Cours Mabsout Dynamique
Cours Mabsout Dynamique
Cours Mabsout Dynamique
FST – TANGER
LST – GENIE CIVIL
Pr. M. MABSSOUT
1
INTRODUCTION
Objectifs: Calculer la réponse dynamique d’une structure
soumise à un chargement dynamique
Démarche à suivre:
2
1. Réponse dynamique d’une structure
3
2. Charges dynamiques
4
Charge périodique due à la marche d’un piéton:
Remarque:
Toute fonction périodique peut être décomposée en une somme d’une série
de foncions harmoniques simples par la transformation de Fourier. Donc le calcul de
la réponse à ce type de chargement se réduit à la même procédure que pour un
chargement harmonique.
5
2.2 Charges dynamiques apériodiques ( varient de façon arbitraire dans le temps)
Explosion
(Charge impulsionnelle = Charge de très courte durée par rapport à la période de vibration de la structure)
Séisme
Dans le cas d’un bâtiment à N étages; on peut modéliser le bâtiment par un système
discret en considérant que les masses sont concentrées au niveau de chaque plancher
supposé infiniment rigide. Dans ce cas le nombre de ddl est égal au nombre d’étages.
7
4ddl
On suppose que les poteaux ont des masses négligeables
par rapport à la masse totale de la structure qui est
concentrée au niveau du plancher.
Dans ce cas, on réduit le nombre de dll de la structure
de 4 à 1.
1ddl
9
4. Rigidité d’une structure
La rigidité d’une structure, k ([N/m]), dépend des dimensions géométriques de
la structure et du matériau qui la compose. La rigidité est associée à la force de rappel
exercée sur la structure.
Dans le cas linéaire, la rigidité équivaut à la force qu’il faut exercer sur l’élément pour
induire un déplacement unitaire.
10
K dépend du matériau et de la géométrie
de la structure
11
5. Rigidité équivalente d’un système
12
FST – TANGER 2020/2021
Pr. M. MABSSOUT 1
PARTIE I
2
Chapitre 1
Vibrations libres d’un système à 1ddl
avec
w: pulsation propre
x: taux d’amortissement
5
1.2 Effets de la gravité
Dans ce cas, il n’ y a pas de force externe appliquée sur la structure (Fig. 4).
Le mouvement des appuis est provoqué par un séisme.
Soit:
ug(t) = déplacement de la base de la structure par rapport à un repère fixe.
7
L’équation d’équilibre des efforts s’écrit:
or
d’où
(*)
peff(t) est la force sismique effective équivalent à l’effet du séisme sur la structure ( Fig. 5).
8
Fig. 5 Force sismique effective
9
On peut écrire l’équation d’équilibre (*) en fonction du déplacement total ut(t):
(**)
Remarque:
L’équation (*) est la forme la plus utilisée en cas de séisme pour les raisons suivantes:
- Les contraintes dépendent des déplacements relatifs qui sont directement calculés
à partir de l’équation (*).
10
1.4 Vibrations libres [F(t)=0]
En régime libre, l’équation du mvt s’écrit: 𝑚𝑢ሷ + c𝑢ሶ + 𝑘𝑢 = 0 (Eq. diff. homgène)
𝑘 𝑐
Si on introduit les paramètres suivants: 𝜔2 = et 𝜉=
𝑚 2𝑚𝜔
On obtient
𝑢ሷ + 2𝜉𝜔𝑢ሶ + 𝜔2 𝑢 = 0
Un système est dit conservatif quand l’amortissement est nul (c=0 ou bien x=0).
L’équation caractéristique devient alors:
𝑟 2 + 𝜔2 =0 ⟹ 𝑟 = ±𝑖𝜔
𝑢(0)
ሶ
𝑢(𝑡) = 𝑢 0 cos 𝜔𝑡 + sin 𝜔𝑡
𝜔
Un système est dit dissipatif quand l’amortissement est non nul; c’est à dire c ≠ 0 𝑜𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛
x ≠0
Amortissement sous-critique : 𝟎 < 𝝃 <1 (amortissement faible)
Solution de l’équation caractéristique :
𝑟1,2 = −𝜉𝜔 ± 𝑖𝜔 1 − 𝜉 2
𝜉𝜔𝑢 0 + 𝑢(0)
ሶ
𝑢 𝑡 = 𝑒 −𝜉𝜔𝑡 𝑢(0) cos 𝜔𝐷 𝑡 + sin 𝜔𝐷 𝑡
𝜔𝐷
13
Le déplacement u(t) peut aussi s’écrire sous la forme: 𝑢 𝑡 = 𝑢𝑜 𝑒 −𝜉𝜔𝑡 cos 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜓
avec 2
𝜉𝜔𝑢 0 + 𝑢ሶ (0) 𝜉𝜔𝑢 0 + 𝑢(0)
ሶ
𝑢𝑜 = 𝑢(0)2 + et 𝑡𝑔 𝜓 =
𝜔𝐷 𝜔𝐷 𝑢(0)
La fonction u(t) est représentée sur la figure 7.
Fig. 8b Effet de
l’amortissement sur la
vibration libre d’un
système sous-amorti
15
Amortissement critique: x=1
Dans ce cas 𝑟1 = 𝑟2 = −𝜔
𝑢 𝑡 = 𝑢 0 1 + 𝜔𝑡 + 𝑢ሶ 0 𝑡 𝑒 −𝜔𝑡
16
Amortissement surcritque : 𝛏 > 𝟏
Les racines de l’équation caractéristique sont réelles et distinctes:
𝑟1,2 = −𝜉𝜔 ± 𝜔 𝜉 2 − 1
−𝜉𝜔𝑡
𝜉𝜔𝑢 0 + 𝑢(0)
ሶ
𝑢 𝑡 =𝑒 𝑢 0 𝑐ℎ𝜔𝑡
+ 𝑠ℎ𝜔𝑡
𝜔
avec = 𝜔 𝜉2 − 1
𝜔
1 𝑢(𝑡)
𝛿= 𝑙𝑛 n= nombre de cycles (nombre de périodes)
𝑛 𝑢(𝑡 + 𝑛𝑇𝐷 )
2𝜋𝜉
𝛿= ( d ne dépend pas de n)
1 − 𝜉2
1 𝑢𝑚
𝛿= 𝑙𝑛 um= amplitude après m cycles
𝑛 𝑢𝑚+𝑛
um+n= amplitude après (m+n) cycles
𝛿 1 𝑢𝑚
Soit 𝜉≈ =2𝜋𝑛 𝑙𝑛 𝑢
2𝜋 𝑚+𝑛
𝑢𝑚 𝑙𝑛2
=2 ⟹ 𝑛=
𝑢𝑚+𝑛 2𝜋𝜉
Pr. M. MABSSOUT 1
Chapitre 2
Vibrations forcées
2.1 Sollicitation harmonique
On considère un oscillateur simple soumis à l’action d’une force extérieure harmonique
comme montré sur la figure 2.1. On se restreindra au cas d'un système à amortissement
sous-critique, seul cas d'intérêt pratique.
