Le Devloppement de l'Enfant
Le Devloppement de l'Enfant
Le Devloppement de l'Enfant
A. Développement psychomoteur
Le développement du contrôle musculaire se fait :
– de la tête aux pieds ;
– du centre du corps vers la périphérie.
Entre 0 et 6 mois, les acquisitions sont nombreuses. Le Dès les premiers jours, l’enfant s’éveille à la vie : il
petit enfant présente des spécificités dans son déve- découvre la lumière, les sons, les odeurs, les goûts,
loppement psychomoteur et psychoaffectif. Grâce les contacts physiques.
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Les trois premiers mois 1. Posture
Les trois premiers mois sont dominés par de
nombreuses acquisitions physiques et psychiques. La posture
La posture est la position du corps dans l’es-
pace, c’est une activité consciente.
DÉVELOPPEMENT
ÂGE POSTURE
DE L’ENFANT
– Tiré en position assise, la tête retombe en arrière.
– Tenu en position assise, la tête retombe en avant, cyphose globale du dos
(déformation de la colonne vertébrale).
Naissance
– En position ventrale et latérale, il retrouve la position fœtale.
–
grasping.
– Les mouvements des bras et des jambes sont encore contrôlés par les
réflexes archaïques.
1 mois
– Tronc et cou mous.
– Ouvre de temps à autre les mains.
– Les mouvements des membres sont plus souples (disparition des réflexes
archaïques).
2 mois – Soulève sa tête s’il est mis sur le ventre.
– Tenu assis, la tête est tenue droite pendant quelques secondes, le dos est
toujours mou.
– Assis, il maintient sa tête droite, mais le bas du dos reste faible (doit être
soutenu).
3 mois
– Sur le ventre, il se tient sur ses avant-bras lorsqu’il soulève la tête.
– Sur le dos, flexion et extension des jambes.
Fig. 3 Évolution de la posture d’un enfant dans le temps © Skill and You
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2. Acquisitions sensorielles
Acquisitions sensorielles
À la naissance, le bébé a déjà des capacités sensorielles lui permettant d’entrer en communication avec son
entourage.
Toute anomalie entraîne un retard dans l’apprentissage du langage et de la relation à l’autre.
a. Le toucher
Le toucher est l’un des sens les plus développés. Il permet la communication avec l’enfant et est indispensable
pour son développement psychoaffectif. L’enfant a besoin d’être porté, touché, caressé, bercé. Bien évidemment,
il est sensible à la douleur.
b. L’odorat
L’odorat joue également un rôle important dans la communication avec l’entourage. Le nouveau-né est sensible
à l’odeur maternelle et reconnaît l’odeur du lait, il manifeste des signes de plaisir. En revanche, il grimace en
présence d’une odeur déplaisante.
c. Le goût
Le goût est un sens très affiné car le bébé tétera de préférence une saveur sucrée ; il évitera et refusera de téter
une saveur amère, acide ou salée (grimace sans succion).
d. Audition et vision
Tableau n°1 Évolution de l’audition et de la vision de l’enfant dans le temps
3. Préhension
La préhension
La préhension est l’action de prendre ou de
saisir avec la main. Elle permet à l’enfant de découvrir
son environnement et de participer à ses repas.
Fig. 4 Bébé jouant avec ses pieds et ses mains © laurent hamels - Fotolia
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Tableau n°2 Évolution de la préhension dans le temps
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Pour indiquer son acceptation, il a un visage souriant, – l’hostilité maternelle, souvent déguisée en
ouvre la bouche (moment du repas), tend les bras. angoisse et la privation affective partielle, ou l’hos-
tilité d’un milieu familial conflictuel peuvent être
Lorsqu’il est chagriné, il l’indique par des pleurs, le à l’origine de dépressions de l’enfant ;
regard détourné, une prostration, un regard triste ou
sans expression. – l’instabilité de la mère, avec une alternance gâte-
rie/agressivité et de trop grandes sautes d’humeur,
d. Le sourire ne sécurise pas l’enfant : cela peut provoquer un
Le sourire est une activité sociale. Le nouveau-né a des retard dans l’acquisition de la propreté ou d’autres
sourires réflexes de bien-être (« sourire aux anges »), troubles ;
mais qui ne sont pas en relation avec l’entourage.
– la carence affective totale entraîne de graves
La fin du 2e mois - début du 3e, est l’âge du premier troubles du développement psychomoteur.
sourire : on parle de « sourire intentionnel » ou
« sourire social ». Le bébé sourit en réponse aux b. La relation avec le père
sourires de ses parents ou de ses proches (visages
familiers).
