TD 4 DR Trav. 2025.

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UNIVERSITE OMAR BONGO REPUBLIQUE

GABONAISE
-------------------------------------- UNION-TRAVAIL-JUSTICE

FACULTE DE DROIT ET DES


SCIENCES ECONOMIQUES
---------------------------
DEPARTEMENT DE DROIT PRIVE
-------------------------------------------
Année Académique 2024 - 2025
Année d’Etudes : Licence 3 Droit Privé
Intitulé du cours : Droit du travail
Chargé de cours : Dr François NDJAMONO
Chargé de TD : Dr Jean de Dieu Willy ALLOGO MVE, Dr Bourges MBA
NDONG

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT DU TRAVAIL

Thème n° 4 : Diversité et vigueur du contrat de travail

I/ Directions d’études et de recherche

- Clauses et formes contractuelles


- Modification du contrat de travail
- Succession d’employeurs/Transfert d’entreprises.

II/ Bibliographie à consulter

Outre les ouvrages cités dans la bibliographie indicative du cours, les étudiants
consulteront les documents ci-après :

E. NSIE, « Le contrat de travail à l’épreuve de la restructuration des


entreprises », in Afrique juridique et politique, la Revue du CERDIP, Volume 3, n°
1 et 2, janvier-décembre 2008, p. 104.
E. DOCKES, « De la supériorité du contrat de travail sur le pouvoir de
l’employeur », in Analyse juridique et valeurs en droit social, Etudes offertes à J.
PELISSIER, Dalloz 2004, p. 203.
G. LOISEAU, « La police des clauses du contrat de travail : le paradigme de la
clause de mobilité », JCP S 2009, études 1013.
Cl. ROY-LOUSTAUNAU, « Contrat de travail à durée déterminée :
requalification-sanction et qualification », Droit social 2003, p. 465.
III/ Documents joints
1°) Sur la transformation des CDD, des contrats temporaires ou
journaliers en CDI

a) Cass soc du Gabon, 23 février 2012


La Cour :
Sur le moyen unique ;
Attendu, selon l’arrêt attaqué, que par contrat signé à CASABLANCA le 25
septembre 2001, M. X… a été recruté par la société C… pour servir à sa filiale de
Libreville pour une durée de deux ans ; qu’après un premier renouvellement pour
la même durée, la relation contractuelle s’est poursuivie par tacite reconduction,
jusqu’à la fin du mois d’août 2006, date à laquelle le contrat a été rompu ;
qu’estimant avoir été licencié abusivement, M. X… a saisi le tribunal du travail de
Libreville qui a condamné la société C… à lui payer diverses sommes, décision
confirmée par la Cour d’appel sur saisine de la société C…
Attendu que la société C… fait grief à l’arrêt attaqué d’avoir ainsi statué, alors,
d’une part, selon le moyen, que la lettre remise à M. X… le 20 mars 2006, qui ne
renferme aucun grief contre lui, n’était pas une lettre de licenciement, mais
plutôt de remise à disposition à la société mère, sa période de détachement
auprès de la filiale de Libreville ayant expiré ; et, d’autre part, qu’aux termes de
l’article 74 du code du travail, les dommages-intérêts ne sont dus que s’il y a
rupture abusive du contrat de travail, or, en l’espèce, il n’y a pas eu rupture, M.
X… devant simplement regagner son poste d’origine au Maroc ; qu’ainsi, aucun
préjudice ne lui a été causé qui pourrait justifier les sommes qui lui ont été
allouées ;
Mais attendu que la Cour d’appel, qui a constaté que la durée de détachement du
salarié résulte d’un contrat de travail à durée déterminée, qui à son expiration a
été reconduit tacitement par les parties, a tiré, à juste titre, la conséquence
juridique selon laquelle la rupture ne pouvait, désormais, plus se faire qu’en
observant la procédure de licenciement, d’une part, et pour un motif réel et
sérieux, d’autre part, le contrat initial s’étant, du fait de la tacite reconduction,
transformé en contrat à durée indéterminée conformément à l’article 24 du code
du travail ; d’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Par ces motifs :
REJETTE le pourvoi formé contre l’arrêt rendu le 24 septembre 2009, entre les
parties, par la cour d’appel judiciaire de Libreville.

b) Cass soc du Gabon, 28 décembre 2006


La Cour :

Sur la première branche du moyen ;

Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt attaqué qu’à la suite du décès de
B.O… survenu à Port-Gentil, ses héritiers constataient qu’il avait travaillé à
plusieurs reprises au compte de la société SATRAM, en qualité de chef d’équipe
de manutentionnaires ; qu’estimant que ces contrats conclus verbalement à trois
périodes différentes méritaient une meilleure qualification, ils saisissaient le
tribunal de travail pour solliciter en premier lieu leur requalification en contrats à
durée indéterminée et, en second lieu, la condamnation de la société SATRAM au
paiement des indemnités pour leur rupture abusive, salaires impayés ainsi que
pour non délivrance des certificats de travail ; que par arrêt du 2 février 2004, la
Cour d’Appel a confirmé le jugement du Tribunal du travail faisant droit à ces
demandes ;

