Le Suicide

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SOMMAIRE

1:
Comment comprenez-vous le suicide et dans quel cadre
structural ou pathologique peut-on le rencontrer ?

Le Suicide
Recherche personnelle sur le suicide
Présentation et introduction
2 : Définition
3 : La crise suicidaire
4 : La tentative de suicide
5 : Le suicide
6 : L’alcool la drogue et les comportements a risques
7 : le suicide dans notre société, et dans l’histoire
8 : La prévention, et les traitements sous différentes thérapies.
9 : conclusion

Etude de Maryse JOUANNO

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1 : Présentation et introduction
Je suis Hypno thérapeute, j’habite dans un secteur ou le suicide est très important,
voir il est impossible de ne pas avoir été touché de près ou de loin par ce fléau.
La Bretagne, terre de légendes mais aussi de radon, gaz radio actif mortel que le
granit contient, ce qui nous laisse le triste palmarès d’avoir un taux de suicide
supérieur par rapport au reste du pays. Mais est ce la seule explication ?
Rien que dans ma rue, mon plus proche voisin a vu mourir ses 2 fils à 10ans
d’intervalle, et la maison en face, leur fille. Mon fils à lui aussi été tenté par cette
solution finale alors qu’il était enfant.
5 644 Bretons ont eu recours à 6 590 séjours hospitaliers pour tentative de suicide.
Le taux d'hospitalisation pour Tentative de Suicide des Bretons est de 50% supérieur
au taux national.
Il en résulte que cet acte définitif reste un acte complexe, laissant au dépourvu tous
les proches du suicidé.
Ce suicide, beaucoup on tenté de l’expliquer de manières différentes, par la
psychologie, psychiatrie, sociologie, métaphysique, même la philosophie, cependant
aucun ne détient la solution pour prévenir, soigner, guérir cet acte.
Chaque année ce sont 800 000 personnes qui se suicident dans le monde, soit 1,5
suicide toutes les minutes, mais les tentatives sont au moins 20 fois supérieures.
Les patients que j’ai eu en consultation suite à une tentative de suicide, sont tous
différents cependant un point commun les rallient, un mal être profond, une
dépression qui n’est pas toujours détectée à temps, l’acte vient mettre un mot sur
leur malaise.
Les stupéfiants et l’alcool font aussi partis des conduites suicidaires, consciemment
ou non, le but est de se détruire.
Cependant, bien trop souvent nous sommes dans un déni face à des signes avant-
coureurs qui devraient alerter.

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Pourquoi certaines personnes peuvent supporter toutes les situations, alors que
d’autres en sont incapables.
Le suicide est il une fatalité, est t’il héréditaire, est-ce une maladie ?
Voila ce que je vais tenter d’éclaircir.

Bibliographie

Définition du suicide source Web wikipédia


Article du « Monde » par Alexandre Pouchard le 3 février 2016
Crise suicidaire : support de cours psychiatrie infirmière web
Site Ameli assurance maladie web
Citation Freud « Deuil et mélancolie » 1915
Jean Baechler « Les suicides » C
alman levy 1975
Emilie Durkheim « le suicide » 1897
Fabrice Jollant, professeur à l'université Paris-Descartes, psychiatre à l'hôpital
Sainte-Anne, auteur de Le Suicide : comprendre pour aider l'individu
vulnérable (éditions Odile Jacob)

Sources internet Michel Walter Professeur des universités-praticien hospitalier, chef


de service du Service hôpital universitaire de psychiatrie d’adultes et de psychologie
médicale, CHU de Brest

Source science et vie numero 284 « Suicide une fragilité chevillée au corps » article
non signé

Méthodes des sciences sociales, Madeleine Grawitz, Dalloz, 1996.

