Rapport 25019bG2PRO - SCA LES 4 TOURS - VENELLES

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S.C.A.

LES QUATRE TOURS

∗∗∗∗∗∗

EXTENSION DES INSTALLATIONS


DE LA CAVE DES QUATRE TOURS

56, AVENUE DE LA GRANDE BEGUDE

VENELLES (13)

∗∗∗∗∗∗

RAPPORT

ETUDE GEOTECHNIQUE DE CONCEPTION


PHASE PROJET

Fait à Gémenos, juin 2023 – R13/23/25019bG


EG SOL SUD : Etudes - Expertises - Géologie - Géotechnique - Contrôle sur chantier 1

SOMMAIRE

1- INTRODUCTION ............................................................................................................ 2

2- RENSEIGNEMENTS GENERAUX ............................................................................... 2

2-1- Situation et description sommaire du site et du projet .............................. 2


2-2- Contexte géologique & sismicité ................................................................ 4
2-3- Documents remis pour l’étude ................................................................... 4
2-4- Investigations géotechniques ..................................................................... 4

3- CAMPAGNE DE RECONNAISSANCE DES SOLS ..................................................... 5

3-1- Remarques préalables ................................................................................ 5


3-2- Sondage destructif avec essais pressiométriques ...................................... 5
3-2-1- Principe.................................................................................................... 5
3-2-2- Résultats .................................................................................................. 5
3-3- Niveau d’eau ............................................................................................... 6

4- SYNTHESE - CONCLUSIONS ....................................................................................... 6

4-1- Terrassements ............................................................................................. 6


4-1-1- Conditions générales ............................................................................... 6
4-1-2- Talutages et soutènements ...................................................................... 7
4-2- Modes de fondations envisageables ........................................................... 7
4-2-1- Radier ...................................................................................................... 7
4-2-2- Massif du pylône de la trémie à marc..................................................... 8
4-3- Protection contre l’eau ............................................................................... 10

5- REMARQUES .................................................................................................................. 11

ANNEXES ............................................................................................................................. 12

Rapport 13/23/25019bG
EG SOL SUD : Etudes - Expertises - Géologie - Géotechnique - Contrôle sur chantier 2

1- INTRODUCTION

Dans le cadre du projet d’extension des installations de la cave des Quatre Tours,
à VENELLES (13), EG SOL SUD a réalisé une étude géotechnique de conception
(phase projet), à la demande du cabinet ORDENER ARCHITECTURE et pour le compte
de la S.C.A. LES QUATRE TOURS.

La présente étude a pour objectif :

• de préciser les contextes géologique et géotechnique des terrains rencontrés,


• de préconiser les systèmes de fondation les mieux adaptés aux contextes,
• de déterminer les niveaux d’assise prévisibles de ces fondations,
• de préciser les conditions de réalisation des terrassements.

Notre mission est de type G2-PRO, au regard de la "Classification des Missions


Géotechniques Types" jointe en annexe. Elle est relative au projet d’extension mais ne
concerne pas les ouvrages existants conservés. Elle a pour objectif de vérifier la bonne
adéquation des préconisations géotechniques émises dans le cadre de la mission G2-AVP avec
les derniers éléments fournis. Les sondages réalisés lors de cette mission ont été intégrés et
annexés au présent rapport.

2- RENSEIGNEMENTS GENERAUX

2-1- SITUATION ET DESCRIPTION SOMMAIRE DU SITE ET DU PROJET

La zone d’étude est située au 56, avenue de la Grande Bégude, à Venelles (13). Elle se
présentait, lors de notre intervention de février 2023, dans la zone du projet (cf. photo de
gauche ci-dessous), sous la forme d’une aire en enrobé en pente générale légère orientée vers
le sud-ouest.

Le projet (cf. insertion ci-dessus à droite et vues en coupe page suivante) envisage
l’extension des installations existantes par la création d’un ouvrage enterré à usage de fosse
de réception des raisins. Le niveau bas du projet est calé à la cote +330,07 NGF, soit
sensiblement 4,0 m sous le niveau de l’enrobé actuel.

