Afrique Population

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AFRIQUE: POPULATION

L’Afrique est le troisième continent par sa superficie (30.000.000km2). C’est le continent le


plus anciennement peuplé et le moins peuplé aujourd’hui. Cette population est très mal
repartie et se caractérise par un accroissement rapide, elle est estimée à 1milliard d’habitants
(2010).
I. La Mise en Place de la Population :
Les hauts plateaux de l’Afrique orientale seraient le berceau de l’humanité. Ils ont livrés aux
chercheurs la série la plus complète des types humains. Du Maghreb à la province du Cap, de
nombreux vestiges préhistoriques attestent un continent très ancien.
Au Néolithique vivaient au Sahara des noirs (soudanais, congolais, bantous) et en Afrique
orientale des éthiopiens proches des noirs par le teint (Peulh, Hottentots).
En méditerranée vivaient les blancs méditerranéens qui seraient sans doute les ancêtres des
berbères. Le reste de l’Afrique était le domaine des Bochimans qui vivaient surtout de la chasse et
de la pêche.
Le peuplement de Madagascar est essentiellement le fait des malais(Malaisie) ayant traversé
l’océan. Les européens ont commencé à s’installé en Afrique notamment dans l’extrême sud.
Aujourd’hui, l’Afrique est un continent multiracial.
II. La Faiblesse du peuplement
L’Afrique apparait plus ou moins vide d’homme, c’est un continent sous peuplé. Ce faible
peuplement peut expliquer par des facteurs naturels et historiques.
1. Les facteurs naturels :
Ils tiennent essentiellement du climat. Une grande partie du continent est occupé soit par les
déserts soit par les régions humides à excès ce qui impose des conditions de vie difficile. Dans le
désert, la vie n’est possible que dans les Oasis ou l’homme mène une vie précaire. En forêt dense,
l’humidité, l’insalubrité et les conquérants biologiques de l’homme rendent le milieu hostile.
L’homme apparait comme un être menacé et infecté par le paludisme, la fièvre jaune et la
maladie du sommeil.
Ni la forêt ni le désert n’offrent des conditions de vie favorables à l’implantation et au
développement de l’homme.
2. Les facteurs historiques :
Ils semblent être les plus importants. En effet, pendant des siècles, l’Afrique a été soumis à une
hémorragie par l’intermédiaire des traites.
La traite arabe à partir du XVIIe S (Afrique orientale et centrale)
La traite européenne du XVIe S au XIXe S (Afrique occidentale et centrale).
Des milliers d’africains ont été déporté et les conséquences furent graves : il s’agit de la
désorganisation de la population, le déclin de l’activité économique, le dépeuplement, une
insécurité générale d’où l’abandon des cultures entrainant des famines graves. A ces 2 traites, on
peut ajouter les guerres tribales qui ont entrainé un ralentissement voire un recul de la croissance
démographique.

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III. Les Inégalités du peuplement :
1. Les zones vides :
Les grandes zones vides correspondent à celle ou la nature est hostile à l’homme : ce sont les
déserts, les steppes désertique (Sahara, Kalahari) et la forêt équatoriale. La densité dans ces
régions est souvent <1hbt/km2. Mais, il existe aussi des régions vides en milieu de savane.
Exemple : en Afrique centrale et Australe.
2. Les zones de fortes densités :
On les rencontre surtout dans la zone méditerranéenne (Maghreb et Afrique du sud), la région des
grands lacs (Burundi, Rwanda), les hauts massifs volcaniques éthiopiens, en Afrique occidentale
la bordure atlantique depuis le Sénégal jusqu’au Nigeria formé par quelques grands foyers
Ouolof, Dioula, Ashanti, Yoruba, Ibo. Mais il existe en plus de nombreux foyers dense plus
localisés. Exemple : le pays Mossi, Haoussa, Kirdi, Kabré, Kabyle, Dogon.
IV. L’évolution actuelle de la population
1. La natalité :
Le TN est le nombre de naissance vivante pour une pop de 1000hbts pendant une année.
TN : Nombre Naiss.Vivantes x 1000/pop totale
En Afrique, le TN est très élevé. Il est estimé à 38%0 alors qu’il dépasse rarement 10 á 15%0
dans les pays développés. Ce taux varie d’un pays à un autre, d’une région à l’autre, de la ville à
la campagne, du travail socioprofessionnel. Cette puissante natalité peut expliquer par diverses
raisons :
Elle est due d’abord à la précocité du mariage surtout chez les femmes
La tradition selon laquelle, le plus grand nombre d’enfants constitue autant de bras
valides pour les travaux ruraux.
Pour les religieux avoir beaucoup d’enfant, est un signe de bénédiction
Elle est due également à la polygamie.
De nos jours, on constate un fléchissement de la natalité. Plusieurs pays ont pris conscience du
danger d’un accroissement démographique qui dépasse les ressources. Pour cela, ils développent
tous le planning familial.
2. La mortalité :
C’est le nombre de décès par an pour 1000hbts.
TM : Nombre décès x 1000/pop totale
Il est estimé de 14 à 16%0 contre une moyenne mondiale de 8à9%0. Ce taux s’explique par les
fortes mortalités infantiles à cause des grossesses rapprochées, de la mal nutrition au moment du
sevrage et des maladies épidémiques.

3. L’accroissement naturel :
C’est la différence entre le TN et TM. Il est exprimé en %. Ce taux en Afrique est 3% contre une
moyenne mondiale de 1,6%. L’espérance de vie est de 69 an en Afrique contre 85 dans les pays
développés et l’indice de fécondité est 6 enfants /femme.

