Ijias 18 308 01
Ijias 18 308 01
Ijias 18 308 01
Internet mobile et son influence sur le chiffre d’affaire des cybercafés en ville de Beni
(RD Congo)
Don Mbiya Muvyele1, Kasereka Mulimaposo Sero-Man2, Muhindo Muhasa Faustin3, and Ngendo Kwabene Pascal4
1
Chef de Travaux, Institut Supérieur de Commerce de Beni, RD Congo
2
Chef de Travaux, Institut Supérieur Pédagogique d’Oicha, RD Congo
3
Chef de Travaux, Institut Supérieur de Commerce de Beni, RD Congo
4
Assistant, Université Bunia, RD Congo
Copyright © 2019 ISSR Journals. This is an open access article distributed under the Creative Commons Attribution License,
which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original work is properly cited.
ABSTRACT: The goal of this study is to enlighten the decisions of economical operators who would like to undertake or pursue
the activities of Internet trade in DRC Beni town. To conduct this analysis, the observation method has been very useful. This
study was motivated by the socio-economic consequences of the closing and/or decline of Internet shops. By socio-economic
consequences we mean the loss of employment on the one hand and the downfall of incomes on the other hand. Most
customers now rarely visit an Internet cafe for the causes linked to the access costs while they are regularly connected thanks
to their telephones at a lower cost. This leads to the decrease of the number of customers and hence a considerable shortfall
in revenues. Out coming from this study is that entrepreneurs interested in Internet services will have an additional tool to
enlighten their choice. In fact, this study will have demonstrated the realities experienced on the ground and the necessary
strategies to cope with the competition, to rise and/or keep up the revenues.
RÉSUMÉ: La finalité de ce travail consiste donc à éclairer les décisions des opérateurs économiques désireux d’entreprendre
ou de poursuivre les activités de cybercafé dans la ville de Beni/RDCongo. Pour bien mener notre analyse, la méthode
d’observation nous a été utile très capitale. Cette étude s’inspire des conséquences socio-économiques de la fermeture et/ou
décadence des cybers. Par conséquence socio-économique, désignons la perte d’emploi d’une part et la disparition des sources
de revenus d’autre part. La plupart des clients fréquentent rarement et très rarement les cybercafés pour des raisons liées au
coût d’accès alors qu’ils ont la connexion régulière dans leur téléphone au coût moindre. Et cela entrainant une baisse de la
clientèle dans les cybercafés, les recettes ont sensiblement régressé. A l’issu de ce travail, les entrepreneurs désireux
d’entreprendre dans le sens des cybercafés auront eu un outil de plus pour éclairer leur choix. Ce, parce que ce travail aura mis
au point les réalités vécues sur terrain et les autres stratégies aussi nécessaires pour faire face à la concurrence , rehausser les
chiffres d’affaire et/ou les maintenir haut.
1 INTRODUCTION
Les entreprises ont principalement comme finalité de faire profit. A nos jours, dans un environnement concurrentiel, les
entreprises ressentent la nécessité de repenser leur organisation. Au fur et à mesure qu'elles se développent, elles se rendent
compte qu'il faut qu'elles fassent des études sur des outils et moyens pour attirer la clientèle et assurer le service clientèle de
façon régulière. Ayant dans ses attributions la vente des biens et services, elle met en place un système qui lui permet
d'atteindre les résultats escomptés (Sweeney : 1982, p34).
De ce fait, l'entreprise regroupe un ensemble des moyens, qui lui permettent de se tenir continuellement informée sur
l'évolution de son environnement commercial. Une entreprise de production et commercialisation de ses produits est
composée d'une équipe d'hommes qui gère à partir d'un certain nombre de choix, de contraintes mais aussi des réflexes et les
stratégies marketing qui constituent une référence pour mener à bien ses activités commerciales ainsi donc toute entreprise,
dans sa phase de croissance voudrais bien observer une courbe croissante de revenu et faire de profit significatif (Rojot et
Bergman : 1989, p23). Un certain nombre de travaux empiriques ont été menés dans le domaine de stratégie et dans
l’entrepreneuriat. En étudiant les facteurs de succès, Mayaux a également mis en évidence les causes d'échec des entreprises.