Rappel: La solution totale d’une équation différentielle linéaire peut s’écrire comme la
superposition de la solution générale de l’équation homogène (i.e. sans second membre) et
d’une solution particulière de l’équation complète. 2
Donc la solution totale s’écrit alors :
𝒖 𝒕 = 𝒖𝒐 𝒕 + 𝒖𝒑 (𝒕)
Remarques:
• La solution 𝑢𝑜 𝑡 est indépendante de l’excitation, elle contient 2 constantes
à déterminer à partir des conditions initiales.
• La solution 𝑢𝑝 (𝑡) est une solution particulière à l’excitation, elle est indépendante des
conditions initiales. Cette solution particulière peut être déterminée analytiquement dans
quelques cas particuliers (excitation harmonique ou périodique par exemple).
• Les conditions initiales s’appliquent à la solution complète u(t) pour déterminer les 2
constantes.
3
En pratique, l’amortissement est sous − critique 𝜉 < 1 ; 𝑑𝑜𝑛𝑐:
• Solution de l’équation sans second membre (équation homogène):
(solution permanente)
𝑭𝟎 𝟐𝝃𝜷
𝑪𝟏 = −
𝒌 (𝟏 − 𝜷𝟐 )𝟐 + (𝟐𝝃𝜷)𝟐
𝑭𝟎 𝟏 − 𝜷²
𝑪𝟐 =
𝒌 (𝟏 − 𝜷𝟐 )𝟐 + (𝟐𝝃𝜷)𝟐
𝜴
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜷=
𝝎 4
La solution complète s’écrit sous la forme:
𝑭𝟎 𝟏
−𝟐𝝃𝜷 𝒄𝒐𝒔 𝜴𝒕 + (𝟏 − 𝜷𝟐 ) 𝒔𝒊𝒏 𝜴𝒕
𝒌 𝟏 − 𝜷𝟐 𝟐 + 𝟐𝝃𝜷 𝟐
b=W/w
A et B sont calculées à partir des conditions initiales.
5
La figure 2.2 montre la réponse totale d’un système amorti à une force harmonique.
6
Après disparition de la solution transitoire due à l’amortissement, il reste la solution
permanente qui peut s’écrire sous la forme:
avec
et
𝟐𝝃𝜷
𝒕𝒈𝝋 =
𝟏 − 𝜷𝟐
Soit
𝛀
𝜷= =𝟎⇒𝛀=𝟎 (déplacement statique)
𝝎
ou
𝟏
𝜷= 𝟏 − 𝟐𝝃² 𝒔𝒊 𝝃< = 𝟎, 𝟕𝟎𝟕
√𝟐
𝟏
𝑺𝒊 𝝃≥ alors le maximum du déplacement est obtenu en 𝛀 = 𝟎
√𝟐
8
𝟏
𝑺𝒊 𝝃< Le maximum d’amplitude est obtenu pour:
√𝟐
1
𝑅𝑑,𝑚𝑎𝑥 =
2𝜉 1−𝜉 2
La figure 2.3 représente la fonction 𝑅𝑑 (𝛽) pour différentes valeurs du taux d’amortissement 𝜉.
= 𝑅𝑑 (𝛽 = 1)
et
Ω𝑟 ≈ 𝜔 (pulsation de résonance)
Phase:
La figure 2.4 représente la phase 𝜑 en fonction de la fréquence relative 𝛽 pour différentes
valeurs de 𝜉.
2𝜉𝛽
On rappelle que la phase 𝑡𝑔 𝜑 =
1 − 𝛽2
11
2𝜉𝛽
𝑡𝑔 𝜑 =
1 − 𝛽2
𝑭0 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕
𝒖 𝒕 = 𝒆−𝝃𝝎𝒕 (𝑨 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝑫 𝒕 + 𝑩 𝒔𝒊 𝒏 𝝎𝑫 𝒕) −
𝒌 2𝝃
𝐹𝑜 1 𝐹𝑜 1
𝐴= 𝐵=
𝑘 2𝜉 𝑘 2 1 − 𝜉2
1 𝐹𝑜 −𝜉𝜔𝑡
𝑢 𝑡 = 𝑒 − 1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
2𝜉 𝑘
𝑢(𝑡) 1 −𝜉𝜔𝑡
𝑅 𝑡 = = 𝑒 − 1 𝑐𝑜𝑠𝜔𝑡
𝐹𝑜 /𝑘 2𝜉
( Fonction cosinus modulée par une enveloppe exponentielle)
D’après cette figure, il est clair que le nombre de cycles pour atteindre l’amplitude maximale
dépend du degré d’amortissement du système. Pour un taux d’amortissement de 5%; il faut
14 cycles pour atteindre le régime permanent.
14
1
2𝜉
Fig. 2.6
Evolution de la
réponse dynamique
à la résonance
16
2.3 Réponse complexe en fréquence
• L’utilisation des notations complexes facilite le calcul des solutions de beaucoup des
problèmes dynamiques et en particulier la réponse à une charge harmonique.
𝐹𝑜 𝑖𝛺𝑡
𝑢ሷ + 2𝜉𝜔𝑢ሶ + 𝜔2 𝑢 = 𝑒
𝑚
En régime permanent, la solution complexe est donnée par:
𝑢 𝑡 = 𝑢𝑜 𝑒 𝑖(Ω𝑡−𝜑) = 𝑢ത 𝑒 𝑖Ω𝑡
avec 𝑢ത = 𝑢𝑜 𝑒 −𝑖𝜑
L’utilisation des nombres complexes est donc très pratique puisque le calcul de 𝑢ത est simple et
permet d’obtenir rapidement le module et le déphasage du déplacement.
17
Rappelons qu’a cette solution permanente il faut ajouter la solution de l’ESSM pour avoir la
solution complète.
• Déphasage : 2𝜉𝛽
𝑡𝑔𝜑 =
1 − 𝛽2
La fonction de réponse en fréquence H(b) contient les informations sur l’amplitude et la phase;
𝐻 = 𝐻 𝑒 −𝑖𝜑
avec
1 1 2𝜉𝛽
𝐻(𝛽) = 𝑡𝑔𝜑 =
𝑘 (1 − 𝛽 2 )2 + (2𝜉𝛽 )2 et
1 − 𝛽2
d’où on déduit:
19
Remarque :
Comme pour les déplacements, on peut déterminer les facteurs de réponse dynamique
de la vitesse et de l’accélération en régime permanent.
