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Identification des maladies infectieuses

Date de publication : juin 2024


Série préparatoire en vue de la certification en prévention des infections dans les
établissements de soins de longue durée
Sources
• Le contenu de ce module repose sur des ressources produites par
l’Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology (APIC)
et utilisées avec sa permission :
• APIC Learning System for LTC-CIPTM;
• APIC Text en ligne.

Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology (APIC). APIC Learning System for LTC-CIPTM, book 1. Washington, DC: APIC; 2023.
Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology (APIC). APIC Text. Washington, DC: APIC; 2023 [cite le 14 févr. 2024]. Disponible à : https://text.apic.org/

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Contenu de l’examen
1. Établissements de soins de longue durée (15 éléments)
2. Gestion et communication du programme de prévention des infections (16 éléments)
3. Identification des maladies infectieuses (18 éléments)
4. Surveillance et enquêtes épidémiologique (24 éléments)
5. Prévention et contrôle des maladies infectieuses et transmissibles (24 éléments)
6. Milieu de soins (18 éléments)
7. Nettoyage, désinfection et stérilisation de l’équipement et des appareils médicaux
(15 éléments)
8. Gestion des antimicrobiens (11 éléments)
9. Hygiène professionnelle et santé au travail (9 éléments)

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Objectifs d’apprentissage
Voici les principaux sujets abordés dans cette séance de révision :
1. La microbiologie de base, notamment les organismes importants en
épidémiologie
2. Les signes et symptômes cliniques des maladies infectieuses ainsi que
leurs facteurs de risque
3. Les pratiques appropriées pour la collecte, le transport, la
manipulation et l’entreposage des échantillons
4. L’interprétation des rapports diagnostiques, radiologiques,
procéduraux et de laboratoire pertinents pour appuyer le diagnostic
des infections

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Microbiologie de base

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La microbiologie
• Bactériologie : étude des bactéries
• P. ex., Clostridioides difficile, Staphylococcus aureus, Escherichia coli,
Mycobacterium tuberculosis, Salmonella sp., Listeria sp.
• Virologie : étude des virus
• P. ex., la grippe, le norovirus, l’hépatite (A, B, C, D, E), la rougeole, le virus de
l’immunodéficience humaine (VIH) et le virus Ebola
• Mycologie : étude des champignons
• P. ex., Candida sp., Aspergillus sp., Pneumocystis sp., Trichophyton sp.
• Parasitologie : étude des parasites
• P. ex., la gale, Giardia sp., Trichomonas sp., Toxoplasma sp., le paludisme (malaria),
les helminthes (vers)

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La structure des bactéries

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La morphologie des bactéries
• Forme des bactéries
• Coccus ou cocci (coque)
• Bacille (bâtonnet)
• Spirochète
• Coccobacille
• Diplocoque
• Organisation
• En amas, en chaîne, en paire

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La coloration de Gram

Bactéries à Gram positif Staphylococcus aureus Bactéries à Gram négatif Neisseria gonorrhoeae

Les organismes à Gram positif se caractérisent La couche de peptidoglycane des organismes à


par leur couche de peptidoglycane plus Gram négatif est plus mince, de sorte que la
consistante (telle une éponge épaisse) qui coloration au cristal violet disparaîtra, ce qui lui
retiendra la coloration au cristal violet, ce qui donnera une couleur rose.
lui donnera une couleur violette.

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La morphologie des micro-organismes : exemples et pathologies
Morphologie Exemples d’organismes Pathologies
Cocci en amas à Gram positif Staphylococcus aureus Infections de la peau et des tissus mous; pneumonie, infections du
S. aureus résistant à la méthicilline sang, des os et des articulations; intoxication alimentaire, syndrome
(SARM) de choc toxique; fasciite nécrosante
Cocci en chaîne à Gram positif Streptococcus (streptocoque du Infections de la peau et des tissus mous; pharyngite à streptocoque;
groupe A) rhumatisme articulaire aigu, infections invasives à streptocoque du
groupe A (SGA)
Bacille (bâtonnet) diphtéroïde à Corynebacterium spp. Diphtérie
Gram positif
Endospores à Gram positif Bacillus Infection à C. difficile (CDI); tétanos; botulisme, nécrose de la peau et
Clostridioides difficile des tissus
Clostridium botulinum
Clostridium tetani
Bacille (bâtonnet) filamenteux Nocardia, Actinomyces Actinomycose et nocardiose
ou ramifié à Gram positif
Diplocoque à Gram négatif Neisseria meningitidis Méningococcie (méningite)
Bacille à Gram négatif E coli, Klebsiella pneumoniae Pneumonie, Infection des voies urinaires (IVU), infections intestinales
Hyphes fongiques cloisonnés Aspergillus Aspergillose

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Les virus – Ce qu’il faut savoir
• Leur reproduction nécessite une cellule
vivante.
• Virus à ARN ou virus à ADN
• Virus enveloppés
• Une membrane lipidique entoure la
nucléocapside virale.
• La capside protéique les rend faciles à tuer.
• Exemple : les virus de la grippe
• Virus non enveloppés
• Les protéines qui entourent le génome viral les
rendent difficiles à tuer.
• Exemple : les norovirus

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Les mycètes (champignons)
• Il est important de connaître les levures et les
moisissures en milieu clinique.
• Pensez à Aspergillus sp. lorsque vous faites de
la construction ou de la rénovation.
Aspergillus sp.
• Candida albicans infecte souvent les
personnes immunodéprimées.
• Candida auris est un pathogène fongique
émergent qui cause des maladies invasives.
C’est la première espèce de Candida à avoir
été classée multirésistante aux médicaments.
Candida albicans

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Les parasites (1/3)
A) Les arthropodes : poux, acariens, puces
• Ils se propagent d’une personne à
l’autre par contact direct ou indirect
• La gale Pou de tête

• La pédiculose (poux de tête) :


fréquente chez les enfants
• La myiase : infestation d’asticots
(larves) chez l’humain
• Les punaises (Cimex Lectularius)
Punaise de lit

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Les parasites (2/3)
B) Les protozoaires : organismes unicellulaires vivant dans les tissus, comme les
amibes, les flagellés et les ciliés
• Paludisme (malaria), leishmaniose : infections transmises par des moustiques et
généralement importées des pays tropicaux.
• Giardiase, amibiase : maladies gastro-intestinales (diarrhées) transmises par voie
féco-orale.
• Trichomonase : infection sexuellement transmissible.
• Cryptosporidiose : l’une des causes les plus fréquentes de maladies d’origine
hydrique en Amérique du Nord
• Toxoplasmose : infection préoccupante pendant la grossesse et en cas
d’immunodépression, et dont les chats et leurs excréments sont le réservoir.