Le succès et l'échec sont deux résultats opposés (Peters et Waterman : 1983, 17).
Drucker observait déjà en 1973 que "la plus importante raison de frustration et d'échecs (fermeture) dans les entreprises
provient d'une réflexion insuffisante de la raison d'être de l'entreprise, de sa mission". Guilhem Berthollet pense également
que le fait d’avoir un fondateur seul, un marché petit, un arrêt prématuré, le choix d’une mauvaise équipe, la lenteur dans
l’exécution, ne pas s’intéresser aux clients, être à la course d’argent, pas assez de travail expliquerait la fermeture et l’échec
des entreprises (B.Boukry : 1985, p10). En ville de Beni, les cybercafés ont connu leur apparition simultanément avec la
croissance de la technologie de l’information et de la communication. Néanmoins, force est de constater que plusieurs
cybercafés ont fermé leurs portes au cours de ces dernières années. Ces faillites ayant coïncidé avec l’accès de plus en plus
facile à l’Internet mobile ont lancé ou alors relancé les réflexions sur les conséquences de l’Internet mobile sur le chiffre
d’affaire, voire la rentabilité des cybercafés traditionnels. Certaines préoccupations ont suscité notre attention avec les
réponses anticipatives entre autres : Quelles sont les raisons de préférence du service d’Internet mobile à celui offert par les
cybercafés ? Nous présumons que l’économie de temps, les coûts abordables, la facilité d’accès justifieraient la préférence des
consommateurs en faveur de l’Internet mobile. Ensuite, quel est l’effet de l’Internet mobile sur l’évolution du chiffre d’affaire
des cybercafés en ville de Beni ? Nous pensons que l’Internet mobile diminuerait significativement le taux de fréquentation
dans les cybercafés, cela aurait une influence négative sur le chiffre d’affaire dans ce secteur en ville de Beni.
Les objectifs poursuivis par ce travail sont :
L’analyse de l’évolution des fréquentations des cybers et du chiffre d’affaire qui en dépend.
Dégager les raisons de préférence de l’Internet mobile au cybercafé.
2 MÉTHODOLOGIE
Les présentes recherches se limitent dans l’espace au niveau de la seule ville de Beni et particulièrement aux cybercafés
les plus fréquentés Bakat Communication, La Référence, New Digital, Kalmango. S’agissant du temps, elle est étendue sur une
période de quatre ans (2012-2015). Notre échantillon était de 205 dont quatre cybers et deux cent un consommateurs de ce
service.
Cette étude a été rendue possible grâce à l’usage combiné de deux méthodes entre autres la méthode d’observation et la
méthode comparative.
Les techniques suivantes ont été utilisées pour nous permettre de récolter les données sur terrain et les traiter notamment :
la technique documentaire. Cette technique nous a permis de consulter certains travaux antérieurs relatifs à ce sujet, mais
aussi les différents ouvrages, magazines ou articles qui traitent des chiffres d’affaire des cybercafés et de l’Internet mobile.
L’entretien est un procédé d’investigation scientifique utilisant un processus de communication verbale pour recueillir des
informations en relation avec le but qu’on s’est fixé dans une recherche (T. Mwanza : 1986, p18). Avec cette technique, nous
avons administré certaines questions à nos interviewés voulant bien répondre à nos différentes questions de recherche.
Cependant, nous nous sommes heurtés à une contrainte liée à l’accès facile des données auprès des cybercafés et à la maison
Airtel. Sinon, c’était par notre courage que nous avons accédé aux données.
Dans cette partie, nous relevons les concepts de base qui ont trait à notre analyse comme l’entreprise, le chiffre d’affaire,
les cybercafés, les recettes.