2. Relation père/mère/enfant
a. La relation mère/enfant
Les premiers mois, la mère tient une place prépon-
dérante dans les relations affectives de l’enfant. Il
ne faut pas pour autant oublier l’entourage proche
(père, frères et sœurs, grands-parents), qui joue égale- Fig. 5 Enfant avec son père © Christin Lola - Fotolia
ment un rôle fondamental dans le développement de
l’enfant. La cellule familiale a évolué au même titre que les
modes d’expression de l’affection, les habitudes
La relation mère/enfant et plus généralement, les modes de vie. Ainsi, les
Il n’existe pas de mère idéale : chaque enfant rapports entre père et enfants, mère et enfants se sont
est unique et a des besoins différents. Ainsi, chaque modifiés.
relation mère/enfant est différente. Elle se constitue
par un échange entre deux êtres qui vont s’influencer Avant la révolution industrielle du XVIIIe siècle, dans
réciproquement. C’est une relation unique, profondé- le modèle familial traditionnel, les rapports étaient
ment affective. basés sur l’autorité. Le jeune garçon se consacrait à
l’apprentissage du métier et de la vie d’homme ; les
Cette relation dépend de divers facteurs : acceptation jeunes filles, pour leur part, restaient au contact de
de la grossesse par la maman, personnalité et âge de leur mère et apprenaient à tenir une maison.
la mère, rôle du père, environnement, sexe du bébé,
place de l’enfant dans la fratrie, etc. L’évolution de la société, des mœurs et de l’écono-
mie a orienté peu à peu les conduites familiales : les
La mère est très sensible au jugement des autres hommes et les femmes travaillent à l’extérieur, entraî-
sur son comportement face à son enfant. Il n’existe nant ainsi une nouvelle répartition des tâches dans la
cependant pas de recette pour élever un enfant. prise en charge des enfants au quotidien et dans les
Certaines erreurs pourraient toutefois être évitées : relations affectives et éducatives.
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enfant, permet le développement d’une nouvelle – vouloir régler bébé comme une horloge ;
relation affective père/bébé. – imposer un apprentissage précoce.
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assez vite. Des troubles montrant sa désapprobation À cette période, il n’est pas nécessaire d’avoir une
peuvent apparaître : pleurs, troubles du sommeil ou grande variété de jouets car l’enfant répète ses
de l’alimentation. Le bébé doit être rassuré et sentir nouvelles expériences et passe beaucoup de temps
ses parents confiants dans le mode de garde choisi. à sucer ses jouets pour en parfaire la connaissance.
Mais il faut aussi laisser l’enfant évoluer seul, à son II. Développement de l’enfant
rythme, avec les jeux proposés. C’est la théorie
de la « liberté motrice » d’Emmie Pickler, pédiatre
de 7 à 12 mois
hongroise dont les travaux portent sur la motricité
libre du jeune enfant et l’autonomie de ce dernier
dans son propre développement moteur.
A. Développement psychomoteur
La période de 7 à 12 mois est décisive pour l’enfant :
– ses mouvements deviennent plus adaptés à sa
volonté : cela l’amène à manipuler davantage les
objets, à imiter les gestes de ses proches et les sons
Fig. 6 Enfant jouant avec une souris © laurent hamels - Fotolia qu’ils émettent ;
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– ses perceptions sociales augmentent : il comprend 1. Posture, préhension et repas
quelques expressions du visage et certaines
attitudes. La préhension (fait de saisir quelque chose avec ses
mains) continue d’évoluer pour être de plus en plus
précise et perfectionnée.
Fig. 8 Évolution de la posture, de la préhension et des repas de 7 à 12 mois © Skill and You
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
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La séparation Il peut s’agir d’un ours, d’une poupée en tissu, d’une
Si la garde commence à 8-9 mois, la difficulté de couche ou bien du pouce. Généralement, ils sont
la séparation d’avec la mère sera beaucoup plus grande doux, chauds et imprégnés de l’odeur familiale (odeur
et l’enfant va manifester son désarroi un certain temps. de la maman, du bébé etc.). Ainsi, en emportant son
doudou, c’est un peu de chez lui, de sa maman, que
Il est important de laisser à l’enfant un objet fami- l’enfant emporte ; cela l’aide à affronter la séparation
lier (nounours, doudou, linge portant l’odeur de d’avec sa maman, son milieu familial. L’objet transi-
la maman), appelé « objet transitionnel », pour le tionnel lui permet de se calmer et d’apaiser seul ses
sécuriser tensions et ses peines. Il a également une fonction de
plaisir liée la succion. Pour toutes ces raisons, l’enfant
Cette situation sensible se poursuit souvent jusqu’à veut emmener cet objet transitionnel partout avec lui.
l’âge d’un an. Mais les progrès n’en seront pas pour
autant freinés, les connaissances intellectuelles et le Vers 6-7 mois, l’enfant peut choisir son doudou.
développement moteur progressent. Certains parents font le choix de le proposer à l’en-
fant. Dans tous les cas, c’est l’enfant seul qui l’investit
À l’âge d’un an, la relation avec l’adulte lui est plus et son choix doit être respecté.
facile : il se détache peu à peu de sa mère. L’enfant
devient plus sociable. Lors de la crise anxieuse du 8e mois, le « doudou »
revêt une importance quasi vitale pour l’enfant.
b. L’objet transitionnel L’adulte ne doit pas le forcer à s’en séparer, ni l’uti-
liser comme moyen de chantage. Il doit être à sa
L’objet transitionnel disposition, mais sans non plus le proposer de façon
L’objet transitionnel est un objet utilisé par systématique.
