CH1 Automatique
CH1 Automatique
1 Automatique ??
L'automatique est un ensemble de théories mathématiques et une technique de raisonnement qui concernent la prise de
décision et la commande du système.
L'automatique est indispensable quand il s'agit de traiter avec précision et en toute sécurité des systèmes rapides ou peu
stable.
L’automatique est l’art d’analyser, de modéliser puis de commander les systèmes.
Automatique : c'est une science et une technique qui permet de maîtriser le comportement d'un système
(traduit par ses grandeurs de sortie), en agissant de manière adéquate sur ses grandeurs d'entrée.
Ses domaines d’application sont aussi nombreux que variés : mécanique, électromécanique, électronique, thermique…………
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I. I N T R O D U C T I O N À L’AUTOMATIQUE
Système: Un système est un ensemble de constituants reliés les uns aux autres de façon à former une entité.
Système Automatique: Un système est dit automatique lorsqu'il accomplit une tache bien déterminée sans intervention
humaine.
Système dynamique ou à mémoire : Un système dynamique est un système dont la réponse à une excitation dépend à la
fois de celle ci et de ce qui s’est passé avant. La relation mathématique liant l’entrée et la sortie est plus complexe: la
sortie dépend d’elle même (de ses dérivées) et de l’entrée.
Système linéaire : Un système dynamique linéaire est un système qui peut être décrit par une équation différentielle
linéaire.
Système stationnaire : Un système est dit stationnaire (ou invariant) s'il peut être décrit par une équation différentielle
linéaire à coefficient constants.
Système causal : Un système causal est un système dont la sortie à un instant donné ne dépend que des entrées présentes
et passées, mais pas des entrées futures. Cela signifie que l'effet d'une entrée sur la sortie se manifeste uniquement après
que l'entrée ait été appliquée. Notons que tous les systèmes physiques sont causaux.
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
2 Notion de système
Un système monovariable est caractérisé par une grandeur de sortie et une grandeur d'entrée. Il est représenté par le
shéma suivant:
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Un système se caractérise par ses grandeurs d'entrée et de sortie. Les grandeurs d'entrée sont les grandeurs qui
agissent sur le système Il en existe de deux types :
-Commandes : celles que l'on peut maîtriser
-Perturbations : celles que l'on ne peut pas maîtriser.
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
En Automatique, la méthodologie utilisée peut se diviser en plusieurs étapes qui sont les suivantes :
Cahier des charges : l'automaticien doit prendre connaissance du problème et des diverses spécifications. Il
doit, à cette occasion, clairement définir le système (avec ses entrées et ses sorties) et les performances attendues
pour ce dernier.
Modélisation : Décrire le système (procédé) physique par des équations mathématiques afin de le
commander.
Analyse : il convient dans cette phase d'utiliser des techniques de l'automatique pour juger des performances
du système (stabilité, temps de réponse, oscillations, précision...) à partir du modèle.
Synthèse : la dernière phase consiste à concevoir une loi de commande c'est-à-dire une boucle qui confère au
système ainsi bouclé les performances souhaitées si cela est possible
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Perturbations
Système de
réglage
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Dans le cas contraire, le système est dit en boucle fermée. La commande est alors en fonction de la consigne (la valeur
souhaitée en sortie) et de la sortie. Pour observer les grandeurs de sortie, on utilise des capteurs.
Perturbations
Sortie
Consigne
Pour l'étude des asservissements, les systèmes sont modélisés sous la forme de schémas blocs (aussi appelés schémas
fonctionnels).
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Perturbations
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• La consigne.
• Un comparateur.
• L’écart ou bien l’erreur entre la sortie et l’entrée.
• Un correcteur qui détermine la commande. La correction est aussi effectuée par l’unité de traitement.
• La commande.
• Un élément commandé qui produit l’action (préactionneur et actionneurs : relais, distributeur, moteur,
vérin, lampe, etc.).
• La sortie.
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
I.3 PERFORMANCES D'UN SYSTÈME ASSERVI OU RÉGULÉ
Un système asservi est caractérisé par :
• sa précision
• sa rapidité
• sa stabilité
Pour un système donné, il faudra trouver le bon compromis entre les 3 critères !
Précision
C’est la capacité du système à se rapprocher le plus possible de la valeur de consigne. La précision est caractérisée par
(𝑺−𝑬)
l'écart 𝜺 = 𝑺 − 𝑬 nommé « Ecart statique » que l'on peut s'exprimer en pourcentage : 𝜺(%) = 𝑆
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Rapidité
C’est la capacité du système à atteindre dans les meilleurs délais son régime stable.