Bremond et Geledan définissent l’entreprise comme un lieu où s’élabore le produit que nous consommons, où sont réalisés
les investissements, où sont répartis les revenus, où il y a des exportations qui conditionnent l’équilibre commercial, où se
créent les emplois nouveaux (Courogner : 2009, p66). L’entreprise peut se définir universellement comme étant une cellule
économique où sont combinés à l’initiative et sous la responsabilité de l’entrepreneur (le propriétaire) les facteurs Travail,
Capital et Nature en vue de la production des biens et services dans le but lucratif (Pesqueux Y. : p12,p13). Elle est un lieu de
transformation des matières premières acquises ou achetées (inputs) en produits finis (outputs) d’une valeur supérieure pour
laquelle on trouve des débouchés sur un marché qui agrée cette nouvelle valeur. C’est donc avant tout un projet pour produire
et dégager le profit (Fenet et Waquet : 2013, p100).
L’entreprise peut être définie comme unité économique autonome combinant divers facteurs de production, produisant
pour la vente des biens et des services et distribuant des revenus en contrepartie de l’utilisation des facteurs. En ce sens, les
organisations à activité marchande telles que société anonyme, banque, exploitation agricole, coopérative de production,
constituent des entreprises. En revanche, les unités à caractère non marchand tel qu’un ministère ne peuvent ne pas être des
entreprises.il s’agit dans ce cas d’espèce d’une administration publique (Matinet et Silem : 2003, p222 et 223).
L’entreprise doit satisfaire les exigences de pérennité et de flexible, et tenter d’assurer la réalisation des objectifs des
différentes parties prenantes (propriétaires, salariés, fournisseurs et clients).
Le chiffre d’affaire ou C.A est la somme des montants des ventes des produits et des prestations des services réalisées par
une entreprise au cours d’un exercice comptable (d’une durée d’un an le plus souvent). Le chiffre d’affaire est une composante
des plusieurs calculs de rentabilité. Il intervient de façon direct ou après dégagement du bénéfice.
La rentabilité est le rapport réalisé entre les profits et les capitaux engagés pour arriver à ce résultat (Capul et Garnier : Juin
2002, p350). Tout de même, la rentabilité peut s'apprécier sur un plan bien différent : celui de l'avantage en monnaie et du
bénéfice pécuniaire que l'on retire de l'activité (Coli et Bernard : Avril 1989, p.271). Un des déterminants de la rentabilité qui
recourt au chiffre d’affaire est le seuil de rentabilité. Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaire pour laquelle
l’entreprise couvre la totalité de ses charges et donc n’a pas des bénéfices ou des pertes. Il est aussi appelé chiffre d’affaire
critique, certains auteurs identifient par erreur au point mort alors que ce dernier correspond en réalité à la datte de réalisation
du chiffre d’affaire critique.
Notons que l’étude du seuil de rentabilité conduit l’entreprise à subdiviser ses charges en charge variables et en charge
fixes.
La performance peut désigner un état des choses selon qu’on se réfère à un domaine ou l’autre. Dans le contexte
économique, la performance désigne tout rapport qu’on établit entre une réalisation et les moyens engagés pour sa fin. Le
concept de performance occupe une place centrale dans le mécanisme de contrôle et de gouvernance puisqu'il s'agit même
d'un des mécanismes fondamentaux (Bourguignon : Juillet-Août 1995). En outre, la performance est une association entre
l'efficacité fonctionnelle et l'efficacité stratégique (Chandler : 1992, p56). L'efficacité fonctionnelle consiste à améliorer les
produits, les achats, les processus de production, la fonction marketing et les relations humaines au sein de l'entreprise.
L'efficacité stratégique consiste à devancer les concurrents en se positionnant sur un marché en croissance ou en se retirant
d'un marché en phase de déclin.
Selon le lexique de gestion, la performance d’entreprise est le degré d’accomplissement des buts, des objectifs, des plans
ou des programmes que s’est données une organisation (Matinet et Silem : 2003, p432). La performance commerciale peut
être appréhendée par le taux de croissance du C.A, la part de marché, le taux de satisfaction de la clientèle Etc.
