File d’attente
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File d’attente
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Salah Bouabdallah
Université de M'sila
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THESE
Présentée par
Salah BOUABDALLAH
MAGISTERE
Option : Management
Sujet de la thèse
L’Université n’entend donner ni approbation ni improbation aux idées figurant dans ce mémoire.
Celles-ci n’engagent que la responsabilité de leur auteur.
3
DEDICACE
4
REMERCIEMENTS
Je voudrais avant tout remercier Dr Khaled SADAOUI directeur de cette recherche pour
toute l’aide et les conseils qu’il n’a cessé de me prodiguer tout au long de la réalisation de ce travail.
Je remercie vivement le Président de jury Dr Mohamed YAGOUBI Maître de conférences à
l’Université de M’sila, Dr Saadi REDJEL Maître de Conférence de l’Université de Constantine et
Dr Rejem NECIB Maître de Conférence à l’Université d’Annaba Membres de jury, pour le temps
et l’effort qu’ils ont bien voulu consacrer à ce mémoire.
Je n’aurais garde d’oublier de remercier les personnels du centre payeur de M’sila Hodna
pour leur aimable disponibilité.
Mes remerciements vont aussi aux enseignants et aux organisateurs de notre promotion, à
mes frères Mabrouk et Khaider qui m’ont aidé à réunir la bibliographie, à tous les membres de ma
petite et grande famille et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté un plus à ce travail.
Enfin, il va sans dire que toute erreur ou insuffisance de quelque nature qu’elle soit m’est
entièrement imputable.
5
SOMMAIRE
6
INTRODUCTION
En cette ère nouvelle de mutation que connaît l’économie algérienne, nos entreprises
se voient attribuer un rôle économique capital ; c’est à elles, et non au planificateur central,
que revient désormais, d’interpréter les réponses que fournit le marché aux questions
fondamentales de l’économie : que produire, comment produire et pour qui produire.
Un des aspects de la question du comment est le niveau de qualité à assurer. Pour
contrôler la qualité de leurs produits, les entreprises modernes adoptent des approches
soigneusement élaborées, exécutées suivant des procédures systématiques très développées.
Ces approches restent sans grand effet si elles ne sont pas accompagnées de
l’élaboration de méthodes statistiques précises, à même de mesurer la qualité du produit et
les performances du processus de fabrication. Le Management de la Qualité Totale, qui
suscite l’intérêt des entreprises comme approche globale de gestion, nécessite selon Reph1
l’élaboration d’un système capable de mesurer avec précision, sur la base de méthodes
statistiques appropriées, les écarts négatifs dans la performance et dans les processus et les
activités, et de les éliminer définitivement. L’élaboration d’un tel système constitue également
une des conditions partielles de la quatrième clause de la standard ISO 9000. Cette clause
stipule qu’il est indispensable d’élaborer les techniques statistiques appropriées à la définition,
au contrôle et à la vérification de la capacité des opérations et des caractéristiques du produit
(International Trade Center, ISO 9000, « Quality Management System, Guidelines for
Entreprises in Developing Countries », UNCTAD/GATT, 1993)2.
Le besoin d’élaborer ces techniques statistiques se fait sentir plus spécialement dans le
secteur des services, où la qualité des prestations repose sur des caractéristiques difficilement
mesurables. C’est le cas pour le secteur des postes, où on accorde une grande importance à
des critères telles que la commodité et la rapidité dans l’accès au service.
Dans cette recherche, nous nous intéressons en particulier à deux grandeurs : le délai
moyen d’attente du client avant d’accéder au service et le nombre moyen de clients en attente
d’être servi. Les années 2000, 2001 et 2002 ont été caractérisées par les coupures de
connexion qui affectaient le réseau CCP. Ces coupures, de plus en plus fréquentes, attardaient
le service et provoquaient de longues files d’attente devant les guichets. Le phénomène a
même attiré l’attention de la presse qui en a fait l’écho à plusieurs reprises. Des
investissements ont étés consentis depuis pour augmenter la fluidité des communications à
l’intérieur du réseau et multiplier les bureaux dotés de terminaux CCP auxquels le client peut
s’adresser. Quoique la situation soit nettement améliorée depuis ; il est clair qu’à cause de leur
nature de services destinés au grand public, le phénomène de l’attente caractérisera pour
longtemps encor les services CCP.
Etudes précédentes
Les études universitaires appliquant la technique des files d’attente que nous avons pu
consulter traitent des problèmes tel que l’organisation des guichets dans un aéroport ou la
gestion de l’accostage des navires dans un port. Dans ces études on examine le problème de
l’attente d’un point de vue économique globale et non spécialement pour mesurer la qualité
du produit.
Certaines études internes (faites par les fonctionnaires du secteur) appliquent pour
évaluer le trafic dans un bureau de poste quelconque une méthode de simulation. Cette
1
126
48 1996 2
7
Introduction
méthode, qui appartient aussi à la technique des files d’attente, consiste à déployer des agents
qui distribuent des jetons aux clients à l’entrée du bureau afin d’y inscrire le temps d’arrivée,
le temps de début du service et le temps de sortie du lieu de service. L’information réunie
sert à calculer le temps moyen d’attente et le temps moyen de service. Cette méthode reste
rarement appliquée. Parmi ses inconvénients, la nécessité de mobiliser plusieurs agents pour
l’exécuter, ce qui risque d’entraver le déroulement du service. Par ailleurs, cette méthode ne
donne qu’une description statique de la situation : elle ne peut déterminer les limites des
moyens déployés au bureau, ni prédire la situation après un éventuel réaménagement.
La méthode qui permet d’éviter ces lacunes est la méthode analytique. Elle consiste à
lier les grandeurs qui expriment l’ampleur de l’attente à ceux exprimant les deux facteurs qui
la déterminent : la cadence d’arrivée de clients et la rapidité du service du système. La question
se résume ainsi à connaître :
▪ comment mesurer les valeurs moyennes de ces deux dernières grandeurs,
▪ et comment formuler par des relations leur incidence sur le délai d’attente et
sur la longueur de la file.
Cette méthode, qui ne nécessite que le déploiement d’un seul agent pour faire les
comptages, permet de quantifier un autre phénomène qui est souvent à l’origine du problème
de l’attente et qui est négligé par les études internes précitées, celui des coupures de
connexion.
Par ailleurs, la formulation mathématiquement du problème permet d’obtenir une
vision dynamique de la situation et nous donne la possibilité de déterminer des seuils
minimums et maximums à respecter quant aux moyens à déployer en fonction de la demande.
Formulation de la problématique
La problématique du présent mémoire peut être formulée comme suit :
Comment mesurer la qualité de la prestation des services engendrant des files
d’attente ?
Cette question se divise en plusieurs questions partielles :
▪ Quel est le modèle qui peut représenter le phénomène des coupures de connexion et
comment l’appliquer ?
▪ Quel est le modèle qui représente le mieux phénomène d’attente de client observé au
niveau d’un centre de payement et quelles sont les adaptations à intégrer ?
La dernière question en particulier pose d’autres questions fragmentaires :
• Le modèle représente-t-il la situation de façon permanente ou alors il représente la
situation pendant une période particulière ? dans ce cas quelle est cette période ?
• Est-il possible de rapprocher la loi de l’arrivée de clients et la loi de la durée de service
à des lois statistiques connues et quelles sont ces lois ?
Hypothèses de l’étude
▪ Dans cette étude nous supposons que le phénomène des coupures de connexion peut
être considéré comme un problème classique de « panne de machines ».
▪ Nous supposons aussi qu’il est possible d’appliquer la méthode analytique pour
quantifier le phénomène de l’attente de clients au niveau d’un centre de payement et le
représenter par un modèle markovien.
La représentativité du modèle doit être définie par des études statistiques appropriées.
8
Introduction
▪ Nous formulons également l’hypothèse qu’il est possible en pratique d’étudier la loi de
l’arrivée de clients à un centre payeur et de la rapprocher à une des lois statistiques
connues, de même pour la loi de la durée de service.
Plan
Le présent mémoire est structuré en deux parties, chacune constituée de deux chapitres.
La première partie est consacrée d’abords à un exposé général des processus stochastiques
(chapitre un) et de la théorie des files d’attente (chapitre deux). Dans cette même partie du
travail et après l’exposé théorique, nous étudions le problème des coupures de connexion des
terminaux CCP.
La quantification du phénomène de l’attente de clients est entamée dans la deuxième
partie. Une phase descriptive de l’étude est abordée dans le chapitre trois par plusieurs études
statistiques partielles portant sur la variation du trafic. Ces études établissent si le modèle qui
va être adapté représentera la situation à l’intérieur du centre de payement pendant une
période du mois, pendant une saison de l’année, ou alors il pourra représenter la situation en
générale, sans distinction de période. L’étape finale contient l’analyse et la modélisation du
système d’attente de clients, elle est abordée au chapitre quatre.
Démarche suivie
Cette recherche a pour but de modéliser deux phénomènes aléatoires liés au problème
de l’attente dans les bureaux de poste (centres payeurs). Pour l’un et l’autre des deux
phénomènes, cet objectif est atteint par une démarche analytique. Mais, concernant le
phénomène de l’attente de clients, et avant d’arriver au stade de l’analyse, il a fallu adopter
une démarche descriptive pour étudier la variation du trafic dans un chapitre distinct
(chapitre trois).
Limites de l’étude
Cette étude vise les services des chèques postaux, à savoir le payement à vue (PAV), le
versement accéléré (VAC), la consultation du nouvel avoir (NAV), … ; néanmoins, les
services qui sont caractérisés par le phénomène des files d’attente sont nombreux dans le
secteur des postes et dans bien d’autres secteurs.
Les guichets qui nous intéressent sont ceux qui présentent ces services, mais cela ne
nous a pas empêché pour autant d’élargir notre intérêt pour voir quelles conclusions
pourrons-nous tirer quant au fonctionnement des bureaux de poste en générale.
Par ailleurs, il est important de préciser que les résultats de l’étude statistique qui a
porté sur la variation du trafic ne concernent à priori que la seule wilaya de M’sila et le centre
de payement pris comme cas pratique. On peut généraliser la méthode et les techniques
appliquées dans ce chapitre mais pas les résultats obtenus. Car les zones du pays diffèrent
sensiblement dans ce domaine : les villes du littorale, par exemple, connaissent un volume de
trafic bien plus important pendant la période estivale, ce qui n’est pas le cas pour les zones
de l’intérieur.
Domaine de l’étude
En vue de cerner les difficultés techniques liées à l’application de notre méthode dans
la pratique, nous envisageons d’effectuer une étude pratique au niveau d’un bureau de poste
contenant le centre payeur principal de la wilaya de M’sila, ce bureau est baptisé « M’sila
Hodna ».
Nous avons choisi ce bureau parce qu’il est du type qu’on trouve au moins un au niveau
de chaque ville importante du pays. Par ailleurs, l’importance du bureau en termes de volume
de trafic donne un intérêt direct et opérationnel aux résultats de l’étude. Notre choix
9
Introduction
s’explique aussi par des raisons de commodité : les guichets de ce centre sont séparés des
autres guichets du bureau, ce qui permet de distinguer leurs clients lors du comptage.
Importance du sujet
L’importance de ce sujet est bien claire pour le secteur des Postes ; la commodité et la
rapidité constituent deux caractéristiques principales pour la plupart de ses produits et pour
les services CCP en particulier. Surtout que, les produits financiers (dont les services CCP)
qui procurent à l’entreprise 75% de son chiffre d’affaire connaissent une concurrence
ascendante de la part des produits banquiers. Ceux-ci sont en train de s’engager dans des
opérations d’envergure pour relier leurs agences par un réseau informatique pareil à celui qui
lie les bureaux de poste. Algérie Poste est donc appelée à conforter sa domination dans cette
spécialité, ce qui passe sans doute par l’allégement des files d’attente dans ses bureaux.
