Géo Terminales Zo-1 - 1-1-1-1

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Le bonheur est celui que l'on veut se définir, pas

celui que l'on voit chez les autres. Thomas

Sankara. Le mali
Présentation :
Le Mali est un pays enclavé d’Afrique de l'Ouest situé entre les 10e et
25e degrés de latitude nord et entre le 4e degré de longitude est et le 12e
de longitude ouest et couvre une superficie de 1 241 238 km². Il partage
7 420 km de frontières avec 7 pays limitrophes : l’Algérie au nord, le
Niger et le Burkina Faso à l’est, la Côte d'Ivoire, la Guinée au sud, la
Mauritanie, et le Sénégal à l’ouest.
La population, s’élevant à environ 14,5 millions d’habitants en 2009, est
essentiellement rurale.
I/ Etude physique :
A/ Relief :
Le Mali est un pays plat légèrement vallonné, avec des altitudes
généralement comprises entre 250 et 500 mètres.
Les plaines et les plateaux reposent sur un soubassement granitique et
métamorphique.
1/ Les plaines :
Elles sont les plus nombreuses: la plaine du delta central du Niger, la
plus importante, est formée de terres alluviales argilo-sableuses très
fertiles, mais quelquefois difficiles à travailler à cause du manque d’eau
dans sa partie nord. Les plaines du Seno et du Gourma dans la boucle du
Niger sont formées elle aussi de terres argilo-sableuses très fertiles.
La vallée du Niger qui s’étend sur 1500km de long est très privilégiée,
elle constitue l’axe vital du pays.
2/ Les plateaux :
-Au nord l’Azaouad entoure la dépression de Taoudéni; son altitude
moyenne varie entre 300 et 400m.
-A l’ouest ce sont les derniers contreforts du Fouta-Djalon qui dis
paraissent après Koulikoro ; il portent le nom de plateaux Mandingues
dont le rebord occidental est la falaise de Tambaoura.
-A l’est la falaise de Bandiagara qui culmine à 1155m au mont Hombori
-Au nord-est l’Adrar des Iforas culmine à 890m au mont Ad Esseli.
-Au sud le plateau du Kénédougou atteint 765m au Tagouara.
Ce relief n’oppose pas d’obstacle sérieux aux communications
B/ Climat et végétation :
Le Mali se divise en trois grandes zones climatiques qui se répartissent
du nord au sud : saharienne, sahélienne et soudanienne, auxquelles il
convient d’ajouter le delta intérieur du Niger, à cheval sur les zones
soudanienne et sahélienne
La zone saharienne au nord correspond à un climat désertique. Les
pluies sont irrégulières et accidentelles. La pluviométrie est inférieure à
250 mm par an. L’harmattan est un vent sec qui aggrave les effets de la
sécheresse. On constate une différence importante entre les
températures du jour et celle de la nuit.
La végétation est rare dans la région saharienne où ne poussent que des
acacias et des gommiers.
La zone sahélienne au centre correspond à un climat aride à semi-aride.
La saison des pluies dure de 3 à 4 mois et la pluviométrie est comprise
entre 250 et 600 mm par an.
La zone sahélienne du centre est caractérisée par une savane arbustive,
au sein de laquelle dominent les épineux.
Dans la zone soudanienne la pluviométrie annuelle est comprise entre
600 mm et 1 500 mm. La saison des pluies s’étale sur 5 à 7 mois.
La zone soudanienne est le domaine de la savane arborée, où les cours
d’eau sont encadrés par des forêts-galeries.
Depuis les années 1970, le Mali connaît une accentuation de son aridité.
Les isohyètes (ligne imaginaire reliant des points d'égales quantités de
précipitations) se sont déplacées de 200 km vers le sud.
Cette diversité climatique permet la polyculture.
C/ Hydrographie :
Deux grands fleuves traversent le Mali :
Le Niger qui parcourt le Mali sur 1 700 km. Le Bani est un de ses
affluents. Le Delta central du Niger, entre Tombouctou et Léré est une
vaste zone inondée après la saison des pluies. Après la décrue, la région
est parsemée de lacs, comme le lac Débo et le lac Figuibine,
Le Sénégal est malien sur la moitié de son cours (1700km). Parmi ses
affluents, on peut citer le Bafing, le Baoulé (rivière) et la Falémé.
Ces cours d’eau permettent l’irrigation, la pêche, la navigation, la
production d’électricité, l’élevage, l’adduction d’eau.

Plusieurs facteurs expliquent une perte de la biodiversité au Mali : les


sécheresses récurrentes, le défrichement et la cueillette abusive des
produits forestiers, le surpâturage, les feux de brousses, le braconnage
et la pêche abusive, les pollutions, l’introduction d’espèces exotiques qui
viennent concurrencer les espèces spontanées et la pauvreté qui
entraînent des comportements nuisibles à l’environnement3 .
II/ Géographie humaine
A/ Composition ethnique
Carrefour de civilisation, point de contact entre peuples de race blanche
et peuples de race noire , le Mali se présente comme une juxtaposition
d’ethnies qui sont autant de groupes anthropologiques et culturels se
distinguant par la langue et des traits de civilisation, quelquefois par une
certaine spécialisation dans un secteur de production.
Schématiquement, chaque ethnie est organisée selon le système de
castes qui privilégie la hiérarchisation sociale fondée sur division en
nobles et gens de castes.
La localisation géographique de certaines ethnies est assez précise,
Touareg au nord, Songhaï de la boucle du Niger, Sarakolé dans la vallée
du Sénégal et au nord-ouest, Malinké répartis entre la frontière
guinéenne et Bamako. Par contre certains peuples sont distribués sur
des aires beaucoup plus diffuses : c’est le cas des Bambara que l’on
retrouve de Bougouni à Niafounké, des Peul dispersés sur l’ensemble du
territoire malien ; quant aux peuples pêcheurs Bozo et Somono, il
occupent linéairement toute la vallée du Niger moyen.
En ce qui concerne les genres de vie une distinction sera établie entre
peuples sédentaires et peuples nomades.
Chez les sédentaires, on distinguera :
-le groupe manding : Bambara, Malinké, Dioula ;
-le groupe soudanien : Sarakolé, Songhaï, Dogon ;
-le groupe voltaïque : Mossi, Senoufo, Bobo, Minianka et quelques
populations marginales Toucouleur, Wolof.
Chez les nomades on reconnaîtra les Touareg, les Maures et certains
groupes Peul ; on peut distinguer le grand nomadisme (Grand Nord) du
petit nomadisme (qui se limite à la transhumance des troupeaux à la
recherche de pâturage)
B/ Structure de la population
L’analyse de la structure démographique montre :
-la très grande jeunesse de la population, confirmée par la forme de la
pyramide des âges. En 2011 les enfants de 0 à 14 ans représentent
47,3% de la population, la tranche d’âge de 15 à 64 ans 49,7% tandis
que les personnes âgées de 65 ans et plus ne comptent que pour 3%. La
population de moins de 20 ans, quant à elle, représente 55,51% ce qui
permet de comprendre la difficulté posée par sa scolarisation qui,
malgré des progrès très nets reste encore très insuffisante.
-Un léger déséquilibre du sex-ratio : 48,86% pour les hommes et 51,14%
pour les femmes.
C/ Evolution et mouvement naturel
L’évolution numérique de la population fait ressortir une croissance
régulière et rapide : 6,3 millions en 1976, 7,6 millions en 1987, 9,6
millions en 1998, 14,5 millions en 2009. Cette explosion démographique
est due à un double mouvement : maintient et même augmentation
d’une forte natalité (45,15 ‰), et baisse sensible de la mortalité
(13,94 ‰), surtout infantile (109,08 ‰). De ce fait le taux
d’accroissement naturel s’est fortement accru et ne semble légèrement
régresser que dans les années récentes.
Il faut noter une différence sensible entre le milieu rural et le milieu
urbain (baisse plus rapide de la mortalité et de la fécondité en ville liée
aux meilleures conditions sanitaires et à un impact plus net des
campagnes pour l’espacement des naissances).
D/ Répartition spatiale
Avec 14 533 511 habitants en 2009, le Mali est un pays peu peuplé. Les
densités générales de la population sont très faibles : moins de 12
habitants au km². Mais ce chiffre reflète très mal l’occupation de
l’espace national par les hommes. La partie nord du pays (régions de
Tombouctou, Gao et Kidal), en majeur partie désertique, ne totalisent
qu’environ 9% de la population sur 60% du territoire. La population est
concentrée dans le tier sud du pays avec de profondes disparités suivant
les régions.
E/ Les migrations
Le croît démographique inférieur au croît naturel montre que le Mali est
le centre d’une forte émigration ; les migrations intérieures sont
également importantes. Les principaux flux migratoires se font :
-du nord vers le sud à la suite des épisodes de sécheresse;
-des campagnes vers les villes, Bamako en particulier ;
-vers l’étranger : pays côtiers d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale
et l’Europe ;
La restriction de l’émigration vers l’Europe (France surtout) et les
problèmes politiques récents en Côte d’ivoire ont entraîné un
ralentissement de ses migrations avec parfois des retours.
F/ Urbanisation
Le Mali, pays dont la population est encore essentiellement rurale,
connaît une urbanisation croissante. La population urbaine, estimée à
3,3 millions d’habitants en 2006 soit moins d’un tiers de la population
totale devrait atteindre les 12 millions en 2025, soit environ la moitié de
la population totale2.
Cette urbanisation, souvent anarchique, engendre plusieurs
conséquences : diminution des espaces verts, occupation des berges et
des bas fonds avec des problèmes d’insalubrités et des risques
d’inondation, une augmentation importante du volume des déchets
dont beaucoup ne sont pas traités, entraînant une prolifération des
dépotoirs sauvages, une aggravation des problèmes d’assainissement.
Les pollutions atmosphériques sont également en développement,
notamment dans la capitale Bamako, en raison de la consommation de
bois pour la cuisson et des énergies fossiles pour l’industrie et les
véhicules motorisés

III/ Economie :
L’économie du Mali reste dominée par le secteur primaire et
notamment agricole. Les secteurs secondaire (industrie) et tertiaire sont
peu développés.
A/Le secteur primaire :
1/Agriculture :
Les activités agricoles occupent une place importante dans la vie du
pays. 80 % de la population active travaille dans ce secteur qui
représentait 44 % du PIB en 1995. L’agriculture s’exerce sous des
conditions climatiques de plus en plus contraignantes du sud vers le
nord (sécheresse). Les cultures vivrières occupent encore la majeure
partie des surfaces cultivées. Elles sont le plus souvent pratiquées avec
des techniques traditionnelles, bien adaptées au milieu, mais peu
performantes.
L’agriculture malienne bénéficie de certaines conditions favorables :
l’étendue des terres arables, la diversité climatique (qui permet la
polyculture), la présence des cours d’eau (fleuves Niger et Sénégal qui
permettent les aménagements hydro agricoles, irrigation).
a/ L’agriculture vivrière :
L’agriculture sous pluie dépend essentiellement des densités et de la
pression de l’homme sur l’espace. On peut schématiquement distinguer
trois grands types :
-L’agriculture extensive, ou itinérante sur brûlis, domine dans les zones
de faibles densités humaines. Les superficies en jachères y sont bien
supérieures aux surfaces cultivées.
-L’agriculture semi-intensive correspond aux terroirs en auréole. Au-delà
des champs de case, on rencontre une auréole de champs permanents,
les champs de village ou « soforo ». Plus éloigné du village , le système
des champs de brousse avec jachère, « koungodian-foro », est identique
à l’agriculture extensive.
-Les agricultures intensives occupent la totalité de l’espace cultivable en
culture permanente, grâce à des techniques agricoles très minutieuses
(fumure, lignes de pierres anti-érosives, terrasses…) et à la présence
d’un parc dense de balazan aux qualités agronomiques reconnues
Le long du Niger et dans la zone deltaïque et la zone lacustre sont
pratiquées traditionnellement des cultures de décrue et une riziculture
inondée peu productive, car soumise aux aléas de la crue. C’est
seulement récemment, excepté à l’Office du Niger déjà ancien, que les
aménagements visant à la maîtrise de l’eau ont été développés.
Les principales productions vivrières sont les céréales :
-Le mil et le sorgho, notamment dans la soudano-sahélienne,
constituent la base alimentaire des populations,
-le maïs fait jeu égal avec le sorgho dans la région de Sikasso,
-le fonio, très prisé par les population mandingues,
-le blé, dans la région de Mopti
-le riz, deuxième production céréalière, surtout à l’office du Niger où la
maîtrise de l’eau est totale.
Les cultures vivrières secondaires sont le niébé, le sésame le soja, et les
tubercules (igname, manioc, patate douce), surtout au sud du pays.
Les cultures légumières complètent l’alimentation des populations
autour des villes, à l’office du Niger, en pays Dogon (oignon) et dans la
région de Sikasso (pomme de terre). Traditionnellement s’y ajoutent les
produits de cueillette, en particulier l’apport en lipides par le beurre de
karité (2è producteur africain après le Nigéria.
Malgré une progression des cultures vivrières le Mali n’est pas
autosuffisant et doit importer des céréales (blé en particulier).
b/Les cultures industrielles et commerciales sont :
-l’arachide, produite principalement dans les régions de Kayes, Sikasso
et Koulikoro,
-le coton : produit principalement dans la région de Sikasso, l’avenir de
la culture cotonnière est incertain (épuisement des sols et pollution de
l’environnement.
Les autres cultures industrielles restent limitées, excepté la canne à
sucre cultivée sur deux périmètres de l’office du Niger.
Citons enfin la plantation de théiers de Farako, mise en place en 1971.
De plus la production de la gomme arabique, destinée à l’exportation,
devrait être stimulé et encadrée.
L’agriculture malienne souffre de plusieurs problèmes : le manque de
volonté politique réelle, la pauvreté et la sous qualification des paysans
(le plus gros problème), la sécheresse, la baisse du prix des matières
premières produites ( comme le coton), hausse des coût de production
(intrants et carburants), la sous-mécanisation, l’érosion et l’épuisement
des terres exploitées, l’invasion acridienne (criquet).
2/ L’élevage et la pêche :
Le Mali, gros producteur et exportateur de bétail, possède un cheptel
important. L’élevage contribue à hauteur de 10% du PIB et représente le
troisième secteur d’exportation. 75 % du bétail malien est constitué de
troupeaux transhumants. L’élevage est l’activité principale des peuls et
des touaregs.
Le bétail est le troisième produit exporté par le Mali, après l’or et le
coton. Cependant, ce secteur a pâti de la crise ivoirienne. La Côte
d’Ivoire était le premier importateur de bétail malien, devant le Sénégal,
la Mauritanie, la Guinée, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger.
La pêche représente 90 milliards de francs CFA, soit 4,2 % du Produit
intérieur brut. La production halieutique se situe autour de 100 000
tonnes par an dans les années de pluviométrie normale. La pêche est
pratiquée par environ 71 000 pêcheurs (essentiellement des bozos)
permettant de faire vivre de 256 400 personnes. La filière pêche dans
son ensemble emploie environ 8 % de la population active.
Les principales zones de pêches sont situées dans le delta central du
Niger (80 % de la production totale) et les lacs des barrages de Sélingué
et Manantali.

Le Mali attend développer la pisciculture qui est encore à l’état


embryonnaire

B/ Le secteur secondaire (l’industrie) :


1/ Les ressources énergétiques :
Le Mali ne produit pas les hydrocarbures (pétrole, gaz naturel) et le
charbon. Des centrales thermiques et des barrages hydroélectriques
fournissent l’électricité. L’énergie solaire est moins développée. Le Mali
a un déficit énergétique et la totalité des produits pétroliers sont
importés.