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Il est envisagé le report des charges du projet par l’intermédiaire d’un radier général.
Une partie des installations existantes sera démolie.

Un massif sera également réalisé afin de reprendre les charges du pylône de trémie
à marc, ainsi d’une dalle en béton en vue de la mise en place de deux bennes.

Il nous a été signalé que les descentes de charges prévisionnelles n’étaient pas définies
au présent stade, aussi, elles seront estimées pour les besoins de l’étude.

En ce qui concerne la ZIG (Zone d’Influence Géotechnique), on considérera l’emprise


du projet d’extension, ainsi qu’une bande périphérique de 5 m. Le bâtiment existant fait partie
intégrante de la ZIG.

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2-2- CONTEXTE GÉOLOGIQUE & SISMICITE

Du point de vue de la géologie générale (cf. données du BRGM), les terrains du secteur
sont constitués, sous des remblais éventuels et des colluvions würmiennes de recouvrement,
par des formations marneuses et calcaréo-marneuses d’âge Oligocène.

Le secteur est classé en zone d’exposition au retrait/gonflement des argiles de niveau


fort par le BRGM (nouveau classement).

Au regard de la norme NF EN 1998 (Eurocode 8), les paramètres sismiques du site


sont les suivants :

Zone de sismicité 4 Classe de sol A

Accélération agr
1,6 Paramètre de sol S 1,0
en m/s-2

2-3- DOCUMENTS REMIS POUR L’ÉTUDE

Pour la réalisation de ce projet, il nous a été transmis les documents suivants (liste non
exhaustive) :

- un jeu de plans de masse de l’état actuel et du projet, aux 1/1500 et 1/100 ;


- un plan topographique de l’état actuel, au 1/100 ;
- un plan de masse du projet, au 1/100 ;
- un jeu de vues en coupe, en élévation et en plan de l’état actuel et du projet,
à différentes échelles ;
- un jeu de plans des démolitions prévisionnelles, au 1/50 ;
- un jeu de CCTP établis par ORDENER ARCHITECTURE ;
- le rapport d’étude édité par le B.E. SETSOL en septembre 2013 (réf. 13085391)
relatif à une ancienne extension réalisée au nord-est des installations existantes.

2-4- INVESTIGATIONS GÉOTECHNIQUES

Dans le cadre de ce projet, nous avons réalisé les investigations in situ suivantes :

- un forage de reconnaissance, noté SP1, poursuivi jusqu’à 7,4 m de profondeur


environ, avec réalisation d’essais pressiométriques selon la norme NF P 94-
110-1, pour mesurer les pressions de fluage (pf) et limite (pl) et le module de
déformation (EM) ;
- le nivellement des points de sondages, rattaché au NGF.

La reconnaissance de fondation n’a pu être réalisée en raison de la présence de parties


enterrées existantes et de nombreux réseaux enterrés dans la zone concernée.

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3- CAMPAGNE DE RECONNAISSANCE DES SOLS

3-1- REMARQUES PRÉALABLES

Les descriptions de faciès que nous donnons au droit du sondage destructif ne sont
qu’une interprétation basée sur nos connaissances du secteur (données du BRGM, travaux des
autres études réalisées sur le site), sur les résultats des essais pressiométriques et sur les
remontées des cuttings du sondage destructif, mais ne résultent en aucun cas d’une description
visuelle du matériau in-situ telle que celle pouvant être effectuée au droit de puits à la pelle
mécanique ou à l’aide de sondages carottés (échantillons intacts). De cette interprétation
résulte également le fait que les cotes ou profondeurs indiquées ne sont que des estimations et
non des références absolues.