l’enfant pour lui servir d’intermédiaire entre son propre
corps et son environnement. Appelé « doudou » dans le Cet objet transitionnel peut être nécessaire long-
langage courant, il lui permet de mieux se détacher de temps : parfois l’enfant l’emporte quand il commence
sa mère grâce à sa fonction sécurisante. la maternelle, et le prend pour la sieste collective. Il
ne faut pas le lui enlever, il s’en séparera de lui-même,
quand il sera rassuré et qu’il aura trouvé sa place dans
le groupe d’enfants. Parfois, on voit encore des enfants
de 6 à 7 ans avoir besoin de leur doudou : il faut les
laisser libres et ne surtout pas se moquer d’eux.
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
2. Le langage
3. Rôle de l’adulte (parents et d’avec la mère ; toute admission dans une struc-
professionnels) ture d’accueil doit être particulièrement préparée à
cet âge-là. Ainsi, l’adulte doit être compréhensif et
Le rôle de l’adulte calmer les peurs de l’enfant par une attitude rassu-
Ce sont les propres réactions des parents qui rante et affectueuse.
dictent à l’enfant les sentiments et le comportement
qu’il doit avoir dans le monde social. Entre 9 et 10 mois
Vers 9-10 mois, la prévention des accidents domes-
a. Discipline tiques est primordiale. L’adulte doit ranger, surveiller,
éduquer. Les limites vont protéger l’enfant et structu-
La discipline rer son univers tout en maintenant sa curiosité et son
La discipline – du latin disciplina, qui signifie désir d’apprendre. Bien que l’enfant ne parle pas, il
« enseigner » – est la transmission des connaissances comprend la signification du « non », d’autant plus
et des règles de conduite. si le ton est accompagné d’un regard ou d’un geste.
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b. Le langage Pour développer la manipulation et affiner la préhen-
Pour faire évoluer le langage de l’enfant, l’adulte sion, il faut lui présenter des cubes à mettre dans un
doit lui parler en utilisant un langage correct mais bol, des boules multicolores, des gobelets gigognes,
simple (pas de langage bébé). Le ton doit être calme des jeux d’encastrement, des jeux simples, tous de
et lent, les mots associés aux gestes pour qu’il puisse couleurs vives (couleurs primaires).
mémoriser.
Le bébé s’intéresse aux images : il est important de lui
Parler à l’enfant, c’est lui donner les moyens de proposer des petits livres simples, aux dessins colo-
penser et parler à son tour, de confirmer qu’il est une rés, cartonnés ou en tissu. L’adulte doit l’encourager
personne distincte de ses parents. à regarder un livre, il doit aussi le stimuler, lui accor-
der du temps et respecter le tête-à-tête que peut avoir
c. L’habillement l’enfant avec le livre.
Il faut plusieurs années pour que l’enfant apprenne
à se déshabiller, puis à s’habiller tout seul (il est plus Cela lui donnera un peu plus le goût des livres, puis
facile d’enlever que de mettre). L’adulte ne doit pas l’envie de lire plus tard. Le livre amuse, distrait et
le priver de la fierté qu’il peut avoir à chacun de ses instruit à tout âge.
progrès, il ne doit pas non plus lui demander des
efforts trop tôt et doit respecter son rythme. Il faut encourager l’éveil musical du tout-petit par des
boîtes à musique, un livre musical ou tout simple-
À un an, l’enfant commence à participer en glissant ment en chantant. Très vite, le sens de la mélodie et
lui-même son bras dans la manche tendue, sa jambe du rythme se développent au même titre que le goût
pour enfiler son pantalon, ou ses pieds pour mettre pour la musique.
ses chaussures.
Les jouets favorisant le développement moteur vont
4. Les jouets être proposés progressivement.
Les jouets sensoriels proposés de 0 à 6 mois ont beau- Petit à petit, il prend confiance en lui pour expérimen-
coup d’attrait pour l’enfant. ter. Surtout ne jamais utiliser de trotteur (ou youpala),
qui favorise le tassement vertébral et n’apprend pas
À 7 mois, avec l’apparition des premières dents, l’en- la marche normale, car l’enfant est soutenu par les
fant commence à mordre. Afin de satisfaire ce besoin, fesses. En France, l’utilisation du youpala est interdite
l’adulte lui proposera des anneaux de dentition. dans les crèches et chez les assistants maternels. Elle
l’est également au Canada.
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III. Développement de l’enfant Ses débuts sont difficiles ; l’enfant doit d’abord acqué-
de 12 mois à 3 ans rir l’équilibre nécessaire pour aller partout. Il s’aide
de ses bras, les coudes écartés, il marche le ventre en
avant en se balançant, les jambes écartées de manière
non cordonnée. Il tombe, se cogne, se fait mal, autant
d’expériences qui lui font prendre conscience de
son univers. Cette expérience de la douleur lui fait
prendre conscience de ses limites et des dangers.
C’est un apprentissage nécessaire, qui lui permettra
de prendre de l’assurance.