2/Les ressources minières :


Le Mali est très riche en ressource minières. L’inventaire des ressources
est loin d’être terminé. L’exploitation des ressources minières du pays
accordait une place de choix à l’Etat malien. Le sous sol regorge un
nombre important de ressources non encore exploitées. Les ressources
exploitées sont surtout : l’or, le fer, le sel de Taoudéni, le phosphate de
Tilemsi, le marbre et le calcaire. Beaucoup de sociétés étrangères se
sont installées au Mali pour la recherche et l’exploitation de l’or.
L’inventaire des ressources minières fait état de la présence du fer vers
Kita, de la bauxite dans les plateaux mandingue, du manganèse, du
cuivre… .

3/Les transformations industrielles :


Au départ le secteur industriel était fortement dominé par les sociétés
d’Etat. Jusqu’en 1980, 60% des chiffres d’affaires de ce secteur étaient
fourni par des sociétés d’état et provenant en plus de la valorisation des
produits primaires agricoles. La production industrielle est loin de
satisfaire les besoins du pays d’où une forte importation. Bamako et sa
région apparaissent comme le seul ensemble industriel structuré et
diversifié. Les unités industrielles sont pour la plus part celle des
produits alimentaires : (biscuiterie, pates alimentaires, laiterie,
boulangerie industrielle, confiserie, conserverie, abattoir frigorifique …)

Les autres industriels sont la fabrique de cigarettes et


d’allumette(SONATAM), les huileries de Koutiala et Koulikoro (en déclin),
les usines de textile (ITEMA, COMATEX) les industries chimiques, les
usines d’égrenages de coton et riz, les industries sucrières, les industries
de bâtiment, la cimenterie, les industries mécaniques. L’industrialisation
du territoire en dehors de Bamako se limite à quelques unités dispersées
et sans rapport entre elles. L’artisanat et même le secteur informel
contribuent d’une façon déterminante à couvrir les besoins d’une
grande partie de la population non encore intégrée à l’économie de
consommation de type industrielle.

C/ Le secteur tertiaire (Transports et


Commerce) :
Dépourvu de façades maritimes le Mali dépend des pays limitrophes
ayant un accès direct à l’océan, ayant un équipement portiers.
L’ouverture sur le port de Dakar se fait exclusivement avec la voie ferrée.
Alors qu’en direction des ports ivoiriens la totalité des échanges sont
assurés par la route. Le transport fluvial se pratique sur le fleuve Niger
pendant la période de hautes eaux de Koulikoro à Gao. La COMANAV
(compagnie malienne de navigation) assure l’exploitation de ce réseau
fluvial. Le barrage sur le fleuve Sénégal permet la navigation de Kayes à
Saint-Louis au Sénégal.

Quant au transport aérien, il est moins développé.


Le monopole de l’état a disparu au niveau du commerce intérieur et
extérieur. Les exportations portent sur le coton, l’arachide, les fruits et
légumes, les produits de l’élevage, de la pêche et de la cueillette. Les
importations portent sur les hydrocarbures, les produits alimentaires, les
biens d’équipement etc.

La balance commerciale est déficitaire. Les principaux partenaires du


Mali sont la France et les autres pays de l’Union européenne, la Russie,
la Chine, le Canada, les pays d’Asie du sud-ouest et les pays voisins
d’Afrique surtout la Cote d’Ivoire. Le Mali commerce avec presque tous
les pays du monde. L’enclavement du Mali joue énormément sur son
commerce.

Le Tourisme connait de nos jours un regain d’activité avec l’existence de


nombreux cites touristiques. Les compagnies privées s’occupent de
l’exploitation des réseaux touristiques.

IV/ Problèmes et Perspectives du Mali :


A/ Les problèmes :
Le 1er problème du Mali celui de la continentalité aggravée par des
distances très longues. Le second problème est lié à la situation
économique. L’économie est agropastorale, traditionnelle et peu
productive. Les produits agricoles souffrent de la fluctuation des prix sur
le marché mondial. Les aléas climatiques rendent l’agriculture malienne
vulnérable, il y a un manque d’infrastructure industrielle et de source
d’énergie. Le problème de l’industrie se résume aux coûts élevés de la
production et des matières importées, à l’étroitesse du marché intérieur,
au faible pouvoir d’achat de la population et à la concentration
géographique des industries et des consommateurs à Bamako.

B/ Les Perspectives :
Ces dernières années le Mali s’efforce de résoudre le problème de la
continentalité : aménagement du fleuve Sénégal, route transsaharienne
permettant l’accès aux ports algériens ; aménagement des routes vers
les pays voisins. Dans l’agriculture l’accent est mis sur la modernisation
des équipements, sur la lutte contre la sécheresse et la désertification.
Dans l’industrie il s’agira de décentraliser les industries et d’adopter un
nouveau code d’investissement. Pour les transports il s’agira aussi
d’améliorera l’état des routes et de construire de nouvelles voies./.

COMMUNICATIONS, COMMERCE EXTERIEUR

COMMUNICATIONS

Comme tous les pays enclavés dépourvus de façade martine, le mali


dépend étroitement des pays côtiers possédant des équipements
portuaires. Les grands axes de communication ont été ainsi mis en
place autant pour assurer le ravitaillement extérieur et les
exportations que pour la circulation intérieure.

Le réseau ferré

Long de 729 km, dont 643 pour la voie principale reliant le réseau
sénégalais à Koulikoro, le chemin de fer commencé en 1881 ne fut
achevé qu’en 1924, du fait du relief et des techniques limités de
l’époque.

Le réseau fluvial

LE réseau fluvial navigable s’étend de Koulikoro à ANSONGO sur plus


de 1300km.IL était complémentaire du rail dans le système de
transport malien. LE trafic est géré par la compagnie malienne de
navigation (comanav) dont le siège est à Koulikoro ; le trafic n’est
possible que 5 à 6 mois par an lors des hautes et moyennes eaux
entre Koulikoro et Gao.

Transport aérien

Le Mali disposait en 2009 de 6 aéroports internationaux, dont 4


capables d’accueillir des longs courriers (BAMAKO_ SENOU, MOPTI,
TOMBOUCTOU ET GAO)

Télécommunications et NTIC

Les télécommunications et les nouvelles technologies de l’information


et de la communication (NTIC) se développent rapidement au MALI.

L’opérateur principal est la société des télécommunications du mali


(sotelma) ; sa filiale malitel et orange –mali se partagent le marché du
mobile.

Commerce extérieur

Comme celui de la plus part des pays d’Afrique subsaharienne, depuis


1960, le commerce extérieur du mali accuse un déficit chronique. Le
développement des exportations d’or, amorcé en 1997 ; a contribué à
réduire sensiblement ce déficit dans la dernière décennie.

Les exportations

les produits agricoles non transformés ont pendant longtemps


constitué la quasi-totalité des exportations avec une part de plus en
plus importante du coton jusqu’en 2000, le Mali étant devenus le
premier producteur d’Afrique subsaharienne.

Les importations

Elles sont dominées depuis l’indépendance par les biens d’équipement


véhicules et machines (24,6%). Les produits pétroliers viennent en
second rang avec 22,2% ; leur part s’est renforcé à la suite de
l’augmentation du cours du pétrole depuis 2007 .
C. Industrie : Le secteur secondaire
contribue pour environ 11% au PIB, grâce aux investissements dans
les industries extractives (notamment les mines d’or). Le Mali
demeure encore un pays sous-industrialisé.
1. Ressources minières et énergétiques :
-Pendant longtemps, les exploitations minières se résumaient aux
salines de Taoudenni, aux mines de phosphate du Tilemsi (Bourem)
et à l’orpaillage traditionnel autour de Kéniéba. Aujourd’hui, le Mali
exploite l’or (52,75t en 2007, 2e R en Af.), le sel, le phosphate, le
kaolin, le marbre-calcaire. D’autres ressources sont reconnues, mais
ne sont pas encore exploitées : diamant, uranium, nickel, plomb-zinc,
manganèse, cuivre, bauxite… Les trois (3) grandes régions minières
de l’extrême ouest, du sud et du nord/nord-est sont très riches en
ressources.
-Ressources énergétiques : Le potentiel hydroélectrique est très
important (1050MW), mais insuffisamment exploité. La
consommation énergétique au Mali reste dominée par la biomasse
(78%), suivie par les produits pétroliers (18%) et l’électricité (4%).
Cela détruit l’environnement et freine le développement. En 2007,
40,66% de l’électricité provenaient des centrales thermiques de
l’EDM, contre 59,34% d’origine hydroélectrique fournie par les
barrages de Sotuba, Selingué, Félou et Manantali. Le solaire fournit
1,3MW.
Le taux d’électrification au Mali est de 18% et 59% en milieu urbain.
Le Mali ne produit pas de pétrole, ni de gaz naturel, mais l’Etat a
consenti des efforts dans la recherche dans les régions nord. Les
indices sont favorables.
2. Typologie des industries/réalisations :
Le secteur industriel est encore embryonnaire. L’industrie est
dominée par les petites entreprises familiales. En 2006, 31300
emplois ont étés crées.
L’industrie extractive et manufacturière concerne l’or, l’égrainage du
coton et le décorticage du riz.
Le domaine de l’agro-industrie est à développé. Le textile est
actuellement en difficulté. Le potentiel transformable et exportable
sous forme de viande, de cuirs et de peau est évalué à 260600 t/an.
De nombreux abattoirs frigorifiques sont sur le territoire. La filière
lait connait un essor avec une production évaluée à 1815,6 millions
de litres.
En 2006, Bamako et sa région occupait 66,2% des unités et des
salariés, suivie de Sikasso (11,37%).
3. Quelques problèmes : Le développement de
l’industrie malienne est handicapé par plusieurs problèmes. Les
infrastructures de base (eau, électricité, télécommunication) sont
faibles. Le réseau routier est de mauvaise qualité. Ce qui empêche
une bonne répartition des activités sur le territoire.
L’étroitesse du marché national, la faiblesse du pouvoir d’achat, le
manque d’investissement et de main-d’œuvre qualifiée entravent le
développement de l’industrie.

D.Transports, commerce
et tourisme :
1. Transports : Le Mali, un pays continental, doit être
désenclavé par des réseaux de transports.
-Réseau ferré : Long de 729 km, est construit entre 1881 et 1924. Il
était géré par la régie du chemin de fer du Mali, créée en 1963.
Privatisée en 2003, il est géré par Transray S.A qui relie Bamako au
Sénégal.
Son importance a diminué (550000 passagers à la fin des années
1990 à 110000 en 2008).
-Réseau fluvial : Le réseau fluvial navigable s’étend de Koulikoro à
Ansongo, sur plus de 1300 km. Il est géré par la compagnie malienne
de navigation (COMANAV). Des ports sont aménagés à Koulikoro,
Ségou, Ke-Macina, Mopti, Diré, Kabara et Gao. Il a diminué
d’importance grâce à l’amélioration du réseau routier. Le trafique est
possible de 5 à 6 mois pendant la saison des hautes et moyennes
eaux.
Le fleuve Sénégal est aussi navigable de 2 à 3 mois entre Kayes et le
Sénégal.
-Réseau routier : Passé de 1654 km en 1979 à 4487 km en 2007, le
réseau routier assure aujourd’hui l’essentiel du transport des
voyageurs et des marchandises. Il est à 79% de financement
extérieur. En 2008, la route assurait 91% du commerce extérieur.
Le parc de véhicules routiers est à 79,3% concentré dans le district
de Bamako.
-Transport aérien : En 2009, le Mali disposait de 6 aéroports
internationaux, dont les plus importants sont : Bamako-Senou, Mopti,
Tombouctou et Gao. Il dispose de 19 aéroports de rang national.
Bamako-Senou a enregistré 148500 passagers en 1978 et 511400 en
2008.
-Télécommunications : En 2007, le téléphone fixe ne comptait que
81787 abonnés. Le téléphone mobile connait une croissance
fulgurante (1900000 abonnés en 2007 à 4300000en 2009).
L’opérateur principal est société des télécommunications du Mali
(SO.TEL.MA). Sa filiale Malitél et Orange-Mali se partage le marché du
mobile.
L’internet se développe, mais le coût est encore élevé.
2. Commerce extérieur : Depuis 1960, le commerce
extérieur du Mali accuse un défit chronique.
-Exportations : Les produits agricoles non transformés ont pendant
longtemps constitué la quasi-totalité des exportations avec une part
de plus en plus importante du coton jusqu’en 2000.
Les exportations d’animaux vivants vers les pays côtiers, surtout la
Côte d’Ivoire, ont nettement dépassé celles de l’arachide en déclin.
Les exportations de céréales ont régressé depuis 30 ans du fait des
besoins accrus du pays et des récoltes catastrophiques lors des
années de sécheresses. L’or arrive aujourd’hui en première place des
exportations (75% en 2007). En 2007, les exportations se chiffraient
à 685,636 milliards de F CFA.
-Importations : Les importations sont dominées depuis
l’indépendance par les biens d’équipements, véhicules et machines
(24%). Les produits pétroliers viennent en second rang (22%). Les
produits alimentaires avec 13% occupent la 3e place. Viennent
ensuite les produits pharmaceutiques et chimiques (8%) et les
matériaux de construction (7,6%). La valeur des importations
s’élevait à 1047,858 milliards de F CFA.
La balance commerciale du pays est donc déficitaire (-362,222
milliards de F CFA).
Les principaux partenaires commerciaux sont aujourd’hui l’Afrique
du sud (67% des exportations surtout l’or) et l’Europe (9,6%).
Au niveau des importations, l’UE reste le principal fournisseur avec
25,7%, le Sénégal (19,8%), la Côte d’Ivoire (12,7% en 2007), l’Asie
(14,6%).
3. Tourisme : Le tourisme est un secteur important de
l’économie malienne. Le nombre de visiteurs est passé de 98000 en
2002 à 250000 en 2007. Les recettes provenant sont passées de
64,648 milliards de F CFA en2001 à 110 milliards en 2007, selon
l’office malien du tourisme et de l’hôtellerie (OMATHO).
Quatre sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : le site
dogon (région la plus visitée de l’Afrique de l’ouest), Djenné, tombeau
des Askia (Gao).

IV.LE MALI EN
AFRIQUE ET DANS
LE MONDE :
-Sur le plan africain, le Mali est membre de plusieurs organisations
économiques et socioculturelles. Il s’agit entre autres de la CEDEAO,
créée en 1975, destinée à favoriser le développement économique,
social et culturel de l’Afrique de l’ouest ; l’UEMOA (union économique
et monétaire ouest africaine).
Le Mali est aussi membre fondateur de l’OUA en 1963, aujourd’hui
union africaine. Elle est créée afin de promouvoir l’unité et la
solidarité des Etats africains, harmoniser les lignes de conduite
politique, économique, culturelle, médicale, scientifique, etc.
-Sur le plan mondial, le Mali collabore avec les institutions
financières internationales (FMI, BM) pour le financement des
programmes d’ordre économique, social et culturel. Il existe la
coopération bilatérale entre le Mali et plusieurs pays : coopération
française, belge, allemande, suisse, canadienne, etc. le Mali est
membre de l’UNESCO créée en 1946 pour promouvoir la paix dans le
monde par la culture et la communication, l’éducation, les sciences
naturelles, les sciences sociales et humaines. L’UNESCO a condamné
le démolissage des monuments funéraires à Tombouctou par les
terroristes en 2012.
CONCLUSION : le Mali est un vaste pays de l’Afrique
occidentale. L’étude de son milieu naturel présente des paysages
diversifiés, dévoilant des atouts et des contraintes. A la lumière des
données démographiques, nous pouvons dire que le pays est sous-
peuplé. La population est extrêmement jeune et augmente de façon
galopante pendant que la croissance économique est lente. Le Mali
est un pays agropastoral, sous industrialisé. Tous les secteurs de
l’économie sont à développer. /.

