Machine asynchrone
Machine asynchrone
Machine asynchrone
Introduction:
• La machine asynchrone est aujourd'hui très couramment utilisée comme
moteur (ou moteur d’induction) dans une gamme de puissance allant de
quelques centaines de watts à plusieurs mégawatts;
• La machine asynchrone (MAS) permet la transformation de l’énergie
électrique en énergie mécanique et inversement;
TRANSFORMER
L’ENERGIE
Energie Energie
ELECTRIQUE EN
électrique Mécanique
ENERGIE
MECANIQUE
Pertes mécaniques +
Pertes Fer + Pertes Joules
2
Machine asynchrone triphasée
• 80% des moteurs électriques sont des moteurs asynchrones, employés les
plus fréquents dans l’industrie;
• Ils possèdent en effet plusieurs avantages:
✓ simplicité de construction,
✓ robustesse,
✓ prix peu élevé,
✓ entretien facile.
3
Machine asynchrone triphasée
1. Constituant:
• La machine asynchrone triphasé comprend deux parties principales:
✓ un inducteur fixe nommé stator,
✓ et un induit mobile nommé rotor.
Rotor Stator
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Machine asynchrone triphasée
• Les circuits magnétiques du rotor et du stator sont constitués d’un
empilage de fines tôles magnétiques pour éviter la circulation de courants
de Foucault.
Plaque
signalétique
Stator
Ventilateur Arbre
Rotor
5
Machine asynchrone triphasée
Le stator: constitué d’un cylindre ferromagnétique entaillé d’encoches
Encoches pour loger
les bobinages
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Machine asynchrone triphasée
• Le stator porte trois bobinages (décalées géométriquement de 120°) qui
peuvent être couplés en étoile ou en triangles selon le réseau
d’alimentation, par l’intermédiaire de la plaque à bornes de la machine.
• Les enroulements sont réparties dans les encoches du stator;
• Un stator triphasé comporte 𝒑 paires de pôles par phase.
1
1
𝒊
Ph 1 𝟏 𝒊𝟏
Ph 2 𝒊𝟐
Ph 3 𝒊𝟑 𝒊𝟐 2
2
𝒊𝟑 3
3
Anneau Barres
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❑ Rotor bobiné:
• Composé de trois enroulements de 𝒑 paires de pôles logés dans des
encoches à la périphérique du rotor et raccordés en étoile; Accès à
• L’extrémité libre de chaque l’enroulement
Balais rotorique
enroulement est reliée à une
bague tournant avec l’arbre;
rotor
Bagues
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Machine asynchrone triphasée
• Ces bagues permettent, par l’intermédiaire de trois balais, d’insérer une
résistance extérieure en série avec chacun des trois enroulements lors du
démarrage du moteur. En fonctionnement normal, les trois balais sont
court-circuités (de l’extérieur par un rhéostat). Il est possible de faire des
mesures électriques au rotor.
𝒊𝟐 M
3
𝒊𝟑
Symbole
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Machine asynchrone triphasée
Les machines à rotors bobinés sont plus coûteuses à réaliser et entretenir que les
machines dont le rotor est à cage. Cependant, il présentent les avantages suivants:
• Le couple de démarrage est plus élevé; le courant de démarrage est plus faible
lorsqu’on ajoute un rhéostat;
• Il est possible de régler la vitesse du moteur à l’aide de résistances extérieures
(rhéostat).
Rotor
Rhéostat de démarrage
Rotor
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Machine asynchrone triphasée
❑ Couplage du moteur au réseau:
Le stator d’un moteur asynchrone triphasé comporte trois enroulements
identiques, qui sont couplés: Soit en étoile (Y); Soit en triangle (Δ).
Choix du couplage:
• Il est choisi en fonction de la tension nominale de l’enroulement indiquée
sur la plaque signalétique et de la tension du réseau d’alimentation;
• L’utilisateur choisit le couplage qui convient par l’intermédiaires de la
plaque à bornes.
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Machine asynchrone triphasée
Normalisation des bornes: Entrées U1, V1 et W1. Sorties: U2, V2 et W3
Plaque à
W1 V1 U1
bornes
U2 W2
V2
Couplage en Y Couplage en Δ
U1 V1 W1 U1 V1 W1
W2 U2 V2 W2 U2 V2
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Exemple:
Moteur: plaque signalétique 𝟒𝟎𝟎/𝟔𝟗𝟎𝑽 Moteur: plaque signalétique 𝟐𝟑𝟎/𝟒𝟎𝟎𝑽
Barrettes
de cuivre
Phase 1
Phase 1
𝑽 = 𝟐𝟑𝟎𝑽
𝑼 = 𝟒𝟎𝟎𝑽 𝑼 = 𝟒𝟎𝟎𝑽
Phase 2
Phase 3 Phase 2
Couplage en triangle Phase 3
Couplage en étoile
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Machine asynchrone triphasée
• Si la tension composée du réseau = tension triangle (Δ) du moteur alors
celui-ci sera couplé en triangle;
• Si la tension composée du réseau = tension étoile (Y) du moteur alors
celui-ci sera couplé en étoile;
• Si la tension composée du réseau > tension étoile (Y) du moteur alors
aucun couplage n’est possible car le moteur sera suralimenté ;
• Si la tension composée du réseau < tension triangle (Δ) du moteur alors
aucun couplage n’est possible car le moteur sera sous-alimenté.
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Machine asynchrone triphasée
❑ Vue éclatée d’une machine asynchrone triphasée à rotor bobiné
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Machine asynchrone triphasée
2. Principe de fonctionnement:
2.1. Création du champ tournant:
• Trois enroulements statoriques, géométriquement décalés de 120°, sont
alimentés chacun par une des phases d’un réseau triphasé alternatif;
• Les enroulements sont parcourus par des courants alternatifs de pulsation
𝝎 et déphasés entre eux dans le temps de 120°, créent un champ
magnétique d’amplitude fixe tournant à la vitesse de synchronisme 𝜴𝒔 =
𝝎/𝒑 imposée par la fréquence 𝒇 = 𝝎/𝟐𝝅 du réseau et le nombre de paires
de pôles 𝒑 de la machine.
Ph1 Phase 2
𝑩𝟏 𝑩
𝑩𝟐 Phase 1
Ph3 𝑩𝟑
Phase 3
Ph2
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Machine asynchrone triphasée
• Chaque enroulement parcouru par un courant alternatif sinusoïdal produit
un champ magnétique alternatif sinusoïdal dirigé suivant le même axe, est
maximal quand le courant dans l’enroulement est maximal.
Positif
Ph1 𝒗𝟏 = 𝑽 𝟐𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕)
Négatif
𝑩
1,2,3
Ph3 Ph2
𝒗𝟑 = 𝑽 𝟐𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝟒𝝅/𝟑)
𝒗𝟑 = 𝑽 𝟐𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 − 𝟐𝝅/𝟑)
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Machine asynchrone triphasée
• Les conducteurs des enroulements du rotor, balayés par le champ tournant
statorique, donc soumis à des variations de flux, sont le siège de forces
électromotrices (f.e.m) induites (loi de Lenz-Faraday);
• Le rotor étant en court-circuit, ces f.é.m produisent des courants induits;
• Les courants rotoriques placés dans le champ tournant sont soumis à des
forces électromagnétiques qui produisent un couple moteur qui entraine la
mise en mouvement de rotation du rotor.
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Machine asynchrone triphasée
• Le sens de rotation est tel que, d’après la loi de Lenz, la rotation s’oppose
à la cause qui l’a produit. Cette cause est la rotation du champ tournant
statorique par rapport aux conducteurs du rotor;
• Le rotor tourne alors dans le même sens que le champ tournant mais avec
une vitesse 𝜴 légèrement inférieure à la vitesse de synchronisme 𝜴𝒔 .
• Le rotor se met donc à tourner pour tenter de suivre le champ statorique.
2.2. Glissement:
• Le rotor ne peut pas tourner à la même vitesse de synchronisme 𝜴𝒔 que le
champ magnétique;
• Sinon le rotor ne serait plus balayé par le champ tournant et il y aurait
disparition des f.e.m et des courants induits et par conséquent aucun
couple moteur (et la machine ne serait plus entraînée); puisque vu dans
le référentiel du rotor, il n'y aurait pas de variation de flux magnétique;
• La vitesse de synchronisme 𝜴𝒔 et la vitesse de rotation du rotor 𝜴 ne
peuvent pas être synchrones d'où le nom de moteur asynchrone;
• La vitesse relative 𝜴𝒔 − 𝜴 du champ tournant du stator par rapport au
rotor est appelée la vitesse de glissement.