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Les parasites (3/3)
C) Les helminthes
• On parle souvent des helminthes comme
de vers parasites qui vivent dans
l’organisme humain.
• Les oxyures et les ascaris sont des vers
ronds dont la transmission féco-orale est
rarement observée en Amérique du Nord.
• La filariose lymphatique, l’onchocercose et
la maladie du ver de Guinée sont les
helminthiases (ou maladies causées par
des vers) les plus courantes dans les pays
tropicaux.
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Facteurs de risque de transmission des infections

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Les facteurs qui influent sur la transmissibilité d’un organisme
• La virulence : la capacité de croître et de se multiplier
• L’infectiosité : la capacité de pénétrer dans les tissus
• La pathogénicité : la capacité de provoquer une maladie
• La durée d’exposition : le temps d’exposition de la personne à
l’organisme
• La taille de l’inoculum : le nombre d’organismes nécessaires pour causer
la maladie
• L’immunité de la population : s’agit-il ou non d’une population naïve
devant un agent nouveau ou en mutation?

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Mécanismes de transmission
• La capacité de l’organisme à survivre dans l’environnement extérieur (p. ex., la capacité
de C. difficile de revenir à l’état de spores résistantes au dessèchement et aux agents
chimiques)
• La transmission à un nouvel hôte par des insectes vecteurs (p. ex., le virus du Nil
occidental), la survie dans l’environnement (p. ex., le virus respiratoire syncytial [VRS])
et la motilité des bactéries (p. ex., E. coli)
• Une fixation et une prolifération réussies (p. ex., à l’aide de biofilms, de capsides virales
ou d’encapsulation)
• L’évasion immunitaire (p. ex., grâce à une paroi cellulaire rigide ou à une altération des
antigènes de surface)
• La présence d’exotoxines (par ex., les streptocoques du groupe A, le Clostridium
botulinum ou le Pseudomonas)
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Réponse de l’hôte aux agents infectieux
Un hôte réagit ainsi à l’infection :
• Par une réponse immunitaire cellulaire
• Fait partie de la réponse immunitaire innée.
• Repose sur la réponse des lymphocytes T et des macrophages.
• Par une réponse immunitaire humorale
• Est une réponse immunitaire adaptative, qui repose en grande partie sur les lymphocytes B.
• Comprend des anticorps présents dans la circulation sanguine, les sécrétions orales, les
larmes, le contenu intestinal, etc. ‒ anticorps que l’organisme produit en réponse à
l’antigène et qui lui sont spécifiques.
• Des organes tels que le thymus, la rate et la moelle osseuse contribuent à donner à l’hôte
une immunité spécifique contre un agent infectieux.

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Types d’anticorps (1/2)
• Immunoglobuline M (IgM)
• Premiers anticorps produits; première ligne de défense contre l’infection
• Présentes dans le lait maternel et les surfaces muqueuses
• Immunité de courte durée (généralement jusqu’à 6 mois après l’exposition)
• IgG
• Les anticorps IgG commencent à se développer après les anticorps IgM.
• Les IgG augmentent progressivement dans le sang et ne disparaissent pas.
• La présence d’IgG indique qu’une immunité à un antigène spécifique s’est
développée.
• Les IgG traversent le placenta humain; ils procurent une immunité temporaire au
fœtus et au nouveau-né.

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Types d’anticorps (2/2)
• IgA
• Anticorps formés dans la muqueuse
• Présents dans la salive, les seins, le lait maternel et les larmes
• Protègent les surfaces corporelles exposées à des substances étrangères extérieures
• IgE
• Anticorps déclenchant des symptômes d’allergie qui sont présents dans les
poumons, la peau et les muqueuses
• Stimulent la libération d’histamines et de substances inflammatoires
• Trouvées sur les muqueuses des personnes souffrant d’allergies saisonnières

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Facteurs qui affectent le système immunitaire

• Greffe de moelle osseuse • Dépendance à l’alcool ou aux


• Maladies auto-immunes drogues

• Chimiothérapie • Splénectomie

• Vieillissement • Lésion de la moelle épinière

• Utilisation de corticostéroïdes • Immunisation

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Discussion/vérification des connaissances

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Organismes importants en épidémiologie

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La tuberculose (TB)
• La bactérie qui cause la tuberculose pénètre dans les poumons et, de là, peut également se déplacer par
le sang vers d’autres parties du corps.
• Provoque la tuberculose pulmonaire, la tuberculose laryngée ou la tuberculose extrapulmonaire (p. ex.,
qui se loge dans les reins, la colonne vertébrale ou le cerveau).
• Se transmet par voie aérienne par une personne atteinte de tuberculose pulmonaire ou laryngée
• Tests pour dépister ou déceler la TB
• Test cutané à la tuberculine (TCT) ou test de Mantoux : voir la présentation sur la santé au travail pour plus de
détails
• Frottis pour la recherche de bacilles acidorésistants (BAR) : méthode plus rapide qui donne généralement le
résultat en un jour
• Radiographie thoracique : consolidation, lymphadénopathie hilaire, fibrose, opacités miliaires
• Culture : méthode plus longue parce que les MTB (Mycobacterium tuberculosis) sont des bactéries à croissance
lente
• Test sanguin : QuantiFERON TB Gold en tube (GFT-GIT)
• On vous a peut-être parlé d’un « test de libération d’interféron-gamma ».

