Opérations de Mise À Disposition Et Remise en Service: - 3 Vidanges - Purges - Dépressurisations

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Sécurité dans les Opérations

OPÉRATIONS DE MISE À DISPOSITION ET REMISE EN SERVICE

VIDANGES - PURGES - DÉPRESSURISATIONS


H1 -3
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I - NÉCESSITÉ DES VIDANGES, PURGES ET DÉPRESSURISATIONS ................................... 1

II - DESTINATION DES VIDANGES - PURGES - DÉPRESSURISATIONS.................................. 4

1 - Différents réseaux ........................................................................................................................ 4


2 - Réseaux de purges récupérées ...................................................................................................5
3 - Réseau “slops” .............................................................................................................................6
4 - Réseaux et système de torches ...................................................................................................8
5 - Réseau d’évents.........................................................................................................................19
6 - Réseau d’égouts huileux ............................................................................................................ 21
7 - Réseau d’égout chimique ...........................................................................................................25
8 - Réseau d’égout non huileux .......................................................................................................25
9 - Réseau d’égout sanitaire ...........................................................................................................26
10 - Récipients appropriés.................................................................................................................26
11 - Citernes mobiles de vidange ...................................................................................................... 27

III - PROCÉDURES DE VIDANGE ................................................................................................ 32

1 - Principes généraux.....................................................................................................................32
2 - Vidange par pompe procédé ...................................................................................................... 32
3 - Chasse à l’eau liquide ................................................................................................................ 33
4 - Vidange par gravité .................................................................................................................... 33
5 - Chasse par un gaz .....................................................................................................................34
6 - Gaz liquéfiés...............................................................................................................................35
7 - Vidange par le vide.....................................................................................................................36
8 - Vidange manuelle d'une capacité sous atmosphère d'azote ..................................................... 37

SE OPE - 01474_A_F - Rév. 3 26/04/2005

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H 1 -3

I- NÉCESSITÉ DES VIDANGES, PURGES ET DÉPRESSURISATIONS


Les vidanges, purges et dépressurisation sont des manœuvres très courantes en marche normale ou
lors des opérations de mise à disposition et de remise en service :

- vidange d’un équipement statique ou d’une machine tournante en vue de travaux de


maintenance

- purge d’eau des réservoirs

- détournement de produits non conformes

- pompage de puisards, de caniveaux

- dépressurisation d’une installation avant dégazage, assainissement

Les schémas ci-dessous représentent deux situations classiques de vidange et de purge.

AIR

E
ARRIVÉ
FLUIDE
IAIRE
AUXILL

ge
hauffa
Réc
E
FLUID GE
PUR U
D SEC 1119 A

IS O L É A
D'E Produ
it
E
FLUID
IS O L É
D MEQ 1183 B

Purge d'eau d'un réservoir calorifugé

VIDANGE

Vidange d'un filtre

Certains produits contenus dans les installations peuvent être “récupérées” sans difficulté car ils sont
inoffensifs.

D’autres sont toxiques, corrosifs, inflammables, incompatibles entre eux, …

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H 1 -3

Il convient donc :

- de disposer de différentes destinations pour les recueillir dans des conditions normales de
sécurité

- d’appliquer différentes procédures en fonction du produit considéré (nature, température,


pression, réactivité, caractère polluant, …)

Ne jamais oublier que dans ces opérations particulières la protection de l'être humain et de
l’environnement doit être un souci permanent et ce malgré les difficultés parfois rencontrées.

Le montage mal étudié ci-dessous ne permet pas la vidange complète et présente des risques de projection
lors du démontage.

ENTRÉE
D'AIR

Colonne de
queue
Recyclage
d'acide faible Fluide
isolé
Acide
faible

IMPOSSIBILITÉ
Fluide DE VIDANGER !
isolé

Absorbeur à
Refroidisseur
film tombant
gaz absorbé

Fluide
isolé

Sortie
D MEQ 1402 A

VIDANGE Bac de
Pompe recyclage

Impossibilité de vidange complète d'une installation pilote en verre

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H 1 -3

La situation ci-dessous illustre un risque de pollution dû à des difficultés d'accès et un manque de préparation
du travail.

D SEC 1125 A
Épandage de produit lors d’une purge
(difficulté d’accès, …)

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H 1 -3

II - DESTINATION DES VIDANGES - PURGES - DÉPRESSURISATIONS

1- DIFFÉRENTS RÉSEAUX
Différentes possibilités de vidanges-purges-dépressurisations s’offrent sur les sites
industriels :

- réseaux de purges spécifiques


- réseaux de slops
- réseaux torche
- réseaux d’évents spécifiques avec système de lavage
- égout chimique
- égout huileux
- récipients appropriés
- atmosphère
- …

Le schéma ci-dessous résume ces principaux réseaux.

Rejets gazeux

Torche acide

Torche chaude et/ou froide


RÉSEAUX GAZEUX

"Évent" LAVAGE
ÉVENTUEL

MATIÈRES Produit Stockages PRODUITS REJETS


Unités de fabrication
PREMIERES intermèdiaires Expéditions FINIS RÉGLEMENTÉS

Déchets liquides/
RÉSEAUX LIQUIDES

solides

Égout chimique NEUTRALISATION Déchets


Purges récupérées solides
Non huileux
TRAITEMENTS
SLOPS PHYSICO-CHIMIQUES
BIOLOGIQUES
Recyclage
Eau Égout huileux
D SEC 1124 A

Eau Rejets liquides


Huiles récupérées
DÉCANTATION

Réseaux de vidanges - purges - dépressurisations

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H 1 -3

2- RÉSEAUX DE PURGES RÉCUPÉRÉES


a - Description

Ce sont des réseaux fermés existant sur certaines installations et destinés à recevoir les purges de
produits particuliers.

Chaque réseau est généralement spécifique à un produit ou à une qualité de produit : produits
organiques, produits chimiques divers (acides ou bases, …).

Des collecteurs relient les différentes lignes de purge et sont connectés aux équipements concernés
par des tuyauteries fixes : en général, isolables par doubles vannes et joint à lunette.

