Code de l'Urbanisme Et de l'Habitation - OrIGINAL
Code de l'Urbanisme Et de l'Habitation - OrIGINAL
Code de l'Urbanisme Et de l'Habitation - OrIGINAL
PRIMES A L'AMÉLIORATION
.1
DE
L'HABITAT RURAL
PARIS
IMPRIMERIE DES JOURNAUX OFFICIELS
31, Quai Voltaire, 31
PRIMES A L'AMÉLIORATION
DE
L'HABITAT RURAL
257)
Pages.
-
1955
prime.
relatif aux bénéficiaires des primae. 9
.,.
ANNEXE I. Demande de 11
2e
—
-
partie. Modalités d'attribution des primes. M
Article 257.
Dans les limites et conditions qui sont fixées par décret en
conseil d'Etat pris sur le rapport du ministre des finances
et des affaires économiques et du ministre du logement et
de la reconstruction, des primes annuelles peuvent être accor-
dées quelle que soit la commune sur le territoire de laquelle
doivent être exécutés les travaux, en vue d'encourager la
construction d'immeubles à usage principal d'habitation ainsi
que les travaux ayant pour objet d'accroître la surface ou
la capacité de logement des immeubles existants.
(Décret nI) 55-558 du 20 mai 1955) (1). — Pour ce qui concerne
l'habitat rural, ces primes peuvent également être accordées
en vue d'encourager l'amélioration et la modernisation des
immeubles à usage principal d'habitation. Dans ce cas, le
décret prévu à l'alinéa précédent comporte le rapport du
ministre de l'agriculture (2).
Les primes ne sont pas accordées pour des logements qui
sont utilisés comme résidence secondaire.
Les constructions répondant aux caractéristiques des habi-
tations à loyer modéré bénéficieront d'une priorité dans l'attri-
bution de primes annuelles.
(1) J. O. du 21 mai 1955.
(2) Voir infra, décret no 55-1227 du 19 septembre 1955.
——————————— 00-———————————
DECRET N° 55-1227 DU 19 SEPTEMBRE 1955
relatif aux primes à l'amélioration de l'habitat rural.
{Journal officiel du 19/20 septembre 1955.)
Décrète:
Article 1er.
Les primes instituées par le décret du 20 mai 1955 susvisé
sont accordées dans les limites et conditions fixées par le pré-
sent décret pour favoriser l'exécution de travaux d'améliora-
tion et de modernisation sur des immeubles ruraux à usage
principal dhabitation.
Article 2.
Peuvent bénéficier des primes instituées par le décret du
20 mai 1955 les travaux afférents:
a) Aux immeubles à usage principal d'habitation situés dans
des localités de moins de 2.000 habitants agglomérés au chef-
lieu;
b) Aux immeubles destinés à l'habitation principale des
exploitants agricoles et aux habitations d'ouvriers agricoles
attenant à l'exploitation agricole ou en dépendant, quelle que
soit l'importance de la localité où sont situés les immeubles en
cause.
r' Article 3.
Le bénéfice des primes instituées par le décret du 20 mai
1955 ne peut être cumulé avec les avantages financiers énu-
mérés au deuxième alinéa de l'article 1er du décret n° 50-898 }</
du 2 août 1950 relatif aux -primes à la construction (1), et notam-
ment avec les prêts à long terme des caisses de crédit agricole,
visés à l'article 695 du code rural.
Ces primes ne peuvent être cumulées pour les mêmes tra-
vaux avec celles qui sont prévues à l'article 3 dudit décret.
(1) Ce déicret et les différents textes concernant les primes -
prêts à la construction ont fait l'objet de la brochure no 1007.
Article4.
Un arrêté du ministre de l'agriculture, du ministre de la
reconstruction et du logement, du ministre des finances et des
affaires économiques et du secrétaire d'Etat aux finances et aux
kD
Article 5.
Le taux annuel des primes est fixé dans la limite de 400 F par
mètre carré de surface habitable du logement amélioré et d'un
plafond de 44.000 F, à 4 p. 100 des dépenses retenues.