La rapidité d’un système est définie par son temps de réponse tr (plus tr est petit plus le système est dit rapide).
Pour trouver le temps de réponse « tr » on trace la zone des 5 % autour de la valeur finale atteinte, soit une droite
à 1.05 × 𝑉𝑓 et une autre droite à 0.95 × 𝑉𝑓.
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Stabilité
Pour une consigne constante la sortie doit tendre vers une réponse stable.
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Un système est dit continu, linéaire et invariant dans le temps si il respecte les 3 propriétés suivantes :
• Linéarité : Si l’entrée est égale à 𝛼1𝑒1(t) + 𝛼2𝑒2(t), alors la sortie est égale à 𝛼1s1(t) + 𝛼2s2(t)
• Invariant dans le temps (stationnaire): Si l’entrée est égale à e(t −τ), alors la sortie est égale à s(t −τ).
• Remarque : les systèmes LTI sont les systèmes décrit par une équation différentielle à coefficients constants.
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•Le comportement d’un système linéaire et invariant est régi par une équation différentielle linéaire à coefficients constants :
𝑑𝑛𝑠(𝑡) 𝑑 𝑚 𝑒(𝑡)
𝑎𝑛 + ⋯ + 𝑎0 𝑠 𝑡 = 𝑏 𝑚 + ⋯ + 𝑏0 𝑒 𝑡
𝑑𝑡 𝑛 𝑑𝑡 𝑚
n s'appelle ordre du système.
Modèle du premier ordre
L'équation temporelle qui régit un système du premier ordre simple est une équation différentielle linéaire du premier
ordre (à coefficients constants), elle s'écrit :
Avec: 𝜏 constante de temps (> 0) en secondes, K
gain statique du système
Modèle du second ordre
L'équation temporelle qui régit un système du second ordre simple est une équation différentielle linéaire à
coefficients constants, elle s'écrit :
Avec:
𝑤𝑛 pulsation propre du modèle.
𝜁 est un facteur d’amortissement du mouvement oscillatoire naturel du système.
K est le gain statique.
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I . I N T R O DUC T IO N À L ’ A UT O MA TI Q UE
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I. I N T R O D U C T I O N À L ’A U T O M A T I Q U E
Exemple :
i(t) R
L
u(t) e(t)
f
Cm=Km i
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
Transformation de Laplace
La transformation de Laplace est un outil mathématique utilisé pour analyser des systèmes dynamiques. Elle permet de
transformer des équations différentielles en équations algébriques, ce qui simplifie leur résolution.
Définition : La transformation de Laplace d’une fonction 𝑓(𝑡) (définie pour 𝑡 ≥ 0) est donnée par :
∞
𝐹 𝑠 = ℒ 𝑓(𝑡) = න 𝑓(𝑡) 𝑒 −𝑆𝑡 𝑑𝑡
0+
où :
• 𝐹(𝑠) est la fonction transformée,
• 𝑠 est une variable complexe (Variable de Laplace).
∞ +∞
𝟏 𝟏
𝑼 𝒔 = 𝓛 𝜞(𝒕) = න 𝜞(𝒕) 𝒆−𝑺𝒕 𝒅𝒕 = − 𝒆−𝑺𝒕 =
𝟎+ 𝑺 𝟎+ 𝑺
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
ℒ 𝑓 𝑡 + 𝑎𝑔 𝑡 = 𝐹 𝑠 + 𝑎𝐺(𝑠)
1 𝑠
ℒ 𝑓 𝑘, 𝑡 = 𝐹
𝑘 𝑘
ℒ 𝑓 𝑡−𝜏 = 𝑒 −𝜏𝑠 𝐹 𝑠
ℒ 𝑓 𝑡 𝑒 −𝜔0 𝑡 = 𝐹 𝑠 + 𝜔0
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
𝑡≥0
𝐹 𝑠
ℒ න 𝑓 𝑡 𝑑𝑡 =
0 𝑠
Remarque : Si les conditions initiales sont nulles, faire la dérivation en temporel revient à
multiplier par s en Laplace. De même, intégrer en temporel revient à diviser par s en
Laplace
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
𝑠𝐹 𝑠 − 𝑓 0+
𝐹 𝑠
𝑠
𝑒 −𝜃𝑠 𝐹 𝑠
1 𝑠
𝐹
𝑎 𝑎
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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II. TRANSFORMATION DE LAPLACE
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III. TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE
ℒ −1 𝐹 𝑠 = 𝑓(𝑡)
S’appelle la Transformée de Laplace inverse de F(s) qui est une fonction rationnelle de l’opérateur s (le rapport de deux
polynômes de s).