(Neutralisation
Évent éventuelle)

COLLECTEUR
RECYCLAGE

D SEC 1120 A
Réseau de purges récupérées

Les produits récupérés sont recueillis :

- dans un ballon de récupération enterré ou aérien en équilibre avec l’atmosphère ou une


capacité de l’installation

- dans une fosse de neutralisation généralement en équilibre avec l’atmosphère

De là, généralement, une pompe verticale les renvoie vers des destinations spécialisées :

- traitement des eaux

- produits finis où ils sont injectés en petite quantité pour ne pas détériorer la qualité

- citernes mobiles en vue d’une élimination à l’extérieur du site

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b - Risques et précautions d’exploitation

Les risques de réactions chimiques dangereuses, d’explosion, de vaporisation sont importants. De ce


fait :

- ne jamais envoyer dans ces réseaux, en connectant des liaisons provisoires, un autre
produit que celui ou ceux pour lesquels ils sont prévus

- ne jamais admettre de l’air dans le réseau si les produits purgés sont combustibles ou ont
été en contact avec des combustibles

- ne jamais admettre de vapeur sauf pour une opération de dégazage du réseau après
arrêt, vidange et lavage et seulement si le système le permet

3- RÉSEAU “SLOPS”
a - Description

Le réseau de slops a pour but de recueillir divers produits liquides froids (température inférieure à
80°C), qui non commerciables, nécessitent d’être recyclés dans le procédé de fabrication.

Il concerne essentiellement les hydrocarbures liquides.

Suivant les usines, les slops sont ou ne sont pas ségrégués :

- en fonction de leur niveau d’humidité : slops secs, slops humides

- selon leur nature : slops légers, slops lourds

La présence d’eau possible suivant l’origine, nécessite en général une décantation préliminaire dans
le “Bac de Slops”. Après purge de cette eau, les produits sont recyclés dans le circuit de charge de
l’installation.

Le schéma ci-dessous montre le principe d’un réseau de slops.

Stockage produits
Recirculation finis

Ballon de torche
HYDROCARBURES
LÉGERS t ≤ 30°
SLOPS LEGERS

Recyclage

Reciculation
Égout huileux
Bassins de
décantation
HYDROCARBURES
LOURDS t ≤ 70°

SLOPS LOURDS Eau vers


Recyclage traitement
Réseau de purges
hydrocarbures
D SEC 1121 A

récupérées

Réseau de slops

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b - Risques et précautions

Les produits récupérés aux réseaux slops ne doivent pas présenter de risque pour la sécurité ou
pour le bon fonctionnement :

- des unités où ils sont recyclés


- des chaudières ou des fours où ils sont parfois brûlés

Les incidents les plus fréquents tiennent :

- à l’envoi de liquides trop chauds dans un slop léger amenant sa vaporisation et une
montée en pression du bac

- à l’envoi d’eau liquide dans les slops lourds stockés trop chauds avec création d’une
émulsion

- aux émanations gazeuses vers l’atmosphère dues soit à des arrivées de vapeurs ou de
gaz, soit à une vaporisation des hydrocarbures

Les précautions suivantes sont à prendre :

- s’assurer que la température dans le bac de slops est au minimum inférieure de 10°C à
celle du point d’éclair du produit le plus léger pouvant être admis (afin d'éviter les risques
d'inflammation)

D SEC 1122 A
TEMPÉRATURE DE STOKAGE
INFÉRIEURE AU POINT ÉCLAIR !

Slops

Limite de la température de stockage

- ne pas envoyer dans le réseau slops :

• des gaz
• des gaz liquéfiés
• de la vapeur d’eau
• de l’air
• des produits “chimiques”

- lors de la purge de l’eau décantée dans le bac de slops, se munir d’équipement de


protection approprié à cause des risques d’émanations de gaz toxiques

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4- RÉSEAUX ET SYSTÈME DE TORCHES


a - Rôle

Les systèmes de torches sont des dispositifs de sécurité dont le rôle est de permettre l’évacuation des
émissions gazeuses provenant des unités ou des stockages en un endroit judicieusement choisi où les
gaz sont brûlés.

La première fonction de ce système est de convertir des vapeurs inflammables, toxiques ou


corrosives en composés pas ou peu dangereux pour l’environnement.

Ceci concerne essentiellement les hydrocarbures et l’H2S.

Les causes de ces rejets sont principalement :

- les surpressions accidentelles survenant lors de l’exploitation normale des


installations :

• évacuations des soupapes de protection des capacités


• exutoires des vannes de sécurité
• …

- les dégazages volontaires effectués lors de :

• dépressurisation ou d’assainissement d’équipement courant en vue de


consignation
• prises d’échantillon de gaz ou de gaz liquéfiés
• mises en équilibre de ballons, de réseaux de purge
• …

Un même site peut comporter plusieurs réseaux :

- réseau torche classique équipé d’une torche haute. C’est le cas le plus courant

- réseau torche chaud (température supérieure à la température ambiante) et réseau


torche froid (température inférieure à la température ambiante) destinés à recevoir des
effluents non corrosifs. C’est le cas de certaines unités de vapocraquage

- réseau torche équipé d’une torche haute et d’une torche basse

- réseau torche acide destiné à recueillir des effluents acides et corrosifs nécessitant des
matériaux spéciaux

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H 1 -3

b - Réseau torche haute

Le schéma ci-dessous montre le principe d’un réseau torche haute hydrocarbures.

Nez
Antenne ou Joint TORCHE
sous collecteur UNITÉS DE
gazostatique
TRAITEMENT

SYSTÈME DE Hauban
UNITÉS RECOMPRESSION

PC Systèmes Fût
d'obturation
(éventuel) 2mm/m 2mm/m
Collecteur
Pied
Garde hydraulique

D MEQ 1114 B
BALLON
SLOPS SÉPARATEUR
(KO DRUM)
Pompe de reprise des condensats

Réseau torche haute hydrocarbures

• Sous-collecteurs et collecteur

Les gaz évacués rejoignent les sous-collecteurs connectés à un collecteur principal

Lorsqu’une seule unité est à l’arrêt, il est nécessaire d’isoler le sous-collecteur concerné par une vanne
(montée volant vers le bas), un obturateur réversible ou tout autre système d’obturation (ballon
gonflable, obturateur stopple, …).