Soit:
Rd = facteur d’amplification dynamique du déplacement
Rv = facteur d’amplification dynamique de la vitesse
Ra = facteur d’amplification dynamique de l’accélération
𝑅𝑎
= 𝑅𝑣 = 𝛽𝑅𝑑
𝛽
20
Pulsation de résonance:
Déplacement:
Ω𝑟 =𝜔 1 − 2𝜉 2
1
𝑅𝑑𝑀𝑎𝑥 =
2𝜉 1−𝜉 2
Vitesse:
Ω𝑟 =𝜔
1
𝑅𝑣𝑀𝑎𝑥 =2𝜉
Accélération:
𝜔
Ω𝑟 =
1−2𝜉 2
1
𝑅𝑎𝑀𝑎𝑥 =
2𝜉 1−𝜉 2
21
2.4 Appareils de mesure des vibrations
En général, on utilise deux types d’appareils pour la mesure du mouvement dynamique
d’une structure: Capteur de déplacement ou sismographe ( sismomètre) et capteur
d’accélération ou accéléromètre. Ces deux appareils sont connus sous le nom d’appareils de
mesure sismique.
Ces appareils sont constitués par une masse m supportée par un ressort de rigidité k et un
amortisseur visqueux c. La boîte, qui protège l’appareil, est fixée à la partie mobile dont le
mouvement de vibration ug doit être mesuré.
Ou encore
𝒎𝒖ሷ + 𝒄𝒖ሶ + 𝒌𝒖 = 𝑭𝒐 𝒔𝒊𝒏𝛀𝒕
avec :
23
• L’amplitude uo :
𝑭𝟎 𝟏 𝒎𝛀𝟐 𝒖𝒈𝒐 𝟏
𝒖𝟎 = =
𝒌 (𝟏 − 𝜷𝟐 )𝟐 + (𝟐𝝃𝜷)𝟐 𝒌 (𝟏 − 𝜷𝟐 )𝟐 + (𝟐𝝃𝜷)𝟐
Ou encore
𝒎𝛀𝟐 𝒖𝒈𝒐
𝒖𝒐 = 𝑹𝒅 = 𝒖𝒈𝒐 𝜷𝟐 𝑹𝒅
𝒌
𝑢𝑜
Soit
=𝛽2 𝑅𝑑
𝑢𝑔𝑜
• La phase f :
Pour qu’il n’ ait pas distorsion dans la réponse, donc pas de changement de la forme par rapport
au signal d’excitation, il faut que la réponse soit en phase ou en opposition de phase avec
l’excitation.
𝛽 > 2,5 𝑒𝑡 𝜉 = 0; 𝑜𝑛 𝑎 𝜑 = 𝜋.
Donc, un capteur d’amplitude doit avoir une faible fréquence propre et un taux
d’amortissement le pus faible possible.
26
2.4.2 Capteur d’accélération (Accéléromètre)
On considère le même système que dans le cas précédent mais dans ce cas la base est soumise
à une accélération:
𝑢ሷ 𝑔 (𝑡) = 𝑢ሷ 𝑔𝑜 sin Ω𝑡
La force effective s’écrit alors:
avec 𝟏
𝑹𝒅 =
(𝟏 − 𝜷𝟐 )𝟐 + (𝟐𝝃𝜷)𝟐
27
La figure 2.10 représente un agrandissement de de Rd(b) (fig.2.3) pour 0<b<1:
b
0.2
• Pour x=0,707:
𝑅𝑑 est pratiquement constant pour 𝛽 < 0,2 , il y a donc proportionnalité entre la réponse
du système et l’accélération à la base. En plus le déphasage f est pratiquement constant
pour toutes les harmoniques.
• Donc , un appareil avec une fréquence propre de 100 Hz et un taux d’amortissement
x=0,707 a une étendue de fréquences mesurables de 0 à 20 Hz avec une erreur négligeable.
28
2.5 Isolation des vibrations
Dans la pratique, on rencontre souvent le problème de réduire les forces dynamiques
transmises par une machine à la structure qui la supporte. La solution consiste à insérer
une suspension constituée de ressorts et d’amortisseurs entre la machine et la structure
porteuse de manière à réduire la force transmise par la vibration de la machine
(Fig.2.11a).
Le problème inverse est aussi très courant et consiste à réduire les vibrations transmises
par la structure à la machine. C’est un problème d’isolation du mouvement. De même,
la solution consiste à insérer une suspension entre la structure porteuse en mouvement
et la machine( Fig. 2.11b)
Soit une force verticale oscillatoire p(t) produite par une machine rotative dont l’expression:
𝑝 𝑡 = 𝑝𝑜 sinΩ𝑡
𝑝𝑜
𝑢 𝑡 = 𝑢𝑜 sin Ω𝑡 − 𝜑 = 𝑅 sin(Ω𝑡 − 𝜑)
𝑘 𝑑
La force f(t) générée par la machine en régime permanent est transmise au support par les
ressorts et l’amortisseur :
𝑓(𝑡) = 𝑐𝑢(𝑡)
ሶ + 𝑘𝑢(𝑡) ( force transmise au support)
30
L’amplitude de la force transmise est donnée par:
or 𝑝𝑜
𝑢𝑜 = 𝑅
𝑘 𝑑
Donc, on déduit
𝑝𝑜 1 + (2𝜉𝛽)2
𝑓𝑚𝑎𝑥 = = 𝑝𝑜 𝑅𝑑 1 + (2𝜉𝛽) 2
(1−𝛽 2 )2 +(2𝜉𝛽) 2
𝑓𝑚𝑎𝑥
𝑇𝑅 = = 𝑅𝑑 1 + (2𝜉𝛽)2
𝑝𝑜
31
La figure 2.12 montre les courbes de transmissibilité d’un système en fonction du
rapport des fréquences b pour diverses valeurs du taux d’amortissement,
• Au démarrage une machine rotative doit passer par la résonnance avant d’atteindre
sa fréquence d’opération en régime permanent qui doit se trouver dans la plage où
la transmissibilité est inférieure à 1. Il faut prévoir un certain amortissement pour garder une
réponse raisonnable du système lors du passage à la fréquence de résonance au démarrage.
33
2.5.2 Mouvement harmonique de la base
34
Même expression que pour le cas d’une force verticale harmonique.
FST – TANGER
LST – GENIE CIVIL
𝑡𝑑
Soit une charge impulsionnelle f(t) dont la durée d’application td est très courte avec ≪ 1.
𝑇
𝒕𝒅 ≪ 𝑻
𝑇 é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒
2
Fig. 3.1 Charge impulsionnelle
Durant le temps td (très court) d’application de charge; on peut supposer que l’intensité de la
force impulsive est très grande par rapport aux autres forces. On peut négliger les forces
élastiques et d’amortissement. Par conséquent, Il n’y a pas de changement notable du
déplacement durant le temps d’application de la charge td mais seulement un changement de
vitesse ∆𝑢.ሶ
1 𝑡𝑑
𝑚𝑢ሷ = 𝑓 𝑡 ⟹ Δ𝑢ሶ = න 𝑓 𝑡 𝑑𝑡
𝑚 0
On pose tҧ = t − t d
𝑢 0 = 𝑢(𝑡𝑑 ) = 0 et 𝑢ሶ 0 = 𝑢(𝑡
ሶ 𝑑 ) = Δ𝑢ሶ
3
Cas d’un 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 𝒏𝒐𝒏 𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊 𝝃 = 𝟎 :
𝑢ሶ (0)
𝑢(𝑡ҧ ) = 𝑢(0)cos 𝜔𝑡ҧ + sin 𝜔𝑡ҧ
𝜔
1 𝑡𝑑
𝑢(𝑡)ҧ = 0 𝑓 𝑡 𝑑𝑡 sin 𝜔𝑡ҧ
𝑚𝜔
4
𝑪𝒂𝒔 𝒅′ 𝒖𝒏 𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊 𝝃 ≠ 𝟎 :
On sait que la réponse d’un système libre amorti s’écrit sous la forme suivante:
ሶ
𝜉𝜔𝑢 0 +𝑢(0)
ҧ 𝑒 −𝜉𝜔𝑡ҧ 𝑢(0) cos 𝜔𝐷 𝑡ҧ +
𝑢(𝑡)= sin 𝜔𝐷 𝑡ҧ
𝜔𝐷
En tenant compte des conditions initiales (𝑡ҧ =0 ou bien t=td) de la deuxième phase (𝑡 ≥ 𝑡𝑑 ).
