Fluide Cours Et Activite

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Partie IV : FLUIDES ET ELECTRICITE

Ch 9 : Description d’un fluide 1. Description d’un fluide


2. Grandeurs macroscopiques
3. Loi de Boyle - Mariotte
4. Pression dans un fluide

1. Description d’un fluide

Un fluide correspond à un état de la matière qui n’est pas solide comme l’état liquide, l’état gazeux ou l’état de plasma.
Un fluide n’a donc pas de forme propre et prend la forme du récipient qui le contient.

État solide ( fluide) État liquide (= fluide) État gazeux (= fluide)


Les différentes molécules de la matière sont La vibration des atomes (agitation thermique) La vibration des atomes est si forte que les
liées entre elles par des forces qui les est suffisante pour libérer les molécules des molécules se percutent si violemment qu’elles
maintiennent à leur place. liaisons fortes qui existent entre elles. occupent tout l’espace disponible.
Néanmoins, les atomes peuvent plus ou moins Elles peuvent à présent glisser les unes contre Les liaisons entre les molécules deviennent
vibrer en fonction de la température. les autres, car toujours soumises à des forces insignifiantes.
intermoléculaires, mais de faible intensité.
A retenir :
• A l’état solide, les particules (atomes ou molécules) sont très proches les Solide Liquide Gaz
unes des autres et incapables de se déplacer.
• A l’état liquide, les particules restent proches les unes des autres mais
peuvent se déplacer avec un mouvement désordonné appelé mouvement
brownien
• A l’état gazeux, les particules sont très dispersées et occupent tout l’espace
disponible.
Enregistrement du mouvement des particules

2. Grandeurs macroscopiques

A l’échelle humaine, la matière est constituée d’un nombre trop grand de particules (atomes, molécules, ions) pour que l’on puisse
appliquer les lois de la mécanique à chacune d’elles. On en est donc réduit à décrire le comportement collectif d’un grand nombre de
ces particules à l’aide de grandeurs physiques macroscopiques telles que la pression, la masse volumique ou la température.
La constante d’Avogadro (notée NA) permet de faire le lien entre le monde microscopique et le macroscopique.

2.1. La température

Les particules composant un système vibrent et se déplacent sans cesse. De ce fait, elles possèdent chacune une énergie cinétique.
La température d’un système physique représente à notre échelle l’énergie cinétique moyenne des particules de ce système.
Ainsi, lorsqu’on augmente la température du système, on augmente l’énergie cinétique des particules qui le composent.

A retenir :
T en K
La température T s’exprime en kelvins dans le système international des unités : T =  + 273,15
 en °C

Exercice 1 :
On dispose de deux enceintes parfaitement isolées (adiabatiques) contenant chacune
un gaz, l’un à la température T1, l’autre à la température T2. Ces deux enceintes
peuvent fusionner en retirant la paroi centrale.
a. Que représentent les flèches partant des particules composant ces gaz ?
b. Quelle énergie interne de chaque système est ainsi représentée ?
c. Quelle est, de T1 ou de T2, la température la plus élevée ? Justifier.
d. On retire la paroi centrale et on attend l’équilibre thermique. A l’aide du
schéma, que peut-on dire de la température finale TF obtenue ?
e. Proposer une explication d’un point de vue microscopique à cette dernière
observation.

1 / 4 - PREMIERE SPECIALILITÉ Partie IV - Chapitre 9


2.2. La pression

La pression exercée par un fluide dans une enceinte est due aux chocs des particules
constituant ce fluide avec les parois.
Chaque particule qui percute une surface engendre sur elle une force dite élémentaire.
A retenir :
En additionnant toutes les forces élémentaires s’exerçant simultanément sur une
surface S, on obtient une résultante F nécessairement perpendiculaire à cette surface.
La pression P exercée par le fluide sur la surface est donnée par la relation :

F P en Pa (pascals)
P
S F en N
A noter : S en 2
• La vitesse moyenne des molécules d’air lors des chocs avec une surface à température ambiante est d’environ 1500 km/h.
• 101 300 Pa = 1 013 hPa = 1,000 atm
• 100 000 Pa = 10 5 Pa = 1 bar

Exercice 2 :
On cherche à étudier les forces qui s’exercent sur un hublot d’un avion de ligne.
a. Déterminer la force exercée sur un hublot de 20 cm2 par l’air extérieur à
l’avion lorsqu’il est au sol.
b. Expliquer alors pourquoi le hublot n’est soumis à aucune contrainte particulière.