Le professionnel doit alors savoir identifier les besoins – À 2 ans, il sautille, danse, grimpe et tape correc-
et situations d’urgences éventuelles chez un enfant de tement dans un ballon. Il monte et descend seul
2 à 3 ans par l’observation (aspect physique, compor- l’escalier, en posant ses deux pieds sur chaque
tement, etc.) ou en s’informant auprès des proches marche.
et des professionnels, et contribuer à l’acquisition de
l’autonomie de l’enfant à travers les activités de la vie Avec la marche, l’enfant devient très actif, remuant,
quotidienne. occupé et jamais fatigué. Il acquiert une certaine
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indépendance. Sans aide, il est capable d’aller voir de C’est aussi l’âge des bêtises et des accidents
plus près ce qui l’intéresse : il explore la maison, suit domestiques.
sa mère, etc. Il se rend compte qu’à son tour, il peut
atteindre beaucoup de choses parce qu’il est debout, 2. Préhension
ce qu’il ne pouvait pas faire auparavant en étant à
quatre pattes. Tableau n°5 Évolution de la préhension de 15 mois à 2 ans
ÂGE CAPACITÉS
Il aime jeter, pousser, renvoyer. Le relâchement est maintenant plus fin et plus précis. Au niveau
À 15 mois graphisme, il est capable de faire des « traits ». Il sait tenir sa cuillère, mais bien souvent la met à
l’envers dans sa bouche. Il peut boire seul en tenant sa timbale par les petites poignées.
Il peut commencer à se déshabiller seul (vêtements sans boutons, chaussures sans lacets). Il se sert
de la cuillère à l’endroit, particulièrement pour les aliments solides, et arrive à tenir un verre seul,
À 18 mois
mais le renverse souvent. Il tient son crayon indifféremment de la main gauche ou droite et fait des
« gribouillis » (tourbillons spiralés). Le crayon est tenu avec le poing serré.
Il peut ouvrir et fermer les portes, mettre ses chaussures seul (souvent en les inversant). Il commence
À 2 ans à vouloir s’habiller seul, mais sans succès (met les deux pieds dans la même jambe de son pantalon).
Il mange seul avec plus de propreté et peut tenir son verre d’une seule main.
3. Langage
ÂGE CAPACITÉS
Avant 12 mois Le langage reste passif : l’enfant comprend ce qu’on lui dit, mais ne dit que quelques mots.
De 12 à 15 mois Il utilise le « mot phrase », c’est-à-dire un seul mot pour dire quelque chose.
Il utilise le « langage global significatif », c’est-à-dire qu’il va associer deux « mots phrases ».
De 15 à 24 mois Exemples : « papa pati » (« pati » pour le verbe partir), « bébé dodo ». Il place les mots suivant leur
importance affective.
À 15 mois Il dit cinq mots.
À 18 mois Huit mots, souvent déformés, d’où une certaine incompréhension par l’adulte.
L’âge de « l’explosion du langage » : tout est bon pour enrichir son vocabulaire. Il nomme ses jouets,
2 ans désigne par leur nom les personnes de la famille, parle à sa poupée. Aux mots nouveaux s’ajoute
l’aisance pour s’exprimer. Peu à peu, il s’éloigne du langage bébé.
4. Schéma corporel
Au cours de la deuxième année, l’enfant explore le corps de l’autre. Il reconnaît mieux les organes sur autrui que
sur lui. L’unification de son propre corps se fera progressivement par l’expérience du miroir.
ÂGE CAPACITÉS
Il reste perplexe devant son image et la compare à son corps réel. La préhension fine et la marche
À 16-18 mois
sont les signes d’une meilleure structuration de l’image du corps.
Il parvient sans erreur ni hésitation à toucher une tache sur son propre corps, alors qu’il ne la
À 18 mois perçoit que dans le miroir. Il a pris conscience de l’unité individuelle. Il accède enfin à son image
dans le miroir : il se reconnaît.
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
b. Jouets et jeux
Les jouets
La variété des jouets est nécessaire, leur taille
doit être adaptée à l’enfant.
De 12 à 18 mois, l’enfant perfectionne son intel- Il faut que l’enfant entende parler, qu’on lui parle,
ligence sensorimotrice, intelligence pratique qui qu’on réponde à ses questions, qu’on encourage ses
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efforts et qu’on ne déforme pas les mots. Le dialogue Il est à noter que quelques régressions peuvent surve-
est difficile pour lui, l’adulte doit lui faire comprendre nir ; il ne faut pas s’en inquiéter mais il ne faut pas pour
que, pour parler, il faut aussi savoir écouter. autant les ignorer : elles peuvent signaler un désarroi
de la part de l’enfant ou des troubles du contrôle des
Face à son besoin exacerbé de possession, l’entou- sphincters.
rage doit aider l’enfant à apprendre à partager, ce qui
lui permettra d’évoluer vers les jeux collectifs. Il faut B. Acquisitions de la troisième
aussi l’aider à gérer son agressivité en verbalisant ses année
sentiments.
1. Motricité
Il touche tout, court partout, transporte, fait du bruit.