La manipulation de cet organe de sécurité doit être faite avec beaucoup de précaution et les
règles de sécurité en usage doivent être respectées (système de verrouillage pour éviter sa
fermeture accidentelle, …).

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• Ballon séparateur de condensats ou KO-Drum

Le collecteur principal aboutit à un ballon qui assure la séparation des liquides pouvant se trouver dans
les gaz et qu’il serait dangereux d’envoyer à la torche. En effet, entraînés jusqu’au nez de torche, ils
risquent de retomber enflammés jusqu’au sol.

Pente
COLLECTEUR
Pente
PI
PI Vers TORCHE

H
LA HH
TC LS

LG
L
LA LS
Vapeur LL

Pente
PV

D MEQ 1115 B
CONDENSATS
vers SLOPS

Ballon séparateur de condensats

Les condensats sont repris par des pompes et envoyés au bac de slops.

Un serpentin vapeur existe en fond de ballon afin de pallier un refroidissement pouvant survenir, en
particulier lors d’arrivées importantes d’hydrocarbures légers, et la formation de glace qui s’ensuit avec
l’eau toujours plus ou moins présente dans les arrivées de gaz.

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H 1 -3

• Détail d’une torche haute

La vue de détail d’une torche haute hydrocarbures est représentée ci-dessous.

Brûleur Pilote

NEZ DE TORCHE

Vapeur d'effacement

Ligne d'allumage

Dispositif de génération
d'étincelle

JOINT
GAZOSTATIQUE

COFFRET D'ALLUMAGE

FÛT

Voyant

ARRIVÉE AIR
DES GAZ RO

FUEL GAZ
SdC
Garde hydraulique

VAPEUR
Vanne ou orifice
EAU
D MEQ 1121 A

Égout huileux

Détail d’une torche haute

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• Garde hydraulique

Du ballon séparateur une ligne de transfert amène les gaz à la torche au travers d’un garde
hydraulique empêchant une entrée d’air dans tout le réseau et faisant ainsi l’office d’arrête-flammes.

La garde hydraulique peut être soit incorporée dans le pied de torche, soit installée dans un ballon
situé entre le ballon séparateur et la torche.

La hauteur de plongée du tube d’arrivée des gaz dans l’eau fixe la surpression dans tout le
réseau torche et évite ainsi les entrées d’air.

Le niveau d’eau est assuré par appoint d’eau continu (1 à 2 m3 /h) et soutirage au travers d’une jambe
barométrique. Ceci pour éviter toute sortie de gaz, directement à l’atmosphère, par le soutirage.

Le schéma ci-dessous représente deux cas de soutirage possible.

Pmax Pmax
150 mbar 150 mbar

Évent

h h Évent
3m

3m
Drain
Drain
D MEQ 1117 A

Égouts
Eau Eau
Égouts
1 2

Pas d'hydrocarbures Écrémage en continu des hydrocarbures


liquides à écrémer liquides en surface

En cas de risque de gel, l’eau de la garde doit être maintenue à plus de 0°C (par injection d’eau
chaude directement ou par réchauffage à la vapeur du fond du ballon).

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• Fût de torche

Sa hauteur est prévue pour ne pas dépasser, en cas de débit maximal, une radiation au sol de
6 kW/m 2 (ce qui correspond au seuil de douleur en 8 secondes et au seuil de brûlure en 20 secondes).

Son diamètre est calculé pour que la vitesse d’évacuation des gaz, en cas de pic de débit, soit
inférieure à 0,5 fois la vitesse du son afin de minimiser le bruit émis.

Le gaz n’arrivant pas à la torche d’une manière continue, il faut éviter les entrées d’air et empêcher la
combustion dans le fût de torche. Une injection de gaz de balayage (fuel-gaz) effectuée à la base
du fût peut pallier cet incident.

Certaines torches pour minimiser ces risques d’entrées d’air sont équipées d’un joint gazostatique
(molecular seal), situé juste sous le nez de torche. On utilise la différence de densité entre le gaz de
balayage et l’air pour créer une barrière dans un double siphon.

Gaz Air

D MEQ 1118 B

Drain
Drain

Exemples de joints gazostatiques

Ne pas oublier de purger régulièrement le joint gazostatique en s’assurant que le drain n’est pas
bouché.

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• Nez de torche

C’est la partie en acier réfractaire où sont brûlés les gaz. Le nez de torche est équipé de brûleurs
pilotes alimentés en permanence en fuel-gaz et air.

Un système d’allumage au sol par propagation de flammes permet leur allumage.

En cas de défaillance, l’allumage peut se faire par pistolet lance-fusées.

Anneau d'accrochage Ciment réfractaire


de flamme

Buses de vapeur
externes

Vapeur d'injection La combustion des gaz doit se faire avec le


minimum de fumées noires donc avec une
interne
Pilote quantité d’oxygène suffisante et un bon
mélange air-gaz.
Allumeur Pour améliorer cette combustion, on injecte de
la vapeur d’effacement dans la flamme.

Alimentation de la Air
couronne de vapeur
D MEQ 1120 B

Tube de vapeur interne Gaz

Détail d’un nez de torche

• Recompression des gaz résiduaires

Pour obtenir un gain d’exploitation et améliorer la protection de l’environnement, on recycle une partie
des gaz de torche, généralement à l’aide de compresseurs, dans le réseau combustible (fuel-gaz) de
l’usine. Cela ne concerne que les gaz émis en permanence (≅ 5 % du débit maximal émis lors d’un
incident).

Les compresseurs utilisés sont de type volumétriques (alternatifs, à palettes, …).