1 𝑡𝑑 −𝜉𝜔𝑡ҧ
𝑢(𝑡)ҧ = 0 𝑓 𝑡 𝑑𝑡 𝑒 sin 𝜔𝐷 𝑡ҧ
𝑚𝜔𝐷
5
Fig.3.2 Réponse à une impulsion
6
3.2 Impulsion unité ou fonction de Dirac d
𝑡
On considère une fonction de charge 𝑓 𝑡 = Δ𝜀 (t) dont la durée 𝑡𝑑 = 𝜀 et 𝐼 = 0 𝑑 𝑓 𝑡 𝑑𝑡 = 1.
Quand 𝜀 → 0, la fonction Δ𝜀 𝑡 → 𝛿 𝑡 où d(t) est la fonction de Dirac ou impulsion unité.
+∞ 𝜀 +∞
En effet −∞ 𝑓 𝑡 𝛿 𝑡 𝑑𝑡 = −𝜀 𝑓 𝑡 𝛿 𝑡 𝑑𝑡 = 𝑓(0) −∞ 𝛿 𝑡 𝑑𝑡 = 𝑓(0)
+∞
න 𝒇 𝒕 𝜹 𝒕 − 𝝉 𝒅𝒕 = 𝒇(𝝉)
−∞
D’où, la réponse à une impulsion de Dirac dans le cas où le système est non amorti :
1
𝑢 𝑡 =ℎ 𝑡 = sin 𝜔𝑡
𝑚𝜔
ℎ 𝑡 𝑠 ′ 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑭𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑹é𝒑𝒐𝒏𝒔𝒆 𝑰𝒎𝒑𝒖𝒍𝒔𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍𝒍𝒆 𝐹𝑅𝐼 .
1
ℎ 𝑡 = 𝑒 −𝜉𝜔𝑡 sin 𝜔𝐷 𝑡
𝑚𝜔𝐷
En effet, soit 𝑓 𝑡 une charge quelconque que l’on peut approcher par une suite de charges
impulsionnelles de durée Δτ.
Fig. 3.5 Approximation d’une fonction de charge par une suite d’impulsion de durée Dt
10
Sachant que la réponse à une impulsion unitaire 𝛿(𝑡 − 𝜏) appliquée en 𝑡 = 𝜏 est la réponse
Impulsionnelle ℎ 𝑡 − 𝜏 , alors la contribution à la réponse totale d’une impulsion d’aire 𝑓 𝜏 Δ𝜏,
appliquée en t=t s’écrit sous la forme:
Δ𝑢 𝑡 = 𝑓 𝜏 Δ𝜏 ℎ 𝑡 − 𝜏 ; 𝑡≥𝜏
𝑑𝑢 𝑡 = 𝑓 𝜏 ℎ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
𝑡
𝑢 𝑡 = න 𝑓 𝜏 ℎ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
0
𝑢 =𝑓∗ℎ
11
Fig.3.6 Superposition des réponses dues aux impulsions individuelles 12
Pour un système non amorti, u t peut s′ écrire sous la forme suivante:
1 𝑡
𝑢 𝑡 = න 𝑓(𝜏) sin 𝜔 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
𝑚𝜔 0
C’est l’intégrale de Duhamel pour un système non amorti.
𝑡
1
𝑢 𝑡 = න 𝑓(𝜏)𝑒 −𝜉𝜔(𝑡−𝜏) sin 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
𝑚𝜔𝐷 0
ሶ
𝑢(0)
𝑢 𝑡 = 𝑢 0 cos 𝜔𝑡 + sin 𝜔𝑡 +
𝜔
1 𝑡
)𝜏(𝑓
𝑚𝜔 0
sin 𝜔 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
Système amorti
𝑢ሶ 0 + 𝑢(0)𝜉𝜔
𝑢 𝑡 = 𝑒 −𝜉𝜔𝑡 𝑢(0) cos 𝜔𝐷 𝑡 + sin 𝜔𝐷 𝑡
𝜔𝐷
1 𝑡 −𝜉𝜔(𝑡−𝜏) sin 𝜔
+ 𝑓(𝜏)𝑒 𝐷 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
𝑚𝜔𝐷 0 14
Remarque:
Dans le cas d’un séisme , puisque la force sismique effective 𝑓 𝑡 = −𝑚𝑢ሷ 𝑔 (𝑡), alors
l’intégrale de Duhamel s’écrit sous la forme :
1 𝑡
𝑢 𝑡 =− න 𝑢ሷ 𝑔 (𝜏)𝑒 −𝜉𝜔(𝑡−𝜏) sin 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜏 𝑑𝜏
𝜔𝐷 0
3.5 Exemples
3.5.1 Réponse à une charge Fo constante (Fonction step)
𝐹 𝑡 = 𝐹𝑜 pour t≥ 0
=0 pour t< 0
En utilisant l’intégrale de Duhamel, trouver la réponse d’un système à 1ddl soumis à F(t).
Comparer la solution avec celle obtenue par la méthode directe. 15
T= Période propre du système
16
3.5.2 Réponse à une fonction augmentant linéairement
On suppose que le système est soumis à une charge linéaire F(t) ( voir figure).
Remarque: F(t) ne peut pas augmenter indéfiniment car elle provoquerait la plastification
du matériau et éventuellement sa rupture.
17
3.5.3 Réponse à une fonction constante appliquée lentement
Soit la fonction F(t) définie par:
𝑡
𝐹 𝑡 = 𝐹𝑜 𝑡 pour 𝑡 ≤ 𝑡1
1
= 𝐹𝑜 pour t≥ 𝑡1
Calculer la réponse d’un système non amorti soumis à F(t). Utiliser 2 méthodes différentes pour
calculer u(t).
