Extrait Techniques d Amelioration de La Production
Extrait Techniques d Amelioration de La Production
Extrait Techniques d Amelioration de La Production
Luc Rodriguez
Bernard Ouoba
Issa Sawadogo
Techniques d'amélioration
de la production agricole
en zone soudano-sahélienne
Techniques d'amélioration
de la production agricole
en zone soudano-sahélienne
Manuel à l'usage des techniciens
du développement rural,
élaboré au Yatenga, Burkina Faso
Avant-propos 5
L'agriculture du Yatenga au Burkina Faso 7
Amélioration de l'élevage
La fauche de l'herbe et la fabrication du foin 139
Le traitement des pailles à l'urée 147
Une culture fourragère : l'Andropogon gayanus 151
L'embouche ovine 157
LE MILIEU PHYSIQUE
LES PAYSAGES
LE CLIMAT
L A POPULATION
Le Yatenga est caractérisé par une forte densité de population. La
moyenne de la province est de 45 habitants/km 2, avec un gradient
marqué du centre (80 à 100 habitants/km 2 ) vers la périphérie de la
province (10 à 20 habitants/km 2). Les Mossis — ethnie d'agriculteurs —
y sont largement majoritaires avec 85 % de la population. Viennent
ensuite les Peuls, dont l'activité prédominante reste l'élevage malgré
leur intérêt grandissant pour les productions végétales.
A cette forte densité de population correspond une pénurie de terre
cultivable, une raréfaction, voire une disparition, des zones en jachère
et donc une dégradation continue des ressources naturelles comme les
sols, les parcours ou la forêt.
L'ÉLEVAGE
L'élevage tient une place importante dans l'économie des exploitations.
Les petits ruminants sont source de revenus réguliers, et les bovins de
revenus exceptionnels en cas de disette. Les animaux servent à la
culture attelée et au transport et produisent de la fumure organique. Le
cheptel, surtout bovin, a fortement régressé ces quinze dernières
années.
Les troupeaux sont gardés par des enfants durant la saison des pluies et
divaguent durant la saison sèche. O n a pu toutefois observer une
évolution des pratiques d'élevage :
Du fait des contraintes pour la production agricole que sont les aléas
climatiques et la faible fertilité des sols, les populations du Yatenga se
sont tournées vers des activités extra-agricoles : petit commerce,
artisanat pour le marché local et surtout orpaillage depuis 1986. Elles
s'orientent également vers le travail saisonnier hors du Yatenga, en
Côte-d'lvoire principalement.
L A C O N S T R U C T I O N D U C O R D O N PIERREUX
r-
LA VÉGÉTALISATION
CC
Si le c o r d o n p i e r r e u x n'est pas associé à u n e c o u v e r t u r e végétale, il v a
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r a p i d e m e n t s'ensabler, e t les pierres v o n t « rentrer dans le sol ». Il sera
1/5
alors i n e f f i c a c e p o u r ralentir la nappe d'eau. La solution mise au p o i n t _l
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Figure 3 : Détail d'un cordon pierreux. Û
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pour augmenter la longévité des cordons pierreux est le semis en amont
d u c o r d o n p i e r r e u x d ' A n d r o p o g o n gayanus e t de P e n n i s e t u m
pedicellatum (Pito et Kimbogo en mooré). Ces graminées vont coloniser
la bande de terrain et donc ralentir la vitesse de la nappe d'eau et
stopper une partie des sédiments (figure 4).
La mise en place de cette couverture herbeuse se fait courant juillet, par
semis à la volée des semences ramassées fin octobre de l'année
précédente. Au préalable, les semences sont scarifiées avec du sable
humide. Le sol de la bande à ensemencer, de 20 cm à 1 m de largeur,
est travaillé à la daba ou à la houe-manga. Après semis, les semences
sont recouvertes par p i é t i n e m e n t (voir la f i c h e t e c h n i q u e AE3).
L'Andropogon gayanus peut être aussi repiqué après éclat de souches
au courant du mois d'août.
D'autres plantes permettent de compléter cette couverture herbacée. En
aval des cailloux, on peut planter des arbustes tous les mètres comme
Z i z i p h u s mauritiana, Acacia seyal, A. nilotica, A. holocericea, en