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Définition du suicide

Le suicide — du latin suicidium, terme composé du préfixe sui, « soi », et du verbe


caedere, « tuer » — est l'acte délibéré de mettre fin à sa propre vie. À l'échelle
mondiale, environ un million de personnes se suicident chaque année

Le suicide est effectivement l’acte de mettre fin a sa vie, et cela provoque beaucoup
de réaction, des jugements. Interpelle les proches.
Aucuns pays n’est épargné.
Culturellement au Japon il était honorable de se suicider plutôt que de subir le
déshonneur, surtout chez les samouraïs avec le hara-kiri.
De nos jours, dans ce pays, c’est la principale cause de mortalité chez les hommes
de 19 à 44 ans, et plus surprenant chez les 10à 19 ans, des enfants.
Le japon n’a pas connu un tel pic de suicide depuis 30 ans. Cela serait du en premier
au harcèlement, brimades moqueries. Avec l’ère des réseaux sociaux à profusion,
nous sommes entrés dans une nouvelle dimension. Et cela est international. Puis la
pression scolaire, l’enfant n’a plus de temps pour s’amuser ou simplement rêver. Dès
son plus jeune âge il travaille, seul le résultat compte et quand le résultat n’est pas à
la hauteur, c’est le déshonneur insupportable.
Alors on se dit le Japon c’est loin, mais cela se passe aussi chez nous en France.
Selon une étude publiée dans le Monde par Alexandre Pouchard le 3 février 2016
Environ 10000 personnes mettent fin a leurs jours chaque année, dont 75% sont des
hommes, et dans une classe d’âge de 45/54 ans et les plus de 75 ans.

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La Pendaison est la forme de suicide le plus répandue femme ou homme, ensuite les
armes a feu pour les hommes et les médicaments pour les femmes.
Mais vient-on au suicide sans préméditation ou est- ce un cheminement long et
insidieux ou l’incapacité de vivre est plus fort que la vie elle-même.
Aussi avant de passer au suicide il y a des signes avant-coureurs tels que la crise
suicidaire.

Qu’est-ce une crise suicidaire :

La crise suicidaire est un état de trouble psychique aigu, caractérisé par la


présence d’idées noires et d’une envie de suicide de plus en plus marquées et
envahissantes. La personne confrontée à ce moment de grande souffrance ne trouve
pas en elle les ressources suffisantes pour le surmonter. Elle se sent dans une
impasse et confrontée à une telle souffrance que la mort apparaît progressivement
comme le seul moyen de trouver une issue à cet état de crise.

Les idées suicidaires sont un signal d'alarme qui précède la tentative de suicide :
elles peuvent déboucher sur un passage à l’acte. Pour prévenir ce risque et aider la
personne à surmonter la crise, il est essentiel de repérer les signes de détresse
qu’elle peut manifester. La crise suicidaire est temporaire et réversible en l’absence
de passage à l’acte.

Comme toute crise, elle constitue un moment d’échappement où la personne


présente un état d’insuffisance de ses moyens de défense, de vulnérabilité, la
mettant en situation de souffrance pas toujours apparente et de rupture.
Elle peut être représentée comme la trajectoire qui va du sentiment d’être en
situation d’échec à l’impossibilité d’échapper à cette impasse, avec élaboration
d’idées suicidaires de plus en plus envahissantes jusqu’à l’éventuel passage à l’acte
qui ne représente qu’une des sorties possibles de la crise, mais lui confère sa
gravité.
Elle est un état réversible temporaire, non classé nosographiquement, correspondant
à une rupture d’équilibre relationnel du sujet avec lui-même et son environnement, la
tentative de suicide en étant une des manifestations possibles. Ce n’est pas un cadre
nosographique simple mais un ensemble sémiologique variable en fonction des
sujets, des pathologies associées, des facteurs de risque et des conditions
d’observation.
Elle est difficile à identifier. A tel point que beaucoup de sujets qui font une tentative
de suicide consultent un médecin et parfois un psychiatre dans les jours qui
précèdent leur tentative sans que le diagnostic soit porté. L’identifier permet de créer
un espace de prévention et d’intervention.
Si le recours au médecin semble devoir être systématique, ce n’est pas la solution à
tout. Le médecin est là pour faire le diagnostic et déterminer une stratégie
thérapeutique, ce qui implique son investissement, mais une partie de son action
thérapeutique et quelquefois la possibilité même de cette action dépend de

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l’entourage qui est le premier témoin des manifestations d’une crise en
développement.

