Impact de La Digitalisation Sur Le Développement Du Financement Indirect Au Maroc

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 3

Impact de la digitalisation sur le développement du financement indirect au Maroc

Impacte du numérique sur la finance indirecte à l’échelle internationale Au sein des secteurs
d’activité, certains peuvent être identifiés comme actifs dans la gestion des affaires économiques : la
finance, l’assurance, le conseil en gestion et management ou encore les activités juridiques et
fiscales. Tous font partie d’un écosystème gérant les interactions entre agents économiques,
articulant et soutenant le développement et/ou le financement de leurs activités. Prépondérant au
sein de cet écosystème, « le système financier se compose d’une grande variété d’institutions et de
marchés financiers. Outre des organismes de crédit (comme les banques, les caisses d’épargne et les
banques d’investissement), le système financier est également constitué d’institutions qui proposent
des formes de crédits alternatives (par exemple les entreprises de leasing), d’organismes assureurs,
d’institutions qui ont des participations dans des entreprises par le biais de capital-risque (comme les
holdings, les fournisseurs de venture capital et de private equity, les sociétés d’investissements et les
banques d’affaires), d’investisseurs institutionnels (comme les fonds de pension et les organismes de
placement collectif), d’institutions chargées de la gestion des marchés financiers ou de la médiation
sur ces derniers (comme les bourses de valeurs, les sociétés de bourse et les intermédiaires sur les
marchés financiers ainsi que les organismes actifs dans le clearing, le settlement et la conservation de
titres financiers) ainsi que d’établissements de paiement et d’établissements de monnaie
électronique » De manière générale, il est possible de distinguer au moins quatre fonctions que
remplissent, dans une mesure plus ou moins large, les institutions précitées. L’intermédiation : le
système financier est important pour assurer une allocation efficace de l’excédent de l’épargne de
secteurs avec un surplus de financement (prêteurs) vers les besoins d’investissements d’unités
économiques avec un manque de moyens financiers (emprunteurs). La facilitation des paiements : le
système financier veille à ce que les paiements puissent se faire de manière sûre et efficace. La
fourniture de liquidité : le système financier permet aux individus, aux entreprises et aux autorités de
convertir à court terme leurs actifs en cash, sans perte inutile de valeur, d’où l’importance aussi de
marchés financiers (primaires et secondaires) efficaces pour les titres de créance ainsi que pour le
capital-risque. Le transfert de risque : le système financier facilite l’évaluation et l’allocation de
certains risques. Il peut s’agir de risques financiers (comme des risques de marché, des risques de
crédit, …) ou de risques physiques (risques de dommages matériels, risques de responsabilité, …).
Depuis presque 10 ans maintenant, les acteurs de ce système financier sont particulièrement sous le
feu des projecteurs en raison des fortes perturbations engendrées à la suite de la crise financière de
2008. Devant faire face à une volonté de re-régulation des activités et à une certaine remise en
question de leur position dominante, les acteurs financiers doivent également gérer un
redéploiement technologique poussé par les nouvelles technologies numériques qui ont déjà
commencé à modifier les activités dans l’ensemble des secteurs d’activité ; en ce compris dans les
secteurs financiers. Les développements en matière de hardware (instruments, robots, unités de
calcul, espaces de stockage), de logiciels, d’interfaces et de connectivités ouvrent le champ des
possibles, revisitent les pratiques et les rôles de chacun des acteurs. Aucun n’est épargné ; même si
l’impact est plus ou moins important ; allant de quelques modifications d’outils à la possible
disparition d’une activité. Dans les secteurs financiers tout particulièrement, des alternatives aux
acteurs traditionnels émergent grâce à ces nouvelles technologies et font vaciller une position
jusqu’il y a peu dominante et que l’on pensait protégée par les diverses réglementations.
Les secteurs financiers traditionnels, bien que ne semblant plus constituer globalement un pôle de
développement en termes de volume d’emplois, restent important de par le rôle joué encore
aujourd’hui dans le soutien au développement de l’activité économique d’un territoire. Une série
d'enjeux présente cependant des menaces et des opportunités pour les secteurs. Certains trouvent
déjà dans la transformation numérique un ensemble de réponses et pour d’autres, ce potentiel est
encore à explorer. Ces innovations seront abordées avec la liste des leviers à disposition des acteurs
du secteur. LE CLIENT, SON PROFIL, SES BESOINS ET DE NOUVEAUX SERVICES Au cours des dernières
décennies, le profil des utilisateurs des services financiers a évolué, tant de par la volonté des clients
que de par la volonté des entreprises du secteur de « délocaliser » une partie des activités auprès de
ce dernier ; chacun y trouvant ainsi son compte. Plus de « liberté » pour le client d’utiliser des
services financiers quand il le veut, comme il le veut en utilisant les multiples canaux mis à sa
disposition et diminution à terme des coûts pour les acteurs du secteur. Avec les banques par
Internet, les clients peuvent accéder à leurs comptes et effectuer des opérations bancaires 24h/24 et
7j/7 sans avoir à se déplacer. Aujourd’hui, il est possible de déclarer des dommages à son assureur
directement via son smartphone et même de souscrire une assurance. La clientèle devient de moins
en moins captive (facilité de changement de fournisseurs de services financiers). Les activités
financières ne sont plus appréhendées comme inabordables, voire inaccessibles. Les clients
s’informent et échangent des informations. La relation client devient le cœur de métier des secteurs
financiers pour lesquels la gestion commerciale, le profilage et la fidélisation sont maintenant des
