CM cinesio de la CV 2023

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CM : Cinésiologie L.

Maâmouri

Cinésiologie de la colonne vertébrale

L’appareil locomoteur représente un ensemble de segments


articulés et motorisés qui constituent des unités fonctionnelles
interdépendantes ; le tronc loge l’unité centrale grâce à sa paroi
ostéo-articulo-musculaire.
L’unité centrale regroupe selon les considérations fonctionnelles 2
unités : l’unité axiale (la colonne vertébrale) et l’unité respiratoire (la
cage thoracique).

L’armature osseuse du tronc comporte une tige résistante et


flexible : la colonne vertébrale à laquelle adhère antérieurement la
cage thoracique. Ces 2 formations osseuses forment l’unité centrale
du corps humain. Le rachis constitue l’axe de cette unité et le thorax
représente la chaine respiratoire.

La colonne vertébrale est une longue charpente, résistante et


flexible située à la partie postéro-médiane du tronc. Elle s’étend de
la base du crâne qui repose sur son extrémité supérieure jusqu’au
bassin qui lui sert de support. Elle est formée par un ensemble de
pièces osseuses superposées : les Vertèbres. Elle comporte 33-34
segments osseux : 7 vertèbres cervicales qui forment le cou, 12
vertèbres dorsales, 5 vertèbres lombaires, 5 vertèbres sacrées et 4
ou 5 vertèbres coccygiennes.

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Les vertèbres cervicales, dorsales, et lombaires appelées vertèbres


Pré-sacrées forment le rachis cinétique ; véritable pivot mobile
responsable de la mobilité de la colonne vertébrale.
Les autres vertèbres sacrées et coccygiennes constituent le rachis
rigide qui se trouve solidement ajusté entre les 2 os iliaques et grâce
au socle sacré fournit une plateforme pour le rachis flexible.

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I-Croissance et développement de la colonne


vertébrale :

Les vertèbres de la colonne vertébrale se développent


essentiellement à partir de 3 centres d’ossification primaires :

*Deux au niveau des racines de l’arc neural (points latéraux).


*Un dans le corps vertébral (au centre).
On distingue également des points d’ossifications secondaires qui
se trouvent aux surfaces supérieures et inférieures du corps
vertébral (disques épiphysaires) et également dans les apophyses
transverses et l’apophyse épineuse.

Le processus d’ossification passe par 4 étapes successives :


1) La première dure 8 ans : les disques épiphysaires
demeurent à l’état cartilagineux.
2) La seconde étape s’étale de 9 à 13 ans : la prolifération
des cellules cartilagineuses conduit à l’épaississement du
disque épiphysaire. Puis l’ossification de ces cellules
provoque l’augmentation de l’épaisseur du corps vertébral.
3) La troisième étape : s’étend de 14 à 17 ans : la
multiplication des cellules cartilagineuses épiphysaires se
termine et le disque s’ossifie complètement.

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4) Quatrième étape : les disques épiphysaires entièrement


ossifiées se fusionnent au corps vertébral.

***La croissance des vertèbres et plus particulièrement des corps


vertébraux en épaisseur ne suivent pas le même rythme au niveau
des différentes régions de la colonne vertébrale.

*De 3à 15 ans : la taille des vertèbres lombaires augmente et


leur rythme de croissance apparait relativement plus intense. Ce
développement intense du rachis lombaire apparait la conséquence
de l’augmentation du poids corporel et des tensions exercées sur les
vertèbres les plus basses.
*Le développement du canal rachidien connait un rythme
accéléré jusqu’à 5 ans, puis devient de plus en plus modéré jusqu’à
10 ans où la croissance du canal rachidien prend fin.
*Le développement du corps vertébral et des arcs apophysaires
se continue et se termine à un âge qui diffère selon les régions : Ainsi
le développement des vertèbres cervicales, dorsales et lombaires se
termine vers 20 ans, et du coccyx s’étend jusqu’à 30 ans.

***Le développement en Longueur de la colonne vertébrale


s’effectue pendant les 2 premières années après la naissance avec
un rythme très intense. Ce rythme se ralentit, puis s’accélère à 7- 9
ans. Cette accélération est plus importante chez les filles.

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Cette poussée prend une cadence de plus en plus faible et prend fin
à 18 ans chez les filles et 20 ans chez les garçons.

La colonne vertébrale présente une longueur qui correspond à


peu prés à 40% du corps. Elle est de 73-75cm chez les garçons et
de 67-70cm chez les filles.
La région la plus longue est le secteur dorsal : 27-29cm ; lombaire :
17-18cn ; cervical : 13-14cm, et enfin sacré et coccygien : 12-15cm.

II-Importance du disque intervertébral dans la


mobilité de la colonne vertébrale :

Description et rôle du disque intervertébral :

La colonne vertébrale est composée de 33 vertèbres, dont 24


mobiles. Entre deux vertèbres mobiles, se retrouve un disque
intervertébral, il y en a 23 au total.

Un disque intervertébral est composé par un anneau de cartilage


fibreux réunissant de fines lamelles de fibres élastiques. Au centre,
se trouve un noyau gélatineux composé à plus de 80 % d’eau. Il
est déformable, mais pas compressible. Il se vide de son eau sous
l’effet du poids du corps et des contraintes mécaniques avant de se
gorger de liquide durant le sommeil.

L’épaisseur de ce disque est égale à 1/3 du corps de la vertèbre.

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Le disque intervertébral joue le rôle de ligament en unissant les


vertèbres entre elles. C’est une articulation entre les différentes
vertèbres, car il permet leur mouvement les unes sur les autres.
C’est le noyau qui joue la plus grande fonction, il est un
amortisseur hydraulique. Lors d’un choc, il se déforme et répartit
la force sur toute sa surface ; ce qui permet à la colonne vertébrale
de résister.