Le sujet des files d’attente est important aussi pour d’autres secteurs d’activité,
notamment les banques, les stations de pompages des hydrocarbures pour routiers, les
hôpitaux, les stations de transport de voyageurs, etc.
Pourquoi ce sujet
Nous avons choisi ce sujet pour un nombre de raisons parmi lesquelles:
• L’importance du sujet du contrôle de la qualité pour l’entreprise algérienne dans
cette étape de réhabilitation et de mise à niveau pour faire face à la concurrence des produits
étrangers.
• Le besoin en études dans le domaine technique du contrôle de la qualité, c’est-à-
dire sur les méthodes statistiques utilisées dans les tests et les mesures relatifs à la qualité du
produit et aux processus de fabrication ou de prestation.
• Ma fonction dans le secteur des postes a fait que je constate de près l’ampleur du
phénomène des files d’attente ainsi que son effet sur la qualité de la prestation des services,
et sur l’image que forge le client sur les produits du secteur et sur le secteur lui-même.
Objectif et finalité
L’auteur souhaite par cette étude proposer une méthode par laquelle on peut mesurer
certains aspects de la qualité des services CCP.
Plus qu’une caractéristique de toute démarche scientifique, la quantification des
phénomènes constitue en réalité un trait marquant de la civilisation de notre époque. Par
différents procédés et techniques, les phénomènes liés aussi bien à la vie quotidienne des
citoyens qu’aux rouages de l’économie ou au monde politique sont soumis à l’exacte mesure.
Cette manière de penser doit imprégner l’esprit du manager algérien d’aujourd’hui ; nous
espérons que la présente étude s’inscrive dans cette vision.
Difficultés rencontrées
La principale difficulté rencontrée dans cette recherche est liée à la documentation.
Nous avons remarqué un manque important dans ce domaine, notamment au niveau des
universités nouvellement construites. On ne trouve de riches bibliothèques qu’au niveau des
anciennes écoles et universités du pays, et même dans ceux-ci, les publications récentes ne
sont pas disponibles en quantité suffisante.
Lexique
1- La qualité
Dans son livre cité précédemment, Farid Abdel Fatah cite plusieurs définitions portant
sur le concept de la qualité, avant de donner enfin l’avis d’un autre écrivain, celui de David
10
Introduction
Garvin. Garvin pense que : « les définitions de la qualité peuvent être récapitulées et divisées
en plusieurs catégories ; certains se basent dans leur définition sur le consommateur ; ce point
de vue est avancé par les hommes du marketing qui voient dans la haute qualité la meilleure
prestation. Pour les hommes de la production la définition de qualité est basée sur la
fabrication : ils considèrent qu’un produit de qualité signifie un produit fabriqué dès le début
conformément aux standards et aux critères. Le troisième point de vue est basé sur le produit
lui-même : il voit dans la qualité la variable soumise à l’exact mesure ».
Pour l’approche de cette étude, le troisième point de vue est la plus approprié. Car il
s’agit pour nous dans ce travail d’établir des mesures précises sur des variables déterminées.
2- Théorie des files d’attente
La théorie des files d’attente est un des chapitres de la Recherche Opérationnelle, elle
définit les lois probabilistiques qui régissent le système des files d’attente en vue de dégager
les paramètres qui le caractérisent, tel le temps moyen d’attente, le nombre moyen de clients
dans la file, le taux de service du poste, le nombre moyen de clients dans le système, etc. La
solution du problème économique posé à propos des phénomènes d’attente s’exprime
souvent par « le nombre optimal de stations, correspondant au minimum du coût total de
l’attente des clients et de l’inactivité des stations. Elle apparaît donc comme un compromis
entre le prix, parfois plus ou moins subjectif, qu’on attache à l’attente de la clientèle et les
charges qui résultent de l’amélioration du service ».3
3- Centre payeur ou centre de paiement :
Par centre payeur nous entendons tout ensemble de guichets consacrés exclusivement
aux services CCP. Certains centres payeurs (les plus importants) sont installés dans un lieu
de service distinct et indépendant, d’autres sont groupés mais partagent le même local avec
d’autres guichets.
D’habitude, on trouve deux types de guichets dans un centre payeur : le guichet de
saisie dont la tâche est d’effectuer l’opération de consultation et de saisie des opérations de
débit et de crédit sur un terminal CCP, et le guichet de payement (ou caisse), qui se charge
de la manipulation de la monnaie (encaissement et décaissement des sommes de chèques et
des mandats CCP).
Dans certains centres payeurs, l’agent de saisie effectue également les opérations de
caisse ; le guichet de payement est, dans ce cas, supprimé.
Dans la partie 1, où nous avons étudié le phénomène des coupures de connexion, le
mot centre payeur signifie un ensemble de terminaux CCP liés au même modem. Cela
englobe des cas où les terminaux se trouvent au niveau de plusieurs bureaux constituant ainsi
un sous réseau appelé « réseau déporté ».
4. Services CCP
Par « services CCP » nous entendons les prestations proposées au titulaire d’un compte
CCP au niveau d’un bureau de poste. En particulier nous sommes intéressés par les services
suivants :
▪ Le payement à vue qui est un service qui permet des retraits de fonds, sans
contrôle de signature du titulaire du compte,
▪ le versement accéléré qui consiste en l’alimentation immédiate d’un compte
courant postal,
3 Gérard DESBAZUILLE. - Exercices et problèmes de Recherche Opérationnelle, 2ème édition, Dunod, Paris, 1976. p . 195.
11
Introduction
12
SOMMAIRE
13
I° PARTIE
PROCESSUS STOCHASTIQUES
ET FILES D’ATTENTE
14
Chapitre 1. GENERALITES SUR LES PROCESSUS STOCHASTIQUES
15
Chapitre 1. Les processus stochastiques
l’état du système à la date i dépendant au plus de l’état qui a immédiatement précédé. Les
probabilités conditionnelles p {ξi = k / ξi–1 = ji–1} sont appelées probabilités de transition. Si la suite est
16
Chapitre 1. Les processus stochastiques
stationnaire ces probabilités, ne dépendant plus du temps, sont notées tout simplement pjk et
s’écrivent :
pjk = p {ξi = k / ξi–1 = j} (1.2)
Dans le cas de T continu on suppose généralement que les probabilités de transitions sont
stationnaires. Ainsi, dans une chaîne de Markov à t continu, l’état à
t + τ, τ > 0 ne dépend pas de l’état du système à la date t. On écrit :
Pjk (τ) = p {ξt+τ = k / ξt = j} (j, k = 0,1, 2, 3, . . . ), (1.3)
n
pn(i) = 1 (1.6)
Soit pnn’(i) la probabilité conditionnelle de passer à l’état n’ à la date (i +1), sachant que le
système est à l’état n à la date i, nous avons pour chaque date i et état n un ensemble de probabilités
de transition vers les différents états possibles n’. Les probabilités de transition pnn’(i) peuvent donc
être rangées sous forme d’une matrice [T] dite « matrice de transition ». Elle peut être finie ou
infinie, chacune de ses lignes représente un vecteur stochastique.
En supposant que les probabilités initiales pn(o) sont connues, on se trouve en présence d’une
chaîne stochastique régie par l’équation :
pn’ (i+1) = n
pn(i) . pnn’(i), n’ = 0, 1, 2, 3, . . . , (1.7)
Dans le cas particulier où les probabilités de transition ne sont pas fonction de i, c’est-à-dire
que le passage de l’état n à l’état n’ ne dépend que de ces deux états, la chaîne stochastique est dite
« stationnaire », on reconnaît là la chaîne de Markov d’ordre 1, définie plus haut par l’équation (1.2).
17
Chapitre 1. Les processus stochastiques
pnn’ = 1 (1.10)
n'
pour tout n.
En utilisant l’écriture matricielle :
[p(i+1)] = [p(i)] . [T] (1.11)
Nous reviendrons sur la notion de stationnarité plus loin quand nous aurons à étudier
certains processus de Poisson.
III. c) Régime permanent
La possibilité d’établissement d’un régime permanent9dans un phénomène stochastique
stationnaire est liée à la propriété dite « érgodicité » du système. Ce mot recouvre les notions:
• Récurrence
• Irréductibilité
• Apériodicité.
Examinons d’abord la matrice dynamique [D], ainsi que certaines propriétés de la matrice
des transitions [T].
[D] = [T] – [1]. (1.14)
18
Chapitre 1. Les processus stochastiques
d
n'
nn ' =0 (1.17)
où pn > 0, n = 0, 1, 2, 3, . . . ,
c’est-à-dire que les probabilités d’état tendent vers des valeurs limites p0, p1, p2, . . . indépendantes
de la distribution initiale [p(0)]. On dit que la matrice de transitions a la propriété érgodique, ses
lignes sont identiques de la forme [p], on a alors : [T]i = [T].
Nous appellerons « régime permanent » celui qui correspond au vecteur [p(∞)] dans le cas
où le système a la propriété ergodique, les vecteurs correspondants à un tel régime ne sont pas
fonction du temps. Tout autre régime est alors appelé « régime transitoire ».
Le régime permanent, lorsqu’il existe, s’obtiendra en résolvant l’équation matricielle :
19
Chapitre 1. Les processus stochastiques
IV.a.1) Définition
On dit qu’on est en présence d’un « processus de naissance » lorsqu’on est devant une
apparition d’individus dans une société selon une certaine loi de probabilité.
S’agissant d’un processus continu on impose qu’il est homogène. Dans ce cas la probabilité
d’apparition d’un individu en un intervalle de temps Δt est proportionnelle à Δt ; en supposant
qu’il y a n individus dans le système à l’instant t, cette probabilité est égale à : λnΔt à un infiniment
petit d’ordre supérieur près . La probabilité complémentaire 1–(λnΔt) à un infiniment petit d’ordre
supérieur près représente la probabilité de 0 apparitions en Δt.
Par ailleurs, on néglige la probabilité de plus d’une apparition en Δt.
Soit pn(t) la probabilité de n individus à l’instant t, on écrit :
Les transitions d’un état à un autre peuvent être représentées par le graphe suivant10 :
On écrit : p {Nt+Δt – Nt ≥ 1} = λn.∆t + 0(Δt) , 0(Δt) représente la probabilité de plus d’une apparition en Δt, elle est telle que :
(t )
lim = 0 , c’est-à-dire qu’elle tend vers 0 plus rapidement que ∆t. Voir N. PISKOUNOV, -Calcul différentiel et intégral, Tome
t → 0 t
1, 7ème édition, Editions MIR, Moscou, 1976, p. 44.
10 D’après R. Faure 1979, op. cit., p. 122.
20
Chapitre 1. Les processus stochastiques
La figure montre que pour être dans l’état n à la date i il y a deux possibilités :
▪ le système était dans l’état n–1 à l’instant i–1 (avec une probabilité :
pn–1(i–1)) et il y a eu apparition d’un individu en Δt (avec une probabilité : λn–1Δt),
▪ ou alors le système était déjà dans l’état n à l’instant i–1 (avec une probabilité :
pn(i–1)) et il n’y a pas eu d’apparition d’individu en Δt (avec une probabilité:1– λn–1Δt).
p n (t + t ) − p n (t )
p' n (t ) = = n−1 p n−1 (t ) − n p n (t ) , n > 0 (1.30)
t
Pour n = 0 nous avons la condition imposée en (1.28) :
po(0) = 1 et pn(0) = 0 pour n ≥ 1,
ce qui donne :
p’0(t) = –λ0 . p0(t) (1.31)
21
Chapitre 1. Les processus stochastiques
IV.b.1) Définition
Un processus de naissance est dit de Poisson s’il consiste en l’apparition d’évènements
aléatoires (à titre d’exemple l’entrée de clients dans un bureau de poste) satisfaisant aux hypothèses
suivantes 11 ;
▪ Hypothèse 1. La probabilité de production de l’événement en Δt ne dépend pas de
l’instant initial de cet intervalle, elle dépend uniquement de l’amplitude de Δt. Cette condition est
exprimée aussi en termes de constance de la moyenne (espérance) du nombre d’événements
survenant par unité de temps : λn = λ.
