Droit Fiscal: Corrigés
Droit Fiscal: Corrigés
Droit Fiscal: Corrigés
DROIT
FISCAL
CORRIGÉS 5e édition
Nathalie Gonthier-Besacier
Diplômée d’expertise comptable
Professeur des universités à Grenoble IAE
Jennifer Gasmi
Agrégée d’économie et gestion
Professeur en classes préparatoires au DCG
Jean-Luc Rossignol
Docteur HDR en gestion fiscale
© Dunod, 2023
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-085091-4
SOMMAIRE
54
XX Partie 1 : cas de synthèse
161
XX Partie 2 : cas de synthèse
PARTIE 3 Impôt sur le revenu des particuliers
et prélèvements sociaux
Chapitre m Impôt sur le revenu et prélèvements sociaux : principes généraux 172
Chapitre w Revenus d’activité : TS, BNC et BA
176
Chapitre x Revenus du patrimoine : RF et RCM
186
Chapitre c Plus-values des particuliers (PVP)
191
Chapitre v Impôt sur le revenu : liquidation et paiement
195
201
XX Partie 3 : cas de synthèse
1 Quiz
1. Faux. Le droit fiscal concerne les impôts mais aussi les autres prélèvements obligatoires.
2. Vrai. Des intermédiaires, comme l’Urssaf par exemple, intervenant pour collecter l’impôt,
il s’agit d’un impôt indirect
3. Faux. La TVA, par exemple, est impôt réel et indirect.
4. Faux. Dans le budget de l’État français, c’est la TVA qui rapporte le plus.
5. Faux. La TICPE est la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques
(ex-TIPP).
6. Faux. Mais l’inverse est possible : on peut être assujetti à un impôt, sans finalement en
être redevable compte tenu des règles d’établissement de l’impôt.
7. Vrai. L’assiette varie selon l’impôt ou la taxe.
8. Vrai. Le champ d’application précise les personnes et opérations imposables ainsi que les
règles de territorialité.
9. Faux. La liquidation d’un impôt désigne son calcul.
10. Faux. Le droit fiscal est une branche du droit public car il régit le fonctionnement et les
relations avec une personne publique
11. Faux. Les États concernés sont tenus d’appliquer les directives européennes en les
transposant dans leur législation.
12. Vrai. Les experts-comptables ont surtout à traiter la fiscalité des entreprises ; ils ont
donc essentiellement affaire aux services des impôts des entreprises (SIE). Cependant,
ils sont également amenés à communiquer avec les SIP (service des impôts des particuliers)
et les centres des impôts fonciers.
2 Découvrir impots.gouv.fr
Compétence attendue
• Repérer et distinguer le droit fiscal parmi les différentes branches du droit
• Caractériser les principales sources du droit fiscal
• Identifier les principaux prélèvements obligatoires
• Mettre en évidence le rôle de l’administration fiscale et le rôle du juge fiscal
• Identifier les règles fiscales applicables à une situation donnée et repérer leurs évolutions
• Rechercher, identifier et appliquer les nouvelles dispositions fiscales
Chapitre 1 Introduction générale à la fiscalit
6
CHAPITRE 2 Principes et champ
d’application de la TVA
Évaluer les savoirs
1 QCM
1. b, c. Les opérations exonérées sont les opérations qui, bien qu’elles répondent à la défi-
nition des opérations dans le champ d’application de la TVA, ne sont pas, par disposition
légale, soumises à TVA.
2. a, c. La non-imposition à la TVA peut résulter d’une situation de l’activité hors du champ
ou de l’exonération expresse d’une activité dans le champ.
3. b. Des critères permettent d’établir si les associations exercent dans un but non lucratif
(au sens fiscal), ce qui les exonère des impôts commerciaux.
4. a, b. Une livraison à soi-même (LASM) est un bien fabriqué par les salariés ou prélevé dans
les stocks de biens destinés à la vente.
5. b, c. Les propositions a et b visent des cas d’autofabrication (prélèvement affecté
aux besoins de l’entreprise). Dans ce cas, une taxation n’intervient que si le bien n’ouvre pas
droit à déduction totale en cas d’acquisition auprès d’un tiers (proposition b.). La proposi-
tion c vise un cas d’autoconsommation ; il est soumis à la TVA uniquement si les éléments
nécessaires à l’opération ont ouvert droit à déduction (y compris une déduction partielle).
6. a, b. Se référer au tableau 2.5 du manuel.
7. a, b. La collecte de TVA s’effectue, dans le cadre du commerce international, dans le
pays de l’acquéreur du bien. Pour autant, l’exportateur est éligible à la déduction de la TVA
acquittée en amont sur les achats afférents. On parle donc de « taux 0 % » (et non de pure
exonération). À l’inverse, les services publics ne sont pas du tout soumis à TVA car les admi-
nistrations ne sont pas assujetties.