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Le disque intervertébral est ainsi la pièce de raccord entre 2


corps vertébraux. Il est constitué de cartilage qui absorbe les
chocs et protège la colonne des traumatismes.

Les disques intervertébraux se comportent comme des coussinets


élastiques, des amortisseurs favorisant la mobilité des vertèbres
les uns par rapport aux autres.

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Le disque remplit donc 2 fonctions essentielles:

*C’est un amortisseur

Lorsque s’exercent sur la colonne des forces de compression ou des


chocs, le noyau est écrasé. Il répartit les forces contre la surface
intérieure de l’anneau dont les propriétés élastiques permettent
d’encaisser le choc, comme dans une chambre à air.

La fonction du disque est d’une importance dans la mécanique


rachidienne. Les pressions qui s’exercent sur le rachis (par exemple
lors d’une réception après un saut vertical) arrivées chaque fois au
niveau d’un disque, se répartissent par l’intermédiaire du noyau à la
périphérie des plateaux supérieurs et inférieurs du corps vertébral
sous jacents, de telle sorte que ces contraintes s’atténuent
graduellement sans laisser de conséquences défavorables.

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Lors des mouvements de la colonne vertébrale, les disques


subissent tantôt une compression, tantôt se trouvent étirés et cela
en fonction des pressions qui s’exercent sur eux au cours des
oscillations des corps vertébraux. Après le mouvement, les disques
par leur capacité de détente rétablissent les courbures du rachis
modifiés par le changement de posture.

*C’est un joint flexible permettant le mouvement des


vertèbres les unes sur les autres.

Un peu à la façon d’un joint de rotule, la présence d’une sphère à


l’intérieur du disque permet aux vertèbres de bouger les unes par
rapport aux autres.

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Comportement du disque intervertébral lors de la mécanique


rachidienne:
*Lorsqu’une pression s’exerce sur la colonne vertébrale (port
d’une charge, poids de la tête et du tronc en position debout), cette
pression est transmise d’une vertèbre à l’autre par le disque
intervertébral. Le noyaux gélatineux répartit cette pression dans
toutes les directions.
-Les pressions dirigées verticalement sont absorbées par les
plateaux vertébraux.
-Les pressions obliques et horizontales sont transmises aux
lamelles élastiques de l’anneau fibreux qui les absorbent
progressivement en se déformant.

*Lors d’une flexion, le noyau ne reste pas au centre du disque


intervertébral ; il est chassé de sa position par le pincement des
plateaux vertébraux, il se trouve ainsi déplacé vers l’arrière.
Dans le mouvement de flexion vers l’avant, c’est essentiellement le
rachis lombaire qui subit les déformations et les pressions discales
les plus importantes.
Ainsi, les lamelles concentriques de l’anneau fibreux sont pincées à
l’avant et très étirées vers l’arrière . Le noyau déplacé vers l’arrière
vient d’accroitre la tension de ces lamelles.

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Disque intervertébral et flexibilité :

La flexibilité du rachis dépend en grande partie de l’épaisseur des


disques et de leur plasticité. Cette épaisseur augmente de haut en
bas (elle est de 1/3 de la hauteur du corps vertébral dans la région
cervical, 1/5, 1/6 dans la région dorsale et ¼ dans la région lombaire)
favorisant ainsi la mobilité de la région lombaire et cervicale en
augmentant l’amplitude du mouvement.

Chez l’enfant, la hauteur et la plasticité des disques


intervertébraux est plus importante (à 7-9ans) que chez l’adulte.
Cela peut expliquer la flexibilité considérable et la grande
amplitude du mouvement du rachis de l’enfant.

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Dégradation du disque intervertébral

Avec les années, les disques dégénèrent, c’est-à-dire qu’ils


perdent de leur capacité à bien faire leur travail. C’est le début d’un
processus du disque intervertébral. On parle alors de discarthrose,
de dégénérescence discale ou, tout simplement, d’arthrose de la
colonne vertébrale.

Les disques intervertébraux se dégradent avec l’âge. Les


traumatismes ou certaines mauvaises habitudes accélèrent leur
vieillissement normal. On peut citer par exemple le port de charges
lourdes, les mauvaises positions, la répétition de mouvements ou
d’efforts anormaux.

-Le vieillissement du disque :

Le vieillissement provoque des lésions au niveau des fibres de


l’anneau et une diminution de la teneur en eau des éléments
constituants le disque intervertébral : un dessèchement anormal
du noyau, ce qui expose le disque à certaines pathologies et
augmente le risque d’accident de la colonne vertébrale. Le noyau
devient granuleux et les lamelles de l’anneau fibreux deviennent
moins élastiques et des fissures apparaissent.

Les lésions du disque chez l’adulte sont irréversibles, car les cellules
le constituant ne sont plus alimentées par le sang à la fin de la
croissance.
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Sous l’effet des charges prolongées, le disque perd une partie


de son eau de constitution et s’aplatit, ce qui provoque une
diminution de la stature corporelle de 1 à 2cm et même parfois
4cm chez les sportifs de haut niveau.
Ainsi, l’effet cumulatif des pressions suite aux efforts prolongés
et d’intensité maximale au cours de la vie entraine la déshydratation
des disques et conduit donc à la diminution de leur hauteur. Les
disques ne peuvent plus jouer leur rôle d’amortisseur, la colonne
vertébrale devient alors moins flexible, plus rigide.

-Le port de charge :

En position verticale, le poids de la tête et du tronc est transmis aux


membres inférieures par l’intermédiaire de la colonne vertébrale. De
par leurs positions les vertèbres lombaires sont soumises à la totalité
de ces charges et les transmettent aux disques intervertébraux.