▪ Hypothèse 2. Les arrivées de deux intervalles disjoints sont mutuellement indépendantes,
cette hypothèse est dite « hypothèse des accroissements indépendants ».
▪ Hypothèse 3. Il ne peut survenir qu’un seul événement à la fois (en Δt infinitésimal).
Le graphe des transitions du processus satisfaisant ces hypothèses se présente comme suit :
Le processus de Poisson peut être défini comme un processus markovien dont la matrice de
transition est :
11Voir P. QUITTARD, 1983, op. cit., p. 3 ou R. FAURE, 1979, op. cit., p. 123.
22
Chapitre 1. Les processus stochastiques
État à t+Δt
0 1 2 3 ...... n–1 n n+1
L( L − 1)( L − 2).....( L − n + 1)
p n (t ) = ( ) n (1 − ) L − n
n! L L
L ( L − 1) ( L − 2) ( L − n + 1)
.....
p n (t ) = L L L L n (1 − ) L−n
n! L
1 2 n −1
1(1 − )(1 − ).....(1 − )
p n (t ) = L L L n (1 − ) L−n
n! L
1 2
L → ⎯
⎯→ 0 , ⎯
⎯→ 0 , . . .
L L
Loi binomiale.
23
Chapitre 1. Les processus stochastiques
n (1 − ) L−n
pn (t ) = L
n!
L−n L −n
Prenons : (1 − ) = (1 − ) (1 − ) ,
L L L
1 L
en utilisant les limites lim (1 + ) = e et lim (1 + ) L = e , on déduit :
L⎯
⎯→ L L⎯
⎯→ L
lim (1 − ) L = e − .
L⎯
⎯→ L
−n
D’autre part : lim 1 − = 1 donc en définitif 12:
⎯→
L⎯ L
n −
pn (t ) = e .
n!
C’est la loi de probabilité de Poisson pour une unité de temps t = 1. En particulier la moyenne
E(n) = λ.
t
Pour t quelconque : p = . En remplaçant λ par λt le développement antérieur nous
L
donnerait :
n
t −t
pn(t ) = e (1.34)
n!
p0 ( ) =
( )0 − −
e =e . (1.35)
0!
C’est la probabilité que l’intervalle entre deux évènements consécutifs soit supérieur à τ ; p(t
> τ), la probabilité complémentaire 1– p(t > τ) = p(t ≤ τ) constitue la fonction de répartition de la
loi exponentielle:
F(τ) = p(t ≤ τ) = 1 – e–λτ , τ ≥ 0, (1.36)
pour τ < 0 F(τ) = 0.
12 D. SALVATORE, -Econométrie et Statistiques Appliquées, Trad. G. LOUDIERE Mc. Graw Hill, Paris, 1985, p. 73.
La relation entre le processus de Poisson et le processus exponentiel sera utilisée ultérieurement dans l'étude d'un processus de
Poisson non stationnaire.
24
Chapitre 1. Les processus stochastiques
25
Chapitre 1. Les processus stochastiques
Tableau 1(reproduction
partielle) : Importance relative de
chaque type de demandes. Echantillon relevé au centre
payeur.
p0 ( s + s) − p0 ( s) p0 ( s) − p0 ( s) ( s)s − p0 ( s)
p0 ( s) = =
s s
p (s) − p0 (s) − (s) p0 (s)s
p0 (s) = 0
s
p 0 ( s) 0
− ( s )ds
s
p0 (s ) = e 0
26
Chapitre 1. Les processus stochastiques
t s t s
− ( s )ds − ( s )ds − ( s )ds − ( s )ds
p0 (s ) = e 0 t = e 0 e t
s t
− ( s )ds − ( s )ds
s
− ( s )ds
= p0 (t ) e t = p0 (t ) e 0 0
Ceci montre que, étant donnée les dates t et s, la variable aléatoire N(s) – N(t) du nombre
d’évènements se produisant sur [t,s] suit une loi Poisson : P(m(s) –m(t)) ; le nombre de clients arrivés
à un bureau entre deux instants à cadences d’arrivées différentes (supposées connues) suit donc
une lois Poisson avec égal à la différence entre les deux moyennes d’individus arrivant aux deux
instants respectifs (en valeur absolue évidemment).
Dans le chapitre 4 nous aurons en effet à représenter l’arrivée des clients comme une
succession de processus poissoniens en supposant que le taux des arrivées varie par bonds aux
instants t1, t2, t3, …
Nous utiliserons également cette caractéristique des processus poissoniens dans le chapitre
2 pour ressortir la distribution du temps d’attente d’un client dans le bureau.
IV.c.1) Définition
Un processus de naissance et de mort est un processus qui consiste à faire évoluer un système
entre une infinité dénombrable ou non dénombrable (processus continu) d’états, le système étant
à chaque instant dans un état et un seul15. A titre d’exemple : une file d’attente devant un guichet,
les « états du système » étant le nombre de clients dans le lieu de service.
Pour analyser le processus de naissance et de mort à espace d’état discret on fait
généralement les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1. Le système ne se déplace que vers un des états voisins : si le système est
dans l’état En à l’instant t, il ne pourra passer à l’instant t+Δt que dans les états : En+1, et
on appelle ce passage « naissance », l’état En–1 désignant le passage « mort », ou l’état de
non changement En.
Hypothèse 2. Les probabilités de passage d’un état à un autre dépendent de l’état de départ
considéré mais non de la date t.
Hypothèse 3. Un événement au plus (naissance ou mort) peut survenir en un instant
donné.
La probabilité complémentaire représente une distribution de probabilité de la loi exponentielle de l’intervalle de temps (t - s),
cf. paragraphe IV.b.3.
15 P. QUITTARD, 1983, op. cit., p. 14.
27
Chapitre 1. Les processus stochastiques
1–Δt (λ0+ μ0) 1–Δt (λ1+ μ1) 1–Δt (λ2+ μ2) 1–Δt (λn–1+ μn–1) 1–Δt (λn+ μn) (pr.)
pn(t+Δt) = [pn–1(t) . λn–1 Δt] + [pn(t) . (1– Δt (λn+ μn))] + [pn+1(t) . μn+1 Δt]
28
Chapitre 1. Les processus stochastiques
De (1.41) on a : p’0(t)/p0(t) = –λ, d’où par intégration des deux parties de l’équation :
On peut aussi définir le processus stochastique à régime permanent comme un processus dans lequel le flux de sortie d’un état
quelconque - par diminution ou augmentation de n - est égal au flux d’entrée.
29
Chapitre 1. Les processus stochastiques
et de façon générale ;
pn . λn = pn+1 . μn+1 (1.47)
p
n =0
n = 1 = p0 + p1 + p 2 + p3 +
p0 = 1
i −1 (1.49)
n=1i=1
n
1+
i
i−1
i , en particulier μi ≠ 0 i > 0.
n
(1.50)
n=1 i =1
Si cette condition est remplie alors le régime est permanent :
30
Chapitre 1. Les processus stochastiques
i −1
n
i =1
pn = i
(1.51)
n
1 + n=1 i =1 i −1
i
Les probabilités limites des états pn sont indépendantes des conditions initiales pn(0) 17.
31
Chapitre 1. Les processus stochastiques
Une « naissance » est une occurrence d’une panne de connexion d’une visionneuse
quelconque, une « mort » est un rétablissement d’une visionneuse quelconque préalablement
déconnectée.
Soit λ la cadence moyenne d’occurrence de pannes par unité de temps par visionneuses, étant
donné que les capacités de débit des visionneuses sont égales, il n’y a pas de raisons de penser que
ce taux diffère d’une visionneuse à une autre. De la même manière appelons μ la cadence de
rétablissement des pannes par unité de temps par visionneuses.
Dans un intervalle infinitésimal Δt, chaque visionneuse en connexion tombe en panne avec
une probabilité λΔt, chaque visionneuse hors connexion a la probabilité μΔt d’être rétablie. S’il y a
n visionneuses en panne de connexion à l’instant t(N – n en service) le taux global de panne est : λn
= (N – n)λ, le taux global de rétablissement est μn = nμ.
Examinons d’abord le cas d’une seule visionneuse (N = 1) et cherchons pn(t) à partir de p’n(t).
Posons : p(t) = pr. {la visionneuse à une date t déterminée est connectée} et
q(t) = pr. {la visionneuse à la date t déterminée est en panne},
p(t) + q(t) = 1.
p(t+Δt) = p(t) (1–λΔt) + q(t) (μΔt)
p(t + t ) − p(t ) p(t ) − p(t ) (t ) + q(t ) (t ) − p(t )
p (t ) = =
t (t )
= –λp(t) + µq(t)
= –p(t) λ + μ (1–p(t))
p’(t) = μ – p(t) (λ + μ) (1.52)
En régime permanent p’(t) = 0, donc : p(t).(λ + μ) = μ ,
p(t ) = (1.53) (la probabilité pour une visionneuse
+
d’être en panne de connexion).
q(t ) =1 −
+
q(t ) = (1.54) (la probabilité pour une visionneuse
+
d’être en marche).
Revenons au cas de plusieurs visionneuses ; supposons que pendant une période donnée les
visionneuses sont indépendantes dans leur fonctionnement, chacune ayant une probabilité
q (t ) = d’être en panne de connexion. La variable aléatoire décrivant le nombre de
+
32
Chapitre 1. Les processus stochastiques
visionneuses en coupure de connexion à un instant donné suit donc une loi de probabilité
binomiale18.
B (N , ) .
+
Soit :
n N −n
N!
pn = . (1.55)
n!(N − n )! + +
Parmi les grandeurs caractéristiques de cette loi, celle qui nous intéresse est la valeur espérée
de la variable considérée, cette valeur correspond au nombre moyen de visionneuses en panne de
connexion à moment quelconque :
E ( n) = N
+ . (1.56)
Critique de la méthode :
La méthode que nous venons d’exposer suppose un taux constant d’occurrence des pannes
de connexion. Cela nécessite d’étudier la question d’homogénéité du processus aléatoire considéré
et déterminer les périodes pendant lesquelles ce taux est constant. Une telle étude peut être faite au
niveau des centres C. A. H. existant au niveau de la wilaya concernée. Il faudra alors enregistrer
pendant une période suffisamment longue les résultats figurant dans le rapport journalier que
donne le logiciel que nous avons cité précédemment.
Enfin, notons que la méthode utilisée ici peut être appliquée à d’autres problèmes de pannes
de machines et appareils utilisés au niveau du secteur des Postes ; on peut citer à l’échelle nationale
l’exemple des pannes coûteuses, vue le prix de leur location, des Distributeurs Automatiques de
Billets (D. A. B). A une échelle moins globale, il y a l’exemple des pannes de machines à affranchir
et de machines à compter les billets.
33
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
La recherche d’une gestion optimale des phénomènes d’attente est un des vastes domaines
de la recherche opérationnelle. La théorie des files d’attente née en 1917 des travaux du savant
danois Erlang sur la gestion des réseaux téléphoniques s’attache à modéliser et à analyser des
situations en apparences très diverses : attente des clients au guichet, attente des bateaux pour
l’accostage, gestion des avions lors de l’atterrissage et le décollage, ou bien encore gestion du
stockage des informations et programmes informatiques avant leur exécution.
Ce chapitre expose un aperçue rapide de cette théorie. L’importance est donnée aux modèles
adéquats aux structures rencontrées dans les bureaux de poste, à savoir les modèles markoviens :
la loi Poisson est presque la loi générale du hasard, les conditions de son application étant satisfaites
dans un grand nombre des phénomènes aléatoires.
L’accent est mis sur l’aspect qualité du problème, notre objectif est, rappelons-le, de pouvoir
mesurer la qualité du service ; il s’agit donc pour nous de modélisation et non d’optimisation. Cela
ne nous empêchera pas de relever quelques remarques sur une meilleure organisation possible du
système d’attente dans les bureaux.