L’avion décolle et atteint son altitude de croisière de 12 000 m.


c. Déterminer à l’aide du graphique ci-contre la pression extérieure à cette altitude.
d. Déterminer la différence entre les deux forces de pression (intérieure et
extérieure) sachant que la pression dans l’avion en vol est maintenue à 800 hPa
pour le confort et la sécurité des passagers.
Pression atmosphérique

2.3. La masse volumique

Si l’on considère un volume V d’espace donné dans lequel se trouvent les particules d’un fluide, la masse de la matière contenue dans
ce volume est égale à la somme de toutes les masses des particules s’y trouvant.

A noter :
• Plus il y aura de particules dans ce volume, plus la masse de ce volume sera importante.
• S’il n’y a aucune particule dans ce volume, ce dernier renferme alors du vide.
Meilleur vide en laboratoire  10 000 particules par cm 3 – Vide interstellaire  10 particules par cm 3
• Dans un liquide, il y a environ mille fois plus de particules que dans un gaz, pour un même volume donné.

A retenir :
m  en kg/m 3
 m en kg
La masse volumique  (rhô) est égale à la masse totale des particules par unité de volume : V
V en 3

Exercice 3 :
L’atmosphère de la Terre est essentiellement composée de deux gaz (N2 et O2) de masses molaires proches de 30 g/mol.
a. Sachant qu’à température ambiante, la masse volumique de l’air est de 1,3 g/dm 3, déterminer le nombre de molécules
présentes dans un centimètre cube d’air.
b. Déterminer la masse molaire de la molécule d’eau.
c. En déduire le nombre de molécules présentes dans un centimètre cube d’eau. Conclure.
Donnée : NA = 6,02210 23 entités/mol

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3. Loi de Boyle - Mariotte

Robert Boyle, physicien et chimiste irlandais, découvre expérimentalement en 1662 la loi dite aujourd’hui de Boyle – Mariotte sur le
fonctionnement des gaz parfaits. A peu près à la même époque, Edme Mariotte, un abbé, physicien et botaniste français, découvre lui
aussi cette loi, indépendamment des travaux de Boyle.
En 1834 Emile Clapeyron, ingénieur et physicien français, établit en combinant plusieurs lois sur les gaz déjà existantes la loi des gaz
parfaits : PV = nRT

Exercice 4 :
On enferme dans une seringue une quantité n d’un gaz. A l’aide du piston, on comprime le gaz et l’on relève la pression P indiquée
par le manomètre (gradué en atmosphères - atm) en fonction du volume V qu’occupe le gaz dans la seringue. Pendant toutes les
mesures, la température reste constante et égale à 20°C. On obtient alors le graphe suivant :

Expérience :

On obtient alors le graphe suivant :


a. Déterminer pour chaque point de mesure la valeur du produit P  V en atmL. Que remarque-t-on ?
b. Calculer la valeur moyenne de ce produit en Pam 3.
c. En déduire la quantité de gaz présente dans la seringue.
Données : • R = 8,31 S.I.
• 1 atm = 1,01310 5 Pa

Loi de Boyle – Mariotte


A température T constante et pour une quantité de matière n donnée, P en Pa
le produit de la pression P par le volume V d’un gaz est constant : P  V  cste
V en m 3
A noter :
D’après la loi des gaz parfaits : PV = nRT.
Or, si l’on fixe la température et la quantité de matière (enceinte fermée), on aura T = cste’ et n = cste’’.
La loi des gaz parfaits devient alors : PV = cste’Rcste’’.
 PV = cste
https://www.pccl.fr/physique_chimie_college_lycee/lycee/premiere_1S/loi_mariotte_comportement_gaz_pression_chocs_microscopiqu
e_macroscopique_volume_flash.htm

4. Pression dans un fluide

La pression de l’air au niveau de la mer vaut 1013 hPa en moyenne. Cette valeur est équivalente à une atmosphère (1 atm) ou encore
environ égale à 1 bar.
Lorsqu’on s’élève en altitude, la pression diminue rapidement.
Evolution de la Evolution de la
Au sommet du Mont Blanc, elle n’atteint plus que 0,6 atm environ. pression dans l’eau pression dans l’air
Lorsqu’on plonge en mer, un manomètre indique que la pression de l’eau
augmente d’environ 1 atm (ou 1 bar) par 10 m de profondeur supplémentaire.
Ainsi, à 10 m de profondeur la pression absolue est de 2 bars, alors que la
pression relative n’est que de 1 bar car cette dernière indique la pression
supplémentaire par rapport au niveau de la mer.

