chaine-d--appro-tome-1
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1 Introduction 2
L’efficacité économique et la disponibilité des produits aux consommateurs ont été nos premiers objectifs,
complétés depuis 2005 de la diminution des impacts du transport sur l’environnement.
En septembre 2007, ECR France a adressé la contribution de ses adhérents aux réflexions du Grenelle de
l’environnement. En juillet 2008, nous avons remis aux pouvoirs publics les 30 recommandations des industriels
et des distributeurs pour un transport de marchandises durable et une optimisation logistique soutenable,
classées en 3 domaines identifiés comme prioritaires : optimiser le transport routier, développer les modes de
transport alternatifs, aménager les zones logistiques.
Les industriels et les distributeurs des produits de grande consommation souhaitent aller plus loin, en
redessinant la chaîne d’approvisionnement du futur permettant de mieux répondre aux attentes nouvelles des
consommateurs et de la collectivité nationale. L’augmentation inéluctable sur période longue du coût du baril de
pétrole, l’épuisement à terme des énergies d’origine fossile et la priorité des préoccupations environnementales
les y encouragent.
Dessiner la chaîne d’approvisionnement de 2012, de l’usine au magasin, pour améliorer le taux de service aux
consommateurs, maîtriser les coûts logistiques, diminuer l’impact sur l’environnement de l’activité et améliorer
la qualité de vie de nos concitoyens en travaillant sur l’utilisation des modes de transport (route, rail, fluvial,
intermodalité) et sur les infrastructures (entrepôts, centres de distribution, zones logistiques, …) avec une vision
nouvelle (massification, multimodalité, mutualisation) est le nouveau projet collectif. S’il apparaît ambitieux,
l’approche reste pragmatique avec l’accélération de la mise en œuvre d’un certain nombre des solutions
recommandées lors de nos groupes de travail antérieurs. Ce recueil a pour objectif de les recenser en vue de
partager un langage et des outils communs et de construire sur des bonnes pratiques élaborées depuis plus de
10 ans1. Il répondra également à la demande de plusieurs adhérents souhaitant disposer, pour leurs nouvelles
recrues, d’un panorama des optimisations logistiques.
Les principales bonnes pratiques collaboratives sont réparties en 3 chapitres - amélioration du taux de service
en linéaire, maîtrise des coûts logistiques et réduction des impacts environnementaux - selon leur impact
dominant, bien qu’elles puissent contribuer à l’atteinte d’un ou des deux autres objectifs. Le tableau suivant en
est l’illustration :
Impact sur le taux de Impact sur les Impact sur les impacts
service en linéaire coûts logistiques environnementaux
Taux de service en linéaire Ì Á
GPA bilatérale Ì Á
CPFR Ì Á
Prévision de qualité et approvisionnements concertés Ì Ô
Adaptation du délai commande-livraison  Ô
Simplification et accélération des contrôles à réception Ô
Cross docking Impact positif ou dégradation selon pertinence
Emballage prêt-à-vendre optimisé Impact positif ou dégradation selon pertinence
Optimisation des unités d’expédition, emballages secondaires et tertiaires Ô Ô
Synchronisation des rendez-vous Â Ô Ô
Optimisation multiacteurs : GPA mutualisée, multipick, multidrop Ì Ô Ô
Organisation du fret retour Á Ô
Condition et qualité de la livraison Á
Gestion du stockage et du transport des produits classés dangereux Á Ô
1
Les logiques restent d’actualité ; le lecteur est invité à adapter les illustrations ou à actualiser les données quantitatives à sa situation en 2009
Alerte
Contôle Evaluation
des résultats des enjeux
4 des 7 étapes (alerte, évaluation des enjeux, fixation des objectifs et contrôle des résultats) nécessitent de
pouvoir identifier et mesurer. ECR France a élaboré, à cette fin, le cahier des charges d’un outil de mesure basé
sur la trilogie un produit nommé (identifié par son code à barres), un magasin nommé, un jour nommé. En
adoptant la vision des consommateurs, nous avons souhaité mesurer, non seulement les ruptures de stock de
produit pendant une journée complète, mais aussi les ruptures en cours de journée pour les hypermarchés et
pour les supermarchés français. IRI France a répondu au cahier des charges et développé, à partir des données
sorties de caisse quotidiennes, le premier instrument de mesure utilisable en binôme pour une liste de produits
et de magasins identifiés.
La rupture en linéaire n’est pas un phénomène français. Nos études ont montré que notre pays était dans la
moyenne européenne. Nous avons proposé à ECR Europe, fin 2006, de fixer un objectif commun pour l’ensemble
des ECR nationaux de réduction de 50% des ruptures d’ici à 2010.
Pour gérer, il faut mesurer ; ECR France a créé le premier baromètre national du taux de service. Cet outil est
fondé sur le suivi des références consommateurs les plus achetées (3 692 au 22 février 2009), réparties en
61 catégories regroupées en 10 rayons, dans l’ensemble des hypermarchés français (soit 1 563 magasins à date),
selon la méthodologie développée, il y a 7 ans, et sans cesse améliorée depuis.
A fin février 2009, le taux de rupture quotidienne journée complète (TRQC) est de 6,9% et le taux de rupture
partielle en cours de journée (TRQP) est de 3% en moyenne pour l’ensemble des références suivies.
11,7%
11,7%
11,3%
11,2% 11,2%
10,3%
10,1%
10,1 % 9,9% 10%
8,4%
6,3%
L’enjeu de chiffre d’affaires perdu à la référence, avant substitution et report d’achats, s’élève, pour les
hypermarchés à 216 millions d’euros pour la période allant de décembre 2008 à fin février 2009. Par analogie,
l’enjeu de chiffre d’affaires correspondant à l’agrégat des chiffres d’affaires perdus des références manquantes,
est de l’ordre de 3 milliards d’euros pour la France (avant substitution et report d’achats). L’enjeu européen a
été estimé à 25 milliards d’euros (après substitution et report).
Au-delà des chiffres bruts, les principaux enseignements tirés des 9 dernières vagues du baromètre montrent
que le travail commun des industriels et des distributeurs porte ses fruits. A titre d’illustration, les soft drinks,
identifiés lors des premiers travaux ECR comme une famille très rupturiste, ont été largement travaillés depuis
et, notamment, la catégorie des colas qui a vu son taux de rupture complète divisé par 5 avec un taux stabilisé
depuis près de 2 ans autour de 2,5%. L’écart de taux de service pour les colas entre l’enseigne la plus
performante et l’enseigne la moins performante n’est plus que de 2,5 points (96,5% à 99%).