Le soir, l’endormissement peut poser des problèmes.
L’adulte doit accepter la vivacité de l’enfant, lui
donner des limites et prévenir les risques d’accident ;
il doit aussi être patient et tolérant.
Les encouragements
Il faut encourager l’enfant à surmonter ses diffi-
cultés, le féliciter et partager avec lui le plaisir de ses
réussites.
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
Vers 3 ans, il est capable de : L’enfant est plus sociable et plus facile à comprendre,
– reconnaître une dizaine d’objets usuels et les car il s’exprime de mieux en mieux.
montrer sur une image ;
– nommer certaines parties de son corps ; a. Construction de la personnalité
– reconnaître 4 couleurs ; À 2 ans et demi, l’enfant se rend compte qu’il existe,
– compter jusqu’à 5 ou 6 ; qu’il a un corps avec lequel il peut faire des choses,
– comprendre et répondre à trois ou quatre ordres qu’il peut raisonner, se souvenir, vouloir. Il affirme sa
donnés à la suite. personnalité avec l’utilisation du « moi », du « non »
et avec une autonomie plus performante. 3 ans est
Exemple : « Va chercher tes chaussures, mets-les et va l’âge de la crise de personnalité.
jouer dehors avec papa ».
La prise de conscience de soi s’acquiert donc petit
Il commence à mémoriser quelques comptines, il les à petit, tout comme l’acquisition de la marche et du
réclame, ne s’en lasse pas ; elles lui servent aussi de langage.
repères.
« Moi » et « non »
Les expériences « Moi » et « non » prouvent que l’enfant prend
Toute expérience réussie ou ratée mène l’en- sa place dans le monde des adultes.
fant vers des connaissances et des compréhensions
nouvelles. L’essai, l’erreur puis la réussite sont autant Le « non »
d’expériences importantes dans son développement. L’enfant cherche à s’affirmer en s’opposant à l’autre :
c’est la première période d’opposition par l’appren-
3. Langage tissage du « non ». Cette période d’opposition peut
débuter à partir de 18 mois.
Passant du temps à parler avec les uns et les autres,
l’enfant fait beaucoup de progrès de langage. Il fait Il prend plaisir à exaspérer son entourage, à refuser
des phrases, utilise le verbe, la syntaxe existe et la d’obéir ; c’est aussi la période des grosses colères. Il
prononciation est bonne. L’enfant parle d’abord de pleure et se roule par terre. Il cherche à connaître les
lui à la troisième personne, puis il utilise son prénom points faibles de l’adulte, les limites, le défendu et le
pour se désigner (2 ans), et enfin apparaît le « je » permis.
(3 ans).
L’attitude des parents est importante. S’ils cèdent au
À partir de 3 ans, l’enfant ne doit pas avoir de difficulté chantage, l’enfant prendra très vite conscience de
pour se faire comprendre. C’est une période où il pose son nouveau pouvoir. Lui répondre calmement ou
beaucoup de questions, il demande le nom de tout détourner son attention permettra de le calmer.
ce qui l’entoure et répète ces mots seul. L’acquisition
du langage permet le développement de la curiosité,
de la compréhension et de la mémoire. « C’est quoi »
et « pourquoi » témoignent de sa curiosité illimitée.
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Le « moi » Ces jeux permettent à l’adulte de savoir ce qui plaît
À 3 ans, il sait maintenant qu’il est une personne ou non à l’enfant, ce qui le blesse ou le préoccupe. Il
distincte et utilise « je » ou « moi » dans ses phrases. revit des situations agréables ou difficiles. L’ours et la
Cette prise de conscience nécessite un milieu stable, poupée font souvent partie de ces jeux, ils deviennent
affectueux et stimulant. ses confidents.
Parfois, le « je » vient plus tard si les parents parlent Exemple : Leila vient de se faire gronder par sa mère
d’eux-mêmes à la troisième personne en s’adressant et va à son tour taper sur ses poupées. Ainsi, elle
à l’enfant. décharge son agressivité.
5. Développement intellectuel Exemples : dire le début d’un mot, l’enfant dira la fin ;
imiter le cri des animaux.
L’intelligence symbolique se perfectionne : l’enfant
peut imiter sans la présence d’un modèle et peut À partir de 18 mois, l’enfant aime les jeux faisant
parler d’une situation passée. appel à la réflexion : jeux de construction, encastre-
ment, puzzles. Il manipule de plus en plus facilement.
Il fait des jeux d’imitation appelés « jeux symbo- L’adulte ne doit pas intervenir sans cesse si l’enfant se
liques » (2 ans et demi - 3 ans). trompe : il doit aussi trouver seul la réponse.
a. Les jeux symboliques Vers 2 ans et demi, l’enfant est toujours sensible à la
musique. L’adulte peut mettre de la musique, chanter
Les jeux symboliques spontanément, associer musique et activité ou danse.
