Détermination de La Base d

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II.

Détermination de la base d’imposition

A. Résultat fiscal

Les entreprises de Djibouti enregistrent leurs opérations selon les règles comptables pour
déterminer leur résultat comptable, qui reflète leur performance (bénéfice ou perte). Ce
résultat, basé sur la différence entre produits et charges, Cependant, pour établir le résultat
fiscal, des corrections extracomptables sont nécessaires lorsque les règles fiscales diffèrent
des normes comptables. Le résultat comptable doit d’être corrige afin d’éliminer les éléments
déductibles ou non imposable en faisant des déductions et réintégrer les éléments non
déductibles.

B. Les déductions

Les déductions fiscales permettent de retrancher du résultat comptable des éléments non
imposables ou soumis à des régimes spéciaux.

1. Produits non imposables :


o Créances clients : Non imposées tant que les biens ne sont pas livrés ou les
services réalisés, selon le principe de reconnaissance des produits. Les règles
fiscales supposent que la livraison soit réalisée ou le service
o Avances reçues : les avances reçues sont Considérées comme passifs jusqu'à
la réalisation de la prestation ou livraison des biens.
o Revenus mobiliers : Dividendes, intérêts ou gains en capital ne sont pas inclus
et on doit pas ajouter car ils sont soumis à une imposition distincte, évitant
ainsi une double taxation.
o Revenus fonciers : Exclus du bénéfice imposable car ils sont déjà taxés via les
contributions foncières, garantissant une fiscalité équitable.
2. La charge déductible
1. Les charges déductibles comprennent les frais généraux, les amortissements, les
intérêts, les impôts, taxes, cotisations sociales et provisions, mais leur déduction
est soumise à des conditions strictes. Les frais généraux, nécessaires au
fonctionnement de l'entreprise, incluent des dépenses telles que les loyers et les
rémunérations, qui doivent correspondre à un travail effectif et être proportionnées
à l’importance des services rendus. Ces dépenses doivent également respecter les
obligations fiscales et sociales, comme les déclarations auprès de l’I.T.S. et de la
C.N.S.S.

2. Les amortissements, permettant de répartir le coût des immobilisations sur leur


durée de vie, se calculent selon des méthodes comme l’amortissement linéaire ou
dégressif. Ce dernier, applicable sous conditions spécifiques (biens neufs et durée
de vie minimale de 5 ans), offre une récupération accélérée des coûts en début de
vie utile. Les amortissements doivent être comptabilisés correctement et respecter
les règles fiscales.

3. Les intérêts versés aux associés sont déductibles sous réserve qu’ils concernent des
sommes avancées au-delà de la part de capital, qu’ils soient plafonnés à un taux
défini et que le capital social soit entièrement libéré. Ces mesures visent à éviter
les abus et à promouvoir une gestion financière saine.

4. Concernant les impôts et taxes, seules les charges non directement liées aux
bénéfices sont déductibles. Les cotisations sociales versées à la C.N.S.S. sont
entièrement déductibles pour les employés nationaux, tandis que celles versées
pour des salariés étrangers ne le sont que si elles sont obligatoires dans leur pays
d’origine.

5. les provisions destinées à couvrir des pertes ou charges probables sont déductibles
si elles sont dûment comptabilisées. Celles devenues sans objet ou mal employées
doivent être réintégrées dans les résultats, sous contrôle de l’administration fiscale.
C. La réintégration

Les amendes, confiscations et pénalités imposées pour non-respect des lois sur les prix, le
ravitaillement ou la fiscalité ne sont pas déductibles des bénéfices soumis à l’impôt. Cette
règle vise à dissuader les comportements contraires aux lois et à garantir que ces frais, en tant
que conséquences d’infractions, ne soient pas traités comme des charges d’exploitation
normales.

D’autres charges spécifiques ne sont également pas déductibles, comme l’impôt sur les
bénéfices, les provisions pour valeurs mobilières, les amortissements sur les immeubles
soumis à l’impôt foncier, ou encore les rémunérations non déclarées ou non justifiées auprès
de l’ITS ou de la CNSS.

Les allocations forfaitaires pour représentation ou déplacement des dirigeants, les dépenses
liées à la chasse ou à la pêche pour des activités non professionnelles, ainsi que les coûts
d’acquisition, de location ou d’entretien des résidences de plaisance, sont également exclues.
Ces exclusions visent à éviter les abus fiscaux et à empêcher les entreprises d’utiliser ces
dépenses pour réduire artificiellement leur base imposable.

Apres l’ajustement l’entreprise saura un résultat positive sur la quelle sera calculé l’impôt ou
un déficit fiscale qui sera imputé aux autres exercices suivant

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