Plusieurs catégories saisonnières montrent une amélioration du taux de service en haute saison, lorsqu’elles
sont l’objet de toutes les attentions. Ainsi, le taux de service de la catégorie des glaces s’améliore de 6 points
(de 82% à 88%) pendant l’été par rapport à la période basse. L’enjeu net de chiffre d’affaires à la référence
manquante est réduit de 4 points.
Certaines catégories sont toujours dans le top 10 du taux de service au consommateur : viennoiseries industrielles,
yaourts, fromages frais, déodorants, fromages à pâtes molles, apéritifs anisés et papiers toilette. Alors que
d’autres sont régulièrement moins performantes.
Mesurer n’est pas gérer. Quelques dizaines de partenariats ont vu le jour sous l’égide d’ECR France. Pour
autant, une des difficultés pour la mise en œuvre de projets bilatéraux ou « one to many » reste l’identification
de partenaires potentiels et volontaires pour améliorer le taux de service de produits en linéaire. Le nouveau
service du site d’ECR France www.ecr-france.org permet aux adhérents de l’association de proposer des projets
anti-rupture sous forme d’appel à partenaire(s), et/ou de consulter les projets proposés par d’autres en vue de
s’y associer.
Au-delà de la mise en œuvre de la méthode d’amélioration continue, 3 bonnes pratiques logistiques peuvent
contribuer fortement à l’amélioration du taux de service en linéaire :
- la mise en œuvre de la GPA pour les produits permanents ;
- la mise en œuvre du CPFR ;
- les prévisions de qualité et les approvisionnements concertés pour les promotions, les nouveaux produits
ou les produits saisonniers.
L’enjeu économique de la GPA a été évalué en France à 2,3% du PVC lorsque la solution est appliquée à 100%
pour 100% des flux entre deux partenaires pour lesquels la pratique peut s’appliquer :
La GPA bilatérale est une pratique appropriée aux produits permanents avec une importante fréquence de
livraison entre l’industriel et le distributeur ; ses conditions de mises en œuvre sont les suivantes :
- forte implication des directions générales car la mise en place de la GPA a un impact significatif sur
l’évolution des relations industriel-distributeur, sur les organisations internes des producteurs et des
distributeurs et sur le niveau des ventes lors de la mise en place (diminution des stocks intermédiaires) ;
- définition d’un protocole évolutif entre les partenaires producteur et distributeur ;
- transparence de la communication entre producteur et distributeur ;
- instauration de règles de gestion des périodes de hausse de tarif et de promotion ;
- communication intense en amont du projet puis régulièrement, en interne tant chez le producteur que chez
le distributeur, afin d’assurer le succès de la mise en place de la GPA ;
- utilisation de normes standard d’échange de données (voir messages EDI chapitre 5).
La GPA a été très largement mise en œuvre en France dans le secteur des produits de grande consommation
sous l’égide d’ECR depuis 1997 mais elle n’est pas pertinente, en mode bilatéral, pour tous les produits et toutes
les entreprises. Le groupe de travail d’ECR France s’est préoccupé dès 1999 du remplissage des camions (et
partant, de l’impact de cette pratique sur l’environnement) et en a fait un des bénéfices potentiels de la GPA, ce
qui a contribué à écarter, dans le respect de cette exigence, la GPA bilatérale pour les flux de produits à faible
volume, y compris certains de marques « nationales » et pour certaines PME.
Bien que dévolue aux articles de fond de rayon, la pratique GPA peut intégrer (en flux poussés) les promotions
et les nouveaux produits dans le respect des quantités et des dates décidées en amont ; elle n’a cependant pas
vocation à :
- formaliser le processus de gestion des promotions ou d’introduction des nouveaux produits soutenu par la
concertation intra et interentreprises ;
- offrir une visibilité s’étendant, dans la pratique pour les PGC, au-delà d’une dizaine de jours ;
- intégrer les contraintes opérationnelles situées en dehors du maillon « entrepôt fournisseur–entrepôt
distributeur2 » telles que l’optimisation (annuelle) de l’outil de production ou des stocks usine, ni celles que
rencontre le distributeur au niveau de ses capacités de réception et de stockage ;
- intégrer les « incidents » dus aux ruptures de stock et aux dérives promotionnelles (cas d’une
erreur de prévision de promotion se prolongeant dans le temps au détriment du produit de
fond de rayon) dans l’historique des ventes présidant au calcul de la prévision court terme.
2
Sauf pour la livraison directe au point de vente
C’est une initiative globale visant l’amélioration des relations industriel-distributeur, la diminution des coûts et
l’optimisation du dimensionnement des équipements et de leur utilisation à travers un processus de planification
concertée et le partage de l’information. Les fonctions achat, vente, marketing et service client entrent aussi dans
la démarche afin d’accroître la visibilité des acteurs de la chaîne d’approvisionnement et les ventes et de mieux
répondre à la demande des consommateurs.
Le processus CPFR est conçu pour fonctionner en automatique à l’aide d’un système de gestion des dérives
par exception. Il se construit autour du principe de prévision unique et partagée, élaborée par les fonctions
commerciales des entreprises partenaires. Il se repose sur l’accord de collaboration et le plan commercial
commun.
Le CPFR n’est pas un outil mais un processus collaboratif qui permet de piloter toute la chaîne d’approvisionnement.
Il fait appel à des concepts et à des outils existants qu’il a le mérite d’intégrer dans un processus d’ensemble.
Toute entreprise peut assembler ces concepts et outils pour construire son processus CPFR et mettre à profit
les pratiques ECR.
Les principes développés internationalement dans cette approche sont les suivants :
- le partenariat et les processus opérationnels doivent être orientés vers le consommateur et la création de
valeur ;
- les partenaires élaborent une prévision de la demande consommateur partagée et unique qui est le fil
conducteur de la chaîne de valeur ;
- les partenaires s’engagent sur la prévision partagée qui peut permettre de déplacer certaines contraintes
du système d’approvisionnement ; ils en partagent les bénéfices et les risques.
Les partenaires commerciaux travaillent conjointement pour améliorer les prévisions tout au long de la chaîne
d’approvisionnement grâce à un flux d’informations justes et au fil de l’eau.
L’utilisation du concept peut être améliorée en combinant les principes de category management et les nouveaux
systèmes d’informations du réseau Internet.
Le processus standard comprend neuf étapes, de l’intégration pertinente des stratégies commerciales des
entreprises partenaires au processus de gestion de la chaîne d’approvisionnement, en passant par la résolution
des problèmes de prévisions des ventes, en particulier celles des promotions, par la transmission des informations
issues des sorties caisses et par l’automatisation de l’approvisionnement.
