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UNIVERSITE WILLIAM BOOTH

BP.8636
Kinshasa/Gombe

FACULTE DE DROIT

LA PROBLEMATIQUE DE RECOUVREMENT
DE L’IMPOT SUR LE REVENU LOCATIF :
CAS DE LA VILLE PROVINCE KINSHASA

Par :

Nathalie NTANGA BIZALA


Diplômé d’Etat

Travail de fin de cycle présenté et défendu en vue


de l’obtention du grade de licence en Droit

Directeur : Benjamin BOLITENGE


Professeur

Rapporteur : Emmanuel KASH KASHEMWA


Assistant

Année académique 2023-2024


2

EPIGRAPHE

« La démocratie, c’est aussi le droit de savoir, d’autoriser par le biais de représentants


la perception de l’impôt et la dépense et d’en contrôler l’efficacité » Jean-Pierre
CAMBY

« Le fisc est assurément le plus grand des guérisseurs. Il pratique largement


l’imposition des deux mains » NOCTUEL in https://www.coppensfiscaliste.be/les-
meilleures-citations-fiscales
3

0. Introduction

Dans l'intérêt de comprendre les notions de droit fiscal notamment celles sur
les impôts sur les revenus locatifs et particulièrement dans la ville province de Kinshasa,
la présente introduction examine au préalable les différents points ci-après, à savoir:
La problématique (1), L'hypothèse (2), Le choix et l'intérêt du sujet (3), Les méthodes
et techniques de recherche (4), La délimitation du sujet(5) et L'annonce du plan (6).

1. Problématique

L'impôt en règle générale constitue un des prélèvements


obligatoires effectué par voie d’autorité par la puissance publique sur les ressources des
personnes vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts1.

Pour GASTON GEZE L’impôt est une prestation pécuniaire requise des
particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges publiques2.

Le professeur KOLA GONZE définit l’impôt comme un prélèvement opéré


à titre définitif en vue de couvrir les dépenses publiques ou d’intervenir dans les
domaines socio-économiques3.

Pour sa part, le professeur MABIALA UMBA définit l’impôt comme étant


un prélèvement qui est opéré par voie de contrainte par la puissance publique avec
comme objectif de couvrir les charges publiques et de les repartir en fonction des
capacités contributives des citoyens4.

Dans les États notamment démocratiques, le pouvoir de fixer, de lever et


d'affecter l'impôt est de la compétence exclusive du pouvoir législatif.

1
Wikipedia.com, « Impôt » consulté le 20 septembre 2024
2
GASTON GEZE, « Cours de finances publiques », LGDJ, Paris 1935-1936, p. 39
3
4
4

Trois paramètres essentiels permettent de caractériser un impôt de manière


précise: l'assiette, le taux et les modalités de recouvrement5.

Depuis l'accession de la RDC à l'indépendance le 30 juin 1960 jusqu'à nos


jours et marqué par les différents coups d'État encastré, la RDC ne cesse, à travers ses
différentes Constitutions, de chercher une forme Étatique pouvant lui permettre
d'atteindre un développement durable.

Avant l'adoption d'une véritable constitution congolaise, la loi fondamentale


du 19 mai 1960 avait instaurée le fédéralisme, laquelle forme rapprochait le pouvoir du
peuple.
Au fil des années, la République Démocratique du Congo a connu plusieurs
réformes dans ses constitutions allant de la centralisation vers la décentralisation
territoriale portant principalement sur le nombre des entités territoriales régionales, sur
leur statut juridique et sur leurs appellations respectives.

En effet, dans son article 3, la Constitution du 18 février 2006 telle que


modifiée à ce jour dispose que « les provinces et les entités territoriales décentralisées
de la République Démocratique du Congo sont dotées de la personnalité juridique et
sont gérées par les organes locaux.

Quant à l’article 174, paragraphe 1 de la loi sus évoquée, elle consacre le


caractère d’ordre public de l’impôt, qui édicte « il ne peut être établi d’impôt qu’en
vertu de la loi », l’impôt tire donc sa source de cette dernière

Paradoxalement, en dépit de cette décentralisation financière, plusieurs


sources de recettes fiscales échappent encore aux provinces et aux Entités Territoriales
Décentralisées, bien que l’article 204 de la constitution de la République Démocratique
du Congo reconnaisse aux provinces et aux entités territoriales décentralisées, des
compétences en matière d’impôt sur le revenu locatif.

Pour pallier à cette difficulté, en date du 22 janvier 2008, le Gouverneur de


la Ville Province de Kinshasa par l’édit n°001/08 du 22 janvier 2008 portant création

5
ECHAUDEMAISON, « Dictionnaire Économique et social », Nathan, Paris, 1993
5

de la Direction Générale des Recettes de Kinshasa, DGRK en sigle, va procéder à la


création de ladite direction qui est un service public déconcentré.