LesÉtats-Unisd’Amérique(USA) :Ét
ude physique, humaine et
économique
Présentation : Les USA sont un immense pays d’Amérique du
Nord couvrant une superficie de 9,3 millions de km² pour une
population de 330 millions d’habitants (2020). Ils sont une république
fédérale de 50 Etats, dont 48 forment un bloc situé entre l’Océan
Atlantique à l’Est, l’océan Pacifique à l’ouest, le Canada au Nord et le
Golfe du Mexique au Sud. Les deux derniers Etats sont l’Alaska à l’ouest
du Canada et les îles Hawaii au milieu de l’océan Pacifique. Le pays est
traversé par 4 fuseaux horaires et s’étend sur 4 500km d’Ouest en Est et
de 2 500km du Nord au Sud.

L’immensité du territoire, les atouts naturels, l’immigration, l’efficacité


du système de production, les innovations technologiques constituent
les fondements de cette superpuissance économique de la planète. Mais
malgré ces performances économiques les USA connaissent
actuellement d’énormes difficultés.

I. Etude physique :

A. Le relief :
Trois grands ensembles méridiens se succèdent de l’ouest vers l’Est : le
système montagneux des Rocheuses, les grandes plaines centrales et le
massif ancien des Appalaches, bordé par une étroite plaine côtière sur
l’Atlantique.

-L’Ouest se compose d’un puissant bourrelet montagneux. Entre les


Rocheuses, les cascades et la Sierra Nevada s’étendent de vastes
plateaux entaillés de vallées profondes (Colorado, Columbia), ainsi que
le Grand Bassin. Les hauts sommets sont : le Mont McKinley (6 193m, en
Alaska) le Mont Whitney (4 418m), le Mont Elbert (4 400m), le Mont
Rainier (4 392m), le Mont Shasta (4 317m).

-Au Centre s’étendent de vastes plaines et plateaux sédimentaires,


drainés par le Mississippi et ses affluents. Les Grands Lacs occupent
d’anciennes cuvettes glaciaires au Nord.
-A l’Est, la chaine des Appalaches est une montagne ancienne de faible
altitude culminant à 2.037m avec une longueur de 2000km et une
largeur de 500km.

B. Climats et végétation :

1. Les facteurs de la diversité climatique :


Le trait dominant du climat des États-Unis est la continentalité,
caractérisée par de fortes différences de température entre l’été et
l’hiver et la faiblesse des précipitations annuelles. Toutefois, le pays
présente une grande variété de climats, résultant de la combinaison de
différents facteurs : l’immensité, l’organisation méridienne du relief, les
masses d’air polaire et tropicale, la présence de courants marins froids
et chauds.

Parmi ces facteurs, le relief joue un rôle essentiel. L’orientation du relief


bloque à l’Ouest les influences océaniques et facilite les descentes d’air
polaire vers le sud en hiver et les remontées d’air tropical sur les
Grandes plaines en été, ce qui contribue aux écarts brutaux de
température.

Les courants marins froids (Courant du Labrador, Courant de Californie)


et chauds (Gulf Stream, Courant de l’Alaska) influent fortement sur la
répartition des précipitations.

2. Les zones climatiques :


On distingue six climats au niveau des 48 Etats qui forment un seul
tenant :
- Le climat océanique du Nord-Ouest pacifique est très humide et se
caractérise par une faible amplitude thermique annuelle (hiver doux, été
frais). Les précipitations sont très abondantes sur les montagnes (chaîne
des Cascades).

- Le climat méditerranéen du Sud-ouest pacifique se distingue par sa


sécheresse estivale, des précipitations sur les montagnes couvertes de
forêts. Le sud de la côte connaît le vent chaud et sec. L’été est
relativement frais sur le littoral, en raison du courant marin froid de
Californie, à l’origine d’épais brouillards, aggravés par la pollution. Il
devient de plus en plus chaud vers l’intérieur.

-Le climat sec et froid de montagne, le nord des Rocheuses

-Le climat aride subtropical, s’étend sur le Grand Bassin, la Vallée de la


Mort, le désert Mojave, le sud des Rocheuses.

Ces deux climats se caractérisent par l’aridité et des étés torrides au sud
du Grand Bassin. La végétation est xérophile : buissons épineux.

- Le climat continental humide du Nord-est se caractérise par de fortes


amplitudes thermiques annuelles. Les étés y sont chauds et les hivers
exceptionnellement froids, compte tenu de la proximité de l’océan
Atlantique (courant du Labrador) et des Grands Lacs. Les précipitations
sont abondantes, notamment l’hiver, lorsque la combinaison de
l’humidité et du froid provoque d’importantes chutes de neige. La
végétation naturelle est la forêt d’arbre à feuille caduque, la prairie à
grande graminée.

- Le climat subtropical humide du Sud-est se caractérise par des hivers


doux et des étés chauds et humides. Les côtes sont régulièrement
frappées par des cyclones dévastateurs. La végétation est la prairie à
l’est du Texas et la forêt sur le massif appalachien.

A ces six climats, il convient d’ajouter le climat polaire glacial en Alaska


avec forêt de conifères et toundra.

C. Hydrographie :
Les USA possèdent un potentiel hydrographique hors du commun grâce
à d’immenses bassins fluviaux, parcourus par des cours d’eau aux débits
puissants.

-Les montagnes appalachiennes donnent naissance aux affluents de rive


gauche du Mississipi (Ohio, Tennessee) et à d’importants fleuves côtiers,
tributaires de l’Atlantique ;

-Les grandes plaines centrales sont drainées par le bassin


hydrographique du Mississipi tributaire du Golfe du Mexique. Le
Mississipi (3.779km) prend sa source dans le Nord du Minnesota et se
jette dans le Golfe du Mexique. A droite ses principaux affluents sont le
Missouri, l’Arkansas et la Red-River ;

-Les grands fleuves de l’Ouest sont le Rio grande (2.900km), le Colorado


(2.250km), la Columbia (1.953km) et son principal affluent le Snake
River. Ils prennent leurs sources dans les montagnes rocheuses.

Les cinq Grands Lacs (lacs Supérieur, Michigan, Huron, Érié et Ontario)
servent de frontière naturelle entre le Canada et les USA.

D. Les atouts et les contraintes du milieu


naturel :
1. Les atouts :
Les États-Unis disposent d’un important potentiel de terres utilisables
par l’agriculture. Les meilleurs sols sont surtout situés dans la plaine
centrale, sols noirs épais et riches en humus de la prairie ou sols
alluviaux déposés par le Mississippi et ses affluents.

Les États-Unis disposent d’énormes réserves de charbon, réparties sur


l’ensemble du territoire et facilement accessibles. Ces ressources sont
exploitées dans les Appalaches et dans les riches bassins de l’Ouest.

Les hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) constituent une autre


richesse. Les principaux gisements se situent en Californie, dans le sud
de la grande plaine et sur les côtes du Golfe du Mexique (Texas et
Louisiane) et surtout l’Alaska. Ils sont en voie d’épuisement et
l’exploitation off shore se développe au large de Californie et du littoral
du Golfe du Mexique malgré les risques de pollution qu’elle comporte.

Les minerais métalliques utilisés par les industries métallurgiques sont


bien représentés, qu’il s’agisse du minerai de fer extrait dans la région
du Lac Supérieur ou des minerais de métaux non ferreux abondants dans
les monts Ozark (plomb, zinc) et Ouachita et surtout dans les Rocheuses
et les hauts plateaux intérieurs des régions occidentales.

Les ressources utilisées par les industries chimiques sont le sel et le


soufre des régions bordières du Golfe du Mexique (Louisiane, Texas), la
potasse du Nouveau-Mexique et les phosphates de Floride.

Les États-Unis disposent un potentiel hydrographique important. Les


conditions topographiques et climatiques déterminent l’existence
d’immenses bassins fluviaux (réseau Mississippi) parcourus par des cours
d’eau aux débits puissants.

L’eau des fleuves est mobilisée pour la production d’énergie électrique


dans le Nord-est (chutes du Niagara), dans les Appalaches (Fall Line)
dans la Grande plaine (Missouri) et surtout dans l’Ouest (les bassins du
Colorado et Columbia).

L’eau sert également à l’irrigation des surfaces cultivées dans les régions
sèches, à l’ouest du 100è méridien.

Le Mississippi et ses affluents aménagés, interconnectés aux Grands


Lacs, forment un système cohérent de transport et fait La Nouvelle-
Orléans le débouché portuaire des Grandes Plaines.

La diversité des climats permet la variété des cultures. La forêt occupe


29% de la surface, associant feuillus et résineux, surtout dans l’Ouest
(pins, séquoias). Ces réserves forestières abondantes alimentent une
importante industrie du bois.

Les façades maritimes sont riches de poissons. La variété de paysages


attractifs profite au tourisme.

2. Les contraintes :
L’ensemble du territoire étatsunien est soumis à de graves risques
naturels : à l’Ouest, séisme et volcanisme ; dans les grandes plaines,
coulées d'air polaire glacial en hiver et remontées étouffantes d’air
tropical en été, tornades, inondations catastrophiques, érosion éolienne
ou torrentielle ; dans le Sud-est, hurricanes ou cyclones; dans le Nord-est
des tempêtes de neige paralysent aéroports, gares et autoroutes.
Outre ces phénomènes exceptionnels, la contrainte la plus importante
du milieu physique est de nature hydro-climatique. Sur une grande
partie du territoire, les précipitations sont faibles et le déficit en eau est
chronique.

E. La nécessaire protection du milieu :


-Le capitalisme « sauvage »du XIXe siècle et du début du XXe siècle,
uniquement préoccupé de rentabilité immédiate, a exploité sans
retenue des ressources qui paraissaient inépuisable, détruisant les
paysages naturels et hypothéquant gravement l’avenir. Ainsi la
monoculture extensive a contribué à l’épuisement des sols de la grande
plaine par l’érosion éolienne et le ruissellement créateur de
ravinements, tandis que les ressources du sous-sol (minerai de fer ;
pétrole) ont été surexploitées. L’accélération de la croissance
économique depuis 1945 a fait apparaitre d’autres nuisances parmi
lesquelles les pollutions des eaux (lac Érié) et des airs (Los Angeles)

-La nécessité de sauvegarder le milieu naturel a conduit à la mise en


place de mesures adaptées. Ainsi, le souci de protéger la nature sauvage
et notamment le capital forestier est à l’origine de la création des parcs
nationaux. La création du Service de Conservation des Sols a permis de
mettre en œuvre des mesures préventives aidant à éviter de nouvelles
destructions (Culture, selon les courbes de niveau, de plantes différentes
en bandes alternées ; introduction d’assolement et développement de
l’utilisation des engrais chimiques). Afin de remédier à l’épuisement des
ressources du sous-sol, l’extraction est limitée et les importations
accrues : l’approvisionnement en pétrole est en partie assuré par le
Venezuela, le Mexique et le Moyen-Orient, et la sidérurgie utilise le
minerai de fer canadien ou brésilien. Dans le même temps, on
développe la récupération des métaux usés et l’industrie du recyclage.
Enfin, l’État fédéral, sous la pression des mouvements écologistes, s’est
préoccupé de la protection de l’environnement, en créant
l’Environnement al protection Agency (EPA) en 1970 et en votant la loi
sur la pureté de l’air (Clean Air Act) en 1990.

II. Étude Humaine :

A. L’histoire du peuplement :
L’histoire du peuplement des USA est indissociable de celle de
l’immigration. Les autochtones ne constituent aujourd’hui qu’une
infirme minorité. Du XVIIè siècle au début du XXè siècle, les immigrants
européens (Britanniques, Scandinaves, Italiens, Allemands, Français etc.)
affluent aux USA. Partis d’Europe pour des raisons religieuses, politiques,
les premiers immigrants se sont établis sur la côte orientale (Atlantique).
La traite des esclaves noirs d’origine africaine assure le peuplement du
Sud-est.

En 1921, pour préserver leur primauté sociale, les « W.A.S.P » (White


Anglo-Saxon Protestant) décident de limiter l’immigration par la 1ère loi
sur les quotas. Depuis, plusieurs lois ont réglementé l’immigration.

A partir de 1960, l’origine des immigrants s’est modifiée : les Latinos et


les Asiatiques ont remplacé les Européens.
La nouvelle loi sur l’immigration (1990-1991) fixe à 700 000 le quota
annuel d’entrées légales aux USA auxquels il faut ajouter les flux de
clandestins et les refugiés politiques.

B. La composition de la population :
La société américaine est multiraciale et comprend deux grands
groupes : les minorités (Amérindiens, Asiatiques, Hispaniques, Noirs)
économiquement et socialement défavorisées et la majorité blanche.

1. Les minorités :

a. Les Amérindiens : Ils constituent le groupe autochtone représentant


0,8% de la population totale. Regroupés pour la majorité en tribus, les
Amérindiens ont en commun d’avoir été progressivement décimés,
refoulés, spoliés de leurs terres. Ils demeurent très défavorisés sur tous
les plans (éducatif, sanitaire, économique, social, politique, etc.)

b. Les Asiatiques : Ils représentent 3,6% et constituent le groupe


ethnique le plus âgé après les blancs. Il s’agit des chinois, des philippins,
des japonais, des coréens, des indiens… Leur nombre augmente plus
surtout par l’immigration.

c. Les Latinos ou Hispaniques : Ce sont des populations


blanches de langue espagnole originaires d’Amérique latine,
principalement les Mexicains, les Portoricains et les Cubains. Ils
représentent 15% de la population totale. C’est la communauté la plus
jeune. Leur dynamisme démographique repose sur l’apport migratoire
et sur une forte natalité. Les Hispaniques sont peu réceptifs à la
civilisation anglo-saxonne et leur intégration s’avère difficile. C’est
pourquoi l’espagnol est devenu la seconde langue parlée aux USA.

d. Les Noirs ou Afro-américains :

Ils représentent 12,3% de la population. Les Noirs sont les descendants


des esclaves africains, emmenés de force d’Afrique vers le sud des États-
Unis par les planteurs de coton et de tabac, et dont l’émancipation n’a
été proclamée qu’en 1865.Ils ont une forte croissance démographique.
La minorité noire ne souffre plus de ségrégation depuis les années 1960
mais reste marginalisée (30% des Noirs vivent en dessous du seuil de
pauvreté contre 10% des Blancs). Ainsi les Noirs connaissent une grande
insécurité d’emploi, (10% du chômage contre 4% pour les Blancs) et
souffre de retard en matière de logement, de santé, de justice, de
transport, d’instruction, etc.

Les Noirs contribuent à la renommée des USA dans plusieurs domaines :


littérature (W.E.Dubois), musique ( James Brown), cinéma ( Will Smith),
sport( Michael Jordan, Marion Jones), politique ( BarackObama, 1er
président noir-américain) etc. Mais malgré tout le problème noir
persiste. Les Noirs habitent les quartiers du centre des villes qui
constituent de véritables ghettos ( Harlem à New York, Loop à Chicago,
Watts à Los Angeles)

Les USA ne parviennent pas à intégrer convenablement leurs minorités


et notamment la plupart des Noirs qui demeurent les laissés-pour-
compte du « rêve américain ».
2. Les Blancs : La communauté blanche, d’origine européenne,
reste majoritaire avec 68,3 %. Elle connaît une baisse relative par
rapport à la population totale. C’est la communauté présentant la
population la plus âgée et le taux de natalité le plus faible.

Le « melting-pot » (brassage racial) américain, c’est-à-dire le mélange de


tous les immigrés pour constituer une société différente de celle de leur
pays d’origine, a bien fonctionné pour les premières vagues
d’immigrants (WASP) mais la réalité est plutôt aujourd’hui le
« saladbowl », le saladier ( multiculturalisme), c'est-à-dire une
coexistence sans mélange.

C. Les dynamiques démographiques :

La population des États-Unis (267 millions d’habitants en 1998, 291


millions en 2003, 316 millions en 2013) continue d’augmenter
rapidement notamment du fait de l’immigration et de la forte fécondité
des Noirs et surtout des Hispaniques.

1. Le mouvement naturel :

La natalité est en déclin depuis les années 1950, période du baby-boom


qui avait porté le taux de natalité à plus de 20%O contre 13,68%O en
2013. Cette baisse de la natalité s’explique par l’essor du travail féminin,
la pauvreté et le chômage qui ont fait renaître les comportements
malthusiens.