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Ainsi, lors du soulèvement d’un objet, la charge supportée par le


disque est 5 fois plus importante dans la position dos rond, objet
éloigné du corps, que dans la positon dos droit, centre de gravité
de l’objet et du corps rapprochés au maximum.

Ces charges élevées appliquées sur les disques intervertébraux


entrainent une accélération du processus de détérioration discale,
surtout si elles sont levées dans une position contraignante.

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Les principales pathologies du disque sont la hernie discale et


la discarthrose.

L’hernie discale survient lorsque l’anneau fibreux se rompt et


que le noyau fait irruption. Elle est favorisée par l’usure des disques,
les traumatismes et a aussi des origines héréditaires.

Les disques peuvent s’user, être anormalement déplacées et


subissent des altérations dégénératives (les couches concentriques
de l’anneau fibreux perdent leur tension, se déchirent et laissent le
noyau faire saillie vers l’arrière ou les côtés dans le canal rachidien).

Cette sortie du noyau dans le canal est appelée « hernie discale ».


Elle se produit souvent entre la 3ème et la 4ème ou 4ème et 5èmevertèbre
lombaire.

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La discarthrose ou arthrose des vertèbres est une usure


accélérée des disques intervertébraux qui provoque des douleurs
vives. Elle peut survenir à la suite d’une hernie discale ou d’un
traumatisme.

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III-Les courbures de la colonne vertébrale :

La colonne vertébrale présente des courbures normales


(physiologiques) : lordoses et cyphoses qu'il convient de
différencier des courbures pathologiques (cyphose accentuée,
hyper lordose, scoliose, courbures inversées, ...).

La colonne vertébrale est constituée de vertèbres empilées les unes


sur les autres. Si cet empilement est parfaitement droit dans le plan
frontal, des courbures physiologiques normales apparaissent
dans le plan sagittal (d’avant en arrière).

Celles-ci doivent toutefois correspondre à des angulations bien


précises au delà ou en deçà desquelles ces courbures deviennent
également pathologiques.

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1) Les courbures physiologiques (normales) de


la colonne vertébrale :

1-1-Dans le plan sagittal :


La colonne vertébrale n’est pas rectiligne, mais présente dans
le plan sagittal 4 courbures physiologiques caractéristiques de la
posture bipède.

Elles se succèdent de haut en bas et sont convexes et


concaves. Chaque courbure compense la déviation précédente de
telle manière que le tronc est bien équilibré, comme si la colonne
vertébrale était droite.
Les courbures à convexité antérieure sont appelées Lordose,
celles à concavité antérieure Cyphose.

En allant du crane au pelvis, on distingue :


Une Lordose cervicale, une cyphose dorsale, une lordose lombaire
et une cyphose sacro-coccygienne.
La lordose cervicale joue le rôle d’amortisseur pour la tête, la
lordose lombaire absorbe les contraintes du tronc.

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La formation des courbures rachidiennes :

Les déviations de la colonne vertébrale apparaissent avant la


naissance et se développent pendant l’enfance.
La colonne vertébral du nouveau né présente une seule courbure
dorsale concave en avant (cyphose globale), les autres déviations
sont encore inexistantes. Celles-ci se développent ultérieurement
avec l’âge. Chez le nouveau né, la cyphose persiste au niveau de la
colonne thoracique. Les autres parties sont à peu près rectilignes
s’adaptant au plan du lit.

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-Vers l’âge de 3 mois, du décubitus ventral l’enfant arrive à relever


la tête et maintenir son regard à l’horizontale. La lordose cervicale
se dessine.
- Vers 5-6 mois l’enfant commence à s’asseoir, l’action des
muscles de la nuque redressant la tête s’accentue et la lordose
cervicale s’accentue.
-Ensuite l’enfant apprend à ramper à 4 pattes, alors la lordose
lombaire commence à se mettre en place et se développe avec la
capacité de l’enfant de se mettre en posture verticale et de réaliser
l’acte de marcher.
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-La configuration définitive de la colonne vertébrale est acquise


après la puberté vers 18-20 ans.

Ainsi sont formés les courbures de la colonne vertébrale : la


lordose cervicale, la cyphose dorsale, la lordose lombaire, la
cyphose sacré.

1-2-Dans le plan frontal :

Dans le plan frontal, le rachis est rectiligne. Chez l’adulte


debout, le rachis est dit équilibré : la ligne dessiné par les apophyses
épineuses sous la peau est droite et passe par le sillon inter fessier
et les axes horizontaux des épaules et des crêtes iliaques croisent
cette ligne.

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Posture alignement et équilibre :

La posture est un état de l’ensemble des positions des différentes


articulations du corps à un moment donné : c’est l’alignement
postural statique. La posture est une façon de se tenir, une façon
d’être.

L’alignement idéal ou posture de référence ou équilibre postural


du squelette doit être fondé sur des principes scientifiques cohérents.

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Il s’agit d’une posture nécessitant le moins d’effort et de contrainte


possible favorisant une efficacité corporelle maximale (dans cette
position la dépense d’énergie est très faible, c’est la position la plus
économique). Dans cette attitude, la colonne vertébrale présente
des courbures antéropostérieures normales et le squelette des
membres inférieurs est aligné de façon idéale pour une mise en
charge.

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*La position neutre de référence du bassin contribue au bon


alignement de l’abdomen, du tronc et des membres inférieurs.

*La position du thorax et du rachis dorsal optimise le


fonctionnement des organes de la respiration.

*La tête est droite, en bon équilibre ce qui minimise la tension


sur la musculature du cou.

Voici les points qui coïncident avec la ligne de référence sur une
vue de profil en alignement idéal :
-Légèrement en avant de la malléole externe.
-Légèrement en avant de l’axe du genou.
-Légèrement en arrière de l’axe de la hanche.
-Corps des vertèbres lombaires.
-Epaule.
-Corps de la plupart des vertèbres cervicales.
-Conduit auditif externe.
-Légèrement en arrière de la suture frontale.

