AYA
AYA
AYA
Structure de l’atome
Les atomes sont constitués d’un noyau composé de nucléons (protons et neutrons)
et d’un cortège d’électrons. Chaque atome est caractérisé par son numéro
atomique Z (nombre de protons qui est égal au nombre d’électrons à l’état non
ionisé) et son nombre de masse A (nombre de nucléons égal à la somme des
nombres de protons et de neutrons du noyau atomique). Deux atomes sont dits «
isotopes» s’ils possèdent le même nombre de protons, mais ont un nombre de
neutrons différents, exemples (6 protons et 8 neutrons) et (6 protons et 6
neutrons) sont deux isotopes de l’atome carbone.
A
Symbole d’un atome X : Z X Nucléide : espèce atomique définie par ses
nombres A et Z.
A : nombre de nucléons (neutrons + protons). Radionucléide : nucléide radioactif.
Z : nombre de protons.
Lorsqu’on étudie comment un photon incident interagit avec la matière, plusieurs cas sont
possibles :
− le photon est dévié, sans perte d’énergie, par un électron : diffusion Thomson-
Rayleigh − le photon n’interagit pas avec la matière : il est transmis sans aucune
perte d’énergie
− matérialisation x
− réaction photo-nucléaire
a) effet photo-électrique v :
énergie de liaison y| }
Dans le cortège électronique de l’atome-cible, chaque électron est lié au noyau avec une
l’atome se retrouve sous forme ionisé, et cette ionisation (primaire) est suivie d’une
L[
)81•5 .D500é2/50612 +62é568, H • ‚M
ƒ [ z{
• L
D
500é2/50612 '5--67/, H „…
†[ )81•5 .
M y
on constate que • croît très vite avec L, et diminue lorsque l’énergie z{ des photons
d’énergie relativement faible (T@ à Ž@ • •), et les orienter sur des éléments denses
augmente : pour favoriser l’effet photo-électrique, il faut donc prendre des photons
(lourds)
relation surtout valable dans le cadre de l’absorption des rayons X utilisés en radiologie
Le photon incident a une énergie élevée et interagit avec des électrons faiblement liés, voire
libres (ils sont les plus nombreux).
(Ces électrons sont considérés au repos car leur énergie de liaison ainsi que leur énergie
cinétique sont négligeables devant du photon incident)
− diffuse le photon avec une direction modifiée (angle ’ par rapport à la direction
incidente), et une énergie plus basse : ya ““ z{a # y
T T T S –—˜ ™
S ya ““ y
?@>²
ša ““ S š ?@>Y T S –—˜ ™
D
12., ., 1')012 H šc ?z@>² T S –—˜ ™
+12F/,/8 .
• L’électron au repos est éjecté vers l’avant suivant la direction › telle que :
z. ˜•i ™
N œ
šažY? y>
Remarques :
£
T
c) diffusion Thomson-Rayleigh
La diffusion Thomson-Rayleigh (ou diffusion simple) concerne les photons de faible
énergie : # 45 ‹,Œ
Ce processus est néanmoins beaucoup moins probable que l'effet photoélectrique dans ce
domaine d'énergie (phénomène cependant important pour les photons peu énergétiques : IR,
visibles, UV)
ªPN a «P P a¬é ¨
Un photon très énergétique passant au voisinage du champ électrique très intense du noyau,
peut se matérialiser sous forme d’un électron et d’un positon : paire °, ; , ² l’énergie
cinétique excédentaire se partage alors entre celle du positon et celle de l’électron
− disparition du photon au voisinage du noyau
remarques :
domaine médical
Coefficient d’atténuation lié à la matérialisation x :
x
à partir de z{ ® 1,022 ¯,Œ, la probabilité d'atténuation augmente avec le ³ du milieu et
lentement M
x avec
l’énergie incidente X (π est inférieur à σ pour les énergies plus basses) : M „ L. §
y
− Le photon est absorbé par le champ électrique intense du noyau, qui devient alors
instable et se désintègre en émettant un ou plusieurs nucléons :
eLz{ ´ e LT T@
- l’isotope e T
L du noyau formé est radioactif, il émet un photon gamma lors du
f) domaines de prédominance :
Répartition des 3 effets élémentaires en fonction de l’énergie E des photons incidents (en
abscisse) et du nombre Z d’électrons de la cible (en ordonnée).