Avec un indice de fécondité de 2,06 en 2013 les USA sont un des seuls
pays occidentaux à maintenir leur seuil de renouvellement
démographique.
La mortalité s’est stabilisée, 8,39%O en 2013 contre 8,8%O en 1995 et
10%o en 1946. Les maladies infectieuses ont cessé d’être meurtrières,
mais les affections cardio-vasculaires liées notamment à la
suralimentation et à l’obésité sont la cause de la moitié des décès.

Le vieillissement de la population s’est accentué à cause de la chute de


la fécondité et de l’espérance de vie longue (78 ans, soit 76 ans pour les
hommes et 81 ans pour les femmes, en 2012).

2. La répartition et la mobilité de la population :

Avec une densité moyenne de 33,8 hab../km², la population


étatsunienne est très inégalement répartie et mobile.

Près des 2/3 des américains vivent à l’Est du Mississipi. On enregistre les
densités les plus élevées, supérieures à 100 habitants. /km², dans la
mégalopolis de la côte atlantique (de Boston au nord à Washington au
sud), surle long du Golfe du Mexique et sur la façade du Pacifique.

A l’ouest du Mississippi, dans le nord des Grandes Plaines, les


Rocheuses et les hauts plateaux intérieurs, les densités sont le plus
souvent inférieures à la moyenne nationale. Cette inégale répartition de
la population s’explique par :

-des facteurs historiques : le peuplement des États-Unis a commencé par


la côte atlantique ;

-des facteurs naturels : l’Est des États-Unis est considéré comme la


partie la plus utile où les conditions climatiques sont favorables à
l’installation des hommes ;
-des facteurs économiques : le nord-est est le cœur économique des
Etats-Unis, la concentration des activités économiques et politiques
contribue à attirer la main-d’œuvre pour la mise en valeur. Les
transformations économiques ont fait du sud et de l’ouest des régions
démographiques très dynamiques.

La population américaine est très mobile. La maison mobile (mobile


home) qu’on emporte avec soi est l’un des éléments du genre de vie
national. Les américains se déplacent facilement à la recherche de
meilleurs conditions de travail, des conditions de vie plus confortables,
de bonnes écoles pour les enfants.

Les migrations interrégionales traduisent l’attraction supérieure des


États de la Sunbelt (« Ceinture du Soleil ») par rapport aux vieilles
régions industrielles et urbaines du Nord-Est (ManufacturingBelt),
désormais baptisées Frost Belt (« Ceinture du froid »). La crise
économique conjuguée à des conditions de vie souvent médiocres
(climat pénible, pollution, congestion urbaine, criminalité), explique, en
effet, qu’un bon nombre d’Américains du Nord-Est et de la région des
Grands Lacs émigrent vers les régions du Sud ou de l’Ouest, plus
attirantes et aux conditions de vie plus clémentes, notamment pour les
retraités.

D. L’urbanisation :

Les USA sont un pays très urbanisé. Le taux d’urbanisation est d’environ
80%. Ils se caractérisent par un phénomène de métropolisation très
poussé et comptent plus de 50 métropoles de plus d’un million
d’habitants contre 14 en 1950. Les très fortes concentrations urbaines
constituent à l’Est la puissante Mégalopolis qui enregistre des densités
très élevées et à l’Ouest de vastes conurbations transfrontalières. Cette
concentration est liée à la forte croissance des activités tertiaires et à la
diminution du nombre d’agriculteurs.

La grande ville caractéristique des Etats-Unis se compose de quartiers


très contrastés. Le centre rassemble les grands immeubles de bureaux :
c’est le quartier central des affaires (« Central Business District », C.B.D).
Le plan en damier caractérise, les villes américaines.

La connaissance des variables démographiques permet à un pays de


faire des prévisions en matière d’emploi, de santé, d’éducation,
d’autosuffisance alimentaire et d’adopter des politiques
démographiques.

III. Étude économique :


A. Les fondements de la puissance américaine :

Les USA sont la première puissance économique du monde. Cette


puissance économique s’explique par des facteurs naturels, historiques,
humains et techniques qui ont combiné leurs effets au cours de
l’histoire.

1. Les facteurs naturels :

L’immensité du territoire explique la diversité climatique qui entraine


une variété des cultures (diversité agricole). L’agriculture par ailleurs
favorisée par la fertilité des sols et par l’abondance des terres en profite.
La nature a également pourvu le pays en ressources minérales et
énergétiques avec des gisements d’importance mondiale. Les USA
disposent aussi un réseau hydrographique dense.

2. Les facteurs historiques :


Les USA furent les grands bénéficiaires des deux guerres mondiales. Ils
n’ont pas connu la guerre sur leur territoire. Ils ont accru leurs capacités
de production et tous les alliés dépendaient économiquement d’eux. La
mise au point de la bombe atomique prouve leur suprématie
économique et militaire.

3. Les facteurs humains :


Les USA disposent une population nombreuse et dynamique. Cette
population, la 3è au monde après la Chine et l’Inde, constitue en raison
de son niveau de vie élevé, le premier marché de consommation de la
planète. Les besoins considérables de ce marché constituent la base
essentielle de l’appareil productif des Etats-Unis : produire en masse
pour vendre. La population américaine a conservé le dynamisme d’une
nation de pionniers. La grande mobilité est une autre forme de
dynamisme de la population américaine. La diversité multiethnique de
cette population ouvre les États-Unis sur tous les continents.

Pays du prix Nobel, les USA attirent les chercheurs du monde entier
(BrainDrain , fuite des cerveaux). Le secteur « quaternaire », qui
regroupe les travailleurs les plus qualifiés (chercheurs, ingénieurs),
emploie désormais plus de personne que l’agriculture.
4. Les facteurs techniques :
L’économie américaine repose sur la propriété privée des moyens de
production complétée par le respect de la libre concurrence selon la loi
de l’offre et de la demande. La recherche du profit est le moteur du
système. Le gain est source de considération.

La concentration des entreprises n’a cessé de croitre. L’intervention de


l’Etat fédéral a pris de plus en plus d’importance dans la vie
économique, soit pour préserver le jeu de la libre concurrence, soit pour
stimuler l’activité du secteur privé :(les commandes publiques
spécialement dans les secteurs de la défense et des technologies de
pointe, sont devenues un des moteurs de l’activité du pays). L’économie
américaine repose également sur une internationalisation très poussée,
grâce aux investissements massifs des grandes multinationales à
l’étranger.

Economiquement la variété, la quantité et la qualité de la production et


des services américains assurent aux USA une domination mondiale.

Financièrement le rôle historique du dollar et le volume des transactions


financières donnent le ton au système financier international.

Militairement les USA disposent d’une supériorité, d’une avance


technologique et d’une capacité d’intervention dans toutes les régions
de la planète.

Les fondements de la puissance économique des États-Unis sont ceux


d’une civilisation technicienne et avancée, qui a su mettre en valeur un
riche potentiel naturel et établir une bonne maîtrise du territoire.
B. Les secteurs d’activité
1. L’agriculture :

L’agriculture américaine est la première du monde par la valeur de sa


production et de ses exportations. Elle occupe moins de trois millions
d’actifs et demeure le maillon irremplaçable du complexe
agroalimentaire qui emploie près de 20 millions de personnes. Les
fermiers américains sont davantage des entrepreneurs en agriculture
que des paysans.

a. Les conditions favorables (atouts,


avantages) :
-Les contions naturelles : L’agriculture américaine bénéficie de la
diversité climatique, fruit de l’immensité du territoire. Les terres,
abondantes et fertiles, peuvent produire toutes les denrées utiles sauf le
cacao, le café et le thé.

-Les conditions matérielles et techniques : Science et technique sont


mises à contribution pour accroître et standardiser la production
agricole : utilisation abondante d’engrais, sélection des espèces
végétales et animales, pratique de l’assolement, etc. Les exploitations,
très mécanisées, disposent d’un important parc de machine
(moissonneuses-batteuses, avions, machines à planter, tracteurs, etc.
Dans les régions semi-arides de l’ouest l’irrigation s’est beaucoup
développée.
-L’Etat intervient pour garantir les prix et chercher les marchés. Les
banques accordent des prêts aux agriculteurs (pour leur permettre
d’équiper et de rendre plus performantes leurs exploitations)

Bien équipée, l’agriculture américaine est intégrée au grand capitalisme.


Dominée par de grands groupes financiers industriels et commerciaux,
elle est au centre d’un vaste complexe agro-industriel ou
« agrobusiness », ensemble des activités associées pour la production, la
transformation, la commercialisation des denrées agricoles.

b. Les grandes régions agricoles :


L’agriculture américaine s’est longtemps caractérisée par la
spécialisation de vastes régions agricoles dans une monoculture (Corn
Belt, wheatBelt, Cotton Belt).Ces belts (ceintures) spécialisée ont été
remplacées par des régions agricoles aux cultures plus diversifiées.

-La grande vallée Californienne, dominée par les cultures maraîchères et


fruitières, est irriguée à très grande échelle. Le Nord-est des Etats-Unis
est spécialisé dans la production laitière (DairyBelt).

- Les grandes plaines centrales sont le domaine des grandes cultures


céréalières (maïs, blé) de l’élevage intensif (porcs, bovins) et du soja.
L’irrigation y est nécessaire à l’Ouest du 100è méridien.

-Dans le vieux Sud (de l’Atlantique au Mississipi), la culture traditionnelle


du coton (coton Belt) a fortement décliné. Elle est aujourd’hui associée à
des cultures variées (tabac, légumes, céréales, soja, arachides). Dans les
zones subtropicales, la culture du riz, des agrumes, de la canne à sucre
et des légumes est prédominante.
-Enfin, les montagnes et les plateaux de l’ouest sont le domaine de
l’élevage traditionnel extensif bovin et ovin.

c. Les principales productions :


L’agriculture américaine fournit une gamme très étendue de
productions végétales et animales ;

-L’élevage bovin domine la production (4èrang mondial), 97million de


têtes en 2006. Le cheptel porcin est également très important (2èrang
mondial derrière la Chine), 61million de têtes en 2006.
-Les cultures sont très variées. Les USA sont les deuxièmes producteurs
mondiaux pour les céréales derrière la Chine, les 1ers pour le maïs et le
soja, les 3è pour le blé. Ils produisent également de l’orge et du riz
(principalement en Arkansas et en Californie).
Parmi les plantes industrielles dominent le coton (2è rang M), les
arachides (4è rang M), le tabac (4è rang M), la canne à sucre et la
betterave à sucre (3è rang M). Les USA sont également des producteurs
importants de sucre brut. Les fruits et les légumes tempérés sont
cultivés dans les régions urbaines du Nord-est atlantique. Les agrumes et
les fruits tropicaux (ananas, papayes) sont cultivés en Floride, en
Californie et à Hawaii. Les autres grandes cultures sont les plantes
fourragères, destinés au bétail, la pomme de terre et la vigne.
Aux ressources agricoles s’ajoute un puissant secteur sylvicole. Environ
la quasi-totalité de la forêt américaine est exploitée. Les USA sont les 1 ers
producteurs mondiaux de bois. Le secteur de la pêche est également
très actif. Les USA figurent parmi les dix premiers pays pour la pêche.
d. Les problèmes de l’agriculture américaine :
La surproduction, l’endettement des agriculteurs, la concurrence
étrangère (Chine, UE…), l’érosion et l’épuisement des sols, la pollution
de l’eau, l’épuisement des ressources en eau, les calamités naturelles,
l’urbanisation accélérée qui réduit les terres cultivables sont les
problèmes auxquels l’agriculture américaine est confrontée.
C’est pourquoi l’Etat intervient pour soutenir les prix, alléger les dettes
des fermiers, gelé les terres de culture en dédommageant les fermiers ;
constituer des stocks et chercher des marchés à l’extérieur.
C’est pour échapper à la non-exportation et à ses conséquences que la
spécialisation des régions (Belt) liée aux conditions naturelles fait place à
une polyculture.
L’agriculture étatsunienne est aussi dépendante de ses sources de
financement, de ses possibilités d’exportation des fluctuations des cours
du dollar.

CONCLUSION : la puissance de l’agriculture américaine se


manifeste de plus en plus par sa domination sur le marché mondial. Elle
fait des USA de grenier du monde et leur donne le«foot power ». Mais
c’est un secteur fragile en raison des caprices de la nature et des aléas
du marché, c’est pourquoi, malgré le libéralisme affiché, la protection
bienveillante de l’Etat demeure un élément essentiel du maintien de la
puissance de cette agriculture.

2- L’industrie(le secteur secondaire)


Les U .S .A occupent la première place mondiale pour la production
industrielle qui emploie environ 21% de la population active et fournit
22%du pays P .I.B.
Cependant l’industrie américaine demeure le secteur de plus confronté
à la concurrence du japon, de l’U.E et des N.P.I. d’Asie.

a. Les fondements de la puissance


industrielle
La puissance industrielle américaine repose d'abord sur un territoire
immense et maîtrisé par les réseaux de transport. Ce territoire procure
d'importantes ressources naturelles. Les installations de production
énergétique procurent de l'électricité aux usines. Les industriels peuvent
compter sur une main d'œuvre abondante (154 millions en mars 2009)
et qualifiée, ainsi que sur des travailleurs immigrés. Ces derniers
représentent une main d'œuvre flexible et peu payée (Mexicains par
exemple) mais aussi des cols blancs très qualifiés (brain drain). Les États-
Unis représentent un marché de consommation développé où la
demande repose en partie sur le crédit. L'industrie est soutenue par la
libre entreprise et la culture de l'innovation. Les investissements privés
et publics dans la recherche et le développement sont importants. En
2006, 2,62 % du PIB américain était investi dans la RD. De nombreuses
entreprises travaillent en liaison avec les universités et laboratoires. Les
interventions de l'État fédéral permettent de soutenir et de protéger les
industries en difficulté (acier, plan de relance de l'automobile en 2008).
Washington commande également des armes, des véhicules
aéronautiques ou des équipements spatiaux. Enfin, l'American Way of
Life est un vecteur de diffusion des produits américains dans le monde,
que ce soit pour l'agro-alimentaire (Coca-Cola, MacDonald's, Marlboro)
ou le textile (jeans, Gap, Nike).
b. Les grandes régions industrielles
L’espace industriel des USA a connu au cours de la seconde moitié du
XXe siècle une importante évolution, caractérisée par le déclin relatif des
vieilles régions industrielles du Nord-est, cœur historique de la
révolution industrielle, et par l’industrialisation rapide du Sud et de
l’Ouest.
Comprise entre les Grands Lacs et la Mégalopolis, la ManufacturingBelt
est victime d’une désindustrialisation notable. Appelé parfois la Rust Belt
(ceinture de la rouille), elle reste toutefois la première concentration
industrielle du pays et conserve l’essentiel du pouvoir de
commandement. Les nouvelles grandes régions industrielles du pays
sont constituées par la région d’Atlanta, le Texas, la région de Seattle et
surtout la Californie.

c. Les principales branches industrielles :


-L’industrie agroalimentaire et textile
L’industrie agroalimentaire américaine est puissante et diversifiée, à
l’image des productions agricoles : produits laitiers, industrie de la
viande et minoteries, conserveries de fruits et légumes, raffineries de
sucre, brasseries. C’est un secteur très concentré qui comprend les
géants de l’agroalimentaire mondial comme Kraft Food, Coca-Cola,
Pepsico et les leaders de la restauration rapide que sont Mc Donald et
Burger King. Les USA sont avec l’UE les premiers exportateurs mondiaux
de produits agroalimentaires.
L’industrie textile a fortement régressé, de même que l’industrie
cotonnière (au Sud, à cause de la concurrence des pays asiatiques
notamment).
-La métallurgie et l’industrie automobile : les USA sont l’un des
principaux producteurs mondiaux d’acier brut. Parmi les industries
métallurgiques, la sidérurgie reste un secteur important malgré son
déclin. Elle subit une concurrence accrue des entreprises chinoises et
japonaises. L’essentiel de la production est toujours issu de la région des
Grands lacs. D’autres noyaux sidérurgiques sont situés au sud des
Appalaches, au Texas, en Californie, dans les Rocheuses.
Les USA possèdent également une puissante industrie d’aluminium,
dominée par la société Alcoa.
Quand à l’industrie automobile, pendant longtemps force motrice de
l’industrie américaine et à la fois première du monde, elle est fortement
concurrencée par les constructeurs japonais depuis les années 1980.
Trois firmes dominent (General Motors, Ford et Chrysler). Les
constructeurs étrangers sont concentrés dans les Etats du sud.
-L’industrie chimique : les USA possèdent une puissante industrie
chimique avec des firmes comme Dupont de Nemours, et les grandes
firmes pétrolières (Exxon Mobil, etc.).