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La statique rachidienne varie suivant les individus et les


attitudes :
++La cyphose dorsale et la lordose sont plus accentuées chez
la femme et ceci dès l’enfance.

++Il y’a aussi des variations suivant l’activité sportive, le


métier, …Si une des courbures est exagérée, les autres
s’accentuent pour compenser l’effet, afin de rétablir l’équilibre.
Ainsi, on peut s’asseoir de différentes façons ; suivant les types de
la position assise, la courbure lombaire varie :

Position assise sans dossier :


-Se tenir droit, le tronc se redresse la colonne lombaire se courbe.
Le rachis est dans une attitude proche de celle de la station debout.
-Se laisser aller, on se tasse le tronc s’inclinant en avant, la colonne
lombaire se met en cyphose.

L’attitude du rachis en position couchée est également très


variable suivant la position, l’élasticité du matelas et le degré de
relaxation musculaire.
+Sur un lit dur parfaitement plat, la lordose lombaire est
presque la même qu’en position debout.
+Si on relève le tronc par un oreiller et les genoux par un
traversin et si par le sommeil, on a une diminution du tonus
musculaire, les courbures se réduisent : c’est la position de sur-
repos, très efficace dans le traitement des lombalgies.

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Dans notre environnement, nombreux sont les facteurs qui


influencent le développement et le maintien d’une bonne posture :

-Sièges du bureau (la chaise et le bureau doivent être tous


les deux adaptés à l’enfant : les pieds posés sur le sol, genoux
fléchis à peu près à l’angle droit, la profondeur doit être suffisante
pour soutenir les cuisses, le dossier doit soutenir le dos, le plateau
du bureau doit être situé à la hauteur du coude).

-Sièges d’automobile (douleurs et fatigue du cou et des


régions scapulaires sont souvent associés à de longue période de
conduite).

-La fermeté du matelas (des ressorts usés ou un matelas


trop mou peut favoriser un mauvais alignement corporel).

-L’oreiller trop épais peut contribuer à des défauts de


position de la tête et du cou.

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2-Les anomalies posturales : Malformation de


la colonne vertébrale :

Les déviations de la colonne vertébrale peuvent évoluer en


malformation sou l’action de la pesanteur à la suite de mauvaises
attitudes prise longtemps sur les bancs scolaires, d’un
développement musculaire asymétrique ou encore à la suite de
traumatismes répétés sur le rachis en cours de croissance. Les
anomalies congénitales, les troubles de croissance retentissent
défavorablement sur le processus de développement de la colonne
vertébrale et peuvent être à l’origine de l’exagération des courbures
rachidiennes.
Les courbures de la colonne vertébrale peuvent être appréciées sur
le plan frontal ainsi que sur le plan sagittal à l’examen de la
statique du rachis.

-Dans le plan frontal : on décèle une déviation latérale :


La Scoliose.
On procède à l’examen du sujet de dos par palpation des apophyses
épineuses qui doivent dessiner une ligne verticale passant par le
sillon inter fessier.

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Vérifier l’équilibre du bassin en faisant attention à l’horizontalité des


2 épines iliaques et des crêtes iliaques, qui doivent être au même
niveau (en cas de bascule du bassin, la correction se fait par la pose
d’une cale sous la plante du pied du membre inférieur le plus court
pour rendre l’horizontalité du bassin).

La scoliose est une pathologie qui représente une légère inflexion


(gauche ou droite) du rachis au niveau de la 3ème, 4ème, et 5ème
vertèbres dorsales. Cette déviation latérale prend forme chez les
enfants pendant les premières années de la scolarité en raison du
maintien prolongé des postures asymétriques, qui naturellement
impliquent des tensions inégalement réparties sur les membres
inférieures, entraînant la surcharge de l’un de ces 2 membres
porteurs du corps humain.
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Les courbures anormales de la colonne vertébrale peuvent être


réversibles et irréversibles.
Les déviations réversibles disparaissent ou se redressent par simple
effort musculaire. En cas d’absence de traitement adéquat à temps,
ces malformations deviennent irréversibles.

2-1-L’attitude scoliotique :

C’est une déviation rachidienne réversible. Elle se manifeste chez


l’enfant au cours de la période de croissance squelettique et très
rarement à l’âge adulte.

Cette malformation est généralement observée chez les enfants de


faible corpulence, qui manque de vigueur dynamique et ayant trop
vite grandi.

C’est au cours de l’adolescence (entre 9-13 ans) qu’apparait le plus


souvent la déviation scoliotique à courbure prononcée. Mais on peut
cependant la rencontrer chez les enfants beaucoup plus âgés (1ère
enfance).
Cette anomalie peut intéresser la colonne vertébrale dans sa totalité
ou une seule région de l’axe rachidien (scoliose sectorielle).Ces 2
formes constituent des scolioses à courbures souples qui peuvent se
corriger.

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Ainsi, la pratique d’activités physiques et sportives même celles à


caractère asymétrique pet être recommandé pour parer à une
éventuelle aggravation. On pourrait également attendre la crise
pubertaire où l’amélioration du tonus postural pourrait normalement
corriger cette attitude.

2-2 la scoliose symptomatique :

C’est une malformation irréversible. C’est une déviation latérale à


courbure exagérée qui s’accompagne généralement par une
rotation des vertèbres. C’est une altération rachidienne
relativement fréquente dans ses formes bénigne qui se manifeste au
moment de la poussée pubertaire et survient plus souvent chez les
filles que chez les garçons.