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Machine asynchrone triphasée
• L’origine des courants rotoriques réside dans la différence des vitesses
𝜴𝒔 et 𝜴.
• Le glissement s’exprime en % de la vitesse de synchronisme:
𝜴𝒔 − 𝜴 𝒏𝒔 − 𝒏
𝒈= =
𝜴𝒔 𝒏𝒔
𝝎
• 𝜴𝒔 = = 𝟐𝝅𝒏𝒔 (rad/s) ; 𝒏𝒔 = 𝒇/𝒑 (tr/s) la fréquence de synchronisme et 𝒏
𝒑
(tr/s) le fréquence de rotation du rotor. 𝜴 = 𝟐𝝅𝒏; si 𝒏 est exprimée en
𝟐𝝅𝒏
(tr/min), alors: 𝜴 = ;
𝟔𝟎
• La vitesse de rotation de la machine est:
𝜴 = 𝟏 − 𝒈 𝜴𝒔
• Le glissement en régime établi est variable suivant la charge du moteur et
selon le niveau de la tension d’alimentation appliquée au moteur;
• Il est d’autant plus faible que le moteur est peu chargé, et il augmente si le
moteur est sous alimenté.
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Machine asynchrone triphasée
Exemple 1:
Vitesse de synchronisme d’un moteur alimenté en courant alternatif de 50Hz:
𝒊𝟏 𝒊𝟐 𝒊𝟑
𝒊𝟏 𝒊𝟐 𝒊𝟑
𝜴 𝜴
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Machine asynchrone triphasée
𝑰𝟏𝟎
𝑽𝟏 𝑬𝟏 𝑬𝟐 = 𝒈𝒎𝑬𝟏 𝑽𝟐
𝑹𝒇 𝒋𝑳𝒎 𝝎
𝑰𝟏𝟎
𝑬𝟏 𝒎𝑬𝟏 𝑽𝟐 = 𝟎
𝑽𝟏
𝑹𝒇 𝒋𝑳𝒎 𝝎
Remarque:
Le moteur asynchrone est équivalent à un transformateur statique dont le
secondaire est supposé sans résistance et de réactance 𝑿𝟐 = 𝒍𝟐 𝝎 alimentant
une charge variable 𝑹𝟐 /𝒈.
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Machine asynchrone triphasée
• En ramenant au primaire les éléments du secondaire, on obtient:
𝒍𝟐 𝝎
𝑰𝟏 𝑹𝟏 𝒋𝒍𝟏 𝝎 𝑰′𝟏 = 𝒎𝑰𝟐 𝒋 𝟐
𝒎
Bien que le courant magnétisant 𝑰𝟏𝟎 soit relativement plus élevé, en raison de
l’entrefer, que dans le cas du transformateur, on peut cependant négliger la
chute de tension supplémentaire due à ce courant dans 𝑹𝟏 et 𝒍𝟏 .
Remarque:
𝑹𝟐
• 𝟐 , représente la puissance active transmise au rotor (puissance électromagnétique),
𝒈𝒎
𝑹𝟐
• , représente les pertes Joule dans le rotor,
𝒎𝟐
𝑹𝟐 𝟏−𝒈
• . , représente la puissance mécanique sur le rotor,
𝒎𝟐 𝒈
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Machine asynchrone triphasée
Pertes
joules Pertes
mécaniques
Puissance active fournie au rotor Puissance
(puissance électromagnétique) mécanique
• Puissance active absorbée par le moteur:
𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝟏 𝑰𝟏 𝒄𝒐𝒔𝝋
• Pertes Joule au stator:
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟏 ; (𝑱𝟏 si couplage en triangle)
• Pertes fer au stator:
En fonctionnement nominal,
𝑬𝟐𝟏 𝑽𝟐𝟏 les chutes de tension aux
𝑷𝒇𝑺 = 𝟑 ≈𝟑
𝑹𝒇 𝑹𝒇 bornes de 𝑹𝟏 et 𝒍𝟏 sont faibles
35
devant 𝑽𝟏 .
Machine asynchrone triphasée
• Puissance transmise du stator au rotor:
𝑹𝟐 𝟐
𝑷𝑻𝑹 = 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 = 𝟑 𝑰′𝟏
𝒈𝒎𝟐
• C’est le champ tournant à 𝜴𝒔 qui est à l’origine de la puissance
électromagnétique transmise au rotor à travers l’entrefer:
𝑷𝒆𝒎 = 𝑷𝑻𝑹 = 𝑪𝒆𝒎 𝜴𝒔
avec 𝑪𝒆𝒎 est le couple électromagnétique transmis au rotor.
• Pertes Joule au rotor:
𝑹
𝑷𝑱𝑹 = 𝟑𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 = 𝟑 𝟐𝟐 𝑰′𝟏𝟐 ; puisque: 𝑰′𝟏 = 𝒎𝑰𝟐
𝒎
• On a également la relation suivante (très utilisée, car 𝑹𝟐 et 𝑰𝟐 ne sont pas
mesurables pour un moteur à cage):
𝑷𝑱𝑹 = 𝒈𝑷𝑻𝑹
• Puissance mécanique sur le rotor:
𝑷𝒎é𝒄𝒂 = 𝑷𝑻𝑹 − 𝑷𝑱𝑹 = 𝟏 − 𝒈 𝑷𝑻𝑹 = 𝑪𝒆𝒎 𝜴
• Puissance mécanique utile délivrée sur l’arbre du moteur:
𝑷𝒖 = 𝑷𝒎é𝒄𝒂 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑𝒎 𝜴 = 𝑪𝒖 𝜴
avec: 𝑪𝒖 = 𝑪𝒆𝒎 − 𝑪𝒑𝒎 le couple utile et 𝑪𝒑𝒎 le couple de pertes mécaniques.
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Machine asynchrone triphasée
Remarque:
En marche normale, on néglige les pertes dans le fer du rotor, car elles sont
proportionnelles à la fréquence 𝒇𝑹 = 𝒈𝒇 très faible des courants rotoriques.
𝟑 𝑷𝑱𝑹 = 𝑪𝒆𝒎 𝜴𝒔 − 𝜴
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟏 = 𝑹𝑩 𝑰𝟐𝟏 = 𝑪𝒆𝒎 𝒈𝜴𝒔 = 𝒈𝑷𝑻𝑹 𝑷 = 𝑪 𝜴
𝟐
𝒑𝒎 𝒑𝒎
Puissance 𝑷𝒇𝑺
Puissance Puissance Puissance
absorbée utile
transmise mécanique
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Machine asynchrone triphasée
Remarque: La résistance 𝑹𝑩 est mesurée entre deux bornes statoriques du
moteur, quel que soit le couplage:
• 𝑹𝑩 = 𝟐𝑹𝟏 pour un couplage en étole,
𝟐
• 𝑹𝑩 = 𝑹𝟏 pour un couplage en triangle.
𝟑
❑ Rendement:
• Le rendement est défini par:
𝑷𝒖 𝑷𝒖 𝑷𝒂 − σ 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔
𝜼= = =
𝑷𝒂 𝑷𝒖 + σ 𝒑𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔 𝑷𝒂
On a: 𝑷𝒖 = 𝑷𝑻𝑹 − 𝑷𝑱𝑹 − 𝑷𝒑𝒎 = 𝟏 − 𝒈 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 − 𝑷𝒑𝒎; On obtient:
𝟏 − 𝒈 𝑷𝒂 − 𝑷𝑱𝑺 − 𝑷𝒇𝑺 − 𝑷𝒑𝒎
𝜼=
𝑷𝒂
• Le rendement maximal de la MAS est lorsque l’on néglige toutes les pertes.
Les seules pertes non négligeables, sont les pertes Joule rotor car c’est le
principe même de la MAS: courant induits rotoriques.
𝑷
• D’où: 𝜼 = 𝟏 − 𝒈 , appelé aussi rendement du rotor, puisque 𝜼𝒓 = 𝒖 =
𝑷𝑻𝑹
𝑷𝑻𝑹 −𝑷𝑱𝑹 −𝑷𝒑𝒎
= 𝟏−𝒈 ;
𝑷𝑻𝑹
Remarque: Le rendement est bon si la résistance du rotor est faible.
38
Machine asynchrone triphasée
5. Couple électromagnétique:
5.1. expression du couple:
Dans la pratique, on néglige la chute de tension aux bornes de la résistance
𝑹𝟏 et de l’inductance de fuite 𝒍𝟏 au stator.