1. Établir l'accord
Critères d'exception de collaboration Critères d'exception
Planification
Sorties caisses
3. Générer
la prévision de vente
Liste d’articles
Liste d’articles
terme terme
9. Lancer
Commandes Fabriquer
les commandes
Point de Vente les produits
Feedback
Produits
Réception des produits Livrer Préparer les commandes
chez le distributeur Expédier
Avis d’expédition
Ce modèle, qui nous vient d’Amérique du Nord, favorise la rencontre et l’intégration de tous les acteurs
participants aux flux de commercialisation des produits. Il doit prendre en compte les contraintes opérationnelles
et budgétaires quitte à les modifier. Il commence à être mis en œuvre dans notre pays et dans plusieurs
pays européens parfois en mode simplifié (« CPFR light »). La pratique de la GPA peut s’intégrer dans l’étape
« réapprovisionnement ».
ECR France mai 2008, tous droits réservés. 54
Plusieurs bonnes pratiques pour gérer les produits « événementiels » ont été développées par ECR France et
par ECR Europe depuis 1999. Elles constituent, sous forme de manuels et de supports pédagogiques, une boîte
à outils complète pour optimiser la gestion de ces produits et opérations :
• manuels :
- Optimisation des Promotions - Bonnes Pratiques et Indicateurs-Clés de Performance
- Promotion Tactics - Adding Focus, Adding Value
- Optimisation de l’Introduction de Nouveaux Produits - Bonnes Pratiques et Indicateurs-Clés de Performance
- Efficient Product Introductions – The development of value-creating relationships
- Planning des Echéances Communes et Prévisions Concertées des Promotions - Enjeux Logistiques
et Economiques
- Plan, prévisions et approvisionnements concertés - Manuel de mise en œuvre du CPFR
- Guide to CPFR Implementation
- European CPFR Insights
• Cdroms de formation :
- Cdrom formation bonnes pratiques ECR : « Optimisation des promotions »
- Cdrom formation bonnes pratiques ECR : « Lancement de nouveaux produits »
De nombreux pilotes de mise en œuvre de ces bonnes pratiques ont montré des résultats prometteurs qui ont
été consignés dans les manuels correspondants. Plus récemment, dans le cadre des programmes de formation,
8 binômes d’entreprises (une douzaine de personnes par binôme) ont démontré l’intérêt de déployer ces bonnes
pratiques de concertation dans les organisations.
Pour autant, leur déploiement massif n’est pas réalisé ; il s’agit, dès lors, de proportionner la réponse à l’enjeu
des opérations et de l’adapter à la capacité organisationnelle des entreprises.
+
Démarche
partielle Démarche
(du partage de la prévision complète
Stratégique pour le distributeur
à la concertation des
approvisionnements)
Démarche
Business as partielle
usual (de la qualité de la prévision
à la concertation des
approvisionnements)
_
_
Stratégique pour l’industriel +
Les opérations stratégiques pour l’un des partenaires sont des événements qui lui sont spécifiques et qu’il
initie comme le lancement d’innovation majeure (concept produit ou magasin), les anniversaires et opérations
thématiques, les changements de marque ou d’enseigne, …
Les opérations stratégiques pour les deux partenaires correspondent aux temps forts du marché, qui sont aussi
des temps forts pour les consommateurs. Il peut s’agir d’événements exceptionnels (coupe du monde de rugby,
de foot en France, …) ou d’événements récurrents (Noël, Fête des mères, Tour de France, Roland Garros, …).
Ce sont souvent des opérations où les enjeux sont importants en termes de chiffre d’affaires attendu et de
moyens mobilisés (soutien publicitaire marque, enseigne, mise en avant magasin, rayon, gamme de produits, …).
Des gains de part de marché, de notoriété, d’image sont attendus.
Les discussions entre industriel et distributeur s’engageront pour les opérations stratégiques de l’un ou l’autre
(5 à 10 par an) et la priorité de traitement sera donnée aux opérations à valeur stratégique pour les deux
partenaires.
Il appartient au compte-clé et à l’acheteur de définir, en fonction des stratégies de leurs entreprises, les temps
forts au début de l’année, chacun pour sa société et de partager ceux qui font du sens pour une démarche
commune (cf. plan commercial commun).
Business as Démarche
usual partielle
_
_ Maturité de l’industriel +
Le niveau de prévisions (point de vente vs agrégat) dépendra des ressources des entreprises et, partant, de
leur dimension et de la taille de leur marché.
Il faut distinguer, dans la démarche de prévisions, ce qui est de l’ordre de la tendance (historique, …), du cycle
(répétitif : rentrée des classes, chocolats de fin d’année, …) et de l’aléa qui peut être endogène ou exogène et
des combinatoires (cf. le « jardin » chaque année mais pas toujours à la même date ni avec la même intensité
du fait de la météo).
Le déploiement des succès obtenus en pilotes nécessite d’adapter la réponse et le planning aux différentes
situations : rapidité de renouvellement de l’assortiment, saisonnalité des produits, sourcing lointain, réactivité
de la production, type de promotions, caractéristiques organisationnelles des industriels et des distributeurs et
relation industriel-distributeur, types de flux : stockés / tendus.
Les entreprises participantes au groupe de travail ont partagé les résultats de mise en œuvre de cette
démarche.
Les prévisions ont aussi vocation à réduire les dépannages de production et de livraison, les stocks excédentaires
et les coûts associés grâce à une meilleure anticipation des ventes et, plus globalement, à réduire plusieurs
postes du coût d’interface des deux partenaires.
Les analyses ci-dessous sont présentées à titre d’illustration de la démarche d’optimisation du délai commande-
livraison. Effectuées sur des cas réels il y a plusieurs années, elles devraient être actualisées au contexte
2009 pour prendre en compte les évolutions du secteur des PGC. Elles ne concernent pas l’optimisation des
fréquences de livraison (vs les DLC en rayon) qui sont un nouveau sujet de réflexion.
La solution étudiée a pour objectif l’assouplissement du délai commande–livraison pour allonger les temps
de transport et de préparation sans diminuer la qualité en DLC des produits et l’information des ventes du
distributeur. Son principe consiste à augmenter le délai commande–livraison en passant la commande la veille
au soir du jour de la livraison au CdD. Le point de vente passe sa commande le soir à 18h. Cela permet au CdD
de globaliser les commandes des PdV et de commander au producteur le soir avant 21h pour une livraison le
lendemain soir. Le producteur gagne donc la nuit sans déperdition majeure d’informations pour la commande
du PdV sous certaines conditions.
