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2ème Année CPGE-TSI

Chapitre 4 :
Machine synchrone

Préparé par :
Prof : R. ERKHAYLA

Génie Electrique 2020/2021


Machine synchrone

Une machine électrique est un dispositif électromécanique fondé sur l'électromagnétisme permettant la
conversion d'énergie électrique par exemple en travail ou énergie mécanique. Ce processus est réversible et peut
servir à produire de l'électricité :

• Les machines électriques produisant de l'énergie électrique à partir d'une énergie mécanique sont
communément appelées des génératrices, dynamos ou alternateurs suivant la technologie utilisée.
• Les machines électriques produisant une énergie mécanique à partir d'une énergie électrique sont
communément appelées des moteurs.

En 1821, après la découverte du phénomène du lien entre électricité et magnétisme, , le physicien


anglais Michael Faraday construit deux appareils pour produire ce qu'il appela une « rotation
électromagnétique » : le mouvement circulaire continu d'une force magnétique autour d'un fil, en fait la
démonstration du premier moteur électrique.

Chaîne d’énergie
Unité ADC
Énergie
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
d’entrée

Machines électriques

Exemple : Remplissage de réservoir d’eau

Transformateur

Redresseur

Filtre

Onduleur

Moteurs à courant
alternatif

Pompe

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I. Généralités :
1- Conversion de l’énergie électrique :

2- Classification des machines électriques :

a. Machines à courant alternatif (ca) :


Machines Synchrones : utilisées comme alternateurs (production de l'énergie électrique) ou comme
compensateurs de l'énergie réactive.
Machines Asynchrones : de construction simple, ces moteurs sont les plus utilisés en industrie, mais
leur réglage est complexe.

b. Machines à courant continu (cc) :


Elles offrent des performances remarquables avec des réglages simples et efficaces. Cependant, leur
coût élevé et leur maintenance difficile limitent leur champ d'application.

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c. Machines spéciales :
Ces machines, de construction spéciale, sont essentiellement utilisées en robotique et dans les procédés
d'automatisation et de régulation.

3- Intérêt et domaines d’application :


a. Intérêt des machines électriques :
✓ Rendement élevé.
✓ Absence de pollution.
✓ Souplesse et rapidité de réglage.
✓ Réversibilité de fonctionnement.
✓ Couple et puissance massique élevés.
✓ Maintenance réduite

b. Domaines d’application des machines électriques :

4- Comparaison des différentes machines en mode moteur :


a. Etendue d’application des moteurs :

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b. Comparaison des moteurs :

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II. Machines synchrones :


1- Constitution et principe de fonctionnement :
Une machine synchrone (MS) est un convertisseur électromécanique réversible, elle peut fonctionner
soit en moteur, soit en génératrice. On la nomme alors alternateur ou génératrice synchrone (GS).

a. Constitution :
Comme tout moteur, la machine synchrone est constituée d'une partie mobile : le rotor et d'une partie
fixe : le stator.
• Stator :
Le stator est habituellement l'induit (siège de la transformation de puissance). Le stator est
constitué d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile, découpé en p paire de pôles. Les
bobinages sont insérés dans des encoches au sein de culasse en ferrite.
• Rotor (Roue polaire) :
De la même manière, l'inducteur est généralement le rotor. Suivant la technologie utilisée, le
champ magnétique est créé par des bobinages ou des aimants permanents. Lorsque que l'inducteur est
bobiné, il est nécessaire de conserver des balais afin de l'alimenter (mais cette fois sans commutation).

• Symbole :

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b. Type de rotor :

c. Principe de fonctionnement :
Pour une machine synchrone triphasée bipolaire (figure suivante),
l’induit est constitué de trois groupes de conducteurs logés dans les
encoches du stator, décalés d'un angle de 2π/3 entre eux, et parcourus par
trois courants formant un système triphasé équilibré. La force
magnétomotrice totale crée un champ tournant à la vitesse de
synchronisme :

Avec :
• 𝛺𝑠 : Vitesse de synchronisme en rad/s
• n𝑠 : Vitesse de synchronisme en tr/min
• f : Fréquence d’alimentation en Hz
• 𝜔 : Pulsation d’alimentation en rad/s
• p : Nombre de paire de pôles
!
Bipolaire. 2 pôles p = 1 / Tétrapolaire. 4 pôles p = 2 / Hexapolaire. 6 pôles p = 3 /
Octopolaire. 8 pôles p = 4