• En posant 𝑹 = 𝑹𝟐 /𝒎𝟐 et 𝑿 = 𝒍𝟐 𝝎/𝒎𝟐 , on boitent le schéma équivalent
simplifié:
𝑰𝟏 𝑰′𝟏 = 𝒎𝑰𝟐 𝒋𝑿
𝑰𝟏𝟎
Pertes
𝑹
Joule
Puissance 𝑹
𝑽𝟏 transmise 𝒈
𝑹𝒇 𝒋𝑳𝒎 𝝎 𝟏 − 𝒈 Puissance
𝑹 mécanique
𝒈
Génératrice
𝑪𝒅
𝜴
𝜴𝒔 𝟎
𝟐𝜴𝒔
𝜴 𝟐𝜴𝒔
Moteur Frein
−𝑪𝒎𝒂𝒙
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Machine asynchrone triphasée
❑ Caractéristique mécanique: 𝑪 = 𝒇(𝜴)
Elle se déduit de la courbe 𝑪 = 𝒇(𝒈) grâce à la relation 𝜴 = 𝟏 − 𝒈 𝜴𝒔
𝑪
𝑪𝒎𝒂𝒙
𝑪 𝑪
𝜴
𝜴
𝑪𝒅
1 𝒈𝒎𝒂𝒙
𝒈 2 0 −𝒈𝒎𝒂𝒙 -1
𝜴𝒔 𝜴
−𝜴𝒔 𝟐𝜴𝒔
𝜴
𝑪
−𝑪𝒎𝒂𝒙
Frein Moteur Génératrice
𝒈>𝟏 0<𝒈<𝟏 𝒈<0
45
Machine asynchrone triphasée
5.4. Point de fonctionnement:
• Les caractéristiques du moteur
et de la charge entrainée se 𝑪 Caractéristique
croisent au point de du moteur: 𝑪
fonctionnement pour lequel
les couples moteur et résistant
sont identiques 𝑪 = 𝑪𝒓 en Point de
fonctionnement établi; Caractéristique
fonctionnement
• Au démarrage lorsque le 𝑪𝒅 de la charge: 𝑪𝒓
couple de démarrage 𝑪𝒅 est 𝑪𝒏
supérieur à 𝑪𝒓 , le moteur
accélère. 𝑪𝒅 > 𝑪𝒓 est le plus
grand possible pour limiter la 𝜴𝒔
durée de démarrage.; 0 𝜴𝒏 𝜴
• En régime établi: 𝑪 = 𝑪𝒓
𝑪𝒓 𝑪𝒓
𝑪𝒓 = 𝒄𝒔𝒕 𝑪𝒓 =k/𝜴
𝜴 𝜴
Machine à couple constant (engins de Machine à puissance constante
levage, laminoirs) (enrouleuse, compresseur, essoreuse)
𝑪𝒓 𝑪𝒓
𝑪𝒓 =𝒌𝜴 𝟐
𝑪𝒓 =𝒌𝜴
𝜴 𝜴
Machine à couple proportionnel à la vitesse Machine à couple proportionnel au carré de
(pompe volumétrique, mélangeur) la vitesse (ventilateur, pompe centrifuge)
48
Machine asynchrone triphasée
• Le courant magnétisant 𝑰𝟏𝟎 a une valeur nettement plus grande que dans un
transformateur (30% à 50% de 𝑰𝒏 , au lieu de de 5% à 15% pour un
transformateur), à cause de l’importance de l’entrefer stator/rotor (le flux doit
traversé l’entrefer); mais on peut le négliger au début de démarrage.
49
Machine asynchrone triphasée
• Au démarrage (𝜴 = 𝟎, 𝒈 = 𝟏), le courant est:
𝑽𝟏
𝑰𝒅 = ≫ 𝑰𝒏
𝑹𝟐 + 𝑿𝟐
• Au fur et à mesure de la monté en vitesse 𝜴, le glissement 𝒈 et donc le
courant 𝑰𝟏 absorbé par le moteur diminuent;
• Au moment du démarrage, le couple moteur est en moyenne de 1,5 à 2 fois
le couple nominal 𝑪𝒏 ;
• Le démarrage direct est réservé aux moteurs de petite puissance (𝑷 < 𝟓𝒌𝑾;
(Machines-outils, machines à bois, pompes, ventilateurs), compresseurs,
broyeurs et concasseurs).
Remarque 1: La pointe de courant au démarrage peut entraîner:
• Echauffement important des conducteurs,
• Chute de tension non négligeable au réseau d’alimentation.
Pour réduire le courant absorbé lors du démarrage:
✓ Réduire la valeur efficace de la tension d’alimentation 𝑽 (démarrage
statorique, démarrage par autotransformateur ou démarrage étoile-triangle);
✓ Augmenter la résistance rotorique 𝑹 (moteur à rotor bobiné).
Remarque 2: Si on utilise un variateur ou un démarreur, c'est ce dernier qui
adapte les tensions appliquées à la machine afin de limiter ce courant.
50
Machine asynchrone triphasée
❑ Caractéristiques 𝑰(𝜴) et 𝑪 𝜴 :
𝑰𝟏 /𝑰𝒏 𝑪/𝑪𝒏
𝜴/𝜴𝒔
𝜴/𝜴𝒔
Remarque 3: Pour réaliser un départ-moteur de façon correcte, un certain
nombre de dispositifs de sécurité et de commande est nécessaire:
51
Machine asynchrone triphasée
❑ Sectionneur porte fusibles:
• Permet d’isoler le réseau au départ des
équipements pour effectuer des opérations de
maintenance, de dépannage ou de
modification sur les circuits électriques;
• Dans la plupart des cas il comporte des
fusibles de protection contre les courts-
circuits.
Sectionneur Simple
Sectionneur porte fusibles
52
Machine asynchrone triphasée
❑ Contacteur:
Appareil de commande capable d’établir ou d’interrompre le passage de
l’énergie électrique (commandé par l’alimentation d’une bobine de commande)
Il est constitué:
• Des pôles principaux de puissance;
• Un contact auxiliaire de commande (avec possibilité d’additionner au
contacteur un bloc de contacts auxiliaires instantanés ou temporisés);
53
Machine asynchrone triphasée
• Une armature fixe et une autre mobile;
• Un ressort de rappel;
• Un circuit magnétique;
• Une bobine de commande du contacteur. Si la bobine est alimentée elle
attire l’armature mobile pour actionner les pôles de puissance; Si elle n’est
pas alimentée, un ressort ramène les contacts à leur position de repos.
NO NC
Contacteur tripolaire + un
contact NO
54
Machine asynchrone triphasée
❑ Relais thermique:
Appareil de protection contre les surcharges prolongées (élévation anormale
du courant consommé par le ou les récepteurs: 1 à 3 In).
Réglage de
l’intensité
Contact NC
55
Machine asynchrone triphasée
L’alimentation de la bobine KM1 du contacteur est assurée par le « circuit de
commande » Q1
L1
• Une impulsion sur le bouton
poussoir S1 (MARCHE) enclenche
la bobine du contacteur KM1 qui
s’autoalimente (par son contact
auxiliaire); ce qui ferme les
contacts de puissance; le moteur
tourne;
• Si S1 est relâché le contact KM1
du circuit de commande
maintient l’alimentation de la
bobine du contacteur (auto
maintien);
• Une impulsion sur le bouton
poussoir S2 (ARRET) provoque
l’ouverture du circuit de KM1
commande; ce qui ouvre les N
contacts de puissance; le moteur
56
s’arrête. Circuit de puissance Circuit de commande
Machine asynchrone triphasée
Schéma de démarrage direct deux sens de rotation: inverser deux des trois
phases du circuit d’alimentation. Q1
L1 Lorsque la bobine KM1 est
alimentée, la bobine KM2
ne peut être alimentée à
cause de l’ouverture du
contact KM1, pour éviter
un court-circuit sur la ligne
d’alimentation et vice
versa
Contacts de
verrouillage
électrique
N
Verrouillage mécanique qui empêche un contacteur
57 de se fermer si l’autre est déjà fermé
Machine asynchrone triphasée
6.2. Démarrage étoile-triangle:
• Le moteur est destiné à fonctionner avec un couplage en triangle sur le
réseau;
Exemple:
Un moteur 400V/690V sur un réseau 230V/400V
On dispose pour ce démarreur de trois contacteurs:
✓ KM1 qui couple le moteur en étoile au début du démarrage;
✓ KM3 qui le couple en triangle à la fin du démarrage;
✓ KM2, contacteur de ligne, dont le rôle est de commander le moteur.