La solution présente des économies potentielles sur la structure de coûts de l’interface et quelques surcoûts de
transport aval (plate-forme producteur vers CdD).
Pour Pour
l'épicerie,
l’épicerie, lele délai
délai optimum
optimum
se situe entre J+4 et J+7
se situe entre J+4 et J+7
Coûts d'interface
(% du PVC)
<eBK)0
17.3 ))
Situation
17.0 0
<eB=) )) Optimum
actuelle
moyenne
théorique
))
moyen
<]BQ)0
16.8
16.7
<]Be)0 ))
0 Z
2 C
4 6
] e
7 8
Q 10
<= 12
<Z
Délai en jours
Le graphique ci-dessus montre qu’un délai inférieur à J+4 entraîne généralement des surcoûts importants du côté
du producteur (par exemple : multiplication du nombre de ses plates-formes de stockage de manière à répondre
au délai imposé avec le même niveau de service). Le surcoût sur la chaîne est en moyenne de 0,6% du PVC. Le
délai moyen observé de J+7 est proche du délai optimum puisque le gain estimé pour un passage d’un délai de
7 jours à 4 jours n’est que d’environ 0,1% du PVC. Des délais se situant entre 4 et 7 jours sembleraient donc
optimiser la chaîne en moyenne. Au-delà de 7 jours, les coûts de stockage et le financement des stocks au CdD
deviennent plus importants, ce qui entraîne des surcoûts sur la chaîne. Les enjeux d’un passage du délai de
10 jours à 4 jours sont de 0,3% du PVC en moyenne sur la chaîne.
Lors de l’évaluation de la solution, il y a plusieurs années, deux types d’économies avaient été identifiés, une
économie de coûts de réception de 50% selon les pilotes qui provenait de la suppression des contrôles (en
prenant en compte le surcoût de l’audit ponctuel) et une économie de traitement des litiges de 80% selon les
pilotes, résultant de la mise en place d’un taux de freinte simplifiant leur traitement.
Au global, ces enjeux pouvaient représenter une économie de 0,55% du PVC sur une structure de coûts
d’interface moyenne chiffrée alors à 17,2% du PVC (source BCG).
Les bénéfices mesurés sont d’abord une réduction des temps de réception de 60%, qui implique :
- la baisse des coûts de réception (saisie des BL, contrôle, …) ;
- la réduction des temps d’attente du transporteur ;
- le redimensionnement de l’entrepôt grâce à l’augmentation de la capacité de réception.
Le deuxième bénéfice quantitatif est la réduction/élimination des coûts de traitement administratif des litiges
grâce à deux effets :
- l’élimination de certains litiges grâce à l’automatisation des processus (élimination des erreurs de saisie) et
la mise en place du DESADV et du RECADV : les inversions de palettes/cartons, les refusés non commandés,
les facturés non livrés ;
- la réduction/élimination du temps de traitement des autres litiges par le bouclage des flux (taux d’accrochage
facture de 100%).
Les pré requis de ces deux solutions sont la qualité des flux d’informations standard échangés et l’excellence
opérationnelle des acteurs.
Pendant la préparation des opérations de crossdocking, des tâches supplémentaires comme le copacking ou la
synchronisation avec d’autres flux sont possibles.
Le cross-docking n’est pas en soi une bonne pratique ECR, il peut l’être dans certaines conditions et pour
certaines situations.
En général, le cross-docking a des effets positifs et des effets négatifs sur plusieurs postes de coût de la chaîne
logistique globale. C’est pourquoi le raisonnement économique doit être conduit net pour l’ensemble de la
chaîne. Les implications économiques différent selon les applications de cross-docking citées plus haut. Il n’en
est pas de même pour une palette standard homogène transférée et une palette préalottie par l’industriel.
Les bénéfices proviennent principalement de l’élimination du stock au CdD, en intégralité ou en grande partie.
Les transferts de coûts sont ceux relatifs à la préparation et les surcoûts proviennent de l’augmentation de
la fréquence de livraison souvent nécessaire pour compenser l’élimination des stocks au CdD, du degré de
desoptimisation éventuelle du transport amont et du surcoût éventuel de préparation en amont de la chaîne.
Au total, l’intérêt économique du cross-docking dépend de l’équilibre entre les éléments d’optimisation et de
surcoût pour chaque situation particulière.
La valeur du cross-docking dépend des niveaux de stocks, de leur volume et de leur valorisation.
Un modèle de simulation des économies et des surcoûts du cross-docking est disponible sur demande à ECR
France.
-0,4%
-1,3%
L’emballage prêt-à-vendre n’est pas systématiquement une bonne pratique en soi ; il le devient sous certaines
conditions, dans le respect de principes directeurs communs, du cahier des charges fonctionnel élaboré ensemble
et des exigences de la directive emballage et déchets d’emballage (94/62/CE) transposée dans le code français
de l’environnement.
L’emballage prêt-à-vendre qui optimise les opérations dans le point de vente ne doit pas desoptimiser l’ensemble
de la chaîne d’approvisionnement depuis la fabrication du produit emballé jusqu’à l’entrée du magasin : c’est un
emballage prêt-à-vendre optimisé (EPAVO) sur l’ensemble de la chaîne de valeur.
L’EPAVO maintient ou participe à l’amélioration des fonctionnalités du système d’emballage complet tout au long
de la chaîne d’approvisionnement.
Le langage commun permet d’apprécier la viabilité du concept au cas par cas et le développement de solutions
optimisées tout en évitant les multiplications d’exécutions et les coûts de complexité. Pour être soutenable, la solution
doit être optimisée sur ses dimensions économiques, sociales et environnementales et appliquée sur la durée.
Il doit être gagnant pour le distributeur, pour l’industriel et pour le consommateur.
Un outil a été conçu pour évaluer de façon simple et performante la conformité d’un emballage au cahier des
charges fonctionnel d’un emballage prêt-à-vendre optimisé pour un produit, une famille de produits, une solution
d’emballage ou même une catégorie. Cet outil est disponible sous format Excel sur le site Internet d’ECR France :
www.ecr-france.org.
Merci de compléter d'abord les cellules roses qui permettent de pondérer l'ensemble du cahier des charges puis de remplir les cellules rouges
Cette partie permet de pondérer de manière différente chacune des caractéristiques qui peuvent varier selon les catégories ou les canaux de distribution.
