Kc prostate
Kc prostate
Kc prostate
1- DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
INCIDENCE:
1er rang des cancers chez l’homme avec un âge moyen: 72 ans
25%de nouveaux cas des cancers masculins, Adénocarcinome (85%).
16% chance de présenter ce cancer durant la vie.
10% des décès par cancer chez l’homme.
PSA: meilleur outil pour le dépistage.
IRM multiparamétrique est actuellement l’outil d’imagerie le plus performant.
Stade du diagnostic:
60% de formes localisées,
30% de formes localement avancées,
10% de formes métastatique
FACTEURS DE RISQUE:
L’âge : rare avant 50 ans avec une moyenne de survenue à 72 ans
Origine ethnique : L'incidence la plus élevée est chez la population d’origine afro-antillaise.
Facteurs Génétiques
La forme sporadique (70 %) définie par l’absence de tout antécédent familial.
Prédisposition génétique au KC DE LA PROSTATE : Critères sont ;
3% cas de Kc de la prostate chez des apparentés du 1er degré ou du 2e degré.
2 %cas de Kc de la prostate, diagnostiqués avant l’âge de 55 ans, chez des
apparentés 1er degré ou du 2e degré.
Régime alimentaire :
Facteurs favorisants: graisse, viande, surpoids, manque d’activité physique…
Facteurs protecteurs: lycopène (tomate), sélénium, anti oxydants, vitamine E…
RAPPEL ANATOMIQUE
- La prostate est une glande génitale masculine
-Elle a la forme d’un cône aplati d’avant en arrière: châtaigne
-elle est délimitée par:
En avant: la symphyse pubienne.
En arrière : le rectum
En haut: la vessie
En bas: le plancher pelvien
Mc Neal : 4 zones glandulaires:
Z. Centrale:25%
Z. de Transition:5%
Z. Périphérique:70%
Stroma Fibro-Musculaire Antérieur (SFMA)
DEPISTAGE
Le dépistage du Kc de la prostate consiste à rechercher la maladie de façon systématique dans une population
asymptomatique (la détection du cancer à un stade précoce et asymptomatique).
Pas de dépistage de masse systématique du cancer de la prostate. Le dépistage est individuel.
Permet un DGC à un stade localisé (Trt curateur).
Impact attendu ? Réduction de la mortalité et amélioration de la qualité de vie.
RYTHME :
50 - 75 ans (en absence de FDR) et 45 – 75 ans (si de FDR familial ou ethnique) à répéter tous les 2 ans, avec
une espérance de vie >10 ans
OUTILS DU DEPISTAGE :
Recherche des FDR + TR + PSA total
DIAGNOSTIC DU CANCER DE LA PROSTATE
Toucher rectal : taille, consistance, présence de lésions
Dosage de la PSA
Echographie transrectale
CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
STADE LOCALISE :
Le Kc de la prostate n’est le plus souvent responsable d’aucun symptôme fonctionnel, Le mode de découverte chez
les patients asymptomatiques peut être :
PSA et/ou une anomalie au TR.
Diagnostic fortuit sur des copeaux prostatiques après RTUP ou sur pièce d’adénomectomie chirurgicale
(moins de 10 à 20 % des cas).
STADE TARDIF
(Localement avancé ou métastatique) peut être révélée par:
BIOLOGIE (PSA)
Le PSA est une protéine (Kallikréine) synthétisée quasi exclusivement par les cellules épithéliales des glandes
prostatiques (et péri-uréthrales), Spécifique de la prostate mais pas du cancer.
Une élévation du PSA sérique peut être rencontrée dans
- Les hypertrophies bénignes de la prostate
- Les prostatites aiguës
- Après massage prostatique, endoscopie, cyclisme,RVA, le finasteride le diminue.
Intérêt : dépistage, pronostic.
< 3,5 ng/ml entre 50 et 60 ans < 4,5 ng/ml entre 60 et 70 ans < 6,5 ng/ml après 70 ans
NB: un cancer est observé chez 15% des patients ayant un taux de PSA compris dans des valeurs normales.
Il a été établi qu'un rapport PSA libre sur PSA total supérieur à 25% est plus en faveur d'une HBP alors qu'un
rapport de moins de 15 % est en faveur d'un cancer.
Probabilité d’un cancer de la prostate en fonction du taux de PSA
PSA ng/ml 0 - 2.5 2.6 - 4 4.1 - 10 >10
LE SCORE DE GLEASON
Score histopronostique
Caractérisant le DEGRÉ DE DIFFÉRENCIATION de la tumeur,
Grade de Gleason : classé de
- Grades 1 et 2 : carcinome très bien différencié
- Grade3: Carcinome moyennement différencié
- Grade 4 : carcinome peu différencié
- Grade 5 : carcinome indifférencié
Somme du grade le plus représenté et du grade le plus agressif, il est côté de 2 (très différencié) à 10
(indifférencié)
LE SCORE DE GLEASON-ISUP
Il est recommandé d’utiliser cette nouvelle classification, en mentionnant dans un premier temps entre parenthèses
le score de Gleason correspondant.
