux
condensateurs de capacité C1 = 10 nF et C2 . On fournit aussi le diagramme de Bode de son amplitude toujours
à la figure 20. L’abscisse fournie est log f /f0 où f est le fréquence et f0 = 10 Hz. Dans cette étude, on ne se
préoccupera pas de la phase mais uniquement de l’amplitude des signaux. On se contentera de raisonner sur le
diagramme asymptotique de la figure 20.

G dB

1 4
b b

C1 log f /f0
b b
−20 b

b b
b

R1
ue R2 C2 us

−80 b
b

Figure 20 – Filtrage par un pont de Wien

1. En utilisant le comportement du filtre en basse et en haute fréquence, déterminer R2 et C2 .


2. On met en entrée un signal de fréquence 10 kHz constitué de deux harmoniques d’amplitudes respectives
6 V et 4 V. Déterminer les amplitudes caractérisant le signal en sortie.
3. On donne cette fois ue (t) = 10 cos(2πf1 t) + 10 cos(2πf2 t) avec f1 = 10 Hz et f2 = 100 kHz. Déterminer
les amplitudes caractérisant le signal en sortie.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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14. Caractère dérivateur d’un filtre et résonance


On étudie le filtre de la figure 21.

Figure 21 – Filtre en sortie ouverte

1. Déterminer sous forme canonique (faisant intervenir le facteur de qualité Q et la fréquence réduite x) la
fonction de transfert réalisée à l’aide du circuit représenté. De quel type est ce filtre ?
2. Dans quel domaine de fréquences ce filtre est-il dérivateur pour un signal sinusoı̈dal ?
3. En utilisant, par exemple un logiciel de tracé, représenter GdB en fonction de log x pour les facteurs de
qualité Q = 0, 5 et Q = 5.
4. Interpréter les courbes obtenues pour un signal d’entrée triangulaire de fréquence 100 Hz et d’amplitude
1 V pour L = 10 mH, C = 22 nF, R = 140 Ω (figure vs (t) gauche) ou R = 14 Ω (figure vs (t) droite).

15. Comparaison de l’efficacité de deux filtres


On considère le montage de la figure 22 dans lequel l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en régime
linéaire. La tension d’entrée e(t) est sinusoı̈dale de pulsation ω variable.

C2
b b
-
b

b b b +
b

R R
e(t) C1 s(t)

b b b
b

Figure 22 – Filtre

1. Déterminer sans calcul la nature du filtre.


2. Déterminer le nombre minimal d’équations nécessaires pour exprimer s et fonction de e des impédances
ou admittances des éléments du circuit et pouvoir calculer T = s/e. Écrire ces équations.
3. Pourquoi peut-on éliminer les expressions suivantes de T :
jRC1 ω 1
T = T =
1 − R2 C1 C2 ω 2 + j2RC1 ω 1 − R2 C1 C2 ω 2 + j2C1 ω
1 1
T = T =
RC1 ω(RC2 ω + j2) 1−
+ j2RC2 ω R2 C1 C2 ω 2

4. On a C2 = 2C1 . Montrer que |T |2 = 1/(1 + x4) avec x = ω/ω0 et ω0 = 1/( 2RC1 ). Tracer le diagramme
de Bode pour |T |2 . Superposer le diagramme de |T 1 |2 = 1/(1+x2 ). Quel est l’avantage de |T | par rapport
à |T 1 | ?

JR Seigne Clemenceau Nantes


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16. Démodulation de fréquence


Pour réaliser un démodulateur de fréquence, on utilise le circuit de la figure b b b

ci-contre. La tension ue est sinusoı̈dale.


Les trois résistances ont même valeur RD , la capacité a pour valeur CD et la b
-
b
pulsation ω du signal ue est voisine de ω0 , avec ω0 RD CD = 1. +
ue b b

b
On posera ω = ω0 + ∆ω ; on notera ϕ(ω) la phase de usD relativement à ue .
1. Déterminer la fonction de transfert du réseau. usD
2. Donner une expression approchée de la phase ϕ(∆ω). b

b
3. Proposer un montage permettant d’obtenir la tension u(t) = ue (t) − usD (t).
4. Montrer que l’application d’un montage ✭✭ détecteur de crête ✮✮ (c’est-à-dire fournissant la valeur instan-
tanée de l’amplitude d’un signal rapidement variable) à la tension u(t) réalise une mesure de ∆ω.

