Cours L1 L2 Régimes Tot Et Dém
Cours L1 L2 Régimes Tot Et Dém
Cours L1 L2 Régimes Tot Et Dém
L’histoire de la famille Landmesser (couple mixe allemand et juif persécuté) nous montre l’idéologie raciste et
antisémite du nazisme, la suppression des droits de l’homme dont les libertés, l’omniprésence de la police et la
peur qui en découle.
Hitler veut agrandir l’Allemagne par la conquête d’un espace vital, le Lebensraum.
Hitler et les nazis profitent de la grave crise économique du début des années 1930 pour parvenir au pouvoir. A
la faveur des élections, à l’Assemblée nationale, le parti Nazi devient la première force politique d’Allemagne.
En Janvier 1933, Hitler est nommé chancelier par le président de la République, Hidenburg.
Le parti Nazi est financé aussi par de riches industriels qui ont peur du communisme et s’enrichissent avec la
remilitarisation de l’Allemagne. L’économie de l’Allemagne est tournée vers la guerre avec la production
d’armements.
Le troisième Reich annexe l’Autriche, la Tchécoslovaquie et il s’attaque à la Pologne en 1939. C’est le début de la
seconde guerre mondiale.
Après avoir été nommé au poste de Chancelier en 1933, Hitler installe une dictature en Allemagne. Il obtient les
pleins pouvoirs et devient le Führer, c’est-à-dire le guide et le maître incontesté du peuple allemand.
B. La terreur
Les contestataires sont maltraités par les S. A., les opposants sont persécutés par une police politique, la
Gestapo. Les prisonniers politiques sont enfermés dans des camps de concentration surveillés par les S.S. Les
Allemands ont perdu leurs libertés politiques, le parti nazi est le seul parti politique autorisé
C. L’embrigadement
Pour dominer la population, Hitler ne se contente pas d’utiliser la terreur et la violence. Il emploie aussi la
propagande pour contrôler les esprits. Pour cela, il utilise les moyens les plus modernes de l’époque, par
exemple la radio. Les livres qui ne plaisent pas aux nazis sont brûlés dans des autodafés. Les jeunes Allemands
sont ainsi endoctrinés et embrigadés dans des organisations de jeunesse obligatoires. La propagande et
l’éducation permettent ainsi à Hitler d’obtenir l’adhésion d’une partie des populations : c’est la nazification de la
société allemande.
II. Le régime totalitaire de l’U.R.S.S sous Staline : 1924-1953.
Après la mort de Lénine en 1924, Staline dirige l’U.R.S.S. où il règne sans partage à partir de 1928. Il dirige un État
totalitaire qui veut contrôler la vie politique, l’économie et même l’esprit des Soviétiques.
Tout d’abord, Staline est un dictateur communiste qui n’accepte aucune opposition politique : les chefs
communistes suspectés de ne pas lui être fidèles sont exécutés au moment des purges de la grande terreur
stalinienne, en 1937 et 1938. D’une façon générale, les contestataires sont traqués par la police politique (le
NKVD), éliminés ou envoyés au goulag.
Ensuite, pour moderniser l’Union soviétique, Staline veut contrôler une économie planifiée c’est-à-dire
entièrement dirigée par l’État. À partir du premier plan quinquennal, les campagnes sont collectivisées pour
financer l’industrialisation. Les paysans doivent abandonner leurs propriétés pour adhérer à des fermes collectives
appelées les kolkhozes. La propagande soviétique utilise le symbole du tracteur pour présenter la collectivisation
des campagnes comme une modernisation bien acceptée par les paysans.
En réalité, des millions de paysans, les koulaks, subissent des violences massives : ils sont déportés ou meurent
de faim car l’agriculture est très désorganisée par ces changements brutaux.
Une purge : c’est l’élimination brutale des opposants politiques.
Une économie planifiée : en U.R.S.S., il s’agit d’une économie administrée et organisée par l’État, c’est-à-dire
contrôlée par le pouvoir politique. Cela signifie qu’il n’y a plus de liberté dans l’économie.