Quels sont les symptômes de la crise suicidaire


Au début il faut prêter attention a ces petites phrases du genre, je vais en finir, ça
serait mieux si j’étais mort, je ne vais pas vous embêter longtemps….
Aussi la crise suicidaire chez l’enfant et l’adolescent différencie de celle chez l’adulte
L’adolescence est une période de vulnérabilité. Les tentatives de suicide sont
nombreuses, alors que les décès par suicide sont plus rares mais pèsent fortement
dans la mortalité des jeunes (deuxième causes de décès chez les jeunes de 15-24
ans, après les accidents de la voie publique).
Les filles manifestent leur souffrance plutôt par des plaintes concernant leur corps
(douleurs) et par des atteintes à leur intégrité corporelle (anorexie et boulimie,
scarifications...)
Les garçons ont plus recours à la force et à la violence : conduites excessives et
déviantes (alcoolisation, consommation de drogues...), attirance pour la marginalité,
prises de risque inconsidérées (vitesse sur les routes)...

D’autres facteurs favorisant des idées suicidaires peuvent se surajouter à cette


fragilité : un isolement affectif, une rupture sentimentale, des échecs ou des conflits
liés à la confrontation à l’autorité.

Ce mal-être induit des comportements qui doivent alerter : désintérêt pour le monde
scolaire avec baisse des résultats scolaires, fugues, repli sur soi, avant qu'il
n'aboutisse à une tentative de suicide.
La personne en état de crise suicidaire peut être sujette à :
Des symptômes physiques : fatigue, perte d’appétit ou boulimie, troubles du
sommeil, douleurs multiples avec parfois des consultations répétées chez le
médecin, négligence de son apparence physique, etc. ;
Des signes psychiques : anxiété, tristesse, découragement, irritabilité et agressivité,
ennui, perte du goût pour les activités habituelles, sentiment d’échec et d’inutilité,
sentiment d’injustice, mauvaise image de soi et tendance à se dévaloriser,
impuissance à trouver par soi-même des solutions à ses problèmes, troubles de la
mémoire, rumination mentale, etc. ;
Des difficultés professionnelles : perte d’investissement ou surinvestissement dans le
travail, épuisement ou burn-out, incapacité à supporter sa hiérarchie, arrêts de travail
à répétition, etc.) ;
Des problèmes relationnels : retrait par rapport aux marques d’affection, refus du
contact physique, conduites d’isolement social et familial.
Source : web site ameli assurance maladie 18/06/2018

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Le suicide chez les enfants
Il est difficile de reconnaitre une crise suicidaire chez un enfant, cela passe par une
douleur physique corporelle ou un isolement un état de tristesse un sommeil agité
par des cauchemars…
Les causes sont multiples la aussi, l’école, l’hyper sensibilité des sujets souvent liés
à un QI supérieur a la moyenne. L’enfant de 7 ou 8 ans s’interroge sur l’intérêt de la
vie, la souffrance, la mort… Ce ne sont pas des points de réflexion propres à cet
âge.
Plus tard c’est le regard de l’autre qui importe, aussi avec la recrudescence des
réseaux sociaux en tout genre il est mille fois plus facile de vider son fiel sur une
personne ou une autre.
A un âge ou déjà voir son corps se transformer est compliqué alors faire face a des
injures insultes et brimades devient intolérable.
Des incitations au suicide via les réseaux sociaux ont poussé plus d’un ado à passer
à l’acte, les parents découvrant ce harcèlement moral que trop tardivement.

La Tentative de suicide

La tentative de suicide, est un comportement non fatal que la personne s’afflige.