CLASSIFICATION DE D’AMICO
Afin de mieux guider la prise en charge, D’Amico a proposé de classer les cancers de prostate localisés en trois
groupes en fonction de leur risque de progression :
6- BILAN D’EXTENTION
1 - IRM MULTIPARAMETRIQUE
Actuellement, une IRM multiparamétrique est recommandée dans les cancers de la prostate de risque
intermédiaire et élevé pour évaluer :
Le siège des tumeurs,
L'infiltration ou le franchissement de la Kc de la prostate seule
L'envahissement des vésicules séminales.
L'IRM peut mettre en évidence des adénopathies suspectes pelviennes ou des lésions osseuses des os du
pelvis.
2-TDM T.A.P :
Dans le cadre du cancer de la prostate de haut risque de D'Amico (Atteinte ganglionnaire, métastase hépatique et
pulmonaire localisation osseuse secondaire (bassin ; rachis).
3- SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
7- TRAITEMENT
BUT
Stade localisé : TRT curatif.
Stade métastatique : TRT palliatif.
LES MODALITES THERAPEUTIQUES
LA SURVEILLANCE - ACTIVE
Modalité curative.
Espérance de vie > 10 ans.
Basée sur la réalisation régulière de PSA et de biopsie
L’ABSTENTION -SURVEILLANCE
Modalité palliative.
Espérance de vie < 10 ans.
Basée sur la surveillance des symptômes cliniques et les traiter de façon palliative le cas échéant.
LA PROSTATECTOMIE RADICALE
Le traitement curatif consiste en l’exérèse en monobloc de la prostate, des vésicules séminales et des
ampoules déférentielles, en respectant les structures responsables de la continence (sphincter strié) et de
l’érection, avec anastomose vésico-urétrale.
Les complications post-op tardives sont :
- Incontinence urinaire : fréquente après l'intervention chirurgicale, elle régresse dans la majorité des cas
dans les semaines ou les mois qui suivent.
- Dysfonction érectile.
- Sténose de l'anastomose vésico-urétrale : rare.
LA RADIOTHERAPIE EXTERNE
Morbidité : Cystite et rectite
Sténose urétrale, Impuissance : 30 à 60 %
LA CURIETHERAPIE
La curiethérapie interstitielle de la prostate consiste en la mise en place de radioéléments dans la prostate par voie
Trans périnéale sous contrôle échographique (sonde endorectale) et sous anesthésie générale. Le plus souvent, il
s'agit de l'implantation de grains d'iode-125.
HIFU
Il s'agit d'un traitement en cours d'évaluation. Il a pour finalité de détruire par ultrasons focalisés le tissu prostatique.
Il est réalisé sous anesthésie générale et associé à une résection prostatique.
LA SUPRESSION ANDROGENIQUE
- Analogues de la LH-RH (DéKc de la prostate eptyl, Zoladex, Enantone,)
- Antagoniste LH-RH.
- Anti androgènes stéroïdiens (Androcur) ou non stéroïdien (Casodex, eulexine…)
- La pulpectomie (castration) : irréversible.
Effets secondaires: flair up, baisse de la libido, dysfonction érectile, gynécomastie, bouffées de chaleur,
ostéopénie …etc.
Différents protocoles:
Monothérapie (a LHRH, ant LHRH),
BAC, continu, intermittent.
CHIMIOTHÉRAPIE
Docétaxel
Cabazitaxel
SOINTS PALLIATIFS
INDICATIONS
FORMES LOCALISEES
Options thérapeutiques pour les tumeurs à faible risque
Prostatectomie totale
Curiethérapie
Radiothérapie externe prostatique à la dose de 76Gy ou plus.
Surveillance active.
Options thérapeutiques pour les tumeurs à risque intermédiaire
Prostatectomie totale avec curage ganglionnaire.
Radiothérapie externe conformationnelle avec augmentation de dose > 76Gy
Radiothérapie externe + hormonothérapie courte (6 mois)
Options thérapeutiques pour les patients du groupe à haut risque
Radiothérapie externe + hormonothérapie longue (2 ou 3 ans)
Prostatectomie totale avec curage (possible pour certains cT3a N0M0).
TUMEUR METASTATIQUE
La suppression androgénique par castration chirurgicale ou par hormonothérapie (agoniste ou antagoniste
LH-RH) est le traitement de première ligne, quel que soit le nombre de sites métastatiques (ganglionnaires
ou viscéraux).
Elle s'associe toujours, dans le cadre de cette prise en charge palliative, au traitement des symptômes du
patient (douleur osseuse, anémie, dysurie…
CONCLUSION
Pathologie fréquente, d’évolution lente.
Distinction entre cancer localisé/étendu.
Le Traitement curatif = Chirurgie/Radiothérapie .
Le Traitement palliatif =Hormonothérapie