La performance financière : peut être mesurée après réalisation (ex-post) par les bénéfices, la capacité d’autofinancement,
la valeur de l’entrepris, le rendement des actifs obtenus du rapport entre le résultat net et les actifs, la rentabilité économique
correspond au rapport entre le taux de profit et la rotation des capitaux investis, le rapport entre le résultat net et les fonds
propres, le coefficient de capitalisation des résultats obtenus par le rapport entre le cours coté sur le marché financier et le
bénéfice par action de l’exercice. L'analyse des buts fait apparaître trois mesures de la performance :
3.4 NOTIONS SUR LE CYBERCAFE, LA NOUVELLE TECHNOLOGIE ET INTERNET MOBILE ET LA TELEPHONIE MOBILE
3.4.1 LE CYBERCAFÉ
Le marché des cybercafés ne ressemble pas physiquement au marché ordinaire, « place géographique » déterminée avec
des infrastructures spécifiques et où le rapport entre l'offre et la demande concourt à la formation du prix. Aussi bien l'on ne
verra nulle part appelée « Marché des cybercafés », comme cela existe pour certains produits (céréales, animaux,...) Dans notre
cas d'étude, ce n'est pas la place ou le lieu qui est important, mais c'est l'ensemble de tous les mécanismes et stratégies mis
en œuvre par chacun des acteurs du marché, afin de réaliser le maximum de bénéfice.
L'activité commerciale nécessitant un certain nombre de critères, à savoir : Le cadre, les acteurs, les produits et les
mécanismes d'achat de transport et d'écoulement des produits ; il s'avère important voire indispensable pour nous de porter
un regard approfondi sur presque tous les éléments entrant dans le cadre de notre recherche. Ce qui nous conduit alors à
présenter ce que c'est qu'un cybercafé1
Le Cybercafé « comme Sanson (1998) le présente, est : « un bar ou un restaurant qui met à la disposition de ses clients, des
ordinateurs connectés à l'Internet... » (Sanson : 1998, p23).
Le Cybercafé propose des services de connexion à Internet haut débit depuis des ordinateurs fixes mis à disposition, et des
postes pour la connexion d'ordinateurs portables. Les services s'adressent aux particuliers et professionnels en déplacement2.
Le Cybercafé est une activité récente, elle a prononcé avec la création d’Internet, l’activité se résume à donner des informations
aux publics et dans tous les domaines (sciences, cultures, sport, informations, art, etc.). Le cybercafé est un espace public qui
met à la disposition des usagers des moyens de communication et d'information permettant d'accéder au réseau Internet, à
l'effet d'entrer en relation avec des tiers pour des raisons personnelles et/ou professionnelles. Il peut offrir des prestations
d'initiation à l'Internet et à la messagerie électronique. Il peut être servi au bénéfice exclusif des clients des boissons non
alcoolisées.
Selon la définition web, Un cybercafé est un lieu dans lequel on propose aux personnes d'accéder à Internet. Dans certains
public, c'est un des lieux et moyens d'accès d'une partie de la population à la donnée publique, et à certains services publics
ou aux jeux en réseau.
La communication constitue l’une de nombreuses façons par lesquelles les hommes entrent en contact les uns avec les
autres. La communication est un mode de relation qui vise par la persuasion, à modifier les dispositions mentales d’autrui et,
éventuellement, à l’inciter à adopter un comportement, réaliser une action ou s’abstenir d’agir (Collet : 2004, p13).
L’apparition de la technologie paquet dans les réseaux de mobiles et les réseaux sans fil date du début des années 2000
avec l’UMTS (Universal Telecommunications System). Les réseaux de mobiles permettent la communication tout en se
déplaçant. Dans le réseau sans fil, la communication se fait par le biais d’une antenne et l’utilisation doit rester connectée à la
même antenne (Pujolle : 2014, p7).