On constate que :
Pour un photon (E) et un milieu (Z) donnés, le coefficient d’atténuation globale est la somme
des coefficients liés à chaque interaction :
& · ¸¹ ¸r º
La part d’énergie diffusée et absorbée lors des phénomènes d’interactions des photons avec la
matière est importante pour 3 raisons :
− la direction des faisceaux diffusés est aléatoire, ce qui correspond à une diffusion du
faisceau de rayons dans toutes les directions ; l’énergie des rayons diffusés est
inférieure à celle du faisceau primaire, mais est encore suffisamment énergétique pour
avoir des effets significatifs sur l’image radiographique : flous, voiles, noircissements
de l’image
− le rayonnement diffusé se propage dans toute la pièce et justifie une grande partie des
mesures de radioprotection, en particulier le port du tablier plombé, pour éviter
l’irradiation.
− elle constitue une énergie perdue (ou tout du moins incontrôlable) en radiothérapie
Tableau donnant les effets prépondérants d’un rayonnement chez un malade (eau)
suivant l’énergie du photon incident
0# # 50 ‹,Œ
Eau (le malade) Effets prépondérants
Effet photoélectrique (on
50 ‹,Œ # # 20 ¯,Œ
ne voit rien en imagerie)
Effet Compton
® 20 ¯,Œ
(les photons diffusés génèrent une image)
Effet création de paires
(utilisé en thérapie)
Tableau donnant les effets prépondérants d’un rayonnement lors de la traversée d’un
matériau de protection (plomb) suivant l’énergie du photon incident
0# # 500 ‹,Œ
Eau (le malade) Effets prépondérants
Effet photoélectrique
En radiodiagnostic, les photons sont compris entre ¼@ T-@ • • pour qu’on ait a
la fois un effet photoélectrique et un effet-Compton en fonction de Z, permettant ainsi
le contraste entre les tissus de différentes densités. L’effet Compton trop predominant
est source de « flou » donc on essaie de les limiter.
Les neutrons sont des particules de charge nulle, leurs interactions avec les électrons de la
matière sont donc négligeables
diffusion élastique
diffusion inélastique
capture par le noyau
le choc est élastique : le neutron est dévié et cède une partie de son énergie au noyau
l’énergie acquise par le noyau est utilisée exclusivement sous forme d’énergie
cinétique
Remarques :
− Le ralentissement est très faible pour les éléments lourds ; en effet, la différence
des masses favorise le rebondissement du neutron sur le noyau lourd, plutôt que
son ralentissement ; de plus, le cortège électronique plus volumineux réduit
encore plus la probabilité de l’interaction
− le ralentissement est d’autant plus efficace que le noyau a une masse proche de
celle du neutron : noyaux d’Hydrogène (eau légère), de Deutérium (eau lourde)
modérateurs des réacteurs nucléaires
− à la limite, le neutron est stoppé net et transmet toute son énergie au noyau
→ diffusion inélastique
Elle est rare. Le choc entre le neutron et le noyau est inélastique, il y a modification de
l’énergie interne du noyau, qui passe dans un état d’énergie excité, puis retourne à la
normale avec émission d’un neutron (d’énergie cinétique inférieure à celle du neutron
incident) et d’un rayonnement γ
Les interactions entre les neutrons lents et la matière sont fonction de l’énergie cinétique de
ces neutrons et du type de matériel traversé.
→ Capture radiative :
un neutron de faible énergie cinétique est absorbé par le noyau, c’est la capture
radiative :
eL T@ ´ e LT
Le noyau ainsi formé est instable et se retrouve à l’état excité ; sa désexcitation donne
lieu à l’émission d’un rayon .
Les isotopes qui, par capture neutronique donnent naissance (après décroissance
radioactive) à un noyau fissile sont appelés isotopes fertiles
Le neutron est absorbé par le noyau, celui-ci se stabilise par émission ½ ou par
fission Ce processus est utilisé pour la production de radioéléments émetteurs * .
Les ionisations créées par les neutrons rapides auront des DLI très élevées (les noyaux de
recul ont un TLE très important), qui diminuent progressivement (lorsque les neutrons rapides
deviennent lents).