Attendu qu’il est d’abord fait grief à cette décision, d’avoir déclaré recevable
l’action des hoirs B. O…., alors , d’une part, que les actions et droits que peuvent
exercer les héritiers sont ceux que le salarié a lui –même commencé de son
vivant et, alors, d’autre part, que B. O… avant son décès, n’avait jamais
manifesté l’intention d’attraire la société demanderesse en paiement de sommes
pour rupture de contrats et non délivrance de certificat de travail et, alors que,
enfin , que ces actions ont un caractère strictement personnel et ne peuvent
tomber dans la succession que si le salarié les avait introduites de son vivant ;

Mais attendu qu’aux termes de l’article 662 du code civil, les héritiers légaux
sont saisis de plein droit des biens, droits et actions du défunt ;

Attendu que les actions exercées par les hoirs B.O…, à savoir la délivrance d’un
certificat de travail et la requalification des contrats verbaux en cause, avec pour
objectif de tirer toutes les conséquences de droit qui en découlent, ont un
caractère, non personnel, mais patrimonial ;

Qu’en tant que telles, elles sont entrées de plein droit dans la succession du
salarié et peuvent être exercées par les héritiers de ce dernier même si celui-ci
ne les a pas intentées de son vivant, qu’en se déterminant dans ce sens, les
juges d’appel ont fait une exacte application de la loi ; d’où il suit que le moyen
doit être rejeté ;

Attendue que la société SATRAM fait encore grief aux juges du fond d’avoir
déclaré que les relations de travail qui l’ont liée à B.O. étaient des contrats de
travail à durée indéterminée, alors que lesdites relations n’avaient jamais
dépassé un mois d’exécution, condition exigée selon le moyen, par les
dispositions de l’article 26, alinéa 2 du code du travail pour changer de nature ;

Mais attendu qu’aux termes des dispositions des articles 26 et 27 du code du


travail, ainsi que l’article 4II-4 de la convention collective des transports
maritimes, fluviaux et connexes de la République gabonaise, le contrat de travail
journalier ou hebdomadaire doit absolument être passé par écrit ; qu’à défaut de
cet écrit, celui-ci est considéré comme avoir été conclu pour une durée
indéterminée ; qu’en requalifiant donc les contrats de travail journaliers passés
entre la société SATRAM et B.O. en contrats à durée indéterminée, les juges du
fond ont fait une bonne interprétation de la loi ; d’où il suit que le moyen n’est
pas fondé ;

Par ces motifs :


REJETTE le pourvoi.

c) Cass soc du Gabon, 26 janvier 2012

La Cour :

Attendu, selon l’arrêt attaqué, que M.X. a été engagé le 23 juin 2001 par la
société S… en qualité de producteur avant d’être mis à disposition de la société
B… ; que le 31 août 2003, la société S… a mis fin à leur relation de travail ; qu’en
contestation de la légitimité de cette rupture, il a saisi, aux fins de
dédommagement, le Tribunal du Travail de Port-Gentil qui l’a débouté, décision
infirmée par arrêt de la Cour d’Appel de Port-Gentil, en date du 16 janvier 2006,
qui a condamné la société S… au paiement de diverses sommes ;

Sur les deux moyens de cassation réunis en un moyen unique tiré de la


violation de l’article 25 du code du travail :

Attendu qu’il est reproché à la Cour d’Appel d’avoir décidé que la société S… et
son ex-employé étaient liés par un contrat de travail à durée indéterminée au
motif que ledit contrat ne mentionnait pas la nature de l’ouvrage à exécuter ou
de la mission à effectuer conformément aux dispositions de l’article 25 du code
du Travail ; alors que les réalisations visées par le contrat signé entre les parties
s’exerçaient dans le cadre des activités pétrolières sur les sites, dont la durée
était limitée dans le temps ;

Mais attendu qu’aux termes des dispositions des articles 23 et 25 du Code du


travail, les contrats à durée déterminée ou assimilée indiquent soit le terme fixé
d’avance et d’accord parties, soit la nature de l’ouvrage ou de la tâche pour
lesquels le contrat a été conclu ;

Attendu que pour dire la rupture ainsi intervenue, abusive, les juges d’appel ont
relevé que « tout contrat conclu à durée déterminée ou pour l’exécution d’une
ouvrage ou d’une tâche, qui n’indique pas le terme fixé d’avance ou la nature de
l’ouvrage ou de la tâche, est un contrat à durée indéterminée conformément à
l’article 27 du code du travail.. ; que c’est à bon droit qu’ils ont décidé que ledit
contrat, dont le terme prévu est » fin de mission », sans autre précision, doit être
requalifié à durée indéterminée et que la rupture, résultant de l’initiative de
l’employeur, sans motif légitime, est un licenciement abusif ; qu’il s’en suit que le
moyen ne peut être accueilli ;

Par ces motifs


REJETTE le pourvoi ….