En plus des systèmes de sécurité classiques, on trouve généralement deux sécurités


supplémentaires :

- pression basse à l’aspiration des compresseurs afin de ne pas mettre le réseau torche
sous-vide
- contrôle de l’oxygène (limite = 1 à 2 %) afin de ne pas envoyer d’air dans le réseau fuel-gaz

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H 1 -3

c - Torche basse ou incinérateur

Pendant plus de 95 % du temps, le débit des gaz résiduaires est faible et peut être envoyé dans un
appareil plus petit, moins visible et théoriquement mieux adapté qu’une torche haute. Les torches
basses ont donc été conçues pour cela.

Elles ne suppriment pas les torches hautes qui sont nécessaires à la sécurité d’une usine mais elles
absorbent les fluctuations journalières normales.

TORCHE HAUTE
TORCHE BASSE

GAZ DE
TORCHE

SLOPS

SÉPARATEUR
(KO DRUM)
ÉGOUT
D MEQ 1122 A

CLAPET HYDRAULIQUE
WATER SEAL

Schéma des liaisons torche basse - torche haute

La garde hydraulique est extérieure à la torche.

Le gaz est amené à l’intérieur de l’incinérateur, cylindre de grand diamètre et sans toit (exemple :
H = 17 m et ∅ = 11 m pour 25 t/h de gaz), par des rampes qui distribuent le gaz dans des brûleurs
(300 brûleurs pour 25 t/h de gaz).

Les efforts continus pour réduire les émissions gazeuses et le niveau sonore élevé de ces torches
ont entraîné leur quasi disparition de nos jours.

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H 1 -3

d - Torche acide

Le réseau torche acide prévu pour évacuer les effluents gazeux acides et corrosifs (H2S par exemple),
ne doit avoir aucune connexion avec les autres réseaux torches.

La particularité importance de ce réseau est due aux dangers inhérents aux produits véhiculés,
impliquant une absence totale d’échappement de gaz à l’atmosphère. On ne trouve donc pas, sauf
exception, de garde hydraulique, remplacée souvent par des arrête-flammes.

Le réseau doit être tracé et calorifugé afin d’éviter les risques de condensation en ligne et de bouchage
(dû à la cristallisation et au dépôt de certains composés) et de limiter la corrosion.

ARRÊTE-FLAMME

Interlock
Vers fût de torche
(ligne tracée et calorifugée)

D MEQ 1302 A
BALLON SÉPARATEUR

Arrête-flammes sur réseau torche acide

Les gaz sont brûlés soit en nez de la torche haute soit dans une torche spécifique de même
conception.

e - Risques et précautions d’exploitation des systèmes de torche

L’utilisation du réseau torche comme exutoire temporaire crée des risques et nécessite les
précautions suivantes.

• Azote

La dilution par de l’azote des effluents gazeux à brûler peut conduire :

- à l’extinction de la torche malgré les pilotes (cas exceptionnel)


- à la baisse du pouvoir calorifique du fuel-gaz si les gaz de torche sont recomprimés par des
compresseurs de reprise et renvoyés dans le réseau fuel-gaz
- à l’arrêt de ces compresseurs par sécurité-température haute

Limiter les envois d’azote en grande quantité dans le réseau torche. Sinon, arrêter les
compresseurs de reprise et veiller à la pérennité de la flamme au nez de torche.

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H 1 -3
• Air

Pour ne pas créer un mélange explosif, l’introduction d’air est formellement interdit dans le
système torche.

Les sources d’inflammation


présentes sont en effet
nombreuses : électricité statique,
composés pyrophoriques,
JAMAIS D'AIR !
température d’autoinflammation
RISQUE D'EXPLOSION atteinte lors de la décharge d’une
soupape “chaude” ou dans les
compresseurs de reprise, …

D MEQ 1114 C

Interdiction d’envoi d’air dans le réseau torche

• Vapeur

Sa présence dans le réseau crée :

- des risques de condensation ultérieure avec mise sous-vide du système occasionnant des
détériorations mécaniques ou des entrées d’air
- des risques de montées excessives en température du réseau occasionnant des dilatations
inacceptables pour le supportage

Limiter les envois de vapeur dans le réseau torche.

• Liquides

La vidange de liquides (hydrocarbures, eau) en grande quantité peut entraîner le remplissage


des ballons séparateurs de torches si les pompes de reprise ont un débit insuffisant.

Les conséquences possibles sont les suivantes :

- montée en pression du réseau qui devient inopérant

- entraînement de liquides à l’aspiration des compresseurs de reprise avec rupture des


cylindres, des corps, …

- entraînement d’hydrocarbures liquides au nez de torche avec retombées enflammées

Limiter les envois de liquide dans le réseau torche.

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H 1 -3

• Gaz liquéfiés

L’envoi de gaz liquéfiés en grande quantité peut créer lors de leur vaporisation une baisse
importante de température entraînant :

- le gel de l’eau dans le séparateur malgré le serpentin de réchauffage (insuffisant,


inopérant, isolé, …). Les condensats ne peuvent plus être évacués par les pompes et les
risques sont identiques à ceux du cas précédent

- la rupture fragile des équipements si le matériau n’est pas adapté

Vaporiser impérativement les gaz liquéfiés avant leur envoi dans le réseau torche.

• Solides (granulés, poudres)

L’entraînement de granulés, de poudres dans le réseau peut être occasionné par la dépressurisation
trop rapide d’installations.

Des risques de bouchages d’équipement, voire des entraînements jusqu’au nez de torche sont à
craindre.

Supprimer tout envoi de solides dans le réseau torche.

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H 1 -3

5- RÉSEAU D’ÉVENTS

a - Évents neutralisés

Les effluents gazeux recueillis dans ce réseau sont lavés dans une colonne d’absorption (de
neutralisation, de lavage, d’abattage, …) pour éliminer les gaz toxiques, corrosifs ou polluants avant
rejet à l’atmosphère.

La solution neutralisante utilisée est fonction des gaz à éliminer.

Le schéma ci-dessous représente un système d’absorption d’évents chlorés.