Dans une première section nous exposons une définition de la théorie et ses concepts
fondamentaux. La deuxième section est consacrée au modèle classique souvent rencontré au
bureau de poste : le modèle M/M/1. La section III expose des cas de loi de service non
poissoniennes, également fréquents notamment aux centres payeurs. Enfin le système M/M/S que
nous adopterons plus tard pour représenter le système d’attente dans le centre payeur sera étudié,
à la section IV, avec ses différentes mesures de performances. Dans cette section l’auteur s’est forcé
à aménager les démonstrations mathématiques les plus lourdes en se basant sur des résultats déjà
exposés au chapitre précédent ou développés pour l’occasion.
Section I. Présentation
Tout système dans lequel une demande quelconque est confrontée à une capacité limitée
peut être conçu comme un système d’attente, en particulier si l’instant de manifestation de cette
demande est imprévisible ou si son volume est imprévisible. Il suffit que la demande ou la capacité
soit irrégulière pour qu’un « conflit » se constitue sur cette capacité et la queue apparaît.
L’ampleur de la queue dépend de deux aspects du flux de demande ; le taux moyen de la
demande sur les ressources et la variation statistique de ce taux.
Dans le cas où le taux moyen de la demande est plus important que la capacité de service, la
file s’allongerait indéfiniment (du moins théoriquement puisque dans la réalité cet allongement
resterait fini ne serait-ce que parce qu’à la vue des dimensions de la file, les nouveaux venant s’en
retireraient). Néanmoins, en raison de la variation statistique de l’intensité de l’apparition de la
demande, la file d’attente apparaît même si la capacité de service est supérieure par rapport au taux
moyen de la demande. L’ampleur du phénomène d’attente augmente à mesure que ce taux
approche la capacité de service19
I. a) Définition
Un « phénomène d’attente » est constitué d’une source de demande appelée société et d’un
« système d’attente » composé d’un ensemble de clients et un ensemble de guichets (on dit aussi
stations ou serveurs). Le système d’attente est composé d’un lieu d’attente appelé « centre
d’attente » et un lieu de service appelé « centre de service ».
19
L. KLEINROCK, 1975, op. cit., p. ii.
34
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
L’étude d’un phénomène d’attente porte généralement sur les aspects rendement et qualité
du service fournie par le système d’attente. Pour être analysé, le système d’attente est considéré
comme un processus de naissance et de mort au niveau d’une société de clients (en cours de service
ou en attente). La naissance se produit lorsqu’un client arrive au lieu du service, la mort se produit
lorsqu’un client quitte le lieu du service20.
I. b) Caractéristiques et notation
Cinq caractéristiques principales sont retenues pour décrire le fonctionnement d’un système
d’attente ; elles sont représentées par un groupe A/B/S/L/D dit notation de Kendall où A est le
code de la loi des arrivées, B, celui de la loi des services, S est le nombre de guichets.
La lettre L désigne la capacité du système, c’est-à-dire le nombre maximum de clients
pouvant être simultanément présents dans le système. La capacité d’un système peut être limitée
ou illimitée ; dans le premier cas un client qui arrive lorsque le système est déjà saturé le quitte
immédiatement, on dit que le client est perdu, dans le cas des bureaux de poste, on suppose que la
capacité est illimitée.
La lettre D désigne la discipline d’attente, c’est-à-dire la règle suivant laquelle le prochain
client à servir est sélectionné, par souci d’équité la discipline la plus courante est Premier Arrivé
Premier Servie (PAPS), c’est le cas dans les bureaux de poste, une telle file est dite file ordonnée.
D’autres disciplines moins courantes existent : dernier entré premier servi (DAPS) lorsque l’attente
se constitue en « pile », temps de service le plus court d’abord, selon le degré d’urgence, etc. La
priorité peut être absolue (le service est interrompu pour servir la demande prioritaire lorsqu’elle
apparaît) ou relative (la demande prioritaire est placée première dans la queue).
En général on décrit l’arrivée des clients par le temps entre deux arrivées successives, celui-
ci peut être une constante, ou une variable aléatoire avec une distribution de probabilité connue.
Celle-ci est notée M pour markovienne (ou encore E pour exponentielle), Er pour la distribution
d’Erlang à paramètre r = 1, 2, 3, ... ; ou G pour une distribution quelconque.
Les arrivées de clients peuvent être soit individuelles, soit par groupes. Dans cette étude on
suppose que les clients arrivent individuellement et que certains clients partent sans être servis.
Le temps de service peut être une constante ou une variable aléatoire à distribution connue.
Dans certains cas le temps de service est dépendant du nombre de clients existant déjà dans le
système.
Il est important de définir si le client a besoin du service d’un seul guichet comme c’est
généralement supposé, ou bien s’il passe par plusieurs guichets en série, dans le dernier cas le
système est dit à cascade.
En général, seules les trois premières grandeurs caractéristiques sont utilisées. Dans ce cas la
capacité du système est supposée illimitée, la file d’attente est ordonnée et les clients arrivent
individuellement.
دار ماكجراو، محمد إبراهيم يونس. د. مراجعة أ، حسن حسني الغبارى. د. ترجمة أ، نظريات ومسائل في بحوث العمليات، برونسون ريتشارد20
.337 ص،1988 ، القاهرة. الطبعة العربية األولى،1982 الطبعة األجنبية، الدار الدولية للنشر والتوزيع،هيل للنشر
Du nom du savant D. G. KENDALL, 1951. On trouve également la notation v/w/x/y/z.
35
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
On note b(n) la probabilité pour qu’un client renonce d’entrer dans le centre d’attente s’il
trouve n individus dans la queue (impatience a priori). Ainsi, si l’arrivée globale au lieu de service
est stationnaire avec un taux moyen, les arrivées définitives au lieu de service seront non
stationnaires et le taux espéré des arrivées sera n =[1–b(n)].
L’impatience a posteriori augmente le taux de service (taux de service : nombre moyen de
clients servis par unité de temps) ; dans un système d’attente à un seul guichet, à arrivée
poissonienne et à temps de service exponentiel n = + r(n). La fonction d’impatience r(n) est
décrite par l’équation suivante :
p(un client abandonne en un intervalle de temps Δt / il y a n individus dans le système)
r (n) lim r(0)
t ⎯⎯→ 0 Δt
= r(1) = 0. (Il n’y a pas d’abandon lorsqu’il n’y a pas de file d’attente)
En ce qui concerne le cas étudié ici, nous aurons à supposer que les clients n’accèdent pas
tous au service final (nous entendons le service fourni par l’agent de caisse), certains auront à quitter
la queue s’il s’avère que l’avoir de leur compte est insuffisant ou qu’il est bloqué ou encore soumis
à opposition. D’autre clients ne sont pas concernés par le service du payement ayant d’autres
demandes (commande de carnet, demande de consultation de l’avoir ou commande de relevé de
compte). Ces clients seront considérés comme des clients « impatients », ce qui implique une
augmentation du taux de service . Cette augmentation sera intégrée par simple multiplication par
un coefficient approprié. Nous poursuivrons cette discussion au chapitre 4 mais précisons tout de
suite que nous admettrons que la probabilité pour qu’un client ne passe pas par le guichet de
payement (abandonne la file) est indépendante du nombre de clients présents dans le système, ce
qui est normal.
I. c) Mesures de performance
En état de permanence il est possible de calculer de nombreuses mesures de performance
du système étudié, notamment :
n : Nombre espéré (on dit aussi : moyen) de clients dans le système, (on utilise également le
symbole Ls),
: nombre moyen de clients dans la file d’attente (on utilise également Lq pour longueur de
la file),
u : temps moyen passé par chaque client dans le système, (on trouve également la notation
Ws),
w : temps moyen passé par chaque client dans la file d’attente (on la note également Wq).
Ces mesures sont dites mesures de qualité, les mesures de rendement étant :
j : nombre moyen de guichets occupés,
: nombre moyen de guichets inoccupés.
De la règle élémentaire sur l’espérance mathématique E(X+Y) = E(X) + E(Y), X et Y étant
des variables aléatoires indépendantes ou non, on déduit les relations suivantes :
j + ρ = s, d’où j + = s,
ν + j = n, d’où + j = n ,
v + w = u, d’où v + w = u , v la durée du service.
36
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
m s
(s ) = (c1 + c2 )T = c1 (s − n) pn + c2 (s − n) pn T (2.1)
n=s +1 n =0
m : capacité du système (nombre maximal de clients que peut supporter le système)
I. e) Système d’attente à arrivée poissonienne et service exponentiel
Les « files d’attente » de ce type sont notées M/M/..., l’étude d’un tel phénomène se ramène
à l’étude de processus de naissance et de mort où le temps entre deux naissances (arrivées des
clients au système) est exponentiel et le temps entre deux morts (fins de service de clients) est
exponentiel également. Le processus d’arrivée des clients doit être indépendant du processus de
service, et s’il y a plusieurs guichets ils sont supposés réciproquement indépendants.
Ce modèle cadre avec la plupart des cas de files d’attente dans le secteur de la Poste. Il faut
prendre en compte cependant que dans un bureau de poste tous les guichets n’ont pas forcément
le même taux de service, en particulier quand il s’agit de guichets spécialisés chacun dans un type
particulier de services ou quand ces guichets ne sont pas équipés du même matériel (machine à
compter les billets, calculatrice, catégories de billets…).
Dans de tels cas il y a lieu de considérer chaque guichet comme un système à part, les
caractéristiques du bureau sont alors déduites par de simples calculs arithmétiques à partir des
caractéristiques des différents guichets. Le modèle adéquat pour représenter un guichet particulier
est alors souvent le système M/M/1.
Résultat de Little, du nom de J. D. C. LITTLE qui en a établi la démonstration mathématique.
21 A. KAUFMANN et R. CRUON, 1961, op. cit., p. 35.
A titre d’exemple, nous avons vu dans le chapitre 1 que le problème des coupures de connexion observé à partir d’un centre
d’amplification se rapporte bien à un processus de naissance et de mort de ce type.
37
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
dans l’ordre de leur arrivée. La plupart des phénomènes d’attente dans les bureaux de poste sont
de ce type.
Le système M/M/1 se rapporte facilement à un processus de naissance et de mort où N(t)
représente le nombre de clients dans le système, chaque arrivée est considérée comme une
naissance et chaque fin de service est considérée comme une mort :
Soit pn(t) la probabilité de n clients dans le système à l’instant t, et pnn’ la probabilité de
transition du système de l’état n à l’état n’en un intervalle de temps infiniment petit t.
Soit pour n ≥ 0, λt la probabilité d’une naissance en t,
pour n ≥ 1, t la probabilité de fin de service en t,
et pour n = 0, cette probabilité égale à 0 (il n’y a pas de fin de service lorsqu’il n’y a pas de clients
dans le système).
La probabilité de deux événements (naissance ou mort) en t est infiniment petite par
rapport à t, donc négligeable.
Les probabilités de transition du système entre les états, en tenant compte du fait que le
processus d’arrivées et le processus de fin de service sont poissoniens homogènes (λn=λ et n=)
se présentent comme suit 22:
p00 = 1 − t
p01 = t
p10 = t (1 − t ) = t − t.t t
p11 = (1 − t ) (1 − t ) + t.t 1 − t − t
p12 = t. (1 − t ) = t − t.t t
pn n +1 = t , n 0
p nn = 1 − t − t , n 1
p n n−1 = t , n 1
Le processus de naissance et de mort à espace d’état discret est régi par l’équation suivante:
pn’(t) = pn–1(t) . λn–1 – pn(t) . (λn + μn) + pn+1(t) . μn+1 (1.36)
n≥0 (avec λ–1 = μ0 = 0)
Le processus M/M/1 à cadence d’arrivée constante λ et taux de service constant μ est un
processus de naissance et de mort à régime permanent, c’est-à-dire ;
pn(t) → pn donc p’n(t) = 0 quel que soit n.