Les primes sont allouées pour une durée de quinze ans.
Ne donnent lieu à l'octroi d'aucune prime les travaux corres-
pondant à des dépenses retenues pour un montant global infé-
rieur à 150.000 F. Sont également exclus les travaux présen-
tant un caractère somptuaire ou comportant l'emploi de maté-
riaux dispendieux.
Article 6.
Les primes instituées par le décret du 20 mai 1955 ne sont
accordées que pour des travaux entrepris après le dépôt de la
demande de primes et, le cas échéant, après l'octroi du permis
de construire.
Article 7.
Le propriétaire qui sollicite le bénéfice des primes doit
adresser au maire en même temps que la demande de permis
de construire, ou au directeur des services départementaux de
la reconstruction et du logement si les travaux à effectuer ne
nécessitent pas l'octroi préalable du permis de construire, une
demande dont la forme est fixée par arrêté. Le même arrêté
fixe les justifications et pièces à fournir par les intéressés à
l'appui de leur demande, notamment en ce qui concerne l'esti-
mation du coût des travaux.
Article 8.
Après instruction de la demande, qui est assurée par l'ingé-
nieur en chef du génie rural dans les cas visés au b de l'ar-
ticle 2 du présent décret, ou par le directeur des services dépar-
tementaux de la reconstruction et du logement dans tous les
autres cas, ce dernier prend une décision portant accord de
principe ou rejet de la demande, qui est notifiée par lettre
recommandée à l'intéressé.
La décision comporte fixation provisoire du montant de la
prime. Elle n'a d'effet que si les travaux sont commencés dans
les six mois suivant la date à laquelle elle a été prise.
Article9.
A l'achèvement des travaux et, le cas échéant, après obten-
tion par les intéressés du certificat de conformité prévu à
l'article 99 du code de l'urbanisme et de l'habitation, le direc-
teur des services départementaux de la reconstruction et du
logement, prend, après contrôle de l'exécution des travaux
et vérification des mémoires justificatifs des dépenses retenues,
une décision définitive d'octroi de primes, qui est notifiée par
lettre recommandée au bénéficiaire.
L'arrêté prévu à l'article 7 du présent décret précise la forme
des décisions provisoires et définitives de primes, ainsi que
les indications qui doivent y être portées.
Article 10.
Article 11.
Article 2.
Les demandes de primes doivent être établies conformément au
modèle figurant à l'annexe 1 du présent arrêté.
A l'appui de la demande doivent être fournis un devis descriptif
et un devis estimatif détaillé, par corps d'état, des travaux à exé-
cuter.
Aucune extension des travaux, en cours d'exécution, ne peut être
prise en considération si le pétitionnaire n'a pas produit, préalable-
ment, une demande complémentaire.
A l'achèvement des travaux, le bénéficiaire doit produire un
mémoire détaillé des travaux réellement exécutés, accompagné d'un
état récapitulatif établi conformément à l'annexe II du présent
arrêté et faisant ressortir les différences éventuelles entre les devis
et les mémoires.
Toutes justifications peuvent en outre être exigées des intéressés,
concernant le prix de revient réel des travaux.
Article3.
Si les mémoires ne sont pas produits dans un délai de deux ans
à compter de la notification de la décision provisoire d'octroi 1e
primes, celle-ci est annulée.
Article 4.
La décision portant accord de principe ou rejet de la demande,
ainsi que la décision définitive d'octroi de primes sont établies
conformément aux modèles figurant aux annexes III et IV du présent
arrêté.
Article 5.
Le directeur général de l'aménagement du territoire au ministère
de la reconstruction et du logement, le directeur général du génie
rural au ministère de l'agriculture, le directeur du budget et le
directeur du Trésor au ministère des finances et des affaires écono-
miques sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application
du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la Répu-
blique française.
Fait à Paris, le 1er octobre 1955.
Le ministre de la reconstruction et du logement,
ROGER DUCI1ET.
