Ambio Guide-Dindon Vert
Ambio Guide-Dindon Vert
Ambio Guide-Dindon Vert
de l’habitat du
DINDON
SAUVAGE
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Table des matières
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................ 31
RÉFÉRENCES .................................................................................... 32
ANNEXE ......................................................................................... 33
L E P O I N T S U R L A D É P R É D AT I O N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
L E S B O N N E S P R AT I Q U E S . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
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1. Introduction
Le dindon sauvage de l’est (Meleagris gallopavo sylvestris) est une espèce indigène à l’est du
Canada et aux États-Unis. Les archéologues ont découvert que les Amérindiens (Aztèques)
seraient probablement les premiers à avoir domestiqué le dindon sauvage il y a de cela près
de 2000 ans (Earls, s.d).
L’espèce sauvage était considérablement abondante avant l’arrivée des premiers colons en
Amérique. Elle faisait partie intégrante de l’alimentation des peuples autochtones du sud du
Québec. Autrefois répandues partout en Ontario et dans les états de l’est des États-Unis, les
populations de dindons sauvages ont rapidement été décimées par la chasse excessive non
encadrée et la perte de grandes superficies d’habitats (Whissell, 2005).
Puis l’abandon des terres agricoles et des sites de coupes forestières, au moment de la grande
dépression du début des années 30, eut un effet positif sur la restauration des habitats utilisés
par le dindon sauvage. Au cours des années suivantes, certains états américains ont com-
mencé à légiférer la chasse au gibier sauvage et exiger l’obtention d’un permis. La création
de ces fonds a permis le début de l’élaboration de programmes de réhabilitation de l’habitat
du dindon sauvage et la réintroduction de l’espèce dans certains milieux où elle avait com-
plètement disparue. Ces nombreux efforts de rétablissement ont permis aux populations de
dindons sauvages de retrouver peu à peu leur vigueur d’autrefois. Au sud du Québec, on doit
plutôt l’arrivée du dindon sauvage à la migration d’individus du Nord des États-Unis et à la
provenance d’individus de l’Ontario pour la région de l’Outaouais (Earls, s.d).
Ce guide technique a pour objectif d’inciter les chasseurs, les propriétaires terriens ainsi que
tous les passionnés de la faune à réaliser des projets d’aménagement d’habitats pour le dindon
sauvage présent au Québec. Dans un premier temps, ce document vous propose de mieux
comprendre cet animal qui prend place sur le territoire du Québec. Ce guide présente égale-
ment des pistes de solutions afin d’éviter les conflits potentiels avec ces oiseaux fascinants.
Finalement, ce guide vous propose une série d’aménagements faciles à réaliser dans le but de
maintenir les populations de dindons sauvages. Ce guide a été réalisé grâce à la
participation financière d’Héritage faune qui fait la gestion d’une portion de l’enveloppe
financière amassée par le biais des coûts d’inscription au séminaire Biologie, chasse et
aménagement du dindon sauvage au Québec.
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2. Écologie du
dindon sauvage
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
Cet oiseau de la famille des gallinacés (gélinotte huppée, poulet, coq) a un poids moyen de
7,7 kg à 9,7 kg chez le mâle et de 3,6 kg à 5 kg chez la femelle ce qui le classe dans la caté-
gorie des gros oiseaux d’Amérique du Nord. Le dindon sauvage est un oiseau diurne qui se
perche pour y passer la nuit dans les arbres à l’abri des prédateurs. Parmi ses traits caracté-
ristiques, on note son bec puissant ainsi que ses pattes très bien adaptées pour gratter le sol
à la recherche de nourriture.
ALIMENTATION
COMPORTEMENT
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Au printemps on peut observer des petits groupes de jeunes mâles à la recherche des femelles.
Pendant la période de reproduction, les femelles vont avoir tendance à se regrouper autour de
2 ou 3 mâles. Par la suite, elles forment des groupes composés uniquement de femelles avec
leurs petits une fois que ceux-ci sont venus au monde. Les femelles pondent directement au
sol et recouvrent de feuilles leurs œufs lorsqu’elles quittent le nid (Lavoie, 2013). Les œufs
sont particulièrement vulnérables aux attaques des prédateurs tels que le coyote, le renard,
le raton-laveur, le corbeau, la corneille et le pékan.