De façon générale, il faut trouver la transformée inverse d’une fonction qui a la forme suivante :
F (s)
N ( s ) an s n an1s n1 ... a1s a0
k
s z1 s z2 ... s zn
D( s ) bm s bm1s ... b1s b0
m m 1
s p1 s p2 ... s pn
Où zi est appelé un zéro de F(s): ce sont les racines du numérateur, et pi est appelé un pôle de F(s) : ce sont les racines
du dénominateur. De façon générale, F(s) est appelée la fonction de transfert.
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III. TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE
Décomposition en éléments simples
Premier cas : pôles simples
N (s) n Ri
Dans le cas où le degré du polynôme numérateur de F(s) est inférieur strictement à celui de F ( s )
son polynôme dénominateur, F(s) peut être mise sous la forme : D( s ) i1 s ( pi )
i
𝑅
Sachant que la transformation de Laplace inverse de 𝑠−𝑝𝑖 est donné par : s ( pi
)
𝑖
n
La transformation de Laplace inverse est donnée par : f (t ) Ri e pit
i 1
Exemple :
1
𝐹 𝑠 =
(𝑠 + 1)(𝑠 + 2)(𝑠 + 3)
Exemple :
1
𝐹 𝑠 =
𝑠(𝑠 − 5)
Exemple :
1
𝐹 𝑠 =
𝑠 2 + 3𝑠 + 2
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III. TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE
Décomposition Décomposition
des termes des termes
simples multiples
Ri
La transformation de Laplace inverse des termes simples est donnée par :
1
L R e pi t
i
s pi
ci
La transformation de Laplace inverse des termes dus à la racine multiple est donnée par : L
1
ci t r 1e p0t
s p0
r
Avec : r = 1,….., m
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III. TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE
c0 s p0 F ( s )
m
s p0
d
c1 s p0 F (s)
m
ds s p0
1 d2
c2 s p0 F (s)
m
2
2! ds s p0
1 di
ci
m
s p F ( s )
i ! ds i s p0
0
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III. TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE
Exemple :
𝑠−2
𝐹 𝑠 =
(𝑠 + 1)(𝑠 + 2)2
Exemple :
3𝑠
𝐹 𝑠 = 2
𝑠 + 4𝑠 + 4
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
SCHÉMAS FONCTIONNELS
Assembler l’ensemble des schémas blocs pour obtenir le schéma fonctionnel du système ;
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
1
𝑅𝐶𝑝
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
Les blocs
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
Les branches ou Lignes de liaisons : représentées par des lignes orientées ou flèches, elles indiquent la voie
de circulation des signaux dans le système.
Bloc : un bloc peut représenter tout ou une partie d’un système. Deux flèches indiquent l’entrée, « flèche entrante à
gauche », et la sortie, « flèche sortante à droite
Signal d’entrée de Signal de sortie de
l’élément l’élément
Élément
Point de dérivation ou de prélèvement : il indique un embranchement ou une divergence dans les lignes de liaisons
ou dans la circulation des signaux ou information.
prélèvement
dérivation
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
E et le signal de retour R
𝑅( s)
𝐹𝑇𝐵O ( s ) = = 𝐺(s). 𝐹(s) = 𝐹𝑇𝐶𝐷(s). 𝐹𝑇𝐶𝑅(s)
𝑋(s)
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IV. SCHÉMAS FONCTIONNELS
𝑌 s 𝐺(s) FTCD(s)
𝐹𝑇𝐵𝐹 s = = =
𝑋 s 1+
± 𝐹(s). 𝐺(s) 1+
± 𝐹𝑇𝐵𝑂(s)
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Eléments en parallèle :
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Autre structure :
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Exercice 1 :
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Exercice 2 :
𝐸(𝑝) 2 1 𝑆(𝑝)
1
+ +
− 𝑃 𝑃+2 + 100
10
50
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Exercice 3 :
Chercher les fonctions de transfert des schémas blocs suivants en utilisant les règles de réduction des boucles.
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Exercice 4 :
i(t) R
L
u(t) e(t)
𝑑𝑖(𝑡)
Sachant que : R𝑖(𝑡) + 𝐿 + 𝑒(𝑡) = 𝑢(𝑡)
𝑑𝑡
𝑑ω 𝑡
𝐽 + 𝑓ω 𝑡 = 𝑐𝑚 (𝑡) + 𝐶𝑟
𝑑𝑡
𝑐𝑚 𝑡 = 𝑘 × 𝑖(𝑡)