Coxarthrose Protrusive Débutante: L'examen Clinique
Coxarthrose Protrusive Débutante: L'examen Clinique
Coxarthrose Protrusive Débutante: L'examen Clinique
Patiente âgée de 50 ans, femme au foyer, qui consulte pour une boiterie douloureuse de la hanche droite évoluant depuis
10 ans, avec douleurs inguinales et limitation du périmètre de marche.
Le dossier que nous présentant ce jour illustre une lésion grave de la hanche et nous pose un problème d’indication
thérapeutique et de pronostic fonctionnel.
En effet, il s’agit d’une femme âgée de 50 ans, femme au foyer qui consulte pour une boiterie douloureuse avec douleurs
inguinales droites d’apparition progressive sur une durée d’une dizaine d’années
L’examen clinique apprécier l’état général de la patiente, sa corpulence, son âge physiologique et la sévérité de
l’atteinte fonctionnelle de la hanche droite.
L’interrogatoire recherche :
Le caractère uni ou bilatéral de la symptomatologie,
La date de début des symptômes,
Les caractères de la douleur,
La gêne fonctionnelle, surtout de la mobilité articulaire la possibilité de se chausser et de monter les escaliers.
La date d’apparition de la boiterie ;
Les éventuels traitements suivis et leurs résultats,
Les antécédents médicaux et chirurgicaux de la patiente surtout de traumatismes ou d’infection.
L’examen physique :
A la marche on recherche :
Limitation de l’arrière pas,
On apprécie le périmètre de marche qu’il faut chiffrer,
La nécessité de cannes pour se déplacer.
A l’appui monopodal :
On apprécie la stabilité de la hanche ;
Recherche le signe de Trendelenburg ;
Recherche d’un flessum,
Appréciation de l’amyotrophie de la fesse.
En décubitus dorsal :
On mesure la limitation des mouvements passifs de la hanche par rapport au coté sain, à savoir : la flexion-
extension, l’abduction-adduction et la rotation interne–rotation externe. Souvent, c’est l’abduction et les rotations qui
sont les premières atteintes.
Il conviendra ensuite d’apprécier l’état des autres articulations notamment du genou homolatéral, de la hanche et du
genou controlatéraux, et de la colonne vertébrale.
Au terme de cet examen clinique ces constatations cliniques sont rapportées sur la cotation chiffrée de Merle-
D’Aubigné.
Sur la radiographie dont nous disposons : qui est un cliché de bassin mal centré, de qualité acceptable, on objective :
Pincement articulaire supéro-interne, inférieur à 50 % de l’interligne articulaire ;
Déformation de la tête fémorale avec perte de sa sphéricité régulière et normale et aplatissement de celle-ci ;
Ostéophytose céphalique inférieure ;
Ostéo-condensation externe triangulaire du toit du cotyle ;
Géode céphalique en supéro-interne.
La coxométrie approximative :
Exagération de la couverture externe : VCE,
Horizontalisation du toit avec diminution de l’HTE ;
Angle cervico-diaphysaire (CC’D) dans la limite de la normale.
Par ailleurs pas d’anomalies transitionnelles sur le reste du bassin, coxo-fémorale controlatérale sans anomalies.
On aurait souhaité avoir de bon clichés de face pour affiner notre interprétation radiographique et de notre coxométrie et
un faux profil de Lequesne pour apprécier la couverture antérieure de la tête fémorale et pour mesurer l’antéversion du
col.
Des clichés dynamiques en adduction et abduction forcées permettent
Au terme de cet examen clinique et radiologique, il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans, femme au foyer, qui présente
une boiterie douloureuse e la hanche droite évoluant depuis 10 ans, et pour laquelle le bilan radiographique à montrer
une coxarthrose débutante sur protrusion acétabulaire de la hanche droite qu’il faut traiter.
Le traitement :
Le traitement vise à soulager la patiente, amélioré la mobilité articulaire et surtout ralentir l’évolution arthrosique pour
retarder la chirurgie majeure qui n’est pas toujours anodine.
On dispose des moyens suivants :
Le traitement médical, qui comporte des antalgiques et des anti-inflammatoires, une économie articulaire avec
utilisation de canne et une rééducation fonctionnelle pour lutter contre le flessum de la hanche peut faire partie de
n’importe quel autre moyen chirurgical pendant la période de préparation de celui-ci.
Le traitement chirurgical comporte :
Le traitement radical : est à exclure chez notre patiente, vu l’âge, le stade évolutif de la coxarthrose et vu que c’est une
technique lourde, et de dernière intention.
Le traitement conservateur : trouve toute son indication chez notre patiente ; et on dispose des techniques suivantes :
Les butées cotyloïdiennes et les ostéotomies du bassin visent à réparer un défaut de couverture, qui n’est pas le cas ;
Les ostéotomies :
L’ostéotomie de Mac Murray ou ostéotomie sous-trochantérienne avec translation interne ne permet qu’une
détention des muscles adducteurs de la hanche, n’à pas de résultat sûre sur la diminution de la charge ;
L’ostéotomie inter-trochantérienne de valgisation, type Pauwels II, associée à une ostéotomie grand trochanter,
vise à diminuer les charges sur la hanche et une diminution de la force musculaire, et la meilleure indication chez
notre patiente.
L’intervention sera minutieusement préparée sur calques préopératoires ou par simulation sur ordinateur, permettant de
mieux localiser le siège de l’ostéotomie.
La préparation médicale de la patiente, clinique et biologique est indispensable au bon déroulement de l’intervention et
facilite les suites postopératoires.
L’intervention se déroule au bloc, sous anesthésie générale, en décubitus latéral, sur table ordinaire.
Préparation d’un amplificateur de brillance pour un contrôle radiographique peropératoire,
Préparation aseptique du champ opératoire,
Incision externe centrée sur le grand trochanter, d’environ 10 cm,
Désinsertion en «L» inversé du vaste externe,
Mise en place de la broche guide centro-médullaire,
Mise en place de la broche repère de l’ostéotomie,
Contrôle radiographique de la position des broches,
Passage des deux tarières dans le col,
Ostéotomie à la scie d’un coin cunéiforme à base externe,
Mise en place d’un clou-plaque décalé dans le col,
Réduction de la valgisation par mise en abduction de la diaphyse venant en contact de la plaque,
Fixation diaphysaire de la plaque vissée,
L’ostéotomie trochantérienne permet de détendre les muscles fessiers,
Après contrôle radiographique du montage,
La réinsertion du vaste externe et la fermeture plan par plan sur drain de Redon termine l’intervention.
En postopératoire :
Antibiothérapie de couverture de 24 heures,
Anticoagulant jusqu’au reprise de l’appui,
La rééducation sans appui est précoce,
Après quelques jours d’hospitalisation, la patiente est mise sortante, avec son traitement et ses rendez-vous de
contrôle.
L’appui n’est autorisé qu’après consolidation radiologique,
Conclusion :
Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans, femme au foyer, qui présente une coxarthrose débutante de la hanche droite que
nous avons traitée par une ostéotomie inter-trochantérienne de valgisation.
Cela dit, la patiente n’est pas à l’abri du survenu de certaines complications :
Le risque infectieux, peut être diminuer par une technique aseptique ;
Le débricolage de matériel est éviter par une technique impeccable ;
L’excès de la charge sur la hanche controlatérale peut être source de coxarthrose par surcharge excessive.
L’aggravation de l’arthrose de la hanche droite peut être ultérieurement traiter par une prothèse totale de la hanche.