Vous devez être capable de repérer les opérations dans le champ d’application et hors
champ, imposées ou exonérées.
Partie 1. Taxe sur la valeur ajoutée
Commentaire
Hors champ
Opération
8
Chapitre 2 Principes et champ d’application de la TVA
Commentaire
Hors champ
Opération
9
Partie 1. Taxe sur la valeur ajoutée
Commentaire
Hors champ
Opération
Dans tous les cas,
un assujetti qui ne
dépasse pas les
seuils de la franchise
en base (36 800 €
pour les prestations
de services Mme Kaoliu est vétérinaire. × × • Mme Kaoliu est soumise de plein
classiques, 7 700 € Elle exerce son activité droit à la TVA pour son activité
pour les avocats et dans un cabinet privé dans de vétérinaire au sein
auteurs, 91 900 € la région bordelaise. Son mari de son cabinet.
pour les ventes exerce la même activité mais en • Son époux, bien qu’il exerce
de biens) peut en tant que salarié dans une grande la même profession, n’est pas
bénéficier et ne
pas être imposable,
société pharmaceutique. soumis à la TVA, son activité
sauf option étant réalisée comme salarié.
( chapitre 6).
M. Utrillot loue un local × La location de locaux nus à usage
professionnel vide. professionnels est exonérée
de TVA. Elle peut y être soumise
sur option sous conditions
(voir le tableau 2.5 du manuel).
3 Entreprise 4S
Compétence attendue
Le tableau 2.2
du manuel (et les Qualifier les opérations et justifier les règles applicables en matière de taxe
commentaires qui sur la valeur ajoutée : identifier les livraisons à soi-même
suivent) permet
de répondre à ces
questions. Déterminez si les opérations réalisées par la société 4S sont soumises
à TVA.
1. Le logiciel X est un élément du stock destiné à être vendu. Il ne s’agit donc pas d’une livrai-
son à soi-même. La vente est une opération taxable soumise par nature à la TVA.
2. L’adaptation du logiciel Y est une production d’immobilisation incorporelle assimilée
à une prestation de service interne. Au regard de la TVA, cela ne constitue pas une livraison
à soi-même soumise à la TVA (même si elle est comptabilisée).
3. La mise en service de l’ordinateur s’analyse comme la production d’une immobilisation
corporelle affectée aux besoins de l’entreprise, c’est-à-dire comme une autofabrication.
La société n’a pas un coefficient de déduction de 1 (il s’agit d’un assujetti ou redevable par-
tiel), elle n’aurait donc pas pu déduire totalement la TVA lors d’un achat similaire réalisé
auprès d’un fournisseur externe. En conséquence, cette livraison à soi-même est soumise
à TVA.
4. Les prélèvements sur le stock des deux ordinateurs doivent s’analyser différemment :
•• Le premier est réalisé pour les besoins de l’entreprise, il s’agit d’une autofabrication.
L’achat de l’ordinateur auprès d’un tiers n’aurait pas ouvert droit à déduction totale
puisque la société n’a qu’un coefficient de déduction de 0,9, l’opération est donc soumise
à TVA (à l’instar du cas n° 3.)
10
Chapitre 2 Principes et champ d’application de la TVA
•• Le second est réalisé pour les besoins personnels du dirigeant. Il s’agit de l’autoconsom-
mation d’un bien dont l’achat auprès d’un tiers aurait ouvert droit à déduction (certes
partiel). L’opération est soumise à TVA.
5. Il faut distinguer les deux types d’opérations :
•• L’achat de ces jeux pour les clients n’est pas une livraison à soi-même. La TVA s’applique
de plein droit (en revanche, leur valeur unitaire étant supérieure à 73 € TTC, la TVA ne sera
pas déductible pour l’entreprise 4S chapitre 5).
•• L’achat réalisé pour la fille du gérant est une livraison à soi-même qui n’est pas dans
l’intérêt de l’entreprise, il s’agit donc d’une autoconsommation. Elle porte sur un bien
n’ouvrant pas droit à déduction de TVA (voir la remarque précédente au regard du seuil de
73 € TTC) ; l’opération n’est donc pas soumise à TVA.
4 Hutin
Compétence attendue
Qualifier les opérations et justifier les règles applicables en matière de taxe Le tableau 2.5
sur la valeur ajoutée : identifier les locaux d’immeubles taxés à la TVA du manuel permet
de répondre
à chacune
Indiquez à M. Hutin le régime de TVA applicable à ses différentes de ces situations.
locations.