AIR

Cl2
AC

Ventilateur Analyseur

Plateau distributeur

Colonne PVC frétté


Anneaux Pall vrac ∅ 50

Anneaux Pall rangés à la main ∅ 80

AIR
+
CL2

Appoint soude
Purge de Soude (12% à 20%)
D MEQ 1303 A

déconcentration

Colonne d’abattage à la soude d’évents chlorés

N’envoyer dans ce réseau que les rejets gazeux pour lesquels il a été conçu.

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20
H 1 -3

b - Évents non neutralisés - Torche sèche

Les effluents gazeux ne sont ni incinérés, ni neutralisés, mais envoyés directement à l’atmosphère où
ils sont dilués dans l’air ambiant. Ce système concerne des gaz non toxiques, sans odeur, non
corrosifs, pouvant s’échapper à l’air libre sans compromettre gravement la sécurité. Ce réseau
d'évents est parfois appelé "Torche sèche" lorsqu'il concerne des hydrocarbures gazeux.

Ventilateur si nécéssaire

D SEC 1126 A
Azote ou
vapeur

Ventilateur

Torche sèche

Le fût de torche peut être équipé d’une garde hydraulique pour éliminer les condensats éventuels.

Si il existe des possibilités d’inflammation en sortie de torche, dues à l’électrique statique où à la


foudre, on procède à une injection d’azote ou de vapeur à titre préventif ou curatif.

L'implantation de cet "évent" et sa hauteur doivent tenir compte du voisinage et de la direction des
vents dominants (émanations de gaz, bruit, radiation en cas d'inflammation).

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H 1 -3

6- RÉSEAU D’ÉGOUTS HUILEUX


a - Rôle

Ce réseau recueille les eaux susceptibles de contenir des produits liquides huileux et
combustibles.

Ces eaux sont issues :

- d’aires bétonnées ou dallages des unités de fabrication

- de cuvettes de rétention et purges de réservoirs

- d’aires de pomperies de transfert et/ou d’expédition

- de zones de chargement et d’expédition de produits

- d’aires de lavage d’équipements

- d’égouttures de pompes

- de réfrigération d’auxiliaires de machines tournantes

- de purges de différents équipements, …

De part la diversité des effluents qu’il reçoit, ce réseau peut contenir, de plus, des produits
toxiques, corrosifs ou fortement polluants.

L’ensemble des effluents est traité dans une station d’épuration avant rejet dans le milieu
naturel.

b - Description

Les schémas ci-dessous représentent deux exemples d’une partie de réseaux d’égout huileux.

Arrête-flamme

Évent Dalle béton


étanche
Grille perforée Entonoir

Vers collecteur
D MEQ 1304 A

général de
l'usine
puis station Collecteur
de traitement Puisard Puisard Puisard
coupe feu de jonction de drainage Drainage
ou de visite de dalle pompes

Exemple d’un réseau d’égout huileux


(collecteurs pleins en fonctionnement normal)

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H 1 -3
Point haut

Dalles béton
Dalle étanches
Grille perforée

Vers collecteur
Collecteur général de l'usine

D MEQ 1305 A
Puisard de Puisard de Puisard
drainage de dalle jonction coupe feu

Exemple d’un réseau d’égout huileux


(collecteurs vides en fonctionnement normal)

Le réseau d’égout huileux est constitué :

- de regards munis de grille, de puisards de drainage de pompes, d’entonnoirs récupérateurs


de purges (instrumentation, larmiers, prises d’échantillons) ou d’eau de réfrigération, …

- de collecteurs enterrés et en pente où les effluents s’écoulent par gravité

- de puisards de drainage de dalle munis de grille ou de cloche siphoïde pour récupérer les
eaux de pluie

La cloche siphoïde assure une garde hydraulique avec les puisards de jonction et évite la
remontée de gaz.

Eaux de ruissellement
D MEQ 1306 A

Vers puissard
de jonction

Vue d’une cloche siphoïde

- de puisards de jonction (ou de visite) situés sur les antennes secondaires pour collecter
l’ensemble des eaux drainées par le collecteur en amont et différents puisards de drainage.
Par leur conception, ils évitent la diffusion de gaz dans l’ensemble des collecteurs

- de puisards coupe-feu, en limite d’unité qui servent de jonction entre les antennes
d’égouts de l’unité et le collecteur général de l’usine. Munis d’une garde hydraulique, ils
interrompent la continuité d’un ciel gazeux au-dessus du liquide et suppriment ainsi la
propagation d’un incendie éventuel

- d’évents pour éliminer les poches d’air ou de gaz et ainsi éviter les surpressions et faciliter
l’écoulement des effluents liquides

Ces évents sont équipés d’arrête-flammes et débouchent en point haut dans des
zones sans risque.

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23
H 1 -3

c - Précautions d’exploitation

• Rejets

Bien que ce réseau soit conçu pour recueillir des eaux huileuses traitées en aval dans une station
d’épuration, les rejets doivent être réduits au minimum.

– Ne jamais vidanger directement à l’égout huileux une capacité ou un circuit. Les drainer si
nécessaire à l’égout après les avoir vidangés vers une autre destination appropriée.

– Ne jamais envoyer :

- des produits toxiques

- des composés pyrophoriques et des comburants

- des produits visqueux ou figeants: risques importants de bouchage du système

- des produits acides/basiques : risques de réactions chimiques avec émanations de


produits toxiques, dégagement brutal de chaleur, …
Les envoyer vers l’égout chimique ou les neutraliser au préalable.

ÉMMANATIONS
DANGEUREUSES !

ACIDE/BASE

D MEQ 1304 B

Réaction chimique = désorption

Conséquences d’un rejet acide/basique dans le réseau d’égout huileux

- des gaz liquéfiés :

• vaporisation et risque de formation de mélange explosif dans le système et en


surface

• vaporisation et risque de gel de l’eau contenue dans le système avec bouchage


possible

- des produits chauds : risque de vaporisation brutale d’eau ou de produits légers présents
dans le système. Les diluer au préalable à l’eau froide.