2°) Sur la modification du contrat de travail

a) Cour d’appel de Libreville, 31 octobre 1995, affaire société STTP c/


BIVEGUE-BI-EKOUMA JOEL

La Cour :

APRES EN VOIR DELIBERE CONFORMEMENT A LA LOI, a rendu l’arrêt dont la


teneur suit :

La Société de Tuyauterie et des Travaux Publics (STTP) est appelante d’un


jugement contradictoire en date du 2 juin 1994 rendu par le Tribunal du Travail
de Port-Gentil qui a :
-Dit que la responsabilité de la rupture du contrat de travail incombe à la STTP ;
- Reçu BIVEGHE-BI-EKOUMA en ses demandes ;
- Fait masse des demandes de salaires et de dommages-intérêts ;
- Condamner la STTP à payer la somme de 585.750 francs pour rupture
prématurée du contrat ;
FAITS, PROCEDURE, MOYENS ET PRETENTIONS DES PARTIES
Par contrat à durée déterminée allant du 1 er avril 1993 au 7 septembre 1993, la
Société de Tuyauterie et des Travaux Publics a engagé le nommé BIVEGHE-BI-
EKOUMA Joël en qualité de chauffeur. A la suite de 3 (trois) accidents de
circulation successifs en l’espace de 2 mois, BIVEHE-BI-EKOUMA a reçu un
courrier de son employeur daté du 23 juin 1993 qui l’a muté comme
manutentionnaire avec perte de la prime de transport qu’il percevait en sa
qualité de chauffeur ;
Par lettre du 30 juin 1993, il a signifié son mécontentement à la suite de sa
nouvelle affectation ainsi que sa volonté de saisir l’Inspection du Travail en cas
de maintien de la mesure. Par lettre du 7 juillet 1993, l’employeur a pris acte de
la démission de son employé après une absence de 9 jours. Elle a fait observer
par ailleurs n’avoir pas reçu la lettre de concertation du 30 juin 1993 ;
Par requête en date du 2 juillet 1993, BIVEGHE-BI-EKOUMA a assigné son
employeur en paiement de la somme globale de 2.134.563 francs décomposée
comme suit :
-585.750 francs au titre des salaires non échus ;
-48.813 francs au titre des congés payés ;
-1.500.000 francs à titre des dommages-intérêts ;
Le 2 juin 1994, le Tribunal du Travail de Port-Gentil a rendu le jugement querellé ;
La Société de Tuyauterie et des Travaux Publics appelante fait grief au premier
juge de l’avoir déclaré responsable de la rupture prématurée du contrat en cause
en dépit des faits et moyens produits ;
SUR CE, LA COUR :
a) Sur la recevabilité de l’appel :
Attendu que l’appel interjeté par la STTP le 09 juin 1994 est intervenu dans les
formes et délais de l’article 235 du Code du Travail ; qu’il échet de le déclarer
recevable ;
b) Sur la responsabilité de la rupture du contrat :
Attendu qu’il est établi par la lettre du 26 juin 1993, que l’employé a été muté
sans concertation préalable à un emploi ; que cette fonction nouvelle s’est
accompagnée d’un salaire distinct de celui précédemment perçu compte tenu de
la perte de prime de transport ;
Attendu que l’employeur, titulaire du pouvoir de direction peut modifier les
conditions de travail dans la mesure où il ne viole pas les obligations
contractuelles qu’il a suscitées en engageant le salarié ; qu’en l’espèce, lors de la
conclusion du contrat, le montant du salaire ayant été déterminé de façon
précise, sa modification constitue une atteinte à une clause essentielle du contrat
de travail qui s’analyse en une rupture imputable à l’employeur ;
Attendu que compte tenu de ce qui précède, il échet de déclarer la STTP
responsable de la rupture ;
c) Sur les salaires et dommages-intérêts :
Attendu que tant dans sa requête que dans ses conclusions, BIVEGHE-BI-EKOUMA
a trois chefs de demandes ; que le premier juge a, contre toute attente, fait
masse des demandes de salaires et des dommages-intérêts au mépris de
l’obligation qui lui est faite de se prononcer sur chaque chef de demande ; qu’il
échet de rectifier le jugement querellé sur ce point ;
1- Salaires non échus :
Attendu que le salaire est la contrepartie du travail fourni ; qu’ainsi, BIVEGHE est
mal fondé à revendiquer le paiement des salaires des mois à venir ; qu’il faut le
débouter sur ce point.
2- Les dommages-intérêts
Attendu que la rupture prématurée du contrat est imputable à la STTP ; qu’il faut
la condamner en paiement des dommages-intérêts représentant les trois mois de
salaires pour fin de contrat non échu (…)
3 – Les congés payés
Attendu que l’ancienneté du salarié ne lui ouvre pas droit au congé ; qu’il échet
de le débouter sur ce point ;
PAR CES MOTIFS :
-Statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de toutes les parties, en
matière sociale et en dernier ressort ;
-Reçoit l’appel régulier en la forme ; au fond,
-Confirme le jugement querellé en son principe, émendant sur indemnités,
condamne la STTP à payer à BIVEGHE-BI-EKOUMA la somme de 585.750 francs à
titre de dommages-intérêts (…)
-Déboute BIVEGHE-BI-EKOUMA du surplus de ses demandes ;
-Ainsi fait, jugé et prononcé en audience publique les jour, mois et an que de
dessus ;