Profession:
:ANNEXE I
,,,,',,,,,,.,,.,,.
Je SOUSSigné (nom et prénom) :
demeurant à adresse précise)
Date el lieu de naissance:
-
Lieu d'exercice de la profession:
.,.,.,.,.
sollicite le bénéfice d'une prime à l'amélioration de l'habitat rural
pour des travaux à exécuter sur l'immeuble ci-après désigné:
Situation de l'immeuble (département, commune, hameau) ;
Référence au- cadastre: section
1(
Propriétaire de l'immeuble (2):
construire.
(Habitation.
deslocaux
Destination des
AfT
locaux àil. aménager (4)
{j
n°
Date de dépôt de la demande de permis de construire (3)
ocaIon.
:
Loccutation personnelle.
.,.,.,.,.,.
Evacuation des eaux usées et pluviales, raccordement aux égouts.
Autres travaux.
III. — Travaux non primables
à exécuter à l'occasion des travaux visés aux 1 et Il ci-dessus:
Totaux.
Totaux.
Honoraires (éventuellement).
Je certifie que les locaux à aménager doivent être utilisés pour
l'habitation et ne seront occupés ni comme accessoires de contrats
de travail, par des personnes autres que des salariés agricoles, ni
à titre de résidences secondaires, ni pour la location saisonnière.
Je m'engage à déclarer, dans le délai d'un mois, au service dépar
,
teinental de l'urbanisme et de l'habitation, les modifications suscep-
tibles d'intervenir dans l'utilisation ou l'occupation des locaux, ainsi
que les survenances de sinistres, de nature à modifier le droit aux
primes.
Je certifie ne pas bénéficier, pour les travaux ci-dessus désignés,
d'autres concours financiers tendanL à encourager l'amélioration du
logement, et notamment n'avoir pas sollicité de prêts de sociétés
de crédit immobilier (loi Loucheur) ou de prêt à long terme de la
caisse nationale de crédit agricole, ni de subventions au titre de
l'habitat rural ou du fonds national d'amélioration de l'habitat.
à le.
Je certifie exacts les renseignements fournis dans la présente
demande et déclare avoir pris connaissance des peines auxquelles
m'exposent toutes déclarations volontairement inexactes, ainsi que
les faits sanctionnés par les articles 261 et 266 du code de l'urbanisme
et de l'habitation et par l'article 12 du décret no 50-898 du 2 août 1950.
Fait
Observations importantes.
1. Les travaux doivent être réalisés conformément aux devis pro-
duits; aucune extension des travaux ne peut être prise en consi-
dération si le pétitionnaire n'a pas produit au préalable une
demande complémentaire.
2. Doivent être annexés à la demande de primes:
Un devis descriptif détaillé.
Un devis estimatif détaillé par corps d'état (1).
:
Des croquis cotés (de préférence 1 centimère par mètre) fai-
sant apparaître
Pour les travaux d'aménagement intérieur ou concernant
les gros murs et cloisons, les parties supprimées (en
jaune), les parties conservées (en noir ou gris) et les par-
ties nouvelles (en rouge).
Pour les travaux d'alimentation en eau et d'assainissement:
tracé des canalisations, emplacement des fosses projetées, etc.
Si passible, des photographies récentes des locaux à améliorer,
susceptibles de faire apparaître clairement l'utilité-des travaux.
3. A l'achèvement des travaux, le bénéficiaire doit aviser le direc-
teur des services départementaux du ministère de la reconstruction
et du logement, ou, s'il est exploitant ou salarié agricole, l'ingé-
nieur en chef du génie rural, et produire un mémoire détaillé des
travaux réellement exécutés, accompagné d'un tableau récapitu-
latif faisant ressortir les différences éventuelles entre les devis
et les mémoires.