Durant l’été, l’habitat privilégié du dindon est une mosaïque de forêt et de champs agricoles
où la forêt y est dominante. En général, cette forêt doit être assez mature, posséder de petites
clairières et une source d’eau. La proximité d’une source d’eau est surtout essentielle l’hiver
puisque durant l’été le dindon peut se satisfaire de l’eau contenu dans les plantes et les in-
sectes. Le dindon aime beaucoup les paysages agroforestiers particulièrement les boisés de
feuillus où l’on retrouve des glands de chênes. Les ouvertures dans le couvert forestier sont
aussi importantes pour la survie des oisillons. Ainsi, ils peuvent manger des insectes dans la
clairière et accumuler l’énergie nécessaire pour grandir. La lisière de la forêt est également
très importante pour le dindon puisqu’il peut s’y réfugier lorsqu’il se sent menacé.
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Le domaine vital (territoire qui satisfait les besoins primaires du dindon) s’étend annuellement
de 7 à 15 km2 (Lavoie, 2013). Ses déplacements sont généralement motivés par la quête de nour-
riture. Lors de la nidification, les femelles vont généralement s’installer dans les endroits où
la végétation est assez dense au sol tel que les talles de framboisiers et mûres (Lavoie, 2013). Les
champs de graminées, les lisières et les clairières près d’une source d’eau sont des endroits
de prédilection pour ces dernières. Les couloirs de migration végétalisés sont également
d’une grande importance pour les dindons puisqu’ils lui permettent d’étendre son habitat et
favorisent les échanges génétiques entre les populations.
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3. Aménagements d’habitats
pour le dindon sauvage
Les sections suivantes présentent différents types d’aménagements permettant de favoriser
la présence du dindon sauvage. L’objectif de ces aménagements est de créer un habitat
propice pour celui-ci en améliorant un milieu existant ou en atténuant les facteurs qui limitent
son établissement. N’oubliez pas que l’ensemble de l’aire fréquentée par le dindon sauvage
doit pouvoir répondre à ses besoins primaires: se nourrir, se protéger et se reproduire. Avant
d’entreprendre ce type d’aménagement, renseignez- vous sur les types d’habitats recherchés
par le dindon (voir la section précédente et la liste de références à la fin du document) et évaluez le potentiel de
votre terrain à accueillir ces grands oiseaux. Par la suite, vous serez en mesure de déterminer
le type d’aménagement à planifier ainsi que les coûts associés.
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Aménagements
en milieu agricole
et forestier
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a) Les perchoirs
OBJECTIFS
Planter ou conserver des arbres matures qui vont servir de perchoir nocturne pour le dindon
et ainsi le mettre à l’abri des prédateurs. Durant l’hiver, le perchoir permet également de le
protéger contre les intempéries.
DESCRIPTION
Lors des tempêtes hivernales, le dindon se perche dans les conifères pour se protéger du
vent et de la neige. Il conserve ainsi sa température interne régulière. Les dernière études
québécoises sur le comportement du dindon démontrent que ce dernier préfère cependant
se percher dans les feuillus lorsque la température devient plus clémente (Lavoie, 2013). Des
peuplements forestiers matures de feuillus parsemés de résineux tels que les pins, les pruches,
les épinettes, les sapins et les cèdres sont de bons abris pour les dindons. Les arbres utilisés
comme perchoir doivent être en mesure de supporter le poids des dindons. L’aménagement
de perchoirs consiste donc à planter des essences de conifères indigènes dans un peuple-
ment de feuillus matures, à reboiser des milieux ouverts ou à conserver des arbres matures
déjà existants.
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Étapes de réalisation
QuAnD ? Au printemps, planter vos semis dans les 2 jours suivant leurs
réceptions lorsqu’il n’y a plus de risque de gel au sol.
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Autres astuces
pour favoriser la croissance
des arbres qui serviront
de perchoirs pour
les dindons sauvages
couPe D’éclAircie
Vous pouvez procéder à une coupe d’éclaircie visant à diminuer les arbres multi
troncs et à espacer les jeunes arbres. On doit uniquement couper les arbres
faibles ou ceux dont la cime nuit au développement des jeunes arbres. Il est
important de ne pas trop ouvrir le couvert forestier et de conserver quelques
arbres affaiblis ou morts pour la faune.
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Figure 1
Perchoir
dans un conifère
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Tableau 1
Arbres indigènes
recommandés comme
perchoir hivernal
pour le dindon sauvage
ÉPINETTE ROUGE Soleil à mi-ombre 15-22 6-10 Élevée à moyenne Tout type de sol Lente
(Picea rubens)
ÉPINETTE BLANCHE
(Picea glauca) Soleil ou mi-ombre 15-22 6-10 Élevée à moyenne Loam à argileux Lente à moyenne
PIN BLANC Soleil à mi-ombre 22-30 15-22 Moyenne à faible Loam sableux Moyenne
(Pinus strobus)
PIN ROUGE Soleil à mi-ombre 0,9-1,20 0.3 Moyenne à élevée Bas de talus Moyenne
(Pinus resinosa)
PRUCHE DU CANADA Soleil, mi-ombre 22-30 10-15 Élevée à moyenne Loameux Lente à moyenne
(Tsuga canadensis) ou ombre
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b) Les aires d’alimentation
OBJECTIFS
Attirer les dindons en leur fournissant une nourriture sauvage variée à longueur d’année.