impératifs. Les secteurs doivent s’adapter face à une nouvelle clientèle sans risquer de perdre
l’ancienne. La personnalisation des services est amenée à se développer grâce aux multiples
informations récoltées permettant de profiler chaque client en fonction de ses affinités, ses besoins.
Les différents services financiers (moyens de paiement, gestion de comptes, crédits, investissements,
courtage, …) sont soumis à une concurrence de plus en plus forte et doivent répondre à une
demande quasi en temps réel via le canal d’information / distribution choisi par le client ; que cela
soit via un contact direct en face à face ou un contact en ligne via PC ou mobile. Si les opérations de
base sont aujourd’hui principalement effectuées par le client via les canaux en ligne, les opérations
plus complexes ou jugées plus importantes par lui sont encore gérées lors d’un contact avec un
conseiller en agence ou même au domicile du client qui doit en percevoir la véritable plus-value et en
comprendre le prix. Ces évolutions augmentent le degré d’autonomie des clients et imposent de
répondre aux défis de la formation des populations en matière de connaissances financières, mais
aussi d’éviter l’exclusion des populations non formées à ces nouveaux outils. De nouveauxmodes de
consommation (économie du partage, désintermédiation) commencent à être adoptés. L'intérêt
pour les investissements socialement responsables croît lentement mais sûrement. Tout cela serait
une opportunité pour les acteurs traditionnels de créer de nouveaux services à la carte. ASSURER LE
FINANCEMENT DES ACTIVITÉS AVEC DES TAUX FAIBLES DANS UNE SITUATION ÉCONOMIQUE
MOROSE, AVEC DES POPULATIONS VIEILLISSANTES ET UN CLIMAT ENVIRONNEMENTAL INCERTAIN
Suite au renforcement des règlementations, aux modifications engendrées par les nouvelles
technologies numériques, à la demande de recentrer les activités sur le financement de l’économie
réelle et à la volonté de gérer au maximum les risques de toutes natures, les modèles économiques
des acteurs des secteurs financiers doivent être adaptés ; reposant non plus uniquement sur les
produits, mais surtout sur les services et la connaissance des clients.
Des inquiétudes apparaissent concernant la rentabilité et la solvabilité du secteur qui a dû diminuer
la dépendance de son financement par rapport aux marchés. La situation économique est perçue
comme fragilisant la situation des agents économiques (débiteurs face à leurs emprunts ; assurés ;
entreprises ; travailleurs, …). La faiblesse des taux réduit les marges bénéficiaires. Dans le monde des
assurances, le climat et les facteurs environnementaux ont pour conséquence d’augmenter les
besoins en termes de remboursement de dommages. Le vieillissement des populations implique des
efforts financiers et des changements structurels majeurs (par exemple, les assurés arrivant en fin de
contrat sont plus nombreux pour ce qui concerne les pensions). En matière de santé, les besoins sont
amenés à croître et les assureurs interviennent de plus en plus en complément / partenariat avec les
acteurs de la sécurité sociale. Les fournisseurs de moyens de paiements, les organismes de crédits,
les assureurs, les fournisseurs de capitaux et autres intermédiaires des marchés doivent gérer les
mouvements financiers dans des réseaux informatiques complexes dans un cadre de libre circulation
des capitaux, des services et des personnes ; en assurant la qualité des risques. SÉCURITÉ, GESTION
DES RISQUES ET CONFIANCE DANS LE CADRE D’UN DÉVELOPPEMENT PLUS DURABLE ET
SOCIALEMENT RESPONSABLE Les activités des secteurs financiers reposent avant tout sur la
confiance : confiance dans la monnaie (dématérialisée ou non) instrument à la base des échanges ;
confiance dans les garanties apportées ; confiance dans la sécurité des transactions, … Cette
confiance qui semblait aller de soi a été mise à mal lors de la crise financière qui a fait paraitre les
acteurs financiers comme peu responsables, peu soucieux des risques et de leur rôle, surtout
préoccupés par leur marge bénéficiaire et non par l’intérêt de leurs clients. Les secteurs financiers
doivent encore aujourd’hui reconstruire une crédibilité et de nouveau mériter la confiance
nécessaire à une relation durable avec leursclients ; d’autant que les échanges financiers sont réalisés
au travers d’outils et de technologies complexes difficilement compréhensibles pour une partie de la
clientèle d’usagers des services financiers. Un véritable contrôle de gestion interne, une gouvernance
équilibrée et transparente sont attendus.
Internet et les nouvelles technologies numériques rendent indispensable la révision des processus de
sécurité des
échanges. Il faut assurer l’identification et la signature des intervenants, la certification des
transactions, l’authentification
des documents ; se prémunir des vols d’informations, éviter la fraude et l’erreur ; estimer au mieux
les risques et s’en
assurer, se porter garant de la sécurité des systèmes de paiement, de la valeur des échanges et des
biens ; bref du bon
fonctionnement du système. Le client, devenu actif dans les processus financiers et acteurs de la
chaîne de valeur, en est
aussi un des maillons faibles en termes de sécurité. RÈGLEMENTATIONS Depuis la crise de 2008, les
règlementations ne
cessent d’être renforcées, notamment en matière d’informations, de transparence, de solvabilité, de
capitaux propres et
de dettes. Le but est de protéger les clients, épargnants, investisseurs, mais aussi les équilibres du
système économique
dont le fonctionnement repose en grande partie sur le système financier. Cela se traduit par plus de
transparence, la fin
des rétrocessions sur les produits financiers vendus, la réalisation d’un profil d'investisseurs pour
chaque client, des ratios
et indicateurs bilantaires à respecter (solvabilité, liquidité, effet de levier), des taxes sur les plus-
values boursières de
moins de six mois, des limites aux opérations de marchés pour compte propre, à la politique de
rémunération, etc.

Vous aimerez peut-être aussi