𝑡
𝐹𝑜 𝑝𝑜𝑢𝑟 0 ≤ 𝑡 ≤ 𝑡1
𝑡1
𝐹 𝑡 = 𝑡 𝑡 − 𝑡1
𝐹𝑜 − 𝐹𝑜 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≥ 𝑡1
𝑡1 𝑡1
Fig. 3. 11 Charge constante appliquée lentement obtenue par superposition de deux fonctions
19
linéaires
La réponse totale du système est :
𝐹𝑜 𝑡 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡
− 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≤ 𝑡1
𝑘 𝑡1 𝜔𝑡1
𝑢 𝑡 =
𝐹𝑜 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡 𝑠𝑖𝑛𝜔(𝑡 − 𝑡1 )
1− + 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≥ 𝑡1
𝑘 𝜔𝑡1 𝜔𝑡1
La figure 3.12 représente la réponse dynamique d’un système à 1ddl à une force constante
appliquée lentement pour différentes valeurs de t1/T
• Pour 𝑡1 ≠ 𝑛𝑇, Le déplacement est maximal durant la phase 2 où la charge est constante;
il est donné par :
𝜋𝑡1 𝜋𝑡1
𝐹𝑜 sin 𝑇 sin
𝑢𝑚𝑎𝑥 = 1 + 𝜋𝑡 𝑢
= 1 + 𝜋𝑡 𝑇
𝑚𝑎𝑥
𝑘 1 Soit 𝑅𝑑 =
𝑇 𝑢𝑠𝑡 1
𝑇
20
Fig. 3. 12 Réponse dynamique pour différentes valeurs de t1/T ( x=0) 21
Le spectre de réponse représente l’amplitude maximale de la réponse en déplacement en
fonction de t1/T.
22
3.6 Réponse à un choc
On veut étudier la réponse d’un système élémentaire soumis à un choc ou charge impulsionnelle.
On rappelle qu’un choc est une charge de courte durée. la réponse maximale à une charge
impulsionnelle est atteinte très rapidement et l’amortissement n’a pas le temps de dissiper de
l’énergie et donc de réduire la réponse; d’où on est ramené à l’étude d’un système non amorti
soumis à une charge impulsionnelle ou à un choc.
Nous nous intéressons à quelques cas simples de charges impulsionnelles (Fig.3. 15) où on peut
déterminer la solution exacte du problème.
avec
𝑝𝑜 𝑠𝑖𝑛Ω𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 ≤ 𝑡𝑑
𝑝 𝑡 =ቊ
0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡 > 𝑡𝑑
25
• Phase 1: Chargement harmonique avec conditions initiales nulles, la réponse du système est
donnée par:
𝑝𝑜 1
𝑢 𝑡 = (sin Ω𝑡 − 𝛽 sin 𝜔𝑡 ) 0 ≤ 𝑡 ≤ 𝑡𝑑
𝑘 1 − 𝛽2
Ω
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛽 =
𝜔
• Réponse maximale:
La réponse maximale se produit dans la phase 1 :
𝑑𝑢(𝑡) 𝑇𝑐
=0 ⟹ cos Ω𝑡 = cos 𝜔𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 Ω𝑡 ≤ 𝜋 ( 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑞𝑢𝑒 𝑡 ≤ 𝑡𝑑 = )
𝑑𝑡 2
26
La petite valeur non nulle de tmax où se produit la réponse maximale est donnée par:
2𝜋 2𝜋 2𝑡𝑑
𝑡𝑚𝑎𝑥 = = = ≤ 𝑡𝑑 𝑑 ′ 𝑜ù 𝛽≤1
Ω + 𝜔 Ω(1 + 1 ) 1 + 1
𝛽 𝛽
Ω 𝑡𝑑 1
𝛽= ≤1 𝑠𝑜𝑖𝑡 ≥
𝜔 𝑇 2
(Application de la charge est « longue »)
27
La réponse maximale se produit dans la phase 2 si
td 1
= 1 soit (Application de la charge est « brève »)
T 2
28
Donc, le facteur d’amplification dynamique Rd dans la phase 2 est donné par:
La figure 3.17 représente la réponse dynamique à une impulsion demi –sinusoïde pour
différentes valeurs de td/T.
29
Fig.3. 17 Réponse dynamique d’un système non amorti à une impulsion ½ sinusoïde
30
3.6.2 Impulsion rectangulaire
On considère l’impulsion rectangulaire représentée sur la figure 3.18.
• 𝑷𝒉𝒂𝒔𝒆 𝟏:
• 𝑷𝒉𝒂𝒔𝒆 𝟐 ∶
31
u(t) u(t)
La figure 3. 19 représente le facteur de réponse dynamique R t = = en
po/k 𝑢𝑠𝑡
t 𝑡𝑑
fonction de pour différetes valeurs de .
T 𝑇
𝑡𝑑 1
Phase 1: La réponse maximale se produit dans la phase 1 si ≥
𝑇 2
𝑡𝑑 1
Phase 2: La réponse maximale se produit dans la phase 1 si ≤
𝑇 2
33
3.6.3 Impulsion triangulaire
On considère un système à 1ddl soumis à une charge dynamique représentée sur la figure 3. 20.
La réponse dynamique du système dans les deux phases est donnée par:
𝑷𝒉𝒂𝒔𝒆 𝟏:
𝑷𝒉𝒂𝒔𝒆 𝟐:
34
3.6.4 Spectre de réponse aux chocs
En général, on s’intéresse à la valeur maximale de la réponse d’un système pour
le dimensionnement. La réponse maximale dépend du rapport td/T.
Le spectre de réponse représente l’amplitude maximale de la réponse en fonction de td/T.
La figure 3.21 représente le spectre de réponse pour différentes charges impulsionnelles.
Ou encore
𝑢ሷ + 2𝜉𝜔𝑢ሶ + 𝜔2𝑢 = −𝑢ሷ 𝑔
Il est clair que pour une accélération 𝑢ሷ 𝑔 𝑡 donnée, le déplacement dépend uniquement de la période propre et de
l’amortissement du système. 2
Fig. 4. 1 a) Structure soumise à une accélération à sa base
b) Force sismique effective
(a) (b)
3
• La vitesse relative est obtenue à partir de l’expression suivante:
d’où
La figure 4.3 donne la réponse en déplacement u(t) de 4 systèmes élémentaires différents sous l’action du séisme donné
en Fig. 4.2.
Les masses et les rigidités des oscillateurs sont telles que leur période prennent les valeurs suivantes :
T=1 s
T=2 s
T=3 s
• la force élastique 𝑓𝑠(t); c’est à dire la force qui si elle est appliquée statiquement aurait provoqué le déplacement u(t):
Fig. 4. 4 Force élastique; moment de renversement et cisaillement à la base provoqués par un séisme 6
3. Spectre de réponse
Lors de dimensionnement d’une structure, on s’intéresse surtout à la valeur maximale de la réponse de la
structure à un séisme. Pour un paramètre de réponse quelconque r (t):
Le Spectre de réponse représente la valeur maximale d’un paramètre de réponse (déplacement; vitesse ou accélération) en
fonction de la période propre d’un système élémentaire avec un amortissement fixé.