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4. La structure par âge de la population :
Elle traduit nettement la forte croissance démographique. En effet, l’Afrique compte plus de
jeunes que de vieillards :
 jeunes de 20ans----50%
 adultes de 20 à 60ans---43%
 65ans et plus-------------7%

L’Afrique est un continent jeune. La pyramide des âges donne une image de cette population, la
base est large et le sommet est rétrécit ce qui pose beaucoup de problèmes : alimentation, santé,
éducation, logement, de surcroit la dépendance alimentaire est de plus en plus grande vis á vis de
l’extérieur.

5. Les disparités linguistiques : Parmi les langues se distinguent :


le groupe de langues « bantoues » exemple : lingala, douala, kikongo, kilari, parlées dans la
plus grande partie de l'Afrique centrale.

le swahili (appartenant au groupe bantou) : 15 millions de personnes, parlé en Afrique


orientale
l’haoussa : Niger, Nigeria, Tchad
les langues manding : 6 millions de personnes (Mali, Burkina Faso, Gambie, Sierra-Leone,
Cote D'ivoire, Guinée …)

Dans la plupart des anciennes colonies, la langue officielle est la langue importée de l'ex-
métropole ; cependant seulement 10 % de la population la parle, ce qui montre l'importance des
langues locales. Les seuls pays ayant leur langue locale pour langue officielle sont le Lesotho, le
Rwanda et le Burundi.

6. Les disparités religieuses :


L'islam : 260 millions d'adeptes ; il est développé dans la zone sahélo-soudanaise du fait des
échanges avec le Maghreb, et sur la côte orientale du fait des échanges avec le Moyen-Orient.
Les confessions chrétiennes : 220 millions (dont 80 millions de protestants et 75 millions de
catholiques)
Les religions animistes (traditionnelles) : officiellement 100 millions d'adeptes, mais ce
chiffre ne veut rien dire car l'Afrique est marquée par un fort syncrétisme.

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V. Les villes africaines
1. L’urbanisation :
C’est un phénomène de naissance et de croissance de villes. Le fait urbain n’est pas récent en
Afrique. En effet, l’époque coloniale avait connu des civilisations brillantes. Les rapports
commerciaux entre la méditerranée et les régions tropicales ont entrainés la naissance des centres
urbains. Exemple : Gao, Tombouctou, Djenné.
Le contact avec l’océan Indien a permit également le développement de certaines villes comme
Mombassa, Zanzibar.
A partir du XIVe S les courants commerciaux sont déviés vers l’océan Atlantique alors naissent
des villes d’origine européennes mais d’abord comme comptoir de commerce. Les grandes villes
actuelles du continent sont presque toute nées et se sont á la suite de la domination étrangère au
XIXe S. Exemple : Dakar, Saint-Louis qui d’abord servit comme point d’appui militaire ensuite
des centres administratifs.
L’Afrique connait aujourd’hui une urbanisation explosive. Cette croissance se fait sous le jeu
d’un accroissement naturel plus ou moins fort mais surtout d’un puissant exode rural.
L’urbanisation de l’Afrique se caractérise également par l’existence de petites et moyennes villes,
c’est le continent le moins urbanisé.

2. L’aspect des villes :


Les villes africaines sont extrêmement étendue, les immeubles à plusieurs étages sont
exceptionnels sauf dans le centre des grandes capitales. Les équipements urbains y reviennent très
chers : la voirie, eau potable, électricité, logement, transport…

Dans les centres villes méditerranéennes se juxtapose la vieille médina arabe et sainte et la ville
européenne d’immeubles á étage. Par contre, dans les villes tropicales, le centre est occupé par
des rues étroites ou coexistent maison coloniales et immeubles récents. Au delà, c’est la
succession monotone des lotissements des quartiers populaires et animé avec un entassement de
bidonville.

VI. Fonction des villes :


Les villes africaines jouent un certains nombre de fonctions :
Fonction commerciale : ces fonctions sont déterminées par les villes portuaires, fluviales, de
transite et les villes carrefours.
Fonctions minières : Ces villes sont nées dans les régions d’extraction de minerais. Elles sont
importantes surtout en Afrique Australe et Centrale Lubumbashi)
Fonctions administratives : Certaines villes ont joué le rôle de capitale d’Etat pendant la
période coloniale et elles ont conservé après l’indépendance. Exemple : Bamako,
Ouagadougou…

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VII. Relations villes-campagnes :

Les villes s’alimentent dans les campagnes, elles se peuplent plus ou moins à partir des
campagnes. Ainsi, la campagne donne à la ville produits et les hommes. La ville apporte à la
campagne ceux dont elle a besoin. Elle assure des services administratifs, des centres de santé,
des routes, des puits modernes, des écoles. Ces relations entrainent souvent des conséquences
négatives : l’exode rural enlève à la campagne leurs bras valides d’où l’abandon des cultures et
l’appauvrissement des campagnes. La ville contribue souvent au bouleversement de la campagne,
des valeurs traditionnelles. Il y a une fragmentation de la solidarité sociale avec l’abandon de
l’esprit de communauté au bénéfice de l’individualisme. La vie urbaine transforme la mentalité,
les relations sociale et politique. Elle développe le brassage des groupes ethniques. Le monde
rural et la ville sont complémentaires.

T.P :

I. Soit un pays avec une population de 7.910.813 hbts en 2000. On a compté 375.115
naissances vivantes et 96.211 décès. Calculer

1. Le taux de natalité
2. Le taux de mortalité
3. Le taux d’accroissement naturel
4. Faites une projection de la population de ce pays en 2020.

II. Soient les données de la population africaine

Années Population
1960 236.000.000
1975 396.000.000
1985 476.000.000
1995 752.000.000
2000 900.000.000
1. Tracez la courbe évolutive de la population africaine et commentez- la.
2. Calculez la population africaine en 2020 sachant que le taux de natalité est de… et le
taux de mortalité est de ….

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