Les industries de pointe : Les États-Unis se caractérisent par le


dynamisme des industries de pointe (informatique, électronique,
biotechnologies, robotique, etc.). Employant une main-d’œuvre
hautement qualifiée et utilisant des technologies très sophistiquées,
elles constituent l’un des secteurs à plus forte croissance de l’économie
américaine.

.Les industries électriques et électroniques sont particulièrement


importantes. Les États-Unis ont été les initiateurs de la « révolution
électronique ».Confrontée à la concurrence du Japon (dans les
années 1980) et de la Chine (dans les années 2000), l’industrie électrique
et électronique américaine,demeure toutefois la plus puissante du
monde et fournit une gamme très étendue de produits :armements très
sophistiqués (missiles, radars, instruments de guidage) ; biens
d’équipement (matériel informatique, supercalculateurs, ordinateurs,
micro-ordinateurs, robots industriels) et biens de consommation grand
public (calculatrices, téléviseurs, hi-fi, etc.). Elle est dominée par de
grandes firmes comme IBM, Microsoft Corporation, Apple Inc. Elles se
localisent principalement dans le Nord-est, le sud et l’ouest.

Les USA figurent également au premier rang mondial pour les industries
aérospatiales. Ils dominent le secteur de l’aéronautique avec la firme
Boeing dans la région de Seattle. L’industrie aérospatiale est plus
dispersée ; ses principaux centres sont situés au sud et à l’ouest. Le rôle
de l’Etat a été et reste déterminant dans ce secteur. Agence fédérale, la
NASA est le maître d’œuvre des programmes spatiaux dont elle assure le
financement. Les USA ont aujourd’hui perdu le monopole dans les
lanceurs de satellites, à la suite de la concurrence de l’Europe (fusée
Ariane), de la Russie, mais aussi de la Chine et du Japon.

Grande puissance militaire, les USA possèdent également un très


important secteur de l’armement. Les industries de l’armement sont
assez dispersées.

d. Difficultés et concurrence internationale


Les industries lourdes sont confrontées à la raréfaction des ressources
naturelles et sont sensibles au renchérissement des matières premières.
Les groupes pétroliers souhaitent exploiter les réserves d'hydrocarbures
en Alaska et se heurtent à l'opposition des écologistes. Ces derniers
militent pour empêcher l'ouverture de nouvelles usines polluantes.
Plusieurs régions sont particulièrement touchées par la pollution
industrielle. Les Grands Lacs sont affectés par les rejets industriels et
urbains. Les États-Unis subissent la concurrence des pays à faible coût de
main d'œuvre. De nombreuses entreprises américaines délocalisent
leurs unités de production vers le Mexique (maquiladoras) ou encore
vers la Chine.

L'industrie américaine doit aussi faire face à des difficultés


conjoncturelles : les ouragans qui frappent le Sud-Est contraignent les
usines et les raffineries à fermer. Enfin, la crise de l'automobile fait
toujours la une des journaux : les grands groupes (GM, Ford) doivent se
restructurer, construire des véhicules moins gourmands en carburant et
financer la recherche dans les énergies propres. Avec la crise de 2008-
2009, leur chiffre d'affaires a baissé et ils ont perdu des parts de marché.
Le sauvetage du secteur automobile américain passe par des projets de
fusion avec des entreprises étrangères (chinoises) ou l'injection massive
d'argent public.

.Conclusion : La prépondérance de l’industrie américaine au


lendemain de la Seconde guerre mondiale a largement contribué à
l’essor économique du pays. Mais depuis quelques années le secteur est
en perte de vitesse. En effet les sources d’inquiétude sont multiples.
Cependant la capacité d’adaptation et de réaction de la technologie
américaine est si grandiose qu’elle constitue le meilleur atout pour
l’avenir de l’industrie.
3. Les transports et le commerce (secteur
secondaire)

a. Les transports
Les transports sont très développés aux USA. Successivement le rail et la
voie d’eau puis l’automobile et l’avion ont permis de vaincre la distance.

Avec plus de 220 000 km de lignes ferroviaires, les États-Unis possèdent


le plus long réseau de la planète. Le rail maintient ses positions dans le
transport des marchandises lourdes : charbon, minerais et céréales.

Les seules lignes à grande vitesse actuelles sont situées entre


Washington et Boston. Le réseau du pays est bien relié au Canada.

Il existe plus de 41 800 km de voies navigables aux États-Unis. Le fleuve


Mississippi et les Grands Lacs sont les deux voies majeures du pays pour
le transport des marchandises. Le Mississippi a fait l'objet de nombreux
aménagements et aujourd'hui, environ la moitié du Missouri-Mississippi
est navigable.

Un magnifique réseau d’autoroute relie les plus grandes villes du pays


qui est par excellence celui de l’automobile .Avec plus de 70 000 km
d'autoroutes et 6,1 millions de km d'autres routes, le réseau américain
est le plus long du monde. Il est marqué par son importance : certaines
autoroutes urbaines comptent plus de dix voies et certains tronçons
peuvent mesurer plus de 100 mètres de large.

La croissance du transport aérien est spectaculaire. L'aéroport


international Hartsfield-Jackson d'Atlanta est le plus grand aéroport du
pays et du monde pour son trafic. Au total, on recense 14 858 aéroports
dans le pays, dont 5 119 aux voies goudronnées. En 2004, le pays
comptait 17 des trente aéroports les plus utilisés du monde au niveau du
transport de passagers, et douze des trente aéroports les plus utilisés
par le transport de marchandise.

Le secteur aérien est complètement privatisé dans le pays, où coexistent


de nombreuses compagnies aériennes.

b. Le commerce

Les USA sont l’une des premières nations commerciales du monde :


premier importateur (plus de 15% des importations mondiales en 2007)
et le second exportateur (plus de 8% des exportations mondiales)
derrière l’Allemagne.

La balance commerciale est déficitaire, c'est-à-dire que les importations


sont supérieures aux exportations.

Les produits exportés sont les produits agricoles et les produits


manufacturés. Les principaux clients sont le Canada, le Mexique et le
Japon.

Les produits importés sont les produits agricoles, les ressources minières
et énergétiques et les produits manufacturés. Le Japon, le Canada, la
Chine et le Mexique sont les principaux fournisseurs des États-Unis.
Conclusion : première puissance mondiale, les USA connaissent
aujourd’hui un déclin relatif. Mais l’immensité du territoire, l’abondance
des ressources naturelles et le rôle de l’Etat permettent à l’agriculture
et à l’industrie de connaître un réel développement et de maintenir les
USA dans leur rôle de première puissance mondiale./.
Lycée Oumar Bah de kalabancoura, AE –RD.BKO 2014-2015

Devoir de géographie, TSS : Le 20-02-2015 Durée : 2heures


Sujet : Dissertation
Contexte d’évaluation : l’économie brésilienne
Tâche : Le Brésil est un pays neuf aux ressources immenses, une puissance émergente
dont la croissance est cependant un exemple-type de « mal-développement ».
Rédige un exposé dont les grandes lignes sont constituées des éléments de réponses aux
consignes ci-dessous :
• Etudie les atouts et les manifestations de la puissance économique du Brésil.
• Explique les inégalités qui existent dans l’espace brésilien à toutes les échelles.

Le Brésil : Etude physique,


humaine et économique
Présentation : Avec une superficie de 8 511 965 km² et une
population de 201 millions d’habitants (en2013), le Brésil est le pays le
plus vaste et le plus peuplé d’Amérique latine.
Ancienne colonie portugaise, le Brésil est une république fédérale de 26
Etats présentant de forts contrastes géographiques et sociologiques. Les
inégalités économiques sont parmi les plus élevées du monde. Le Brésil
fait partie des grandes puissances émergentes aux côtés de la Chine, de
l’Inde et de la Russie.

I/ Etude physique
A/ Le relief
Le territoire du Brésil est dominé par deux principaux types de relief : la
plaine amazonienne et le plateau brésilien.

• Au nord la plaine amazonienne occupe plus du tiers du pays.


Dans cette zone les rares hauteurs dépassent 150 m d’altitude.
Cette plaine est drainée par l’Amazone et ses affluents.

Le massif des Guyanes se trouve au nord de la vallée


amazonienne. Le pico da Neblina (2994 m) est le point culminant
du Brésil.

• Le plateau brésilien est vaste zone de hauts plateaux occupant la


majeure partie de la moitié méridionale du Brésil. D’une altitude
moyenne de 305 à 915 m, ils sont entrecoupés de chaînes
montagneuses (Serra da mantiqueira, Serra do Mar) et de
nombreuses vallées.

B/ Le climat et la végétation
En raison de l’immensité du pays, le climat présente des différences
notables d’une région à l’autre.

• Au nord-ouest, le bassin amazonien connaît un climat équatorial


humide, avec des pluies abondantes et régulières (2000 mm/an).
La moyenne thermique est d’environ 26°c

La végétation, luxuriante, consiste en une forêt dense où la biodiversité


est élevée (plus d’un million et demi d’espèces végétales).
• Le Nordeste est le domaine du climat tropical semi-aride. Il subit
des conditions climatiques extrêmes, avec des températures
élevées (40°c l’été) et des précipitations très faibles (moins de
500 mm/an). Les pluies sont irrégulières d’une année sur l’autre.

Le Nordeste est dominé par une formation végétale broussailleuse


appelé caatinga.

• Le Sud connaît le climat tempéré, avec des étés chauds et des


hivers froids le total pluviométrique annuel dépasse 1500 mm.

En revanche au sud du tropique du capricorne, le climat est marqué par


de forte variation saisonnière.

La flore et la faune Brésilienne son extrêmement riches,


particulièrement dans la forêt amazonienne. Un grand nombre
d’espèces animales et végétales sont cependant menacées, notamment
par la déforestation et l’urbanisation.

C-Hydrographie
Le Brésil est arrosé dans sa partie septentrionale par le fleuve le plus
puissant du monde : l’Amazone long de 6 400 km il a un débit compris
entre 70 000 et 200 000 m3/s à cause du régime auquel il est soumis. Le
pays est arrosé par d’autres fleuves : le Rio Paraná (3 300 km), le Rio Sao
Francisco (2 900 km), le Tocantins etc.

Les cours d’eau brésiliens sont utilisés pour l’irrigation, la pêche, la


navigation et la production d’électricité.

II-Etude humaine
A-Historique du peuplement
A l’image de tout le Nouveau monde, l’occupation de l’espace brésilien
résulte d’un apport de populations extérieures au rythme des cycles
économiques successifs (bois, or, coton puis cacao et élevage, hévéa et
surtout café).
Trente ans après sa découverte par le navigateur portugais Pedro
Alvarez Cabral en 1500, les premiers colons blancs s’installent au Brésil.
La colonisation par les côtes a entraîné la découverte de plusieurs
nouvelles essences de bois, dont notamment le paubrasil (bois de feu),
d'où le pays tire son nom.
Le pays était déjà habité par des Indiens. Les premiers immigrés
Portugais se fixent d’abord au Nordeste dans la région de São Salvador
de Bahia où ils développèrent des plantations de canne à sucre et de
coton avec l’aide des esclaves venus d’Afrique. A partir de 1860, d’autres
européens commencèrent à s’installer au centre et au sud: les espagnols
et les Italiens (comme ouvriers agricoles dans les fazendas de Sao Paulo)
les Allemands (comme soldats) etc…
B-Les groupes raciaux

La population brésilienne est la plus bigarrée du monde (Dieu a fait les


hommes, les Portugais ont fait des mulâtres).

1-Les Amérindiens : Ce sont les autochtones et ne représentent de nos


jours qu’environ 0,1% de la population. Ils sont en voie de disparition par
extinction ou par métissage. A l’intérieur du pays, le type humain est
fortement marqué par les unions ancestrales entre les Portugais et les
Indiens.

2-Les Blancs : Ils représentent environ 55% de la population et sont les


descendants des anciens colons et les nouveaux immigrés européens.

3- Les Noirs : introduits au Brésil entre 1532 et 1888, ils représentent


environ 11% de la population et se concentrent surtout dans les régions
agricoles du nord-est.

4-Les Métis : Ils sont très importants (22%) et comprennent les


descendants des unions entre les différents groupes raciaux. Ce sont les
mulâtres (Blanc+Noir), les cafusos (Noir+Indien) et les cabocles
(Blanc+Indien).

Il n’existe pas de ségrégation raciale comparable à celle qui sévit aux


USA.

C-Les dynamiques démographiques

1-Le mouvement naturel

La croissance démographique reste vigoureuse même si le Brésil a


entamé la sortie de la transition démographique.