3-2- SONDAGE DESTRUCTIF AVEC ESSAIS PRESSIOMÉTRIQUES

3-2-1- Principe

La méthode pressiométrique de type MENARD consiste à introduire, à l’intérieur d’un


forage, une sonde cylindrique dilatable (∅ 50 mm ou ∅ 60 mm) reliée en surface à un système
de pression-volume. L’essai permet d’obtenir une relation contrainte-déformation traduisant
le comportement mécanique du sol en place. Les résultats sont représentés sur des courbes
pression-volume injecté.

A partir de ces courbes, on détermine trois caractéristiques fondamentales :

• pf : pression de fluage qui correspond au passage du domaine de déformation


pseudo-élastique au domaine de déformation plastique.
• pl : pression limite qui correspond à la limite de rupture du terrain sur la paroi de la
cavité cylindrique soumise à un état de contraintes croissantes et qui intervient dans
les calculs de la stabilité à la rupture.
• EM : module pressiométrique qui caractérise la phase de déformation pseudo-
élastique de l’essai et qui intervient dans les calculs de tassements.

3-2-2- Résultats

Les terrains sont constitués, sous de l’enrobé et des remblais gravelo-sablo-limoneux


bruns de l’ordre de 0,5 m d’épaisseur, par des remblais limono-sablo-argileux marron beige,
reconnus jusqu’à 1,0 m de profondeur. Ils reposent sur des limons argileux bruns, rencontrés
jusqu’à 2,2 m de profondeur.

En-deçà, les terrains sont constitués par des niveaux gravelo-caillouteux à matrice
limono-argileuse brune, observés jusqu’à 4,8 m de profondeur, puis par des faciès marneux
plus ou moins calcareux et argileux de teintes variées (gris beige à beige jaunâtre), rencontrés
jusqu’à 7,4 m, profondeur d’arrêt du sondage par rapport au niveau du terrain actuel.

Ces terrains sont caractérisés par les valeurs pressiométriques suivantes :


Remblais et limons argileux observés jusqu’à -2,2 m en SP1 :
- Pression de fluage : 0,15 MPa ≤ pf ≤ 0,62 MPa
- Pression limite : 0,20 MPa ≤ pl ≤ 0,81 MPa
- Module pressiométrique : 1,8 MPa ≤ EM ≤ 9,4 MPa

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Horizons gravelo-limono-argileux observés jusqu’à -4,8 m en SP1 :


- Pression de fluage : 1,23 MPa ≤ pf ≤ 1,32 MPa
- Pression limite : 1,61 MPa ≤ pl ≤ 1,82 MPa
- Module pressiométrique : 15,2 MPa ≤ EM ≤ 24,4 MPa

Faciès marneux sous-jacents :


- Pression de fluage : pf = 2,39 MPa à -5,7 m en SP1
- Pression limite : pl = 3,50 MPa à -5,7 m en SP1
- Module pressiométrique : EM = 42,1 MPa à -5,7 m en SP1

3-3- NIVEAU D’EAU

Lors de notre intervention, un niveau d’eau non stabilisé a été observé vers 1,3 m de
profondeur en SP1. Ce niveau d’eau ne semble pas naturel (possible réseau enterré traversé).
Les sondages réalisés en septembre 2013 n’avaient pas rencontré d’eau aux profondeurs
atteintes (-12,0 m).

Nous précisons que le caractère ponctuel dans le temps et dans l’espace de notre
intervention ne permet pas d’affirmer qu’il n’y aura pas d’importantes venues d’eau lors des
travaux de terrassement ou ultérieurement. En effet, les terrains de recouvrement et sous-
jacents sont parfois le siège de circulations d’eau ou d’une nappe dont le niveau s’établit en
fonction de la topographie et subit des fluctuations saisonnières dues à la pluviosité.

4- SYNTHESE - CONCLUSIONS

4-1- TERRASSEMENTS

4-1-1- Conditions générales

Avant tous travaux, il conviendra de neutraliser et dévoyer les réseaux enterrés


présents dans la zone du projet.

