Chapitre 8 les politiques de l'emploi

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 1

CEJM

Thème 5 Les mutations du travail

Chapitre 8 : Les politiques de l’emploi


L’augmentation massive du chômage à la suite de la crise financière de 2008 et son recul très lent depuis cette période
soulignent le caractère fondamental de l’intervention de l’État dans ce domaine.Pour faire face aux déséquilibres du
marché du travail et aux nombreuses transformations induites par le numérique, les pouvoirs publics mettent ainsi en
place des mesures d’accompagnement de l’emploi. Ainsi, l’OCDE définit les politiques de l’emploi comme l’ensemble des
mesures spécifiques de lutte contre le chômage et d’amélioration de la situation du marché du travail. Elles ont pour objet
« d’accroître le taux d’emploi de la population en âge de travailler, mais également d’accompagner financièrement et en
matière de formation, les périodes de transition professionnelles ». On distingue plus particulièrement les politiques
actives et les politiques passives de l’emploi.
1. Identifier les politiques actives de l’emploi
A. L’objectif des politiques actives de l’emploi
Les politiques actives de l’emploi ont pour objectif d’augmenter le volume d’emploi disponible dans l’économie et
d’améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande de travail.
B. Les principales mesures mises en œuvre
– Le développement de l’employabilité des personnes à la recherche d’un emploi : les entreprises ont du mal à trouver
des individus qui correspondent à leurs besoins en termes de compétences. Le redéploiement de la formation
professionnelle est donc nécessaire afin de permettre aux individus d’accéder aux formations indispensables pour
répondre aux nouvelles attentes de la société (développement du numérique et augmentation des emplois qualifiés, par
exemple).
– L’amélioration des services pour l’emploi : la création de Pôle emploi permet de proposer un interlocuteur unique aux
demandeurs d’emploi qui centralise les offres d’emploi et la gestion des allocations. Elle permet aussi aux entreprises
d’améliorer leur recrutement et de trouver les compétences nécessaires grâce à la gestion des actions de formation.
– La mise en place de contrats aidés ou subventionnés : l’employeur bénéficie d’aides publiques à condition d’employer
des personnes qui ont des difficultés d’insertion dans le monde professionnel (en raison d’un handicap, de leur âge ou
d’une situation de chômage longue durée…).
Remarque : en janvier 2019, la ministre du Travail M. Pénicaud a annoncé la fin des contrats aidés, jugés trop coûteux et
peu efficaces. Ils sont remplacés par un nouveau type de contrat de travail : le parcours emploi compétences (PEC). Les
employeurs souhaitant embaucher via le PEC « devront mettre en place tout ce qui permet aux personnes de s’insérer
durablement : à savoir un triptyque emploi, formation, accompagnement personnalisé ».
2. Identifier les politiques passives de l’emploi
A. L’objectif des politiques passives de l’emploi
Les politiques actives de l’emploi sont malheureusement rarement suffisantes pour faire disparaître le chômage. L’objectif
des politiques passives est donc de rendre le chômage plus supportable grâce à des mesures d’accompagnement et
d’influencer la quantité d’offre de travail, en cherchant le plus souvent à la réduire.
B. Les principales mesures mises en œuvre
– L’assurance chômage permet de garantir le versement d’une allocation aux salariés licenciés ayant suffisamment cotisé.
Elle a pour finalité de garantir le maintien d’un revenu suffisant pour éviter un processus d’exclusion de la société tout en
mettant en place des actions d’accompagnement du chômeur afin de favoriser sa réintégration.
Remarque : l’assurance chômage est un des dossiers en cours de réforme du gouvernement, avec plusieurs propositions,
notamment un système de bonus-malus pour éviter le recours trop systématique des entreprises aux contrats précaires.
– Les mesures cherchant à influencer l’offre de travail ont pour objectif d’inciter les individus au retrait d’activité ou à une
entrée plus tardive sur le marché du travail. Ceux-ci ne sont alors pas ou plus comptabilisés comme des chômeurs.
On peut ainsi favoriser les départs en préretraite ou en congé parental d’éducation ou allonger la durée des études (le plan
pauvreté proposé par le président Macron prévoit ainsi un allongement de la durée d’études obligatoires jusqu’à 18 ans).
Complément

Les mini jobs, une solution d’avenir contre le chômage ?


Depuis le début des années 2000, les « petits boulots » ou « mini jobs » se multiplient dans les économies avancées. Outre les stages, CDD et missions
en intérim, se développent de nouvelles formes atypiques d’emplois, comme le travail en free-lance et le cloud working (travail externalisé
essentiellement « en ligne »). La durée du travail est souvent très en deçà de la norme du travail à temps plein.Ces emplois ont été favorisés par des
évolutions législatives : statut de l’autoentrepreneur en France (2008), réglementation concernant les mini jobs en Allemagne (2003). Ils ont l’avantage
d’augmenter le nombre de personnes en emploi et la flexibilité pour les entreprises. La précarité et la moindre protection sociale qui leur sont
associées sont toutefois régulièrement dénoncées. Source : vie-publique.fr

Vous aimerez peut-être aussi