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Symptômes de la tuberculose
• Symptômes classiques de la tuberculose pulmonaire
• Une toux chronique qui dure au moins depuis deux (2) à trois (3) semaines, qui est
d’abord sèche et qui devient productive après plusieurs semaines ou mois.
• La fièvre et les sueurs nocturnes sont fréquentes, mais peuvent être absentes chez
les très jeunes et chez les personnes âgées.
• L’hémoptysie, l’anorexie, la perte de poids, les douleurs thoraciques et autres
symptômes sont généralement des manifestations d’une maladie plus avancée.

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La tuberculose et la radiographie thoracique
• Constatations typiques
• Localisation
• S’infiltre dans les segments apicaux
postérieurs des lobes supérieurs ou dans le
segment supérieur des lobes inférieurs
• Perte de volume
• Résulte de la nature destructrice et fibreuse
de la tuberculose
• Cavitation
• Se voit à un stade plus avancé
• Se produit à partir d’une réponse
immunitaire vigoureuse
• Souvent, ne se voit pas chez les personnes
immunodéprimées
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Tuberculose latente et tuberculose active
• Deux formes d’infection liées à la tuberculose
• Infection tuberculeuse latente
• La bactérie est vivante, mais inactive dans le corps.
• Les personnes atteintes d’une infection tuberculeuse latente ne présentent ni signes ni symptômes et ne
peuvent pas transmettre la tuberculose à d’autres personnes.
• Environ 5 % à 10 % des personnes infectées par une infection tuberculeuse latente non traitée développeront
une maladie tuberculeuse à un moment ou l’autre de leur vie.
• Infection tuberculeuse active
• Mycobacterium tuberculosis (MTB) se multiplie activement dans le corps, généralement dans les poumons.
• La tuberculose pulmonaire est beaucoup plus susceptible d’infecter d’autres organes solides (produisant, p. ex., une
infection tuberculeuse rénale) que la tuberculose non pulmonaire.
• Se manifeste par une faiblesse, une perte de poids, de la fièvre, une perte d’appétit, des sueurs nocturnes, de
la toux et des crachats de sang.
• Les personnes atteintes d’une TB active peuvent transmettre la bactérie à d’autres personnes.

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Facteurs de risque de la tuberculose
• Contacts étroits avec une personne atteinte d’une tuberculose infectieuse
• Personnes provenant de régions du monde où le taux de tuberculose est élevé
• Enfants de moins de 5 ans dont le test de dépistage de la tuberculose est positif
• Groupes ayant un taux élevé de transmission de la tuberculose, p. ex., les personnes en
situation d’itinérance, utilisatrices de drogues injectables ou infectées par le VIH
• Travailler ou résider avec des personnes présentant un risque élevé de contracter la TB,
notamment dans des établissements comme les hôpitaux, les refuges pour sans-abri,
les établissements correctionnels, les foyers de soins de longue durée et les foyers
pour personnes vivant avec le VIH
• Situations ou affections médicales qui affaiblissent le système immunitaire (p. ex. le
VIH, la toxicomanie, une greffe d’organe, un traitement aux corticostéroïdes, le diabète
ou la maladie de Crohn)
SantepubliqueOntario.ca 29
Staphylococcus spp
• Exemple : Staphylococcus aureus
• Coques à Gram positif en amas
• Flore normale de la peau, des narines antérieures, du nasopharynx et de la région péri-
anale
• Cause fréquente d’infections associées aux soins de santé, y compris les infections de
la peau et des tissus mous, la pneumonie, l’infection osseuse (ostéomyélite), les
infections du site opératoire (ISS), la fasciite nécrosante et la septicémie
• SARM : un S. aureus résistant à certains traitements antibiotiques
• Peut se transmettre d’une personne à l’autre par les mains ou par des surfaces ou du
matériel médical contaminés
• Courant dans les hôpitaux et autres établissements de soins

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Streptococcus spp
• Exemple : Streptococcus pneumoniae
• Coques à Gram positif en chaînes ou en paires
• Streptococcus pneumoniae colonise le nasopharynx.
• Se transmet par contact direct de personne à personne, mais aussi de
main à bouche, par la nourriture ou l’eau et par des matières
contaminées.
• Cause la pharyngite, la scarlatine, des infections cutanées et la
pneumonie, mais aussi des infections invasives telles que la fasciite
nécrosante, la septicémie et la méningite ainsi que des infections osseuses
et articulaires.

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Enterococcus spp
• Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis
• Peut aussi être un organisme multirésistant aux médicaments –
entérocoques résistants à la vancomycine (ERV)
• Coques à Gram positif en paires ou en chaînes
• Se transmet par contact direct ou indirect avec les mains des fournisseurs
de soins ou avec des surfaces ou de l’équipement contaminé.
• Cause l’endocardite bactérienne, des infections des voies urinaires et des
infections du site opératoire.

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Clostridioides sp (autrefois Clostridium sp)
• Clostridioides difficile (C. difficile) est un formateur de spores apparenté à Clostridium
botulinum, Clostridium tetani et Clostridium perfringens.
• Bacilles à Gram positif (bâtonnets)
• C. difficile se contracte habituellement dans les hôpitaux et peut entraîner des
infections gastro-intestinales et des colites pseudomembraneuses.
• C. botulinum cause le botulisme et se contracte par l’ingestion d’aliments contaminés
ou de spores qui forment des toxines, ou par l’infection d’une plaie ouverte.
• C. tetani se trouve couramment dans le sol, la poussière et les matières fécales; il
pénètre dans le corps par une plaie bénigne – coupure, morsure d’animal ou brûlure –
et cause le tétanos.
• C. perfringens est l’une des principales causes d’intoxication alimentaire.