7
• Pour une période propre et un taux d’amortissement donnés, la valeur maximale du déplacement relatif s’écrit:
• De même, pour une période et un taux d’amortissement fixés, la vitesse relative maximale s’écrit:
8
• De même, l’accélération absolue maximale est donnée par:
On détermine les spectres de réponse en évaluant numériquement les intégrales précédentes (SD,SV,SA) pour un
séisme donné et une valeur d’amortissement fixée et un grand nombre de périodes propres.
9
Fig. 4. 5 Exemple de calcul du spectre de déplacement 10
• Une simplification considérable peut être obtenue en notant que 𝜔𝐷 ≈ 𝜔 pour les faibles valeurs d’amortissement
rencontrées en pratique (𝜉 < 0,2) et en négligeant les termes en 𝜉 𝑒𝑡 𝜉2. On obtient:
avec
(pseudo-vitesse relative)
D’où 𝑉 𝑡 = 𝜔 𝐷(𝑡)
Il faut bien distinguer le pseudo-spectre de vitesse 𝑆𝑣 du spectre exact de vitesse SV. La fonction « cos » a été
remplacée par « sin ». 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑢𝑠𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑝é𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑚𝑜𝑟𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠, 𝑜𝑛 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑆𝑣 ≈
𝑆𝑉. 11
On obtient de manière similaire le pseudo-spectre d’accélération :
𝑆𝑣 = 𝜔 𝑆𝑑 et 𝑆𝑎 = 𝜔 𝑆𝑣 = 𝜔2 𝑆𝑑
12
La figure 4.6 représente les spectres de réponse en déplacement , en vitesse et en accélération pour un taux d’amortissement
de 20%. On peut remarquer que 𝑆𝑎 ≈ 𝑆𝐴 alors que 𝑆𝑣 𝑒𝑡 𝑆𝑉 présente une différence notable pour T>3s.
x=0,02
SA; Sa
Différence négligeable entre Sa et SA
SD; S d
lim 𝑆 𝜉, 𝜔 = max(𝑢ሷ 𝑔 𝑡 )
𝜔→∞ 𝑎
• Pour les structures parfaitement flexibles (T=∞): le déplacement relatif tend vers le déplacement maximal du support.
lim 𝑆 𝜉, 𝜔 = max(𝑢𝑔 𝑡 )
𝜔→0 𝑑
• Ayant calculé le spectre de réponse (pseudo-accélération ou déplacement) , l’effort élastique maximal est donné par:
• Les relations entre Sd , Sv et Sa permettent de tracer sur un même graphe les 3 spectres de réponse. Chacun des
spectres de réponse, pour un mouvement donné du sol, contient la même information.
14
Fig. 3.7 Spectres de réponse Sd, Sv et Sa pour x=0,02
15
4. Spectre de dimensionnement
Les spectres de réponse sismiques constituent une base pour le dimensionnement parasismique des structures. La forme des
spectres de réponse correspondants aux mouvement sismiques est très irrégulière (des pics localisés). Ces irrégularités peuvent
être éliminées en prenant la moyenne d’un certain nombre de spectres de réponse provenant des différents séismes: on obtient
alors les spectres de dimensionnement (Figures 3.8 et 3.9).
2
Chapitre 5
Systèmes discrets à plusieurs degrés de liberté
Jusqu’à présent, on a réduit l’étude du mouvement d’une structure par celle d’un système à 1ddl ( à cause des
hypothèses simplificatrices que nous avons introduites). En réalité une structure possède plusieurs ddl. Le choix
du nombre et du type de ddl dépend de l’ingénieur qui doit s’assurer que le mouvement de la structure est bien
représenté.
1. Equations du mouvement
Soit un bâtiment à plusieurs étages représenté sur la figure suivante.
On se propose d’établir les équations du mouvement sous les hypothèses suivantes.
4
Equations du mouvement cas où le nombre dll = 2
Ecrivons les équations d’équilibre du système à 2 dll représenté sur la figure suivante::
Système à 2dll
𝑚2 𝑢ሷ 2 = 𝐹2 − 𝑘2 𝑢2 − 𝑢1 − 𝑐2 𝑢ሶ 2 − 𝑢ሶ 1 − 𝑘3𝑢2 − 𝑐3 𝑢ሶ 2
5
ou encore 𝐌𝐔ሷ + 𝐂𝐔ሶ + 𝐊𝐔 = 𝐅
avec
𝑚1 0
𝐌= Matrice de masse
0 𝑚2
c1 c2 c2
Matrice d’amortissement
𝑪= c c c
2 2 3
k1 k 2 k 2
𝑲=
k 2 k 3
Matrice de rigidité
k 2
𝐹1(𝑡)
𝑭 𝑡 = Vecteur force
𝐹2(𝑡)
6
Exemple: Ecrire les équations du mouvement du bâtiment à 3 étages représenté sur la figure suivante.
On suppose que le bâtiment ne peut subir qu’un mode de déformation par glissement transversal.
Bâtiment à 3 étages
7
Sous forme matricielle:
𝐌𝐔ሷ + 𝐂𝐔ሶ + 𝐊𝐔 = 𝐅
Avec
Matrice de masse
Matrice d’amortissement
Matrice de rigidité
𝐹1(𝑡)
𝐹 𝑡 = 𝐹2(𝑡)
𝐹3(𝑡) Vecteur force
Vecteur déplacement
8
2. Modes propres
Ce sont des modes de vibration libre non amorti de la structure : C=0 et F(t)=0
⟹ 𝑲 − 𝜔2 𝑴 𝝓 = 0 ⟹ 𝑲𝝓 = 𝜔2 𝑴𝝓
𝐸𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 𝜆 = 𝜔2 ; on obtient :
10
(b)
(a)
11
3. Orthogonalité des modes propres
Propriétés:
Les modes propres sont orthogonaux par rapport à la matrice de masse et à la matrice de rigidité.
− 𝑂𝑟𝑡ℎ𝑜𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒: 𝜙𝑖𝑇 𝑀𝜙𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
− 𝑂𝑟𝑡ℎ𝑜𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é: 𝜙𝑖𝑇 𝐾𝜙𝑗 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
Preuve :
𝐾𝜙𝑖 = 𝜔𝑖 ²𝑀𝜙𝑖 𝜙𝑗𝑇 𝐾𝜙𝑖 = 𝜔𝑖 ²𝜙𝑗𝑇 𝑀𝜙𝑖 𝜙𝑗𝑇 𝐾𝜙𝑖 = 𝜔𝑖2 𝜙𝑗𝑇 𝑀𝜙𝑖
ቐ ⟹ ⟹ ቐ 𝑇 ⇒
𝐾𝜙𝑗 = 𝜔𝑗 ²𝑀𝜙𝑗 𝜙𝑖𝑇 𝐾𝜙𝑗 = 𝜔𝑗 ²𝜙𝑖𝑇 𝑀𝜙𝑗 𝜙𝑖𝑇 𝐾𝜙𝑗 = 𝜔𝑗2 𝜙𝑖𝑇 𝑀𝜙𝑗
Remarques:
෩ = 𝜱𝑇 𝑴𝜱
𝑴 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑚
𝑖:
෦𝑖 = 𝝓𝑖 𝑇 𝑴𝝓𝑖 = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑎𝑙𝑒 𝑜𝑢 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒
𝑚
𝜱 = 𝝓1 𝝓2 … … 𝝓𝑁 est la matrice modale de dimension (N x N)
De même:
෩ = 𝜱𝑇 𝑲𝜱 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑎𝑔𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡:
𝑲
𝑘෩𝑖 = 𝝓𝒊𝑻 𝑲𝝓𝒊 = 𝑟𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑚𝑜𝑑𝑎𝑙𝑒 𝑜𝑢 𝑟𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒
13
4. Normalisation des modes propres
Les modes propres sont définis à une constante multiplicative près. On les normalisera par rapport à la matrice de masse ;
on obtient alors une base orthonormée par rapport à M.