DESCRIPTION
La nourriture préférée du dindon sauvage est constituée de plusieurs fruits sauvages tels que
les glands de chênes, les fruits du carier, du hêtre ou du frêne ainsi que des baies des arbustes
fruitiers. Il est important de planter une variété d’essences d’arbres et d’arbustes pour as-
surer une alimentation adéquate tout au long de l’année. Par exemple, à l’automne et durant
l’hiver, les arbres et arbustes qui conservent leurs fruits (le sumac vinaigrier, le pommetier, le
cornouiller, le framboisier, l’aubépine, le sureau, le genévrier, le houx) sont des sources es-
sentielles de nourriture pour le dindon.
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Étapes de réalisation
QuAnD ? Au printemps, plantez vos semis dans les 2 jours suivant leurs
réceptions lorsqu’il n’y a plus de risque de gel au sol.
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Autres astuces
pour favoriser l’alimentation
des dindons sauvages
CHÊNE ROUGE
(Quercus rubra) Soleil 22-30 22-30 Moyenne Loam à argileux Moyenne
HÊTRE À
GRANDES FEUILLES Soleil, mi-ombre 15-22 15-18 Moyenne Loameux Lente
(Fagus grandifolia) ou ombre
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Tableau 3
Arbustes indigènes
recommandés comme
nourriture pour
le dindon sauvage
SUREAU DU
CANADA Soleil 4,5 -7,6 4,5 à 9 Faible à élevée Tout type de sol Rapide
(Sambucus canadensis)
VIORNE TRILOBÉE Soleil à mi-ombre 2,5-3,6 2,5 à 3,6 Moyenne Loameux Moyenne
(Viburnum trilobum)
HOUX VERTICILLÉ Soleil ou mi-ombre 1,8-3 1,8-3 Élevée Loameux Lente à moyenne
(Ilex verticillata)
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Aménagements
en milieu agricole
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PHOTO : SAMUEL DENAULT
Attirer le dindon au printemps et lui assurer une nourriture diversifiée durant une longue
période de l’année.
DESCRIPTION
L’aménagement d’une parcelle nourricière consiste à cultiver des plantes fourragères telles que
les légumineuses (le trèfle, la luzerne, etc.) ou les graminées (le blé, le mil, etc.) destinées en
partie à l’alimentation du dindon sauvage. Au printemps, lors de la période de reproduction, la
parcelle devient une source indispensable de nourriture (graines et insectes). Les graminées,
particulièrement les champs de foins, sont des lieux propices à la nidification. En plus, d’attirer
les dindons, la plantation de légumineuses contribue à améliorer la santé du sol en fixant
l’azote de l’air dans la terre. Il est préférable de semer plusieurs cultures en association dans
une même parcelle. Cette technique permet de diversifier l’alimentation du dindon, d’étaler sur
une plus longue période la disponibilité de la nourriture et d’attirer une faune variée. La parcelle
nourricière doit être aménagée à moins de 150 mètres d’un espace boisé afin que le dindon
puisse s’y réfugier en cas de danger. En période de nidification, l’abri, la source de nourriture
et l’eau doivent être à une distance de moins de 200 mètres (Whissell, 2002). Faites vos essais de
mélanges et surtout soyez patient, les dindons peuvent tarder avant de découvrir vos champs!
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Étapes de réalisation
21
Figure 2
Dimension et
emplacement du
champ nourricier
suPerficie Du
cHAmP nourricier
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Tableau 4
Caractéristiques de quelques
plantes fourragères pouvant
être utilisées pour réaliser
une parcelle nourricière
Excellent
LUZERNE Très sensible Hâtive 6,6 à 7,0 Rapide (10 lbs par 1/4 acre)
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Aménagements
en milieu forestier
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d) Les corridors boisés
OBJECTIFS
Connecter différents milieux entre eux (champs, clairières, cours d’eau et boisés) afin de fa-
voriser les déplacements des dindons sauvages sur le territoire.
DESCRIPTION
Les corridors boisés peuvent prendre plusieurs formes telles qu’une haie brise-vent en plein
champ, des îlots boisés en pas japonais, une bande riveraine en bordure d’un cours d'eau, etc.