A l’inverse du suicide dont l’issue est fatale.
L’acte suicidaire regroupe les deux.
Il y a beaucoup plus tentatives de suicides que de suicide, environ 160000 tentatives
pour 12000 décès en 2010.
Et il y a des milliers de théories sur le suicide cependant il y peu de cause ou de
raison pour aller vers le suicide
Les causes principales à La tentative de suicide sont :
Un appel au secours, une façon de dire que ça va mal sans savoir l’exprimer.
Une fuite, fuite de ses responsabilités, de la douleur, de la perte…
Une agression envers soi-même
Une fatigue si grande que le seul repos serait la mort.
Freud disait au sujet du suicide que c’était une forme d’homicide:« Nul n’est à même
de trouver l’énergie psychique de se tuer à moins de commencer par tuer quelqu’un
à qui il s’est identifié »
Une forme de chantage, ou il y a un bénéfice second et ou le suicidant prend
conscience de son pouvoir.

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Un état de panique qui est un acte incontrôlé et incontrôlable
Selon Jean BAECHLER le suicide semble avoir pour but de résoudre un problème,
ou encore un moyen comme un autre de parvenir a ses fins.
Toujours selon Freud, l’acte suicidaire est tout d’abord celui de la culpabilité et l’auto-
agressivité d’origine Œdipienne et enfin une pulsion de mort.
En définitif la culpabilité et l’agressivité peuvent prendre deux chemins, soit ils
s’estompent avec les années, soit ils deviennent pathologique pour le sujet lui-
même, le suicide est alors perçu comme la manifestation d’une auto-agressivité trop
forte.
Toutes les tentatives de suicide sont à prendre au sérieux cela exprime un mal être
profond de celui qui veut en finir.
Émile Durkheim, en 1897, à son étude sur le suicide, donne la définition
suivante : On appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou
indirectement d’un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle-même, et
qu’elle savait devoir produire ce résultat. La tentative, c’est l’acte ainsi défini, mais
arrêté avant que la mort en soit résulté. » (Durkheim, 2007, p. 5.)
E. Durkheim distingue quatre types de suicide :

 le suicide égoïste, établi à partir de l’analyse de relations entre taux de suicide


et facteurs religieux (pratiques, morale, représentations) ou variables liées à la
structure familiale. E. Durkheim formule à ce propos cette règle : « le suicide
varie en raison inverse du degré d’intégration des groupes sociaux dont fait
partie l’individu » (ibid., p. 223) ;
 le suicide altruiste est celui de personnes âgées ou malades, de femmes
veuves ou de militaires, personnes qui commettent leur acte apparemment
pour soulager leurs proches, ce qui met en évidence leur dépendance à
l’égard des codes sociaux de leur communauté d’appartenance ;
 le suicide anomique atteste d’une déréglementation de la société au sens
d’une réduction du pouvoir de la société sur l’individu, comme le révèlent les
crises économiques et d’autres troubles qui perturbent l’ordre collectif : « l’état
de dérèglement ou d’anomie est donc encore renforcé par ce fait que les
passions sont moins disciplinées au moment où elles auraient besoin d’une
plus forte discipline » (ibid., p. 281) ;
 le suicide fataliste, qui « résulte d’un excès de réglementation ; celui que
commettent les sujets dont l’avenir est impitoyablement muré, dont les
passions sont violemment comprimées par une discipline oppressive. C’est le
suicide des époux trop jeunes, de la femme mariée sans enfant » (ibid., p.
311).

Mais aussi pouvons nous entrer dans le mode suicidaire tous ces cas de
comportement a risque dont l’issus au final reste la même.

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La consommation excessive de substances telles que l’alcool, la cigarette, la
drogue, et même la nourriture sont autant de comportements dangereux et
suicidaire. Les principaux concernés en sont conscients, mais très souvent
minimisent cette réalité, ou ne connaissent pas la source de leur mal être qui les
pousse à consommer.

Aussi comme je le précisais plus haut tous les réseaux sociaux.