38
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
pn . λ = pn+1..
n
De l’équation (1.48) on obtient : pn = n p0
et en définissant la quantité =
p n = p 0 Ψ n. (2.2)
et étant donné que 1 , n =
1
, donc
0
1 −
p0 = 1– Ψ . (2.3)
Ce dernier résultat explique bien la signification de Ψ, elle représente la probabilité que le
système n’est pas vide (Ψ = 1– p0) d’où l’appellation « coefficient d’utilisation » ou encore « intensité
de trafic ». Elle représente également la probabilité qu’un nouvel arrivant soit contraint à rejoindre
la queue.
p(w > 0) = p(n > 0) = 1– p0, donc :
p(w > 0) = Ψ. (2.4)
23 Voir A. KAUFMANN et R. CRUON, 1961, op. cit., p. 45., ou L. KLEINROCK, 1975, op. cit., p. 196.
Voir chapitre 1. p. 17.
39
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
change brusquement de taux entre deux instants. Nous avons vu qu’entre ces deux instants un tel
processus est également poissonien, il a un taux égal à la différence entre les deux taux respectifs
en valeur absolue.
Le temps d’attente, lorsqu’il existe, est donc exponentiel à taux 1/( – λ).
p(w>x /w>0) = e –( – λ)x p(w>x) = p(w>0) . e –( – λ)x .
( )
n = E (n ) = npn = n p0 n = (1 − ) n n
n =0 n =0 0
( 0 2 3 4
) (
= 0 + + 2 + 3 + 4 . . . . − 0 1 + 2 + 2 3 + 3 4 + . . . . )
= 0 + + 2 + 3 + 4 + . . . . = n − 1.
n =0
1
Lorsque 1 , n = , on a finalement :
n =0 1 −
n= (2.7)
1 −
Notons ici une autre formule très utile : n =
La valeur w est souvent utilisée comme indicateur dans les abaques. L’équation n=
1 − p0 est également importante si on voulait
p0
calculer les paramètres du phénomène uniquement à partir de p0..
40
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
ν = n si n = 0 et ν = n − 1 si n 1
ν= ν p
n =1
n
= (n − 1) p
n =1
n + 0p 0
= (n − 1). (1 − ψ )ψ
1
n
= (1 − ψ ) (0ψ + ψ + 2ψ2 3
+ 3ψ 4 + . . .)
(
= 0ψ + ψ 2 + 2ψ 3 + 3ψ 4 + . . .) − (0ψ 2
+ ψ 3 + 2ψ 4 + 3ψ 5 + . . . )
= ψ2 + ψ3 + ψ4 + ψ5 . . . .
= ψ n − ψ 0 − ψ 1
n =0
= ψ n − (1 + ψ )
n =0
1 − (1 − ψ 2 )
− (1 + ψ ) =
1
=
1−ψ 1−ψ
ψ2
ν= (2.8)
1−ψ
Ou encore, en portant dans l’équation (2.7) :
= n (2.9)
Les caractéristiques qui concernent le temps de séjour et le temps d’attente peuvent être
obtenues d’une façon purement intuitive en se basant sur les hypothèses du système.
41
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
1
u= (2.11)
−
On démontre que le temps de séjour dans le système u suit une loi exponentielle à paramètre
1/( – λ). La plupart des clients passeront un temps inférieur à cette moyenne24.
2 1
w = = . Mais = n , donc :
1 − 1 − 1 −
1
w =n (2.14)
II.b.7) Probabilité de dépasser un nombre k de clients dans le système
Une autre quantité importante à calculer est la probabilité de dépasser un nombre k de clients
dans le système. Cette quantité sert par exemple à prévoir les moyens à investir pour accueillir les
usagers en matière d’espace, d’aération, de chaises, etc. Elle sert également à estimer combien de
fois (en pourcentage) l’investissement consenti en termes de temps de service surtout mais
également en termes de condition d’accueil sera insuffisant.
p(n k ) = pi
i =k
= (1 − ) = − i i i +1
= − i
i
i =k i =k i =k i =k i = k +1
42
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
p(n k ) = k . (2.15)
II. c) Variation des mesures de la qualité en fonction du facteur d’utilisation
En plus des valeurs des quantités précédentes, il est intéressant de savoir leur comportement
en fonction de la variation du coefficient d’utilisation. Les graphes 2-1 et 2-2 montrent que le
nombre moyen de clients dans le système ainsi que le temps moyen passé par un client dans le
système croient rapidement à mesure que approche de l’unité25. On commettrait donc une erreur
si on voulait faire fonctionner un système à sa capacité maximum (en acceptant un taux de service
minime) : les caractéristiques de la qualité du service se détérioreront gravement.
On distingue trois phases de l’accroissement des deux courbes de n et u ; si la dernière est
préjudiciable pour la qualité du service, la première grèverait inutilement le coût de l’exploitation.
La phase intermédiaire est donc la phase à rechercher par le gestionnaire.
43
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
0
1
1/
0
1
44
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
demande (système : guichets banalisés) ; ou encore, lorsque le service nécessite plusieurs tâches,
faut-il que ces tâches soient exécutées par le même agent ou les répartir entre plusieurs préposés.
Evidemment, la solution adoptée doit tenir compte d’autres facteurs que le temps de
service. En général, on penche plus pour le système de guichet banalisé dans les petits
bureaux où il y a moins de services à offrir, ce qui fait que le même agent peut maîtriser
les différents services disponibles au bureau ; de plus en de tels bureaux, le personnel est
généralement insuffisant pour la spécialisation et la spécialisation des guichets serait trop
coûteuse.
Par contre au niveau des bureaux de forte fréquentation et où les différentes services
postales et financiers sont offerts, on trouve suffisamment de demande pour chaque groupe
de services pour y consacrer un guichet à part. Concernant le temps d’attente, on sait que,
toute chose égale par ailleurs, le système de guichets banaliser est plus performent, or ce
critère constitue une question primordiale pour les grands bureaux situés en plein centre-
ville ou dans de grandes agglomérations.
III. a) Temps de service à distribution d’Erlang
La figure 6 présente un centre de service à un seul guichet avec un temps de service
exponentiel à taux .. La fonction de probabilité du temps de service de ce centre s’écrit :
f ( ) = e − , τ ≥ 0 (2.16)
Imaginons un centre de service constitué de deux serveurs (Figure 7), chacun ayant
indépendamment un temps de service exponentiel avec un taux 2 . La densité de probabilité du
le temps de service de chaque serveur (τ’) se présente comme suit :
f ( ) = 2 e−2 τ’ ≥ 0.
2 2
1 2
Chaque client est servi par les deux serveurs d’une manière successive et immédiate (pas de
file d’attente dans le centre de service). Un nouveau client entre immédiatement au centre de service
lorsque le dernier entrant l’aura quitté. Le centre de service contient au plus un seul client et à tout
moment un serveur au moins est désœuvré.
45
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
Le temps global que passe un client dans le centre de service reste inchangé, il constitue une
variable aléatoire égale à la somme des deux variables aléatoires indépendantes et identiquement
distribuées représentant successivement, le temps de service du premier et du deuxième serveur.
Dans un tel cas on démontre que la distribution du temps global dans le centre de service
devient :
f (t ) = 4 2te−2 t t ≥ 0, (2.17)
E(t) = 2 E(τ’) = (1/) , σ²t = σ²τ’ + σ²τ’ = 1/(22).
La variance du temps global dans le centre de service est diminuée de moitié26.
Pour r serveurs, on se retrouve dans le cas général de la distribution d’Erlang :
r (rt ) r −1 e − r t
f (t ) = , t ≥ 0. (2.18)
(r − 1)!
1 1
² t = . (2.19)
r ²
La dispersion de la distribution diminue sensiblement en fonction de r (l’écart type est égal
1
à l’écart type du cas d’un serveur unique multiplié par .) et lorsque r augmente, le pic de la
r
courbe se déplace rapidement vers son emplacement final 1/, sa valeur est obtenue en égalant la
dérivée à 0 :
r − 1 1
t pic = , (2.20)
r
A partir de l’équation (2.19) on démontre 27 que :
r (r + 1)
n= , (2.21)
2 (1 − r )
n r (r + 1)
w= = (2.22)
2 (1 − r )
La distribution d’Erlang est très générale ; elle est souvent utilisée pour représenter des
2
distributions expérimentales, à condition que le rapport soit inférieur à l’unité :
2
1
r = 1 1
(1 / ) r
. (2.23)
Notons que le coefficient de variation de la distribution exponentielle est égal à l’unité
puisqu’ en cette distribution la moyenne égale l’écart type (r = 1).
46
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
Le temps de service, suivant une distribution d’Erlang est envisageable lorsqu’en régime
stable à n > 1 on considère le service comme un ensemble de tâches partielles, effectuées par le
même serveur (vérification de l’identité, vérification des indications sur le chèque, saisie de
l’opération sur le terminal, ...). Chaque tâche occupe un temps exponentiel à taux égal. Au chapitre
4 nous verrons que le temps de service du guichet de saisie est bien plus stable pour être représenté
par une distribution exponentielle, une distribution d’Erlang serait donc plus adéquate.
Par ailleurs, l’observation montre que les deux serveurs ne travaillent pas indépendamment ;
le premier agent s’arrête ou modifie son taux de service lorsque les chèques devant le guichet de
paiement deviennent trop nombreux. Une telle situation est appelée « blocage » ; dans le cas étudié,
elle ne résulte pas d’une condition matérielle préalable (comme par exemple dans le cas des stocks
limités entre les postes de travail d’une chaîne de fabrication), mais du fait que le taux de service de
l’agent de saisie est nettement supérieur au taux de service du caissier.
Cette dépendance nécessite d’étudier un tel réseau d’une façon globale28. Les calculs à
effectuer pour établir et résoudre les équations d’état sont très longs, néanmoins une observation
approfondie du fonctionnement du système d’attente peut conduire à simuler les deux guichets à
un centre de service unique. Nous reviendrons sur ce point dans la partie pratique.
III. b) Temps de service à distribution hyperexponentielle
Au niveau du centre payeur on associe parfois deux agents de caisse à un guichet de saisie.
Un client qui aura passé devant le premier guichet (visionneuse) sera servi par l’un ou l’autre des
deux agents payeurs. Le passage des clients devant l’agent payeur peut être conçu parfois comme
un passage dans un deuxième système d’attente à temps de service hyperexponentiel.
Dans le cas où le temps de service µi varie d’un caissier à un autre, (selon la catégorie de
billets disponible pour chacun, …), l’agent de saisie déposera plus de chèques sur la table de l’agent
de caisse le plus rapide, chaque client aura donc la probabilité ai supérieure de passer devant cet
agent (ai : probabilité pour un client de passer devant l’agent i, i =1 a i = 1 ).
r
47
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
1
a1
2
a2
3
a3
ar
r
Sous l’hypothèse que les arrivées à ce centre de service sont poissoniennes, la fonction
représentant le temps de service dans ce centre de service est la suivante :
r
f (t ) = a e
i =1
i i
− i t
, t ≥ 0. (2.24)
ai
E (t ) = . (2.25)
i =1 i
Et la variance :
2
ai ai
r r
² = E (t ²) − [ E (t )]² = 2
i =1
−
i ² i =1 i . (2.26)
48
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
multiserveur est poissonienne puisque le temps de service de l’agent de saisie ne serait pas
exponentiel.
III. c) Arrivées poissoniennes - Service selon une loi quelconque
Indiquons en fin l’équation établie indépendamment par Pollaczek, Khintchine, et Kendall
29
sur le temps moyen d’attente dans un système à arrivées poissoniennes et temps de service selon
une loi quelconque (un seul guichet) :
1
w= ² t + , t : le temps de service. (2.28)
2 (1 − ) ²
On remarque que le temps moyen d’attente est d’autant plus petit, pour des valeurs données
de λ et , que l’écart type du temps de service est plus petit.