b) Cour d’appel de Libreville, 11 juillet 1994, Affaire OGOULA Jean-


Robert c/ Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).
La Cour :
APRES EN AVOIR DELIBERE CONFORMEMENT A LA LOI, a rendu l’arrêt ci-
après :
Statuant sur l’appel interjeté le 1 er juillet 1993 par OGOULA Jean-Robert
représenté par la COSYGA, contre le jugement contradictoire rendu le 17 juin
1993 par le Tribunal du Travail de Libreville, qui a débouté le requérant de toutes
ses demandes.
FAITS ET PRETENTIONS DES PARTIES
Par requête en date du 12 septembre 1991, sieur OGOULA Jean-Robert a saisi le
tribunal du travail de Libreville pour voir condamner la BEAC, son employeur, à
lui payer 20.000.000 francs au titre des dommages-intérêts ; 5.558.516 francs au
titre des services rendus et 5.784671 francs au titre du préavis, le tout pour
licenciement abusif.
Il expose qu’il a été embauché le 1 er janvier 1971 par la BEAC en qualité
d’employé de bureau et en a été licencié le 14 novembre 1990, alors qu’il
exerçait les fonctions de chef de section.
Il ajoute qu’il a accompli 19 ans de services ininterrompus au cours desquels il
était régulièrement bien noté ; que pendant toute cette période, il n’a reçu
comme sanction qu’un blâme et des reproches, ce qui ne saurait constituer ni
faute lourde, ni accumulation de sanctions pouvant justifier son licenciement.
Il explique que pour être entré dans une vive colère et avoir ainsi troublé le
fonctionnement du service, son ex-employeur l’a licencié sous le prétexte de
faute lourde alors que son comportement ne justifiait pas le fait qu’en sa qualité
de chef de section principal, il ne devait pas faire le travail de caissier que les
autres agents de la même catégorie refusaient d’accomplir sous de nombreux
prétextes ; que cette colère ayant provoqué une montée de la tension dont il
souffre, il a occasionné involontairement les troubles qui lui ont été incriminés
sans cependant proférer des menaces à personne. Il lui est donc dû outres les
dommages-intérêts, six mois de préavis et des indemnités de services rendus
conformément aux dispositions de la convention commerciale des Banques de la
République Gabonaise.
Dans ses explications, la BEAC soutient que le licenciement de sieur OGOULA est
justifié pour faute lourde. Elle explique que les troubles semés par OGOULA les
18 et 22 octobre 1990 pour refuser l’affectation litigieuses, constituent entre
autres une indiscipline et une insubordination dès lors que son ex-employé avait
au préalable marqué son accord pour l’exercice des fonctions de caissier ; que ce
fait constitue indubitablement une faute lourde justifiant son licenciement.
L’appelant fait grief au jugement attaqué d’avoir déclaré abusif le licenciement
de sieur OGOULA sans avoir démontré les fautes commises par lui.
Il demande en conséquence à la Cour d’infirmer le jugement entrepris en toutes
ses dispositions.
Reprenant ses arguments de première instance, la BEAC insiste sur
l’insubordination et l’indiscipline de sieur OGOULA en rappelant en substance
l’accord préalable d’OGOULA à exercer les fonctions de caissier. Elle conclut au
rejet de toutes les demandes formulées par OGOULA et conséquemment à la
confirmation du jugement querellé.
SUR QUOI, LA COUR
Attendu qu’il résulte des pièces du dossier que sieur OGOULA, requérant, a
marqué son accord par écrit à son affectation au poste de caissier à la BEAC ;
qu’il a même effectué une période préalable d’adaptation au terme de laquelle il
n’a fait aucune observation contraire ;
Attendu qu’il est de jurisprudence constante que l’employeur est libre d’affecter
les employés aux postes qu’il veut en fonction de leurs compétences dont il est le
seul juge ;
Attendu en l’espèce que sieur OGOULA a fait un scandale dans le service pour
protester contre son affectation à un poste qu’il a préalablement consenti à
occuper, constitue une insubordination notoire et une indiscipline caractérisée
justifiant son licenciement sans préavis, ni indemnités de services rendus ;
qu’ainsi la faute lourde est caractérisée et le licenciement justifié ;
Qu’il y a lieu de dire non fondées l’ensemble des demandes présentées par
OGOULA Jean-Robert.
PAR CES MOTIFS
Statuant publiquement, contradictoirement, en matière sociale et en dernier
ressort ;
En la forme : reçoit l’appel régulier interjeté par OGOULA Jean-Robert ;
Au fond, confirme le jugement entrepris en ses dispositions.
Ainsi fait, jugé et prononcé en audience publique, les jour, mois et an que dessus.