- des solides (poudre, granulés, …) : risque de bouchage

– En cas de rejet accidentel en grande quantité :

- informer les divers secteurs concernés pour prendre toutes les mesures adéquates
contre les risques d’incendie, d’émanations toxiques, de pollution des rejets, …

- diluer le plus possible à l’eau froide

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24
H 1 -3
• Surveillance

– Vérifier fréquemment que les égouts sont :

- opérationnels : non bouchés, …


- normalement alimentés en eau avec les puisards coupe-feu au niveau pour empêcher toute
propagation d’incendie (réseau et installations) et projection des dalles béton

D MEQ 1305 B
Niveau d'eau insuffisant Niveau d'eau suffisant
= propagation de l'incendie = coupe feu
Intérêt des puisards coupe-feu

– S’assurer de l’étanchéité des dalles béton des puisards.


– Évaluer périodiquement la quantité de produits flottants à la surface des puisards et des boues.
Les faire évacuer si nécessaire.

d - Travaux

– Les portions d’égouts soumises à travaux doivent être isolées du reste du réseau par des
tampons obturateurs étanches.
– Mouiller les plaques des puisards avant ouverture.
– Un puisard est considéré comme une capacité et les procédures de pénétration en vigueur sur
le site doivent être impérativement respectées.
– Si des travaux à chaud doivent avoir lieux :

- obturer les entonnoirs, regards, évents avec plâtre, bâches, “piscines” gonflables,
obturateurs mécaniques ou gonflables, mousse incendie bas foisonnement, …
L’entonnoir d’égoutture de pompe représenté ci-dessous est un exemple d’oubli dangereux.

Pompe
démontée
Plâtre
Polystyrène Gaz
Gaz
/papier
CANALISATION
NON OBTURÉE
D MEQ 1307 A

=
Vers puisard DANGER !
de dalle

Risque lié à un entonnoir d’égouttures de pompe mal obturé

- installer des bâches ignifugées ou humides sous les points concernés dans le cas de
travaux en hauteur au-dessus du réseau d’égout huileux

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25
H 1 -3

7- RÉSEAU D’ÉGOUT CHIMIQUE


Ce réseau recueille à la pression atmosphérique et à ciel ouvert (entonnoir, caniveau, …) différents
produits chimiques compatibles.

Le risque principal est dû aux réactions chimiques dangereuses qui peuvent s’y produire. Il ne
faut envoyer que des produits pour lesquels le réseau a été prévu.

Les rejets sont neutralisés avant envoi vers la station d’épuration.

Pompe doseuse
à membrane

Acide
ou
base
Égout chimique

D MEQ 1308 A
AC PH
Analyseur
pH ≅ 7 Station
d'épuration

Fosse de neutralisation

8- RÉSEAU D’ÉGOUT NON HUILEUX


Ce réseau est aussi appelé égout pluvial. Il recueille les eaux qui ne risquent pas d’être polluées
par des hydrocarbures ou des produits chimiques. Ces eaux sont considérées comme propres.

Des connections enterrées ou à ciel ouvert relient les zones concernées du site :

- parkings
- bas côté de route
- aires propres du site en dehors de cuvettes de rétention des réservoirs de stockage

Les rejets concernés sont essentiellement :

- les eaux pluviales


- les purges de tours de refroidissement
- l’eau utilisée dans certains circuits ouverts de réfrigération

L’écoulement gravitaire s’effectue vers un bassin de décantation (boues, matériaux divers) qui permet
le contrôle de la qualité avant le rejet vers le milieu naturel.

Précautions d’exploitation :

- proscrire tout rejet volontaire dans ce réseau

- contrôler systématiquement la présence éventuelle d’hydrocarbures pour en rechercher la


cause (infiltrations provenant du réseau d’eaux huileuses, …)

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H 1 -3

9- RÉSEAU D’ÉGOUT SANITAIRE


D’une étendue variable en fonction du site, il recueille les rejets d’origine humaine.

Ce réseau est :

- soit en liaison avec le réseau d’égout communal


- soit relié au traitement bactérien du site

Ceci interdit l’envoi d’hydrocarbures ou de produits chimiques divers.

10 - RÉCIPIENTS APPROPRIÉS
Il s’agit de citerne et des récipients de formes (containers, fûts, boîtes, …) et de matériaux (carton,
métal, …) très divers.

Vérifier :

- leur compatibilité avec le produits à purger (température, nature, …)


- leur propreté
- leur contenance
- l’impossibilité de mélange explosif ou de réactions chimiques dangereuses

Étiqueter les récipients contenant des produits dangereux.

Pictogramme normalisé
CEE : noir sur fond orange
D SEC 1123 A

T - Toxique

Exemple d’étiquetage d’un fût de vidange

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27
H 1 -3

11 - CITERNES MOBILES DE VIDANGE


a - Utilisation

Les citernes mobiles de vidange servent à pomper, transporter, vidanger à l’intérieur et à


l’extérieur des sites industriels des produits tels que :

- eaux diverses

- liquides inflammables

- produits chimiques

- produits chauds, boueux, pâteux, pulvérulents, …

Ces citernes sont couramment appelées : tonne de vidange, combiné de nettoyage, camion pompe,
véhicule d’hydrocurage et d’aspiration.

L’utilisation de ces citernes présente un certain nombre de risques et doit donc se limiter aux
cas exceptionnels tels que :

- pompage par écrémage (caniveaux, fosses diverses)

- purges de fonds de bacs ou de capacités ouvertes

- pollutions accidentelles

- débouchage d’égouts

- fuite de capacité

- …

b - Équipements des citernes

Les citernes de vidange sont constituées d’une cuve à deux compartiments pouvant résister à une
mise sous-vide et dont le fond arrière est à ouverture totale de façon à en faciliter le nettoyage.