1 http://www.memoireonline.com/05/10/3520/m_Etude-de-la-rentabilite-des-cybercafes-en-tarifications-differentes-cas-du-Congo-Sat-et-
du-centr2.html
2 http://www.mon-business-plan.com/site_bp/model/cybercafe
La télécommunication est définie comme la transmission à distance d’informations avec des moyens à base d'électronique
et d'informatique. Ce terme a un sens plus large que son acception équivalente officielle « communication électronique ». Elle
se distingue ainsi de la poste qui transmet des informations ou des objets sous forme physique (New Oxford American
Dictionary, 2005, p321). Dans les débuts des télécommunications modernes, des inventeurs comme Antonio Meucci,
Alexander Graham Bell ou Guglielmo Marconi ont mis au point des dispositifs de communication comme le télégraphe, le
téléphone ou la radio. Ceux-ci ont révolutionné les moyens traditionnels tels que les pavillons ou le télégraphe optique Chappe
((Dilhac : 2004, p.12). Actuellement, les télécommunications concernent généralement l'utilisation d'équipements
électroniques associés à des réseaux analogiques ou numériques comme le téléphone fixe ou mobile, la radio, la télévision ou
l'ordinateur. Celles-ci sont également une partie importante de l'économie et font l'objet de régulations au niveau mondial
(Lenert : 1998, p3).
Le concept réseau est utilisé dans plusieurs domaines de la vie. On parle de réseau humain, réseau d’amis, réseau social,
réseau de transport, réseau routier, réseau téléphonique…, et réseau informatique qui nous intéresse dans cette étude. Le
réseau informatique est un ensemble d’’unités (objets, personnes, ordinateurs, …) interconnectés les unes avec les autres en
vue de partager des services. La mise au point d’un réseau informatique présente plusieurs avantages entre autres (DJUNGU :
2014, p12) : la diminution des couts grâce aux partages des données et des périphériques ; la standardisation des applications ;
l’accès aux données en temps utiles ; la communication et l’organisation plus efficace. Les moyens de télécommunications sans
fil voient le jour avec le système de radiodiffusion conçue par Marconi.
Avant de définir la téléphonie mobile, il sied de se fixer sur deux notions à savoir : le téléphone sans fil et le téléphone
mobile. En effet un terminal sans fil est mobile à partir du moment où :
Il peut être joint au même numéro indépendamment de sa situation géographique sur un territoire étendu,
couvert par plusieurs émetteurs et / ou récepteurs (appartenant à plusieurs réseaux)
Une communication peut être maintenue au cours du déplacement.
La téléphonie mobile est une infrastructure de télécommunication qui permet de communiquer par téléphone sans être
relié par câble à un central. Elle est fondée sur la radio téléphonie, c'est-à-dire la transmission de la voix à l'aide d'ondes radio
électroniques (fréquence dans la bande de 900 à 1800 MHz) entre une base relais qui couvre une zone de dizaine de kilomètres
de rayon et le téléphone mobile de l'utilisateur (Cavendish : 2007, p20). On appelle téléphone, un appareil de communication
initialement construit pour transmettre la voix humaine.
4 RESULTATS
La pérennité d’une entreprise dépend de sa capacité à générer des ressources financières, à même de couvrir les charges
d’exploitation. L’objectif des propriétaires d’entreprise étant la réalisation des bénéfices, il est confié au gestionnaire la mission
de garantir sa rentabilité. Cette rentabilité joue un rôle important pour les deux raisons ci-après : elle assure la survie de
l’entreprise ; elle permet à l’entreprise de préserver son indépendance financière.
Par ailleurs, cette rentabilité est fonction notamment du chiffre d’affaire et des charges d’exploitation. Dans cette partie,
nous analysons l’évolution des chiffres d’affaire et la fréquentation des clients de cybercafés notamment Kal & Mango, Bakat
Communication, Digital et La Référence.
ANALYSE GLOBALE
Pour chaque année, il est possible de dégager une vue globale des fréquentations de tous les cybers en déterminant la
moyenne des valeurs en colonnes.
80
70
60
50
40 Frequentation Moyenne
30 globale
20
10
0
1 2 3 4
Dans ce graphique, sont reprises les années en abscisse, et les nombres moyens des fréquentations en ordonné. La courbe
dégressive lie les différents niveaux de ces moyennes. Cette même courbe indique la tendance de ce paramètre. En sommes,
on peut dire que plus le temps passait, le nombre des recours au cyber pour se connecter à l’Internet baissait.