Poids Etoiles ★ ★ ★ ★ ★
Facile à identifier 20,0 % 5 ★ ★ ★ ★ ★ Peu important 1
Facile à ouvrir 20,0 % 5 ★ ★ ★ ★ ★ Important 2
Facile à manutentionner et approvisionner 20,0 % 5 ★ ★ ★ ★ ★ Non applicable 0
Facile à éliminer, recycler, valoriser, réutiliser 20,0 % 5 ★ ★ ★ ★ ★
Facile à repérer ou à acheter pour le conso 20,0 % 5 ★ ★ ★ ★ ★
100 %
Description du produit
Commentaires:
Description de produit :
PROTECTION - Protection du produit tout au long de la chaîne d'approvisionnement pour maintenir sa qualité (ex : mecanisation, climat, ...)
MODULARITE - Modularité de l'emballage pour optimiser les surfaces disponibles des capacités de transport et de stockage (ex : ISO)
GERBABILITE - Gerbage des supports possible pour optimiser les hauteurs logistiques (ex : hauteur de palette, …)
STABILITE - Reste stable dans la chaîne d'approvisionnement, même empilé, dans les processus manuels et automatiques.
UTILISATION - Participe à l'utilisation efficace des actifs (ex :optimisaton des unités d'expédition, stockage, picking, …)
Avant de se lancer dans l’analyse coûts/bénéfices, les partenaires devront s’entendre sur les critères prioritaires
de cette analyse pour procéder à l’évaluation qui doit être réalisée au cas par cas pour chacun des produits et
pour chacune des solutions envisagées.
Le diagramme suivant illustre les 21 critères de l’analyse coûts/bénéfices qu’une solution emballage prêt-à-
vendre
Le optimisé
diagramme peut impacter
suivant et21
illustre les leur positionnement
critères surcoûts/bénéfices
de l’analyse la chaîne globale d’approvisionnement.
qu’une solution emballage prêt-à-
vendre optimisé peut impacter et leur positionnement sur la chaîne globale d’approvisionnement.
Remplissage Disponibilité
Promotion
des camions en linéaire
Image de
Investissement Utilisation Nettoyage des Publicité, Démarque Rotation Inventaire marque et de
de capitaux des actifs linéaires merchandising inconnue des stocks
l’enseigne
Après avoir déterminés les critères pertinents pour un produit, il est nécessaire d’identifier des zones d’oppor-
tunités (ex : une disponibilité en linéaire faible ou un réapprovisionnement coûteux), ainsi que l’impact sur les
Pour endes
critères savoir plus :
changements. La liste convenue des critères peut variée considérablement en fonction de chacune des
solutions à évaluer, d’où l’importance de les évaluer en parallèle pour comprendre et comparer l’impact global.
Il faudra s’assurer que l’étape 2 est bien réalisée pour que l’approche coûts/bénéfices sur l’ensemble de la
chaîne d’approvisionnement soit suivie et que les fonctions et départements pertinents soient impliqués dans
la démarche. Cette approche permet de s’assurer de l’engagement de toutes les parties prenantes et de leur
contribution à l’évaluation de l’impact et à l’analyse coûts/bénéfices.
Le diagramme suivant présente l’impact de chacun des critères dans la création ou la destruction de valeur
selon qu’il agit comme levier de coût ou de revenu.
Critères
Disponibilité en linéaire
Image de marque et de l’enseigne
Revenu Volume des ventes Promotion
Espace linéaire / densité
Congestion des allées
Cette boîte comprend un ensemble d’outils pratiques qui aide les entreprises à réduire l’impact environnemental
de leurs transports, dont une feuille de route listant toutes les bonnes pratiques qui peuvent être mises en
œuvre dans le secteur des produits de grande consommation complétée des instructions nécessaires pour
l’utiliser efficacement.
Un outil d’autoévaluation pour identifier les opportunités de progrès dans chacune des bonnes pratiques et un
ensemble d’indicateurs clés de performance pour mesurer la contribution de l’entreprise au transport durable,
incluant les kilomètres parcourus, les tonnes transportées, la consommation de gasoil et les émissions de CO2,
sont aussi mis à disposition.
Il permet d’évaluer la maturité de l’entreprise sur le transport durable grâce à la feuille de résultats
présentée page suivante et propose des solutions pour améliorer les pratiques sur chacun des leviers.
Les solutions multiacteurs -multipick, multidrop, Gestion Partagée des Approvisionnements (GPA) mutualisée,
optimisation des unités d’expédition, combinaison transport amont/transport aval, …- ont pour effet de permettre
l’optimisation du remplissage des camions tant sur le transport amont (de l’entrepôt de l’industriel à l’entrepôt
du distributeur) que sur le transport aval (de l’entrepôt du distributeur au magasin) et sur le fret retour et, par
conséquent, de réduire l’impact du transport sur l’environnement.
L’étude du transport amont (entre industriels et centres de distribution) dans le secteur de l’épicerie montre que
85% des livraisons par fournisseur d’un CdD sont inférieures à un camion complet. Ceci montre à l’évidence
l’intérêt de la mutualisation du transport amont.
3
La route est le mode de transport le plus utilisé pour le transport des PGC (plus de 80% des tonnes transportées). Son optimisation passe par un
meilleur remplissage des camions et par la suppression des retours à vide. Pour autant, le développement de modes de transport alternatifs est l’un
des objectifs du groupe de travail d’ECR « chaîne d’approvisionnement de 2012 ».
Ces deux exemples montrent l’intérêt de la mutualisation multiacteurs dont les pré requis sont :
- une approche méthodologique commune par solution ;
- l’harmonisation des dimensions des unités d’expédition, des palettes et des emballages secondaires ;
- la synchronisation des rendez-vous.
On se réfèrera à la norme internationale ISO 33944 d’août 1984 (transposée en norme française NF ISO 3394 en
août 1989), qui a statut de norme homologuée pour définir les dimensions des emballages rectangulaires rigides -
emballages d’expédition : 120/80, 80/60, 60/40, 40/30, 30/20.
Ces dimensions devront être réduites de 1 ou 2 mm pour obtenir les marges nécessaires5.
La palette 80 x 120 est le format standard des industriels des PGC sauf pour le secteur des liquides où la palette
100 x 120 est le standard.
La seconde est d’utiliser des hauteurs de palette standard, sous-multiple des hauteurs intérieures des
camions.
L’état des lieux confirme l’existence de fait d’une contrainte standard, la hauteur intérieure des camions. Utiliser
des sous-multiples de 240 cm – hauteur utile maximum pour les chargements – correspondant aux standards
européens, permet de réaliser tout au long de la chaîne des chargements optimisés, chaque fois que le type de
produits le permet.
La hauteur de référence de chargement de 240 cm permet une variété de hauteurs modulaires intermédiaires.