Cette cuve, montée en fixe sur un châssis de tracteur poids lourd, est équipée :

- d’un système de pompage avec pompe à vis

- d’un groupe de mise sous-vide de la citerne

- d’un ensemble de tuyauteries permettant l’admission des produits et le rejet à l’atmosphère


de l’air et des vapeurs

- de dispositifs de sécurité (clapet, mise à la terre, niveau haut, soupapes, …) et d’indication


(niveau, pression, …)

L’ensemble doit répondre à la réglementation relative au transfert des matières dangereuses


(ADR).

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H 1 -3

Les schémas ci-dessous représentent la vue extérieure et les équipements types d’une citerne mobile
de vidange récente.

Compartiment
Ouverture du Compartiment eau (≅ 2,5 m3)
fond par vérin déchets (≅ 10,5 m3)

Emplacement
pour plaque
orange + étiquette
de danger

D MEQ 1310 A
Vue extérieure d’une citerne mobile de vidange

Manomètre
pression/dépression Atm

PI Arrête flamme + silencieux

LG Déchets
Eau
Compresseur à
anneau liquide

Vidange Pompe Filtre


Mise à HP Eau
Queue de la terre
carpe Soupape de
protection
Flexible Flexible citerne
Pompe à vis
Décanteur
D MEQ 1309 A

Cuve de
l'anneau
liquide

Principaux équipements d’une citerne mobile de vidange

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29
H 1 -3

c - Risques spécifiques

Les principaux risques encourus lors de l’utilisation de ce matériel sont :

- l’inflammabilité/l’explosion
- les mélanges incompatibles
- la mise sous-vide de l’équipement fixe à vidanger
- les atteintes à l’environnement
- l’intoxication et les brûlures chimiques pour le personnel

d - Pompage atmosphérique

• Principe

Le pompage s’effectue par la pompe procédé ou par la pompe à vis de la citerne. Le produit est
refoulé dans la citerne évent ouvert et soupape en service.

Air

D MEQ 1316 A
Pompe à
vis

Vidange d’un bac de stockage par pompe à vis de la citerne

Cette méthode permet le pompage de produits dont le point d’éclair est inférieur à 55°C.

• Risques des mélanges incompatibles/de corrosion

Le pompage doit s’effectuer dans une citerne complètement vidangée et nettoyée avant tout
changement de type de produits.

Vérifier la vacuité de la citerne et son état interne (+ certificat de lavage).

Vérifier la compatibilité des matériaux de la citerne avec le produit pompé.

• Risques de pollution

Vérifier entre autres la conformité des flexibles : état, matériau, continuité électrique, repérage.

• Risque de mise sous-vide

Vérifier que les évents de la capacité dans laquelle on pompe soient ouverts (pas de risque de mise
sous-vide si ∅évent ~
– ∅aspiration ).

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30
H 1 -3

e - Aspiration par mise sous-vide de la citerne

• Principe

Le vide est créé dans la citerne par un compresseur à anneau liquide.

Le produit à éliminer est aspirer par succion, ce qui permet des vidanges de points bas (puisards,
caniveaux, …) et des écrémages de surface sans crainte de désamorçage.

SOUS-VIDE ! Air
+
gaz

PE > 55 °C

D MEQ 1317 A
Aspiration par mise sous-vide de la citerne

• Risque d’explosion

La mise sous-vide peut entraîner le dégazage de produits légers et inflammables.

Donc utilisation limitée à l’aspiration de liquides dont le point d’éclair est supérieur à 55°C ou
dont la température de pompage est inférieure d’au moins 30°C au point d’éclair.

En cas d’aspiration de mélange, prendre en considération le produit le plus contraignant.

• Risque d’intoxication

Les gaz toxiques, nocifs, corrosifs en solution et désorbés lors de la mise sous-vide s’échappent à
l’évent de la citerne après passage dans le dispositif de mise sous-vide.

Si l’utilisation de la pompe à vis n’est pas possible :

- mettre en place des détecteurs de gaz à l’évent de la citerne

- laver si nécessaire les gaz rejetés (par exemple : soude à 12 % pour l’H2 S)

- baliser la zone en tenant compte des conditions météorologiques

- faire porter l’ARI aux intervenants

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31
H 1 -3

• Risque de mise sous-vide de la capacité amont

Il est interdit de vidanger par le vide une capacité qui n’est pas à l’atmosphère par de larges
ouvertures.

SOUS-VIDE !

RISQUE DE
DÉFORMATION
O

NON

D MEQ 1318 A
Interdiction de vidange d’une capacité fermée
par mise sous-vide de la citerne mobile

f - Dépotage de la citerne mobile

Le dépotage de la citerne s’effectue en accord avec le service environnement :

- à l’intérieur du site (en un endroit adapté) avec un “Permis de transfert”

- à l’extérieur du site (décharge autorisée, incinération, traitement, …) avec de plus un Bon


de Suivi de Déchets Industriels

Le dépotage s’effectue par gravité ou par pompe. Le dépotage par mise sous pression de la citerne est
généralement interdit.

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32
H 1 -3

III - PROCÉDURES DE VIDANGE

1- PRINCIPES GÉNÉRAUX
Les produits liquides sont évacués pour leur plus grande part ou en totalité par les moyens et
les circuits normaux d’exploitation (pompes, pression résiduelle, gravité).

La procédure de vidange à appliquer dépend du produit considéré (nature, température, pression, …) :

- les produits chauds doivent refroidir au maximum tout en laissant au produit une fluidité
correcte

- un rinçage avec un solvant permet de chasser correctement les produits lourds,


visqueux, cristallisants, …

- l’utilisation de la pompe procédé reste la méthode la plus simple

- la pression résiduelle d’une capacité sous pression peut être suffisante pour permettre
l’évacuation du produit. Sur les gaz liquéfiés c’est la tension de vapeur du produit qui joue
ce rôle

- sur des produits peu volatils, la vidange est possible par gravité. Si elle ne l’est pas, une
chasse par un gaz ou par un liquide permet d’éliminer le produit

Dans tous les cas, il faut éviter la mise sous-vide des appareils due à une vidange liquide sans
appoint suffisant de compensation.

