TP Analyse Florale

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I - Fleur

Le nombre de ces pièces et leur disposition sur le réceptacle floral sont


variables et déterminent un grand nombre de types floraux.

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- Cycle
La disposition des pièces florales sur le réceptacle s’effectue :
- selon une spirale qui entoure le réceptacle de bas en haut, la fleur est alors
dite spiralée, c’est un caractère archaïque
- selon des cercles concentriques en général pour les pièces du périanthe et
selon une spirale pour les pièces sexuelles (exceptionnellement on peut observer
l’inverse), la fleur est dite spiralo-cyclique.
- selon des cercles concentriques, appelés verticilles, disposés sur un même
plan. C’est le cas des fleurs les plus évoluées, elles sont dites verticillées ou
cycliques. Dans cette organisation, habituellement, dans une fleur complète, il y a cinq
verticilles concentriques de pièces, la fleur est pentacyclique et hermaphrodite. Dans
ce cas, de l’extérieur vers l’intérieur on distingue deux verticilles périanthiques ; le
calice (externe) et la corolle (interne), deux verticilles staminaux et un verticille
carpellaire. Lorsqu’un verticille staminal disparaît, la fleur devient tétracyclique.

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- Loi d’isomérie
Le nombre de pièces, sur chaque verticille, est le même : c’est la loi d’isomérie
des verticilles qui indique le type floral. Il y a habituellement :
- 3 pièces par verticille chez les Monocotylédones, les fleurs sont bâties sur le
type 3 et sont dites trimères.
- 4 ou 5 pièces par verticilles chez les Dicotylédones, les fleurs sont
tétramères ou pentamères.

Cependant, le nombre de pièces peut varier d’un verticille à l’autre, il y a alors


hétéromérie.

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- Loi d’alternance
Sur le réceptacle floral (vu de dessus), le point d’implantation des pièces se fait
de façon à peu prés équidistante soit sur un cercle dans le cas de verticilles, soit sur
un tour de spire. Pour deux verticilles successifs, les pièces du premier alternent avec
celles du second : c’est la loi d’alternance des cycles.

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- Loi de symétrie
Lors que les différentes pièces d’un même verticille, généralement identiques

entre- elles, se répartissent régulièrement sur le réceptacle, la fleur présente un axe


de symétrie (c’est à dire une infinité de plan de symétrie), elle est dite
régulière ou actinomorphe (répartition en étoile).

Lorsque sur un verticille, la morphologie, le nombre de pièces ou leur répartition


subissent des modifications, la fleur n’a plus d’axe de symétrie. Le plus souvent, elle
n’admet qu’un seul plan de symétrie, généralement antéro-postérieur, la fleur est dite
zygomorphe (fusion de 2 parties symétriques). Dans certains cas, la fleur est
asymétrique, irrégulière, il n’y a ni axe, ni plan de symétrie.

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- Fleur incomplète
La fleur est parfois incomplète, certaines pièces peuvent manquer au niveau du
périanthe. Lorsque la totalité du périanthe fait défaut, la fleur est dite apérianthée ou
nue. Lorsque, seule la corolle est absente, la fleur est monopérianthée ou apétale. Les
pièces peuvent manquer également au niveau des pièces sexuelles. La fleur peut alors
être unisexuée, mâle ou femelle.

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- Gamo/dialy -Calice
Tous les sépales d’un même calice sont généralement
identiques, il y a alors homosépalie. Parfois les sépales sont de
taille et de forme différentes, dans ce cas, il y a hétérosépalie.
Les sépales peuvent être libres entre eux, on parle de calice
dialysépale. Lorsqu’ils sont soudés, le calice est dit gamosépale.
Dans de rares cas, les sépales peuvent disparaître précocement
(sépales caducs des Papavéracées). Lorsque les sépales
persistent après le flétrissement de la fleur et poursuivent
même leur croissance, on dit que le calice est persistant ou
accrescent (Labiées).

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- Gamo /dialy - Corolle
La corolle est la partie la plus visible de la fleur, elle est constituée
par les pétales. Pièces périanthiques internes par rapport aux sépales, les
pétales sont généralement vivement colorés. Lorsqu’ils sont verts, on dit
qu’ils sont sépaloïdes. Inversement, les sépales colorés sont dits
pétaloïdes.