Les modules de palettisation recommandés par ECR Europe (source : The transport optimisation report, mars
2000) et ECR France « optimisation des unités d’expéditions, emballages secondaires et tertiaires » sont :
- 240 cm (hauteur de référence de chargement)
- 120 cm
- 80 cm
- 60 cm
En France, l’usage de palettes de 120 cm semble être répandu d’après une enquête interne ECR France ; c’est
une recommandation du groupe de travail si les palettes sont gerbables et permettent par conséquent de
remplir la hauteur du camion. Certains grands industriels ont observé que le remplacement de palettes de
170 cm et plus par des sous-modules de 240 cm pour chaque catégorie de produit homogène de 120 cm et
80 cm, voire 60 cm pour certaines d’entre elles à plus faible rotation, a permis une optimisation du chargement
des camions grâce à leur combinaison. L’utilisation d’une hauteur de 80 cm peut être une solution de palettisation
pour des références dont les rotations sont limitées, tout en permettant le cas échéant de remplir une hauteur
complète de camion grâce à la modularité. L’usage de la hauteur de 60 cm ne doit être réservé qu’à des cas
bien particuliers, car il a pour inconvénient une utilisation excessive de palettes (bois) comme palette intercalaire
pour les chargements hétérogènes.
Par ailleurs, le recours à l’utilisation de palettes intercalaires pour les chargements hétérogènes diminue d’autant
la capacité utile des chargements avec un impact financier (majoré des surcoûts de la gestion des supports) et
un impact environnemental négatifs.
Le groupe de travail dédié avait recommandé la limitation de l’utilisation des palettes intercalaires.
La prise en compte des standards de hauteurs de palette, si elle n’est pas indispensable pour l’optimisation
logistique monoproduit, monoentreprise entre l’usine de l’industriel et le centre de distribution du distributeur,
le devient pour l’optimisation du remplissage des camions dans le cas de mutualisation du transport amont.
Le groupe de travail « Efficient Unit Loads » d’ECR Europe avait estimé, en 1997, l’enjeu de l’optimisation des
unités d’expédition à 1,2% en moyenne du prix de vente consommateur6, soit 1 milliard d’euros si on l’applique
au chiffre d’affaires de la grande consommation en France.
4
Voir www.afnor.fr
5
A titre d’illustration, l’optimisation des chargements résultant de cette modularité permet de réduire de 5 millions le nombre de trajets camions
en Europe dans le secteur des fruits et légumes. L’enjeu économique en coût de transport serait de l’ordre de 3,6 milliards d’euros en prenant en
compte une distance de livraison moyenne de 1 650 km entre le lieu de production et le point de vente. Source : FEFCO
6
Source : Enquête questionnaire européenne réalisée en mai 1996
Enjeu Industriel
Autre
Utilisation de l'espace Manutention
0,3 %
+
0,9 %
Autre
Utilisation
Manutention
de l'espace
Enjeu Distributeur
Source : ECR Europe 1997
4.5. Multipick
Le multipick consiste à consolider des livraisons à partir de plusieurs sites d’expédition (plusieurs entrepôts
industriels/plusieurs usines d’un ou plusieurs producteur(s)) vers un même lieu de livraison (centre de
distribution ou point de vente). Cette consolidation est réalisée par enlèvements successifs des produits auprès
des différentes usines ou des différents lieux d’expédition impliqués. Appelé parfois ramasse, il se distingue de
la tournée.
Pour des flux initialement inférieurs à un camion complet, il permet d’augmenter le taux de remplissage des
camions, de diminuer au global le nombre de véhiculesxkilomètres parcourus, de regrouper des flux sans
nouvelle infrastructure et de diminuer le coût de réception.
Pour des flux en camion complet dans la situation initiale, il permettra d’augmenter la fréquence de livraison et
donc de baisser le niveau global de stock dans la chaîne et de diminuer la durée des ruptures éventuelles.
Au-delà des objectifs communs aux différents schémas de regroupement des flux, le multipick peut conduire,
avec un meilleur remplissage des camions, à limiter les coûts de « passage en entrepôt » toute chose égale par
ailleurs.
4.6. Multidrop
Le multidrop consiste à consolider des flux de marchandises dans un même véhicule à partir d’un même lieu
d’expédition vers plusieurs points de livraison géographiquement proches ou sur une même ligne de transport.
Ces lieux de livraison peuvent être monoclient ou multiclients.
Les objectifs communs aux différents schémas de regroupement des flux visant à limiter les coûts de transport
et l’impact sur l’environnement s’appliquent au multidrop.
Selon la situation initiale, il permet d’accroître le remplissage/l’utilisation de la capacité du camion et/ou
augmenter la fréquence de livraison d’un ou plusieurs sites en cas de camion complet sur l’un ou plusieurs
d’entre eux. Il peut aussi permettre de réduire les délais de livraison.
Les objectifs de la GPA mutualisée, appelée par certains adhérents d’ECR France GMA, sont de :
Les objectifs
- mieux de la GPA
répondre à la mutualisée, appelée par certains
demande consommateur ; adhérents d’ECR France GMA, sont de :
- mieux répondre à la demande consommateur ;
- accroître le taux de service envisagé pour chacun des produits sur la filière ;
- accroîtreleleniveau
- abaisser taux dedeservice
stock envisagé pour; chacun des produits sur la filière ;
sur la filière
- abaisser
- réduire le niveau
le coût de stock
logistique suren
total la filière ;
optimisant le remplissage des camions ;
- réduire
- viser le coût
à gérer deslogistique
unités detotal en optimisant
livraison en camions le remplissage
complets. des camions ;
- viser à gérer des unités de livraison en camions complets.
Les enjeux en termes économique et de service ont été évalués dans les secteurs de l’épicerie et du DPH sur un
cas réel de segmentation des fournisseurs :
Les enjeux en terme économique et de service ont été évalués dans les secteurs de l’épicerie et du DPH selon la
13 fournisseurs « A » > 615 000 palettes / an
segmentation des fournisseurs suivante :
50 fournisseurs « B » > 177 000 palettes / an
13 fournisseurs « A » > 615 000 palettes / an
57 fournisseurs « C » > 85 000 palettes / an
50 fournisseurs « B » > 177 000 palettes / an
180 fournisseurs « D » entre 23 000 et 85 000 palettes / an
57 fournisseurs « C » > 85 000 palettes / an
En première 180approche,
Les chiffrages mettentles
fournisseurs en«13D »fournisseurs
évidenceentre « Aet »85ont
des23économies
000 000moins
palettes
centrées à attendre
/ an
principalement d’une mutualisation surtout pour les
sur le transport.