Les terrassements généraux pourront être réalisés au moyen d'engins mécaniques


courants (tracto-pelle). L’emploi de moyens puissants pourra s’avérer nécessaire pour extirper
les enrobés et les parties bétonnées enterrées à démolir/extirper (selon plans fournis).
Dans ce cas, une attention particulière sera nécessaire vis-à-vis des vibrations
engendrées, susceptibles de provoquer des désordres au niveau des ouvrages mitoyens
existants.

Nous attirons l’attention sur le fait que les terrains rencontrés renferment une
proportion importante d’éléments fins, sensibles à l’eau et à la circulation des engins. Les
terrassements devront être exécutés en période sèche, avec réalisation, si nécessaire, d’un
système de drainage de type tranchées périphériques. Les fonds de forme seront protégés, dès
exécution, par un matériau insensible à l’eau.
En fonction de la période de réalisation des travaux, de la cote de plate-forme projetée
et de l’état des fonds de forme, la mise en œuvre d’un cloutage en fond de forme s’avérera
nécessaire, en raison de la sensibilité des terrains à l’eau et à la circulation des engins. Le
matériel et le mode de compactage devront être adaptés en conséquence.

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4-1-2- Talutages et soutènements

La principale sujétion de réalisation des terrassements résidera dans la stabilité des


talus en déblai qu’il conviendra d’assurer en périphérie du projet (hors côté mitoyen à
l’existant comportant une partie enterrée à ce niveau selon les plans fournis), tant en phase
travaux qu’au stade définitif, par l’intermédiaire d’ouvrages de soutènement ou de talutages
si les contraintes d’emprise et d’eau le permettent.

Dans le cas d’emprise suffisantes et en l’absence d’importantes venues d’eau, les talus
en déblai pourront être réglés en phase provisoire à 1/1 (H/V) à 1/2 au sein des terrains
(possiblement davantage en période sèche et dans le cas d’une réalisation rapide des parties
enterrées) et devront être protégés contre l’érosion due au ruissellement par un bâchage
correctement disposé sur toute leur hauteur. Le long de l’existant (qui comporte des parties
enterrées), en fonction des éléments conservés ou non, il pourra s’avérer nécessaire de
procéder à des terrassements par passes afin d’éviter toute déstabilisation de l’existant.

Dans le cas d’emprises limitées ou de venues d’eau importantes, les travaux seront
réalisés à l’abri de soutènements provisoires ou définitifs qui devront faire l’objet d’une étude
spécifique (blindage).

4-2- MODES DE FONDATIONS ENVISAGEABLES

Le mode de fondation de l’ouvrage devra tenir compte de l’importance et de la


géométrie des charges apportées et de la nécessité de mobiliser un horizon portant, homogène
et de compacité correcte.

4-2-1- Radier

Nous rappelons que le projet consiste en la création d’un ouvrage enterré dont le niveau
bas est calé sensiblement 4,0 m sous le niveau de l’enrobé actuel. A ce niveau en SP1, les
terrains seront constitués par les formations gravelo-caillouteuses à matrice limono-argileuse.

Dans les conditions géotechniques présentes, on s'orientera vers la réalisation d'un


radier établi au sein d’une plate-forme d’une épaisseur minimale de 0,35/0,40 m sous la sous-
face de ce dernier, réalisée en substitution des terrains rencontrés en fond de forme. En
fonction de la période de réalisation des travaux et de l’état du fond de forme, la mise en place
d’un cloutage en 100/400 mm pourra s’avérer nécessaire, en raison de la sensibilité des
terrains à l’eau et à la circulation des engins. Le matériel ainsi que le mode de terrassement et
de compactage devront être adaptés en conséquence.

Dans tous les cas, on veillera à l’enlèvement complet des éventuelles poches de
remblais faiblement compactes de tête et, après compactage du fond de forme, à la mise en
place d’un anticontaminant géotextile avant mise en œuvre de la plate-forme de substitution.