Un koulak : en Russie, puis en U.R.S.S., un koulak est un paysan propriétaire. Comme il est susceptible un jour
d’embaucher des paysans pauvres pour l’aider à travailler dans sa ferme, il est considéré comme un patron
capitaliste par les communistes.
La dékoulakisation : l’élimination des koulaks, décidée par Staline. Les koulaks doivent abandonner la propriété
de leur ferme et de leurs bêtes pour entrer dans les kolkhozes. Sinon, ils sont éliminés physiquement.
III. L’Italie, un régime fasciste né des fragilités de la guerre.
L’Italie est le premier pays touché par le fascisme. L’atmosphère après la Première Guerre mondiale est caractérisée par la
morosité et la déception. La démocratie italienne est fragile, le pouvoir appartient à la chambre des députés. La guerre a
coûté cher à l’Italie, les prix agricoles s’effondrent.
En mars 1919, Mussolini crée les « faisceaux italiens de combat ». Les « faisceaux italiens de combat » sont contre les
partis politiques et contre la démocratie. En 1921, Mussolini forme le Parti National Fasciste (PNF). La prise de pouvoir se
fait par la violence. Mussolini se présente comme un rempart contre le désordre, le bolchévisme et le chaos. Il arrive au
pouvoir le 30 octobre 1922.
Mussolini se fait accorder les pleins pouvoirs par les députés en 1922.
En janvier 1925, Mussolini impose une dictature : parti unique, chef unique, censure des journaux, propagande,
suppression des syndicats, contrôle de l’administration, limitation des libertés. Les fascistes sont réactionnaires (= opposés
au progrès), anti-parlementaires, anti-démocrates, anti-libéraux, anti-socialistes… Mussolini n’impose pas une doctrine
xénophobe ou raciste. La population est contrôlée à tous les âges. La jeunesse est embrigadée dès le plus jeune âge.
Mussolini développe le culte de la personnalité.
Leçon 2 : Les démocraties européennes face à la montée des périls
1. L’expérience du Front populaire en France
Frappée par la Grande dépression et l’agitation des ligues d’extrême droite, la République est en
crise. Les émeutes du 6 février 1934 font craindre un renversement de la République. Pour
défendre la République et s’opposer aux totalitarismes européens, les partis de gauche
s’unissent (SFIO, Parti radical et Parti communiste) en juillet 1935 : ils forment le Front populaire.
En mai 1936, le Front populaire remporte les élections législatives. La victoire de la gauche unie
provoque une vague d’espoir parmi les ouvriers et les employés qui se mettent en grève.
Pour répondre aux attentes des Français, le gouvernement de Front populaire, dirigé par Léon
Blum, adopte une série de lois sociales : augmentation des salaires, deux semaines de congés
payés, semaine de 40 heures, conventions collectives…
2. La construction d’un Etat providence (Etat qui intervient fort dans la vie économique et
sociale)
C’est une nouvelle conception du rôle de l’État. L’Etat providence tente de gérer la crise
économique et se place en arbitre entre les forces sociales (patronat et syndicats) : ce sont les
accords Matignon. De grandes idées et les acteurs qui s’affirmeront après la guerre apparaissent :
loisirs et culture de masse, rôle des intellectuels, démocratisation de l’enseignement secondaire
et de la culture, radio, cinéma, organisations de jeunesse…
Mais le Front populaire ne parvient pas à régler la crise économique qui s’aggrave. La droite
s’oppose à sa politique et le Front populaire se divise face à la guerre civile espagnole : il refuse
d’intervenir dans le conflit qui oppose les nationalistes espagnols soutenus par l’Allemagne nazie,
et les républicains espagnols, soutenus par l’URSS. Le Front populaire se disloque en 1938.
3. L’inquiétude des démocraties face aux régimes totalitaires
Dans les années 1920, le régime soviétique inquiète les démocraties européennes mais fascine
une partie de la classe ouvrière.
Dès 1933, Hitler multiplie les provocations en Europe.
Face à ces provocations, les démocraties veulent garantir la paix. Lors de la conférence de Munich
en 1938, elles accordent aux nazis les territoires qu’ils réclament. Les opinions publiques sont
divisées. Certains veulent la paix à tout prix. D’autres souhaitent intervenir pour protéger la
démocratie en Europe.