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MATEYA BOUANGAS

Ange Syméon

Master 1 Recherche

Université Internationale de Libreville

Institut de Sciences de Gestion et d'économie Appliquée

Devoir d'analyse des politiques économiques

Question 1

Dans une union monétaire comme la CEMAC, les auteurs Kydland et Prescott (1977) affirment
que l’efficacité de la politique monétaire est garantie si et seulement si la banque centrale est
autonome.
A. A quoi renvoie l’autonomie de la banque centrale ?
B. A partir des faits analyser l’autonomie de la BEAC

Réponse aux questions :

A. L'autonomie de la banque désigne sa capacité à prendre des décisions sans se laisser


influencer par une politique ou un gouvernement. Cela implique que la banque est libre de gérer
ses propres objectifs en matière de taux d'intérêt, de stabilité des prix et de contrôle de l'inflation
sans se soumettre à des pressions politiques ou autres.

B. La Banque des Etats d'Afrique Centrale (BEAC) est indépendante sur le plan des
décisions techniques et économiques mais elle est confrontée à des contraintes à cause de la
structure de son union monétaire. En effet, la CEMAC est soumis à un système de parité fixe
avec l'euro, en d'autres termes, la BEAC se doit de suivre la politique monétaire de la Banque
Centrale Européenne (BCE) en matière de taux de change. Ce qui limite beaucoup sa capacité
à mener des politiques monétaires autonomes.
Question 2
A partir du modèle Mundell-Fleming, analyser l’efficacité de la politique budgétaire dans une
petite économie ouverte avec une mobilité relativement faible des capitaux.

Réponse à la question :

Dans une petite économie ouverte avec une faible mobilité des capitaux, le modèle
Mundell-Fleming montre que l’efficacité de la politique budgétaire dépend du régime de change :

En régime de change fixe, une politique budgétaire expansionniste stimule la demande


intérieure mais dégrade la balance des paiements. La banque centrale doit intervenir pour
maintenir le taux de change, ce qui compense les effets de la politique budgétaire.

En régime de change flottant, la politique budgétaire reste efficace pour stimuler la


demande intérieure mais provoque une appréciation de la monnaie nationale ce qui réduit la
compétitivité des exportations.

Dans les deux cas, la faible mobilité des capitaux limite les fuites financières ce qui
renforce l’impact domestique, mais pose des défis en matière d'inflation et de déséquilibres
extérieurs.
Question 3
Dans les pays en développement, la caractéristique majeure de l’emploi demeure son
informalité. Il vous est demandé
A. de faire une distinction entre économie informelle et économie souterraine.
B. D’analyser les instruments des politiques actives de l’emploi
C. D’étudier l’approche intégrée des politiques de l’emploi

Réponse aux questions :

A. L'économie informelle regroupe des activités légales mais non déclarées aux autorités
fiscales ou administratives, comme les petits commerces ou l’artisanat. Elle contribue à l'emploi
mais échappe à la régulation et à la protection sociale.
En revanche, l'économie souterraine concerne des activités illégales comme le trafic de drogue
ou la contrebande. Elle est totalement en dehors du cadre légal et ne contribue pas directement
à l'économie officielle.

B. Les politiques actives de l’emploi visent à réduire le chômage et à améliorer l’employabilité


des travailleurs. Il y a :

● La formation professionnelle : Des programmes visant à améliorer les compétences des


travailleurs pour répondre aux besoins du marché.

● Les services publics de l'emploi : des institutions qui aident les chômeurs à trouver un
emploi en fournissant conseils, formations et mise en relation avec les employeurs.

● Les incitations à l'embauche : Des subventions ou réductions fiscales pour les entreprises
qui embauchent des chômeurs ou des groupes sous-représentés sur le marché du travail.

● Les aides à la création d'entreprise : Des soutiens financiers et techniques pour


encourager l'entrepreneuriat parmi les chômeurs.

C. L’approche intégrée des politiques de l’emploi consiste à combiner différentes mesures


pour aider les gens à trouver un travail stable et à améliorer leurs conditions de vie. On y retrouve
des politiques économiques, éducatives et sociales qui travaillent ensemble pour lutter contre le
chômage et améliorer l’emploi.

Les politiques économiques sont essentielles pour créer des emplois. Par exemple, les
politiques budgétaires et monétaires peuvent stimuler la demande et encourager la croissance
économique, ce qui crée des emplois. On a aussi les politiques industrielles qui peuvent soutenir
certains secteurs comme l’agriculture ou les technologies pour créer des emplois. Réduire les
impôts peut aussi aider les entreprises à embaucher.