Les terrains seront substitués par un matériau propre, sablo-graveleux, d'apport


extérieur, correctement compacté par couches successives et dont la compacité devra être
vérifiée (essais à la plaque – prévoir les critères suivants : EV2 ≥ 50,0 MPa et k ≤ 2,0). Les
matériaux d'apport et leur mise en œuvre seront conformes au Guide des Terrassements
Routiers de 1992 (GTR). Le respect des profondeurs hors gel pourra être assuré par la mise
en place de bêches périphériques.

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La contrainte admissible sera limitée à 0,12 MPa aux ELS, soit 0,20 MPa aux ELU.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette technique, on ne peut exclure l’apparition de
tassements absolus et tassements différentiels. Ils seront fonction du mode de réalisation de la
plate-forme, du type de charges, de leur répartition et des dispositions constructives mises en
œuvre.

Les tassements absolus sont estimés (hors prise en compte de l’enlèvement des terres)
à une valeur de l’ordre de 0,5 cm pour un radier chargé à 0,12 MPa aux ELS. Les tassements
différentiels seront fonction de la répartition des charges qui sera rendue hétérogène par la
création de massifs en béton qui reprendront les charges des machines. Si l’on souhaite
connaître ces tassements différentiels, une modélisation sous FOXTA pourra s’avérer
nécessaire (fournir le cas échéant la répartition des charges attendues).

Pour le dimensionnement du radier, le module de réaction sous radier est de :

k = σ/w

σ = contrainte apportée par le radier (0,12 MPa)


w = tassement estimé sous radier (0,5 cm soit 0,005 m)

soit k = 24 MPa/m ou 2400 t/m3

Les murs enterrés du projet devront être dimensionnés afin de pouvoir reprendre les
charges auxquelles ils seront soumis (descentes de charges de l’ouvrage, poussée des terres et
de l’eau, etc.).

4-2-2- Massif du pylône de la trémie à marc

4-2-2-1- Niveaux d’assise

Dans les conditions géotechniques présentes, pour un ouvrage faiblement chargé, on


pourra envisager un système de fondation de type massif, descendu en tous points de manière
homogène, au-delà des remblais, au sein des limons argileux non remaniés, avec un ancrage
suffisant.

A titre indicatif, la profondeur d’assise requise au droit du sondage SP1 est de 1,2 m.

La profondeur prévisible d’assise des fondations est donnée à titre indicatif au droit du
sondage SP1, par rapport au niveau du terrain actuel. Il conviendra de la corriger par rapport
au niveau ± 0,00 de l’ouvrage projeté. Des approfondissements pourront s’avérer nécessaires
localement en raison de l’épaisseur variable des remblais ainsi que de l’hétérogénéité des
caractéristiques mécaniques des terrains d’assise. Dans tous les cas, la profondeur de mise
hors front de dessiccation des fondations (1,0 m minimum par rapport au niveau du terrain
extérieur fini) devra être respectée.

4-2-2-2- Contraintes de calcul

D'après la norme NF P 94-261 "Justification des Ouvrages Géotechniques. Norme


d’application nationale de l’Eurocode 7. Fondations superficielles", la contrainte de rupture
du sol qnet est donnée par la relation :

qnet = kp x Ple* x iδ x iβ

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Avec :
- Ple* : pression limite équivalente définie selon l’Annexe F de la norme NF-P
94-262 = 0,50 (tient compte des variations observées lors du forage)
- kp : facteur de portance = 0,8
- iδ : coefficient de réduction lié à l’inclinaison de la charge = 1,0
- iβ : coefficient de réduction lié à l’influence d’un talus = 1,0

Par application de la relation précédente, la contrainte de rupture obtenue pour une


charge verticale centrée est alors la suivante :

Contrainte de rupture qnet 0,40 MPa

Les valeurs en résultant à l’Etat Limite Ultime ELU et à l’Etat Limite de Service ELS
sont les suivantes :

Etat Limite Ultime (ELU Fondamental)