SantepubliqueOntario.ca 33
Escherichia coli
• Bacille (bâtonnet) à Gram négatif qui se trouve dans l’environnement,
dans la nourriture ainsi que dans les intestins des humains et des
animaux.
• Cause des infections urinaires, des diarrhées et la septicémie.
• Se transmet par contact et par ingestion; d’origine alimentaire
• E. coli peut produire des enzymes appelées les « bêta-lactamases à
spectre étendu (BLSE) » et capables de détruire les antibiotiques
couramment utilisés.

SantepubliqueOntario.ca 34
Bactéries à Gram négatif multirésistantes aux médicaments
• Entérobactéries productrices de carbapénèmases (EPC) ou entérobactéries résistantes
aux carbapénèmes (ERC)
• P. ex., Klebsiella sp., Acinetobacter sp., Pseudomonas aeruginosa, E. coli, etc.
• Les voyages et les soins de santé sont des facteurs qui augmentent le risque de
contracter des EPC ou des ERC par exposition à des personnes contaminées et à des
réservoirs environnementaux tels que des éviers, des drains de douche ou des
endoscopes qui n’ont pas reçu de traitement adéquat.
• La transmission se fait par contact direct et indirect.
• Les EPC et les ERC peuvent coloniser leurs victimes durant de longues périodes.

SantepubliqueOntario.ca 35
Legionella pneumophila
• Cause une légère maladie spontanément résolutive ressemblant à celle de la grippe appelée « fièvre de
Pontiac », et aussi la maladie du légionnaire, qui se manifeste sous forme de pneumonie.
• Se trouve dans les systèmes d’aqueduc, les systèmes de climatisation, les réservoirs d’eau, les
humidificateurs, l’équipement d’inhalothérapie, les bains à remous, les mélanges d’empotage et le
compost.
• Se transmet par aspiration, par inhalation directe ou par aérosolisation à partir d’un appareil.
• Peut causer la pneumonie acquise dans la communauté et la pneumonie associée aux soins.
• Les facteurs de risque incluent l’âge avancé, le tabagisme, l’abus d’alcool, la maladie pulmonaire
chronique et l’immunosuppression.
• La prévention repose sur un système de distribution d’eau et un plan de gestion du chauffage, de la
ventilation et de la climatisation (CVC) adéquats.
• Le test d’antigène urinaire (TAU) est le test de dépistage le plus utilisé.
• Les autres analyses comprennent notamment le test PCR et la culture de sécrétions respiratoires.

SantepubliqueOntario.ca 36
Virus respiratoire syncytial (VRS) (1/2)
• L’une des principales causes de maladies respiratoires chez les nourrissons, les jeunes
enfants et les personnes âgées
• La transmission se fait par contact direct ou indirect par l’intermédiaire de
gouttelettes.
• Les éclosions communautaires d’infections au VRS surviennent habituellement à la fin
de l’automne, en hiver et au début du printemps.
Chez les adultes, le syndrome clinique peut commencer par une infection bénigne des
voies respiratoires pouvant inclure une rhinorrhée, une pharyngite, de la toux, des
maux de tête, de la fatigue et de la fièvre; il peut ensuite évoluer vers une maladie des
voies respiratoires inférieures.

SantepubliqueOntario.ca 37
Virus respiratoire syncytial (2/2)
• Période d’incubation de deux à huit jours
• La maladie dure moins de cinq jours, mais se transforme parfois en infection
pulmonaire ou en pneumonie.
• Adultes les plus à risque d’infection au VRS :
• Les personnes âgées, en particulier celles de 65 ans et plus
• Les adultes souffrant d’une maladie cardiaque ou pulmonaire chronique
• Les adultes dont le système immunitaire est affaibli
• Traitement de soutien
• Les médicaments antiviraux ne sont pas généralement recommandés.

SantepubliqueOntario.ca 38
Discussion/vérification des connaissances

SantepubliqueOntario.ca 39
Maladies évitables par la vaccination

SantepubliqueOntario.ca 40
Tétanos et diphtérie
• Le tétanos
• Causé par les spores de la bactérie C. tetani et se manifestant par des spasmes
musculaires qui commencent dans la mâchoire et progressent vers le reste du corps.
• Mode de transmission : contact direct avec des spores de C. tetani provenant du sol
ou de l’environnement
• La diphtérie
• Causée par des souches de Corynebacterium diphtheriae productrices de toxines.
• La diphtérie respiratoire se caractérise par la présence d’une pseudomembrane qui
couvre la muqueuse des amygdales, du pharynx, du larynx ou des narines et qui
peut s’étendre dans la trachée.
• Mode de transmission : gouttelettes

SantepubliqueOntario.ca 41
Coqueluche
• Causée par la bactérie Bordetella pertussis
• Stade catarrhal de une à deux semaines suivi du stade paroxystique; peut durer
jusqu’à deux mois
• Maladie respiratoire et infectieuse, aiguë et hautement contagieuse
• Taux en croissance, les taux les plus élevés se trouvant chez les jeunes bébés et chez les
adolescents.
• Période d’incubation de 6 à 21 jours (de 7 à 10 jours en moyenne)
• Les symptômes classiques de la coqueluche comprennent le chant du coq (inspiration
bruyante caractéristique suivant une quinte de toux), des vomissements, de l’apnée et de
la cyanose immédiatement après une quinte de toux paroxystique.
• Maladie respiratoire infectieuse aiguë et très contagieuse

• Mode de transmission : gouttelettes


SantepubliqueOntario.ca 42
Varicelle (1/2)
• Le virus varicelle-zona (VVZ) - picote
• L’éruption vésiculaire est souvent associée à un malaise prodromique avec
pharyngite, rhinite et douleur abdominale
• Période d’incubation de 10 à 21 jours
• Médicaments antiviraux pour les enfants qui ont des problèmes de santé
• Rare depuis la vaccination actuelle
• Vaccin pour les enfants, le personnel de la santé admissible, le personnel des
garderies, les étudiants et étudiantes, les personnes détenues, les recrues militaires,
les femmes en âge de procréer qui ne sont pas enceintes et les voyageurs
internationaux qui n’ont pas eu d’infection antérieure
• Mode de transmission : par voie aérienne et par contact

