PHYSIQUE I3
PHYSIQUE I3
PHYSIQUE I3
Conducteurs, condensateurs
3.1. Conducteurs
3.1.1. Définition d’un conducteur
Un conducteur est un matériau dans lequel les charges se déplacent lorsqu’une force
électrostatique leur est appliquée.
Dans les métaux, seuls les ´électrons sont mobiles. Le réseau de charges positives ne possède
qu’une faible mobilité et peut être considéré comme fixe. Dans les liquides et les gaz, les ions
se déplacent aussi.
E grad V 0 V Cte
3) La surface du conducteur est une équipotentielle. Puisque les lignes de champ électrostatique
sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles. Dans ce cas, le champ crée à l’extérieur
près de la surface est perpendiculaire à celle-ci.
4) Le flux du champ sur la surface équipotentielle est nul ; car les charges en excès ne peuvent
pas se repartir dans le volume.
En effet, par application du théorème de Gauss à une surface fermée S quelconque incluse dans
le volume, on constate que la somme des charges intérieures à cette surface est nulle. Dans ce
cas les charges excédentaires ne peuvent se repartir que sur la surface du conducteur. Cette
répartition se fait avec une densité surfacique de charges δ. Expérimentalement, on constate que
les charges se répartissent effectivement sur une épaisseur de quelques A°.
Les charges qui peuvent se mouvoir se déplacent vers la surface pour annuler l’effet du champ
E partout à l’intérieur du conducteur.
Puisque le champ est nul, le flux est alors donné par ;
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Q int
E.ds 0
0
(3.1)
S Gauss
Q CV (3.4)
-6 -12
L’unité de capacité est le Farad de symbole F. On a 1μF = 10 F et 1pF = 10 F, 1nF = 10-9 F.
Exemple : Capacité d’une sphère placée dans le vide
On a :
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1 Q
V (3.5)
4 0 R
D’où :
C 4 0 R
Soit le cas de deux conducteurs à proximité l’un de l’autre, l’un chargé (Q 1 > 0) et l’autre non
chargé (Q2 = 0). Les charges dans le conducteur neutre vont se déplacer pour annuler le champ
se trouvant à l’intérieur de ce conducteur.
1) Une ligne de champ est perpendiculaire à la surface des conducteurs et part d’une région
où la densité superficielle est positive 0 et se termine dans une région où la densité
superficielle est négative 0 ou bien dans une région se trouvant à l’infini.
2) Le potentiel décroit forcement le long d’une ligne de champ. Par conséquent, le potentiel
varie de V1 à V2 ou bien de V1 à l’infini.
3) Si on applique le théorème de Gauss sur un tube de champ qui commence sur un
conducteur et finit sur un autre avec la surface de Gauss = tube de champ + bouchons à
l’intérieur des conducteurs, E 0 à l’intérieur des conducteurs et sur le tube de champ E est
perpendiculaire à la surface dS . Par conséquent, le flux total est nul.
E.ds 0 (3.6)
SGauss
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Figure 3.3 : Tube de champ électrique
Les seules charges à l’intérieur de la surface de Gauss sont celles présentes à la surface des
conducteurs. On a q1 sur le conducteur 1 et q2 sur le conducteur 2. D’après le théorème de
Gauss on a :
q q2
0 1 q1 q 2 (3.7)
0
On dit que les surfaces des conducteurs à l’intérieur du tube de champ sont des éléments
correspondants.
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-Toutes les lignes de champ ont une extrémité sur le conducteur 1 et l’autre sur le conducteur
2. Si on applique le principe des éléments correspondants, on a Q2’ + Q1 = 0.
-Puisque V2 = 0 = V1, il n’y a pas de variation de potentiel à l’extérieur du conducteur 2 donc le
champ extérieur est nul. Donc la charge Q2’’ = 0.
Dans ce cas, on a :
Q 2 Q1 C11 C 21 (3.10)
La dernière égalité C11 = C21 définit deux conducteurs en influence totale. Dans un cas très
général où V2 est différent de 0, on montre que les deux coefficients C12 et C22 dans le système
d’équations 3.8 sont égaux :
C12 C 22 (3.11)
3.2. Condensateurs
3.2.1. Définition
Un condensateur est un ensemble de deux conducteurs se trouvant en influence totale. La
charge Q du condensateur est la charge Q1 de l’armature interne, ce qui conduit à Q = Q1.
