MS Red
MS Red
MS Red
Chapitre 4 :
Machine synchrone
Préparé par :
Prof : R. ERKHAYLA
Une machine électrique est un dispositif électromécanique fondé sur l'électromagnétisme permettant la
conversion d'énergie électrique par exemple en travail ou énergie mécanique. Ce processus est réversible et peut
servir à produire de l'électricité :
• Les machines électriques produisant de l'énergie électrique à partir d'une énergie mécanique sont
communément appelées des génératrices, dynamos ou alternateurs suivant la technologie utilisée.
• Les machines électriques produisant une énergie mécanique à partir d'une énergie électrique sont
communément appelées des moteurs.
Chaîne d’énergie
Unité ADC
Énergie
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
d’entrée
Machines électriques
Transformateur
Redresseur
Filtre
Onduleur
Moteurs à courant
alternatif
Pompe
I. Généralités :
1- Conversion de l’énergie électrique :
c. Machines spéciales :
Ces machines, de construction spéciale, sont essentiellement utilisées en robotique et dans les procédés
d'automatisation et de régulation.
a. Constitution :
Comme tout moteur, la machine synchrone est constituée d'une partie mobile : le rotor et d'une partie
fixe : le stator.
• Stator :
Le stator est habituellement l'induit (siège de la transformation de puissance). Le stator est
constitué d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile, découpé en p paire de pôles. Les
bobinages sont insérés dans des encoches au sein de culasse en ferrite.
• Rotor (Roue polaire) :
De la même manière, l'inducteur est généralement le rotor. Suivant la technologie utilisée, le
champ magnétique est créé par des bobinages ou des aimants permanents. Lorsque que l'inducteur est
bobiné, il est nécessaire de conserver des balais afin de l'alimenter (mais cette fois sans commutation).
• Symbole :
b. Type de rotor :
c. Principe de fonctionnement :
Pour une machine synchrone triphasée bipolaire (figure suivante),
l’induit est constitué de trois groupes de conducteurs logés dans les
encoches du stator, décalés d'un angle de 2π/3 entre eux, et parcourus par
trois courants formant un système triphasé équilibré. La force
magnétomotrice totale crée un champ tournant à la vitesse de
synchronisme :
Avec :
• 𝛺𝑠 : Vitesse de synchronisme en rad/s
• n𝑠 : Vitesse de synchronisme en tr/min
• f : Fréquence d’alimentation en Hz
• 𝜔 : Pulsation d’alimentation en rad/s
• p : Nombre de paire de pôles
!
Bipolaire. 2 pôles p = 1 / Tétrapolaire. 4 pôles p = 2 / Hexapolaire. 6 pôles p = 3 /
Octopolaire. 8 pôles p = 4
Le rotor (ici bobiné) possède également son propre champ magnétique, et comporte donc un pôle
nord N et un pôle sud S.
• En mode moteur :
Le rotor « s’accroche » au champ magnétique tournant résultant du stator. Le rotor alors tourne à la
même vitesse que le stator : 𝛺𝑠 = 𝛺 (d’où le terme moteur synchrone)
En moteur, l’axe magnétique du rotor est en retard d’un angle α sur celui du stator dépendant du
couple mécanique résistant.
Le couple maximal est obtenu pour α=90°, si la charge entrainée oppose un couple résistant Cr
supérieur au couple maximal, le moteur décroche
• En mode générateur :
La rotation du rotor génère des fems alternatives dans les enroulements du stator.
En générateur, le champ résultant du stator est alors en retard d’un angle α sur celui du rotor
dépendant de la Pem fournie
• K : Coefficient de Kapp
• N : nombre de conducteurs actifs par phase
• f : fréquence du réseau
• 𝜙 = 𝐵 𝑆 : Flux maximal embrasé par phase
Finalement,
b. Caractéristique en court-circuit :
La machine est entrainée à Ωs et court-circuitée sur
un ampèremètre, en faisant varier le courant
d’excitation Ie , on relève le courant Iscc.
Donc ➔ Iscc = 𝐾c 𝐼𝑒
Il existe 4 modèles équivalent pour une phase, mais le modèle le plus utilisé est celui de Behn-
Eschenburg. Ce modèle est réduit à un circuit R, L, E série :
Pour un fonctionnement donné, on impose V aux bornes de l’alternateur et une charge (I, cosφ)
et on se propose de déterminer le courant d’excitation Ie nécessaire.
• Détermination de Xs:
On détérmine Xs dans l’essai en court-circuit :
En court-circuit, on a : V = 0
E = jXsIscc + RsIscc ➔ Zs = Rs + jXs
➔ 𝑋s= √(𝑍s2 - 𝑅s2)
Avec : Zs = Ercc /Iscc
On détermine le fém en court-circuit : Ercc= Ke
x Iecc (Partie Ⅱ-2-a)
4- Bilan de puissance :
a. Bilan de puissance alternateur :
En se basant sur le schéma de Fresnel : on pose 𝜓 = 𝜃 + 𝜑 : angle entre le courant I et la fem E
✓ La puissance active : 𝑃 = 3𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑),
✓ La puissance électromagnétique : Sur le diagramme de Fresnel avec R présent, la
projection sur l’axe 𝐼 on trouve 𝑉𝑐𝑜𝑠(𝜑) + RI = E𝑐𝑜𝑠(𝜓). Ce qui donne :
𝑃𝑒𝑚 = 3EI𝑐𝑜𝑠(𝜓) = 𝑃 + 3𝑅𝐼2
✓ Si on néglige la résistance R ; on obtient : 𝑉𝑐𝑜𝑠(𝜑) = E𝑐𝑜𝑠(𝜓).
b. Rendement :
6- Couple électromagnétique :
a. Expression du couple électromagnétique :
La puissance électromagnétique Pem s’écrit :
Pem = Cems = 3ErIs cos
Si on néglige la résistance Rs de la machine (pjs 0) :
Pem ≈ Pe = 3VsIs cos
Le couple électromagnétique s’écrit :
On a :
D’après de PFD :
7- Moteur synchrone :
a. Principe de fonctionnement :
b. Modèle de Behn-Eschenburg :
b. Commande vectorielle :
Dans une MCC, le couple électromagnétique est proportionnel à deux grandeurs indépendantes : le
flux inducteur au stator obtenu par un aimant permanent ou un enroulement d’excitation et le courant
d'induit au rotor. Le couple électromagnétique est le produit vectoriel des vecteurs associés au flux et au
courant. Il est maximal si le flux est perpendiculaire au courant. Dans une MCC le collecteur et les
balais vont toujours alimenter les conducteurs de l’induit en respectant cette condition. La MCC est par
construction une machine à contrôle vectoriel de flux.
Dans les machines synchrones et asynchrone, le champ tournant est créé par des bobines triphasées.
Pourtant, deux bobines perpendiculaires sont suffisantes pour obtenir un champ tournant. Avec deux
bobines, l’étude et le pilotage sont simplifiés et permettent de retrouver les conditions de la MCC.
Le pilotage vectoriel (MAS ou MS), aussi appelé commande à flux orienté, permet la transformation
d’une machine triphasée alternative réelle (3 enroulements à 120°) en machine virtuelle (2 enroulements
perpendiculaires), par une
électronique de contrôle et commande comprenant :
• Une partie mesure par capteur de position rotor (MS et MAS) ou reconstructeur de flux
(MAS),
• Une partie traitement numérique (passage d’une matrice symétrique à une matrice diagonale),
• Une partie contrôle de puissance par un onduleur triphasé à pilotage de phase du courant.
On aura donc :