𝝓𝑇𝑖 𝑴𝝓𝒋 = 0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
𝝓𝑖 𝝓𝑖
𝝍𝑖 = =
𝑚
𝑖
𝝓𝑇𝑖 𝑴𝝓𝑖
D’où
𝝓𝑇𝑖 𝑴𝝓𝒋
𝝍𝑇𝑖 𝑴𝝍𝑗 = =0 𝑠𝑖 𝑖≠𝑗
𝝓𝑻𝒊 𝑴𝝓𝒊 𝝓𝑻𝒋 𝑴𝝓𝒋 ⟹ 𝝍𝑻𝒊 𝑴𝝍𝒋 = 𝜹𝒊𝒋
14
De même:
𝝓𝑻𝒊 𝑲𝝓𝒋
𝝍𝑻𝒊 𝑲𝝍𝒋 = =0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
𝝓𝑻𝒊 𝑴𝝓𝒊 𝝓𝑻𝒋 𝑴𝝓𝒋
⟹ 𝝍𝑻𝒊 𝑲𝝍𝒋 = 𝝎𝒊 𝟐 𝜹𝒊𝒋
𝑻 𝝓 𝑻
𝒊 𝑲𝝓𝒊 𝑘෨ 𝑖
𝝍𝒊 𝑲𝝍𝒊 = 𝑻 = = 𝜔𝑖 2 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊 𝑚 𝑖
Donc si les vecteurs propres sont normalisés par rapport à la matrice de masse alors:
𝜱𝑻 𝑴𝜱 = 𝜤 𝑰 = 𝑀𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑖𝑡é
𝜱𝑻 𝑲𝜱 = 𝜦 𝒐ù 𝜦𝒊𝒊 =𝝎𝒊 2
𝑬𝒙𝒆𝒓𝒄𝒊𝒄𝒆: 𝑁𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 à 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑡𝑟𝑖𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑙𝑐𝑢𝑙é𝑠 dans l’exemple de
portique à 2 dll.
15
5. Réponse par superposition modale
La réponse d’un système discret à n degrés de liberté est régie par les équations du mouvement suivantes:
ሷ
𝑀𝑼(𝒕) ሶ
+ 𝑪𝑼(𝒕) + 𝑲𝑼(𝒕) = 𝑭(𝒕)
𝑼 0 = 𝑼𝒐 ; 𝑼ሶ 0 = 𝑼ሶ 𝒐 ( Conditions initiales)
En général, ces équations ne peuvent être résolues qu’approximativement par des méthodes numériques.
Cependant pour les systèmes linéaires, les propriétés d’orthogonalité des modes de vibration permettent de
découpler ces équations dans le système des coordonnées modales. On obtient alors n équations
indépendantes analogues à n systèmes élémentaires.
16
5.1 Coordonnées modales ou normales
Nous avons vu que les vecteurs propres 𝜙𝑖 1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑏𝑎𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑎𝑙𝑒 :
𝑛 𝑞1
.
𝑼 𝑡 = 𝝓𝒊 𝑞𝑖 𝑡 = 𝝓𝟏 … 𝝓𝒏 . = 𝜱𝒒 𝑡
𝑖=1 𝑞𝑛
La matrice modale Φ 𝑛𝑥𝑛 sert à transformer les coordonnées modales q(t) en coordonnées géométriques U(t).
• A l’inverse, toute coordonnée modale peut être calculée en tenant compte d’orthogonalité des modes propres:
𝑇 𝑻 𝑻 𝑻
𝑼 = 𝜱𝒒 ⟹ 𝑴𝑼 = 𝑴𝜱𝒒 ⟹ 𝝓𝑖 𝑴𝑼 = 𝝓𝒊 𝑴𝜱𝒒 = 𝝓𝒊 𝑴 σ𝑛𝑗=1 𝝓𝒋 𝑞𝑗 = 𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊 𝑞𝑖
⟹
𝝓𝒊𝑻 𝑴𝑼(𝑡)
𝑞𝑖 𝑡 =
𝝓𝒊𝑻 𝑴𝝓 𝒊
17
𝒏
En résumé:
𝑼 𝒕 = 𝜱𝒒 𝒕 = 𝝓𝒊 𝒒𝒊 (𝒕)
𝒊=1
𝝓𝑻𝒊 𝑴𝑼(𝒕)
𝒒𝒊 t = 𝑻
𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊
ሶ
𝝓𝑻𝒊 𝑴𝑼(𝒕)
𝒒ሶ 𝒊 t = 𝑻
𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊
𝑼 𝑡 = 𝝓𝒊 𝑞𝑖 𝑡 = 𝚽𝒒 𝑡
𝑖=1
19
5.2 Equations découplées du mouvement non amorti
5. 2.1 Cas d’un système libre
Considérons les équations du mouvement d’un système libre non-amorti à n degrés de liberté :
𝐌𝐔ሷ + 𝐊𝐔 = 𝟎
En effectuant le changement des coordonnées: U t = 𝚽𝐪 t
𝑞𝑖ሷ 𝑡 + 𝜔𝑖 2 𝑞𝑖 𝑡 = 0 ; 1≤𝑖≤𝑛
C’est l’équation du mouvement d’un oscillateur élémentaire à 1ddl pour le mode i. On obtient donc n équations découplées.