(1) On pourra utiliser, le cas échéant, la nomenclature évaluative
des travaux de réparation établie par le M. R. L. en vue de l'estima-
tion rapide de dommages de guerre partiels. Cette brochure, diffu-
sée dans les services départementaux du M. R. L., est d'une utili-
sation facile. Les prix mentionnés dans cet ouvrage doivent être
rajustes, compte tenu, notamment, de la valeur de l'index pondéré
départemental connu au moment de l'établissement du devis.
ANNEXE II
CORPS
D'ÉTATtravaux
des
J
retenus
au devis,
t àà1.d
MONTANT MONTANT
des
travaux
exécutés.
DIFFÉRENCE
En
avec deVIs.
l'adminis-
+ En -
COLONNE
réservée
tration.
Terrasse
Canalisations
Maçonnerie
Carrelage, revêtements.
Charpente
Serrurerie, quincaillerie.
Menuiserie, parquetage.
Couverture, fumisterie
Plomberie
Electricité.
.-.,.
Peinture
Vitrerie.
.,..,
Totaux.
Honoraires (éventuelle-
ment)
Totaux.,
.,.,.,
du département :
.,
ANNEXE III
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Ministère de la reconstruction
.,.
Date et lieu de naissance:
Numéro du compte postal
Ladite demande concernant un immeutle sis
référence au cadastre: section
M.
et appartenant à (1):
d.,
et du logement.
no
p
Décide :
Un accord de principe est donné à la demande de primes pré-
sentée par
pondant à des dépenses retenues pour
accordée:
Surface habitable du logement amélioré:
pour des travaux corres-
(1) Si
Fait à
le demandeur
le
(Signature.)
(Recto.)
Numéro
de la décision
F.
Montant total provisoire de la prime annuelle susceptible d'être
M.
.;
ANNEXE IV
.,.,.
du département de la décision :
d
Ministère de la reconstruction D
et du logement.
.,. à,
DECtSïON DEFINITIVE D'OCTROI DE PRIMES A L'AMELIORATION
",.,.,.,.
DE L'HABITAT RURAL
f
Jc, suassigné, direJ eur des services départementaux du ministère
de la reconstruction et du logement
Vu le dcmnnd1 de primes présentée le
Par
Profession:
Demeurant à
Date et lieu de naissance:
Numéro du compte postal
(2).
Ladite demande concernant un immeutle sis
référence au cadastre: section n°
et appartenant à (1):
Vu la décision portant accord de principe en date du
M.
Vu le certificat de conformité délivré le
Vu luy propositions de l'ingénieur en chef du génie rural (3),
Técide :
Des primes à l'amélioration de l'habitat rural sont accordées pen-
dant une durée de quinze ans à pour
tes travau:-: qu'il a réalisés, correspondant à des dépenses retenues
pour F.
Montant total de la prime annuelle:
Surface habitable du logement amélioré:
:
Taux moyen par mètre carré de surface habitable du logement
améliora
Fait à le
'Signature.)
ANNEXESN°s III et IV
Avis important.
--- s
CIRCULAIRE DU 6 OCTOBRE 1955
relative aux primes à l'amélioration de l'habitat rural.
(Journal officiel du 7 octobre 1955.)
1.
— Les primes créées par le décret du 20 mai 1955, bien qu'eues
aient des bases de calcul différentes de celles des primes ordinaires
(le coût des travaux réalisés et non la surface habitable aménagée)
s'intègrent dans la réglementation générale des primes à la cons-
truction. Les dispositions des articles 257 à 263 du code de l'urba-
nisme et de l'habitation leur sont donc applicables.
Il en est de même des dispositions des articles 4, 10 (alinéas ier,
3 et 4), 11 à 14 du décret du 2 août 1950.
En particulier, la surface habitable à retenir éventuellement dans
le calcul de la prime à l'amélioration de l'habitat rural est celle
même définie par l'article 4 du décret du 2 août 1950; Jes crédits
à utiliser sont les mêmes.
II. — Mais les nouvelles primes diffèrent sur un point important
des primes ordinaires; elles n'entraînent pas pour leurs bénéficiaires
la possibilité d'obtenir des prêts spéciaux du Crédit foncier de France
et du sous-comptoir des entrepreneurs.