Le taux de natalité est de16,56 ‰ , le taux de mortalité 6,17 ‰ et


l’indice de fécondité 1,9 enfants par femme (2013). L’espérance de vie
est de 73 ans.
La population brésilienne est jeune comme en témoigne la structure par
âge : 26% ont moins de 15 ans, et 6% plus de 65 ans (2013)
Le Brésil offre donc une main d’œuvre abondante, jeune, bon marché et
un marché de consommation aux fortes potentialités.
La population brésilienne se développe avec des progrès dans
l’alphabétisation (88,5% en 2008) et des revenus qui augmentent.
2-La répartition et la mobilité de la population
La densité moyenne est de 23,61hab/km² mais la répartition sur le
territoire est inégal .Les Brésiliens se concentre sur les littoraux et
notamment dans le Sudeste. L’intérieur est délaissé. Cette inégale
répartition s’explique par des facteurs naturels, historiques et
économiques.
La population est mobile comme en témoigne l’exode rural encore
vivace ou les migrations vers les fronts pionniers amazoniens.
D-Urbanisation
La population brésilienne est fortement urbanisée (84%).
La plus grande ville est São Paulo, centre de l’industrie brésilienne. Les
autres grandes agglomérations sont :
• Rio de Janeiro, grand centre commercial et industriel,
• Porto Alegre, grand port du Sud du pays,
• Salvador, port situé au bord de la zone agricole fertile.
Il faut ajouter encore Belém, située sur le delta de l’Amazone et grand
port du nord du pays, Recife, Curitiba, BeloHorizonte, véritable cœur de
la zone cotonnière et Manaus, grande ville de l’intérieur du pays.
Ces gigantesques villes juxtaposent la plus grande misère (enfant
abandonné, banditisme, favelas précaires) et la plus grande richesse.
III-Etude économique
A-Les stratégies de développement (la voie brésilienne du
développement)
Le développement de l’économie brésilienne a été si impressionnant
qu’il a été qualifié de « miracle ».
En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, le Brésil était un
simple exportateur de produits agricoles (café, cacao). La Guerre a
perturbé les relations du Brésil avec l’Europe et lui a imposé de
développer son industrie. Cette industrialisation s’est renforcée avec la
crise économique de 1929.
Le gouvernement développe l’industrie de substitution destinée à
fabriquer des produits manufacturés de première nécessité. En
conséquence, la production industrielle a fortement augmenté.
De 1955 à1960, le gouvernement brésilien ambitionne de parvenir à un
développement de 50 ans en 5ans. Grâce aux capitaux étrangers, de
grands travaux sont entrepris : la construction de Brasilia, de la route
transamazonienne. A partir de cette époque, le Brésil devient de plus en
plus dépendant des capitaux extérieurs.
A partir de 1964, le gouvernement ouvre le pays à l’étranger. Les
entreprises multinationales sont encouragées à s’installer.
La combinaison de toutes ces politiques est le « miracle brésilien »
B-Les secteurs d’activité
1-Le secteur primaire (agriculture, élevage, exploitation forestière et
pêche)
Le brésil est une des grandes puissances agricoles du monde. 13 ,8% des
actifs s’occupent de l’agriculture qui contribue pour environ 5,1% au PIB.
a -Les conditions
L’agriculture brésilienne bénéficie de nombreuses conditions
favorables :
• de vastes espaces disponibles à l’intérieur du pays (des sols
fertiles) ;
• des climats variés permettant une gamme presque complète de
cultures et de plantations ;
• une main-d’œuvre nombreuse ;
• l’investissement de grands capitaux pour l’achat d’engrais, de
semences sélectionnées et la recherche agronomique.
b-Les productions
Les cultures vivrières ont été longtemps sacrifiées au profit des cultures
commerciales. Les principales cultures vivrières sont : le maïs (3è r.m), le
riz (9è r.m), le blé, le haricot sec (1err.m), le manioc (2è r.m), et la
pomme de terre.
Les cultures commerciales d’exportations ou spéculatives sont
importantes : le café (1err.m), le cacao (2è r.m), la canne à sucre utilisée
pour la fabrication du sucre mais aussi pour celle d’alcool destiné à
produire du biocarburant pour les automobiles (1err.m), le coton (5è
r.m), le soja (2è r.m), les agrumes (1err.m), l’hévéa, les bananes, le tabac,
le raisin et les oranges.
Les cultures commerciales représentent 2/3 des exportations
brésiliennes.
L’élevage extensif au centre du pays et intensif au sud concerne les
bovins (1err.m) et les ovins (17è r.m). Le Brésil produit également des
porcins (3è r.m)
La pêche (dans l’Océan atlantique et les fleuves) est développée, plus
d’un million de tonnes de crevettes, de sardines de homards par an.
L’exploitation forestière est développée. La forêt brésilienne recèle un
grand nombre de richesses naturelles tels que les huiles végétales, le
caoutchouc, les fibres, les plantes médicinales, les résines, les bois de
construction ou d’ébénisterie.
L’exploitation forestière ressemble plus à une déforestation anarchique
qu’à une exploitation rationnelle soucieuse de préserver l’avenir du
patrimoine forestier du pays.
c-Lesproblèmes et les mesures dans le cadre de la reforme agraire
L’agriculture brésilienne souffre de plusieurs problèmes :
• les aléas climatiques (sécheresse, inondation),
• la pauvreté et la marginalisation des populations rurales,
• l’inégale répartition des terres,
• la pauvreté des sols provoquée par la monoculture,
• une agriculture dualiste : le minifundio est tourné vers une
agriculture de subsistance (cultures vivrières) tandis que le
latifundio est tourné vers la monoculture spéculative (cultures
commerciales d’exportation)
Dans le cadre de la reforme agraire certaines mesures s’imposent :
• la redistribution des terres,
• la reconquête de nouvelles terres cultivables,
• les subventions accordées aux paysans,
• la redynamisation des cultures vivrières,
• la promotion de la polyculture.
2-Le secteur secondaire (ressources minières et énergétiques et
industries)
Brésil est le leader industriel en Amérique latine. L’industrie emploie
41 % des actifs.
a-Les ressources minières et énergétiques
Le territoire brésilien est l’un des mieux dotés en ressources minières
imparfaitement connues : fer (1er r m) ,phosphates (2ème r m) bauxite(4ème
r m),étain(5ème r m) ,argent ,or, cuivre, nickel ,potasse, zinc …qui
permettent d’envisager une base industrielle, mais elles sont très
souvent localisées à l’intérieur.
Les ressources énergétiques sont aussi abondantes.
Les fleuves gigantesques, sur lesquels sont aménagés les grands
barrages (les barrages d’Itaïpu, et de tucurui), peuvent fournir de
l’hydroélectricité.
Le charbon est en quantité plus réduite.
L’exploitation pétrolière offshore au large de Rio Janeiro permet
désormais de couvrir 60% des besoins en hydrocarbures du pays.
Pour abaisser sa facture pétrolière, le brésil a lancé le plan « pro alcool »
qui permet à des millions de véhicules de rouler à l’éthanol tiré de la
canne à sucre.
Au cours des années 1980, le pays s’est également doté de sa première
centrale nucléaire .

b- Les branches industrielles


La production est diversifiée, elle est le résultat d’un appel aux capitaux
étrangers, d’une ouverture de l’économie et d’une remontée des
filières. Il y a aujourd’hui autant d’actifs dans l’industrie que dans
l’agriculture.
L’Etat de São-Paulo est le plus industrialisée du pays, réalisant près du
tiers de la production industrielle nationale. Plus largement, le cœur
utile du pays est formé par un triangle délimité par les villes de São-
Paulo ,BelloHorizonte et Rio de Janeiro .Ces deux dernières villes, tout
comme Porto Alegre ou Fortaleza ,sont des centres industriels majeurs.
• Les industries de base (sidérurgie et métallurgie) sont
importantes : production de l’acier, de l’aluminium, du matériel
ferroviaire, du matériel agricole, de l’équipement naval, de
ciment.
• L’industrie agroalimentaire, regroupant 20% de la population
active, est développée.
• L’industrie automobile est marquée par la présence de filiales des
grands groupes comme General Motor, Ford, FIAT, Renault,
Mercedes et Wolkswagen qui se partagent 60% du marché
brésilien.
• L’industrie de l’armement (5è r.m) fournit des blindés mais aussi
des avions de guerre aux pays du Tiers Monde et même
européens.
• L’industrie aéronautique est 4è avionneur mondial avec la firme
Embraer. Le programme spatial a réussi le lancement d’une fusée
en 2004.
• L’industrie chimique est représentée par les raffineries de pétrole,
les usines de colorants, de caoutchouc synthétique, de matières
plastiques et les usines pharmaceutiques.
• L’industrie du bois se développe.
Classée première en Amérique latine, l’industrie brésilienne fait face à
l’insuffisance des sources d’énergie et à la concurrence internationale.
3- Le secteur tertiaire (les transports et le commerce)
a-Les transports
L’insuffisance ou l’inadaptation des moyens de transport constitue un
obstacle pour la maitrise de l’espace brésilien.
-La navigation : Les voies d’eau (35400km) relient les axes de
pénétration, mais les débits très variables et la présence des rapides
n’autorisent qu’une circulation saisonnière sur certains tronçons.
Sur le littoral, près de 40 ports sont utilisés pour le commerce côtier et le
trafic international .Les grands ports brésiliens sont Santos, RIO de
JANEIRO, paranaguà, Recife et victoria.
-La voie ferrée : Elle constitue généralement les voies de pénétration
sans liens entre les chemins. Malgré leurs longueurs relatives
(30 379km), les chemins ferrés ne répondent pas aux besoins actuels du
pays et leur exploitation reste déficitaire.
-Le réseau routier : Long de plus de1 824 364km, il permet d’acheminer
70% des marchandises. En 20 ans plus de 40 000km de routes ont été
tracées; la route transamazonienne, partiellement goudronnée est plus
un bourbier qu’un axe de mise en valeur.
-L’avion : Il est le moyen de transport le plus commode .Le trafic aérien
est l’un des plus actifs du monde, à cet égard le brésil reste un pays neuf.
Le pays compte de nombreuses lignes aériennes intérieures et
compagnies de transport aérien international, dont la compagnie
nationalisée Vari qui offre des liaisons avec les principaux aéroports dans
le monde.
b- Le commerce
Les dimensions du pays et l’importance de ces ressources humaines et
naturelles lui donnent un poids important en Amérique latine car le
Brésil est l’élément moteur du MERCOSUR (Union douanière entre
l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay).
L’intégration dans la mondialisation se fait par le biais du commerce,
surtout avec l’union européenne mais aussi avec les États-Unis; le
tourisme, les carnavals, le football etc. .
Les exportations sont constituées pour la plupart par des biens
manufacturés et des produits bruts (minerai de fer, café etc.)
Les importations portent pour plus de la moitié sur les produits
industriels, pour un tiers sur les matières premières minières et
énergétiques, le reste sur les produits agricoles .Les principaux clients du
Brésil sont l’Allemagne, le Japon, l’Argentine, la France, les Pays-Bas et la
Grande Bretagne. Les principaux fournisseurs sont les États-Unis,
l’Allemagne, l’Irak, le Japon, l’Argentine, la France et le canada.
IV-Les contrastes du Brésil (les limites du développement brésilien)
A-les contrastes régionaux
Ils sont très forts et présentent une opposition entre le littoral et
l’intérieur du Brésil :
• le littoral anciennement occupé, présente une forte concentration
de population, des grands pôles urbains, un espace économique
dynamique, des structures portuaires, etc.
• L’intérieur est moins mis en valeur, moins peuplé (centre ouest
et Amazonie : 61%de la surface et 13%de la population). Le peu
de mise en valeur, s’explique par l’immensité, et problème du
coût des infrastructures, l’exploitation anarchique, etc...
• Il existe aussi une opposition littorale entre le Nordeste et le Sud
et le Sudeste. Elle est humaine ( population plus dense au
sud ),démographique (la transition démographique est presque
finie au sud mais pas dans le nord), culturelle(différence
d’alphabétisation ) et économique (le Nordeste est une région
pauvre ou l’industrialisation, est faible avec la présence du sertao
ou zone de sécheresse, etc. ; le Sud et le Sudeste sont des régions
dynamiques avec des plantations, une forte industrialisation , des
ports etc. .).De fortes migrations ont lieu du Nordeste vers le
Sudeste.

Le cœur économique (Sao-Paulo. Bello Horizonte et Rio de Janeiro)


cumule des centres de décisions économiques, une forte activité, un
marché de consommateurs, des infrastructures.etc.
C-Les contrastes sociaux
Les contrastes entre les villes et campagnes sont très forts .La ville ou il y
a une très forte ségrégation sociale est révélatrice d’écarts sociaux très
importants.
Avec 37% de pauvres au Brésil, il existe une opposition entre des
« privilégiés »(industriels, commerçants, propriétaires de grandes
exploitations ,etc.) et les « pauvres »(chômeurs, ouvriers sous-payés,
habitants des favelas, paysans sans terre ,etc.).Cela a des conséquences
sur : l’espérance de vie, l’alphabétisation, les conditions de vie (pas
d’accès à l’eau courante, à l’électricité …),le travail des enfants (au Brésil,
près de 3 millions d’enfants de moins de 14 ans
travaillent),l’alimentation ( malnutrition ,révoltes agraires avec demande
de redistribution des terres non occupées …).
CONCLUSION : Le Brésil est une grande puissance du Tiers Monde mais
son développement difficile (inflation, endettement) est incomplet, les
contrastes de développement étant très nombreux. On évoque un « mal
développement ».
Malgré sa dépendance trop grande de l’extérieur, le Brésil est le pays de
l’avenir où l’unité nationale est assurée et comptant sur l’espace vert.
Mais il doit faire face à de sérieux obstacles parmi lesquels l’immensité
de son territoire et la médiocrité des voies de communications.
L’Union Européenne
INTRODUCTION : Après 1945, la peur de l’URSS et la réalité du déclin de
l’Europe incitent un certain nombre d’hommes politiques à la
construction d’une Europe unie. Les hésitations sont grandes sur les
modalités de l’unification. A la tentative de construction immédiate
d’une Europe politique, s’oppose la méthode de Jean Monnet qui
propose une intégration par étapes des économies et la renonciation
progressive des Etats à leur souveraineté.
I-Les étapes de la construction européenne
L’Union Européenne est le fruit d’une construction lente et progressive.
Depuis 1929, le projet de fédération Européenne présenté par Aristide
Briand a échoué. En 1946, Winston Churchill dans un discours à Zurich
appelle à la formation des « États-Unis d’Europe ».
Le 9 mai 1950, Robert Schuman (le ministre français des Affaires
étrangères) appelle à la mise en commun des productions de charbon et
d’acier de la France et de l’Allemagne, au sein d’une organisation
ouverte aux autres pays d’Europe.
Son but est d’assurer une paix durable en Europe, grâce au
développement d’une solidarité de production entre la France et
l’Allemagne, rendant impossible tout affrontement entre ces deux pays.
Cette organisation constituerait la première étape vers une fédération
européenne.
Le plan proposé dans cette déclaration a été élaboré par Jean Monnet,
alors commissaire général au Plan.
18 avril 1951, création de la CECA : la Communauté européenne du
charbon et de l’acier (CECA) est créée, avec la signature du traité de
Paris par six pays : la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les
Pays-Bas et la RFA.
25 mars 1957, création de la CEE et de l’EURATOM : deux traités sont
signés à Rome par les six pays européens ayant participé à la création de
la CECA. Le premier institue la Communauté économique européenne
(CEE), qui a pour but la mise en place d’un marché commun, et le second
la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) dite Euratom.
14 janvier 1962 : adoption des premiers règlements sur la politique
agricole commune
1er juillet 1968, réalisation de l’Union douanière entre les Six : Les droits
de douane entre les six membres de la CEE sont totalement supprimés.
Un tarif douanier commun est mis en place aux frontières extérieures de
la CEE.
1er janvier 1973, de l’Europe des 6 à l’Europe des 9 : Premier
élargissement de la CEE avec l’adhésion du Danemark, de l’Irlande et du
Royaume-Uni.
1er janvier 1981, Une Europe à 10 : Deuxième élargissement, la Grèce
entre dans la CEE.
14 juin 1985, signature des accords de Schengen : La Belgique, la France,
le Luxembourg, les Pays-Bas et la RFA signent à Schengen des accords
prévoyant la suppression progressive des frontières entre ces États et la
libre circulation des personnes.
1er janvier 1986, l’Europe des 12 : Troisième élargissement de la CEE
avec l’arrivée de l’Espagne et du Portugal.
17 et 28 février 1986, signature de l’Acte unique européen : Les Douze
signent, à Luxembourg et La Haye, l’Acte unique qui modifie le traité de
Rome sur la CEE (9 États signent le 17, le Danemark, l’Italie et la Grèce
signent le 28). Il fixe l’échéance pour la réalisation du marché intérieur
unique au 31 décembre 1992. Celui-ci entre en vigueur le 1er janvier
1993.
7 février 1992, signature du traité de Maastricht qui crée l’Union
européenne : Celle-ci se constitue de 3 piliers : les Communautés (CECA,
CE, CEEA), la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), la
coopération en matière de justice et d’affaires intérieures (JAI). Par
ailleurs, la CEE devient la Communauté européenne (CE).
Dans ce traité de Maastricht, une citoyenneté européenne est instituée,
les pouvoirs du Parlement européen sont renforcés, et l’Union
économique et monétaire (UEM) est lancée. Le traité de Maastricht
entre en vigueur le 1er novembre 1993.
1er janvier 1995, l’Europe des 15 : Quatrième élargissement avec
l’entrée de l’Autriche, la Finlande, et de la Suède dans l’Union
européenne (UE).
1er janvier 1999, l’euro devient la monnaie unique de 11 des États
membres, la "zone euro" : Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France,
Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et RFA. La Grèce les
rejoindra le 1er janvier 2001, la Slovénie le 1er janvier 2007, Chypre et
Malte le 1er janvier 2008, la Slovaquie le 1er janvier 2009, l’Estonie le 1er
janvier 2011 et le Lettonie le 1er janvier 2014, faisant ainsi passer à 18 le
nombre de pays de la « zone euro ».
Les pièces et les billets en euro n’ont été mis en circulation que le 1er
janvier 2002.
1er mai 2004, Une Europe à 25 : C’est à cette date que dix nouveaux
membres adhèrent à l’UE. Il s’agit de Chypre, de l’Estonie, de la Hongrie,
de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la République
tchèque, de la Slovaquie, de la Slovénie.
1er janvier 2007, une Europe à 27 : La Bulgarie et la Roumanie
deviennent membres de l’UE.
1er juillet 2013, une Europe à 28 : La Croatie devient le 28e membre de
l’UE. La population de l’UE atteint désormais plus de 508 millions de
personnes.
Les critères d’adhésion à l’UE sont :
-géographiques : le pays doit appartenir au continent Européenne ;
-démocratiques : le pays doit être une démocratie libérale et stable ;
-économiques : le pays doit avoir un niveau de développement assez
voisin de celui des pays actuels de l’U.E.et être doté d’une économie de
marché effective.
II-Les institutions de l’Union Européenne
Différentes institutions permettent à l’UE de développer son action dans
plusieurs domaines importants
A-LE PARLEMENT (représente les citoyens européens)
Il siège à Strasbourg (France). Sa fonction principale est d’exercer un
contrôle démocratique sur les autres institutions de l’UE. En particulier,
le Parlement contrôle l’activité de la Commission européenne et peut la
contraindre à démissionner. Il examine, modifie et adopte les
propositions de lois communautaires présentées par la Commission.
B-LA COMMISSION (élabore les lois européennes)
La Commission européenne siège à Bruxelles (Belgique). Elle défend les
intérêts de l’UE dans son ensemble. Chaque « commissaire » est
spécialisé dans un domaine particulier (les affaires économiques,
l’agriculture, la pêche, l’environnement, l’éducation et la culture, la
recherche, etc.)
La Commission a un pouvoir d’initiative et exécutif : c’est elle qui élabore
des propositions de nouveaux textes législatifs et veille à la bonne
exécution des décisions de l’UE.
C-LE CONSEIL DE L’UE ou Conseil des ministres
Il est le principal organe de décision de l’UE. C’est le Conseil qui adopte
les propositions de lois présentées par la Commission.
Le Conseil représente les États membres de l’UE dans le cadre de
réunions auxquelles participent les ministres des différents pays
membres (en fonction du thème abordé : l’Agriculture, l’Économie etc.)
Le Conseil est également le cadre de la « coopération
intergouvernementale ».