17. Oscillateur
Le réseau de la figure 23 ne débite pas de courant.
i=0
b b b b
b

b
C C C
ū1 R R R ū2
b

b
Figure 23 – Circuit à trois cellules R, C

ū2
1. Déterminer la fonction de transfert H̄ = ; donner l’allure du diagramme de Bode asymptotique
ū1
correspondant (en gain et en phase).
2. La résolution numérique de l’équation 1 + 5x + 6x2 + x3 = 0 fournit les trois solutions x1 = −5, 049,
x2 = −0, 643 et x3 = −0, 308. On impose à l’entrée du dispositif un échelon de tension (u1 (t) est nul
pour t 6 0, et constant égal à E0 > 0 pour t > 0). Déterminer la forme de u2 (t).
3. Comment réaliser un montage électronique qui :
— présente pour tension d’entrée ūe = ū2 ;
— présente pour tension de sortie ūs = ū1 ;
— assure l’absence de courant en sortie du montage de la figure 23 ;
— présente un gain en tension k < 0, indépendant de ω.
4. Montrer que le système ainsi bouclé peut réaliser un oscillateur sinusoı̈dal spontané pour k = k0 = −29.
Quelle est la fréquence d’oscillation ?

18. Filtre et oscillateur


On considère le montage de la figure 24 où l’amplificateur opérationnel utilisé est idéal et fonctionne en régime
linéaire.

b b b

R1 R2
b
-
b b b b
S
b

b
R3 C
E b + L C us
ue
b b
b

Figure 24 – Filtre et oscillateur

1. Établir la fonction de transfert H(jω) = us /ue . En déduire qualitativement la nature du filtre.


2. On relie par un fil les points E et S. Établir l’équation différentielle vérifiée par us .

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3. Que peut-on prévoir ? Dans quelles conditions ?

19. Caractérisation d’une impédance


On cherche à déterminer une impédance inconnue Z = A(ω) + jB(ω). Le circuit de la figure 25 est alimenté par
le signal e(t) = E0 cos ωt. L’amplificateur opérationnel utilisé est supposé idéal et fonctionne de manière linéaire.
Dans ces conditions, les courants des entrées inverseuse − et non inverseuse + sont nuls, et les potentiels de ces
entrées sont égaux. Le courant de sortie inconnu est non nul.

R Z
b b b

R1
b b b
-

b
e(t) b

b + u(t) C1 s(t)
v(t)
b b b

b
Figure 25 – Montage permettant la caractérisation de la partie réelle de Z

1. Déterminer l’expression réelle de la tension v(t).


2. Le multiplieur reçoit deux tension e1 (t) et e2 (t) et renvoie une tension m(t) = ke1 (t)e2 (t). Déterminer
l’expression de la tension u(t), les calculs seront conduits en réels.
3. Déterminer une condition sur R1 et C1 pour déterminer A(ω) grâce au signal de sortie s(t). On donnera
l’expression de s(t) dans ces conditions.
4. Que peut-on envisager de faire pour déterminer B(ω) ?

B. Puissance

20. Conducteur ohmique


On considère un bloc parallélépipédique d’argent, de section a × b, de conductivité γ. Il est parcouru par un
courant d’intensité continu I = 5, 0 mA. On a a = 2, 0 mm et b = 1, 0 cm. On fournit les valeurs numériques
suivantes :

Masse molaire de l’argent MAg = 108 g · mol−1


Masse volumique de l’argent µAg = 9, 3 × 103 kg · m−3
Conductivité électrique de l’argent γ = 6, 3 × 107 S · m−1
Charge élémentaire e = 1, 6 × 10−19 C
Masse de l’électron me = 9, 1 × 10−31 kg
Constante d’Avogadro NA = 6, 01 × 1023 mol−1

1. Déterminer la densité volumique de courant ~j.


2. Déterminer la densité volumique de charges libres ρl en sachant qu’il y a un électron libre par atome
d’argent.
3. Déterminer la vitesse moyenne vl des charges libres.
~ responsable du passage du courant.
4. Déterminer le champ électrique E
5. Déterminer la densité volumique de puissance Joule dissipée dans le conducteur.