L’objectif de ces corridors est simple: permettre de relier facilement entre eux l’ensemble
des milieux utilisés par le dindon sauvage. Il est rare de voir le dindon s’aventurer à
découvert à plus de 150 mètres d’un boisé (Whissell, 2002). En plus, de les rendre moins
vulnérables aux prédateurs, ces corridors favorisent la dispersion des populations de
dindon sur notre territoire, servent d’abris, de sites d’alimentation et de lieu de nidifi cation.
Une haie brise-vent est composée d’un mélange d’arbres et d’arbustes disposés en
plusieurs rangées.
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Étapes de réalisation
Dimension Une haie brise-vent qui est aménagée dans le but de favoriser la
présence de la faune doit avoir au moins de 2 à 5 rangées d’espèces variées
d’arbres ou d’arbustes.
QuAnD ? Au printemps, plantez vos semis dans les 2 jours suivant leurs
réceptions lorsqu’il n’y a plus de risque de gel au sol.
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Figure 3
Modèles de corridors
forestiers: la bande riveraine
et la haie brise-vent
BAnDe riVerAine
HAie Brise-Vent
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Tableau 5
Arbres indigènes
recommandés comme
nourriture pour
le dindon sauvage
CHÊNE ROUGE
(Quercus rubra) Soleil 22-30 22-30 Moyenne Loam à argileux Moyenne
HÊTRE À
GRANDES FEUILLES Soleil, mi-ombre 15-22 15-18 Moyenne Loameux Lente
(Fagus grandifolia) ou ombre
PIN BLANC Soleil à mi-ombre 22-30 15-22 Moyenne à faible Loam sableux Moyenne
(Pinus strobus)
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Tableau 6
Arbustes indigènes
recommandés comme
nourriture pour
le dindon sauvage
SUREAU DU
CANADA Soleil 4,5 -7,6 4,5 à 9 Faible à élevée Tout type de sol Rapide
(Sambucus canadensis)
VIORNE TRILOBÉE Soleil à mi-ombre 2,5-3,6 2,5 à 3,6 Moyenne Loameux Moyenne
(Viburnum trilobum)
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4. Aides financières
disponibles
■ MAPAQ
PROGRAMME PRIME-VERT POUR LES PRODUCTEURS AGRICOLES
www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/md/programmesliste/agroenvironnement/Pages/primevert.aspx
■ HÉRITAGE FAUNE
BOURSE : «PROGRAMME D’AMÉNAGEMENT DE L’HABITAT DU DINDON SAUVAGE»
www.fedecp.qc.ca/bourses
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Bibliographie
CRAAQ. 2005. Les plantes fourragères.
Centre de références en agriculture et agroalimentaire du Québec, Québec, 244 pages.
F O N D AT I O N D E L A FA U N E D U Q U É B E C . 1 9 9 6 .
N o . 7 . P l a n t a t i o n d e h a i e s b r i s e - v e n t p o u r l a f a u n e . Guides techniques, 6 pages.
O N TA R I O M I N I S T R Y O F N AT U R A L R E S O U R C E S . 2 0 0 7 .
W i l d Tu r k e y M a n a g e m e n t P l a n f o r O n t a r i o . Ontario, 50 pages.
U N I V E R S I T Y O F I L L I N O I S E X T E N S I O N . S . D . P l a n t i n g a W i l d Tu r k e y F o o d P l o t .
2 pages.
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Références
E A R L S , JA M E S . , C . , K E N N A M E R , MARY. AND BRENNEMAN, RON. S.D.
H i s t o r y o f t h e w i l d t u r key s i n N o r th America.
National Wild Turkey Federation NO.15. National Wild Turkey Federation. 14.1-14. 8 pages.
L AV O I E , MA X I M E . 2 0 1 3 . C o m m u n i cations personnelles.
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Annexe
LE POINT SUR LA DÉPRÉDATION
Le phénomène de déprédation se définit comme le saccage, le pillage ou la destruction de
cultures ou d’installations humaines par un animal. On blâme souvent le dindon sauvage pour
des dommages sur les cultures comme le maïs et le soya. Il est aussi pointé du doigt par les
propriétaires de terrains de golf qui l’accusent d’endommager les verts de golf lorsqu’il fouille
le sol à la recherche d’insectes. On l’accuse également d’endommager les sites d’ensilage en
perçant les toiles plastiques qui conservent l’humidité des récoltes de foins ou de se nourrir du
grain dans les silos à grain ouverts. Il semble toutefois que ces accusations sont rarement
fondées sur des faits réels puisqu’il n’existe pas de confirmation scientifique qui démontrerait
hors de tout doute que les dindons sauvages affectent les cultures. Même si les champs de
maïs et de soya constituent leur aire d’alimentation, ces derniers se nourrissent, dans la très
grande majorité des cas, des grains qui sont tombés par terre après les dernières récoltes
d’automne. Durant la saison estivale, ils vont préférer les glands et les noix qu’ils trouveront en
forêt ou encore les insectes, les petits animaux et les baies. Trop souvent certains producteurs
agricoles vont attribuer le problème de déprédation aux dindons, mais ils se trompent de cible.