Le démarrage s’effectue en deux temps :
• 1er temps : Pendant le démarrage, le stator est couplé en étoile à laide de
KM1 (temps nécessaire pour que la vitesse du moteur atteigne environ
80% de sa vitesse nominale);
• 2ème temps : À la fin du démarrage (après temporisation), le stator est
couplé en triangle à l’aide de KM3. l’alimentation du moteur est maintenu
par le contacteur de ligne KM2).
58
Machine asynchrone triphasée
Circuit de puissance et circuit de commande:
Q1
L1
Contact temporisé
au repos (3 à 8s)
N
59
Machine asynchrone triphasée
• Pendant le démarrage, chaque enroulement est soumis à la tension simple
𝑽 = 𝑼/ 𝟑;
• Le courant de ligne appelé et le couple sont divisés par 3, 𝑰𝒀 = 𝑰∆ /𝟑; 𝑪𝒀 =
𝑪∆ /𝟑, par rapport à un démarrage direct;
• En raison de la diminution du couple de démarrage, ce démarrage
convient pour les moteurs de puissance moyennes (𝑷 < 𝟓𝟎𝑲𝑾, machines-
outils ,machines à bois) démarrant à vide (Ventilateur,…) ou avec des
couples résistants très faibles;
• Il faut donc que le couple obtenu au démarrage reste supérieur au couple
résistant;
• Mais ce démarrage conduit à un brutal régime transitoire lors du passage
d’étoile à triangle; Il y a coupure de l’alimentation entre les positions étoile
et triangle. 𝑰 𝑰 Phase 1
Phase 1
𝑽 𝑱 𝑼
Phase 2
Phase 2 Phase 3
Phase 3 𝑼
𝑽
𝑰𝒅 𝒀 = 𝑰𝒅 ∆ = 𝟑 𝑱𝒅 ∆ = 𝟑 = 𝟑 𝑰𝒅 𝒀
60 𝒁 𝒁
Machine asynchrone triphasée
Caractéristiques pur un démarrage étoile-triangle:
𝑰𝟏 /𝑰𝒏
𝑪/𝑪𝒏
𝜴/𝜴𝒏 𝜴/𝜴𝒏
𝑰𝒅 = 𝟏, 𝟑 à 𝟐, 𝟔 𝑰𝒏 𝑪𝒅 = 𝟎, 𝟓 à 𝟎, 𝟕 𝑪𝒏
61
Machine asynchrone triphasée
6.3. Démarrage statorique:
On réduit la tension statorique en insérant, lors du démarrage, des résistances
en série avec les enroulements du stator:
• 1er temps: alimenter le moteur à travers les trois résistances RU, RV et
RW. Seul KM1 est utilisé;
• 2ème temps: Il faut ensuite, tout en continuant d’alimenter le moteur à
l’aide de KM1, utiliser KM2 pour éliminer les trois résistances du circuit de
puissance;
• Ce démarrage convient aux machines dont le couple de démarrage est plus
faible que le couple nominal;
• La caractéristique de couple est sensiblement identique avec un démarrage
étoile triangle. Par contre le courant au moment du démarrage reste élevé.
• Si au démarrage la tension appliquée au moteur est réduit à 𝑼/𝟐. Le
courant 𝑰𝒅 a été divisé par 2 et le couple 𝑪𝒅 par 4;
• Il n’y a pas de coupure d’alimentation pendant le démarrage.
62
Machine asynchrone triphasée
Circuit de puissance et de commande: Q1
L1
N
63
Machine asynchrone triphasée
• Appel du courant plus important qu’en étoile-triangle 4 à 5 fois In.
• Le couple de démarrage est diminué par rapport au démarrage direct 0,75
Cn
𝑰𝟏 /𝑰𝒏
𝑪/𝑪𝒏
𝜴/𝜴𝒏 𝜴/𝜴𝒏
64
𝑰𝒅 = 𝟒, 𝟐 𝑰𝒏 𝑪𝒅 = 𝟎, 𝟕𝟓 𝑪𝒏
Machine asynchrone triphasée
6.4. Démarrage rotorique:
• Le démarrage rotorique a pour principe de limiter les courants rotoriques
circulant dans l’induit d’un moteur à rotor bobiné;
• Le moteur se comportant alors comme un transformateur, le courant de
ligne sera limité aussi;
• on peut utiliser un rhéostat rotorique qui agit sur le glissement: si 𝑹𝟐
augmente, on peut alors en plus augmenter le couple au démarrage.
Exemple:
Démarrage en trois temps par insertion de résistances rotoriques.
• 1er temps: On alimente le moteur en limitant les courants rotoriques au
maximum par insertion des deux jeux de résistances dans le circuit
d’induit. Il faut donc alimenter KM1 seul;
• 2ème temps: On élimine le premier jeu de trois résistances à l’aide du
contacteur KM11;
• 3ème temps : On élimine le deuxième jeu de trois résistances à l’aide du
contacteur KM12;
• Le démarrage rotorique est utilisé en général pour les machines de
puissances (𝑷 > 𝟏𝟎𝟎𝑲𝑾), démarrant en charge ou à démarrage progressif
(Compresseurs rotatifs à piston, pompes,...).
65
Machine asynchrone triphasée
Circuit de puissance et de commande:
Q1
L1
N
66
Machine asynchrone triphasée
Ce procédé de démarrage permet en plus de la réduction du courant de
démarrage, d’une augmentation du couple de démarrage.
𝑰𝟏 /𝑰𝒏 𝑪/𝑪𝒏
𝑰𝒅 < 𝟐, 𝟓𝑰𝒏 𝑪𝒅 = 𝟐, 𝟓𝑪𝒏
2éme temps
direct
1er temps
2éme temps
direct
1er temps
𝜴/𝜴𝒏 𝜴/𝜴𝒏
R1 et R2 en R2 en Rotor en
série avec le série avec court-
rotor le rotor circuit
67
Machine asynchrone triphasée
7. Courbes caractéristiques:
Les caractéristiques des différentes grandeurs tracées en fonction de la
puissance utile 𝑷𝒖 :
𝜼 ; 𝒈 et 𝒄𝒐𝒔𝝋 𝑪𝒖 ; 𝜴 et 𝑰𝟏
1 𝒄𝒐𝒔𝝋
𝜴𝒔
𝜼 𝜴𝒏
0,8 𝜴
𝑪𝒏𝒖 𝑷𝒇 ; 𝑷𝑱 et 𝑷𝒑𝒎
0,6 𝑰𝟏𝒏
𝑪𝒖 𝑷𝑱
𝑰𝟏
0,4
0,2 𝑰𝟏𝟎 𝑷𝒇
𝒈 𝑷𝒑𝒎
0 0 1 𝑷 /𝑷
0,25 0,5 0,75 1 𝑷𝒖 /𝑷𝒏 𝒖 𝒏
68
Machine asynchrone triphasée
• Le facteur de puissance 𝒄𝒐𝒔𝝋 part d’une valeur faible à vide (de l’ordre de 0,1,
puissance essentiellement réactive pour la magnétisation). Pour le
fonctionnement nominal, il est de 0,7 à 0,95 suivant la puissance du moteur;
• La vitesse 𝜴 décroît quand la charge augmente. Toutefois la variation est faible
puisqu’elle est seulement de 5 % entre la marche à vide et la marche à pleine
charge. Le glissement 𝒈 des gros moteurs est plus faible encore; il augmente
avec la charge. À vide (𝒈 = 𝟎; 𝜴 = 𝜴𝒔 ), il croît presque linéairement;
• Le rendement 𝜼, nul à vide (𝑷𝒖 = 𝟎), prend rapidement une valeur proche de
son rendement nominal (0,7 à 0,9 suivant la puissance du moteur. le
rendement est bon à partir de la demi-charge. Il est maximal au voisinage de
la puissance nominale;
• Le courant absorbé 𝑰𝟏 part d’une valeur 𝑰𝟏𝟎 relativement forte (30 à 50% de
𝑰𝟏𝒏 suivant la puissance du moteur), puis augmente avec la charge;
• Le couple utile 𝑪𝒖 est à peu près presque proportionnel à 𝑷𝒖 , puisque 𝑪𝒖 =
𝑷𝒖 /𝜴 = 𝑷𝒖 / 𝟏 − 𝒈 𝜴𝒔 et que 𝒈 faible dans la partie utile de 𝑪(𝜴), où l’on
trace les caractéristiques;
• Les pertes fer sont proportionnelle à 𝒇 et 𝑩𝒎𝒂𝒙 𝟐 , donc au carrée de la tension;
les pertes fer sont constantes à la tenson nominale;
• Les pertes mécaniques dépendent de 𝜴 qui varie avec la charge, sont donc
quasiment constantes.