c) Cour de cassation, chambres réunies, 30 juin 2008


La Cour de cassation, siégeant « TOUTES CHAMBRES REUNIES»….. ;
Statuant sur le pourvoi formé le 13 février 2006 par la société LE PALMIER
DORE, en cassation d’un arrêt partiellement confirmatif du 19 décembre 2005,
rendu sur renvoi après cassation, par la Cour d’Appel judiciaire de Port-Gentil qui
a déclaré le licenciement irrégulier en la forme et l’a condamnée à payer à Dame
K. K. B les sommes de 476 400 francs au titre de la violation de la procédure de
licenciement et de 158 800 francs au titre de l’indemnité compensatrice de
préavis et, statuant à nouveau :
- Dit que le licenciement survenu est abusif ;
- Condamné, en conséquence, ladite société à payer à Dame K. K. B la
somme de 4 000 000 de francs à titre de dommages et intérêts ;
- Rejeté comme non fondées les autres demandes présentées par cette
dernière ;
A l’appui de son pourvoi, la société LE PALMIER DORE articule quatre
moyens de cassation pris :
- Le premier, de la violation de la loi et d’un principe général du droit ;
- Le deuxième, de la violation, fausse application, fausse interprétation de la
loi notamment les articles 50, 51 et suivants, 70, 74 et suivants du code du
travail, défaut de base légale ;
- Le troisième de la dénaturation ;
- Le quatrième du défaut de motifs, contradiction de motifs, défaut de
réponse à conclusion ;
SUR QUOI, LA COUR :
(…)
Et après en avoir délibéré conformément à la loi ;
(…)
AU FOND
Sur le premier moyen pris de la violation de la loi et d’un principe
général de droit
Attendu qu’il résulte des énonciations de l’arrêt attaqué et des productions
que le 30 novembre 1996, la société LE PALMIER DORE dont l’activité est la
boulangerie, la pâtisserie et le salon de thé, a embauché dame K. K. B en qualité
de vendeuse ; que trois ans plus tard, soit le samedi 14 août 1999, Mademoiselle
K. sa responsable hiérarchique, l’a mutée au salon de thé, en remplacement
d’une serveuse absente ce jour-là ; que le lendemain, dimanche 15 août, à la
reprise du travail, elle a regagné son poste habituel de vendeuse sans demander
l’avis de K. (Mademoiselle) qui a considéré ce retour de K. K. B. au rayon
boulangerie-pâtisserie comme une désobéissance, voire comme une
insubordination dont elle a rendu compte à la Directrice de la société ; que le
lundi 16 août, K. K. a été convoquée à la Direction pour s’expliquer sur son refus
de poursuivre le service au salon de thé ; qu’il s’en est suivi une altercation entre
elle et Mademoiselle K. à la suite de laquelle la Directrice l’a reconduite
véhémentement à la porte devant le personnel et la clientèle ;
Que s’estimant avoir été licenciée verbalement, dame K. K a saisi
l’inspection du travail qui, suite à l’échec de la tentative de conciliation, a
transmis le dossier de l’affaire au Tribunal du Travail de Libreville ; que par
jugement du 22 février 2001 cette juridiction, estimant le licenciement de la
requérante irrégulier en la forme mais légitime au fond, a condamné la société LE
PALMIER DORE à payer à celle-ci les sommes de 476 400 francs au titre de la
violation des règles de la procédure de licenciement, de 158 800 francs au titre
du préavis et l’a déboutée du surplus de ses demandes ;
Que sur les appels principal et incident de K. K. B et de la société LE
PALMIER DORE, la Cour d’Appel de Libreville, en son arrêt du 11 mars 2003, a
infirmé le jugement déféré uniquement sur la nature du licenciement en
déclarant celui-ci abusif et en condamnant l’employeur à verser à dame K. K la
somme de 4 000 000 de francs à titre de dommages et intérêts, outre les
sommes déjà attribuées par le premier juge ;
Que sur pourvoi de la société LE PALMIER DORE, la Cour de cassation,
chambre sociale, a, en son arrêt rendu le 19 août 2004, cassé et annulé en
toutes ses dispositions cette décision et renvoyé la cause et les parties devant la
Cour d’Appel de Port-Gentil ;
Que la Cour de renvoi (…..) ne s’étant pas conformée pour le point de droit
à la solution adoptée par la juridiction de cassation a tout simplement repris les
dispositions de l’arrêt cassé, d’où la saisine des Chambres réunies ;
(Le reste sans intérêt par rapport à l’objet du commentaire)
Sur le caractère du licenciement (Second moyen)
En la forme
(…)
Au fond
Attendu que dans ses conclusions d’après cassation, Dame K. K soutient
que son licenciement est abusif car non fondé sur un motif réel et sérieux ce, aux
motifs que le 14 août 1999, la responsable de secteur, Mademoiselle K, lui a
demandé, sans aucune explication, de prendre au bar et au salon de thé, la place
de serveuse, en remplacement de Dame M. absente pour une durée
indéterminée ; qu’elle a accepté mais que, le lendemain, la Directrice a cru utile
de lui demander de regagner pour l’heure son domicile et de se présenter après
les festivités du 17 août pour s’expliquer sur son comportement ;