La capacité du condensateur est identique au coefficient de capacité C11 :
C C11 C 21 C12 (3.12)
La charge du condensateur s’écrit alors, en fonction des potentiels V1 et V2
Q1 C11 V1 C12 V2 Q C V1 CV 2 (3.13)
V1 V2 E.dl (3.15)
Dans le cas où la charge n’est pas connue, ou si on n’utilise pas la charge totale Q dans le
théorème de Gauss de la première étape ci-dessus, on peut la calculer en s’aidant du théorème
de Coulomb. Celui-ci donne la densité superficielle de charge . Où l’intégrale se fait sur toute
la surface du conducteur 1. La charge totale est alors :
Q dS
S
(3.16)
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Réponse ;
La capacité est donnée par :
q
C (3.18)
V
d’où :
A
C (3.19)
Ed
On trouve alors :
A
C (3.20)
2 d
2 0
La capacité est finalement exprimée par :
A
C 0 (3.21)
d
Réponse ;
Le flux du champ électrique à travers une surface cylindrique de rayon r fermée aux deux
extrémités par deux disques de surface S1 et S2 et de surface latérale SL est :
Qi
0
E.dS E.dS E.dS (3.22)
s1 s2 sL
En tout point des surfaces perpendiculaires à l'axe et par symétrie l’élément de surface dS est
perpendiculaire au champ E . Les deux premières intégrales sont donc nulles alors qu'en tout
point de la surface latérale SL, E est constant et colinéaire à dS d'où :
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Qi
0
E dS (3.23)
Réponse :
Par symétrie, le champ E est radial. Traçons une sphère de Gauss SG de rayon r passant par M.
Le flux de E à travers SG est :
Qi
E.dS E 4r
2
(3.27)
0
Si la charge de la sphère A est QA , le théorème de Gauss donne :
Q Q
E 4r 2 E (3.28)
0 4r 2 0
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Le champ électrique est déduit de la façon suivante :
RB
QA R B R A
VA VB E.dr E (3.29)
RA
4 0 R B R A
La différence de potentiel électrique est donnée par :
QA Q R RA
VA VB A B (3.30)
C 4 0 R B R A
La capacité est finalement exprimée par :
RB RA
C 40
RB RA
Les condensateurs peuvent être associés en série ou en parallèle (voir figures 3.8. a et b), ou par
combinaison des deux
(a) (b)
Lorsque les condensateurs sont branchés en série, ils portent nécessairement tous la même
charge Q. En effet, si une charge +Q s'écoule de l'électrode positive de la pile sur l'armature
gauche du premier condensateur, il apparaît, par induction, une charge –Q sur l'autre armature.
Comme cette dernière est connectée à l'armature gauche du deuxième condensateur par un fil
conducteur, il apparaîtra une charge +Q sur cette dernière. En effet les deux armatures
connectées par un fil conducteur forment un conducteur unique et isolé. Par conséquent, la
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charge totale doit donc y rester nulle. Les condensateurs placés en série se chargent donc de la
même charge +Q pour l'armature gauche et -Q pour l'armature droite. La différence de potentiel
aux bornes de chacun des condensateurs vaut :
Q Q Q
V1 , V2 , V3 (3.31)
C1 C2 C3
La différence de potentiel aux bornes de l’ensemble formé par les trois condensateurs est la
somme de toutes les différences de potentiel :
V V1 V2 V3 (3.32)
Si la capacité de l'ensemble formé par les trois condensateurs en série est C, on trouve alors :
Q Q Q Q
(3.33)
C C1 C2 C3
D’où la relation pour des condensateurs en série :
1 1 1 1
(3.34)
C C1 C2 C3
Un condensateur emmagasine une quantité d'énergie électrique égale au travail accompli pour
le charger. Supposons qu'à un instant donné, la charge déjà accumulée sur les armatures est q.
Dès lors, la différence de potentiel entre les armatures vaut q/ C. Le travail nécessaire pour faire
passer une charge infinitésimale dq de l'armature négative à l'armature positive est :
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dW q / C dq (3.39)
Le travail total W, pour charger un condensateur non chargé avec une charge Q s'obtient en
intégrant :
2
1Q
Q
W q / C dq (3.40)
0
2 C
3.3. Exercices
Exemple 1 :
Un condensateur de capacité de 2 µF et un condensateur de capacité de 3 µF sont montés en
série.
a) Quelles est la capacité équivalente ?
b) Une d.d.p de 500 Volts est appliquée à l’ensemble. Trouver la charge de chacun des
condensateurs et la d.d.p aux bornes de chacun d’entre eux.
Exemple 2 :
Un condensateur de capacité de 5 nF et un condensateur de capacité de 10 nF sont montés en
série.
a) Quelles est la capacité équivalente ?
b) Une d.d.p de 1000 Volts est appliquée à l’ensemble. Trouver la charge de chacun des
condensateurs et la d.d.p aux bornes de chacun d’entre eux.
Exemple 3 :
Un condensateur de capacité de 100µF doit avoir une réserve d’énergie de 50 Joules de façon
à pouvoir actionner une lampe de flash.
a) Quelle est la tension nécessaire pour charger le condensateur ?
b) Quelle est la charge qui traverse la lampe de flash ?
Exemple 4 :
Un condensateur à plaques parallèles est formé de plaques carrées de 5 cm de côté et séparées
par une distance de 0.1 mm. Trouver sa capacité :
a) Dans l’air (ε = ε0).
b) Dans un milieu de ε = 6ε0
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