Il y a plusieurs autres animaux sauvages qui peuvent causer des ravages aux plants de maïs
(oiseaux, cerf de Virginie, marmotte, ratons laveurs, etc.).
Comme les dindons sont actifs de jours et très visibles dans les champs, on les identifie
immédiatement comme coupable des dommages. Mais bien souvent ils rendent service à
l’agriculteur parce qu’ils sont dans le champ pour y manger des insectes nuisibles ! Avant
d’accuser le dindon, menez une petite enquête dans votre champ pour identifier le vrai coup-
able des dommages infligés à vos cultures. Des indices tels que les marques de morsure, les
empreintes et les excréments vous permettront de trouver le vrai coupable !!
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Il n’en demeure pas moins que dans certains cas, les dindons peuvent causer des dommages
importants à certaines cultures en exposant, par exemple, les racines des plants au gel par
le grattage des matières protectrices. Ils peuvent également engendrer des problèmes sani-
taires lorsqu’ils sont présents en grands groupes dans les silos ouverts près des élevages de
volaille. Dans de tels cas, il est conseillé d’adopter des mesures préventives pour éviter ce
type de conflits. Nous vous proposons dans les sections suivantes des pistes de solutions
pour harmoniser votre cohabitation avec ces animaux sauvages.
Les mangeoires pour les oiseaux, par exemple, peuvent devenir un problème si les dindons
décident de les adopter. Dans une telle situation, il faudra vous résigner à retirer les mangeoires
pour un certain temps afin d’éloigner les dindons sauvages de votre propriété. Si vous voulez
les maintenir, assurez-vous de nettoyer les graines qui seraient tombées en dessous afin
d’éviter que les dindons viennent s’y nourrir. Des plants de bleuets ou de framboises peuvent
également les attirer. Vous pouvez les en dissuader en installant des filets autour de vos plants
de petits fruits. Ainsi, tous les oiseaux ne pourront y accéder!
Naturellement, si un animal sauvage incluant le dindon sauvage est agressif et semble vouloir
demeurer sur votre propriété vous pouvez toujours utiliser le bruit pour le faire fuir ou encore
l’arroser d’eau.
Vous pouvez également installer des clôtures autour de vos champs. Cette mesure peut paraître
dispendieuse, mais les coûts sont souvent inférieurs aux coûts des dommages. Finalement,
la chasse réglementée demeure un moyen efficace pour contrôler les populations de dindon.
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Par ailleurs, nous vous invitons à bien observer le comportement du dindon sauvage. C’est un
animal qui est fascinant de par la diversité de ses habitudes sociales. Vous serez à même de
constater que cet animal utilise une multitude d’habitats tout en favorisant les larges étendues
forestières de feuillus entremêlées de surfaces ouvertes tels que les champs en culture ou
les clairières naturelles. À la fin de l’automne et pendant l’hiver, vous pourrez observer que le
dindon alterne entre les champs où il peut trouver des grains de maïs ou de soya au sol et la
forêt où il se réfugie pour dormir et se protéger des prédateurs.
Vous pouvez consigner vos observations dans un journal de bord afin de bien identifier et
cerner le comportement des dindons avec qui vous cohabitez. Les données ainsi collectées
vous permettront également de mieux vous préparer pour la chasse.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, si vous avez l’impression que les dindons
envahissent votre espace et que ceux-ci peuvent avoir des impacts sur votre propriété surtout
vos champs en culture, vous pouvez utiliser différentes techniques pour les éloigner. Des
techniques très simples comme la présence d’un chien, ou un appareil émettant des sons
à intervalle ou encore un bon vieil épouvantail ou des assiettes en aluminiums peuvent être
utilisés pour éloigner la plupart des animaux sauvages.
Mais n’oubliez pas que c’est principalement la nourriture qui peut attirer les animaux sauvages
incluant le dindon. Il faut donc dans la mesure du possible rendre inaccessibles les sources
de nourriture potentielles. Sensibiliser également vos voisins afin qu’eux aussi ne nourrissent
pas directement les animaux sauvages.
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