SantepubliqueOntario.ca 43
Varicelle (2/2)
• Le zona
• Le virus VVZ reste dans l’organisme après l’infection initiale; il peut se réactiver plus
tard dans la vie et causer le zona.
• Les personnes qui n’ont jamais eu la varicelle peuvent contracter le VVZ d’une
personne atteinte de zona; cependant, le zona est moins contagieux que la varicelle.
• Le zona se transmet par contact direct avec le liquide provenant de l’éruption
cutanée.
• Le zona cause des douleurs et une éruption vésiculaire
• Vaccin fortement recommandé pour les personnes de 60 ans et plus

SantepubliqueOntario.ca 44
Poliomyélite
• Maladie invalidante et potentiellement mortelle causée par le poliovirus
• Entraînant habituellement peu ou pas de symptômes, elle peut, dans certains cas, conduire à la
paralysie ou à la mort.
• La poliomyélite a été éradiquée au Canada, mais des cas liés à des voyages peuvent survenir.
• Vaccin recommandé pour tout le personnel de la santé qui n’a pas reçu une série primaire du vaccin
contre la poliomyélite : ces personnes devraient recevoir une série primaire du vaccin inactivé contre
la poliomyélite.
• Calendrier de vaccination : 3 doses de 0,5 mL par voie sous-cutanée ‒ les deux
premières à 4 à 8 semaines d’intervalle, la troisième de 6 à 12 mois après la deuxième
dose.
• Contre-indications : innocuité indéterminée durant la grossesse; réaction
anaphylactique après la streptomycine ou la néomycine
• Mode de transmission : par contact
SantepubliqueOntario.ca 45
Rougeole (1/3)
• Maladie fébrile très contagieuse accompagnée d’éruptions cutanées
• Phase prodromique caractérisée par des symptômes d’infections des voies
respiratoires (toux, coryza et conjonctivite), suivie d’une éruption fébrile
(cuir chevelu, visage et cou d’abord, puis descendant sur le corps) de type
érythémateux, maculaire ou maculopapulaire, et d’une période de
récupération avec toux persistante.
• Complications : otite moyenne aiguë (surinfection par les agents
pathogènes bactériens habituels), bronchopneumonie (pneumonie à
cellules géantes de la rougeole et pneumonie bactérienne secondaire),
laryngotrachéobronchite (croup), adénopathie généralisée, splénomégalie
et encéphalite
SantepubliqueOntario.ca 46
Rougeole (2/3)
• Principale cause de décès chez les jeunes enfants dans le monde
• Période d’incubation de 8 à 12 jours environ; contagiosité de 1 à 2 jours
avant l’apparition des symptômes
• Le vaccin vivant a considérablement réduit la rougeole dans les pays à
forte couverture vaccinale; cependant, on ne peut pas l’administrer aux
femmes enceintes ni aux personnes dont le système immunitaire est
affaibli, ou qui ont reçu récemment des produits sanguins ou des
immunoglobulines.

SantepubliqueOntario.ca 47
Rougeole (3/3)
• Traitement : soins de soutien
• Critères pour déterminer le statut immunitaire d’une personne
• Preuve de laboratoire confirmant l’immunité
• Preuves documentaires d’une vaccination adaptée à l’âge avec un vaccin vivant contenant le virus de
la rougeole
• Preuve de laboratoire confirmant la maladie; les antécédents de rougeole diagnostiquée par un
médecin ne sont plus considérés comme une preuve d’immunité acceptable
• La plupart des personnes nées avant 1957 ont été infectées naturellement; on devrait les considérer
comme immunisées.
• Mode de transmission : par voie aérienne
• Les contacts doivent être mis en chambre d’isolement pour infections à transmission
aérienne entre le 5e et le 21e jour après l’exposition ou jusqu’à 4 jours après le début
de l’éruption cutanée.
SantepubliqueOntario.ca 48
Grippe
• Le vaccin est la principale mesure de prévention.
• Autres mesures préventives : précautions contre la transmission par les
gouttelettes et les contacts, hygiène des mains et étiquette respiratoire
• Personne généralement contagieuse 24 heures avant l’apparition des
symptômes.
• Période infectieuse généralement considérée comme allant de un jour
avant l’apparition des symptômes jusqu’à sept jours après
• Complications : pneumonie virale, co-infection bactérienne
• Traitement : traitement de soutien et médicaments antiviraux (oseltamivir
et zanamivir) pour les populations à risque élevé
SantepubliqueOntario.ca 49
SARS-CoV-2 (COVID-19)
• La transmission la plus fréquente et la plus facile se fait à courte portée par l’exposition à des particules
respiratoires, dont la taille varie entre de grosses gouttelettes et de petits aérosols et qui peuvent être
inhalées ou déposées sur les muqueuses.
• L’infection peut également se transmettre par contact des muqueuses avec des mains contaminées par
le virus.
• ÉPI recommandé : respirateur N95 qui a fait l’objet d’un essai d’ajustement et d’étanchéité (ou un
équivalent offrant une protection égale ou supérieure), une protection oculaire, une blouse et des
gants. Autres ÉPI appropriés : un masque chirurgical ou médical bien ajusté ou un respirateur qui n’a pas
fait l’objet d’un essai d’ajustement, une protection oculaire, une blouse et des gants pour les soins
directs aux personnes dont le diagnostic de COVID-19 est confirmé ou soupçonné.
• On devrait utiliser des respirateurs N95 qui ont fait l’objet d’un essai d’ajustement (ou un équivalent
offrant une protection équivalente ou supérieure) lorsqu’on fait ou prévoit de faire des interventions
médicales génératrices d’aérosols (IMGA).