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Le rotor (ici bobiné) possède également son propre champ magnétique, et comporte donc un pôle
nord N et un pôle sud S.
• En mode moteur :
Le rotor « s’accroche » au champ magnétique tournant résultant du stator. Le rotor alors tourne à la
même vitesse que le stator : 𝛺𝑠 = 𝛺 (d’où le terme moteur synchrone)
En moteur, l’axe magnétique du rotor est en retard d’un angle α sur celui du stator dépendant du
couple mécanique résistant.
Le couple maximal est obtenu pour α=90°, si la charge entrainée oppose un couple résistant Cr
supérieur au couple maximal, le moteur décroche
• En mode générateur :
La rotation du rotor génère des fems alternatives dans les enroulements du stator.
En générateur, le champ résultant du stator est alors en retard d’un angle α sur celui du rotor
dépendant de la Pem fournie

d. Fém efficace aux bornes d’un enroulement statorique :

La fem induite est : 𝑒(𝑡) = − 𝑑𝜙/𝑑𝑡

Sa valeur efficace s’écrit sous la forme : 𝐸 = 𝐾. 𝑁. 𝑓. 𝐵 𝑆 où :

• K : Coefficient de Kapp
• N : nombre de conducteurs actifs par phase
• f : fréquence du réseau
• 𝜙 = 𝐵 𝑆 : Flux maximal embrasé par phase

Finalement,

2- Couplage des alternateurs triphasés :

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3- Modèle monophasé équivalent :


a. Caractéristique à vide :

Souvent la machine fonctionne en mode non saturé, ➔ 𝐸v = 𝐾𝑒 𝐼𝑒

b. Caractéristique en court-circuit :
La machine est entrainée à Ωs et court-circuitée sur
un ampèremètre, en faisant varier le courant
d’excitation Ie , on relève le courant Iscc.
Donc ➔ Iscc = 𝐾c 𝐼𝑒

c. Modèle monophasé équivalent :

Il existe 4 modèles équivalent pour une phase, mais le modèle le plus utilisé est celui de Behn-
Eschenburg. Ce modèle est réduit à un circuit R, L, E série :

✓ E : fem induite lors de la rotation par l’inducteur


dans l’induit : (𝑒(𝑡) = 𝑑∅/𝑑𝑡)
✓ V : tension simple aux bornes de l’enroulement
✓ I : le courant le traversant l’enroulement
✓ R : résistance d’un enroulement
✓ L : inductance synchrone, on pose également
✓ X = Lw : réactance de l’enroulement.
Du schéma ci-dessus, on sort la relation suivante :

On peut alors, tracer le diagramme de Fresnel (Diagramme de Behn Eschenburg) suivant :

Définition : angle interne θ


L’angle θ est appelé angle interne, il correspond dans le tracé en tension à l’angle entre V et E. Cet
angle est caractéristique de l’état de charge et du mode de fonctionnement de la machine (Moteur ou
générateur).

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Pour un fonctionnement donné, on impose V aux bornes de l’alternateur et une charge (I, cosφ)
et on se propose de déterminer le courant d’excitation Ie nécessaire.

La chute de tension dans le modèle équivalent (par analogie à un transformateur dans


l’approximation du Kapp) : la tension aux bornes de R et X

d. Détermination des paramètres du modèle :


• Détermination de R (Essai en courant continu) :
On détermine la résistance à chaud d’une phase par l’essai en courant continu par les deux
bornes de la machine.
✓ Si la machine est couplée en Y : R=rmes /2
✓ Si la machine est couplée en Δ : R = 3 rmes /2

• Détermination de Xs:
On détérmine Xs dans l’essai en court-circuit :
En court-circuit, on a : V = 0
E = jXsIscc + RsIscc ➔ Zs = Rs + jXs
➔ 𝑋s= √(𝑍s2 - 𝑅s2)
Avec : Zs = Ercc /Iscc
On détermine le fém en court-circuit : Ercc= Ke
x Iecc (Partie Ⅱ-2-a)

On calcul donc la réactance :

4- Bilan de puissance :
a. Bilan de puissance alternateur :
En se basant sur le schéma de Fresnel : on pose 𝜓 = 𝜃 + 𝜑 : angle entre le courant I et la fem E
✓ La puissance active : 𝑃 = 3𝑉𝐼𝑐𝑜𝑠(𝜑),
✓ La puissance électromagnétique : Sur le diagramme de Fresnel avec R présent, la
projection sur l’axe 𝐼 on trouve 𝑉𝑐𝑜𝑠(𝜑) + RI = E𝑐𝑜𝑠(𝜓). Ce qui donne :
𝑃𝑒𝑚 = 3EI𝑐𝑜𝑠(𝜓) = 𝑃 + 3𝑅𝐼2
✓ Si on néglige la résistance R ; on obtient : 𝑉𝑐𝑜𝑠(𝜑) = E𝑐𝑜𝑠(𝜓).