La Direction Générale des Recettes de Kinshasa a comme principale mission


la mobilisation des recettes pour le compte de la ville de Kinshasa.

Ainsi, l’impôt sur les revenus locatifs sera attribué à la DGRK, de manière
fluide l’impôt sur les revenus locatifs, est une imposition dont l’acte générateur est le
contrat de bail (ou de location) signé entre un bailleur et son locataire.

En RDC, précisément dans la ville province de Kinshasa, Il est


essentiellement assis sur le revenu brut des bâtiments et terrains situé dans la Ville de
Kinshasa et sur le profit brut de la sous-location totale ou partielle des mêmes propriétés.

En effet, aux termes de l’article 26 de l’Edit provincial n°005/2021 du 31


décembre 2021 portant réforme des procédures relatives à la perception des impôts,
droits, taxes et redevances dus à la Ville de Kinshasa sont redevables réels de l’impôt
sur les revenus locatifs:

 Le propriétaire et/ou les bénéficiaires du loyer,


 le possesseur ou le titulaire d’un droit réel immobilier et le bénéficiaire
du profit brut de la sous-location des bâtiments et terrains.
Deux questions parmi tant d’autres seront posées pour elucider la présente étude à
savoir :
 Dans quelle catégorie d'impôt est placé l’impôt sur les revenus locatifs ?
 Quelle est le taux d’imposition de l’impôt sur les revenus locatifs dans la Ville
Province de Kinshasa ?

Ainsi, seront les deux préoccupations majeures qui feront objet de notre
hypothèse.
6

2. Hypothèse

Au regard des questions majeures soulevées dans la problématique de notre


travail, dans le cadre la présente étude, nous avons formulé deux hypothèses suivantes :

D’une part, il sied de préciser que le système fiscal congolais est déclaratif et
cédulaire, l’impôt sur les revenus locatifs est placé dans la catégorie des impôts
cédulaires sur les revenus.

En effet, les impôts cédulaires sont des impôts qui taxent différemment
chaque catégorie de revenu en fonction de son origine.

D’autre part, dans la Ville Province de Kinshasa comme dans plusieurs autres
Provinces, les taux de l’Impôt sur les Revenus Locatifs sont fixés globalement à 22%
du loyer convenu entre le Bailleur et le Locataire (Preneur), quel que soit le type du
contrat (usage professionnel ou non professionnel).

S’agissant des modalités de répartition, la majorité des Provinces conservent


la répartition telle qu’héritée de l’Ordonnance-Loi n°69/009 du 10 février 1969 relative
aux Impôts cédulaires sur les revenus telle que modifiée et complétée à ce jour, c’est-à-
dire, le locataire ou preneur retient à la source 20% du loyer, et ce, mensuellement.
Par contre, le bailleur paye 2% des revenus annuels de la location.

Pour la ville province de Kinshasa il sied de faire une distinction nette en se


référant à l’esprit du texte règlementaire susvisé, de ce fait deux types d’impôt sur les
revenus locatifs peuvent avoir chacun un taux propre et unique, d'une part, l’impôt sur
les revenus locatifs et d'autre part, les retenues sur loyers.
En outre, plusieurs autres types d'imposition sont assimilés à des revenus de location,
notamment:

- Les indemnités de logement accordées à des rémunérés occupant leur propre


habitation ou celle de leurs épouses;

- la mise à disposition, à titre gratuit, des bâtiments et terrains en faveur d’une


entreprise ou de toute autre personne pour usage professionnel.
7

La difficulté serait dans la détermination de la base d'imposition, ainsi cette


base serait déterminée suivant les tarifs minima conformément aux dispositions
de l'Edit sus évoqué.

3. Choix et intérêt du sujet

Le choix de ce sujet a pour but principal de répondre à plusieurs


préoccupations tournant autour de l’impôt sur les revenus locatifs.

 Sur le plan théorique :

Le présent travail scientifique nous permettra d’enrichir à grande échelle


notre connaissance sur le taux d’imposition et les modalités de perception de l’impot sur
les revenus locatifs dans la Ville Province de Kinshasa.

 Sur le plan pratique :

Il servira d’outil, non de moindre importance, aux praticiens du droit,


étudiants, et autres chercheurs en droit, en ce qu’ils y trouveront les notions de droit
fiscal sur les impôts cédulaires sur les revenus particulièrement l’impôt sur les revenus
locatifs.
Dans notre présent travail, les méthodes et techniques suivantes seront mises
en œuvre pour atteindre les objectifs fixés dans cette analyse.