20
Les conditions initiales sont données par: 𝝓𝑻𝒊 𝑴𝑼0
𝒒𝒊 0 = 𝑻
𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊
𝝓𝑻𝒊 𝑴𝑼ሶ 0
𝒒ሶ 𝒊 0 = 𝑻
𝝓𝒊 𝑴𝝓𝒊
𝑞ሶ 𝑖 0
𝐶𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑖 𝑡 = 𝑞𝑖 0 𝑐𝑜𝑠 𝜔𝑖 𝑡 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑖 𝑡 ;
𝜔𝑖
21
𝑀𝑼ሷ + 𝐾𝑼 = 0
𝒎 ෩ 𝒊 𝒒𝒊 𝒕 = 𝟎 ;
𝒊 𝒒ሷ𝒊 𝒕 + 𝒌 𝟏≤𝒊≤𝒏
22
5. 2.2 Cas d’un système forcé
L’équation de mouvement s’écrit : 𝑴𝑼ሷ + 𝑲𝑼 = 𝑭(𝒕)
⟹ ෩ 𝒒(𝒕)
𝑴 ሷ ෩ 𝒒(𝒕) = 𝑭
+𝑲 ෩ (𝒕) (*)
avec ෩ 𝜱𝑻 𝑴𝜱
𝑴= ෩ 𝑻 𝑲𝜱
; 𝑲=𝜱 et ෩ (𝒕)=𝜱𝑻 𝑭 𝒕
𝑭
D’après les propriétés d’orthogonalité des modes propres par rapport aux matrices de masse et de rigidité;
l’équation (*) peut s’écrire sous la forme:
𝒎 ෩𝒊 𝒒𝒊 (𝒕) = 𝒇෨ 𝒊 (𝒕) ;
𝒊 𝒒ሷ 𝒊 (𝒕) + 𝒌 i=1,2,……n (**)
𝑖 ; 𝑘෨ 𝑖 𝑒𝑡 𝑓ሚ𝑖 𝑡 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒 , 𝑟𝑖𝑔𝑖𝑑𝑖𝑡é 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠é𝑒 𝑒𝑡 charge généralisée pour le mode i.
𝑚
23
𝐿′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∗∗ 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑠 ′ é𝑐𝑟𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒:
𝒒ሷ 𝒊 𝒕 + 𝝎𝟐𝒊 𝒒𝒊 𝒕 = 𝒇ത 𝒊 𝒕 𝒊 = 𝟏, 𝟐, … 𝒏 (∗∗∗)
𝐿′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ∗∗∗ 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑 ′ 𝑢𝑛 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 à 1𝑑𝑑𝑙 𝑒𝑛 𝑞𝑖 . 𝐶𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 q(t), on peut calculer
la réponse dans le système des coordonnées géométriques par superposition modale.
24
5.3 Equations découplées du mouvement amorti
L’équation matricielle du mouvement d’un système amorti s’écrit:
Cependant, si on suppose que la matrice d’amortissement s’écrit sous forme d’une combinaison linéaire de la matrice de
masse et de rigidité, alors:
a et b sont des coefficients arbitraires.
𝑪 = 𝛼𝑴 + 𝛽𝑲
𝑴 ෩ 𝒒ሶ 𝒕 + 𝑲
෩ 𝒒ሷ 𝒕 + 𝑪 ෩ 𝒒(𝒕) = 𝑭
෩ (𝒕)
25
avec
26
Ou bien
avec
27
Remarque: cette solution correspond aux conditions initiales nulles. Sinon , il faut ajouter la réponse en vibration libre
due à des conditions initiales.
Réponse totale:
La réponse totale dans le système de coordonnées géométriques connaissant la réponse de chaque mode qi(t) est
donnée par superposition modale:
28
FST – TANGER
LST – GENIE CIVIL
1. Equations du mouvement
On considère la structure suivante formée par un portique à 3 niveaux , soumise à une accélération à sa base.
La démarche de calcul est la même que celle suivie pour un système à 1ddl. 2
L’équation du mouvement d’un système à N ddl soumis à un mouvement de la base (séisme) peut être déterminée d’une
manière analogue à 1 système à 1 dll.
𝑢𝑖𝑡 𝑡 = 𝑢𝑖 t + 𝑢𝑔 𝑡 ⟹ 𝑼𝑡 𝑡 = 𝑼 𝑡 + 𝒓 𝑢𝑔 (𝑡)
𝑇
𝒓 = 1……1 : vecteur donnant la direction de la sollicitation.
𝐌𝑼ሷ 𝒕 + 𝑪𝑼ሶ + 𝑲𝑼 = 𝟎
Ou encore
𝑴𝑼ሷ + 𝑪𝑼ሶ + 𝑲𝑼 = 𝒑𝑒𝑓𝑓 𝑡
avec
𝒑𝑒𝑓𝑓 𝑡 = −𝑴𝒓 𝑢ሷ 𝑔 𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑠 𝑒𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒𝑠.
3
Donc l’effet d’un séisme sur un bâtiment est équivalent à l’application des forces sismiques effectives 𝑝𝑖𝑒𝑓𝑓 (𝑡) à chaque
masse 𝑚𝑖 .
𝑝𝑖𝑒𝑓𝑓 𝑡 = −𝑚𝑖 𝑢ሷ 𝑔 (𝑡)
5
modifie l’amplitude de l’accélération du sol pour le mode i
Ce facteur indique à quel degré le mode i est sollicité par le séisme. Il dépend du choix adopté pour la normalisation.
6
La réponse des systèmes peu amorties (≤0,2) est donnée par l’intégrale de Duhamel :
Où on a supposé que
ou bien
où
7
En coordonnées géométriques, les déplacements dans le mode i s’écrit :
Une fois calculée la réponse de chaque mode, le déplacement total s’obtient par la somme de toutes les
réponses modales:
Ou encore
8
3. Calcul des efforts intérieurs
Les efforts intérieurs: efforts tranchants , moments, etc. , peuvent être calculés en fonction des forces élastiques équivalentes.
où
(pseudo-accélération)
9
Le vecteur des forces élastiques associées à chaque mode i s’écrit:
𝐿𝑖
Remarque: 𝒇𝒊 𝒕 = 𝑲𝑼𝒊 𝒕 = 𝑲𝝓𝒊 𝑞𝑖 𝑡 = 𝜔𝑖2 𝑴𝝓𝒊 𝑞𝑖 𝑡 = 𝜔𝑖2 𝑴𝝓𝒊 𝐷 (𝑡)
𝑖 𝑖
𝑚
La force élastique au niveau j est la somme de toutes les forces élastiques associées à chaque mode
considéré dans l’analyse:
𝑎𝑣𝑒𝑐
𝑳𝒊
𝒇𝒋𝒊 (𝒕) = −𝒎𝒋 𝝓𝒋𝒊 𝑨𝒊 (𝒕) (Contribution du mode i au plancher j)
𝒊
𝒎
10
3.2 Cisaillement à la base
Connaissant les forces élastiques équivalentes f(t), le cisaillement Vo(t) à la base de la structure est donné par:
Or 𝑳 = 𝜱𝑻 𝑴𝒓
La masse modale représente la part de la masse totale répondant au séisme dans chaque mode i (elle permet de
quantifier la contribution de chaque mode dans la réponse totale).
Remarque 1: mi* ne dépend pas du choix adopté pour la normalisation des vecteurs propres.
Multiplier fi par un constante quelconque n’affecte pas la valeur de mi*.
Remarque 2: Si les modes sont normalisés par rapport à la matrice de masse; alors:
14
Propriétés: La somme des masses modales est égale à la masse totale de la structure.
15
Remarque: Généralement, l’erreur e est choisie inférieure à 10% :
donc
Soit
• En pratique, on demande qu’au moins 90% de la masse totale soit présente dans l ’analyse.
16