Aussi, pour les travaux d'addition ou de transformation justifiant
l'octroi des primes de 480, 300 ou 200 F, assorties des prêts du
Crédit foncier de France, le recours à celles-ci s'avérera générale-
ment plus intéressant que le recours à la nouvelle prime.
Les exploitants et salariés agricoles et les artisans ruraux pourront
toutefois bénéficier des prêts à moyen terme des caisses de crédit
agricole pour financer en partie les travaux à exécuter
III- — Peut bénéficier des primes instituées par le décret du
20 mai 1955 toute personne physique ou morale exécutant des tra-
vaux dans les conditions fixées par l'article 2 du décret du 19 sep-
tembre 1955, c'est-à-dire:
Des travaux sur des immeubles à usage principal d'habitation
situés dans des localités de moins de 2.000 habitants agglomérés
au chef-lieu;
Des travaux sur des immeubles destinés à l'habitation principale
des exploitants agricoles ou sur des habitations d'ouvriers agricoles
attenantes à l'exploitation agricole ou en dépendant, quelle que
soit l'importance de la localité où sont situés les immeubles en
cause.
Le champ d'application des nouvelles primes est donc beaucoup
plus large que celui des subventions à l'amélioration de l'habitat
rural créées par la loi du 21 novembre 1940 et dont le bénéfice est
réservé aux exploitants et salariés agricoles. Pourront en bénéficier
notamment les artisans, les petits commerçants, les membres de
professions libérales, les retraités et les personnes proches de l'Age
de la retraite.
Dans les localités en voie de dépeuplement où il existe des loge-
ments susceptibles d'être remis en état, vous vous efforcerez
d'encourager l'amélioration ou la remise en état de tels immeubles,
plutôt que la construction d'immeubles neufs, plus onéreuse pour
l'Etat puisqu'elle entraîne le payement de primes au taux de 600 ou
1.000 F par mètre carré.
Plus les derniers recensements feront apparaître une baisse impor-
tante de population, plus votre effort de persuation devra se porter
sur ce point.
J'appelle votre attention sur le fait que pas plus que la prime
ordinaire, la nouvelle prime ne doit bénéficier à des travaux de
remise en état ou d'amélioration de locaux destinés à servir de
résidence secondaire. La mention obligatoire, dans la feuille de
demande, du lieu d'exercice de la profession du demandeur doit
vous permettre -de déjouer certaines déclarations inexactes concer-
nant le domicile actuel de celui-ci.
IV. — Ainsi que l'a précisé l'article 3 du décret du 19 sep-
tembre 1955, les primes à l'habitat rural ne peuvent être cumulées
pour les mêmes travaux ni avec les avantages financiers indiqués
au 2e alinéa de l'article 1er du décret du 2 août 1950, ni avec les
primes ordinaires calculées en fonction de la surface habitable.
Par contre, le bénéfice de la nouvelle prime n'est pas exclusif de
l'octroi simultané de la prime d'addition ou de surélévation au
taux de 480 ou de 400 F, en cas d'agrandissement du local à
améliorer.
Bien plus, le bénéficiaire de primes à l'habitat rural peut pré-
senter parallèlement une demande de primes au taux de 300 ou
200 F pour l'aménagement de locaux situés dans des gianges,
remises, etc. accolées aux bâtiments A usage d'habitation.
Mais, dans ces différents cas, il conviendra d'établir deux
demandes de primes (suivant modèles distincts), accompagnées
de devis égalements distincts faisant état des travaux susceptibles
de bénéficier respectivement de la prime à l'habitat rural et des
primes de 480, 300 ou 200 F. Bien entendu, de telles demandes
donneront lieu à l'établissement de décisions provisoires et défi-
nitives distinctes elles aussi (1).