Cette même analyse a porté son intérêt sur les positions occupées par chacun des cybers enquêtés quant à la même
variable, c’est-à-dire la fréquentation journalière. Voici donc le graphique qui reprennent les niveaux de fréquentation
moyenne des quatre cybers enquêtés pour les quatre ans passées et 201 consommateurs.
Ce tableau montre la place qu’occupe chacun de ces cybers dans la catégorisation des plus fréquentés. C’est ainsi que
Kalmango bat record et est suivi de Bakat. Ensuite, viennent La Référence et Digital si bien que les clients diminuent.
Toutefois, ces informations sont loin d’être suffisantes. Il y a aussi lieu d’entrevoir ces mêmes cybers de par d’autres
variables telles que la durée moyenne de consommation par fréquentation ainsi que les chiffres d’affaires.
35000
30000
25000
20000
Moyenne globale
15000
10000
5000
0
1 2 3 4
Graph 2. Evolution des moyennes annuelles des chiffres d’affaires des cybercafés
En abscisse, sont les années à compter de 2012 à 2015. Ainsi, un correspond à 2012 et quatre correspond à 2015. La
tendance de la courbe indique la décroissance des chiffres d’affaire. De ce tableau, on sait comprendre que toutes les quatre
années passées ne sont pas similaires. Aussi, on sait voir que la grandeur de la variation de chiffres d’affaire diffère d’un cyber
à l’autre. Prenons le cas de la référence et remarquons qu’il a été le seul cyber qui ait connu la seule variation positive entre
2013-2014. Ces différences engagent les contraintes (politiques, économiques, sociales, techniques, environnementales et
légales) et les modes de gestion mis en œuvre.
4.3 EVOLUTION DES RECETTES ISSUES DES MÉGABITS AU SEIN DE LA MAISON AIRTEL/ BENI
Nous présentons les recettes issues des mégabits au sein de la maison Airtel. Ces recettes intéressent ce travail, car les
maisons de télécommunication concurrencent les cybercafés de par les ventes des mégabits et, par conséquent, l’Internet
mobile. Alors que les CA des cybers ont généralement baissé, il convient d’apprécier le cas des recettes issues des mégabits.
Année
2010 2011 2012 2013 2014 2015
Mois
Janvier 16321,2 17489.4 19941.2 21992.8 27612 41200
Février 9792,72 10493.64 11964.72 13195.68 16567.2 24720
Mars 8160,6 8744.7 9970.6 10996.4 13806 20600
Avril 9792,72 10493.64 11964.72 13195.68 16567.2 24720
Mai 11424,84 12242.58 13958.84 15394.96 19328.4 28840
Juin 13056,96 13991.52 15952.96 17594.24 22089.6 32960
Juillet 13056.96 13991.52 15952.96 17594.24 22089.6 32960
Aoùt 14689.08 15740.46 17947.08 19793.52 24850.8 37080
Septembre 14689.08 15740.46 17947.08 19793.52 24850.8 37080
Octobre 16321.2 17489.4 19941.2 21992.8 27612 41200
Novembre 16321.2 17489.4 19941.2 21992.8 27612 41200
Décembre 19585.44 20987.28 23929.44 26391.36 33134.4 49440
Total 163212 174894 199412 219928 276120 412000
Source : Les archives de la maison Airtel consultées le 1er mai 2016
Il est possible d’analyser les variations survenues annuellement. Ici, nous ne nous intéresserons qu’à notre période d’étude,
c’est-à-dire 2012-2015. Les différents niveaux des recettes issues des mégabits au sein de la maison de télécommunication
Airtel/ Beni de 2012 à 2015 du tableau 3 nous permet de présenter le graphique suivant :
450000
400000
350000
300000
250000
Recettes issues des
200000
megabits(Airtel/Beni)
150000
100000
50000
0
1 2 3 4
L’inclinaison de la courbe du graphique repris ci haut marque la croissance des recettes issues des mégabits au sein de la
maison Airtel. On peut attacher cette hausse à plusieurs facteurs comme la maison Airtel qui a diversifié les modes de
procuration des mégabits.