Lorsque tous les pétales d’une même corolle sont identiques, il y a


homopétalie. S’ils sont différents entre-eux, il y a hétéropétalie. Comme
les sépales, les pétales peuvent être libres (corolle dialypétale) ou
soudés (corolle gamopétale).

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- Tépales
Lorsque sépales et pétales présentent le même
développement, de sorte qu’il est difficile de distinguer calice et
corolle, on parle de périanthe concolore, formé de tépales que
l’on désigne parfois sous le terme de périgone
(Monocotylédones). Ce qui correspond à une fleur
homoïochlamyde. Lorsque la fleur présente un périanthe
dissocié en calice et corolle, elle est dite hétérochlamyde.

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II - Préfloraison

1 - Préfloraison spiralée
Chez les espèces archaïques, la préfloraison est spiralée, les pièces
se recouvrent dans l’ordre de leur apparition de l’extérieur vers l’intérieur.

2 - Préfloraison verticillée
Chez les espèces évoluées, la préfloraison est verticillée, et répond
à 2 types bien différents, la préfloraison verticillée vraie ou
euverticillée et la préfloraison pseudo verticillée.

Dans la préfloraison euverticillée, les pièces périanthiques


apparaissent toutes simultanément et sont disposées :
- soit bord à bord, la préfloraison est dite valvaire ;
- soit recouvertes recouvrantes (préfloraison tordue).

Dans la préfloraison pseudoverticillée, les pièces périanthiques apparaissent les


unes après les autres, les plus externes étant les plus anciennes. Dans ce cas, les
pièces sont, en réalité, non pas sur un cercle, mais sur une spirale courte. On
distingue :

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- la préfloraison imbriquée : les pièces se trouvent sur un
seul tour de spire, la première, la plus ancienne est entièrement
recouvrante, la dernière, la plus récente, est entièrement
recouverte.

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- la préfloraison quinconciale qui correspond à une spire foliaire de formule 2/5
(5 pièces sur 2 tours de spire). Les pièces se suivent à 144° les unes des autres, les
deux premières étant entièrement recouvrantes.
De ce type, dérivent des préfloraisons particulières :
- vexillaire (ou Papilionacées) : la pièce 4, normalement recouverte,
apparaît la première, se place extérieurement et recouvre les pièces 1 et 2 qui
deviennent les ailes.
- carénale (Césalpiniacées) : la pièce 4, restant à sa place, est normalement
recouverte, les pièces 3 et 5 sont recouvrantes.
- cochléaire (Scrofulariacées) : la pièce 2 qui est antérieure et de petite taille
est repoussée à l’intérieur.

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III - Androcée

Généralement, les étamines d’une fleur sont identiques entre-elles


(homostémonie), mais elles peuvent, parfois, être différentes
(hétérostémonie). On distingue, dans ces conditions :
- l’androcée didyname : 2 étamines longues et 2 étamines courtes ;
- l’androcée tétradyname : 4 étamines longues et 2 étamines courtes.

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- les anthères basifixes, quand le filet s’insère à la base des anthères (Cypéracées)
;

- les anthères dorsifixes (ou médifixes) quand le filet s’insère au milieu du


connectif (Graminées) ;

- les anthères apifixes quand le filet s’insère au sommet des anthères.

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- Répartition des étamines
Un androcée formé de nombreuses étamines disposées selon une spirale est dit
polystémone. C’est un caractère archaïque. L’androcée normal est diplostémone,
c'est-à-dire qu’il est formé de deux verticilles isomères dont les pièces alternent
régulièrement. Lorsque le verticille externe alterne avec les pétales, l’androcée est dit
épisépale (face aux sépales), lorsque le verticille interne alterne avec le précédent,
l’androcée est épipétale. Lorsque la position des verticilles s’inverse, l’androcée est
obdiplostémone.