(1)Les primes au taux de 480, 300 et 200 F ne pourront jouer
en même temps que les nouvelles primes que dans la mesure où
la surface totale du logement, après réalisation des travaux, ne
dépassera pas le plafond de 90 mètres carrés, surface de laquelle
il y a lieu toutefois de déduire la superficie de la salle commune
en application du paragraphe 19 de la circulaire du 12 août 1953.
V. — Travaux susceptibles de bénéficier des primes à l'amého
ration de l'habitat rural. — 1° Alors que les primes au taux de 300 ou
200 F ne peuvent être octroyées en principe que pour la remise en
état de locaux Inhabitables dans leur état actuel et effectivement
inoccupés, les nouvelles primes peuvent être accordées aussi bien
pour yamélioration de logements déjà habités que pour la remise en
état de locaux désaffectés;
20 L'article 1er de l'arrêté du 1er octobre 1955 a effectué une
discrimination très nette entre, d'une part les travaux d'amélioration
donnant vocation par leur nature même au bénéfice des primes
rurales et, d'autre part, les travaux qui ne peuventêtre pris en
compte qu'à la condition formelle d'être exécutés en complément
des travaux en cause.
Les rédacteurs de l'arrêté interministériel ont ainsi entendu
exclure de façon formelle du bénéfice des primes rurales les travaux
de simple entretien ou même de grosses réparations résultant d'un
manque d'entretien prolongé des immeubles. Pour que les nouvelles
primes soient octroyées, il importe, dans tous les cas, que des
travaux d'améUoration et de modernisation substantiels soientexé-
cutés, ce qui n'implique pas pour autant que le coût des travaux
« accessoires a doive être, dans tous les cas, inférieurs A celui
des travaux principaux;
30 La liste des travaux complémentaires du 2e alinéade l'article 1er
de l'arrêté du l«r octobre 1955 n'est pas limitative, les travaux
présentant un intérêt de premier plan tels que le repiquage et le
rejointementdes maçonneries extérieures en très mauvais état ainsi
que les travaux d'assèchement de gros murs humidespourront, à
titre d'exemple, être pris en considération.
Par contre, les travaux et installations de caractère mobilier
(appareils générateurs d'eau chaude, ballons d'eau chaude par
exemple) ne seront pas retenus. De même sont exclues les instal-
lations de chauffage central;
40 Pour les travaux d'adduction d'eau, H conviendra d'inviter le
demandeur à s'assurer au préalable de la qualité de l'eau utilisée;
50 Les extensions de réseaux d'électricité sont exclues, mais les
simples branchements et les installations intérieures indispensables
pourront être prises en considération; il en sera de même pour ie
gaz. Mais les dépenses correspondantes ne seront prises en compte
que dans la mesure où elles seront comprises dans un programme
substantiel de travaux d'amélioration;
60 L'article 5, dernier alinéa, du décret au 19 septembre 1955,
a écarté de façon formelle du bénéfice de la prime les travaux
présentant un caractère somptuaire ou comportant l'cmpto; tt- maté-
riaux dispendieux.
Vous devrez exercer un contrôle attentif sur ce point en vous
référant aux règles déjàappliquées en matière de dommages de
guerre lorsqu'il s'agit de réparations à exécuter sur des immeubles
partiellement sinistrés.
A titre d'exemple, vous veillerez à éviter que la nouvelle prime
ait pour effet d'encourager la création de salles de bains lUxueu-
ses, ta pose d'éléments d'une utilité secondaire (moulures de pla-
fonds, etc.)
Les dépenses de peintures ne seront prises en considération que
lorsqu'elles constitueront un corollaire direct de l'amélioration
réalisée ou serviront à la protection de menuiseries et de canali-
sations. C'est ainsi que, si une cloison est posée pour séparer une
pièce en deux, seule la peinture de cette cloison sera prise en
considération.
En cas de création de fenêtres, la pose de volets ou de contre-
volets pourra être prise en considération;
7° Lorsque les travaux doivent être exécutés dans une exploitation
agricole et doivent bénéficier pour partie seulement au logment des
exploitants (cas d'une toiture commune par exemple), la dépense
devra être ventilée pour ne tenir compte que du montant des
travaux qui s'appliquent aux locaux d'habitation.