Coefficient partiel de modèle γ r ; d ; v 1,2

Coefficient partiel de résistance γ r ; v 1,4

Contrainte ELU (qELU = qnet / (1,2 * 1,4)) 0,24 MPa

Contrainte ELU retenue pour le projet 0,16 MPa

Etat Limite de Service (ELS Caractéristiques et Quasi-permanent)

Coefficient partiel de modèle γ r ; d ; v 1,2

Coefficient partiel de résistance γ r ; v 2,3

Contrainte ELS (qELS = qnet / (1,2 * 2,3)) 0,14 MPa

Contrainte ELS retenue pour le projet 0,10 MPa

4-2-2-3- Ebauches dimensionnelles et estimation des tassements

La norme traite du calcul de la capacité portante d’une fondation dans les conditions
ELU et ELS, ce qui nécessite d’en définir des caractéristiques géométriques. Elle autorise
cependant, lorsque la réalisation du projet peut en être facilitée, de présenter les résultats en
termes de contraintes (cf. note 2 du § 9.1 de la norme NF P 94-261).

Nous avons estimé les tassements à partir de la méthode pressiométrique de l’annexe


H de la norme NF P 94-261 sur la base des résultats du sondage pressiométrique SP1. Nous
avons établi des calculs de tassements sur la base de charges G+Q maximales de 15,0 t
et 24,0 t. Ces hypothèses devront être validées par le BET Structures.

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Le tableau ci-après synthétise les résultats des calculs de tassements.

Massif exemple 1 Massif exemple 2


Section de la fondation (m) 1,0 x 1,5 1,2 x 2,0
Descentes de charges G+Q max. 15 t 24 t
Profondeur d’ancrage (m) dans les limons
0,2 0,2
argileux observés à partir de -1,0 m en SP1
Tassement absolu (cm) 0,4/0,5 0,6/0,7

Sur la base des hypothèses de calculs émises, les tassements absolus seront de l’ordre
du demi-centimètre au centimètre.

4-2-2-4- Sujétions d’exécution des fondations

Les terrassements des fondations devront être exécutés à sec, sous la protection
éventuelle d’un blindage provisoire et d’épuisements. Les fonds de fouille devront être plans
et horizontaux et seront protégés, dès exécution et réception, par un béton de propreté.
Il est essentiel de veiller à ne pas remanier l’horizon portant de bonne qualité et un
contrôle strict de la qualité des fonds de fouille devra être effectué par un géotechnicien. Les
poches de terrains faiblement compactes ou remaniées qui seraient rencontrées au niveau de
l'assise des fondations devront être purgées et remplacées par un gros béton.

On veillera à respecter la règle des 3/2 (H/V) entre deux fondations adjacentes dont les
niveaux seront décalés, ainsi qu’entre la base d’une fondation et la base du radier proche.

4-3- PROTECTION CONTRE L’EAU

On prévoira (si non existant) la mise en place d’un système gestion des eaux pluviales,
disposant d'un exutoire gravitaire permanent et suffisant ou d'une pompe de relevage, si
l'exutoire l'impose, et ce afin d’éviter toute saturation du réseau et toute inondation à l’aval ou
sur la parcelle.

Les parties enterrées de l’ouvrage devront par ailleurs être protégées au stade définitif,
soit par un cuvelage dimensionné vis-à-vis des plus hautes eaux prévisibles (à définir), soit par
un système de drainage périphérique adapté et pérenne, mis en place verticalement le long des
murs enterrés, et associé à un tapis drainant (ou nappe drainante) sous l’ouvrage, avec collecte
des eaux recueillies et évacuation gravitaire ou par un système de relevage (pompes), raccordé
au réseau. On prévoira également une imperméabilisation des murs concernés (protection
bitumineuse recouverte d’un revêtement d’étanchéité adapté à la destination des locaux).