De même pour le nombre moyen de clients dans le système donné par la formule suivante
due à Kendall 30 :
2 + 2 2 t
n = + . (2.29)
2(1 − )
n est minimum lorsque σt = 0, c’est-à-dire lorsque le temps de service est constant. Dans le
cas où σ²t = 1/² (distribution exponentielle) l’équation (2.29) donne :
²
n = + =
1 − 1 −
On démontre31 également que, dans le cas d’arrivées poissoniennes, quel que soit la loi de la
durée de service, la fonction de répartition de la durée d’inoccupation du guichet est :
J (t ) = 1 − (1 − )e−t (2.30)
49
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
La condition de non engorgement du système est 1.
s.
A la lumière de ces indications, la solution de la fonction (1.48) du chapitre 1 (voir paragraphe
IV.c.4, P. 29) doit être divisée en deux parties suivant la façon dont n dépend de n (décrite plus
haut) :
n
n 1
p n = p0 = p 0
2 3 n n!
mais = donc
s
s n n
pn = p0
n! . (2.32)
i=s+1 s ,
s n
p n = p0
i =1 i
Pour n ≥ s (2.33)
n
s n−s 1 s n n
1 1
= p 0 n−s = p 0 n−s
p n = p 0 s s! s s!
s! s n−s
s s n
pn = p0
s! . (2.34)
p0 s’obtient en utilisant l’égalité p
n =0
n =1
50
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
s −1
1= +
n n
1 1
p 0
p 0
n−s
n! s s!
n =0 n=s
s −1 n
n−s s
= p0 n! + n− s
n =0 n=s s s!
s −1 n
s
n−s
= p0 n! +
s
n =0 s ! n=s
s −1 n
s
= p0 n! + ( ) .
n
n =0 s! n=0
1
Sous la condition Ψ < 1, et en utilisant le résultat xi =
i =0 1− x
( x 1) , il vient
1
p0 = s
,
n
s −1
+
s! (1− ) n =0
n!
1
p0 = s s −1
+ ( sn!)
( s ) n . (2.35)
s! (1− ) n =0
51
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
ss
s s s
= p0
s!
=1
+s
= p0
s!
=1
s s s +1
= p0 . (2.36)
s!(1 − )
2
Dans certains ouvrages on utilise la notation pour le taux global de service, c’est-à-dire le nombre moyen de clients servis par
unité de temps lorsque S guichets sont constamment occupés, dans ce cas Ψ =λ/ .
32 Voir A. KAUFMANN et R. CRUON, 1961, op. cit., p. 62.
33 Voir N. PISKOUNOV, 1974, op. cit., p. 349.
52
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
étant identiques (même service fourni, même durée du service, même qualité, ...) ils ont le même
taux d’occupation et le même taux d’oisiveté. Le nombre de guichets occupés est de ce fait :
j= SΨ, (2.37)
= (1 − )S . (2.38)
s s s +1
n = p0 + s . (2.39)
s!(1 − )
2
Pour une démonstration rigoureuse voir par exemple : A KAUFMANN, 1970, op. cit., p. 394.
53
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
ss s
p(w > 0)= p0
s! n=s
xa
On obtient alors le résultat : x = ( x 1) .
n
n=a 1− x
s
Donc =
s
, ce qui donne en définitif :
n=s 1 −
( s ) s
p ( w 0 ) = p0
s!(1 − )
. (2.43)
54
Chapitre 2. Généralité sur les files d’attente
a b c... c d e f ...
a
t
t s
Attente du client c
9
Nous avons vu au chapitre 1 (Paragraphe IV.b.4.2. P. 26) que, étant données les dates t et s,
la variable aléatoire N(s) – N(t) du nombre d’évènements se produisant sur [t, s] suit une loi
Poisson : P(m(s) – m(t)). Ainsi, lorsque celui-ci existe, le temps [t, s], qui n’est autre que le temps
d’attente du client, suit une lois exponentielle avec une moyenne égale à
1/(’ – λ). On écrit :
p(w > x / n ≥ s) = e – (’ – λ)x
( s ) s
F ( x) = 1 − p 0 e −( − ) x . (2.47)
s! (1 − )
La probabilité d’une attente supérieure à x1 et inférieure à x2 est calculée à partir de cette
fonction de répartition :
p(x1< w <x2) = F(x2) – F(x1) (2.48)
Le modèle M/M/S est très important pour représenter le phénomène d’attente dans les
bureaux de poste, il demeure valable (avec une excellente approximation) même si les durées de
service des guichets ne sont pas parfaitement identiques ; il suffit que celles-ci ne diffèrent pas de
plus de 20 à 30%34.
55
II° PARTIE
56
Chapitre 3. OBSERVATION DU TRAFIC
VAC : alimentation d’un compte courant postal par transaction sur un terminal CCP.
57
Chapitre 3. Observation du trafic
PAV : payement d’une somme d’argent contre chèque après transaction sur un terminal CCP.
NAV : Consultation de l’avoir du compte par transaction sur un terminal CCP.
Peu après cette étude statistique, le nombre de ces bureaux a été augmenté à 39.
58
Chapitre 3. Observation du trafic
Conclusions
• Pour le facteur A : Accepter l’hypothèse H0 (les moyennes des populations
associées au facteur A sont égales). Nous décidons d'admettre qu’il n’y a pas de
phénomène saisonnier dans les taxes sur VAC perçues au niveau des bureaux.
• Pour le facteur B : Rejeter l’hypothèse H0. Il y a une variation (positive) significative
dans les recettes (taxes VAC) d'année en année.
59
Chapitre 3. Observation du trafic
contre, à plus long terme, on observe une augmentation significative d’une année à
l’autre.
Bien entendu, d’aucuns pourraient critiquer cette approche consistant à estimer
la variation du trafic uniquement sur la base des taxes perçues ; l’idéal serait de se baser
sur le nombre même d’opérations effectuées, ce qui aurait nécessité un travail bien plus
lourd.
Par ailleurs, le nombre d’opérations VAC par rapport au nombre global
d’opérations CCP est minime, l’étude sur le nombre d’opération de PAV et VAC au
bureau de M’sila Hodna le montrera bien. Il reste cependant légitime de penser que
la variation du trafic dans les services CCP en général est similaire.
I. b) Variation des PAV et VAC au centre payeur
Il est communément admis par les professionnels du secteur que les périodes
de forte affluence sont liées aux diverses échéances de payement de différents
secteurs, ceux-ci sont approximativement :
• Le 6 du mois : le personnel des collectivités locales et des hôpitaux,
• le 12 et 13 : le personnel de l’enseignement,
• le 18 : le personnel de la défense nationale,
• le 21 : la police, ...
• le 23 et 24: les retraités.
Etant donné que l’étude principale sur l'affluence des usagers porte
essentiellement sur le seul bureau de M'sila Hodna, on a décidé de faire une étude
statistique au niveau de ce bureau sur la variation, et ce en termes de nombre
d'opérations de PAV et de VAC effectuées par jour.
Le nombre d’opérations de demande de l’avoir (NAV) est plus conséquent que
celui des opérations VAC, cependant nous n’avons pu l’intégrer dans l’étude à cause
du fait qu’il n’apparaît pas dans les documents comptables du bureau d’où les
informations ont étaient recueillies (ni dans les extraits de compte « CH-500 » du
bureau ni dans les listings journaliers). Pour évaluer l’importance relative de ce type de
service nous nous-baserions sur un échantillon plus restreint relevé pendant les heures
de pointe.
L’étude est faite à partir de l’archive des extraits de compte (CH-500) du bureau.
Elle a permis, au prix d’un travail de comptage de plusieurs jours sur place, de relever
le nombre exact d’opérations effectuées jour par jour pour une période de 12
mois d’exercice, à commencer d’août 2001.
Les données sont portées en annexes 1 et 2 (page 111 et 112). Les deux dernières
lignes représentent successivement la moyenne et le coefficient de variation du nombre
CH-500 : extrait du compte émanant du centre des chèques postaux comportant les opérations effectuées sur le compte
pendant la journée.
60
Chapitre 3. Observation du trafic
600
400
200
0
0 9 18 27
Jours ouvrables du mois
On voit bien une réelle ressemblance entre les courbes, ce qui nous amène à
considérer le mois comme la période après laquelle le phénomène aléatoire du trafic dans
ce service (et probablement dans les autres services CCP) se renouvelle. Les tendances
dans le comportement de la demande sont donc à rechercher à l’intérieur du mois. La
première de ces tendances qui apparaît du graphisme est que la deuxième quinzaine
connaît plus de trafic que la première.
On peut également penser à rechercher des tendances à l’intérieur de la journée,
ce que nous ferons dans une étude ultérieure sur la cadence d’arrivées de clients. Par
ailleurs, la grande majorité des données se situent entre 200 et 400 opérations par jour.
Cinq des six mois ont connu une fois un pic de près de 600 opérations par jour, mais
pour examiner les périodes de dégénérescence de la file il faudrait prendre des
observations sur un intervalle plus restreint que la journée : il n’est pas rare qu’un jour
61
Chapitre 3. Observation du trafic
de trafic moyen connaît à un moment donné un afflux intense qui provoquant une
augmentation temporaire mais considérable de la file.
Les périodes de faible trafic sont les premiers et les tout derniers jours du mois
ainsi que les derniers jours de la première phase (constituée de 9 jours). Les pics
dépassants 600 opérations par jour sont observés vers le milieu du mois.
Les similitudes observées confirment la dépendance du trafic par rapport aux
échéances de payement. Cette dépendance explique qu’il suffit que la date de payement
d’une ou plusieurs catégories de salariés ou pensionnaire change du dernier au début
du mois pour que la tendance générale soit renversée ; en associant une courbe de
tendance linéaire à chaque courbe de nombre d’opérations PAV des douze mois de
l’échantillon on voit que la tendance croissante du trafic n’a débuté qu’à partir de
janvier 2002 (Fig. 11).
On note également le poids négligeable des opérations du VAC par rapport au
nombre d’opérations PAV, chose attendue puisque le trafic du centre payeur avec les
particuliers est constitué essentiellement de paiements des salaires et des pensions de
toutes natures (d’où l’appellation « centre payeur »).
Pour évaluer la fréquence des ces moments de crise, voir l’étude exposée dans la section II sur la cadence d’arrivées de
clients au bureau.
62
Chapitre 3. Observation du trafic
800 PAV
sept. 01 oct. 01
août. 01 VAC
400
200
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 251 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 251 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27
journées ouvrables
800
début Ramadan le 6 nov. 01 Aide le 6 dec. 01 jan. 02
600
400
200
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 251 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25
800
Nbre d'opéra./jour
400
200
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 1 3 5 7 9 1
11 13 15 17 19 21 23 25 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25
800
mai 02 juin 02 juill. 02
600
400
200
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 1 3 5 7 9 1
11 13 15 17 19 21 23 25 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27
Figure11 Diagrammes représentant la variation en chaque mois du nombre d’opérations de VAC et PAV de août 2001 à juillet 2002.
63
Chapitre 3. Observation du trafic
Août Sept. Oct. Nov. Déc. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juill. Moyenne
Mois 2001 2002 mensuelle
PAV 349 361 344 336 410 315 354 301 274 303 313 264 327
64
Chapitre 3. Observation du trafic
Pour récapituler, l’étude confirme donc une forte dépendance du trafic du bureau
aux échéances de paiement des différentes catégories de salariés et pensionnaires.
Vraisemblablement cette dépendance est la cause principale de la variabilité du
trafic journalier qui, doublée de l’inflexibilité de la capacité du bureau, constitue la
source majeure du problème de dégénérescence des files d’attente.
On remarque enfin que l’information donnée par l’étude précédente concernant
la non saisonnalité du trafic est confirmée par le diagramme 12.
65
Chapitre 3. Observation du trafic
des raisons de commodités nous avons choisi une autre voie, celle de générer ces
nombres par un programme informatique approprié.