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Pathogènes à diffusion hématogène (PDH)

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VIH/SIDA (1/2)
• Système immunitaire affaibli (diminution des cellules CD4)
• Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) survient lorsque le système
immunitaire s’est tellement détérioré que l’hôte souffre d’infections et de cancers
opportunistes.
• Cellules CD4 normales : de 500 à 1 400 cellules/mm3
• SIDA : <200 cellules/mm3
• Les données américaines indiquent que le virus se transmet sexuellement dans les
trois quarts des cas.
• Le traitement aux antirétroviraux a amélioré la survie. Il réduit la charge virale pour
renforcer la fonction immunitaire et diminuer le risque de transmission.
• Le virus ne peut pas survivre longtemps à l’extérieur du corps humain.

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VIH/SIDA (2/2)
• Mode de transmission : contact parentéral, lésion cutanée, contact des
muqueuses avec du sang ou des liquides biologiques contaminés.
• La salive, les larmes, l’urine et la sueur ne sont pas considérées comme
infectieuses.
• Facteurs de risque : relations sexuelles non protégées, utilisation de
drogues injectables
• Les personnes qui s’adonnent à une ou plusieurs de ces pratiques devraient se faire
tester au moins une fois par année.

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Hépatite virale
• Cinq virus hépatotropes ‒ A, B, C, D et E ‒ peuvent causer de l’hépatite
virale.
• Syndrome clinique : malaise, transaminases élevées, infiltrat
inflammatoire dans le foie, lésions hépatocytes et mort.
• L’hépatite A (VHA) et l’hépatite E (VHE) sont habituellement
spontanément résolutives (transmission par voie féco-orale), tandis que
les autres hépatites peuvent devenir des maladies chroniques et
persister toute la vie (transmission par hématogène).
• Précautions de PCI : pratiques de base/pratiques normalisées

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Virus de l’hépatite A (VHA)
• Facteurs de risque d’hépatite A : contacts personnels intimes; mauvaise
hygiène; conditions insalubres; eau, lait ou aliments contaminés (en
particulier les mollusques crus); fréquentation de garderies;
consommation de drogues injectables; voyage dans une région où la
maladie est endémique; institutionnalisation chronique; relations
homosexuelles masculines; métiers à risque (p. ex., personnel qui travaille
dans les égouts; personnel infirmier pédiatrique)
• L’incidence de la maladie a considérablement diminué depuis
l’introduction du vaccin.
• Traitement de l’hépatite A : traitement de soutien

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Virus de l’hépatite B (VHB)
• Mode de transmission : sang ou produits sanguins, relations sexuelles,
exposition périnatale d’un nourrisson.
• Période d’incubation de 30 à 180 jours
• L’incidence de la maladie a considérablement diminué depuis
l’introduction du vaccin.
• Prophylaxie post-exposition : Administration d’immunoglobulines contre
l’hépatite B (HBIg) indiquée pour les personnes qui ne sont pas déjà
immunisées contre le VHB.
• Traitement de l’hépatite B : traitement de soutien pour l’infection aiguë

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Évolution sérologique typique de l’hépatite B : de l’infection aiguë à
la guérison

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Virus de l’hépatite C (VHC)
• Période d’incubation de 15 à 160 jours
• Mode de transmission : injection de sang (drogues injectables),
transplantation d’organes, ou transfusion de sang ou de produits sanguins
infectés par le VHC
• Traitement : interféron pégylé et ribavirine
• Pas de vaccin ni d’immunoglobuline postexposition

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Que faut-il réviser pour l’examen?
• Infections les plus courantes à réviser :
• SARM, ERV, TB, VHA, VHB, VHC, VIH, C. difficile, maladie de Creutzfeldt-Jakob, gale,
diphtérie, varicelle, grippe, rougeole, oreillons, rubéole, méningite (bactérienne et
virale), maladie de Lyme, agents de bioterrorisme (maladie du charbon, peste,
botulisme)
• À retenir pour chaque maladie : la période d’incubation, les symptômes, les analyses
de laboratoire et le mode de transmission

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Discussion/vérification des connaissances

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Collecte, transport, manutention et entreposage des échantillons
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Épreuves diagnostiques : les analyses de laboratoire
• Détection de la présence d’un agent infectieux (p. ex., coloration de Gram)
• Détection de la réponse immunitaire (réaction antigène-anticorps), p. ex.
l’anticorps de surface de l’hépatite B
• Détection de la présence d’un agent infectieux par réaction en chaîne de la
polymérase (test PCR), p. ex., le virus de la grippe ou celui de la COVID-19.
• La précision du test de laboratoire est un facteur important qu’on peut décrire
par deux mots : sensibilité et spécificité.
• Sensibilité : capacité d’un test à détecter tous les cas réels de la maladie
• Spécificité : capacité d’un test à produire correctement un résultat négatif
en l’absence de la maladie

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Exemples de tests courants dans les établissements de soins (1/2)
Nom du test Utilisation et résultats Exemples d’échantillons
Coloration de Gram Examen direct du spécimen clinique. Détermine la forme et la Sang; urine; expectorations; liquide
disposition des cellules. On parle de Gram négatif ou de Gram céphalorachidien; écouvillons de la
positif. gorge, du nez, d’une plaie, etc.
Tests sérologiques, tests Méthode indirecte d’identification de l’infection. Un test Sang
immunologiques et tests d’anticorps d’anticorps positif peut indiquer une infection présente ou passée.
Test antigénique Méthode directe pour déceler la présence d’agents infectieux; Sang, écouvillon nasopharyngé
utile pour un diagnostic précoce, quand les cultures ne sont pas
encore disponibles.
Test de réaction en chaîne de la On réplique une infime quantité du matériel génétique à de Écouvillon de bouche et de nez,
polymérase (test PCR) ou test multiples reprises (amplification). Ce test détecte l’ADN ou l’ARN écouvillon nasopharyngé, écouvillon
d’amplification des acides nucléiques d’un agent pathogène, et ce, dès les premiers stades de la de gorge, salive, sang, mucus ou tissu
(TAAN) maladie.
Analyse d’urine Évaluation de la couleur et de la limpidité de l’urine; détection de Urine
la présence de protéines, de glucose, de sang, de cétones, de
globules blancs, de bactéries ou de levures. Évaluation de la santé
des voies urinaires.
Numération des globules blancs (NGB) Évaluation du nombre total ou des composantes des globules Sang
blancs. Peut indiquer divers types d’infection.