Cette scoliose irréversible associe une déformation dans les 3


plans de l’espace :
1)-Dans le plan frontal : c’est une inflexion latérale du rachis
résultant de l’écartement de certaines vertèbres par rapport à la
ligne des apophyses épieuses.
2)-Dans le plan sagittal : parallèlement à l’inflexion latérale, il
se produit une déformation plus ou moins prononcée en lordose sur
le segment scoliotique au niveau de la région dorsale. Cette
régression de la cyphose entraîne un dos plat ou une inversion en
lordose dorsale.

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3)-Dans le plan horizontal : à côté de l’inflexion latérale, la région


touchée par la scoliose tourne autour d’un axe fictif provoquant la
rotation des vertèbres de telle manière que leur corps vertébral se
trouve orienté vers la concavité de la courbure.

-Si ces déviations scoliotiques sont modérées, le


traitement comportera une gymnastique respiratoire, des activités
sportives aménagées protégeant l’axe rachidien et stimulant le
renforcement des muscles de la posture.

-Si les déviations sont graves un traitement orthopédique


est indispensable et exceptionnellement une intervention
chirurgicale à visée corrective.

-Dans le plan sagittal : l’observation de profil permet


d’apprécier la normalité de la cyphose dorsale et de la lordose
lombaire.
-Un dos rond témoigne d’une attitude lombaire.
-Une courbure lombaire prononcée témoigne d’une attitude
lordotique.

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2-3- L’attitude cyphotique :

Elle constitue essentiellement une malformation de la seconde


enfance et de l’adolescence. Elle survient vers 10-12 ans, période
au cours de laquelle le travail scolaire maintien l’enfant assis
pendant de longues durées.

Cette attitude prononcée du dos ne tarde pas à s’accompagner


d’autres malformations :

-Décollement des pointes des omoplates.


-Affaissement de la cage thoracique à sa partie antérieure.
-Et bascule de la tête en avant.

-La cyphose dorsale est associée généralement à une lordose


lombaire. Si l’enfant présente une cyphose dorsale et une lordose
lombaire prononcée dans la station verticale et en position assise
relâchée, la lordose s’atténue ou disparaît, c’est qu’elle est souple.
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Par contre, si la lordose lombaire persiste, c’est qu’elle est fixe et


l’enfant présente donc une hyper-lordose.

-La cyphose est typiquement masculine, tandis que l’hyper-lordose


est plus fréquente chez les filles.

Cypho-lordose :
Tête : projection en avant.
Rachis cervical : hyper-extension.
Rachis dorsal : accentuation de la flexion (cyphose).
Rachis lombaire : hyper-extension (lordose).
Bassin : bascule en antéversion.
Genoux : légère hyper-extension.
Chevilles : légère flexion dorsale du fait de l’inclinaison arrière de
la jambe.

Attitude en S italique :
Tête : projection en avant.
Rachis cervical : légère extension.
Rachis dorsal : accentuation de la flexion (cyphose à grand rayon)
avec déjettement postérieur de la partie supérieure du tronc.
Rachis lombaire : redressement de la lordose avec effacement de
la région lombaire.
Bassin : bascule en rétroversion.
Hanches : hyper-extension.
Genoux : hyper-extension.

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Chevilles : position neutre. L’hyper-extension du genou entraîne


habituellement une flexion plantaire de la cheville qui n’apparaît pas
ici du fait de la projection antérieure du bassin et des cuisses.

Dos plat :
Tête : projection antérieure.
Rachis cervical : légère extension.
Rachis dorsal : partie haute, accentuation de la cyphose, partie
basse, rectiligne.
Rachis lombaire : redressement de la lordose.
Bassin : rétroversion.
Hanches : extension.
Genoux : extension.
Chevilles : légère flexion plantaire.

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IV-Mobilité de la colonne vertébrale :

1-Equilibre du rachis :
Dans la station debout, la colonne vertébrale est dans une attitude
d’équilibre qui est la résultante des actions combinées de la
pesanteur, des muscles et des ligaments et de l’orientation du
bassin.
Chaque vertèbre se comporte comme un levier inter-appui. Le point
A se localise au niveau de l’apophyse articulaire, la puissance P qui
correspond à la force des muscles moteurs s’exerce sur l’arc
apophysaire, la résistance R siège au niveau du disque

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intervertébral, qui comprimé absorbe les efforts de pression et se


détendant rétablit passivement l’équilibre modifié par le mouvement.

L’ensemble des corps vertébraux et leurs disques forment une


colonne en forme de tronc de cône à base inférieur qui repose sur
la base du sacrum.

La colonne vertébrale statique se différencie en 2 parties qui


apparaissent mécaniquement combinés :
*La colonne pré-sacrée correspond au rachis flexible ou mobile
qui joue un rôle important dans la mécanique des postures
corporelles. Cette partie du rachis participe activement dans
l’exécution des mouvements du corps en général et du tronc en
particulier.

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*Le sacrum dont le sommet se continue par le coccyx forme


ensemble les rachis rigide, véritable support. Les 2 premières
pièces sacrées assument un rôle principal dans la transmission du
poids corporel au bassin et aux membres inférieurs.

Chaque courbure compense la déviation précédente de telle


manière que le tronc est bien équilibré comme si la colonne
vertébrale était droite. Ces courbures confèrent à la colonne
vertébrale la capacité d’adaptation aux pressions. Ainsi, la résistance
du rachis est d’autant plus importante que le nombre de déviations
est plus important.
L’importance des courbures rachidiennes diffère d’un sujet à un
autre.

**Ainsi les sujets ayant une colonne vertébrale aux déviations


faibles, présentent un rachis plus flexible, ce qui favorise le
déplacement du centre de gravité et l’exécution rapide et ample
des activités locomotrices.

**Par contre les sujets ayant une colonne vertébrale aux


courbures prononcées possèdent un rachis moins mobile, mais
d’une grande stabilité.