Attendu que s’appuyant sur les pièces qu’elle a versées au dossier et qui
ont fait l’objet d’un débat contradictoire, la société LE PALMIER DORE fait
observer que Dame K. K n’était pas une employée modèle en raison de son
mauvais caractère, de son insubordination et de ses nombreuses absences pour
lesquelles elle lui a donné plusieurs avertissements, dont deux écrits ; que la
faute lourde étant manifeste, le licenciement de celle-ci est régulier et légitime ;
Mais attendu, de première part, que, hormis l’avertissement pour « refus
d’ordre envers son supérieur » infligé à Dame K. K le 30 juin 1997 et qu’elle
reconnaît avoir reçu, la mise à pied du 14 avril 1999 et autres fiches de présence
ne paraissent pas avoir été notifiées ou remises à mains propres à cette dernière
contre décharge ; que ces pièces tout comme les lettres de convocation à
l’entretien préalable écartées ci-dessus, émanant de la responsable hiérarchique
dont elles portent la signature et ayant été confectionnées pour les besoins de la
cause, ne peuvent constituer la preuve des prétendus absences répétées, du
mauvais caractère et de l’insubordination dont Dame K. K a été accusée en trois
années de présence et de service au sein de la société LE PALMIER DORE ;
Attendu, de deuxième part, que dès lors qu’elle avait notifié
l’avertissement du 30 juin 1997 pour sanctionner « le refus d’ordre envers son
supérieur », ladite société ne pouvait plus, comme en l’espèce, ultérieurement
invoquer le même fait pour justifier le licenciement de Dame K. K ;
Attendu, de troisième part, que les articles 53 du code du travail et 1134
du code civil ancien disposent, le premier, que « l’employeur qui décide de
licencier doit notifier le licenciement au salarié par lettre remise en main propre
(….), cette lettre doit indiquer expressément le ou les motifs du licenciement. En
cas de litige, la preuve du caractère réel et sérieux du ou des motifs allégués
incombe à l’employeur », le deuxième, que «les conventions légalement formées
tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que
de leur consentement mutuel (….) ;
Attendu, selon la lettre d’embauche versée au dossier, que Dame K. K. B.
avait été engagée le 30 novembre 1996, en qualité de vendeuse ; que cette
lettre qui fixe son salaire à 150 000 francs n’indique nulle part qu’elle serait
appelée à exercer d’autres emplois alternatifs dans l’intérêt ou pour les besoins
du service ;
Que le samedi 14 août 1999, Mademoiselle K, sa responsable hiérarchique,
qui lui avait infligé un avertissement deux ans auparavant, l’a affectée au salon
de thé attenant au comptoir boulangerie-pâtisserie, en remplacement d’une
serveuse absente ; que le lendemain dimanche 15 août, elle a repris son poste
habituel de vendeuse, après avoir confessé à Mademoiselle K. « qu’elle ne
pouvait pas tenir au salon de thé parce que n’en ayant ni les qualités requises, ni
la compétence nécessaire pour continuer à assumer cette tâche » ; qu’en dépit
de cet aveu d’incompétence, celle-ci a tenu à l’y maintenir de force, d’où son
refus qualifié par la suite d’insubordination ; que l’altercation qui s’en est suivie
entre les deux femmes a été sanctionnée par le licenciement immédiat de Dame
K. K ;
Attendu qu’en affectant cette vendeuse de son état au salon de thé pour y
servir en qualité de serveuse et en insistant fermement pour la maintenir de
force à cet emploi normalement dévolu à une autre employée absente
momentanément mais de classe différente, la société LE PALMIER DORE a
imposé à Dame K. K une modification unilatérale et substantielle du contrat de
travail qui les liait ce, avec une intention avérée de provoquer le refus ce celle-ci
qui a pourtant pris la peine de lui avouer, après l’intérim de la veille, « qu’elle
n’avait ni les qualités requises ni la compétence nécessaire pour servir audit
salon de thé » ; qu’il en résulte que non seulement le refus de K. K ne saurait être
considéré comme une insubordination constitutive d’une faute lourde ainsi que
l’a soutenu à tort son employeur, mais aussi que la rupture dudit contrat incombe
à ce dernier du fait que, par son comportement, il s’est mis à la faute ; que dès
lors, le licenciement prononcé dans ces conditions est abusif et ouvre droit à
l’allocation à l’employée des indemnités et dommages et intérêts prévus à cet
effet ;
[La suite sans intérêt par rapport à l’objet du commentaire] ;
PAR CES MOTIFS et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les
deuxième et troisième moyen (s) :
Casse et annule en toutes ses dispositions l’arrêt rendu le 19 mars 2005
par la Cour d’Appel Judiciaire de Port-Gentil ;
Remet en conséquence les parties au même et semblable état où elles
étaient avant ledit arrêt, et statuant au fond en application des dispositions de
l’article 47 de la loi organique n° 9/94 du 17 septembre 1994 :
- Déclare le licenciement de Dame K. K. B. non-conforme à la procédure
légale ;
- Déclare abusive, pour absence de preuve du caractère réel et sérieux des
motifs allégués par la société LE PALMIER DORE, la rupture du contrat de
travail ayant lié les parties ;
- Dit que cette rupture incombe à l’employeur ;
- Condamne, en conséquence, la société LE PALMIER DORE à verser à Dame
K. K. B. les sommes suivantes………..
- Déboute Dame K.K de sa demande concernant le préjudice moral.