4. Méthodes et Techniques de Recherche

Pour la récolte des données, nous avons fait recours à des méthodes et
techniques qui nous ont été utiles. La méthode peut être définie comme l’ensemble des
opérations intellectuelles permettant d’analyser, de comprendre et d’expliquer la réalité
étudiée6.

6
L.B. LAUBET, « Initiation aux Méthodes de Recherche en Sciences Sociales »,L’Harmattan, Paris, 2000,
p.120
8

A. Méthodes

Paul DELNOY définit la méthode comme une marche rationnelle de l’esprit


vers la vérité. Elle est la manière de conduire la pensée, un ensemble de démarches
raisonnées, suivis, pour parvenir à un but, une direction définissable et régulièrement
suivis dans l’opération de l’esprit.7

C’est ainsi pour y parvenir et bien appréhender le présent travail, les


méthodes juridiques et sociologiques nous ont permises à élaborer la présente étude de
la manière suivante :
C’est ainsi pour y parvenir et bien appréhender le présent travail, les
méthodes juridiques et sociologiques nous ont permises à élaborer la présente étude de
la manière suivante :
1. Méthodes juridiques

 La méthode analytique :

Selon le docteur RWIGAMBA, la méthode analytique est l’analyse


systématique des toutes les informations ainsi que les données récoltées8.

Cette méthode portera sur l’analyse de certains textes juridiques aussi bien
du droit international que du droit national.

2. Méthodes sociologiques

 La méthode exégétique :

Consiste à l’interprétation des textes juridiques que nous avons utilisés pour
l’élaboration de notre travaille9, elle est importante en raison de la consultation des
ouvrages de certains auteurs.

7
P.DELNOY, » Élément de Méthodologie, 1 Méthodologie de l’interprétation, 2 Méthodologie de l’application
du droit », Larciers, Bruxelles, 2003., p.172
8
B. RWIGAMBA, « Cours d’initiation au travail de recherche scientifique », 2008, inédit, p.20
9
www.google.com, consulté le 25 septembre 2024 à 17h10’
9

B. Techniques

La technique est définie comme étant l’ensemble des moyens et procédés qui
permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de
recherche10.
 Technique documentaire :

Selon le professeur MULUMBATI, la technique documentaire est une


fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine de
recherche11.
Ainsi, cette technique permettra l’utilisation de plusieurs documents relatifs
au travail.
 Technique Webrographique :

Fruit de la rénovation technologique, qui évolue en parallèle de la


documentation en dur, laquelle consiste à l'exposition d'une variante des documents
numériques sur l'Internet.

Il est à préciser que l’essentiel a été fait pour l’enrichissement de notre


réflexion se rapportant aux questions de notre étude.
 Technique d’interview :

Elle est une forme de communication établie entre deux personnes, ayant
pour but de recueillir certaines informations concernant un sujet précis.12
Ainsi donc, cette technique est un procédé d’investigation scientifique, qui
utilise un processus de communication verbale pour recueillir les données en relation
sur la question de la recherche.

10
B. RWIGAMBA, « Cours de Méthodologie de Recherche », Kigali, ULK, 2001, p.16
11
N.MULUMBATI, « Manuel de Sociologie Générale », Lubumbashi, Africa collection, 1980, p.26
12
SHOMBA KINYANGA, « Méthodologie de la recherche scientifique, parcours et moyen d’y parvenir », 4ème,
éd, Mes, Kinshasa. 2005, p.12.
10

Cette technique nous permettra dans le cadre de cette étude, de récolter les
questions sur la problématique de protection juridique des femmes salariées.
Après avoir précisé les méthodes et techniques de recherche, il convient alors
de dégager la délimitation du sujet.

5. Délimitation du sujet

Il est recommandé à tout chercheur de pouvoir délimité son travail dans le


temps et dans l’espace afin de lui permettre de situer son champ d’étude.
Dans le temps, nous allons délimiter notre travail à partir de 2003 jusqu’à ce
jour.
Dans l’espace, nous limiterons notre étude à la République démocratique du
Congo. Il analysera principalement la législation en vigueur, les pratiques des
employeurs et les répercussions sur les femmes salariées dans les secteurs formel et
informel.

6. Annonce du plan

Chapitre 1 : Typologie des impôts sur les revenus locatifs dans la ville province de
Kinshasa
Section 1 : Impôt sur le revenu locatif et les retenues locatives issu du paiement des
loyers
Section 2 : Autre type de revenu locatif

Chapitre 2 : Modalités de recouvrement de l’impôt sur les revenus locatifs dans la ville
province de Kinshasa
Section 1: Mode de perception
Section 2 : Contentieux

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