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Exemples de tests courants dans les établissements de soins (2/2)
Nom du test Utilisation et résultats Exemples d’échantillons
Culture Procédé utilisé pour cultiver des bactéries et des levures (champignons); Sang, tissus, urine
peut produire une croissance polymicrobienne (plus d’un type de bactérie)
ou une culture « pure » (un seul type de bactérie).
Coloration Dépistage rapide des bacilles acidorésistants (BAR) comme Mycobacterium Expectorations, contenu d’abcès, sang,
acidorésistante tuberculosis. Les résultats indiqueront la quantité de bacilles acidorésistants liquides biologiques (liquide pleural,
(BAR, ou AFB pour acid fast bacilli) : aucun, rares, 1+, 2+, etc. péricardique, péritonéal, etc.), os, moelle
osseuse, lavage bronchique, lavage
bronchoalvéolaire, raclures cornéennes,
tissu, plaie, liquide céphalorachidien
(LCR), lavage gastrique, etc.
Radiographie Image du thorax montrant de possibles fractures ou affections et infections
thoracique des poumons; utile dans le diagnostic de la tuberculose et de la pneumonie
Tests de Test pratiqué pour déterminer l’antibiothérapie appropriée avec certaines
sensibilité aux bactéries qui nécessitent des tests spécialisés, p. ex., le test de sensibilité par
antibiotiques la méthode des disques de Kirby-Bauer,
tests automatisés de sensibilité aux antibiotiques selon les normes établies
par le Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI). Les résultats
indiquent si les bactéries sont sensibles, résistantes ou intermédiaires.

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Collecte d’échantillons d’organismes antibiorésistants
SARM ERV C. auris EPC BLSE
Écouvillons de lésions Selles ou écouvillon Écouvillon nasal ET Selles OU écouvillon Selles OU écouvillon
cutanées, de plaies, rectal écouvillon combiné rectal ET, si indiqué, rectal ET, si indiqué,
d’incisions, d’ulcères ou axillaire et inguinal urine, plaie, aspiration urine
de site d’émergence bilatéral, et d’autres sites endotrachéale (soins
d’un dispositif à si cela est indiqué (c.-à-d. intensifs), sites
demeure. plaie, urine, site d’émergence (soins
Écouvillon de narine d’émergence). L’inclusion intensifs)
antérieure et d’aine ou d’écouvillons additionnels
de région périanale provenant d’autres sites
(p. ex., région périrectale
ou selles, gorge) peut
augmenter l’efficacité des
tests.

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Collecte d’échantillons – urine
• Échantillon recueilli dans un contenant stérile
• L’urine d’une sonde devrait contenir très peu de
contaminants si elle est prélevée correctement (à
partir du site de prélèvement sur la sonde et non
du sac de drainage)
• L’urine « propre » prélevée à mi-jet est souvent
contaminée par la flore fécale, vaginale et urétrale.
• Même en l’absence de symptômes, l’urine peut
être colonisée, et les bactéries peuvent s’y
multiplier (bactériurie asymptomatique).
• Après peu de temps, toute l’urine de la sonde
contiendra des bactéries.

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Collecte d’échantillons – selles
• Recueillir l’échantillon de selles de manière à prévenir toute
contamination par de l’urine ou de l’eau.
• Ne mettre qu’une petite quantité de selles dans le contenant, soit environ
la taille d’une pièce d’un dollar ou jusqu’à ce que le niveau de liquide
atteigne la ligne sur le récipient.
• Éviter de trop remplir le contenant.
• S’assurer que le milieu de transport des échantillons est approprié pour les
tests requis.
• Les échantillons de Clostridioides difficile doivent être des selles liquides
de type 6 ou 7 (qui prennent la forme du contenant).

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Collecte d’échantillons – étiquetage
• Les erreurs d’étiquetage des échantillons sont l’une des erreurs de
laboratoire les plus fréquentes.
• Inscrire la date et l’heure exacte du prélèvement de l’échantillon
• Préciser la nature de l’échantillon (écouvillon, selles, urine)
• Préciser la provenance de l’échantillon (urine de mi-jet, urine de sonde)
• Ajouter toute autre information clinique pertinente (diarrhée, vomissements,
fréquence)
• Suivre les directives du laboratoire pour l’entreposage et le transport des
échantillons.

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Collecte d’échantillons – transport et entreposage
• En général, tous les échantillons doivent être prélevés de manière aseptique (propre),
placés dans un récipient approprié et transportés au laboratoire dès leur prélèvement.
• Si le transport immédiat des échantillons n’est pas possible et que cela est indiqué, les
réfrigérer dès que possible. Éviter de les mettre dans un réfrigérateur qui contient les
aliments du personnel ou des résidents.
• Prélever un échantillon à l’endroit où l’agent infectieux est le plus susceptible de se
trouver (p. ex., dans les narines antérieures pour le SARM) et au moment optimal (p.
ex., dans les expectorations tôt le matin pour les bacilles acidorésistants).
• Dans la mesure du possible, prélever des échantillons l’administration d’antibiotiques.
• Ne pas réfrigérer les échantillons qui proviennent du liquide céphalorachidien, des
organes génitaux, des yeux ou des oreilles internes.