4) Sur le sort du contrat de travail en cas de transfert d’entreprise

Cour de cassation du Gabon, 12 mai 2011


La Cour (…) ;
Statuant sur le pourvoi formé le 8 septembre 2008 par CORA WOOD GABON à
l’encontre d’un arrêt infirmatif rendu le 22 juillet 2008 par la Cour d’Appel
Judiciaire de Port-Gentil (…) ;
APRES EN AVOIR DELIBERE CONFORMEMENT A LA LOI :
EN LA FORME
(…) ;
AU FOND
Attendu selon la procédure que Monsieur M. B., ex salarié de la Compagnie
Forestière du Gabon, en abrégé CFG, s’était vu notifier par la société CORA
WOOD GABON, acquéreuse des actifs de la CFG, l’interdiction de ne plus se
présenter sur son lieu de travail à compter du 10 juin 2002 ; Estimant qu’il
s’agissait d’une rupture abusive du lien contractuel, Monsieur M. B saisissait
d’abord l’inspecteur du travail, puis le Tribunal du Travail aux fins de paiement
de diverses sommes inhérentes à ses droits ; que par décision en date du 19 mai
2005, la juridiction saisie a débouté Monsieur M. B de ses demandes et, sur appel
de celui-ci, la chambre sociale de la Cour d’Appel Judiciaire de Port-Gentil a rendu
l’arrêt infirmatif déféré et CORA WOOD demande alors la cassation de l’arrêt ;
SUR LE PREMIER MOYEN PRIS EN SA QUATRIEME BRANCHE
RELATIVE A LA VIOLATION DES ARTICLES 23 ET 24 DU CODE DE
PROCEDURE CIVILE
(…) Sans intérêt par rapport à l’objet du commentaire ;
ET SUR LE PREMIER MOYEN PRIS EN SA CINQUIEME BRANCHE
RELATIVE A LA VIOLATION, FAUSSE INTERPRETATION ET FAUSSE
APPLICATION DE L’ARTUICLE 78 DU CODE DU TRAVAIL ET ENFIN SUR LE
QUATRI7ME MOYEN TIRE DE LA DENATURATION DES FAITS
Vu l’article 78, alinéa 1, du code du travail ;
Attendu que selon ce texte, s’il survient une modification dans la situation
juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion,
transformation de fonds, mise en société, tous les contrats en cours au jour de la
modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise.
Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues
par la présente section ;
Attendu qu’il résulte de l’arrêt infirmatif attaqué et des pièces produites
qu’en vue de redresser la société CFG – COTRAB en difficulté, l’Etat gabonais qui
en était le propriétaire a signé le 09 novembre 2001 deux conventions avec la
société CORA WOOD GABON (CWG) ;
Que par la première intitulée « Protocole d’Accord », il a été cédé une
partie des actifs de la CFG au prix de trois milliards de francs CFA et pris à sa
charge le passif constitué de l’ensemble des dettes et le coût du plan social ;
qu’en contrepartie, outre le versement du prix de cession convenu, la société
CWG a, de son côté, pris l’engagement d’assurer les salaires des employés, le
fond de roulement, la poursuites des investissements prévus et la réhabilitation
de l’outil de production en état de dégradation ;
Que par la deuxième dite « CONVENTION DE MISE A DISPOSITION DU
PERSONNEL CFG/COTRAB A CWG » qui matérialise la cession d’actifs de CFG, il a
été convenu : « d’une part, que dans l’attente de l’embauche réelle par CWG du
personnel nécessaire au développement de l’unité de production, la CFG propose
à la société CORA WOOD GABON qui l’accepte, la prise en compte d’une partie
des effectifs anciennement CFG, nette des charges antérieures, soit 400 agents ;
et d’autre part, que l’Etat gabonais tiendra dans ses livres tous les autres
employés de la CFG au nombre de 700 jusqu’à leur licenciement progressif selon
le plan social arrêté d’accord parties et que les opérations de licenciement et de
liquidation des droits de ce personnel seront à la charge de ce dernier qui s’y
oblige ».
Qu’à la suite de la grève observée par les employés pendant tout le mois
d’avril 2002 et pour permettre à la nouvelle société CWG de démarrer
effectivement ses activités et d’équilibrer ses ressources et charges, le Premier
Ministre qui venait d’effectuer une mission à Port-Gentil relativement à cette
grève, a enjoint le Ministre des finances de prendre les dispositions nécessaires
en vue de la couverture par le budget de l’Etat des salaires des mois de mai, juin
et juillet 2002 du personnel en sureffectif de l’ex CFG – COTRAB, c’est-à-dire les