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✓ Puissances réactives : aux bornes de la sortie : 𝑄 = 3𝑉𝐼𝑠𝑖𝑛(𝜑),
✓ Dans l’entrefer : 𝑄𝑒𝑚 = 3EI𝑠𝑖𝑛(𝜓) = 𝑄 + 3𝑋𝐼2

b. Rendement :

✓ Pm = Cm.s : puissance mécanique absorbée par l’alternateur.


✓ Pem = Cems = 3.E.Is.cos : puissance électromagnétique convertie.
✓ Pe = 3.Vs.Is.cos : puissance électrique utilisée par la charge.

Les pertes de la machine synchrone triphasée sont :


✓ Des pertes joules au stator (induit) : on prend : R : résistance d’un enroulement du
stator et r : résistance entre 2 phases du stator
• 𝑃𝑗𝑠 = 3.𝑅.𝐼2 (Couplage étoile du stator)
• 𝑃𝑗𝑠 = 𝑅.𝐼2 (Couplage triangle du stator)
𝟑
• 𝑃𝑗𝑠 = 𝟐.r.𝐼2 (quel que soit le couplage)

✓ Des pertes mécaniques : 𝑃𝑚é𝑐 = 𝐶𝑝. Ω𝑠


✓ Des pertes fer ou magnétiques : on appelle pertes collectives : 𝑃𝑐 = 𝑃𝑓𝑒𝑟 + 𝑃𝑚é𝑐
✓ Les pertes d’excitation si l’inducteur de résistance Rex est bobiné :
𝑃𝑒𝑥 = 𝑅𝑒𝑥. 𝐼𝑒𝑥2 = 𝑈𝑒𝑥. 𝐼𝑒𝑥

5- Couplage de l’alternateur sur le réseau :


Le réseau impose sa tension et sa fréquence.
a. Conditions de couplage :
Entre l’alternateur et le réseau, on doit avoir :
• Des tensions identiques,
• Des fréquences identiques
• Ordre des phases identique.

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b. Échange des puissances :
Pour faciliter la compréhension, on utilise le modèle de Behn-Eschenburg en négligeant la
résistance d’induit. On fait apparaître sur le diagramme de Fresnel les puissances active et réactive P
et Q.

6- Couple électromagnétique :
a. Expression du couple électromagnétique :
La puissance électromagnétique Pem s’écrit :
Pem = Cems = 3ErIs cos 
Si on néglige la résistance Rs de la machine (pjs  0) :
Pem ≈ Pe = 3VsIs cos 
Le couple électromagnétique s’écrit :

D’après le diagramme vectoriel des tensions : X.Is.cos = E.sin

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b. Variation du couple électromagnétique :

On a :

Le couple maximal est de :

c. Stabilité du point d’équilibre :


Le moteur d’entraînement exerce un couple moteur Cmot constant. L’alternateur présente un
couple résistant Cem

D’après de PFD :

Il existe 2 points d’équilibre : A1 et A2

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7- Moteur synchrone :
a. Principe de fonctionnement :

b. Modèle de Behn-Eschenburg :

8- Pilotage de la machine synchrone :


a. Autopilotage de la machine synchrone (Commande scalaire) :

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b. Commande vectorielle :

Dans une MCC, le couple électromagnétique est proportionnel à deux grandeurs indépendantes : le
flux inducteur au stator obtenu par un aimant permanent ou un enroulement d’excitation et le courant
d'induit au rotor. Le couple électromagnétique est le produit vectoriel des vecteurs associés au flux et au
courant. Il est maximal si le flux est perpendiculaire au courant. Dans une MCC le collecteur et les
balais vont toujours alimenter les conducteurs de l’induit en respectant cette condition. La MCC est par
construction une machine à contrôle vectoriel de flux.

Dans les machines synchrones et asynchrone, le champ tournant est créé par des bobines triphasées.
Pourtant, deux bobines perpendiculaires sont suffisantes pour obtenir un champ tournant. Avec deux
bobines, l’étude et le pilotage sont simplifiés et permettent de retrouver les conditions de la MCC.

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Le pilotage vectoriel (MAS ou MS), aussi appelé commande à flux orienté, permet la transformation
d’une machine triphasée alternative réelle (3 enroulements à 120°) en machine virtuelle (2 enroulements
perpendiculaires), par une
électronique de contrôle et commande comprenant :
• Une partie mesure par capteur de position rotor (MS et MAS) ou reconstructeur de flux
(MAS),
• Une partie traitement numérique (passage d’une matrice symétrique à une matrice diagonale),
• Une partie contrôle de puissance par un onduleur triphasé à pilotage de phase du courant.

L’un des enroulements représente le couple, l’autre le flux.

Avec P(θ) est la matrice de Park :

On aura donc :

Et, on aura aussi l’expression du couple électromagnétique :

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