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Discussion/vérification des connaissances

SantepubliqueOntario.ca 70
Avis de non-responsabilité
Le présent module d’apprentissage a été élaboré par Santé publique Ontario (SPO). SPO
offre des conseils scientifiques et techniques au gouvernement, aux agences de santé
publique et aux fournisseurs de soins de santé de l’Ontario. Les travaux de SPO
s’appuient sur les meilleures données probantes disponibles au moment de leur
publication. SPO n’assume aucune responsabilité relativement aux conséquences de
l’application ou de l’utilisation de ce module d’apprentissage par quiconque. Ce présent
d’apprentissage peut être reproduit sans permission à des fins non commerciales
seulement, sous réserve d’une mention appropriée de Santé publique Ontario. Aucun
changement ni aucune modification ne peuvent être apportés à ce module
d’apprentissage sans la permission écrite explicite de Santé publique Ontario.

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Références (1/4)
• Diapositive 7 :
• Graevemoore. Illustrates differences between Gram-positive and gram-negative bacteria. WikiMedia Commons; 2008.
Disponible à : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Gram-Cell-wall.svg
• Villarreal MR. Average prokaryote cell- en.svg. WikiMedia Commons; 2008. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Average_prokaryote_cell-_en.svg

• Diapositive 8 :
• Ruiz M. Bacterial morphology. WikiMedia Commons; 2006. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bacterial_morphology_diagram.svg

• Diapositive 9 :
• Patho. Gram-positive stain staphylococcus aureus. WikiMedia Commons; 2013. Disponible à :
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Gram-positive_stain.jpg

• Diapositive 11 :
• Nossedotti (Anderson Brito). Structure of a enveloped icosahedral virus. WikiMedia Commons; 2011. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Enveloped_icosahedral_virus.svg
• Nossedotti (Anderson Brito). Structure of a non-enveloped icosahedral virus. WikiMedia Commons; 2011. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Non-enveloped_icosahedral_virus.svg

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Références (2/4)
• Diapositive 12 :
• Graham C. Candida albicans. WikiMedia Commons; 2010. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Candida_albicans_2.jpg
• Medmyco. Aspergillus terreus colony on rose bengal agar. WikiMedia Commons; 2013. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Aspergillus_terreus.jpg

• Diapositive 13 :
• San Martin G. Cimex lectularius (bed bug). WikiMedia Commons; 2011. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Adult_Female_Bed_Bug_-_Cimex_lectularius_-
_Bug_length_approximately_5_mm.jpg
• San Martin G. Male human head louse. WikiMedia Commons; 2010. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Male_human_head_louse_(4900867458).jpg
• Diapositive 15 :
• Resected segment of small intestine which is partly cut opened showing multiple creamy white adult worms filling the lumen.
Department of Pathology, Calicut Medical College. 2014. WikiMedia Commons. Disponible à :
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ascaris_lumbricoides_(Round_worm).JPG

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Références (3/4)
• Diapositives 25, 28, 29 :
• Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Basic TB facts [En ligne]. Atlanta, GA: CDC; 2016 [cité le 1er août 2023].
Disponible à :
https://www.cdc.gov/tb/topic/basics/default.htm#:~:text=Tuberculosis%20(TB)%20is%20caused%20by,kidney%2C%20spine%2
C%20and%20brain

• Diapositives 26, 27 :
• Behr, MA, Grandjean Lapierre S, Kunimoto DY, Lee RS, Long R, Sekirov I, Soualhine H et Turenne CY. Canadian Tuberculosis
Standards. 8th ed. Chapter 3: Diagnosis of tuberculosis disease and drug-resistant tuberculosis. Canadian Journal of Respiratory,
Critical Care, and Sleep Medicine, 6:sup1;33-48; 2022. Disponible à: https://doi.org/10.1080/24745332.2022.2035638
• Diapositive 27 :
• Giller B. Chest plain film. Fibrotic cavitary Tuberculosis. WikiMedia Commons; 2019. Disponible à:
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Chest_plain_film._Fibrotic_cavitary_Tuberculosis.jpg

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Références (4/4)
• Diapositive 37 :
• Centers for Disease Control and Prevention (CDC). RSV in older adults and adults with chronic medical conditions [En ligne]. Atlanta, GA: CDC;
2022 [consulté le 18 avril 2023]. Disponible à : https://www.cdc.gov/rsv/high-risk/older-
adults.html#:~:text=Older%20adults%20who%20get%20very,weaken%20when%20we%20are%20older.&text=Wash%20your%20hands%20often
%20with,for%20at%20least%2020%20seconds

• Diapositive 57 :
• Adaptation de : Weinbaum CM, Williams I, Mast EE, Wang SA, Finelli L, Wasley A, et al; Centers for Disease Control and Prevention (CDC).
Recommendations for identification and public health management of persons with chronic hepatitis B virus infection. MMWR Recomm Rep.
2008;57(RR-8):1-20. Figure 1. Typical serologic course of acute hepatitis B virus infection with recovery. Disponible à :
https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/rr5708a1.htm

• Diapositive 65 :
• Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Comité consultatif provincial des maladies infectieuses
(CCPMI). Guide provisoire de la prevention et du contrôle du Candida auris [En ligne]. Toronto, ON: Imprimeur de la Reine pour l'Ontario; 2019
[cité le 12 avril 2023]. Disponible à: https://www.publichealthontario.ca/-/media/Documents/P/2019/pidac-ipac-candida-
auris.pdf?rev=8ba9c724a9cb4c309837bbb06150db03&sc_lang=fr
• Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Comité consultatif provincial des maladies infectieuses
(CCPMI). Annexe A : Dépistage, analyse et surveillance des organismes antibiorésistants (OA) dans tous les établissements de soins de santé.
Toronto, ON: Imprimeur de la Reine pour l'Ontario; 2013. Disponible à: https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/a/2013/aros-
screening-testing-surveillance.pdf?sc_lang=fr

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Comment citer cette présentation

Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique


Ontario). Identification des maladies infectieuses. Toronto, ON: Imprimeur du Roi
pour l’Ontario; 2024.

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l’Ontario. Pour en savoir davantage : SantepubliqueOntario.ca

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