Le suicide

L’acte en lui-même laisse souvent un désœuvrement total, la personne qui a mit fin a
ses jours laisse des familles avec leur culpabilité, la souffrance, d’avoir ou de n’avoir
rien pu faire, voir ou comprendre.

Mais comment repérer, qui met fin a ses jours, ou pourquoi et comment en arrive t’on
à cet extrême ?

Ma voisine infirmière psychologue en établissement scolaire ne se remet pas du


suicide de sa fille.

Pourtant rien ne laissait supposer ce geste extrême, de plus elle connaît


parfaitement les signes éventuels. Sa fille faisait un métier qui la passionnait, avait
son indépendance financière, une vie sociale riche avec beaucoup d’amis, et
pourtant elle a choisit de mettre fin a ses jours.

Ses grands parents, plusieurs années auparavant, s’étaient suicider ensemble par
noyade, pour ne jamais être séparés, et elle à choisit ce même mode de suicide.

Alors on s’interroge sur l’hérédité potentielle du suicide, est ce génétique ?

En ce qui me concerne, je ne crois pas que cela est héréditaire, sauf que « c’est
possible »

On ne se sent jamais concerné par la maladie sauf qu’en on est touché de prêt, et
bien c’est un mécanisme que le cerveau enregistre, la possibilité de choisir sa mort.

C’est aussi le signe que le malaise était bel et bien ancré depuis de nombreuses
années.

Dans ce cas précis, il y avait quelques signes de lassitude, mais rien d’alarmant,
pourtant l’acte en lui-même à été orchestré et réfléchit, tout était clair visiblement.

D’autres voisins leurs 2 fils se sont suicidés de la même façon a 10 ans d’intervalle
pratiquement jour pour jour. La encore on peut dire qu’il y a l’effet du « c’est possible
puisque mon frère l’a fait », mais je pense surtout qu’un suivit psychologique lors du

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suicide de son frère aurait été beaucoup plus efficace, mais la encore il y a comme
un tabou, il vaut mieux ne pas en parler, faire comme si cela ne s’était jamais passé.

Alors chacun vit avec sa douleur, pour certains ils arrivent a vivre avec pour d’autre
c’est un abcès qui grandit sans fin et fini par tout contaminer.

Mon fils à 8 ans à tenté de se suicider ; aucuns suicides dans la famille. Il y avait la
aussi des signes avant coureur, pour moi, à cet époque « un gamin » de 8 ans
n’avait aucuns soucis.

Pas de divorce pas de souffrance, un confort de vie, la aussi rien qui laisse présager
ce geste, mais un enfant hyper sensible, une enseignante maltraitante, et des
parents trop préoccupés par leur travail.

L’école est un passage obligatoire, alors on avance.

Cette tentative impulsive de suicide à été notre chance, pour nous ouvrir les yeux, le
faire suivre, et nous comporter différemment, et surtout permettre a cette
enseignante de prendre du recul, loin de nous.

Comme toute crise, la crise suicidaire traduit un moment de rupture de l’équilibre


relationnel du sujet avec lui-même et avec son environnement. Elle se caractérise
par une période de désorganisation qui culmine en une phase aiguë, avant de se
conclure par une période de récupération. Si le risque majeur en est le suicide, le
geste suicidaire ne représente qu’une des sorties possibles de la crise, les autres
manifestations pouvant être la fugue, l’agressivité, l’abus d’alcool et de toxiques, ou
toute autre conduite de rupture permettant d’éliminer la souffrance causée par une
situation difficile.

Sources internet Michel Walter Professeur des universités-praticien hospitalier, chef


de service du Service hôpital universitaire de psychiatrie d’adultes et de psychologie
médicale, CHU de Brest

Les facteurs biographiques Ces facteurs de risque sont bien identifiés : antécédents
de tentatives de suicide (TS), statut familial et socioprofessionnel, certaines maladies
somatiques. Toutefois, un facteur de risque est dans une relation de corrélation avec
la survenue d’un phénomène et concerne une population ; il ne se situe donc pas au
niveau de la causalité individuelle. De plus, les phénomènes suicidaires répondent à
un modèle plurifactoriel impliquant à la fois des facteurs socioculturels,
environnementaux et psychopathologiques.