Exercice 5 :
L'épave du Titanic est localisée le 1er septembre 1985 par le professeur Robert
Ballard. Elle gît à 3 843 mètres de profondeur à environ 650 km au sud-est de
Terre-Neuve.
a. Déterminer la pression relative à la profondeur où se trouve le Titanic.
b. En déduire la pression absolue.
c. Est-il important de distinguer l’une de l’autre pour de telles profondeurs ?
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Loi fondamentale de la statique des fluides
A la surface de la Terre, dans un fluide incompressible et au repos, la différence de pression entre deux points A et B du fluide est
donnée par la relation :
P en Pa
PB – PA =  Fluide  g  (zA – zB)  en kg/m 3
g en N/kg
Exemple : z en m
Si l’on considère deux points dans la mer séparés d’une profondeur de 10 m, la différence
de pression entre ces deux points est :
PB – PA =   g  (zA – zB)

  P = 1 000 kg/m 3  9,8 N/kg  10 m


  P = 9,810 4 N/m 2
  P = 980 hPa
On a bien une différence très voisine de 1000 hPa, soit de 1,0 bar.

Exercice 6 :
Un plongeur situé à 60,0 m de profondeur libère, en respirant avec une bouteille, une bulle d’air de volume V = 5,0 cl.
a. Montrer qu’à 10,0 m de profondeur, la pression absolue est en théorie égale à 1994 hPa. On prendra g = 9,81 N/kg.
b. A l’aide de la loi fondamentale de la statique des fluides, déterminer le plus précisément possible la pression de l’eau à la
profondeur où se trouve le plongeur.
c. Déterminer le volume de la bulle d’air lorsqu’elle arrive à 10,0 m de la surface en supposant qu’elle ne s’est pas divisée et
que l’eau a gardé une température constante entre ces deux profondeurs.
d. En déduire le rayon de la bulle à 10,0 m de profondeur.
4
V    R3
Données : • Volume d’une sphère : 3

Exercice 7 :
Lors de la première ouverture d’une bouteille de soda de 1,5 L la concentration en gaz carbonique de ce
soda passe de 9,0 g·L-1 à 7,8 g·L-1.
a. Exprimer ces deux concentrations massiques en concentrations molaires.
b. En déduire la quantité initiale et la quantité après ouverture de gaz carbonique dissous.
c. Retrouver alors la quantité n de gaz carbonique qui s’est échappée lors de l’ouverture.
d. En déduire le volume V de gaz carbonique échappé sachant que les conditions extérieurs sont
alors de 20°C et 1 013 hPa.

Les dangers de la plongée sous-marine :

Lorsqu'un gaz se trouve en contact avec un liquide, il va s'y dissoudre progressivement jusqu'à atteindre une limite de dissolution proportionnelle à
la pression du liquide. Si la pression du liquide augmente, de plus en plus de gaz va s’y dissoudre. A l’inverse, si la pression diminue doucement, le
gaz dissous reflue du liquide sous forme de micro-bulles. Mais si la pression diminue trop rapidement, le gaz s'échappe de manière explosive et
forme des bulles de taille non négligeable au sein du liquide.

Le corps humain est essentiellement constitué de liquide et est donc soumis au même phénomène d'absorption et de restitution des gaz. Seuls les gaz
inertes (diazote, hélium, dihydrogène, …), non métabolisés par l'organisme, sont impliqués dans ce mécanisme pathologique. Le comportement du
dioxygène et du gaz carbonique obéit à des mécanismes physiologiques supplémentaires qui font que ces gaz ne posent pas de problème du point de
vue de la dissolution (d’autres problèmes peuvent néanmoins se poser pour ces gaz comme l’apparition d’une certaine toxicité au-delà d’une
certaine profondeur – 60 m pour le dioxygène par exemple).

Restent donc les gaz inertes. Lorsqu’un plongeur s’enfonce dans l’océan, l'augmentation
de la pression ambiante cause une augmentation de la dissolution des gaz qu’il respire.
Ainsi, la quantité de gaz inertes dissous dans son corps (sang et tissus) augmente avec la
profondeur à laquelle il évolue et ce d'autant plus que la durée de plongée est grande.
Lors de la remontée, le plongeur doit impérativement veiller à évoluer lentement en
respectant des paliers de décompression, c'est-à-dire des pauses de quelques minutes à
certaines profondeurs définies, car la pression diminuant, il doit laisser le temps aux
liquides de son organisme de se libérer lentement du trop plein de gaz dissous.
Si le plongeur remonte trop rapidement, les gaz dissous dans son corps se libèrent alors
en trop grande quantité et forment des bulles pathogènes dans l'organisme. Suivant la
localisation de leur apparition, ces bulles peuvent entraîner des accidents circulatoires
graves et souvent mortels, pouvant engendrer des paralysies et des douleurs articulaires,
que l'on regroupe sous le terme d'accidents de décompression. Le cerveau et le cœur sont

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des organes très sensibles à ce phénomène. L'enjeu pour le plongeur est donc de remonter
suffisamment doucement pour qu'il n'y ait pas de formation de bulles, ou que les bulles
formées soient suffisamment petites pour être asymptomatiques.

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