Histoire & Lecture/Compréhension (l’écrit documentaire) …/6

L’habitat à travers l’histoire

1) L’habitat à la Préhistoire :

D’abord … Les humains sont nomades, ils vivent de la cueillette et de la chasse. Les
« maisons » doivent donc être faites rapidement (les matériaux sont simples et se dégradent
vite : branches, feuillage, os, peaux…). Elles prennent la forme de huttes ou de tentes. Ou bien,
lorsque c’est possible, celle d’abris naturels comme les abris sous roche. Les traces des
humains de cette époque se trouvent le plus souvent dans les sols des abris sous roche, car
elles ont passé des siècles en étant plus protégées que dans le sol d’un terrain ordinaire.

Puis les humains découvrent l’agriculture et l’élevage : ils deviennent sédentaires. Les
techniques et les connaissances se développent. Chaque habitation accueille un large groupe
de personnes et ces grandes maisons sont situées les unes à côté des autres. Les matériaux et
les techniques permettent de les rendre plus solides et durables (bois et chaume pour les toits,
terre et parfois pierre pour les murs).
Cette construction est une reproduction
moderne d’une maison à partir de traces
trouvées en faisant des fouilles dans le
sol.

Lexique :

Nomade : _______________________
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Sédentaire : _______________________
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_________________________________

Meldo
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2) L’habitat durant l’Antiquité

Les maisons celtes sont grandes et disposent d’une seule pièce dans laquelle vivent des
familles élargies et les personnes qui sont à leur service. La couche est collective et la seule
source de lumière est le foyer central. Les techniques se sont développées : les murs sont
soutenus par de grosses structures en bois (des poteaux et des poutres) et sont constitués de
torchis (un mélange de terre et de paille, fixé sur du petit bois tressé). Les toits sont faits en
chaume (paille et roseau). Certaines maisons disposent de greniers sur pilotis pour conserver
les récoltes et empêcher les animaux de les manger. Les villages sont progressivement
entourés de palissades de protection.
Les celtes peuplent une grande partie du
territoire qui est aujourd’hui la France
durant l’antiquité. Leurs voisins romains
vont les conquérir et ainsi en faire des
citoyens de l’empire romain.

Ça te rappelle sans doute quelque

chose ! Et oui, les celtes ont été appelés
« gaulois » par les romains, et
aujourd’hui ils sont plus connus sous ce
nom-là !

L’habitat gallo-romain est de plus en plus sophistiqué. Les villes se développent, et les murs des
maisons vont être construits de plus en plus épais et dans des matériaux de plus en plus solides
(torchis, bois, renforcement avec de l’argile, renforts élaborés, apparition de la maçonnerie). Cela va
permettre de créer des étages, où logeront les habitants les plus pauvres dans des espaces réduits et
insalubres (mauvais pour la santé). Ces premiers immeubles s’appellent des insulae. Les caves et les
premières techniques de chauffage apparaissent. Des systèmes de fontaines permettent d’avoir de
l’eau dans les cours intérieures.
A la campagne, les villas sont de grands domaines agricoles appartenant à une famille. Ces domaines
agricoles permettent de fournir la nourriture aux centres urbains. Ils sont situés à proximité d’un point
d’eau et d’une voie romaine. Beaucoup de gens y travaillent et y vivent.

Une insulae

Meldo
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3) L’habitat au Moyen-Age :

Dans les campagnes, la plupart des

maisons sont construites avec les
mêmes procédés que durant les
siècles précédents (bois et torchis
pour les murs, chaume pour le
toit). Progressivement, le foyer
central se déplace en bord de pièce
et forme une cheminée. On trouve
de grandes fermes agricoles.

La protection des villes s’organise

petit à petit : entourées d’un fossé
ou de palissades, elles sont parfois
dominées par une tour dans
laquelle vit le seigneur. Les
remparts sont construits en bois et
seront par la suite remplacés par
de la pierre. Ainsi apparurent les
premières places fortes et les
premiers châteaux forts.