« Les suicides restent des actes complexes à comprendre, mystérieux, admet


Fabrice Jollant, professeur à l'université Paris-Descartes, psychiatre à l'hôpital
Sainte-Anne, auteur de Le Suicide : comprendre pour aider l'individu
vulnérable (éditions Odile Jacob). La recherche avance mais, globalement, nous ne
sommes pas très bons à ce jour pour détecter quelles sont les personnes les plus à
risque et prévenir efficacement les passages à l'acte à court et à long termes. »

Aujourd'hui, il est en effet admis que des facteurs de stress, tels que des
événements de vie difficiles récents (problèmes interpersonnels dans la vie privée,

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au travail, deuils difficiles… ), jouent un rôle majeur. Cependant, ils ne sont pas
suffisants pour expliquer un acte suicidaire, la très grande majorité des personnes
qui font l'expérience de difficultés ne se suicidant fort heureusement pas. Les études
d'autopsie psycho logique (qui analysent rétrospectivement le parcours
psychologique des personnes) sont aussi formelles sur un autre point : les suicides
s'inscrivent, dans 90 % des cas, dans le cadre d'une maladie mentale sévère. Par sa
fréquence dans la société, la dépression se place en tête des maladies les plus
associées au suicide : au moins 60 % des personnes qui mettent fin à leurs jours
souffraient de dépression caractérisée. Mais elle n'est pas la seule : les troubles
bipolaires, la schizophrénie, l'alcoolisme et les abus de drogue sont aussi très à
risque. Toutefois, la maladie seule ne suffit pas à comprendre et à prédire le suicide.

Il est avancé aussi que certains traits bio chimique , notamment entrainant une
mauvaise régulation de l’inflammation ce qui augmenterait dans le sang la présence
de cytokine inflammatoire, rendrait ces personnes plus vulnérable vis-à-vis du
suicide. Pour arriver au suicide c’est une cascade de réactions bio chimiques.

Aujourd’hui la molécule de la kétamine serait une solution anti suicide

Pour trouver là où le bât blesse chez les personnes qui attentent à leur vie, les
chercheurs ne pouvaient pas ignorer l'essor des neurosciences cognitives, qui
apportent aussi leur lot d'enseignements sur les facteurs de vulnérabilité. Des
données récentes suggèrent que les personnes plus vulnérables (par exemple celles
qui ont déjà fait un acte suicidaire) présentent une sensibilité cognitive et
émotionnelle accrue, possiblement pour le meilleur et pour le pire. Elles expriment
une perception augmentée de certains signaux sociaux comme le rejet et l'exclusion
sociale, et un déficit de régulation de la douleur psychologique déclenchée par des
événements difficiles, qui serait chez elles plus intense et durerait plus longtemps.

Source science et vie numero 284 « Suicide une fragilité chevillée au corps » article
non signé

Quel milieu social

Tous les milieux sont touchés, du petit au plus grand, du plus jeune au plus vieux, du
plus riche au plus pauvre, tous ont une raison d’attenter à leurs jours.

Est-ce alors un phénomène social, ou est un acte individuel ?

En fait les deux,

Dans un premier temps nous pourrions dire que c’est un phénomène social, car plus
les individus sont seuls plus ils ont tendance à se suicider, pour exemple le taux de
suicide chez les agriculteurs qui ne cesse d’augmenter.

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L’argent l’impossibilité de faire face a leurs obligations de remboursement, la honte
de faire couler la ferme familiale, et surtout la solitude, tout le monde ferme les
portes, les banques, et toutes les institutions.