21. Adaptation d’impédance √


Un générateur d’impédance interne Z g = Rg + jXg , délivrant une fem sinusoı̈dale e(t) = E0 2 cos ωt est
connecté aux bornes d’une charge d’impédance Z u = Ru + jXu . L’admittance Y u correspondant à l’impédance
Z u est notée Y u = Gu + jHu .
1. Calculer l’intensité efficace I qui circule dans le circuit.

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2. Calculer la puissance moyenne Pu absorbée sur une période par l’impédance de charge Zu .
3. Exprimer la puissance moyenne Pu en fonction de Ru et I.
4. Déterminer les relations qui existent entre Ru , Xu , Rg et Xg pour que Pu soit maximale. On dit alors
qu’il y a adaptation d’impédance.

22. Lignes Haute Tension


On cherche à quantifier les pertes Joule occasionnées lors du transport d’une puissance électrique P = 100 MW,
fournie par le poste de distribution, sur une distance ℓ = 100 km de ligne électrique, que l’on considérera comme
purement résistive. Cela permettra d’illustrer l’intérêt du transport électrique à haute tension.
1. Déterminer les courants de ligne I1 et I2 pour des tensions respectives U1 = 400 kV et U2 = 100 kV.
2. La densité de courant dans les câbles de transport est toujours j = 0, 7 A · mm−2 . Déterminer la section
S1 nécessaire pour une transport en 400 kV, ainsi que celle S2 pour un transport à 100 kV.
3. Le matériau utilisé pour les câbles de transport est un alliage d’aluminium, préféré au cuivre pour sa
légèreté et son moindre coût. La résistivité de ce matériau est ρ = 26 × 10−3 Ω · mm2 · m−1 . Déterminer
alors la résistance électrique de chaque ligne de transport que l’on notera R1 et R2 .
4. Pour les deux tensions envisagées, déterminer les pertes Joule en ligne notées respectivement PJ1 et
PJ2 .
5. Calculer le rendement η du transport de l’électricité défini comme le rapport entre la puissance utile
disponible après transport et celle fournie en entrée de ligne.

23. Alimentation d’un moteur


On considère un générateur de tension sinusoı̈dale de valeur efficace E0 = 12 V et de résistance interne Rg = 50 Ω.
Ce générateur fonctionne à la fréquence f = 50 Hz. Il alimente un petit moteur électrique dont le modèle est
constitué d’une résistance interne r = 10 Ω en série avec une bobine idéale de coefficient d’autoinductance L tel
que Lω = L2πf = 30 Ω.
1. Représenter le circuit électrique correspondant au montage décrit.
2. Déterminer littéralement et numériquement l’impédance Z m du moteur. En déduire le déphasage entre
le courant traversant le moteur et la tension à ses bornes.
3. Déterminer la puissance moyenne consommée par le moteur.
4. Déterminer la puissance moyenne délivrée par la source idéale de tension. En déduire le rendement du
transfert de puissance entre le générateur idéal de tension et le moteur.

24. Étude d’un séchoir électrique


Un séchoir électrique est modélisé par la mise en parallèle d’une résistance chauffante R, réglable et d’un moteur
de soufflerie, modélisé par une bobine d’inductance propre L et de résistance r invariables.
L’appareil présente quatre états possibles de fonctionnement, soufflerie à froid (F) si R n’est pas branchée ou
bien, selon la valeur de la résistance branchée, chauffage modéré (I), moyen (II) ou fort (III).
L’ensemble est alimenté en courant industriel alternatif (220 V, 50 Hz). On branche à l’entrée de l’appareil
un dispositif permettant de mesurer le déphasage ϕ entre la tension d’alimentation et le courant qui traverse
l’ensemble.
La puissance totale consommée par l’appareil est indiquée par le constructeur ; elle figure dans le tableau ci-
dessous, en même temps que le déphasage mesuré. η mesure le rapport des puissances utilisées au chauffage et
à la propulsion de l’air.