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2-Dynamique du rachis :

La colonne vertébrale n’apparait pas seulement l’organe de la


statique, mais elle est encore le siège de mouvements. Chaque
région de la colonne vertébrale présente des particularités propres
à elle.

2-1- On reconnaît à la région cervicale une organisation


dynamique qui relève la présence de 3 étages de mobilité
différente.
-Le premier est constitué par les 2 premières vertèbres, l’atlas
et l’axis qui avec le crane forment le système cranio-cervical. Ce
système sert non seulement de support pour la tête, mais il est le
siège de mouvements d’amplitude appréciable.

-Le second étage comporte les 3 vertèbres sous-jacentes


(C3, C4, C5) se caractérise par une mobilité restreinte et en
conséquence son intervention aux mouvements du secteur cervical
reste faible.

-Le 3ème étage est formé par les 2 vertèbres qui restent (C6,
C7) appelé étage cervico-dorsal. La mobilité de cet étage inférieur
apparaît remarquable, elle est mise à contribution surtout pendant
les mouvements de rotation de la tête.

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L’amplitude totale des mouvements que permet la région cervicale


est relativement plus importante en comparaison avec celle des
régions sous-jacentes. La tête décrit lors de la flexion extension une
ampliation angulaire de l’ordre de 115°. Entre les 2 positions qui
délimitent les inclinaisons latérales, gauches et droites, la tête passe
par un secteur angulaire de l’ordre de 90°. Pour les rotations à
gauche et à droite, la tête réalise entre les 2 positions extrêmes un
mouvement angulaire d’une valeur de 100°. Le mouvement associé
rotation inclinaison ou torsion de la tête s’élève à 80° de chaque côté.

La colonne cervicale est très souple :


Flexion-Extension : 70°-80°
Inclinaison latérale : 15°-20°
Rotation gauche droite : 50°
Rotation associée à l’inclinaison (toucher l’épaule avec le menton)

2-2-La dynamique de la région dorsale est bien différente de


celle de la région cervicale. L’amplitude totale des mouvements de
ce secteur apparaît relativement restreinte par rapport à celle des
autres secteurs.

La faible mobilité du rachis dorsal est due en grande partie à sa


solidité avec le thorax. La colonne dorsale et la cage thoracique qui
lui est solidaire forment ensemble un système vertébro-costal,

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caractérisé par une rigidité apparente, malgré que les côtes restent
relativement indépendantes en raison de leur rôle directeur dans le
mécanisme respiratoire.

La résistance des disques à la compression, la tension de l’appareil


ligamentaire et les apophyses articulaires jouant le rôle de butées
surtout lors des mouvements de flexion extension, défavorisent une
mobilité accrue de la région dorsale.

Cette région comporte 3 étages de mobilité différente :


-Le 1er étage est constitué par les 4 premières vertèbres (D1,
D2, D3, D4). Les 2 premières vertèbres apparaissent les plus
actives, surtout lors de la flexion extension.

-Le 2ème étage est formé par les 5 vertèbres sous-jacentes


(D5-D9). Les déplacements de ces vertèbres les unes sur les
autres sont très restreints en raison de leur situation qui en rapport
avec le cœur. Elles sont dites vertèbres cardiaques.

Ce secteur constitue la région la plus rigide en comparaison avec


tous les étages de la colonne flexible.

-Le 3ème étage, appelé étage dorso-lombaire comporte les


vertèbres qui restent (D10-D12) et dont les déplacements les unes
sur les autres s’effectuent avec une amplitude appréciable.

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Dans ce secteur, il s’agit surtout des mouvements de rotation dont


l’amplitude extrême, entre les 2 positions limites gauche et droite,
s’élève à 60°. Pour la flexion extension l’amplitude totale est de
l’ordre de 70°, alors que celle des inclinaisons latérales gauche et
droite est de 40°.

La colonne thoracique est un segment rigide :


Flexion-extension : 30°-40°
Inclinaison : 30°
Rotation : 30°

2-3-La dynamique de la région lombaire est différente.


Celle-ci comporte seulement 2 étages, un supérieur et l’autre
inférieur.

-Le premier étage est constitué par les 2 premières vertèbres


dont l’amplitude de déplacement l’une sur l’autre apparait
appréciable.

En raison de leur agencement direct sur le plateau horizontal de la


3ème vertèbre lombaire, ces vertèbres soutiennent activement la
colonne dorsale dans ses mouvements.

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-L’étage inférieur rassemble les 3 dernières vertèbres. La


mobilité de cet étage est mise a contribution surtout lorsqu’il s’agit
de mouvements de flexion extension et à un degré moindre lors des
inclinaisons latérales.
La grandeur des apophyses transverses et épineuses, des corps
vertébraux, la résistance à la compression des disques dont la
hauteur est relativement plus importante, la résistance des ligaments
à l’étirement, représentent les facteurs s’opposant à toute amplitude
accentuée lors des mouvements de la colonne lombaire dans son
ensemble.
L’amplitude maximale de la flexion extension s’élève à 100°, celle
qui sépare les 2 positions extrêmes d’inclinaison gauche et droite
reste de l’ordre de 40°.Les mouvements de rotation ne dépasse pas
les 5° de chaque côté.

La mobilité de la colonne vertébrale dans son ensemble


permet d’observer des mouvements de flexion extension à
amplitude remarquable dans les régions cervicale et lombaire.

L’amplitude maximale de l’inclinaison latérale est à peu prés la


même dans les régions dorsale et lombaire, elle est la plus élevée
dans la région cervicale.

Enfin, les mouvements de rotation sont possibles avec une


amplitude appréciable dans les régions dorsale et cervicale, elles
sont restreintes dans la région lombaire.