D-LE CONSEIL EUROPÉEN (définit les orientations générales de l’UE)


Le Conseil européen réunit plusieurs fois par an les chefs d’État et de
gouvernement des pays membres. Il détermine les grandes orientations
politiques, économiques et sociales de l'UE.
E-LES AUTRES INSTITUTIONS
L’UE comprend d’autres institutions qui lui permettent de fonctionner
aux niveaux économique et juridique notamment.
La Cour de justice siège à Luxembourg (Luxembourg). Elle contrôle le
respect dudroit communautaire.
La Cour des comptes contrôle l’usage des fonds communautaires.
La Banque centrale européenne est établie à Francfort (Allemagne). Elle
a pour mission de gérer la monnaie unique européenne, l’euro.
Les assemblées consultatives, le Comité Economique et Social, le Comité
Consultatif de la CECA, le Comité des Régions, les Fonds Structurels
(FEDER, FSE , FEOGA), les établissements financiers (BEI, BCE, BERD)et
les agences européennes participent indirectement au processus
décisionnel.
III-LES REALISATIONS DE L’UNION EUROPEENNE (force d’intégration)
A-LA POLITIQUE AGRICOLE COMMUNE
La politique agricole commune (PAC), créée en 1957 et mise en place à
partir de 1962, est fondée principalement sur des mesures de contrôle
des prix et de subventionnement des exploitations agricoles, visant à les
moderniser et à développer l'autosuffisance alimentaire et la pérennité
du secteur et de ses acteurs. Le coût de la PAC s'élève aujourd'hui à près
de 55 milliards d'euros par an, soit 40 % du budget communautaire. À
l'origine, les objectifs de la PAC étaient:
• accroître la productivité agricole,
• assurer un niveau de vie équitable à la population agricole,
• stabiliser les marchés ,
• garantir la sécurité des approvisionnements,
• assurer des prix raisonnables aux consommateurs.
Cette agriculture bénéficie de conditions favorables : la diversité des
climats, des sols, l’étendue de la surface agricole utile, la forte
mécanisation, l’importance des intrants, le développement de
l’irrigation, la recherche agronomique avancée, une main d’œuvre
hautement qualifiée et l’instauration d’une politique agricole commune
efficace.
Les progrès réalisés dans la recherche agricole et dans l’augmentation de
la production agricole sont à la base des difficultés que connait la PAC :
l’apparition d’excédents, la vente à perte, les problèmes de stockage, la
concurrence extérieure et le cout élevé de la PAC dans le budget
communautaire (40%), érosion, les calamités naturelles, etc.
Cette situation a conduit à l’adoption de plusieurs reformes (1992 et
1999) : limitation des volumes garantis et des quotas laitiers, baisse des
prix garantis, encouragement aux techniques respectueuses de
l’environnement, revalorisation des revenus des agriculteurs.
B-LA CREATION D’UNE MONNAIE COMMUNE (l’union économique et
monétaire)
Face au phénomène de la mondialisation, les européens se doivent de
créer un pôle économique compétitif sur la scène internationale.
L’Union Economique et Monétaire relève d’une logique communautaire
où les Etats doivent œuvrer dans le sens de la convergence de leurs
économies et les politiques monétaires doivent en revanche être
largement intégrées par le système européen des banques centrales.
En 1992, l’U.E. a décidé de mettre en place une union économique et
monétaire comportant l’introduction d’une monnaie européenne unique
gérée par une banque centrale européenne.
Cette monnaie unique (EURO) est devenue une réalité le 1er janvier 2002
lorsque douze des pays l’ont accepté (Allemagne, Autriche, Belgique,
Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas
et Portugal).
C-ACTION COMMUNE POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT, LA
SANTE, LA SECURITE DANS LES TRANSPORTS ,L’EDUCATION :
1-les réalisations en matière de la protection de l’environnement et de
la santé :
L’U.E.essaie de respecter l’engagement ferme pris à Kyoto (Japon) au
sommet mondial de la terre (décembre 1997), en vue de diminuer les
émissions de dioxyde de carbone, d’améliorer la qualité des eaux de
baignade et des eaux d’alimentation, de fixer des normes antipollution
des voitures et des industries, de doter les villes de stations d’épuration
des eaux usées. L’U .E. aide les paysans qui respectent les techniques de
protection de l’environnement.
En matière de santé, la formation des cadres compétents et les relations
bilatérales entre les formations sanitaires et les hôpitaux sont bien
conseillées.
2-la sécurité dans les transports :
Chaque année les routes de l’U.E.tuent plus de 42 000 personnes et font
plus de 1 700 000 blessés. Aussi le parc automobile s’agrandit sans cesse
(environ 200 000 000 de voitures et 20 000 000 de camions et autres
engins ) provoquant ainsi les embouteillages qui coûtent plus de 250
milliards d’Euro sans oublier les atteintes à la santé des personnes et à
l’environnement à travers les rejets de substances toxiques ( à cause du
réchauffement climatique ,des pluies acides etc.) ,l’U.E.ambitionne de
rouler sans polluer.
Pour diminuer les accidents, de nombreuses mesures sont prises : test
d’urine, pose d’airbags, système technique pour limiter la vitesse etc.
3-les réalisations en matière d’éducation :
En 1990, l’U.E. a redéfini les grands principes en matière d’éducation
consistant à améliorer la formation professionnelle, à créer une plus
grande égalité de chance entre les régions, facilités les équivalences de
diplômes. Pour cela, elle a développé divers programmes de formation
visant non seulement à accroitre le niveau de la qualité au sein des pays
mais encore la mobilité des étudiants et des enseignants en Europe.
L’accent est mis sur la formation aux technologies nouvelles et
l’apprentissage des langues.
4-L’aide à la recherche et au développement technologique :
La situation à la recherche et au développement n’est guère favorable
par rapport aux USA et au Japon. La communauté a développé quelques
programmes au nom très révélateurs : Esprit (informatique), Eureka
(coopération avec les pays de l’AELE pour développer les projets de
recherche entre industriels européens) ; Comett (coopération université
industrie) ; Brite (technologies de pointe dans les industries
traditionnelles); Sprint (transfert de technologies dans les petites et
moyennes entreprises).
D-LE Rôle DE L’U.E. DANS LE MONDE
1-La puissance économique
a-la puissance commerciale : l’UE, à la recherche de nouveaux marchés
et soucieuse d’assurer ses approvisionnements en matières premières, a
pratiqué une politique d’ouverture commerciale vers le reste du monde.
L’UE qui réalise environ 20% du commerce mondial, constitue
aujourd’hui la plaque tournante des échanges mondiaux.
b- L’union douanière : elle est réalisée à partir du 1er juillet 1968 avec
l’établissement d’un tarif extérieur commun à l’ égard des pays tiers. Les
produits nationaux ainsi que les marchandises étrangères après avoir
acquitté des taxes aux frontières de l’union, bénéficient de la même
liberté de circulation à l’intérieur des pays membres.
2- Les relations avec les pays A.C.P. : l’UE a organisé une coopération
avec les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du pacifique. A cette fin, elle a
crée le FED et cette coopération est régie par des conventions
renégociées régulièrement (Convention de Yaoundé en 1963 et 1969;
Convention de Lomé en 1975, 1979, 1984, et 1990 ) qui ont pour objectif
la promotion du développement économique, social et culture des pays
A.C.P. Ces accords garantissent aux pays A.C.P.le libre accès sur les
marchés européens de la presque totalité de leurs produits.
L’aide accordée aux pays A.C.P est assurée par le FED avec une
participation de la Banque Européenne d’Investissements.
3-La puissance politique :
L’U.E.joue un rôle très important dans les relations internationales. Deux
de ses membres (France et Royaume-Uni) sont des membres
permanents du conseil de sécurité de l’ONU.
Aussi son apport dans les discussions du quartet (ONU; Russie; UE; USA)
est très important .Six de ses membres sont parmi les plus grands
contribuables du budget ordinaire de l’ONU.
Les anciennes puissances coloniales (France, Royaume-Uni, Espagne,
Portugal, Italie ays bas, etc.) maintiennent leur influence sur les
anciennes colonies avec lesquelles elles entretiennent des relations
privilégiés (exemple : francophonie Commonwealth etc.).
IV-LES PROBLEMES ET LES PERSPECTIVES DE L’U.E.
A-LES PROBLEMES :
1-Les disparités régionales :
Les pays de l’U.E.sont différents par leur milieu naturel, leur culture
(langue et religion), leur société et leur économie.
Le Nord est riche et prospère, le Sud et l’Est sont en retard de
développement. Cependant il existe aussi au Nord des régions moins,
peu ou mal avancées (Irlande, ex-RDA, centre Royaume-Uni etc.).
Ces différences ont abouti à des contrastes au niveau du pouvoir
d’achat, du taux de scolarisation, de santé, du taux de chômage malgré
les politiques régionales de développement appelées fonds structurels
mise en place. Les zones bénéficiaires de l’aide des fonds structurels
sont les régions en retard, les vieilles régions industrielles, les zones
rurales moins peuplées ou le développement doit être encouragé, l’ex-
RDA.
2-Les problèmes économiques et sociaux :
L’économie de l’U.E.est confrontée à de nombreux problèmes :
insuffisances de ressources minières et énergétiques créant une forte
dépendance ; la concurrence du Japon, des USA, des N.P.I d’Asie; la
baisse de la compétitivité des produits européens à cause des salaires et
des charges sociales élevés.
Sur le plan social le vieillissement de la population entraine un manque
de main d’œuvre.
De nos jours, le chômage touche en Europe près de 20 millions de
personnes. Il touche surtout les jeunes (manque de qualification
professionnelle et d’expérience), les femmes (à cause de leur nombre,
du manque de qualification professionnelle et d’expérience) et les
immigrés (racisme, manque de qualification et d’expérience etc.).
La gestion des immigrés clandestins et des demandeurs d’asile pose de
sérieux problèmes.
L’éducation, la formation professionnelle surtout des jeunes,
l’équivalence des diplômes, les problèmes environnementaux sont de
plus en plus préoccupants.
B-LES PERSPECTIVES :
Le bilan de la construction européenne est flatteur, largement positif
comme en attestent d’ailleurs les réalisations jusqu’ici. Dès lors les
acteurs se proposent de consolider les acquis, de travailler à surmonter
les difficultés pour relever les défis économiques, politiques et sociaux
et d’explorer de nouvelles opportunités.
Avec les nouvelles adhésions ,de grande potentialités naturelles et
d’importants débouchés sont disponibles pour permettre à l’Europe de
faire face à la concurrence internationale et de retrouver son prestige
d’antan .Mais il faut nécessairement des réformes profondes, sur le plan
institutionnel notamment en vue d’une réadaptation des institutions
communautaires et une prise en compte de certaine spécificités des
nouveaux membres.
CONCLUSION : Le processus d’intégration européenne qui s’est
développé sur le long terme est cité comme l’une des rares expériences
heureuses.
L’U.E.confrontée à de nombreux problèmes, offre de formidables
perspectives.
Les pays africains peuvent à partir des embryons communautaires
existants (CEDEAO, UDEAC, SADEC, etc.) calquer le processus
d’intégration africaine sur le modèle européen./.
LA CHINE
PRESENTATION :Pays d’Asie orientale, la Chine s’étend entre 18° et 54°N
et entre 74° et 135°E. Avec 9,6 millions de km² la chine est le 3e état du
monde par sa superficie. Elle s’étire du nord au sud sur 4000 km et d’est
en ouest sur 45OO km. La chine est le 1e pays du monde par sa
population avec 1,3 milliard habitants. La chine possède encore des
caractéristiques d’un pays sous-développé, bien qu’elle soit considérée
aujourd’hui comme la 2e grande puissance économique du monde.

I. TRAITS PHYSIQUES :

A. RELIEF : Le pays présente un étagement des reliefs, l’altitude


s’abaissant, par gradins successifs, d’ouest en est. Trois grands paliers
topographiques se distinguent.
1. Le plateau Tibétain: d’une altitude moyenne de 4 500 m, il englobe, au
sud-ouest, le haut plateau montagneux et désertique du Tibet. Il est
bordé par des massifs tels que l’Himalaya au sud, le Pamir (7719m) et le
Karakorum (8611m) à l’ouest, les « Alpes » du Sichuan au sud-est.

2. La Chine du nord-ouest et du centre : Elle correspond au second


palier, d’une altitude moyenne de 1 500 m environ. Le nord-ouest est
une région aride, aux paysages souvent désertiques. Il comprend une
suite de bassins ou dépressions enserrés entre de hautes montagnes
(Altaï, Pamir, mont Kunlun…). A sa partie est, s’étendent les hauts
plateaux de la Chine centrale.

3. La Chine orientale et insulaire : C’est un ensemble de collines et de


plaines alluviales, caractérisé par de larges vallées, d’une altitude
moyenne de 500 m. Elle comprend la plaine de la Mandchourie (nord-
est), la grande plaine du nord et de larges vallées.

Au total, Les plateaux occupent 26% de la superficie du pays ; les bassins


environ 19%; les plaines ne couvrent que 12%.

B. CLIMAT ET VEGETATION:La Chine connaît d’impressionnants


contrastes thermiques et pluviométriques, résultant des vents de
mousson et de l’extension du territoire. On peut distinguer plusieurs
zones.

-Le climat subtropical concerne la Chine du Sud-est. Il devient tropical à


l’extrême sud du Yunnan et sur l’île de Hainan. Les précipitations,
essentiellement estivales, dépassent 1 000 mm par an dans toute la
Chine méridionale pour atteindre plus de 2 500 mm sur la côte est du
Guangdong.