Les chiffres des suicides chez les agriculteurs sont alarmants et la réalité est encore
plus sinistre pour une profession frappée par la solitude des exploitants, les
conditions de vie difficiles, mais aussi les difficultés financières récurrentes. "Ce
serait plus de deux suicides par jour, selon les chiffres de la Mutualité sociale
agricole parus cet été. Elle évoque 605 suicides chez agriculteurs, exploitants et
salariés", appuie en plateau Anne-Claire Le Sann.Une réelle surmortalité
Ils étaient 274 à avoir plus de 65 ans, mais aussi 4 sur 5 sont des hommes. Des chiffres bien
supérieurs que dans le reste de la population. "On parle bien de surmortalité. le risque de
se suicider est plus élevé de 12,6% chez les agriculteurs. Et ce chiffre explose chez
les agriculteurs les plus pauvres. On atteint 57% chez les bénéficiaires de la CMU.
Deux activités sont particulièrement touchées : les éleveurs bovins et les producteurs
laitiers", indique la journaliste.
Reportage France 3

Ensuite les personnes qui se retrouvent au chômage, plus de vie sociale, plus
d’argent, le jugement de l’autre qui pense que vous devenez fainéant, inutile.

Des statistiques ont été faites sur le sujet, notamment par Emilie DURKHEIM

Le Suicide est une étude d'après des documents statistiques qui commencent à se
multiplier. Durkheim s'aperçoit que la notion même de suicide est difficile à définir
parce qu'elle recouvre un même phénomène dont les causes peuvent être très
différents.

En comparant l'évolution des taux de suicide des divers pays, Durkheim s'aperçoit
que ceux-ci sont fonction des groupes sociaux. Il en conclut que le suicide est un fait
social, indépendant de chaque décision individuelle. Restaient alors à découvrir les
facteurs sociaux en cause. Se livrant à des analyses que l'on a depuis
perfectionnées et que l'on appelle aujourd'hui multivariées, Durkheim isole tour à tour
les divers facteurs : sexe, état-civil, religion, pour en mesurer l'importance. Il est
également le premier à avoir utilisé la "variable intervenante", c'est-à-dire le facteur
non compris dans une statistique, mais que l'on soupçonne d'agir, et dont il faut
trouver un indice révélateur mesurable. C'est le cas par exemple de la cohésion
sociale, qui n’apparaît pas dans les documents administratifs et que Durkheim
recherche à travers les taux de divorce, etc.

Posant alors le problème des degrés d'intégration à la société, il découvre la notion


d'anomie" qu'il rendit célèbre et que l'on peut définir comme l'état de trouble,
d'absence d'intégration sociale qui fait suite au dérèglement des besoins par rapport
aux possibilités qu'offre la société de les satisfaire.
Ce sont ces innovations, les scrupules et l'extrême conscience avec laquelle sont
exploités les chiffres de cette étude, malgré ses imperfections, qui ont permis de

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considérer Durkheim comme le premier grand sociologue empirique.

Source
Méthodes des sciences sociales, Madeleine Grawitz, Dalloz, 1996.

Cependant c’est un acte individuel également, car si la religion, le sexe, la condition


sociale interfère dans les statistiques sur le suicide, cela reste néanmoins un choix,
une décision prise dans le secret des cœurs ou des consciences, un choix dû au
caractère, aux souffrances, loin des considérations de religion d’argent ou de
relations.

Comme je l’ai cité précédemment, les cas des personnes que je connaissais et qui
ont pris la décision de mettre fin à leurs jours, étaient tous intégrés socialement,
entourés d’amis, d’une famille, d’occupations, avec des métiers qui les
passionnaient et qui leurs donnaient toute satisfaction.

Donc nous pouvons dire que c’est un acte individuel avant tout. A moins qu’ils aient
été conditionnés par leur passé, alors est ce que l’histoire de la famille peut entrer
dans les statistiques, ce qui reviendrait à dire que les douleurs des uns se
transmettraient à travers les générations ?

J’en suis persuadée, mais, ceci est un autre débat !

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