Il est recommandé de remplacer les manomètres existants par des manomètres “vide-pression”
(– 1 bar, + 3 bar par exemple). Bien entendu, ces derniers sont repérés et ne doivent pas être laissés
en place lors de la remise en service.

2- VIDANGE PAR POMPE PROCÉDÉ


Utilisation de la pompe procédé jusqu’à “désamorçage”.

LG LAL
SURVEILLANCE
CONTINUE

PG
D MEQ 1312 A

Vidange d’une capacité par pompe

Attention! : cela suppose qu’un opérateur surveille la pompe (manomètres, bruit, intensité, …) et
l’arrête sitôt qu’elle tourne à sec, sous peine de détériorations mécaniques (garnitures, …).

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33
H 1 -3

3- CHASSE À L’EAU LIQUIDE


Cette méthode est généralement utilisée pour finir la vidange de produits liquides plus légers que l’eau
et non miscibles avec elle.

Exemples :

- piquage de vidange non situé en fond de capacité


- bac de stockage

D MEQ 1313 A
Purge
Purge
Eau produit
produit
Eau

Fin de vidange par chasse d’eau

4- VIDANGE PAR GRAVITÉ


Elle concerne les produits non inflammables et les produits inflammables peu volatils.

PSV

Réseau F
fermé AIR ATMOSPHÉRIQUE
F
F O
O Fluide auxiliaire

Ouverture des évents

PG
F Vérification aux purges et bras
morts
F
Opérer sur produits à température
O
ambiante
O O O LSH
Régler le débit de purge en fonction
des possibilités d’entrées d’air (pas
LG LC de mise sous-vide)
O
O = ouvert
F = Fermé
V = Vérification
V V
O
F
D PCD 2190 F

RÉSEAU
FERMÉ DE
PURGE
OU
AUTRE

Vidange par gravité

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H 1 -3

5- CHASSE PAR UN GAZ


Si la pression résiduelle dans la capacité est insuffisante, la vidange des produits liquides nécessite
l’utilisation d’un gaz auxiliaire : azote, gaz inerte, air (exceptionnellement).

– Injection en phase gaz et au-dessus du niveau liquide.

– Vérifications aux purges, bras mort et éventuellement à l’évent (si l’injection n’a pas été faite par
celui-ci).

– Contrôle permanent de la pression admise. Cette pression ne doit en aucun cas dépasser la
pression normale de service de l’équipement concerné.

PSV

Réseau F
fermé F
F O
F Fluide auxiliaire

F
PG
F
GAZ
AUXILIAIRE O
F LSH
O O

LG LC
O PHASE O = ouvert
LIQUIDE F = fermé
F F
Vidange vers sortie liquide
F normale ou vers réseau fermé
SORTIE O de purge
LIQUIDE
RÉSEAU
FERMÉ DE
D PCD 2190 H

PURGE
OU
AUTRE

La vapeur peut éventuellement être utilisée avec précautions (risque de condensations et mise
sous-vide, vaporisation du produit, etc.).

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35
H 1 -3

6- GAZ LIQUÉFIÉS
Deux méthodes sont possibles :

- évacuation de la phase liquide (vers évaporation, stockage, etc.) en utilisant la tension


de vapeur du produit ou une pompe

La température et la pression restent pratiquement constantes pendant toute l'opération.

Après évacuation de la phase liquide, décompression de la phase gazeuse.

Cette méthode présente peu de risques et est donc recommandée.

PSV

Réseau F
fermé F
F O
F Fluide auxiliaire

F
PG
F
PHASE
GAZEUSE O
F LSH
O O

LG LC
O PHASE O = ouvert
LIQUIDE F = fermé
F F
Vidange vers sortie liquide
F normale ou vers réseau fermé
SORTIE O de purge
LIQUIDE
RÉSEAU
D PCD 2190 H

FERMÉ DE
PURGE
OU
AUTRE

Vidange d’un gaz liquéfié par sa tension de vapeur

- vidange par dépressurisation de la phase gazeuse et vaporisation spontanée in situ.

Cette méthode est à éviter car elle entraîne :


• une vaporisation continue de la phase liquide
• un refroidissement de l’appareil et de l’installation en aval (avec gel possible ou
formation d’hydrates en présence d’eau, risque de fragilisation des aciers non
adaptés aux basses températures)
• une baisse de la tension de vapeur
• des difficultés pour poursuivre l’opération

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36
H 1 -3

Sortie gaz

NON !

Vaporisation continue
= baisse de la température
et de la pression

D MEQ 1314 A
Interdiction de vidange d’une capacité
par vaporisation d’un gaz liquéfié

Une telle méthode ne peut être employée que pour des équipements dont la fonction
normale est la vaporisation des gaz liquéfiés, avec apport de chaleur.

Un réchauffage par lance à vapeur entraîne des contraintes thermiques importantes


pour le métal (avec risque de rupture). De plus, il n’est généralement pas suffisant.

7- VIDANGE PAR LE VIDE


La mise sous-vide d’une capacité permet de vidanger la phase liquide d’une capacité en amont.

Air
SYSTÈME DE
P = Patm P < Patm VIDE DU
PROCÉDÉ
D MEQ 1315 A

Vidange par le vide

Cette procédure présente les mêmes inconvénients que ceux rencontrés lors de l’utilisation de
citerne mobile de vidange :

- mise sous-vide de la capacité amont avec déformations mécaniques possibles


- dégazage de produits toxiques, inflammables

Elle ne doit être utilisée qu’avec des moyens fixes, prévus dans le procédé et soigneusement
étudiés.

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H 1 -3

8- VIDANGE MANUELLE D'UNE CAPACITÉ SOUS ATMOSPHÈRE D'AZOTE


La vidange de certains catalyseurs nécessite d'être effectuée sous atmosphère inerte, pour les
maintenir hors du contact avec l'air.

Cette intervention manuelle présente des risques importants, elle fait donc l'objet :

– d'une procédure particulière

– d'un plan de prévention, d'un "permis de travail" et de "pénétrer" spécifiques

– de moyens de surveillance et de secours adaptés et redondants

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