Par ces jeux, l’enfant transforme la réalité selon Cela développe le répertoire musical de l’enfant, son
ses propres règles, et par imitation joue des rôles diffé- sens du rythme, la tonalité de sa voix.
rents qu’il ne peut pas avoir dans la vie réelle. C’est pour
lui un apprentissage de la vie qui lui permet d’accepter
les contraintes et les réalités du monde adulte.
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
La sexualité infantile
La sexualité commence dès la naissance et,
suivant l’âge, le bébé éprouve du plaisir sur certaines
parties de son corps. C’est l’adulte qui, en raison de
l’éducation qu’il a reçue, pourra transmettre à l’enfant
un sentiment de malaise ou de honte par rapport à une
partie de son corps.
Fig. 16 Enfant déguisé en pompier © Claudia Paulussen - stock.adobe.com
Ainsi, la masturbation, phénomène tout à fait natu-
À cet âge la différence entre fille et garçon commence rel et normal à cet âge, peut devenir pathologique en
à se faire. L’enfant imite l’adulte et s’identifie à celui présence d’une réaction fortement opposée de l’adulte.
de même sexe que lui. Étant dans sa période des
jeux d’imitation, l’enfant choisira des jouets qui lui Les parents doivent avoir un comportement positif en
permettent de faire comme papa ou maman (poupée, répondant clairement mais simplement aux questions
cuisine, voitures, garage). Avant 4 ans, l’enfant n’a pas de l’enfant en fonction de son âge. Ils ne doivent pas
de préférences spécifiques. le gronder ni abuser d’interdits ou de règles. L’enfant
doit être sécurisé et rassuré, ce qui sera gage d’un
Pour faire de l’exercice, il aime le tricycle, la patinette certain équilibre pour son avenir en tant qu’adulte.
à trois roues, le cheval à bascule ou pousser une
brouette. Quand il est fatigué, il préférera regarder un b. Complexe d’Œdipe
livre ou qu’on lui lise une histoire.
Le complexe d’Œdipe
Les jeux Le complexe d’Œdipe est une théorie psycha-
Toute activité doit se dérouler dans une nalytique freudienne, qui se définit comme le désir
atmosphère calme et de plaisir. L’adulte doit encoura- amoureux et/ou agressif inconscient de l’enfant pour
ger l’enfant à tenir compte des autres, à aller vers eux, un de ses parents. Ce désir éprouvé par l’enfant entre 3
à commencer à partager jeux et jouets. Les premiers et 6 ans est normal ; c’est la réponse adéquate que vont y
contacts sont difficiles, chacun cherchant à imposer sa apporter les parents qui importe et permet la résolution
volonté. Ces petits conflits sont nécessaires et béné- du complexe.
fiques pour l’enfant. Malgré tout, l’adulte doit rester
attentif et vigilant. Selon cette théorie, l’enfant comprend, durant sa troi-
sième année, que ses parents ne sont pas disponibles
7. Sexualité et personnalité seulement pour lui. Papa et maman ont des relations
tendres, intenses et privilégiées dont il ne fait pas
a. Sexualité infantile partie.
C’est souvent pendant la deuxième année que l’en-
fant découvre son sexe. Il va jouer avec, comme plus L’enfant se sent exclu, abandonné et jaloux, et tente
petit il jouait avec ses pieds. À 3 ans, il fait la diffé- de rompre le duo de ses parents. Pour cela, il essaye
rence entre l’homme et la femme, donc entre le père d’attirer à lui le parent de sexe opposé et de reje-
et la mère. ter l’autre. Dès que possible, il tente de séparer ses
parents en se jetant dans leurs bras pour être entre
eux deux.
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Le stade œdipien est plus ou moins marqué selon s’assied sur les tapis avec les enfants, disponible et
l’enfant. C’est une étape délicate et difficile dans bienveillante.
son développement affectif, mais elle lui permettra
d’avoir des relations normales avec sa famille et ses 3. Analyse de situation
semblables.
Pourquoi avoir utilisé ce matériel ? À quels besoins
Lorsqu’il comprend qu’il ne peut éliminer son a-t-elle répondu ?
« rival », l’enfant sort de cette situation complexe en
s’identifiant au parent du même sexe. La fille veut En installant les enfants sur des tapis au sol ou dans
ressembler à sa mère et le garçon à son père : c’est un transat équipé d’un portique, Mme Cantarel favo-
une nouvelle forme de séduction. Et par cette attitude rise l’éveil et le développement psychomoteur des
positive, la fillette va aller vers la féminité et le garçon enfants. En proposant des activités et aménagements
vers la masculinité. de l’espace conformes aux compétences des enfants
en fonction de leur âge, Mme Cantarel respecte le
La résolution du complexe dépend de l’attitude des rythme d’acquisition de chacun des enfants.
parents, qui doivent aider l’enfant à trouver sa place
dans un climat affectif serein et sécurisant. L’harmonie Confortablement installés dans leurs transats,
parentale est souhaitable dans ces moments difficiles. Alexandre et Nathanaël s’agitent et touchent de façon
involontaire les mobiles suspendus, ils sont attentifs
Les théories freudiennes aux objets qui bougent et attirent leur regard. Leurs
Les théories freudiennes ont été critiquées et sens sont en éveil : le toucher grâce aux textures
largement remises en question au cours des décennies variées, la vue avec les couleurs lumineuses des
– par des médecins, psychiatres, psychanalystes, philo- éléments du portique et l’ouïe grâce aux jeux sonores.
sophes, etc. – mais constituent une base de réflexion Nathanaël parvient à saisir un jouet, ce qui favorise sa
qu’il est important de connaître. capacité de préhension.