Lorsqu’il y a dédoublement des étamines sur un verticille, ou dédoublement des


verticilles staminaux, on parle d’androcée méristémone (Rosacées). Lorsqu’un des
deux verticilles isomères disparaît, l’androcée devient isostémone.

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- Insertion des étamines
Les étamines, généralement libres entre-elles (dialystémonie), s’insèrent
directement sur le réceptacle floral, c’est le cas de fleurs thalamiflores. Dans certains
cas, les étamines se soudent soit entre-elles, on parle de gamostémonie (connation).
Dans ce cas, la soudure des étamines par leur filet peut conduire à :
- un massif staminal unique, l’androcée est monadelphe (Malvacées)
- deux massifs staminaux distincts, l’androcée est diadelphe (Papilionacées)
- plusieurs massifs staminaux, l’androcée est polyadelphe.
La soudure des étamines par leurs anthères conduit à un androcée
synanthéré (famille des Composées ou Astéracées ou Synanthérées).

Les étamines peuvent se souder avec les autres pièces florales (adnation). Dans
ce cas, au lieu de s’insérer directement sur le thalamus, les étamines peuvent se
souder par la base de leur filet à d’autres pièces florales :
- Sépales : fleur caliciflore (Rosacées, Ombellifères)
- Pétales : fleur corolliflore (Gamopétales)
- Disque nectarifère : fleur disciflore (Rutacées)
- Lorsque l’androcée se soude au gynécée, on obtient un gynandre ou
gynostème (Orchidacées).

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IV - Gynécée
1 - Morphologie

Le gynécée est normalement indépendant des autres pièces florales. Lorsqu’il


s’insère sur le même plan que celles-ci, ou à un niveau légèrement supérieur, l’ovaire
est supère, le périanthe et les étamines sont hypogynes. Lorsqu’il s’insère au-dessous
des autres pièces florales, l’ovaire est infère, les autres pièces sont épigynes.

On emploi quelque fois le terme de périgyne lorsque l’ovaire est partiellement


enfoncé dans le réceptacle,

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2 - Structure
Le gynécée peut être simple, formé d’un seul carpelle ou composé,
formé de nombreux carpelles. Dans ce cas, les carpelles sont, soit
totalement indépendants (gynécée dialycarpellé), soit plus ou moins
soudés entre-eux (gynécée gamocarpellé), caractère d’évolution.
Dans un gynécée gamocarpellé, lorsque chaque carpelle conduit à
une loge indépendante, l’ovaire est pluriloculaire. Quand les carpelles se
soudent entre eux et ne constituent qu’une seule loge, l’ovaire est
uniloculaire. Quand le nombre de carpelles est identique au nombre de
pièces des autres verticilles, il y a isocarpie. Quand ce nombre est
différent, il y a anisocarpie, c’est le cas le plus fréquent.

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3 - Placentation
A l’intérieur de la cavité ovarienne, se trouvent les ovules (macrosporanges)
implantés de façon variable sur les placentas. Sur une feuille carpellaire ouverte, les
ovules peuvent se fixer, le plus souvent, sur les bords du limbe, on parle de
placentation marginale.

Parfois, les ovules se fixent à la base du limbe, au niveau du réceptacle floral, on


parle alors de placentation basilaire.

Lorsque l’insertion des ovules se fait sur la surface du limbe (cas très rare),
la placentation est laminale.

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Suivant le nombre de carpelles constituant le gynécée et leur mode de
concrescence, on définit plusieurs types de placentation.
- Carpelles libres : lorsque le gynécée est constitué d’un seul carpelle ou de
plusieurs carpelles indépendants (dialycarpie), les cavités ovariennes sont séparées,
les ovules sont :
- soit en placentation marginale type ;
- soit en placentation basilaire type ;
- soit en placentation laminale type.

- Carpelles soudés : dans un ovaire gamocarpellé, lorsque la placentation


initiale est basilaire, elle se transforme en placentation centrale, les ovules semblent
insérés sur le réceptacle ou sur le prolongement de celui-ci (Centrospermales et
Primulales).

Lorsque la placentation initiale est marginale, elle se transforme soit en


placentation axile (ovaire pluriloculaire), soit en placentation pariétale (ovaire
uniloculaire)

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