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La colonne lombaire est assez souple :

Flexion-extension : 45°- 45°


Les inclinaisons latérales sont moins amples : 20°
Les rotations sont très réduites : 10°-15°
En pratique, il est presque impossible de dissocier les mouvements
de la colonne lombaire et de la colonne thoracique.

Variations :
La mobilité de la colonne vertébrale peut varier également en
fonction de l’âge et du niveau d’entrainement.
En effet, en vieillissant on devient moins souple. Pour le rachis
cervical par exemple on a : 150° à 15 ans ; 110° à 45ans et 80° à
70 ans.
L’entrainement sportif peut augmenter considérablement
l’amplitude des mobilités rachidiennes.

Le rachis permet donc des mouvements multidirectionnels :


-Flexion extension
-Inclinaison latérale à gauche et à droite
-Rotation à gauche et à adroite

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Le segment Articulaire Rachidien

Tous ces mouvements sont donc possibles grâce à l’existence d’un


système articulaire complexe : Le segment Articulaire Rachidien.
Ce segment articulaire est constitué par le complexe disco
corporal, les articulations inter-apophysaires et les ligaments
intervertébraux.
Ce système autorise ces mouvements grâce à l’association de
ces 3 éléments :
-Le complexe disco corporal, constitué par le corps et le
disque, qui permet tous les mouvements intervertébraux.

-Les articulations inter-apophysaires forment des guides,


qui déterminent l’orientation.

-Les ligaments intervertébraux constituent des freins qui


limitent l’amplitude du mouvement.

Ce segment articulaire guide les mouvements de la colonne


vertébrale, mais également les freinent.
Les apophyses articulaires, les disques intervertébraux, les
apophyses épineuses, les ligaments jouent un rôle important dans
l’exécution du mouvement mais participent également à sa
limitation.

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A- Les apophyses articulaires par leur forme et leur


orientation représentent des guides mais également des freins.

1-Au niveau de la colonne cervicale, les mouvements sont


aussi freinés par les apophyses unciformes. Comme au niveau de
toutes autres articulations, la mise en tension des fibres dans les
capsules des articulations inter-apophysaires limite l’amplitude des
mouvements.
Les apophyses articulaires sont presque planes, regardent en
arrière, en haut, en dehors. Les capsules articulaires sont assez
lâches et les surfaces articulaires ne restent pas en contact strict,
l’amplitude des mouvements est augmentée, mais au prix d’une
augmentation des stress subis par tous les éléments articulaires.
L’orientation et la laxité articulaire au niveau des vertèbres cervicales
permettent d’amples mouvements de flexion-extension et
d’inclinaison (à laquelle s’associe une rotation).

2-Au niveau de la colonne thoracique, tous les mouvements


sont possibles, mais ils ont une faible amplitude, car ils sont très vite
limités par le bloc rigide de la cage thoracique qui s’implante sur le
rachis thoracique. Ainsi les apophyses articulaires des vertèbres
thoraciques n’ayant ni à contrôler ni à guider les mouvements
amples, sont restées à peu prés les mêmes que chez le fœtus.

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Ils sont dans un plan presque frontal, regarde en arrière, en haut


et en dehors. Par leur orientation, elles permettent des
mouvements de flexion extension et d’inclinaison latérale.

3-Avec la colonne lombaire, nous pouvons ramasser et


soulever un objet posé sur le sol, nous nous inclinons latéralement,
mais nous ne retournons que très peu (rotation faible) : les
apophyses articulaires sont légèrement vertical et disposés dans le
plan sagittal regardant en dedans. Celle-ci permet des mouvements
de flexion extension et d’inclinaison latérale, et rotation très limitée.

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B- Le disque permet les mouvements des segments


articulaires et contribue également à leur limitation.

Le segment de cylindre fibreux (noyau) freine les déplacements


antéropostérieurs et latéraux des corps vertébraux les uns sur les
autres. La mise en tension d’une partie du noyau fibreux contribue
au freinage de la flexion extension et des inclinaisons latérales. Les
rotations sont également freinées par le noyau. Lors de la rotation
les fibres obliques et croisés se tendent et rapprochent les 2 plateaux
vertébraux. La pression intra-discale (au sein du noyau) maintenant
la hauteur de l’espace intervertébrale, les fibres du noyau ne peuvent
devenir horizontales : les rotations sont freinées.

Entre le disque et le corps est interposée une plaque cartilagineuse.


Cette plaque représente l’élément essentiel puisque l’ensemble
disque plaque constitue l’organe mobile élastique et amortisseur de
la colonne cérébrale.
Le disque est formé d’un noyau entouré de lamelles (anneau fibreux
épais). Ce noyau est assimilé à un ballon rempli d’eau (déformable
et incompressible) ou de gélatine pris entre 2 masses osseuses
rigides.
L’anneau fibreux est légèrement extensible et le noyau peut s’aplatir
légèrement ; il s’agit bien d’amortisseur fibro-hydraulique. Ainsi, il
faut que le noyau et les plateaux vertébraux puissent résister aux
pressions.

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La forte tension interne du noyau tend à écarter les corps


vertébraux, ce qui tend à allonger les fibres de l’anneau ; leur
résistance (noyau et fibres) élastique engendre des forces contraires
qui tendant à rapprocher les corps vertébraux.

Dans l’état de relaxation musculaire complète (décubitus dorsal


relâché ou planche dans l’eau) ces forces de sens contraires
s’équilibrent et entraient une stabilité du rachis et une certaine tenue
automatique du rachis : c’est l’équilibre intrinsèque inter corporal.

C- Les apophyses épineuses limitent les mouvements


d’extension.
Situées les unes au dessus des autres dans le plan sagittal, les
apophyses épineuses se rapprochent dans l’extension et entre elles
s’écrasent les ligaments inter épineux. Ce buttoir ostéo-fibreux limite
l’extension. Les apophyses épineuses sont courtes, larges, presque
horizontales dans le secteur cervical ; longues et très obliques
vers le bas dans le secteur thoracique ; très développées et
horizontales dans le secteur lombaire.