groupes qui ont déjà agrégé les flux de plusieurs divisions : leurs
En synthèse, l’économie accessible par mutualisation, à niveau de service comparable, flux sont souvent quasi suffisants àpour
est supérieure 1,2 %réaliser
du En
transport
dupremière en camions
CA globalapproche, complets avec
les 13concernés.
des industriels fournisseurs des taux élevés de
« A d’illustration,
A titre » ont moins àpour palettes
attendre homogènes et une
d’une mutualisation
les fournisseurs “D”, la GPAfréquence
surtout satisfaisante
pour les
mutualisée
d’approvisionnement
groupes
permet,quià coût des
ontidentique,
déjà entrepôts
agrégéde les flux
passer ded’une
delaplusieurs
distribution.
fréquence divisions : leursdeflux
de livraison sontles
toutes souvent quasi-suffisants
deux semaines et demi àpour
trois
Lesréaliser
enjeux de
fois pardu la mutualisation
semaine ou de
transport endiminuer
camionsconcernent
le coût deprincipalement
complets 2,25
avec % despar les fournisseurs
le passage
taux élevés depalettes
de «homogènes
B », « àCla»GPA
la GPA bilatérale etetune
«mutualisée.
Dfréquence
» dont la valeur
dessatisfaisante
flux est d’environ 20 milliards d’euros.
d’approvisionnement des entrepôts de la distribution.
Les enjeux de la mutualisation concernent Application
« B », « Cen GPA
Situationprincipalement
initiale les fournisseurs » et « D » dont la valeur
des flux est d’environ 20 milliards d’euros. Sans mutualisation Avec mutualisation
Stock en entrepôt
Les enjeux se trouvent dans les postes23 suivants
jours : < 16 jours < 13 jours
disttributeur
6,71 % 6,64 %Impact de la mutualisation
6,64 %
A
6 livraisons / semaine 6 livraisons / semaine 6
FOURNISEURSlivraisons / semaine
Coût de la 6,75 % 8,01 % 6,71 %
B A B C D
filière en 1,4 livraisons / semaine 5 livraisons / semaine 5 livraisons / semaine
Entrepôts
% du prix 6,50 % 8,77 % Baisse des6,75 %
coûts
multi fournisseursC
de vente 0,9 livraisons / semaine 4 livraisons / semaine 4 livraisons / semaine
Augmentation des fréquences
industriel 7,50 % 9,80 % remplissage des véhicules
Meilleur 7,50 %
D
0,4 livraisons / semaine livraisons / semaine 3 livraisons / semaine
Plateforme Des RV organisés par les prestataires
Moyenne 6,85 % 8,01 % des industriels 6,85 %
distribution Baisse des stocks et des ruptures
Pour information, la décomposition des coûts avec ou sans mutualisation par catégorie de produit et par
maillon de la chaîne avait été évaluée comme suit :
Points
ECR France juin 2009, tous droits réservés. 28
de vente
Deux exemples de mises en œuvre de GPA mutualisée, l’une avec multipick et l’autre avec un entrepôt partagé
sont présentés avec leurs résultats environnementaux.
Les résultats économiques de cette solution avec entrepôt partagé sont les suivants :
- augmentation de la fréquence moyenne de livraison de +34% ;
- augmentation du chargement moyen par livraison de +115% ;
- diminution de la couverture de stock moyenne en entrepôt du distributeur de -16% (-3 jours avec la mutualisation) ;
- maintien du taux de service à 99,6% ;
- baisse du nombre total de rendez-vous par an de -55% ;
- stabilisation des coûts logistiques grâce à la réduction des coûts de chargements et de déchargements en entrepôt.
Au-delà des résultats économiques, la mise en place de la GPA mutualisée a permis d’obtenir une réduction
notable des impacts environnementaux tant en litres de gasoil consommés, en nombre de véhicules.kilomètres
qu’en tonnes de CO2 comme l’illustre le graphique suivant :
Une autre illustration de GPA mutualisée combinée avec du multipick est fournie par Cadbury, Sara Lee et Cora.
Situation initiale
Situation de mutualisation
La mise en place de ce projet a permis de baisser le nombre de jours de stock de 3 jours dans les deux entrepôts.
Le taux de service a augmenté de 0,5 points tandis que la fréquence de livraison est passée de 1,1 à 1,8 par
semaine pour l’entrepôt de Roye et de 1 fois par semaine à 1,65 fois par semaine pour l’entrepôt de Ludres.
Cette mutualisation a permis d’obtenir des réductions d’impacts environnementaux, calculées à l’aide de
l’écocomparateur multipick/GPA mutualisée (disponible sur le site Internet d’ECR France).
ECR France organise depuis 2008 des mises en relation de chargeurs industriels et distributeurs à cette fin.
De nombreuses applications ont été développées avec succès entre industriels, entre distributeurs et entre
industriels et distributeurs.
Les responsables transport des entreprises industrielles et de distribution ont des difficultés à identifier
des partenaires potentiels leur permettant de lancer des initiatives pour la mise en œuvre de solutions
multiacteurs.
S’ils disposent dans les systèmes d’information de données relatives aux sièges sociaux, aux centres de
commandes et de facturation, des difficultés subsistent pour répertorier les lieux d’expédition des fournisseurs
ou de réception des distributeurs, partenaires ou non, et pour maintenir ces données à jour.
Enfin, l’identification unilatérale des lieux d’expédition ou de livraison ne présagerait pas de la volonté politique
ou de l’intérêt des acteurs ainsi identifiés à mettre en œuvre des démarches de mutualisation.
Son exploitation permet de mettre en œuvre des partenariats (de type one to many, many to many). Son objectif
est de faciliter les prises de contacts en vue de mieux maîtriser l’évolution de la demande de transport dans la
filière PGC sur la base du volontariat des sociétés qui s’inscrivent dans la démarche commune.
Il vous permettra après intégration de vos lieux de réception (si vous êtes distributeur) ou de vos lieux
d’expédition (si vous êtes industriel) d’accéder à l’ensemble des points de livraison ou d’expédition de vos
futurs partenaires et à leurs coordonnées.