Pour cela on a besoin d’abord de déterminer le seuil maximum des nombres
aléatoires à générer. Ce maximum représente le nombre d’intervalles de dix minutes
desquels on puise l’échantillon aléatoire. Il a été calculé comme suit :
L’horaire officiel de travail du bureau est de 8h 00 à 17h 00 de samedi au mercredi
et de 8h 00 à 15h 00 le jeudi. Pour éviter de prendre des mesures pendant des périodes
de transition du système, on omit les horaires suivants :
▪ Tous les jours : le premier quart d’heure de l’ouverture du bureau,
▪ du samedi au mercredi : de 12h à 13h, et de 16h à 17h.
▪ le jeudi : à partir de 12h.
Cela donne le total calculé dans le tableau suivant :
Conversion en
Jours de la Horaires de Horaires des Temps en unités de dix
semaine travail mesures Heures minutes
8h 15' à 12h et 3,75 + 3 =
S, D, L, M, Mer 8h 00 à 17h 00 6,75 (6) = 40,5
de 13h à 16h 6,75 heures
Jeudi 8h 00 à 15h 00 8h 15' à 12h 3,75 3,75 (6) = 22,5
Total par 6,75 (5) + 3,75 40,5 (5) + 22,5
semaine = 37,5h/s = 225
37,5 (4) =
Total par mois 225 (4) = 900
150h/mois
66
Chapitre 3. Observation du trafic
– بدون.1984 ، شركة منشورات دار الراتب الجامعية، باسيك، الجزء األول، الكمبيوتر لغة وأداء، مظهر طايل1
.270 ص،ذكر البلد
67
Chapitre 3. Observation du trafic
χ² calculée : 9,34
χ² 0,10, 9 : 14,68
68
Chapitre 3. Observation du trafic
Liste
=INT(C/40,5)
10*MOD((E-4,5);6))
=MOD(C;40,5)
Heure:IF(H<12; H; H+1)
Min:IF(E<4,5; 15+E*10;
Semaine =INT(A/225)
Jour de la semaine
=INT(E/4,5)
=(E-4,5)/6
=IF(F=0;8;INT(G)+9)
finale des =MOD(A;225)
100
nombres
aléatoires
sans Nombre de
répétition clients
triés par arrivant par
ordre intervalles
croissant de 10min
A B C D E F G H I J K
1 2 0 2 0 2 0 -0 8 8 35 20
2 3 0 3 0 3 0 -0 8 8 45 20
3 19 0 19 0 19 4 2,4 11 11 25 14
4 27 0 27 0 27 6 3,8 12 13 45 17
Le résultat obtenu par cette méthode est le même que celui donné par un
programme en Q-Basic. Conçu de manière à ce que les dates obtenues soient à
l’intérieur des horaires déterminés plus haut, le programme suit les étapes suivantes :
On divise le nombre aléatoire X par 225 (nombre d’intervalles de 10 min par
semaine) pour obtenir la valeur de la variable Semaine (l’entier de la division).
On divise ensuite le reste (le mode) par 40,5 (nombre d’intervalles de 10 min par
journée) pour obtenir le jour de la semaine.
Le reste représente l’heure et la minute, pour convertir les numéros en horaires
directes on intègre quelques calculs supplémentaires (on ajoute 8 au numéro 0 pour
désigner 08h).
Si ce reste est inférieur à 4,5 (45 minutes) : il s’agit de la première heure ; on
attribut alors 8 à la variable Heure, et on convertie en « Minute » en multipliant par 10
et en ajoutant 15, pour éviter le premier quart d’heure de la journée.
Sinon on déduit 4,5, on ajoute 9 et on divise par 6 (6 intervalles de 10 min par
heure) pour obtenir l’heure du comptage ; si le résultat est supérieur ou égal à 12 (après-
midi) on ajoute 1 pour éviter un comptage entre midi et 13h.
La variable Minute est alors obtenue en multipliant par 6 le reste de la division.
69
Chapitre 3. Observation du trafic
Bien que les deux files soient identiques, il y a lieu d’éviter la procédure consistant à se contenter d’une seule
carte en utilisant la multiplication par deux du résultat. Une telle méthode favoriserait pour les valeurs de N
les nombres pairs.
70
Chapitre 3. Observation du trafic
χ² =
(63 − 70 )2 + (37 − 30 )2 = 2,33
70 30
Les tableaux statistiques donnent : χ²0.05,1 = 3,84. Comme 2,33 < 3,84, nous
acceptons l’hypothèse Ho selon laquelle la répartition entre matin et après-midi
obtenue par la conversion des nombres aléatoires en dates de comptages concorde
avec la répartition du temps global étudié. Ce résultat confirme la validité de la
procédure de tirage des nombres et de leur conversion en dates.
Après ce test portant sur la répartition des dates de comptage entre les deux
périodes, examinons la question de la différence éventuelle de la cadence d’arrivées de
clients entre les deux périodes de la journée de travail d’un centre payeur.
La séparation en deux ensembles des résultats de comptage (les comptages
effectués le matin et ceux effectués l’après-midi) donne un nombre moyen de clients
arrivant par 10 min : 13,69 pour la première période et 9,62 clients pour la deuxième.
Ce résultat laisse supposer une plus forte affluence des clients le matin, ce que
confirme l’observation directe. Nous soumettons alors cette hypothèse à un test de
71
Chapitre 3. Observation du trafic
χ² =
(13,69 − 12,185)2 + (9,62 − 12,185)2 = 0,725
12,185
La valeur critique de χ²0.05 est 3,84 (> 0,725) pour un degré de liberté.
On ne peut donc rejeter l’hypothèse négative (Ho) selon laquelle l’intensité du
flux de clients est la même. L’étude ne nous permet donc pas de confirmer l’hypothèse
alternative.
Il reste que le test est fort puissant puisque la comparaison est faite sur base de
la moyenne générale, la distance mesurée est celle entre la moyenne générale d’une part
et la moyenne de la matinée puis de l’après-midi d’autre part. Peut-être que si on
augmentait l’échantillon on finirait par obtenir la preuve statistique de ce que laisse
supposer l’observation directe ; c’est-à-dire une plus grande affluence des clients le
matin par rapport à l’après-midi.
Variation de l’affluence de clients au cours du mois
Pour faire une analyse sur la variation de l’affluence des clients au bureau durant
le mois nous comparons la distribution obtenue à une distribution de Poisson.
Calculons d’abord la variance de la série des valeurs de N (variance empirique).
100 x − ( x )
2 2
V= = 39,128.
1002
On constate que la variance est largement supérieure à la moyenne (12,185).
Théoriquement, on peut expliquer une plus grande dispersion d’une loi empirique par
rapport à une loi de Poisson par l’influence d’un ou plusieurs facteurs. Pour notre cas,
il s’agit sans doute du facteur des échéances de paiement mentionné plus haut.
Les deux principales conditions d’une distribution exponentielles des inters-
arrivées sont bien satisfaites à priori (Indépendance entre les arrivées de deux instants
disjointes et individualité des arrivées). On teste donc l’hypothèse d’une distribution
exponentielle du temps entre deux arrivées successives à partir de la variable continue
T « les inter-arrivées de l’échantillon ».
Pour se faire, il y a lieu d’abord de calculer les valeurs de la variable T sur la base
des valeurs de la variable discrète N « nombre d’arrivées en 10 min » présentées au
tableau 12 (page 73), par exemple : 12 arrivées par 10 minutes correspond à un inter-
arrivée de 10 * 60 * 100/12 = 5000 en centième de secondes. Le résultat de cette
conversion est présenté en l’annexe 5 (page 115).
La moyenne de la loi de Poisson est égale à sa variance. Une distribution est poissonienne si elle est totalement aléatoire,
ce qui signifie que la variable soit liée à un grand nombre de facteurs indépendants et non prévisibles, de façon à ce
qu’aucun d’entre eux n’influx à lui seul significativement sur la variable.
72
Chapitre 3. Observation du trafic
73
Chapitre 3. Observation du trafic
Dn = 0,076316
Dα = 0,13581 avec α = 0,05 et n = 100. Pour α = 0,10 Dα = 0,122.
74
Chapitre 3. Observation du trafic
75
Chapitre 3. Observation du trafic
32
Nombre de clients en 10 mn.
28
24
20
16
12
0
1 6 11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61 66 71 76 81 86 91 96
Numéros de comtages Temps exprimé en numéro correspondant
à une date de comptage dans le mois
selon l'algorithme utilisé
Figure13 Représentation graphique des résultats de comptage de la cadence d’arrivées au cours du mois.
76
Chapitre 3. Observation du trafic
A titre illustratif, une partie des calculs à faire est portée sur le tableau suivant :
77
Chapitre 3. Observation du trafic
Sommes cumulées des écarts par rapport à la moyenne g énérale (valeur 12)
80
Sommes cumulées
40
-40
-80
1 7 13 19 25 31 37 43 49 55 61 67 73 79 85 91 97
Numéro de comptages
Figure 14 Diagramme des sommes cumulées des écarts par rapport à la valeur 12. Les comptages sont répartis aléatoirement sur
une période de quatre semaines consécutives.
78
Chapitre 3. Observation du trafic
Pour une représentation fidèle de cette variation on doit respecter une échelle de : 1unité sur l’axe horizontal = 2σ sur
l’axe vertical.
79
Echelle temps (Jours du mois)
80
40
-40
-80
Figure 3-6. Diagramme des sommes cumulées des écarts par rapport à la moyenne générale (valeur 12)
Figure15 Diagramme de Manhattan : Changements survenant sur la cadence moyenne des arrivées au cours du mois
80
Chapitre 3. Observation du trafic
37MONOGRAPHIES I. C. I., –Mathématiques et statistiques pour l’industrie, Sous la direction de M. VERHOUST, Entreprise Moderne
d’Edition, Paris, 1970. p. 3-5.
81
II° PARTIE
82
Chapitre 4. MODELISATION DU PHENOMENE
Dans le chapitre précédent nous avons présenté une analyse sur les tendances et les
variations du trafic et du flux de clients sur un centre payeur. Cette vision d’ensemble sur le
phénomène nous permet à présent de procéder à la modélisation du phénomène.
Dans la première section de ce chapitre nous décrirons la structure et le fonctionnement
du système d’attente dans le centre payeur pour chercher ensuite le modèle le plus adapté à
cette structure.
La loi des arrivées et la loi de service pourront être examinées dans la section II à la
lumière des informations réunies par l’étude exposée dans le chapitre précédent et sur base
d’échantillonnage approprié.
83
Chapitre 4. Modélisation
Agent Agent
Queue pour PAV,
NAV, D. carnet, de de
D. relevé. saisie caisse
VA
C.
Entrées Sorties
Agent
de Agent
saisie de
caisse
PAV
VAC
CAR, REL
PAV avoir consulté
84
Chapitre 4. Modélisation
Un client désirant retirer une somme de son compte (PAV) passe d’abord devant le
guichet de saisie pour l’opération de transaction (ponction de son compte du montant du
chèque) et apposition de la griffe. Le chèque et la pièce d’identité sont ensuite transmis à
l’agent de caisse pour le paiement. Certains clients commencent par demander le nouvel avoir,
ils libellent leurs chèques en fonction de l’information acquise. Ces clients lorsqu’ils se
présentent de nouveau devant le guichet de saisie bénéficient d’une certaine priorité à cause
du fait qu’ils ont déjà fait la queue une fois, ils constituent ainsi une deuxième queue prioritaire
(représentée en ligne discontinue) à côté de la queue principale.
Une autre catégorie est constituée de clients demandant d’effectuer un versement à un
compte CCP (versement accéléré VAC). Un tel client s’adresse directement à l’agent de caisse ;
celui-ci vérifie le montant et s’assure que l’imprimé du mandat est bien servi, avant de le
transmettre à l’agent de saisie pour effectuer la transaction sur le terminal. Une fois la
transaction accomplie, le mandat est récupéré par l’agent de caisse qui l’enregistre dans sa
comptabilité et délivre un talon au client.