69
Machine asynchrone triphasée
8. Plaque signalétique:
Les valeurs des grandeurs (𝒄𝒐𝒔𝝋, 𝜼, 𝑪𝒖 , 𝑰 ) au point de fonctionnement
nominal se déduisent de la plaque signalétique du moteur:
Couplage:
• Si on travaille sur le réseau 230V entre phases, le stator est couplé en
triangle;
• Si on travaille sur le réseau 400V entre phases, le stator est couplé en
70
étoile.
Machine asynchrone triphasée
• La vitesse de synchronisme est:
𝒏𝒔 = 𝟏𝟓𝟎𝟎𝒕𝒓/𝒎𝒊𝒏
• Le nombre de paires de pôles est:
𝒑=𝟐
• Le glissement au point nominal est:
𝒏𝒔 − 𝒏 𝟏𝟓𝟎𝟎 − 𝟏𝟒𝟐𝟕
𝒈𝒏 = = = 𝟒, 𝟗%
𝒏𝒔 𝟏𝟓𝟎𝟎
• La puissance électrique 𝑷𝒂 absorbée au point nominal:
➢ couplage en triangle:
𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟑 × 𝟐𝟑𝟎 × 𝟓𝟕 × 𝟎, 𝟖𝟖 ≈ 𝟐𝟎𝒌𝑾
➢ couplage en étoile:
𝑷𝒂 = 𝟑𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔𝝋 = 𝟑 × 𝟒𝟎𝟎 × 𝟑𝟑 × 𝟎, 𝟖𝟖 ≈ 𝟐𝟎𝒌𝑾
• Le rendement au point nominal:
𝑷𝒖𝒏 𝟏𝟕
𝜼= = = 𝟎, 𝟖𝟓
𝑷𝒂𝒏 𝟐𝟎
• Le couple utile au point nominal:
𝑷𝒖𝒏 𝟔𝟎 × 𝟏𝟕𝟎𝟎𝟎
𝑪𝒖𝒏 = = = 𝟏𝟏𝟒𝑵𝒎
𝜴𝒏 𝟐𝝅 × 𝟏𝟒𝟐𝟕
71
Machine asynchrone triphasée
𝑰𝟎
𝑹
𝑽 𝒈
𝑹𝒇 𝒋𝑳𝒎 𝝎
72
Machine asynchrone triphasée
❑ Mesure de la résistance d’une phase du stator:
Essai à courant continu: On mesure sous basse tension, la résistance 𝑹𝑩
entre deux bornes du stator (sans dépasser 𝑰𝒏 )
𝑰
A
L1 𝑽 V M L1
3
L2
Montage voltampère-métrique
L2
L3
L3
Couplage étoile Couplage triangle
𝑰 𝑰
𝑽
𝑽
𝑽 𝑽 𝟐
𝑹𝑩 = = 𝟐𝑹𝟏 𝑹𝑩 = = 𝑹
73 𝑰 𝑰 𝟑 𝟏
Machine asynchrone triphasée
❑ Essai à vide avec une machine désaccouplée:
• On fait tourner le moteur à vide alimenté sous sa tension nominale 𝑼𝒏 .
• À vide : la vitesse de rotation de l’arbre 𝜴 est très proche de la vitesse de
synchronisme 𝜴𝒔 et le glissement 𝒈 est pratiquement nul (les frottements
sont faibles). 𝑰𝟎
Ph1 A W1
V 𝑼𝒏 À vide: 𝜴 ≅ 𝜴𝒔 ;
Ph2
M 𝒈≅𝟎
W2
3
Ph3 𝑰𝟎 𝑹𝟏
On mesure:
• La tension statorique nominale 𝑼𝒏 ;
• Le courant en ligne à vide 𝑰𝟎 ;
• La puissance active 𝑷𝟎 = 𝑾𝟏 + 𝑾𝟐 et
réactive 𝑸𝟎 = 𝟑 𝑾𝟏 − 𝑾𝟐 ; 𝑽𝒏
Au synchronisme 𝜴 = 𝜴𝒔 ; 𝒈 = 𝟎 et 𝑹/𝒈 est 𝑹𝒇 𝒋𝑿𝒎 = 𝒋𝑳𝒎 𝝎
infinie, le schéma monophasé équivalent se
simplifie:
74
Machine asynchrone triphasée
• Détermination de 𝑿𝒎 :
✓ Si on néglige la tension aux bornes de 𝑹𝟏 :
𝑽𝟐𝒏
𝑿𝒎 = 𝟑 ; 𝑼𝒏 = 𝟑 𝑽𝒏
𝑸𝟎
• Détermination de 𝑹𝒇 :
✓ À vide, le moteur ne consomme que les pertes magnétiques (fer) et
mécaniques, auxquelles se rajoute une certaine quantité de pertes
Joule statoriques, dues au fait que le courant 𝑰𝟎 absorbé à vide n'est
pas négligeable:
𝑷𝟎 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝑱𝑺 + 𝑷𝒑𝒎
soit:
𝟑
𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 = 𝑷𝟎 − 𝑷𝑱𝑺 = 𝑷𝟎 − 𝑹𝑩 𝑰𝟐𝟎
𝟐
✓ Les pertes fer 𝑷𝒇𝒆𝒓 au stator sont proportionnelles à 𝑼𝟐 . Elles sont
nulles pour 𝑼 = 𝟎;
✓ Si on alimente le moteur à vide sous tension variable 𝑼, sa vitesse 𝜴
varie peu. Les pertes mécaniques 𝑷𝒑𝒎 sont quasiment constantes
puisqu’elles dépendent de 𝜴;
75
Machine asynchrone triphasée
✓ On peut considérer que les petres 𝑷𝒑𝒎 sont les même en charge,
puisque 𝜴 diffère peu entre la marche à vide et en charge (𝒈 faible).
Il est possible de séparer les pertes fer statoriques 𝑷𝒇𝒆𝒓 des pertes
mécaniques 𝑷𝒑𝒎 par un essai à vide sous tension d’alimentation 𝑼 variable.
✓ On fait varier la tenson efficace 𝑼 entre phases et on trace 𝑷𝟎 − 𝑷𝑱𝑺 =
𝒇(𝑼𝟐 ). C’est pratiquement une droite que l’on prolonge jusqu'à l’origine
pour obtenir 𝑷𝒑𝒎 et 𝑷𝒇𝒆𝒓 .
𝑷𝟎 − 𝑷𝑱𝑺
• Si on néglige la chute de tension aux Extrapolation
bornes de 𝑹𝟏 :
𝑽𝟐𝒏 𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑹𝒇 = 𝟑
𝑷𝒇𝒆𝒓
𝑷𝒑𝒎
𝟎 𝑼𝟐𝒏 𝑼𝟐
Remarques:
𝟑
𝑷𝟎 −𝟐𝑹𝑩 𝑰𝟐𝟎
• On peut admettre l’équipartition des pertes: 𝑷𝒇𝒆𝒓 ≈ 𝑷𝒑𝒎 =
𝟐
• La somme 𝑷𝑪 = 𝑷𝒇𝒆𝒓 + 𝑷𝒑𝒎 reste pratiquement constante à 𝑼 = 𝒄𝒔𝒕 et
𝟑
𝜴 = 𝒄𝒔𝒕, appelée pertes constantes ou collectives 𝑷𝑪 = 𝑷𝟎 − 𝑹𝑩 𝑰𝟐𝟎 .