-La Chine de l’Est, connaît un climat tempéré, à fortes nuances


continentales. Les précipitations sont en moyenne inférieures à 760 mm
et diminuent vers le nord-ouest (entre 100 et 600 mm par an) où la
végétation devient steppique. -
La Chine du Nord-est, la Mandchourie, connaît un climat tempéré
continental. Les hivers y sont très froids (- 30 °C), des étés chauds
(22,2°C). La Mandchourie bénéficie des pluies de la mousson d’été avec
plus de 1 000 mm et qui atteignent 2 500 mm sur les montagnes du Jilin.
Elles diminuent vers le désert de Gobi aux environs de 300 mm. Elle
comprend des plantes conifères, des steppes et des sols très fertiles.

-La Chine de l’ouest et du Nord-Ouest connait un climat continental


désertique. Il tombe moins de 250 mm de pluie par an et beaucoup de
régions reçoivent moins de 100 mm.

-Le plateau tibétain connaît un climat montagnard fortement aride, le


total annuel des précipitations n’atteint presque jamais 100 mm, à
l’exception de l’extrême Sud-est himalayen (plus de 4 000 mm),
directement exposé aux vents de mousson.

Les sols sont médiocres dans le sud latéritique. Ils sont très riches dans
les plaines des grands fleuves du centre et du sud, dans le nord-est de
terres noires et dans les régions de lœss.

C. HYDROGRAPHIE : Les quatre plus grands fleuves de la Chine sont le


Yang-tseu-kiang, l’Amour, le Huang He et le Xi Jiang.

Le Yang-tseu-kiang est le plus long fleuve d’Asie (6 300 km). Il draine un


bassin gigantesque de 1 800 000 km², soit 18,8% du territoire chinois.
L’Amour (4 416 km), (« fleuve du Dragon noir »), draine, avec ses
affluents, une superficie de 1 620 000 km2.

Le Huang He (5 464 km) est le principal fleuve de la Chine du Nord. Il est


réputé pour ses inondations dévastatrices.

Le Xi Jiang (2 100 km), dont le bassin hydrographique couvre une


superficie de 448 000 km2, est le plus grand fleuve de la Chine du Sud.
La Chine possède un grand nombre de lacs, tels que le Dongting hu, le
Poyang hu.

Le réseau fluvial chinois suscite de gigantesques travaux visant à


développer l’irrigation, à réguler les crues, à favoriser le transport fluvial
et à développer l’hydroélectricité.

Ainsi, la nature chinoise dans son ensemble, très capricieuse, exige de


l’homme un effort rationnel pour offrir sa générosité.
D.CONTRAINTES ET ATOUTS NATURELS :
1. Les contraintes naturelles plus fortes : Elles constituent un défi à
surmonter pour accélérer le développement de la Chine.
Ces contraintes naturelles fortes se traduisent par de fréquentes
catastrophes entraînant dévastations et pertes humaines élevées.
Les climats ont des caractères souvent excessifs: aridité de l'Ouest qui
limite l'agriculture aux oasis ; froid du Nord qui empêche les doubles
récoltes annuelles.
Le relief compartimenté, avec des dénivellations fortes, est un obstacle
au désenclavement d'une grande partie du territoire: les hautes terres
de l'Ouest (Himalaya et hauts plateaux du Tibet) supérieurs à 2000 M,
les collines, plateaux.
Les grandes calamités naturelles font partie de l'histoire de la Chine.
Elles sont nombreuses : séismes fréquents et meurtriers, invasions de
sauterelles et de rongeurs, sécheresse de l'intérieur, irrégularité de la
mousson, inondations des sols aggravées par un déboisement excessif,
typhons côtiers...
La SAU est réduite (16% du pays) et les densités agricoles sont très
fortes.
2. Atouts : des ressources naturelles abondantes:
Par ses dimensions, la Chine possède une grande diversité climatique.
Elle permet toutes les productions agricoles avec notamment la
présence des sols fertiles. La Chine possède aujourd’hui la plus grande
surface irriguée du monde.
Dans cet immense espace, le potentiel de richesses est considérable,
mais la prospection est limitée.
Le sous-sol est riche en ressources énergétiques et minières.
Avec plus d' 1/3 des ressources mondiales et des réserves énormes, la
Chine est au premier rang pour la production de charbon et la 6° pour
les exportations.
La production de pétrole (6° du monde) et du gaz naturel sont
croissantes.
Charbon et hydrocarbures sont localisés dans le Nord, le Nord -est et le
Nord Ouest; le Sud est moins favorisé.
Le potentiel hydroélectrique et agricole des fleuves est considérable
pour la construction des grands barrages. Ce qui devrait permettre un
meilleur approvisionnement énergétique du Sud.
La gamme des ressources minérales est complète.
La fréquente dissociation dans l'espace des régions productrices des
produits de base et des régions consommatrices pose un problème
sérieux, celui des transports.
Avec 1,3 milliard habitants (environ 21% de la population mondiale) , la
population est hétérogène et inégalement répartie dans l’espace. Jadis
fortement rurale, cette marée humaine est en pleine expansion vers les
villes.

A. COMPOSITION ET REPARTITION : La Chine est un état pluriethnique.


Les Han constituent l’immense majorité de la population (92%). Les 8%
restants regroupent 55 minorités ethnolinguistiques : les zhuangs au
sud ; les ouigours à l’extrême ouest ; les yis et les miaos dans le sud-
ouest ; les tibétains, les mongols, les mandchous et les coréens occupent
les zones périphériques.

Cette population est inégalement répartie. La densité moyenne atteint


143 habitants au km², mais elle masque de très fortes disparités
régionales. La répartition de la population montre en effet une
opposition majeure entre la Chine de l’Ouest, où la densité moyenne
n’excède pas 10 habitants au km² (Tibet : 1,8) et la côte orientale, très
densément peuplée, avec plus de 360 habitants au km² (près de 2 200 à
Shanghai).

B. MOUVEMENT OU EVOLUTION DE LA POPULATION : La marée


démographique est issue d’un fort peuplement ancien, d’une vieille
civilisation, de conditions naturelles favorables et des récents progrès. Le
régime communiste n’a pas adopté une politique de limitation des
naissances. Cette limitation était perçue comme un instrument des pays
capitalistes pour dominer le Tiers monde. De 1949 à 1970, les autorités
considéraient la population comme un élément de puissance : puissance
démographique, main-d’œuvre abondante et salaires faibles. Même
Mao Zédong déclarait : «Plus on est nombreux, mieux l’ouvrage se fait»
ou encore «une bouche, c’est deux bras».

Après une période de tergiversation, la Chine adopte dans les années


1970 une politique de limitation des naissances par la contraception, le
recule de l’âge du mariage, les avantages pour l’enfant unique. Ainsi, le
taux de fécondité passe de 5,9 en 1951 à 1,8 enfants par femme en
2008.
Aujourd’hui, on assiste à un faible taux de natalité de 13,25‰ et de
mortalité de 7‰. Le taux d’accroissement naturel est de 0,59%.

Mais le problème démographique reste sérieux. La satisfaction des


besoins d’une telle masse est un véritable casse-tête. Réduire le poids
des jeunes risque d’alourdir celui des vieux à long terme, car la
population tend à vieillir. En 2008, les moins de 14 ans représentaient
20,8%, ceux de 15 à 64 ans de 71,11%, les plus de 65 ans 7,7%. La
population masculine est 51,45% (en 2008) du fait des avortements
sélectifs.

L’espérance de vie est de 71,4 ans pour les hommes et 75,2 pour les
femmes.

Quant aux mouvements migratoires, les chinois se déplaçaient peu. Ils se


dirigeaient vers les pays capitalistes comme la Corée du sud, le Japon, la
Taiwan, etc. A l’intérieur, ils convergent de plus en plus vers les villes
d’où le début d’une urbanisation galopante.

C. URBNISATION : Les efforts de développement dans les campagnes ont


limité un exode rural sauvage. Cependant, à partir de 1979, le rythme de
croissance des villes s’accélère. Aujourd’hui, le taux d’urbanisation est
de 40,9%. Les principales villes sont : Shanghai (12,8 millions d’habitants,
en 2003), Beijing et Hong-Kong (11 millions), etc.

III. ECONOMIE :Depuis 1949, la Chine a réalisé des progrès


remarquables. Elle devient un géant économique avec une croissance
annuelle de 10% et un PNB de 2000 dollars par habitant en 2006.

A. FONDEMENTS DE L’ECONOMIE :

1. Conditions naturelles : la Chine dispose sur le plan naturel des atouts


indéniables :

-La diversité climatique permet les cultures tempérées et tropicales.

-Des sols alluvionnaires et fertiles sont présents.

-Le réseau hydrographique favorise la construction des barrages


hydroélectriques et agricoles.
-L’immense territoire recèle des ressources énergétiques et minières.

2. Conditions humaines et techniques : La chine compte beaucoup


d’actifs, donc une main-d’œuvre abondante avec des salaires moins
élevés. De plus, un grand nombre d’habitants constitue un vaste marché
de consommation.

Sur le plan technique, la Chine a dû s’ouvrir vers le Japon et les pays


occidentaux, pour obtenir des améliorations dans tous les domaines.

3. Voie chinoise du développement :

-En 1949, Mao Zedong lance la Chine dans le modèle soviétique avec
l’adoption des plans quinquennaux et la collectivisation des sols. Tous
les paysans sont regroupés en coopératives.

-A partir de 1958, c’est « le grand bond en avant » (1958-1962). En fait,


la Chine décide de faire soit même sa révolution économique et sociale.
Les coopératives furent regroupées en communes populaires.
Mais excessif et hâte, le « grand bond en avant » échoue.

Mao lance la « révolution culturelle » de 1966 à 1969 pour épurer les


cadres et créer un ordre nouveau.

Après la mort de Mao et de Zhou Enlai en 1976, Deng Xiaoping lance le


mouvement des « quatre modernisations » (agriculture, industrie,
défense et technologie). Dès lors, le pays s’ouvre progressivement à
l’extérieur et à l’économie de marché. La chine adhère au FMI et à la BM
en 1980, à l’OMC en 2001.

B. AGRICULTURE :Le secteur primaire fournissait 11,7% du PIB en 2006,


et utilisait en 2002 44,1% de la population active. Seuls 16% du territoire
chinois sont cultivables.

1. Productions : La Chine est le premier producteur mondial de céréales.


Le riz avait 184,07 millions de tonnes en 2006 (1e RM), le blé de
104,5 millions de tonnes en 2006 (1e RM), le maïs de 145,6 millions de
tonnes (2e RM), le millet (1,8 millions de tonnes en 2006) et le sorgho
(2,5 millions de tonnes en 2006), le coton (6,7 millions de tonnes, 1er
RM).
Parmi les autres cultures figurent l’orge (3,4 millions de tonnes en
2006) ; la patate douce (100,2 millions de tonnes en 2006) ; des légumes,
dont la pomme de terre (70,3 millions de tonnes) ; le tabac (2,8 millions
de tonne) ; thé (en 2006, 1 049 500 tonnes).

La Chine possède un cheptel important. Les porcins (511 millions de


têtes en 2006), les ovins (173,9 millions de têtes), les bovins
(117,8 millions de têtes), les caprins (199 millions), etc.

La production de la pêche s’élève à 44 millions de tonnes (1er RM).

2. Régions agricoles :

-Le sud-est : Avec 40% des terres, il occupe 60% de la population et 60%
de la production. C’est le domaine du riz, du thé, de l’élevage des
porcins et de gros bétails.

–Le nord-est : Possède 50% des terres cultivables et 1/3 des produits
alimentaires. C’est le domaine du blé, du soja et du coton.
–Le nord-ouest : Il a 3% des terres. C’est le domaine de l’élevage des
petits ruminants.

–Le sud-ouest : C’est le domaine de l’élevage des bovins et caprins.


3. Problèmes de l’agriculture : La Chine est une puissance agricole, mais
confrontée à des problèmes.

-La faiblesse des terres cultivables fait que le 1/5 de l’humanité doit se
nourrir avec 7,5% des superficies cultivables de la planète.

-La haute irrégularité des récoltes d’une année à l’autre est liée aux
aléas climatiques (sécheresse, inondation) provoquant parfois des
disettes.

-Le développement de la mécanisation encore limitée risque d’entraîner


le chômage dans les campagnes surpeuplées.
C. INDUSTRIE :Le régime communiste a multiplié les industries.
L’industrie est restructurée depuis l’ouverture de l’économie. La
production est impressionnante par sa masse, sa croissance et sa place
dans les exportations du pays.

1. Les bases de l’industrialisation :

-Les ressources énergétiques : la Chine regorge d’abondantes ressources


énergétiques. Le charbon est la principale source d’énergie. Sa
production s’élevait à 1483000000 tonnes en 2003 (1er RM). La Chine
produit du pétrole (1,2 millions de barils en 2004), du gaz naturel (34
milliards de m³). La production d’hydroélectricité classe la Chine au 2e
rang mondial avec 1807 milliards de KWh, en 2003.

-Les ressources minières : La chine produit plusieurs ressources


minières. Les plus importantes productions en 2004 sont : le fer (102
millions de tonnes), l’étain (92000 tonnes), le plomb (1 million de
tonnes), le zinc (2,2 millions de tonnes), la bauxite (15 millions de
tonnes).

2. Les réalisations industrielles :

-La sidérurgie : Elle connaît un grand essor. En 2006, elle a fourni 417,5
millions de tonnes d’acier (1er RM). Shanghai, Pékin, Wuhan et le sud de
la Mandchourie sont les principaux foyers de production.

-L’industrie textile : Ce secteur occupe le 1er rang mondial et emploie


plus de 4 millions de personnes.

-Les industries mécaniques : La chine occupe le 3e rang dans la


construction navale ; les industries de locomotives, d’automobiles (3e
RM), de machines agricoles, etc constituent un secteur très important.

-Les industries chimiques : Elles se développent et produisent des


engrais, des insecticides, du caoutchouc synthétique, des textiles
synthétiques, des produits pharmaceutiques, etc.

-La technologie de pointe : L’aéronautique fabrique des avions, des


chasseurs, des bombardiers, hélicoptères, des fusées et des satellites.
L’électronique fournit des téléphones, des ordinateurs, des téléviseurs,
des radars, etc.

Les industries chinoises se concentrent à plus de 60% dans les régions


côtières et dans la vallée du Yang-tseu-kiang.

3. Les problèmes de l’industrie : les problèmes sont liés à l’éloignement


des sources d’énergie, de matières premières des régions industrielles ;
la vétusté des équipements, des techniques et l’insuffisance des moyens
de transport.

C.TRNSPORTS ET COMMERCE :

1. Transports : Ils jouent un rôle capital en chine, vue l’immensité du


territoire. Le réseau de communication est surtout dense à l’est.

-Le chemin de fer est le principal mode de transport chinois, pour les
personnes et pour les marchandises. Il totalisait 62200km en 2005.

-La voie fluviale avait plus de 110000km en 1994. La principale voie est
constituée par le Yang-tseu-kiang et ses affluents. Chongqing, Yichang et
Wuhan sont les principaux ports.

-Les routes (1930000km) doivent désenclaver les régions de l’ouest et


unifier le pays.

-L’avion occupe 10% du trafic des marchandises. Il raccourcit les


distances entre les régions, mais le matériel est vétuste et un gros travail
de modernisation des grands aéroports est en cours.

2. Commerce : Depuis 1994, la balance commerciale de la Chine est


excédentaire (5,3 milliards de dollars en 1994 à plus de 177 milliards en
2006). Les importations ont augmenté de façon significative en raison
des quantités de pétrole.

Les exportations ont bondi. Le pays exporte entre autres des machines,
des matériels de transport, des armes, des produits agricoles et des
textiles. L’Union européenne, les Etats-Unis, le Japon et l’Afrique sont les
principaux partenaires commerciaux. La Chine représentait, en 2005,
plus de 6% du commerce mondial de marchandises.
CONCLUSION : La Chine en s’ouvrant au monde capitaliste est devenue
une grande puissance. Sa parfaite intégration dans le commerce mondial
pourrait modifier le contexte géoéconomique actuel.

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