En l’absence de cuvelage, des suintements plus ou moins importants pourront


apparaitre et devront alors être récupérés dans des cunettes périphériques. Les eaux recueillies
seront acheminées et évacuées via un système de relevage (regards étanches et pompes)
raccordé au réseau.

Toutes les plantations seront par ailleurs éloignées des constructions d’une distance au
moins égale à 1,5 fois leur taille (envergure) à l’âge adulte, sauf mise en place d’un écran anti-
racines d’une profondeur suffisante entre les plantations et la construction.

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5- REMARQUES

Cette mission correspond à une étude géotechnique de conception de type G2-PRO.


Nous restons à la disposition du Maître d’Ouvrage pour la réalisation de la mission de
type G4 qui sera nécessaire à la bonne réalisation du projet.

Nous signalons par ailleurs que les dispositions énoncées dans le présent rapport ne
sont valables qu’au droit du sondage SP1. En effet, des variations latérales de la position du
faciès d’assise sont toujours possibles. Aussi, nous demandons à la Maîtrise d’Ouvrage en
charge du projet de nous confier une mission géotechnique complémentaire qui nous
permettra notamment de valider la compacité de la plate-forme d’assise du futur radier ainsi
que la profondeur d’assise du massif du pylône de trémie à marc (mission de type G4
partielle).

Nous tenons impérativement à être informés de toute hétérogénéité (remblai, aléa


géologique local, vestiges, venues d’eau ponctuelles, etc.) observée lors de la réalisation des
terrassements, afin d’adapter, si nécessaire l’exécution des ouvrages géotechniques.

Le présent rapport d’étude et ses annexes constituent un tout indissociable. Par


conséquent, la mauvaise utilisation qui pourrait être faite d’une communication ou
reproduction partielle sans l’accord écrit de la société EG SOL SUD ne saurait engager la
responsabilité de celle-ci.
Par ailleurs, toutes modifications de conception ou d’implantation par rapport aux
données du présent rapport d’étude seraient susceptibles de conduire à la modification des
conclusions et des prescriptions inscrites dans celui-ci. Elles devront par conséquent être
portées à notre connaissance.

Fait à Gémenos,
Le 13 juin 2023

Samuel AUBINEAU Stéphane ALLAIS


Directeur Technique Ingénieur d’Etude

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ANNEXES

• PLAN D’IMPLANTATION DU SONDAGE

• RESULTATS DU SONDAGE

- Sondage pressiométrique : - 1 unité -

• MISSIONS GEOTECHNIQUES TYPES

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PLAN D'IMPLANTATION DU SONDAGE


- LEGENDE -

⊗ SP Sondage pressiométrique - 1 unité -


(+334,00) Cote du sondage (rattachée au NGF)
Echelle graphique

⊗ SP1 (+334,00)

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Enchaînement des missions d’ingénierie géotechnique

Extrait de la norme NF P 94-500 de novembre 2013


Classification des missions d’ingénierie géotechnique

Extrait de la norme NF P 94-500 de novembre 2013


Conditions générales des missions géotechniques

(Mise à jour le 15/12/2013)