76
𝟐
Machine asynchrone triphasée
Dans le cas d’un moteur à rotor bobiné, on peut déterminer 𝑹𝒇 ; 𝑿𝒎 et 𝒎:
• Le rotor est à vide électriquement 𝑰𝟐 = 𝟎, le stator est alimenté sous
tension nominale 𝑼𝟏𝒏 :
𝑰𝟏𝟎 𝑰𝟐 = 𝟎
Ph1 A W1
V 𝑼𝟏𝒏 V 𝑼𝟐𝟎
Ph2
M
W2
3
Ph3 Rotor immobile: 𝜴 = 𝟎;
On obtient: 𝒈=𝟏
• Le rapport de transformation à l’arrêt:
𝑼𝟐𝟎 𝑰𝟎
𝒎=
𝑼𝟏𝒏
• La résistance 𝑹𝒇 :
𝑽𝟐𝟏𝒏
𝑹𝒇 = 𝟑
𝑷𝟏𝟎 𝑽𝟏𝒏
• La réactance 𝑿𝒎 : 𝑹𝒇 𝒋𝑿𝒎 = 𝒋𝑳𝒎 𝝎
𝑽𝟐𝟏𝒏
𝑿𝒎 = 𝟑
77 𝑸𝟏𝟎
Machine asynchrone triphasée
❑ Essai en court-circuit à rotor bloqué:
Le rotor en court-circuit est bloqué par un frein. On alimente le moteur sous
tension réduite 𝑼𝒄𝒄 (10 à 20% environ de 𝑼𝒏 ) de telle sorte que le courant
statorique appelé 𝑰𝒄𝒄 soit proche du courant nominal 𝑰𝒏 .
On mesure :
• La tension efficace réduite entre phases 𝑼𝒄𝒄 ;
• L’intensité efficace du courant en ligne 𝑰𝒄𝒄 ;
• Les puissances active 𝑷𝒄𝒄 et réactive 𝑸𝒄𝒄 ;
𝑰𝒄𝒄 = 𝑰𝒏
Ph1 A W1
V 𝑼𝒄𝒄
Ph2 M
W2
3
Ph3
Alternostat Rotor bloqué:
Mesure de la puissance 𝜴 = 𝟎; 𝒈 = 𝟏;
permettant de
réduire la tension par la méthode des
deux wattmètres
78
Machine asynchrone triphasée
• Sous tension réduite, les pertes fer dans 𝑹𝒇 sont négligeables puisqu'elles
sont proportionnelles au carrée de la tension d’alimentation;
• Dans ces conditions, la tension aux bornes de la branche de magnétisation
(𝑹𝒇 , 𝑿𝒎 ) est faible, on peut négliger 𝑰𝟏𝟎 devant 𝑰𝟏𝒏 ;
• Le rotor étant bloqué 𝒈 = 𝟏, le schéma monophasé équivalent se simplifie:
𝑰𝒄𝒄 = 𝑰𝒏 𝑹𝟏 𝒋𝑿
𝑽𝒄𝒄 𝑹
79
Machine asynchrone triphasée
❑ Exemple de résultats des mesures:
Essai en continu:
Lorsque le moteur est couplé en étoile, on peut mesurer la résistance du
stator, en utilisant un montage volt-ampèremétrique: 𝑽 = 𝟑𝟎, 𝟓𝑽; 𝑰 = 𝟐, 𝟕𝟕𝑨
• Donc :
𝑹𝑩 𝑽
𝑹𝟏 = = = 𝟓, 𝟓
𝟐 𝟐𝑰
Essai à vide:
Résultats des mesures:
𝑼𝒏 = 𝟒𝟎𝟎𝑽 (tension sur 1 enroulement statorique : 𝑽 = 𝟐𝟑𝟎𝑽); 𝑰𝟎 = 𝟏, 𝟔𝟔𝑨
𝑷𝟎 = 𝟏𝟖𝟔𝑾; 𝑸𝟎 = 𝟏, 𝟏𝟒𝒌𝑽𝒂𝒓;
• Les pertes Joule statoriques sont:
𝑷𝑱𝑺 = 𝟑𝑹𝟏 𝑰𝟐𝟎 = 𝟒𝟓, 𝟒𝟔𝑾
• Si on néglige les pertes mécaniques, les pertes dans le fer sont:
𝑷𝒇𝒆𝒓 = 𝑷𝟎 − 𝑷𝑱𝑺 = 𝟏𝟒𝟎, 𝟓𝟒𝑾
• Résistance 𝑹𝒇 :
𝟑𝑽𝟐𝒏
𝑹𝒇 = = 𝟏𝟏𝟐𝟗
𝑷𝒇𝒆𝒓
80
Machine asynchrone triphasée
• Réactance magnétisante 𝑿𝒎 :
𝟑𝑽𝟐𝒏
𝑿𝒎 = = 𝟏𝟑𝟗
𝑸𝟎
Remarque:
Une machine asynchrone consomme toujours une puissance réactive 𝑸 > 𝟎
• Résistance 𝑹:
𝑷𝒄𝒄
𝑹 = 𝟐 − 𝑹𝟏 = 𝟑, 𝟏
𝟑𝑰𝒄𝒄
• Réactance 𝑿:
𝑸𝒄𝒄
𝑿= 𝟐
= 𝟏𝟐, 𝟔
𝟑𝑰𝒄𝒄
81
Machine asynchrone triphasée
Remarque:
• Quand la machine asynchrone est alimentée par un réseau à fréquence
fixe, il est difficile de faire varier sa vitesse.
82
Machine asynchrone triphasée
Fonctionnement de base à 𝑽 = 𝒄𝒔𝒕 et 𝒇 = 𝒄𝒔𝒕 :
• Évolution de la vitesse en fonction de la charge:
C/Cn
Cmoteur
2 n1=1420tr/mn
1,5 n2=1440tr/mn
1 CTcharge1
récepteur
Ccharge2
0,5
Vitesse de synchronisme
n1 n2
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1500 n (tr/mn)
Remarque: Dans cet exemple, pour une diminution de couple de 50%, la
vitesse ne baisse que de Δn/n= 20/1420 = 0.014 soit 1,4%
83
Machine asynchrone triphasée
10.1. Action sur le nombre de paires de pôles:
Il est possible de réaliser un moteur à deux vitesses distinctes (grande et
petite vitesse GV, PV), par combinaison au stator de bobinages présentant des
nombres de pôles différent. Selon les bobinages statoriques on distingue:
• Moteurs à couplage de pôles (bobinages associés): GV/PV=2
• Moteur à enroulements séparés: GV/PV=2, 3, 4, 6…
❑ Moteurs à couplage de pôles (moteur de type Dahlander):
• Ce type de moteur possède 2 demi-bobinages distincts par phase, qui
peuvent être couplés en série (4 pôles) ou en parallèle (2 pôles);
• la vitesse de synchronisme varie donc dans le rapport 2 et la grande
vitesse correspond au couplage parallèle.
Boite à bornes et schéma:
84
Machine asynchrone triphasée
Couplage triangle-série: petite vitesse
L1
U1
U2 W2
Deux bobinages en
V1 série: p=2
L2 V2 W1 L3
W1 V1
Deux bobinages en
parallèle: p=1
V2
85 L2
Machine asynchrone triphasée
Circuit de puissance et circuit de commande:
87
Machine asynchrone triphasée
Boite à bornes et schéma: moteur à deux enroulements séparés
correspond à l’assemblage de deux stators aux vitesses différentes dans la
même carcasse.
Exemple d’un moteur à
couplage en étoile, mais il
existe des moteurs à deux
enroulements à couplage
étoile/triangle.
89
Machine asynchrone triphasée
10.2. Action sur la tension d’alimentation à f=cst:
• Le couple maximal 𝑪𝒎𝒂𝒙 est proportionnel au carré de la tension, et le
glissement 𝒈𝒎𝒂𝒙 correspondant est indépendant de la tension;
• À vide 𝜴 ≅ 𝜴𝒔 , ∀ 𝑼. Cmax=k(U/f)2
U1
C/Cn U2 Cmoteur
U1=Un=400V
2 U2=360V n1=1425tr/mn
n2=1420tr/mn
1,5
Trécepteur
Ccharge
1
0,5
gmax=R/X
Vitesse de synchronisme
n n tr/mn
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1500
90
Machine asynchrone triphasée
• Dans cet exemple, pour une diminution de tension de 10% la vitesse ne
baisse que de Δn/n= 5/1425 = 0.0035 soit 0,35%;
• Une diminution de la tension 𝑽 entraîne une légère augmentation du
glissement (à 𝒇 = 𝒄𝒔𝒕, si 𝑽 ↘⟹ 𝜴 ↘⟹ 𝒈 ↗⟹ 𝑷𝑱𝑹 ↗⟹ 𝜼 ↘).
Ce mode de réglage de la vitesse pressente les inconvénients:
• La plage de variation de vitesse est très réduite, limitée entre la vitesse
permettant l’obtention du couple maximum et la vitesse de synchronisme.