Mode F I II III
Puissance 476 W 1 000 W 2 000 W 3 000 W
|ϕ| 0, 81 rad 0, 61 rad
η 0

1. Déterminer l’admittance complexe Y du moteur de la soufflerie. En déduire r et L.


2. Compléter le tableau ci-dessus.
3. Commenter les valeurs numériques de cos ϕ. Pourquoi faudrait-il augmenter cette valeur ? Comment
réaliser cette augmentation sans consommer plus de puissance ?

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C. Régime non linéaire


25. Détecteur de crête
On considère le montage de la figure 26 composé d’une diode supposée idéale et d’un condensateur parfait de
capacité C = 1 µF.
e(t)
iD
b b

b
e(t) uD s(t)
C

t
Figure 26 – Détecteur de crête

1. À la date t = 0, le condensateur est déchargé, il reçoit alors le signal e(t) représenté sur la figure 26.
Représenter le signal s(t) que l’on obtient en sortie du montage.
On apporte une petite modification au circuit de la figure 26. On obtient alors celui de la figure 27.

iD
b b
b

e(t) uD s(t)
R C

b b
b

Figure 27 – Détecteur de crête pratique

2. Comment est modifié le comportement du circuit ? Discuter en fonction de la valeur de R.


3. Le signal e(t) est maintenant une tension sinusoı̈dale de fréquence 500 Hz dont on souhaite mesurer la
tension efficace. Représenter ce que l’on peut obtenir pour s(t). Quelle valeur de R faut-il prendre afin
que le circuit de la figure 27 se comporte comme un détecteur de crête ? Quel montage électrique simple
proposeriez-vous afin de mesurer à la sortie de celui-ci directement la tension efficace ?

26. Accumulateur
Un accumulateur est modélisé par un condensateur de capacité C = 10−5 F, placé en parallèle avec sa résistance
de fuite R. On désire le maintenir chargé grâce à une alimentation utilisant une tension périodique et une diode
idéale D, voir la figure 28. Il faut pour cela rendre minimum le taux d’ondulation défini par :
us,max − us,min
τ=
us,max + us,min

id
D
b b
b

ud

ue R C us b b

id 0 ud
b

Figure 28 – Le modèle de l’accumulateur et le modèle de la diode idéale

La tension d’alimentation est sinusoı̈dale de fréquence f = 50 Hz. Une diode idéale est un dipôle dont la
caractéristique est donnée sur la figure 28.

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1. Comment varie la tension ud ? On distinguera les deux phases de fonctionnement selon que la diode soit
passante ou non, en remplaçant la diode soit par un interrupteur fermé, soit par un interrupteur ouvert.
2. À l’aide du script Python 2015-008-Redressement fourni, visualiser la tension aux bornes de l’accumula-
teur. Comment doit être la résistance de fuite pour avoir un taux d’ondulation inférieur à 5% ?

La tension d’alimentation est maintenant un créneau symétrique de période T = 1/f défini par :

ue (t) = +u0 si 0 ≤ t < T /2 et ue (t) = −u0 si T /2 ≤ t < T

3. Étudier les deux phases de fonctionnement, en déduire une expression du taux d’ondulation. Est-il pré-
férable d’utiliser cette alimentation ou la précédente ?

On utilise désormais un pont contenant quatre diodes idéales, avec une tension d’entrée sinusoı̈dale, voir
le schéma de la figure 29.