Les apophyses épineuses thoraciques sont très obliques en


bas et en arrière, l’extension est très limitée.

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Les apophyses épineuses cervicales et lombaires sont


presque horizontales ; elles permettent d’importants mouvements
d’extension.

D- Tout l’appareil ligamentaire assure la limitation des


mouvements.

1-Les ligaments inter épineux :


Ils se situent entre 2 apophyses épineuses voisines et sont très
solidement insérés sur le bord supérieur et inferieur de ces
apophyses. Ces ligaments sont de plus en plus épais de haut en bas
et très résistants.
Ils sont renforcés par le puissant ligament sur épineux (longue
bande fibreuse reliant les sommets des apophyses épineuses).
Ces ligaments sont des freins puissants de la flexion.

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2- Les ligaments jaunes :


Ils sont très épais et très résistants. Ils sont très élastiques, donc
freinant très peu les mouvements de flexion et d’inclinaison latérale
et de rotation. Ils ont un rôle essentiellement protecteur puisqu’ils
complètent la paroi du canal rachidien.

3- Les ligaments inter- transversaires :


Ils unissent les apophyses transverses. Ils freinent les
mouvements d’inclinaison latérale et de rotation.
-Au niveau de la colonne cervicale, ils ont disparu et remplacés
par les muscles inter transversaires d’où une mobilité plus
importante.
-Au niveau de la colonne thoracique, ils sont très grêles ; la
limitation des mouvements étant la conséquence des articulations
costo-vertébral.
-Au niveau de la colonne lombaire, ils sont très épais d’où le rôle
de frein.

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4- Le ligament vertébral commun antérieur :


Il longe la face antérieure des corps vertébraux et des disques depuis
l’occipital au sacrum. Il est résistant au niveau de la colonne
lombaire, très épais au niveau de la colonne thoracique. C’est le seul
frein ligamentaire de l’extension.
Il existe aussi d’autres facteurs qui peuvent limiter les mouvements
du rachis, tel que : le menton qui butte sur le sternum, le ventre de
l’obèse, etc…. sont des freins passifs de la flexion.

5- Le ligament vertébral commun postérieur :


C’est une large bande fibreuse allant de l’occipital au sacrum sur la
face postérieure des corps vertébraux et des disques. Il est peu
résistant, et frein accessoire de la flexion. Au niveau de la colonne
lombaire, il renforce la zone médiane de la face postérieure des
disques.

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IIV- Les muscles stabilisateurs et moteurs :


Les muscles du rachis sont des haubans actifs qui équilibrent et
déterminent la position de la colonne vertébrale. Pour que cet
équilibre et cette mobilité puissent être correctement réglés, il est
nécessaire que toute action musculaire sur le rachis soit contrôlée et
contrebalancée par une action musculaire de sens inverse.

Le rachis est soumis à l’action des muscles antagonistes : les


muscles dorsaux sont extenseurs et les ventraux sont des
fléchisseurs. S’ils se contractent synergiquement, leurs actions
s’annulent en renforçant la rigidité de la colonne vertébrale. Si la
contraction d’un groupe prédomine sur celle du groupe antagoniste,
elle entraine un mouvement ou une modification d’attitude.

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Les muscles extenseurs du rachis :


Les muscles spinaux ou érecteurs du rachis, appelés également
lombaires, situés de chaque côté des apophyses épineuses, de part
et d’autre de la colonne vertébrale. Si ces muscles se contractent ils
entrainent le rachis en extension. La contraction unilatérale des
muscles éloignés du plan sagittal entraîne une inclinaison latérale.
Ils permettent de soulager la pression des disques intervertébraux.
Ils participent donc grandement à protéger la colonne. Ils peuvent
être liés à des douleurs telles que les lombalgies, il convient donc
d’adopter une posture adéquate lors de vos activités quotidiennes,
professionnelles et sportives.
En sollicitant efficacement ces muscles, vous pourrez améliorer
votre posture, le soutien et la stabilisation de votre colonne
vertébrale.

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Les muscles fléchisseurs du rachis :


Se sont les muscles pré vertébraux, strerno-cleido-mastoidien. S’ils
se contractent simultanément ils sont fléchisseurs du cou et de tête.
S’ils se contractent unilatéralement, ils entrainent une inclinaison
latérale du cou et de la tête (associé à une flexion et à une rotation
du même côté).

Les fléchisseurs de la colonne thoracique et lombaire sont les


muscles de la sangle abdominale et l’ilio-psoas, qui sont nécessaires
au maintien correct de l’équilibre du rachis, puisqu’ils compensent
les actions des muscles extenseurs et s’opposent aux pressions des
viscères.

IIIV- La colonne vertébrale organe de


protection :
-Le canal rachidien est un étui ostéo-fibreux continu dont les
parois osseuses sont assurées par la face postérieure des corps
vertébraux en avant, les faces médiales des pédicules en dehors et
les arcs neuraux en arrière.

-Le ligament vertébral commun postérieur adhère à la face


postérieure des corps vertébraux et des disques, empêchant le
noyau de faire hernie dans le canal. Ce ligament protège aussi la
moelle épinière au cours des mouvements du rachis.

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CM : Cinésiologie L.Maâmouri

Les causes du mal du dos


Les lombalgies sont le résultat cumulatif de plusieurs facteurs qui
s'additionnent avec les années. Néanmoins, les causes majeures
sont :
1. Traumatismes physiques répétitifs ;
2. Surcharge pondérale ;
3. Mauvaise posture ;
4. Manque d'exercices physiques et mauvaise mécanique
corporelle ;
5. Stress psychologique.

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