Fréquentation ni fi%
Parfois 72 35,82
Très rarement 28 21,93
Rarement 44 21,89
Souvent 42 20,90
Très Souvent 15 7,46
Total 201 100,00
On peut apprécier la répartition des consommateurs selon leur fréquence de recours au cyber pour se connecter à
l’Internet. C’est ici l’image de ce que les internautes font du cyber après leur première fréquentation.
5 DISCUSSION
La taille du chiffre d’affaire ne dépend pas que du nombre des fréquentations. Le facteur de durée de consommation par
fréquentation s’avère aussi déterminant. Il est intéressant de l’apprécier, car le chiffre d’affaire en dépend aussi. Par exemple,
une entreprise peut être classée première en nombre des fréquentations et enregistrer des moindres durées de consommation
par fréquentation. Notons qu’au fil du temps la durée de consommation par fréquentations a connu aussi des baisses.
Il est ainsi possible pour tous les abonnés de se procurer les mégabits soit directement, soit par activation des crédits
d’appel, soit par donation. Aussi, la publicité n’est pas du reste des éléments qui motivent les consommateurs à acheter ou
utiliser l’Internet mobile.
Rappelons que la croissance des recettes issues des mégabits au sein d’Airtel est simultanée à la décroissance des chiffres
d’affaire des cybercafés. C’est ainsi qu’il y a lieu de tisser une corrélation entre les cybercafés et les maisons de
télécommunication. Et ce, en vue d’indiquer comment les chiffres d’affaire des cybers varient avec les recettes issues des
mégabits au sein de la maison Airtel. D’ailleurs, le tableau III en annexe, nous montre comment il y a baisse des clients au sein
des cybercafés. Nous pouvons lire que la part de ceux qui fréquentent rarement et très rarement est considérable soit ils
occupent respectivement 21,89 % et 13,93 %. Ainsi, ceux qui fréquentent parfois le cyber sont moins négligeables.
Parmi les raisons de non fréquentation du cyber, on en trouve celles liées au coût d’accès (1), à l’organisation actuelle du
milieu professionnel(2), au manque de compétence élémentaire en informatique (3), ainsi qu’à la croissance de la technologie
qui rend possible la connexion via téléphone (4). C’est cette dernière raison qui tient plus à l’Internet mobile et que le
retéléphone leur garantit une connexion suffisante et nécessaire de 24 sur 24 heures à moindre coût.
6 CONCLUSION
Le présent travail, en exposant les suggestions pour les recherches avenirs, les changements désirés en faveur des
échantillons des cybers et des consommateurs de l’Internet mobile pour assainir l’environnement des recherches y relatives,
les propositions des décisions susceptibles de changer la tendance des chiffres d’affaires en accord avec les attentes des clients.
Les analyses qui précèdent confirment les deux hypothèses formulées. Le schéma illustrant l’influence négative de l’Internet
mobile est suffisamment clair et éloquent. Les phrases et les graphiques ont aussi illustré la croissance de certaines variables
et la décroissance des autres. Allons-y donc rappeler l’essentiel des résultats de ces analyses sous l’angle des hypothèses du
présent travail dans les deux points suivants : d’abord, l’Internet mobile diminue significativement le taux de fréquentation des
cybercafés par les clients et cela à une influence négative sur les chiffres d’affaire de ce secteur d’activité. Ensuite, nous
confirmons notre deuxième hypothèse selon laquelle l’économie de temps, les coûts abordables, la facilité d’accès justifient la
préférence des consommateurs en faveur de l’Internet mobile. Nous demandons donc aux gestionnaires des cybercafés de
s’abonner aux maisons de télécommunication où le cout d’abonnement peut être moins cher en se ravitaillant en mégabits au
lieu de s’abonner aux fournisseurs chers.
En plus, les gestionnaires des cybers doivent accorder l’abonnement périodique prépayé à la plupart des clients et modérer
les prix lors des ventes de cette catégorie.
Au soir de cette étude, nous ne prétendons pas épuiser toutes les questions relatives à notre thématique. Notre mérite
serait peut-être de l’avoir amorcé et faire appel à toute autre personne intéressée au même domaine d’étude que nous, à bien
vouloir nous compléter.
REFERENCES