• Lorsque la tension 𝑽 diminue, le couple maximal disponible est réduit,
𝑽 𝟐
puisque 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝒌 , et augmente le risque d’instabilité;
𝒇
• Ce procédé de réglage ne convient pas pour les entrainements à couple
constant.
Remarque:
• La variation de vitesse par réglage de la tension est réservée aux charges
imposant un couple croissant rapidement avec la vitesse (possédant un
couple résistant faible au démarrage: ventilateurs, compresseurs et
pompes).
• La variation de tension est obtenue par un alternostat ou plus souvent par
un gradateur triphasé.
91
Machine asynchrone triphasée
10.3. Action sur la résistance du rotor à V=cst et f=cst:
Pour les machines à rotor bobiné, on peu augmenter la résistance rotorique
en branchant un rhéostat triphasé sur les bagues.
Soit 𝑹′ = 𝑹𝟐 + 𝑹𝒉 /𝒎𝟐 la résistance ramenée au stator d’une phase du rotor
avec le rhéostat.
𝟑𝒑𝒎𝟐 𝑽𝟏𝟐
• Le couple maximal 𝑪𝒎𝒂𝒙 = . est indépendant de 𝑹′ ;
𝟖𝝅𝟐 𝒍𝟐 𝒇𝟐
𝑹′
• Le glissement 𝒈𝒎𝒂𝒙 = est proportionnel à 𝑹′ ;
𝑿
• La vitesse ne peut être que diminuée par augmentation du glissement
(augmentation de 𝑹𝒉 ): 𝑹𝒉 ↗⟹ 𝜴 ↘⟹ 𝒈 ↗;
• Mais, le rendement diminue par augmentation des pertes Joule rotoriques;
• Pour les faibles vitesses, ces pertes seront très élevées et le rhéostat devra
être très volumineux;
• La baisse de vitesse obtenue par une résistance peut être de 50 % à pleine
charge et 25 % seulement à demi-charge, alors que la vitesse à vide reste
pratiquement inchangée.
Remarque: En raison de la diminution du rendement avec la vitesse, cette
méthode ne peut être utilisée que pour de faibles variations à partir de la
vitesse nominale.
92
Machine asynchrone triphasée
À tension et fréquence constantes, le couple dans la zone utile (𝒈 ≪ 𝟏) est
𝟑𝒑𝑽𝟏𝟐 𝒈 𝒌
𝑪= . = 𝜴𝒔 − 𝜴 , la pente diminue avec 𝑹𝒉 .
𝟐𝝅𝒇 𝑹′ 𝑹′
𝑹𝒉 ↗
93
Machine asynchrone triphasée
10.4. Action sur la fréquence à V=cst:
La vitesse de rotation d’un moteur asynchrone est proportionnelle à la
fréquence de la tension d’alimentation. L’action sur la fréquence, modifie la
vitesse de synchronisme ainsi que le point de fonctionnement.
• Expression du couple:
𝑹
𝟐
𝟑𝒑𝑽𝟏 𝒈
𝑪= 𝟐
𝟐𝝅𝒇 𝑹 𝟐 𝒍𝟐
+ 𝟐𝝅 𝟐 𝒇
𝒈 𝒎
• À tension d’alimentation donnée, la modification de la fréquence agit sur:
𝝎 𝟐𝝅
✓ La vitesse de synchronisme: 𝜴𝒔 = = 𝒇
𝒑 𝒑
𝟑𝒑𝒎𝟐 𝑽𝟏𝟐 𝒂
✓ Le couple maximal 𝑪𝒎𝒂𝒙 = . = est inversement proportionnel
𝟖𝝅𝟐 𝒍𝟐 𝒇𝟐 𝒇𝟐
à 𝒇𝟐 ;
𝑹 𝒎𝟐 𝑹 𝟏 𝒃
✓ Le glissement 𝒈𝒎𝒂𝒙 = = . = est inversement proportionnel à 𝒇;
𝑿 𝟐𝝅𝒍𝟐 𝒇 𝒇
✓ Dans la zone de fonctionnement utile de la caractéristique mécanique;
𝟑𝒑𝑽𝟏𝟐 𝒈
le couple est proportionnel au glissement: 𝑪 = . et inversement
𝟐𝝅𝒇 𝑹
94 proportionnel à 𝒇.
Machine asynchrone triphasée
Caractéristiques mécaniques: Fonctionnement sous fréquence variable:
95
Machine asynchrone triphasée
Nous constatons:
• Une large gamme de vitesses quelle que soit la forme du couple résistant;
• Un faible glissement donc un bon rendement à toutes les fréquences;
L’inconvénient de ce mode de réglage est la variation du flux avec la
fréquence;
𝑽𝟏
• D’après la relation de Boucherot: 𝜙𝒎𝒂𝒙 =
𝟒,𝟒𝟒𝑵𝟏 𝒇
• Lorsque la fréquence 𝒇 diminue à tension constante 𝑽𝟏 = 𝒄𝒔𝒕, le flux 𝜙𝒎𝒂𝒙
augmente; la machine étant calculée pour être légèrement saturée à
fréquence nominale,
• En basses fréquences, la machine sera très saturée et le courant
magnétisant 𝑰𝟎 qui crée le flux est élevé. Si on néglige les pertes on a:
𝑽𝟏 𝑽𝟏
𝑰𝟎 = = ; 𝜙 = 𝑳 𝒎 𝑰𝟎
𝑳𝒎 𝝎 𝟐𝝅𝑳𝒎 𝒇
Remarque:
Le réglage par variation de la fréquence peut seulement être utilisé pour
ajuster la vitesse dans un faible plage (10 à 20%) autour de la vitesse
nominale. La variation de fréquence est obtenue en alimentant le moteur par
un convertisseur de fréquence de type « onduleur ».
96
Machine asynchrone triphasée
10.5. Action simultanée sur la tension et la fréquence:
La vitesse étant proportionnelle à la fréquence et dépendant peu de la
tension, pour éviter l’inconvénient du mode précédent, il suffit de faire varier
𝑽
simultanément 𝑽 et 𝒇 en maintenant = 𝒄𝒔𝒕 pour garder un flux constant,
𝒇
𝜙 = 𝒄𝒔𝒕. Ce mode de réglage permet une vraie variation de la vitesse.
Dans ce cas:
𝑽 𝟐
• Le couple maximal est constant 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝒌 = 𝒄𝒔𝒕
𝒇
𝒃
• Le glissement 𝒈𝒎𝒂𝒙 = varie inversement proportionnellement à la
𝒇
fréquence.
Dans un fonctionnement à couple constant et vitesse variable: 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝒄𝒔𝒕;
𝒃
𝒈 = 𝒈𝒎𝒂𝒙 = ;
𝒇
𝝎
✓ La puissance électromagnétique transmise: 𝑷𝑻𝑹 = 𝑪𝜴𝒔 = 𝑪 = 𝜶𝒇;
𝒑
✓ Les pertes par effet Joule au rotor sont constantes 𝑷𝑱𝑹 = 𝒈𝑷𝑻𝑹 = 𝒄𝒔𝒕;
✓ Le courant rotorique est donc constant (𝑷𝑱𝑹 = 𝟑𝑹𝟐 𝑰𝟐𝟐 ) ainsi que le courant
de travail (𝑰′𝟏 = 𝒎𝑰𝟐 );
97
Machine asynchrone triphasée
Le flux étant constant, le courant magnétisant l’est aussi, donc le courant
statorique est constant (𝑰𝟏 = 𝑰𝟏𝟎 + 𝑰′𝟏 );
On retrouve un fonctionnement semblable à celui de la machine à courant
continue:
• Le flux étant constant, le courant fourni par le réseau ne dépend que du
couple: 𝑪 = 𝒌𝜙𝑰′ ; 𝜙 = 𝑳𝒎 𝑰𝟎 ;
• La vitesse étant peu différente de celle de synchronisme, nous avons:
𝟐𝝅𝒇 𝑽
𝜴 ≈ 𝜴𝒔 = ; et = 𝒄𝒔𝒕 = 𝟐𝝅𝑽/𝒑𝜴𝒔
𝒑 𝒇
• Donc la vitesse 𝜴 ≈ 𝜴𝒔 = 𝜷𝑽 est proportionnelle à la tension du réseau.
98
Machine asynchrone triphasée
Lorsque le rapport 𝑽/𝒇 est constant on peut écrire pour la partie linéaire de la
caractéristique: 𝑪 = 𝒄𝒔𝒕 𝒏𝒔 − 𝒏 , les caractéristiques pour diverses fréquences
se déduisent par translation (droites parallèles dans la partie utile) .