La base de données ECR comprend à ce jour les 326 entrepôts des 64 entreprises suivantes :
20TH CENTURY FOX HOME VIDEO, AUCHAN, BARILLA, BEIERSDORF, BÉNÉDICTA, BIC, BLEDINA, BONCOLAC,
BONGRAIN SOPARIND, Brasseries KRONENBOURG, CADBURY, CARREFOUR CASCH, CARREFOUR SPC, CASINO,
COCA-COLA, COLGATE PALMOLIVE, CORA, DANONE EAUX, DANONE France, DOUWE EGBERTS, DR. OETKER,
ECKES GRANINI, FERRERO, FLEURY MICHON, FROMAGERIES BEL, GEMEY MAYBELLINE GARNIER, GENERAL MILLS,
GEORGIA PACIFIC, HEINEKEN, HENKEL, ITM, KELLOGG’S, KRAFT FOODS, L’OREAL, LASCAD, LESIEUR, LOTUS, LU,
LUSTUCRU Frais, MARIE, MARIEBEL, MARS, MC CORMICK, MCBRIDE, MERALLIANCE, METRO CASH AND CARRY,
MHD, NESTLE, ORANGINA-SCHWEPPES, PIERRE HENRY, PEPSICO, SAINT HUBERT, SAUPIQUET, SCA, SCACHAP,
SCAPARFUMERIE, SDV Les marchés du monde, SOCAMIL (CENTRALE LECLERC), SODIAAL, SODEBO, SOLINEST,
SYSTEME U, UNILEVER, VANIA EXPANSION.
La cartographie est ouverte depuis 2008 aux sociétés non adhérentes d’ECR France.
Ils se sont intéressés à mesurer la réduction de la consommation d’énergie fossile, des émissions de gaz à effet
de serre et de la congestion des infrastructures liées à la mise en œuvre des bonnes pratiques de mutualisation,
de l’optimisation des unités d’expédition (suppression de palettes intercalaires, …) et de transferts modaux
(transport combiné rail/route, …).
Les écocomparateurs pour les bonnes pratiques suivantes sont à télécharger sur le site Internet :
- multipick et GPA mutualisée.
- multidrop.
- diminution du nombre de palettes intermédiaires.
- entrepôt primaire / hub de massification.
- livraison directe usine - magasin.
- transports multimodaux.
Un nombre restreint d’informations est nécessaire (% du trajet fait à vide, tonnage moyen par véhicule en charge,
nombre de véhicules, nombre de kilomètres parcourus). Elles sont généralement disponibles dans les tableaux
de bord des entreprises pour les pratiques actuelles et caractérisent les solutions alternatives à tester. Ces outils
permettent d’identifier la meilleure solution et les économies qui en résultent par rapport à la situation initiale.
Les économies effectivement réalisées par la mise en œuvre des solutions retenues seront affichées sur
l’écocompteur collectif qui mentionne la liste des contributeurs industriels et distributeurs.
Ces économies ont été réalisées grâce à 11 projets multiacteurs dont 8 de GPA mutualisée, 2 de livraison directe
usine et 1 de réduction du nombre de palettes intercalaires.
Il y est rappelé que les distributeurs et les industriels des produits de grande consommation :
- travaillant ensemble pour mieux répondre aux attentes des consommateurs, plus rapidement et à moindre
coût, notamment par l’optimisation de la chaîne globale d’approvisionnement de l’usine au linéaire ;
- désireux de participer à la modernisation des pratiques commerciales et à l’amélioration de la transparence
et de la loyauté des transactions commerciales ;
- déterminés à assurer la meilleure application des règles du code de commerce7;
- conscients qu’il subsiste des différends dans l’appréciation de la qualité des livraisons, dans leurs conditions
de mise en œuvre et dans l’évaluation des préjudices liés aux dysfonctionnements ;
- soulignant que l’objet de leurs recommandations n’est pas de conclure un accord interprofessionnel
entravant la liberté commerciale de chaque opérateur mais de contribuer à l’amélioration des pratiques en
élaborant un langage commun ;
7
Notamment, à la date de la recommandation, les articles L 441-6 et suivants
8
Sur la base des textes réglementaires et/ou législatifs en vigueur à la date de la recommandation
L’EDI (Electronic Data Interchange ou littéralement Echange de Données Informatisé) contribue à l’optimisation,
en termes de qualité et de productivité, de l’ensemble des processus de circulation de l’information, de la
commande au règlement, entre systèmes simples ou complexes.
Lorsque les parties prenant part au contrat sont identifiées et que les biens, objets de la transaction, sont aussi
connus de part et d’autre, l’acte de commerce de marchandises et/ou services se décompose en quatre phases
fondamentales et incontournables qui sont matérialisées par :
- la formalisation de l’intention : la commande ;
- la matérialisation de la prestation : l’expédition et la réception ;
- la preuve de la transaction : la facture ;
- le paiement.
Ramenées à des considérations d’échange de données informatisé, ces quatre phases s’appuient respectivement
sur les messages standard qui sont en langage international :
1 ORDERS (la commande) ;
2 DESADV (l’avis d’expédition) et RECADV (l’accusé de réception de livraison) ;
3 INVOIC (la facture) ;
4 REMADV (l’avis de paiement).
La fiche produit est le socle de tous les échanges de flux d’information et de produit sur la chaîne globale
d’approvisionnement. La conduite efficace et sans erreur de l’ensemble des opérations, qui vont de la mise en
marché d’un produit jusqu’à sa disponibilité en rayon pour le consommateur, repose sur la parfaite maîtrise de
ses caractéristiques commerciales, logistiques et tarifaires.
Un catalogue électronique est une base de données produits accessibles par Internet afin de permettre à une
entreprise (éditeur) d’administrer la mise à disposition de ses informations produits auprès de ses partenaires
(souscripteur), et, à ces derniers, d’administrer l’intégration des informations reçues, en vue de l’alignement de
leurs bases articles réciproques. Un catalogue électronique va donc contenir toutes les fiches-produits créées par
l’industriel pour informer, en temps réel, ses partenaires de ses mises à jour.
La synchronisation des données se fait à travers le réseau GDSN (Global Data Synchronisation Network). Ce
réseau est constitué d’un ensemble de catalogues électroniques interopérables reliés par un répertoire global
d’informations produits, le GS1 Global Registry.
Pour les entreprises, être connectées au réseau GDSN apporte de nombreux bénéfices, allant de la diminution
des coûts administratifs, à l’optimisation des opérations logistiques et de transport en passant par l’amélioration
de la disponibilité des produits :
- publier une fois, diffuser à tous ; souscrire une fois, recevoir de tous ;
- meilleure qualité de l’information et fiabilité dans la transmission (moins de litiges) ;
- accélération des échanges d’information.
Tout le potentiel de la synchronisation des données n’est atteignable que si une masse critique d’opérateurs la
met en œuvre.
Ils sont convaincus que la sécurité des consommateurs n’est pas un sujet de nature conflictuelle mais un champ
de collaboration exemplaire : la sécurité est aujourd’hui une exigence des consommateurs, l’efficacité de la
chaîne “de la production à la consommation” n’est possible que par le travail conjoint des industriels et des
distributeurs et les supports technologiques ont été développés pour assurer la traçabilité logistique.