4. Quelle est la tension appliquée aux bornes de l’accumulateur ?


5. Reprendre la question 2. Le pont de diodes est-il plus avantageux ?
6. Comment sont modifiés ces résultats si on tient compte de la résistance interne de la diode, placée en
série ?
7. Expliquer comment il est aussi possible de diminuer le taux d’ondulation d’un signal grâce à un filtre.

b
b


b

b
b
b

R C

∼ ⊖
b
b

Figure 29 – Le modèle de l’accumulateur et le modèle de la diode idéale

27. Diode Zener


On considère le circuit représenté qui comporte une diode Zener, de caractéristique fournie à la figure 30. Celle-ci
présente trois parties très distinctes, l’une d’elles étant le coude Zener à la tension −uz . On pose E = α uz où
α est un paramètre positif.

i′
r
i i′
b b
b

−uz
E R u′
0 u′
b

Figure 30 – Montage utilisant une diode Zener - Caractéristique de la diode

1. Déterminer u′ et i en fonction de r, R, uz et α.
2. Tracer les graphes correspondants u′ et i fonction de α.
3. Commenter le rôle de la diode dans le montage.

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28. Enregistrement d’une figure d’interférences


Dans un dispositif d’interférences, on obtient une intensité lumineuse variant périodiquement selon un axe Ox
 x
d’un écran. La loi donnant l’évolution de l’intensité lumineuse est : φ = φ0 1 + cos 2π où i est appelé
i
interfrange. Pour enregistrer cet éclairement grâce à un ordinateur, on utilise le déplacement à vitesse constante
vph et étalonnée d’une photodiode selon l’axe Ox de l’écran grâce à un rail rectiligne, voir le schéma de la figure
31.
vph
Dispositif d’interférences
photodiode

LASER
D
rail

Figure 31 – Montage d’enregistrement de l’intensité lumineuse

La conversion de l’intensité lumineuse en une tension électrique pouvant être acquise par l’ordinateur s’effectue
au moyen du montage électronique de la figure 32. L’amplificateur opérationnel utilisé est supposé idéal et en
régime linéaire.
b b

R1
b
- R2
b

id
b b

b
hν ud b +
us
us1
b
C
b

b
b

Figure 32 – Montage électronique de la photodiode

La photodiode est une jonction entre deux zones de silicium dopée de façon différente créant ce que l’on ap-
pelle une jonction P N . Lorsqu’elle est éclairée cette jonction va permettre à des électrons liés de quitter leur
niveau d’énergie pour devenir en quelque sorte des électrons libres et participer à la conduction du courant. La
caractéristique de la photodiode est donnée par la loi :
eud
id = I0 exp − (I0 + Iph )
kB T
où Iph est l’intensité du courant dû aux électrons libérés par le flux lumineux. On parle de courant photoélec-
trique. Ce dernier est proportionnel à l’intensité lumineuse φ reçue : Iph = βφ.
1. Déterminer l’expression de us1 en fonction de l’intensité lumineuse φ.
2. Déterminer l’expression de us1 en fonction du temps t.
3. Quelle est la nature du filtre constitué par la cellule R2 C placée au niveau de la sortie de l’amplificateur
opérationnel ? Déterminer sa fréquence de coupure.
4. Établir en fonction du temps l’expression de us .
5. Conclure sur le rôle de la cellule R2 C sachant que l’objectif est de pouvoir mesurer l’interfrange i.

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29. Multiplieur électronique


uD
On considère le montage de la figure ci-contre. L’amplificateur opération- iD

nel est considéré comme idéal fonctionnant en régime linéaire. i2 R
b b b b b
La diode est une diode réelle. L’intensité qui la traverse en fonction
 de
la tension à ses bornes est de la forme iD = I0 exp (αuD ) − 1 . b b
-
1. Établir l’expression de us en fonction de ue et uc . uc ue R i1 b

1

ue
 + us b

Quelle valeur donner à uc pour que us = − ln ?


α RI0
2. On permute les positions de R et de la diode. Quelle est la nouvelle expression de us ? Quelle est la
nouvelle valeur u′c qui assure us = −RI0 exp (αue ) ?
3. On considère le montage de la figure 33 ; les diodes sont identiques et uc et u′c ont les valeurs déterminées
précédemment. Déterminer us en fonction de ue1 , ue2 , R et I0 .

b b

b
R
b b b
- u′c R′
b

ue2 b +
b

b
R0 R
R ′ R0 b b b b b

b b
- -
b

b b

uc R ′ R0 b + b +
us
b b
b

R
b b b
-
b

ue1 b +

Figure 33 – Montage non linéaire

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