Les politiques éducatives permettent aux travailleurs d’acquérir les compétences


nécessaires pour le marché du travail. L’amélioration de l’éducation, l’accès à la formation
professionnelle et l’adaptation des formations aux besoins du marché du travail sont des mesures
importantes afin d’aider les personnes à mieux se qualifier et à trouver des emplois dans des
secteurs où les besoins sont grands.

Les politiques sociales sont mises en place pour soutenir ceux qui ont des difficultés à
trouver un emploi. Cela comprend des aides pour les personnes sans travail, comme l’assurance
chômage, mais aussi des programmes qui visent à lutter contre les discriminations sur le marché
du travail.
Question 4.
Dans une publication qui date de Juin 2014, les auteurs Lionel Fontagné, Pierre Mohnen et
Guntram Wolff affirmaient : « Pas d’industrie, pas d’avenir ? »
Quelle analyse faites-vous de cette question ?

Réponse à la question :

L’industrie a longtemps été considérée comme essentielle pour le développement


économique des pays. Mais avec l’essor des nouvelles technologies et des services, on peut se
demander si elle est toujours aussi importante. La question « Pas d’industrie, pas d’avenir ? »,
posée par les économistes Fontagné, Mohnen et Wolff en 2014, reste donc toujours d'actualité
aujourd'hui. Faut-il encore voir l’industrie comme la clé du progrès ou d’autres secteurs peuvent-
ils aussi jouer un rôle majeur ? Dans cette analyse, nous allons d’abord expliquer l’importance de
l’industrie, puis ses limites dans le monde actuel, et enfin, comment d’autres secteurs peuvent
prendre le relais.

L’industrie est un secteur important dans de nombreux pays. Tout d’abord, elle crée
beaucoup d’emplois. Par exemple, l’industrie automobile en Allemagne, avec des entreprises
comme Volkswagen, génère des millions de postes, que ce soit dans la production, la
maintenance ou la recherche. L’industrie permet aussi des avancées technologiques. Aux États-
Unis, des entreprises comme Apple ou Tesla innovent constamment, notamment dans la
technologie et l’énergie renouvelable. Enfin, l’industrie est fondamental pour les exportations. Les
produits fabriqués comme les voitures ou les appareils électroniques sont vendus à l’international
ce qui génère des revenus importants pour les pays producteurs, leur permettant d’investir dans
des infrastructures et de financer leur développement.

Cependant, l’industrie rencontre plusieurs problèmes aujourd’hui. Le premier concerne


l’impact environnemental. Certaines industries, comme la production d’acier ou d’énergie fossile,
polluent beaucoup et sont responsables du réchauffement climatique. Par exemple, les États-
Unis et la Russie dépendent de l’industrie pétrolière, qui émet une grande quantité de CO2. De
plus, la mondialisation a conduit de nombreuses entreprises à délocaliser leurs usines dans des
pays où la main-d’œuvre est moins chère, ce qui a entraîné la fermeture de certaines usines en
France par exemple, ainsi que la perte de nombreux emplois dans les pays développés. Enfin,
avec l’arrivée des technologies numériques de nouveaux secteurs émergent comme les services
en ligne, qui sont souvent plus flexibles et moins polluants.

Aujourd’hui, on se rend compte que l’industrie seule ne peut pas garantir un avenir
prospère. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle doive être abandonnée. Il est important de
diversifier l’économie, en combinant industrie et nouvelles technologies. Par exemple, la Corée
du Sud et Singapour ont su transformer leur base industrielle en développant des industries
technologiques de pointe. Ces pays ont su s’adapter et se maintenir au sommet grâce à
l’innovation. L’objectif est donc de réconcilier industrie et technologie pour créer une économie
plus durable et plus compétitive.

En conclusion, l’industrie est un secteur clé pour la croissance économique, mais elle ne
suffit plus à elle seule pour garantir l’avenir. Face aux défis environnementaux et à la
mondialisation, il est nécessaire d’adopter un modèle économique plus diversifié. Ce modèle doit
intégrer l’industrie, les nouvelles technologies et les enjeux écologiques. Les exemples de la
Corée du Sud et de Singapour montrent que cette voie est possible. La question « Pas d’industrie,
pas d’avenir ? » trouve donc sa réponse dans une industrie réinventée en phase avec les défis
du XXIe siècle.

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