Les travaux d'alimentation en eau (puits, moto-pompes) d'une
exploitation agricole qui en est dépourvue pourront être considérés
comme servant exclusivement à l'habitation: seules seront exclues
les canalisations qui desservent directement les bâtiments d'exploi-
tation.
D'une manière générale, les travaux à exécuter doivent constituer
un tout. Il conviendra d'inviter le demandeur à ne pas omettre,
dans la liste des travaux projetés, ceux qui présentent la plus
grande utilité, et notamment la création de W.-C. convenables,
l'adduction d'eau dans tous les cas si elle est possible, l'accroisse-
ment de la surface éclairante des baies de pièces disposant d'ouver-
tures insuffisantes, etc.
Il sera rappelé au demandeur que le bénéfice d'une nouvelle
prime ne pourra lui être octroyé ultérieurement qu'exceptionnel-
lement et, en tout état de cause, sans que le plafond de 44.000 F
de prime totale annuelle puisse être dépassé;
8° Les honoraires d'architectes sont pris en compte pour le calcul
de la prime, dans la limite du tarif du conseil de l'ordre.
Les honoraires des experts immobiliers et des métreurs vérifica-
teurs ne peuvent être retenus, pour l'octroi de la prime, pour une
somme supérieure à 3 p. 100 du montant des travaux primables.
VI. — Taux des primes. — Le taux annuel des primes à l'améliora-
tion de l'habitat rural est fixé, par l'article 5 du décret du 19 sep-
tembre 1955, à 4 p. 100 du montant des dépenses retenues, dans la
limite de 400 F par mètre carré de surface habitable du logement
amélioré et d'un plafond de 44.000 F par logement.
Le premier de ces plafonds jouera surtout en cas d'opérations d'un
prix de revient relativement élevé exécutées dans des petits loge-
ments. C'est ainsi que le montant de la prime octroyée pour des
travaux d'amélioration d'un logement d'une surface habitable de
70 mètres carrés, dont la réalisation aura nécessité une dépense
de 1.500.000 F, ne pourra excéder 70 x 400 = 28.000 F.
Le second plafond s'appliquera surtout en cas de grands loge-
;
ments, car il a pour effet de limiter la surface primée à 110 mètres
carrés (soit 44.000 : 400F) ainsi, la remise en état d'un logement
d'une surface de 150 mètres carrés ne pourra donner droit à l'octroi
d'une prime supérieure à 44.000 F.
Fn tout état de cause, les travaux entraînant une dépense supé-
rieure à 1.100.000 F ne pourront être retenus, pour le calcul de
la prime, pour un montant supérieur à cette somme.
DEUXIEME PARTIE
1.
—
Etablissement des demandes. — Demandes complémentaires.
L'arrêté du 1er octobre 1955 contienl en annexe 1 un modèle de
demande de primes à remplir par les intéressés. Cette demande doit
être remplie en un seul exemplaire et adressée au maire, en même
temps que la demande de permis de construire, ou au directeur
des services départementaux du ministère de la reconstruction et
dn logement si les travaux sont exemptés de ce permis.
A cette demande doivent être joints:
Un devis descriptif détaillé.
Un devis estimatif détaillé par corps d'état.
Des croquis cotés faisant apparaître:
Pour les travaux d'aménagement intérieur ou concernant les
gros murs et cloisons: les parties supprimées (en jaune), les parties
conservées (en noir ou gris) et les parties nouvelles (en rouge).
Pour les travaux d'alimentation en eau et d'assainissement: le
tracé des canalisations, l'emplacement des fosses projetées, etc.
Si possible, des photographies récentes des locaax à améliorer
susceptibles de faire apparaître clairement l'utilité des travaux.
L'intervention d'un architecte ou d'un homme de l'art patenté
n'est pas obligatoire. Il importe cependant que les devis soient
établis par des techniciens du bâtiment présentant un minimum
de compétence.