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Suivre les étapes du développement de l’enfant
2. L’imaginaire
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Les peurs et les cauchemars – Le « bonhomme têtard » s’enrichit de détails : yeux,
L’imagination de l’enfant est débordante et si nez, bouche, nombril, sexe, cheveux. Il utilise le
la peur en fait partie (loup, sorcière), c’est pour mieux la carré et le rectangle.
surmonter. À cet âge, il n’est pas rare qu’il ait peur la nuit,
redoute l’obscurité, soit effrayé par certaines personnes c. Vers 5 ans
ou animaux. Quelques cauchemars peuvent perturber – Un nouvel équilibre est atteint vers 5 ans : l’enfant
son sommeil, signe de l’apparition d’une anxiété ou est sérieux, poli et il cherche à sortir de l’horizon
d’une perturbation émotionnelle. Il faudra le calmer, le familial. Ses relations avec les autres enfants sont
rassurer et en trouver la cause. bien meilleures et la maison ne lui suffit plus.
b. À partir de 4 ans
– La solitude dans le groupe se fait de plus en plus
rare. L’enfant va traverser une nouvelle période
d’instabilité : il cherche à être de plus en plus indé-
pendant, mais en même temps il prend l’adulte
comme modèle de toutes ses actions. Il se montre
autoritaire, agressif et ses rapports avec les autres
enfants sont difficiles. Malgré tout, ces rapports Fig. 20 Enfant en train d’écrire © valeriya - stock.adobe.com
sont essentiels dans son développement.
Parmi les troubles du langage et de l’écriture on
– Il commence à utiliser le « nous », ce qui prouve trouve :
qu’il se sent semblable aux autres.
– Le retard de la parole ou langage puéril : persis-
– Il peut s’habiller seul et aime choisir ses vêtements. tance de « parler bébé », l’enfant prononce mal les
mots et ne construit pas ses phrases.
– Il se sert d’un couteau à table.
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– La dysphasie : trouble de l’élaboration du langage, Dès 3 ans, il aime jouer avec un enfant plus âgé, il
l’enfant éprouve des difficultés à s’exprimer ; il aime les animaux domestiques.
lui manque des mots, il parle dans une espèce
de jargon et est incapable d’exécuter des ordres C’est l’âge de l’imaginaire, les panoplies ou dégui-
simples par une difficulté de compréhension du sements lui plaisent, il invite souvent l’adulte à jouer
langage oral. avec lui. Les jouets de garage, ferme ou maison de
poupée lui permettent de se projeter dans un monde
– La dyslexie : difficulté d’apprentissage de la lecture, familier, il a besoin de reproduire la réalité qu’il
l’enfant confond certaines lettres ou les inverse. La ne différencie pas encore du monde imaginaire.
lecture est hachée, hésitante et incompréhensible. D’ailleurs, l’enfant ne joue pas toujours avec des
jouets élaborés : un simple carton vide peut très vite
– Le bégaiement : il s’agit d’une difficulté d’élocu- devenir une voiture ou une maison.
tion constituée de répétitions et de blocages au
cours de l’émission du langage, il s’accompagne Exemple : enfant qui joue à la dînette afin d’imiter
parfois de mouvements de la face, des membres l’adulte.
ou du corps entier, de difficultés respiratoires, de
rougeur du visage avec des sueurs, etc. Le bégaie- L’adulte propose d’écouter des histoires ou de lui en
ment est fréquent et banal chez l’enfant de 2 à raconter. Il ne se lasse pas d’écouter toujours la même
3 ans qui apprend à parler. Ce trouble disparaît histoire.
spontanément, mais il faut éviter les moqueries
ou les réactions d’inquiétude ou d’agacement qui À partir de 4 ans, il aime les jeux de patience memory
augmentent ce trouble et l’anxiété de l’enfant. Si le (cartes retournées à assembler par paires), les puzzles,
bégaiement persiste au-delà de 5 ans, l’orthopho- les jeux de construction plus minutieux.
niste prend en charge la rééducation. La psycho-
thérapie est nécessaire, car l’enfant a très souvent Pour répondre à ses besoins de créativité, l’adulte doit
des troubles affectifs associés. Parfois, les difficultés lui proposer des activités manuelles, lui laisser des
d’élocution persistent à l’âge adulte. feuilles et des crayons à disposition.