700 agents, ce, en exécution des deux conventions signées le 09 novembre
2001 ;
Que par lettre adressée le 22 mai 2002 à l’inspecteur du travail, le
Directeur Général de la CFG a sollicité et obtenu le 05 juin 2002 l’autorisation de
procéder au licenciement économique de ces 700 travailleurs sur un effectif de
1000 tandis que, conformément aux mêmes conventions, la société CWG
embauchait effectivement 400 des ex-employés CFG dont ne faisait pas partie
M. B qui a saisi l’inspecteur du travail et le tribunal de Port-Gentil en paiement de
diverses sommes pour rupture abusive du contrat de travail par la société CWG ;
qu’ayant été débouté de ses demandes par jugement contradictoire rendu le 19
mai 2005, M. B a interjeté appel de cette décision ;
Attendu que pour condamner la société CWG à lui payer les sommes
réclamées, la Cour d’appel a retenu « qu’en vertu des disposition de l’article 8 in
fini du code civil, il ne peut être dérogé par des conventions particulières aux lois
qui intéressent l’ordre public ; que le protocole d’accord de cession, en tant
qu’expression de la volonté des parties, ne peuvent l’emporter sur les
dispositions du code du travail qui consacrent en leur article 78 la subsistance
des contrats en cours en cas de modification de la situation juridique de
l’employeur pour cause de vente, comme en l’espèce ; qu’il est établi, par
détermination de la loi, que le contrat de travail conclu entre M. B et la société
CFG a été transféré de droit par l’effet de la cession d’actifs à CORA WOOD
GABON dès le 09 novembre 2001, nonobstant les dispositions contraires
convenues entre la partie cédante et la partie cessionnaire ; que pour compter de
cette date, M. B est devenu employé de CWG, avec droits et avantages acquis » ;
Mais attendu qu’en raison de la crise financière récurrente que traversait la
CFG/COTRAB et les mouvements de grèves interminables entretenues par son
personnel, l’Etat gabonais a été conduit à signer les conventions du 09
novembre 2001 et à prendre diverses mesures subséquentes, outre qu’elles sont
des actes de gouvernement, insusceptibles par nature du recours contentieux
même s’ils statuent sur des droits individuels, comportent cependant des clauses
exprimant la volonté des parties et déterminant de manière claire et précise
leurs obligations réciproques ; qu’ainsi, ni l’Etat gabonais qui n’a cédé qu’une
partie des actifs tout en assurant le passif, ni la société CWG qui a accepté
d’embaucher une partie des anciens employés et payer le prix correspondant à la
partie des actifs à elle cédée, n’ont nullement entendu réaliser une vente au sens
de l’article 78 du code du travail ;
Qu’il suit de là qu’en énonçant avec hardiesse, que par l’effet de la cession
partielle des actifs, le contrat de travail conclu entre M. B et la CFG a été
transféré de droit à la CWG, alors, d’une part, que les conventions litigieuses sont
des actes de gouvernement ; que d’autre part, Monsieur M. B ne faisait pas partie
des 400 agents embauchés par ladite société et donc liés à celui-ci, par de
nouveaux contrats de travail ; et qu’enfin, étant resté employé de la
CFG/COTRAB, M. B a été entièrement rempli de ses droits, notamment en
percevant régulièrement ses salaires payés par le budget de l’Etat ainsi que
toutes les autres indemnités inhérentes au licenciement économique dont il fut
l’objet, les juges d’appel ont, non seulement dénaturé les conventions susvisées,
mais également violé ledit article ; que la cassation est également encourue de
ces chefs ;
Et attendu que la présente cassation met un terme au litige, n’implique
pas qu’il soit à nouveau statué sur le fond ;
PAR CES MOTIFS
Casse et annule en toutes ses dispositions sans renvoi, l’arrêt rendu entre
les parties le 22 juillet 2008 par la Cour d’Appel Judiciaire de Port-Gentil.
IV/ Travail à faire :
1°/ Faites une analyse objective des arrêts ci-dessus reproduits.

2°/ Faites un commentaire de l’arrêt : Cour de cassation du Gabon,


chambres réunies, 30 juin 2008

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