La fourniture de bois de charpente ou de menuiserie et le trans-
port de produits de carrière (pierre, sable, gravier) effectués par le
demandeur pourront être portés dans les devis.
Dans le cas où le demandeur envisagerait, après le dépôt de sa
demande, une extension des travaux primitivement prévus, une
demande complémentaire devra être déposée, avant toute réalisation de
cette extension, dans les mêmes conditions que la demande initiale,
c'est-à-dire soit au maire, soit au directeur départemental du minis-
tère de la reconstruction et du logement, selon que les travaux
nécessitent ou non d'octroi du permis de construire-
L'instruction des demandes consistera essentiellement dans le
contrôle de la nature des travaux et du montant des dépenses pré-
vues par le demandeur (devis surestimés). A cet effet, il pourra
être fait usage de la nomenclature évaluative des travaux de répa-
ration établie par le ministère de la reconstruction et du logement
en vue de l'estimation rapide des dommages de guerre partiels. Bien
entendu, les prix mentionnés dans cet ouvrage devront être réajustés
pour tenir compte notamment de la valeur de l'index pondéré dépar-
temental.
Il est recommandé aux services chargés de l'instruction des
demandes de primes de procéder à un estimation préalable des tra-
vaux à réaliser par une visite sur place, toutes les fois que cela
est possiible. En particulier, MM. les ingénieurs en chef du génie
rural ne manqueront pas d'appliquer aux affaires soumises au décret
du 19 septembre 1955 la procédure en usage pour les projets d'habitat
rural (loi du 21 novembre 1940).
II. — Décisions provisoires d'octroi de primes.
—
CIRCULAIRE DU 29 NOVEMBRE 1955
revive à l'amélioration de l'habitat rural (participation
des collectivités locales et des employeurs).
(Journal officiel du 2 décembre 1955.)
:
Circulaires modifiées par la présente circulaire néant.
Le minisire de la reconstruction et du logement à
Messieurs les directeurs des services départementaux
du ministère de la reconstruction et du logement.
Les primes à l'amélioration de l'habitat rural (décret no 55-558
du 20 mai 1955), dont les modalités d'attribution viennent d'être
précisées par le décret du 19 septembre 1955 et l'arrêté du 1er octo-
bre 1955, sont de nature à permettre la modernisation d'un grand
nombre de locaux dans les communes rurales.
Je vous ai demandé, dans ma circulaire du 6 octobre 1955, de
donner une large diffusion à ces nouvelles mesures.
Pour en accroître la portée, il serait très souhaitable, dans le cadre
de l'aide déjà accordée par les collectivités locales en faveur de la
construction — aide sur l'importance de laquelle j'ai appelé votre
attention par ma circulaire no 55-131 du 5 octobre 1955 — que les
départements et les communes étendent à ces opérations le béné-
fice des prêts (ou des subventions globales) qu'ils accordent déjà
aux constructeurs d'immeubles neufs.
Une telle extension apparaît d'autant plus souhaitable que les
nouvelles primes n'entraînent pas pour leurs bénéficiaires la possi-
bilité d'obtenir des prêts spéciaux du Crédit foncier et du Sous-
Comptoir des entrepreneurs.
Seuls les exploitants, les salariés agricoles et les artisans ruraux
peuvent solliciter les prêts à moyen terme des caisses de crédit
agricole.
De même, je ne verrais que des avantages à ce que les
employeurs tenus de contribuer à l'effort de construction, dans le
cadre du décret no 53-701 du 9 août 1953, investissent des fonds
correspondants dans des travaux de modernisation ou d'amélioration
de maisons rurales, ou octroient des prêts (exceptionnellement des
subventions) à ceux de leurs salariés désireux d'effectuer de tels
travaux.
Le ministre de la reconstruction et du logement,
ROGER DUCHET.
l'é!ri, — imprimerie des Journaux officiels, 31,quai Voltaire.
:
Prix 50 francs.