– Le zézaiement : il s’agit également d’un trouble Pour favoriser la socialisation, l’adulte doit donner
d’élocution. L’enfant déforme les mots en « zozo- des règles dans les jeux collectifs.
tant » ou en prononçant le son « che » au lieu de
« se ». Par exemple, il n’arrive pas à prononcer Le rôle de l’adulte
certains sons, éprouve des difficultés articulatoires. Entre 3 et 4 ans, l’adulte doit être une présence
discrète. Il doit savoir encourager l’enfant dans ses
B. Jeux et jouets expériences de jeux et choisir le moment de l’interrup-
tion du jeu car ses activités l’absorbent. L’enfant peut
d’ailleurs rechigner à les quitter pour aller manger ou se
coucher, ce qui peut être une source de conflits.
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C. Développement intellectuel Notion d’espace : à côté, loin, près, autour,
moyen, couché, debout, rond, carré, un peu,
1. Pensée prélogique ou intuitive beaucoup, contre, partout, droit, entier, rectangle.
Vers 4-5 ans, la pensée de l’enfant ne tend que dans 3. Notion du nombre
une seule direction : c’est-à-dire qu’il n’a qu’un point
de vue global, il n’est pas capable d’analyser les diffé- À partir de 5 ans, l’enfant est capable de compter
rences entre les objets, de raisonner de façon logique. jusqu’à vingt.
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en évitant les rapports de force. Il faut vérifier que la – position de favori, enfant gentil, se laissant aimer,
consigne donnée a été entendue, comprise et rete- centre de polarisation pour les autres ;
nue. Pour tout comportement adapté et investisse- – enfant taquin ;
ment fourni, il faut féliciter l’enfant, cela l’encourage – enfant protecteur ;
à gagner confiance en lui. Il faut prévenir les risques – enfant meneur, prenant des initiatives de contact,
d’accident en redoublant de vigilance, car l’enfant est distribue les rôles et manipule les autres ;
inconscient du danger. – enfant agressif, obtenant ce qu’il veut par la force
ou la menace ;
Un enfant agité n’est pas forcément un enfant – enfant craintif, à l’aise seulement dans un petit
hyperactif. Il ne faut pas confondre les deux groupe.
notions. L’hyperactivité, dans son nom entier Trouble
Déficitaire de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), Les comportements sociaux
est un trouble neurologique, il s’agit donc d’un On observe les enfants « dominants » et ceux
diagnostic médical. Les enfants ayant un TDAH ont « dominés ».
un traitement adapté pour les aider à se concentrer.
D. Expression et communication
de l’enfant
1. L’enfant dans le groupe
La notion de groupe
La notion de groupe est indispensable au déve-
loppement de la personnalité de l’enfant.
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E. La maternelle ment besoin de ces relations nouvelles, même si la
transition n’est pas toujours facile chez le tout-petit.
À partir de 3 ans, l’enfant prend connaissance du Il faudra quelques semaines pour qu’il s’y habitue et
nouveau milieu de vie en société qu’est l’école. maîtrise seul cette nouvelle situation.
L’instituteur constitue un substitut maternel, ce qui Certaines situations ne facilitent pas l’adaptation :
montre l’importance de développer de bonnes rela- déménagement, naissance d’un bébé (l’enfant pense
tions dès le début. L’enfant de 3 ans a particulière- qu’on se débarrasse de lui), hospitalisation d’un des
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parents (manque affectif à combler et équilibre fami- complémentaire à celui des enseignants, il va, entre
lial à retrouver), reprise du travail de la maman, etc. autres, aider les enfants à acquérir une certaine auto-
nomie dans la vie quotidienne. Il s’agit d’un élément
F. Étude de cas important dans leur apprentissage de la vie en société.
En octobre, les enfants ne sont pas encore autonomes Il va ainsi aider Laurie à se construire des repères dans
dans les activités de la vie quotidienne et Laurie, l’espace et dans le temps pour qu’elle se sente en sécu-
3 ans, est timide, souvent seule et vite impressionnée. rité. Le passage aux sanitaires se déroulant toujours de
La collectivité est quelque chose de nouveau pour la même façon, Laurie pourra, la prochaine fois, se
Laurie. Auparavant, elle était gardée par sa mère, qui rendre aux sanitaires avec moins d’appréhension.
ne travaille pas.
4. Conclusion
Dans la matinée, après l’atelier peinture, M. Parodi
invite les enfants à se regrouper en file indienne pour Tous les enfants n’évoluent pas au même rythme.
se rendre aux sanitaires qui se trouvent à côté de la Certains enfants, comme Laurie, ont besoin de plus de
classe. Laurie reste seule dans la classe, elle n’a pas temps pour s’habituer et maîtriser seuls une nouvelle
suivi le groupe. M. Parodi s’en aperçoit. situation. Dans cette situation, M. Parodi a su se
rendre disponible un court instant pour répondre
3. Analyse de situation aux besoins affectifs de Laurie qui sont les besoins
de grandir, de devenir autonome, d’être reconnue,
Comment M. Parodi doit-il réagir ? Quel est son rôle ? rassurée et encouragée dans ses capacités. En effet,
le professionnel doit rester attentif, avoir une attitude
Petit à petit, à l’école en particulier, les enfants vont bienveillante, valorisante et savoir signaler à l’ensei-
apprendre à être autonomes. L’ATSEM a un rôle gnant toute situation difficile qui perdure.
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