A l’intérieur des villes et des bourgs, les rues sont très étroites. Les maisons sont fabriquées à
partir de colombages et de torchis et comportent généralement plusieurs étages. Les rez-de-
chaussée des maisons de riches sont construits en pierres taillées. Leurs habitations sont plus
grandes, plus solides, plus lumineuses et mieux travaillées que les maisons insalubres et
étroites des pauvres.

Maison à colombage, village de Gémeaux (21)

Meldo
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4) L’habitat durant les Temps Modernes

Durant les Temps Modernes on habite et on entretient les logements construits au Moyen-
Age. Les nouvelles constructions se font en pierre, et les toits sont à présent couverts de tuiles
ou d’ardoise. A la campagne comme en ville, les habitations populaires sont donc plus solides
mais restent très modestes et sans confort (sans vitre, sans eau, sans cabinets de toilette,
etc.). Les fermes sont composées de corps de bâtiment espacés pour éviter que le feu se
propage en cas d’incendie.

Les nobles et les grands bourgeois s’inspirent de l’architecture Renaissance et veulent

montrer leur richesse. Leurs grandes maisons font penser aux constructions antiques
(colonne, symétrie…), et disposent de larges fenêtres. A l’intérieur, le mobilier est plus
diversifié mais il n’y a pas encore vraiment de confort (ni de salle à manger pour les maisons
des centres-villes, où l’on mangeait dans la chambre !).

Cour d’honneur de l’Hôtel particulier de Sully

Meldo
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5) L’habitat à l’époque contemporaine

a) Au XIXème siècle :

A la campagne, l’habitat n’évolue pas beaucoup. Les habitants se déplacent vers les villes pour
améliorer leurs conditions de vie. Ils construisent alors souvent de petites maisons basses
collées les unes aux autres avec de mauvais matériaux.
Les grandes villes ressemblent d’abord beaucoup à ce qu’elles étaient au Moyen Age. Mais
elles vont changer d’apparence : des parcs, des avenues, des réseaux d’égouts sont créés. A
Paris ou Marseille, on doit ces changements au baron Haussman (immeubles
haussmanniens). Les boutiques sont au rez-de-chaussée, les bourgeois habitent au premier
étage et les domestiques sous les toits…jusqu’à l’arrivée des ascenseurs ! Les bourgeois vont
alors préférer habiter les étages, qui sont plus lumineux et disposent d’une meilleure vue.

Grâce à la révolution industrielle, de nouveaux matériaux vont entrer dans la construction

des bâtiments (l’acier, le ciment…). Les grands patrons d’usine construisent rapidement des
cités ouvrières où tous les logements sont identiques et sans confort. Les familles ouvrières
sont nombreuses et vivent dans de petits espaces. Les femmes, les hommes et les enfants
travaillent.

Meldo
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b) Au XXème siècle :

L’habitat repose sur les constructions déjà présentes et, en raison d’une forte demande, il
continue de se développer et d’évoluer. Les populations des campagnes rejoignent encore les
villes pour trouver du travail. Suite aux deux guerres mondiales, des populations provenant
de pays proches de la France viennent travailler aux reconstructions nécessaires et ont aussi
besoin d’être logées très rapidement. C’est pour cette raison que les grands ensembles – les
« cités » – sont construits autour des villes (en béton, en aluminium, en acier, en verre…). Les
bâtiments se ressemblent et se répètent de manière monotone, ils sont verticaux pour
prendre moins de place. Cette fois, les logements sont équipés : le confort progresse (eau
courante, électricité, WC, gaz). Par contre, les zones où sont construits ces ensembles sont
mal reliées aux villes et les habitants sont isolés.

« Cité radieuse » Le Corbusier (1952)

Les populations les plus riches habitent le

centre des grandes villes ainsi que des pavillons
individuels.
A partir des années 1960, les familles disposent
souvent d’une voiture et le réseau routier s’est
développé : de plus en plus de foyers occupent
des maisons individuelles dans des
lotissements éloignés des centres-villes.

Aujourd’hui on essaie de construire des habitations qui polluent moins qu’avant. Le chauffage
(consommation électrique) ou le réseau de transports sont des données prises en compte pour construire
les maisons et les immeubles de demain…

Meldo