1. Les locations d’immeubles destinés à l’habitation sont exonérées de TVA sans possibilité
d’option, sauf à être assimilées à des prestations à caractère hôtelier, ce qui n’est pas le cas
ici.
2. 3. et 4. Il s’agit de locations de locaux nus à usage professionnel qui sont en principe
exonérées. Elles peuvent faire l’objet d’une option, quelle que soit la situation du preneur
au regard de la TVA, dès lors que celui-ci utilise le local nu pour les besoins de son activité.
Les modalités applicables pour l’option varient alors selon le statut du locataire au regard
de la TVA :
–– sur simple décision du bailleur si le locataire est assujetti à la TVA ;
–– avec accord du locataire, matérialisé dans le contrat de bail, s’il n’est pas assujetti.
Ainsi les trois locations envisagées (cas n° 2, 3 et 4) sont exonérées de TVA mais peuvent
y être soumises sur option. Dans le cas des locataires assujettis, qu’ils soient exonérés ou
non, l’accord de ces derniers n’est pas requis. Ceci concerne le cas n° 2 (location au cabinet
médical) et le cas n° 3 (location à une entreprise industrielle). Dans le cas n° 4, le locataire
n’est pas assujetti, l’option pour la TVA est donc soumise à l’accord de l’association et men-
tion expresse doit y être faite dans le contrat de bail.
L’option permet au bailleur de déduire la TVA afférente aux charges générées par la location.
Concernant le locataire, il pourra récupérer la TVA appliquée aux loyers, s’il dispose d’un
droit à déduction.
5. La location de locaux aménagés à usage professionnel est soumise de plein droit à TVA.
6. La location d’immeubles destinés à l’habitation est exonérée de TVA sans possibilité
d’option.
11
Partie 1. Taxe sur la valeur ajoutée
Préparer l’épreuve
12
Chapitre 2 Principes et champ d’application de la TVA
13
CHAPITRE 3 Territorialité de la TVA
Évaluer les savoirs
1 Quiz
1. Vrai. Les ventes réalisées à Monaco suivent le même régime que celui qui est applicable
aux opérations internes.
2. Faux. La Guyane est un DROM, lequel est assimilé à un territoire d’exportation en matière
de TVA.
3. Vrai. Le Royaume-Uni faisait partie du territoire de l’UE jusqu’à la mise en œuvre du Brexit
le 31 décembre 2020. Depuis le 1er janvier 2021, le pays n’en fait plus partie.
4. Faux. Dans le régime externe, les exportations sont exonérées mais les importations
sont, quant à elles, toujours taxées et soumises au taux du pays acheteur, ce qui est valable
pour les ventes tant B to B que B to C, contrairement aux transactions intracommunautaires.
5. Vrai. Dans le cas des importations (régime externe), la TVA est autocollectée par
l’acquéreur depuis le 1er janvier 2022 ( chapitre 4). La taxe était antérieurement collectée
par les douanes.
6. Vrai. Il s’agit de la définition même de l’autoliquidation.
7. Vrai. Les ventes à distance ne visent que les ventes aux non-assujettis ; dans le cas
d’assujettis, il s’agit de livraisons/acquisitions intracommunautaires.
8. Faux. Les prestations sur les immeubles sont toujours imposées dans l’État de l’immeuble
(il s’agit de l’une des exceptions au principe général, se référer au tableau 3.4 du manuel).
2 SA Duteil
Décryptage des compétences
Vous devez déterminer, pour chaque opération, le régime de TVA applicable et d’en
déduire la TVA due ou déductible générée. Pour cela, procédez par étapes :
1. Déterminez si la TVA française s’applique à l’opération.
2. Déterminez si l’opération génère de la TVA collectée et/ou de la TVA déductible.
3. Déterminez le taux de TVA applicable.
Chaque opération devra faire l’objet d’une justification détaillée.
Chapitre 3 Territorialité de la TVA
3 Entreprise Auberet
Compétence attendue
Qualifier les opérations et justifier les règles applicables en matière de taxe
sur la valeur ajoutée : déterminer le lieu d’imposition d’une opération réalisée
par un assujetti • identifier les opérations spécifiques
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Partie 1. Taxe sur la valeur ajoutée
16
Chapitre 3 Territorialité de la TVA
Décryptage des compétences
Vous devez déterminer, pour chaque opération, son lieu d’imposition ainsi que le rede-
vable de la TVA. Pour cela, procédez par étapes :
17
Partie 1. Taxe sur la valeur ajoutée
Préparer l’épreuve
18
Chapitre 3 Territorialité de la TVA
1 Si le preneur n’était pas assujetti en France, il reviendrait au prestataire de liquider la TVA par le biais
d’un représentant fiscal.
19