C(N.m)
Cr
n(tr/mn)
99
Machine asynchrone triphasée
Nous constatons un réglage de la vitesse dans une large gamme, quelle que
soit la forme du couple résistant.
• Lorsque la fréquence diminue 𝒇 < 𝒇𝒏 ; 𝜙 = 𝜙𝒏 = cst ; 𝟎 ≤ 𝑽 ≤ 𝑽𝒏 ; 𝜴 < 𝜴𝒏
: fonctionnement à couple constant 𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝒄𝒔𝒕;
• Lorsque la fréquence augmente 𝒇 > 𝒇𝒏 ; 𝜙 ↘ ; 𝑽 = 𝑽𝒏 = 𝒄𝒔𝒕; 𝜴 > 𝜴𝒏 :
fonctionnement à puissance constante 𝑷 = 𝒄𝒔𝒕; 𝑪𝒎𝒂𝒙 ↘
100
Machine asynchrone triphasée
Le réglage de vitesse dit à " 𝑽/𝒇 = 𝒄𝒔𝒕" (appelé commande scalaire) est
fréquemment utilisé en raison de sa simplicité: un convertisseur de fréquence
« onduleur » fournit les tensions triphasées à fréquence et amplitude
variables.
Remarque: Ce mode ne convient pas pour les 𝑰 𝑹𝟏 𝑰′ 𝒋𝑿
vitesses faibles;
• Les caractéristiques précédentes sont obtenus avec 𝑰𝟎
le calcul simplifié qui néglige la résistance
statorique 𝑹𝟏 ; 𝑽𝟏 𝑹
𝑽′𝟏 𝒋𝑳𝒎 𝝎
• À des fréquences et tensions faibles; la chute de 𝒈
tension 𝑹𝟏 𝑰 ne peut être négligée pour maintenir
𝑽
= 𝒄𝒔𝒕; et l’hypothèse de calcul n’est plus vérifiée;
𝒇
• Aux fréquences basses, le couple maximal est 𝑽′ /𝒇 = 𝒄𝒔𝒕
𝑽
fortement réduit; 𝜙↘
• Pour améliorer le fonctionnement à basse vitesse 𝑽𝒏
voire à l’arrêt, on peut utiliser un ajustage (par Compensation
exemple augmenter la tension d’une valeur fixe 𝑽𝟎 de la chute 𝑹𝟏 𝑰
𝑽
à basse fréquence) de la loi 𝒇 ; et d’obtenir un 𝒇
𝒇𝒏
101
couple élevé à basse vitesse.
Machine asynchrone triphasée
10.5. Structure d’un variateur de vitesse électronique
Un variateur de vitesse assure les fonctions suivantes:
• L’accélération contrôlée,
• La décélération contrôlée,
• La variation et la régulation de vitesse,
• L’inversion du sens de marche,
• Le freinage d’arrêt.
Les variateurs de vitesses des MAS ont généralement la structure suivante :
• Dans la commande scalaire, l’onduleur permet de fournir une tension
triphasée variable en fréquence 𝒇 et en valeur efficace 𝑼, tout en
maintenant le rapport 𝑼/𝒇 = 𝒄𝒔𝒕
U
V MAS
Onduleur
Redresseur 3 Arbre
Filtre W moteur
Commande
Charge
Réseau
102
Machine asynchrone triphasée
103
Machine asynchrone triphasée
11.1. Freinage mécanique:
• Ce sont des moteurs comportant un dispositif de freinage mécanique
(mâchoire, disque,...): on appelle l’ensemble moteur frein commandé par
un électroaimant;
• Deux possibilités: Frein à manque de courant et Frein à appel de courant.
Bobine
Disque fixé
Disque fixé au rotor
Fonctionnement:
• Une bobine commande le déplacement d’un disque bloqué en rotation.
• Ce disque vient en contact avec un disque fixé sur le rotor du moteur.
• Le frottement des deux disque provoque le ralentissement du moteur.
104
Machine asynchrone triphasée
❑ Freinage à manque de courant:
• L'électroaimant est alimenté en triphasé, branché en parallèle sur les
enroulements statoriques.
• Le frein est actionné mécaniquement (système de ressort au repos), il est
souvent utilisé pour des raisons de sécurité.
W
U
V
freinage brutale, avec un maintient en
position blocage.
• Le frein à manque de courant
fonctionne de pair avec le moteur: il
est raccordé en parallèle avec le
moteur au niveau même du boitier de
raccordement.
105
Machine asynchrone triphasée
Schéma de puissance et de commande:
S1: Bp Marche
S2: Bp arrêt
E: électro-frein
106
Machine asynchrone triphasée
❑ Frein à appel de courant:
• C’est l'alimentation électrique du frein qui provoque le freinage du moteur.
Il nécessite une alimentation électrique indépendante du celle du moteur.
S1: Bp Marche
S2: Bp arrêt avec
frein
S3: arrêt sans frein
107
Machine asynchrone triphasée
11.2. Freinage électrique:
❑ Freinage par contre courant: Le freinage par contre courant consiste à
inverser deux phases d’alimentation (inverser le sens du champ tournant
qui tend à entraîner le rotor en sens inverse) pour arrêter rapidement un
moteur. Le moteur freine, s’arrête et repart en sens inverse si on ne coupe
pas l’alimentation. Ph2 Ph3 Ph1 Ph2 Ph3
Ph1
Inconvénients:
• Les pointes de courant sont très
importantes (~ 2Id) et il est conseillé
d'insérer des résistances lors du
Coupure
freinage (énergie importante à dissiper
dans le rotor et dans le réseau).
Pour réduire les pointes de courant et le
W
U
V
couple au freinage, on peut :
W
U
V
• Insérer des résistances statoriques pour
les moteurs à cage;
• Utiliser des résistances rotoriques de
démarrage pour les moteurs à bagues. Marche
Freinage
108 avant
Machine asynchrone triphasée
• Le freinage est très efficace. La tension inverse d’alimentation doit être
coupée lorsque le moteur est à l’arrêt;
• La détection de la vitesse nulle est obtenue par un capteur
(tachymétrique).
𝑪
𝑪𝒓
0
−𝛀𝒔 𝛀𝒔 𝛀
Couple de freinage
109
Machine asynchrone triphasée
• Lors du freinage, il y a ouverture de KM1 puis fermeture de KM2: le moteur
est alimenté par un champ statorique inverse.
• KM2 doit s'ouvrir dès l'arrêt du moteur, pour éviter un redémarrage en sens
inverse. S1: Bp Marche
S2: Bp arrêt freiné
S3: Bp arrêt non freiné
S4: détecteur d’absence
de rotation (capteur de
vitesse nulle)
110
Machine asynchrone triphasée
❑ Freinage par injection de courant continu:
Il consiste à séparer les bobinages statoriques du réseau d’alimentation, puis
alimenter deux d’entre eux par une source continue Très Basse Tension (20 à
24 V) par un redresseur afin de créer un champ magnétique fixe;
Ph1 Ph2
• Le rotor du moteur tend à suivre le Ph1 Ph2 Ph3
champ fixe et tend à s’immobiliser;
• Le champ magnétique est d’axe fixe, le
rotor tourne; La variation de flux
engendre des courants rotoriques
induits; d’où naissance d’un couple Coupure
résistant de freinage;
• Avantages: On règle le couple de
W
freinage par le courant statorique
U
W
U
V
injecté (entre 1,3 et 1,6 In);
• À vitesse nulle, le couple de freinage
s’annule, aucun risque de démarrage
en sens inverse;
111
Machine asynchrone triphasée
• Plus la valeur du courant est importante, plus le moteur est freiné
rapidement;
• L’énergie dissipée dans le rotor est plus faible que dans le cas du freinage
par contre courant;
• Ce mode de freinage 𝑪
peut être utilisé Marche avant
indifféremment sur les
moteurs à rotor à cage
comme sur les moteurs
à bagues; 𝑪𝒓
• Ce mode de freinage est
souvent intégré dans les 𝛀𝒔 𝛀
variateurs de vitesses 0
Couple de freinage
électroniques.
Inconvénients:
Alimentation du stator
• nécessite de couper le
en continu (courant de
courant continu dans le
freinage constant)
stator du moteur afin
d’éviter l’échauffement.
112
Machine asynchrone triphasée
Circuit de puissance et circuit de commande:
S1: BP marche.
S2: BP arrêt freiné.
S3: BP arrêt non freiné.
KA1: Contacteur auxiliaire.
113