1. Cadre de la mission

Par référence à la norme NF P 94-500 sur les missions d'ingénierie géotechnique, il appartient au Maître d'ouvrage et à son
Maître d'œuvre de veiller à ce que toutes les missions d'ingénierie géotechnique nécessaires à la conception puis à l'exécution
de l'ouvrage soient engagées avec les moyens opportuns et confiées à des hommes de l'Art. L'enchaînement des missions
d'ingénierie géotechnique suit la succession des phases d'élaboration du projet, chacune de ces missions ne couvrant qu'un
domaine spécifique de la conception ou de l'exécution. En particulier :
• les missions d'étude géotechnique préalable (G1), d'étude géotechnique de conception (G2), d'étude et suivi géotechniques
d'exécution (G3), de supervision géotechnique d'exécution (G4) sont réalisées dans l'ordre successif ;
• exceptionnellement, une mission confiée à notre société peut ne contenir qu'une partie des prestations décrites dans la mission
type correspondante (dite alors « limitée ») après accord explicite, le client confiant obligatoirement le complément de la
mission à un autre prestataire spécialisé en ingénierie géotechnique ;
• l'exécution d'investigations géotechniques engage notre société uniquement sur la conformité des travaux exécutés à ceux
contractuellement commandés et sur l'exactitude des résultats qu'elle fournit ;
• toute mission d'ingénierie géotechnique n'engage notre société sur son devoir de conseil que dans le cadre strict, d'une part,
des objectifs explicitement définis dans notre proposition technique sur la base de laquelle la commande et ses avenants
éventuels ont été établis, d'autre part, du projet du client décrit par les documents graphiques ou plans cités dans le rapport ;
• toute mission d'étude géotechnique préalable, d'étude géotechnique de conception – phase Avant-projet ou de diagnostic
géotechnique exclut tout engagement de notre société sur les quantités, coûts et délais d'exécution des futurs ouvrages
géotechniques. De convention expresse, la responsabilité de notre société ne peut être engagée que dans l'hypothèse où la
mission d’étude géotechnique de conception - phase Projet lui est confiée ;
• une mission d'étude géotechnique de conception G2 – phase Projet engage notre société en tant qu'assistant technique à la
Maîtrise d'œuvre dans les limites du contrat fixant l'étendue de la mission et la (ou les) partie(s) d'ouvrage(s) concerné(s).
La responsabilité de notre société ne saurait être engagée en dehors du cadre de la mission d'ingénierie géotechnique objet
du rapport. En particulier, toute modification apportée au projet ou à son environnement nécessite la réactualisation du rapport
géotechnique dans le cadre d'une nouvelle mission.

2. Recommandations

Il est précisé que l'étude géotechnique repose sur une investigation du sol dont la maille ne permet pas de lever la totalité des
aléas toujours possibles en milieu naturel. En effet, des hétérogénéités, naturelles ou du fait de l'homme, des discontinuités et
des aléas d'exécution peuvent apparaître compte tenu du rapport entre le volume échantillonné ou testé et le volume sollicité
par l'ouvrage, et ce d'autant plus que ces singularités éventuelles peuvent être limitées en extension. Les éléments
géotechniques nouveaux mis en évidence lors de l'exécution, pouvant avoir une influence sur les conclusions du rapport,
doivent immédiatement être signalés à l'ingénierie géotechnique chargée de l'étude et suivi géotechniques d'exécution
(mission G3) afin qu'elle en analyse les conséquences sur les conditions d'exécution voire la conception de l'ouvrage
géotechnique. Si un caractère évolutif particulier a été mis en lumière (notamment glissement, érosion, dissolution, remblais
évolutifs, tourbe), l'application des recommandations du rapport nécessite une validation à chaque étape suivante de la
conception ou de l'exécution. En effet, un tel caractère évolutif peut remettre en cause ces recommandations notamment s'il
s'écoule un laps de temps important avant leur mise en œuvre.

3. Rapport de la mission

Le rapport géotechnique constitue le compte-rendu de la mission d'ingénierie géotechnique définie par la commande au titre
de laquelle il a été établi et dont les références sont rappelées en tête. A défaut de clauses spécifiques contractuelles, la remise
du rapport géotechnique fixe la fin de la mission. Un rapport géotechnique et toutes ses annexes identifiées constituent un
ensemble indissociable. Les deux exemplaires de référence en sont les deux originaux conservés : un par le client et le second
par notre société. Dans ce cadre, toute autre interprétation qui pourrait être faite d'une communication ou reproduction
partielle ne saurait engager la responsabilité de notre société. En particulier l'utilisation même partielle de ces résultats et
conclusions par un autre Maître d'ouvrage ou par un autre constructeur ou pour un autre ouvrage que celui objet de la mission
confiée ne pourra en aucun cas engager la responsabilité de notre société et pourra entraîner des poursuites judiciaires.

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