Il y a également la catégorie de clients dont le service est accompli par l’agent de saisie
sans avoir à passer, après, devant l’agent de caisse. Il est important d’estimer le pourcentage
représentant l’importance relative de cette catégorie. Il s’agit de clients demandant de consulter
l’avoir de leurs comptes (NAV), d’enregistrer une commande de carnet (CAR), ou une
commande d’un relevé de compte (REL). Ces clients sortent du système directement après ce
premier service (ils sont représentés sur le schéma en pointillés).
Pour se faire servir, les clients du centre payeur de M’sila Hodna ont le choix entre deux
postes composés, chacun, d’un agent de saisie et un agent de payement. Les centres payeurs
des villes plus importante disposent d’un nombre supérieur de postes, mais les autres
caractéristiques du système restent les mêmes.
I. b) Modélisation du phénomène
Comme le montre le schéma de la figure 16 ; la structure du système est assez
compliquée, néanmoins, en raison du la faible portée de certains types de demande, elle
s’apprête à plusieurs simplifications intéressantes.
Nous utilisons aussi l’expression « agent de payement », « guichet de payement », « caissier » …
85
Chapitre 4. Modélisation
Agent Agent
de de
saisie caisse
Agent Agent
de de
saisie caisse
centre payeur.
Sur le schéma 4-2 la ligne doublée représente les clients en général, la ligne en pointillés
représente toutes les demandes qui sortent du système sans passer par le guichet de paiement.
Pour estimer l’importance relative de chacune des deux types de demande, on utilise la grille
appropriée sur la visionneuse (grille COMI) pour relever à des heures de pic le nombre
C’est d’ailleurs à cause de leur nombre peu conséquent qu’on leur a consenti ce privilège.
1 Cf. A. KAUFMAN et R. CRUON, 1961, op. cit., p. 167 et 168.
86
Chapitre 4. Modélisation
d’opérations de chaque type de demande. On calcule ensuite le total partiel des opérations de
PAV et VAC ainsi que celui des opérations NAV, REL et CAR. On déduit alors le
pourcentage de chacun de ces deux totaux (voir tableau 19 p. 100).
f()
f()
87
Chapitre 4. Modélisation
Ainsi la file d’attente dépend de la cadence des arrivées au bureau et du taux de service
du deuxième serveur. Tout se passe comme si l’agent de saisie intervenait pendant le temps
d’attente des clients devant le caissier. On se retrouve alors en présence d’un système d’attente
à un centre de service unique à deux nœuds en parallèle (2 agents de caisse) au lieu de quatre,
ce qui simplifie considérablement le modèle.
Le taux de service global du système est obtenu en sommant les deux taux identiques
des deux agents de caisse.
Reste à prendre en compte l’impact que représente les clients servis sans passer par le
guichet de paiement ; à savoir les clients demandant les services REL, CAR et NAV. D’abord
l’effet est évidemment favorable ; il est clair que, plus le pourcentage de ces clients servis sans
occuper l’agent de caisse est important, plus le système est efficace et la file, diminuée. On
constate que l’impact de cette caractéristique est assimilable à celui d’un phénomène d’impatience
a posteriori, lequel, on l’a vue au chapitre 2, se traduit par une augmentation du taux de service
du système.
C’est ainsi qu’on intègre dans le modèle l’apport du guichet de saisie tout en restant dans
un système à un seul nœud.
Le centre de service étudié comprend généralement deux guichets de paiement
travaillant en parallèle, néanmoins, compte tenu du fait que les clients n’ont en principe aucune
préférence pour l’un ou l’autre des deux postes, sauf bien sûr pour sa longueur (les clients
peuvent se déplacer librement d’une file à l’autre) ces deux files peuvent être considérées
comme une seule.
En tenant compte de ce qui précède, le système prend la forme suivante.
Cette simplification est très intuitive : la force de tout système est égale à la force de son maillon le plus faible.
Phénomène d’impatiente a posteriori : abandon de la file par une partie des clients après une certaine attente.
88
Chapitre 4. Modélisation
En ce qui concerne le cas étudié ici, il s’agit du pourcentage estimé de clients ayants un
type de demande particulier, ce pourcentage constitue donc un chiffre constant, il n’est pas lié
au nombre de clients dans le système ou dans la file : le client décide en principe sa demande
avant d’entrer au bureau.
De ce fait, il est donc possible que le phénomène d’abandon soit pris en compte d’une
manière qui préserve la stationnarité des probabilités de transition et, par voie de conséquence,
la possibilité de l’établissement d’un régime permanent dans le système.
Ainsi les demandes n’accédant pas au service de l’agent de caisse seront quantifiées non
pas par une fonction de n mais sous forme de pourcentage fixe de la demande globale.
En définitif, on peut donc conclure que, lorsque le processus des arrivées de clients et
le processus des services sont tous les deux poissoniens, on se trouverait devant un système
classique M/M/S, avec un phénomène d’abandon de la file, pris en compte par augmentation
du taux de service du guichet de paiement.
Dans le cas où l’agent de saisie travail indépendamment de l’agent de caisse ; leurs taux
de service respectifs étant, pour des raisons quelconques, proches l’un de l’autre (toujours avec
des arrivées au système poissoniennes et des temps de service au deux nœuds exponentiels)
on concevrait le système d’attente comme constitué de quatre sous-systèmes indépendants de
type M/M/1 ; deux de chaque côté.
Les sorties du premier sous-système sont poissoniennes et de même taux que les
arrivées (théorème de BURKE), donc les arrivées au deuxième sous-système seraient
également poissoniennes.
En régime permanent le processus global constitué des quatre centres de service est
alors markovien, et les valeurs caractéristiques de performance du système globale (longueur
moyenne de la file) s’obtiennent en sommant les valeurs correspondant aux sous-systèmes.
Une telle situation est fort envisageable si on augmente par des équipements appropriés
le taux de service du guichet de paiement (machine à distribuer les billets reliés à l’ordinateur
de saisie) et on améliore d’un autre côté le service du premier guichet en intégrant des options
supplémentaires (délivrance d’un extrait à chaque retrait).
En de telles circonstances les taux de service des deux guichets se rapprocheront l’un
de l’autre, permettant une indépendance dans leurs cadences de travail puisqu’il n’y aurait plus
besoin d’absorber un quelconque retard du guichet de paiement. Cette situation est déjà
observée dans certaines banques.
Section II. Loi des arrivées et loi du service
II. a) Loi des arrivées
La localisation des périodes de forte affluence nous permet à présent de choisir une date
qui puisse représenter ces périodes, en vue de faire notre étude sur la loi des arrivées.
Par ailleurs, pour que le modèle mathématique retenu soit réellement représentatif du
phénomène, celui-ci doit être stationnaire dans le temps. C’est là une condition qu’on doit
examiner et en tenir compte.
On trouve une étude sur un cas concret de ce type dans : R. BOUAZIZ, -Application de la technique des files d’attente aux
problèmes de gestion de l’aéroport de Houari Boumediene, Mémoire de Magister, Directeur de recherche Paul DE MOUNTER, Dr,
Sc. INPS, Alger, 1986, p. 44. Voir également notre référence A. KAUFMANN, 1970, op. cit., p. 405.
89
Chapitre 4. Modélisation
t t
0 0
t t
0 0 t1 t 2 t3 t4
Cas 3. Taux à variation périodique. Cas 4. Taux à variations discrètes.
Admettons que pendant les heures de trafic intense on est en présence d’une succession
de processus poissoniens dont le taux des arrivées varie par bonds à des instants t1, t2, t3, …
90
Chapitre 4. Modélisation
(Figure. 20, cas 4). Ceci permet de ramener l’étude du processus des arrivées au cas poissonien
avec un taux moyen.
Pour constituer un échantillon représentatif des périodes de forte affluence, nous
choisissons comme période d’observation les journées du payement des retraités à savoir le
23 et 24 du mois, et ce durant une heure entre 9h à 11h où le régime est manifestement stable.
Comme le veut l’usage, nous décrivons le processus des arrivées par la loi des inters
arrivées ; nous avons donc calculé 35 fois de suite le temps entre deux arrivées successives à
l’une des deux files.
Nous formulons l’hypothèse que l’échantillon provient d’une loi exponentielle.
Disposant pour la variable continue T des inter arrivées de données individuelles, il est
préférable pour tester l’hypothèse formulée, d’utiliser toute l’information disponible et ne pas
regrouper les données en classes. On retient alors comme indicateur de proximité des
distributions théoriques et empiriques de T la distance de Kolmogorov (déjà définie
précédemment). Pour cela nous ordonnons les observations par valeurs croissantes ti et nous
calculons ensuite les valeurs de F(ti) = p(T ≤ ti) à l’aide de la fonction de répartition
exponentielle. Pour calculer la distance Dn(F, F*) on porte cette fois dans deux colonnes
séparées les valeurs des distances D(F*,F) et D(F,F*).
Les observations de l’échantillon ainsi que les différents calculs sont portés dans l’annexe
6 (page 116). Le paramètre de la loi théorique est estimé à partir de la moyenne des valeurs de
l’échantillon : λ1 = 1/0,9129 = 1,095. Les valeurs maximales des distances sont :
D+(F*, F) = 0,171981 et D+(F, F*) = 0,299, d’où on déduit Dn(F*, F) = 0,299.
Pour un risques α = 0,01, on lit dans la table statistique (annexe 10, p 119) pour
n = 35 la valeur du seuil critique Dα = 0,269 > 0,299. La distance obtenue Dn est donc située
dans la zone de rejet.
Le résultat du test est négatif mais l’approximation à une loi exponentielle reste
vraisemblable. En fait, on a observé pendant le comptage que la cadence des arrivées diminuait
avec le temps (phénomène des arrivées instable).
On a alors décidé de refaire le comptage le jour suivant à 9h 30 d’où le tableau suivant.
91
Chapitre 4. Modélisation
Tableau14 Comptage des inter arrivées et leur rapprochement à une loi exponentielle.
F(ti) –
Temps Trie Ti : Temps
Min Sec en sec. croissant i en minutes F(ti) i/n – F(ti) ((i–1)/n)
1 21 81 6 1 0,1 0,12179 -0,07179052 0,12179052
2 0 39 7 2 0,11667 0,1406 -0,04059514 0,09059514
2 26 26 7 3 0,11667 0,1406 0,00940486 0,04059514
2 58 32 13 4 0,21667 0,24526 -0,04526251 0,09526251
3 51 53 18 5 0,3 0,32268 -0,07267929 0,12267929
4 34 43 26 6 0,43333 0,43037 -0,13037132 0,18037132
5 25 51 32 7 0,53333 0,49975 -0,14974669 0,19974669
6 17 52 39 8 0,65 0,57008 -0,17007988 0,22007988
7 32 75 43 9 0,71667 0,60574 -0,15573655 0,20573655
7 39 7 47 10 0,78333 0,63844 -0,13843593 0,18843593
7 52 13 47 11 0,78333 0,63844 -0,08843593 0,13843593
8 10 18 51 12 0,85 0,66842 -0,06842329 0,11842329
8 57 47 52 13 0,86667 0,67552 -0,02552316 0,07552316
10 14 77 53 14 0,88333 0,68247 0,01752899 0,03247101
11 23 69 69 15 1,15 0,77542 -0,02541623 0,07541623
11 30 7 75 16 1,25 0,80277 -0,0027684 0,0527684
12 17 47 77 17 1,28333 0,81112 0,0388756 0,0111244
12 23 6 81 18 1,35 0,82679 0,07321066 -0,02321066
14 0 97 84 19 1,4 0,83768 0,11232061 -0,06232061
15 24 84 97 20 1,61667 0,87749 0,12250945 -0,07250945
Temps moyen: 0,77 min. 0,12250945 0,22007988
Ecart type : 0,4546
92
Chapitre 4. Modélisation
La distance obtenue étant plus faible que le seuil critique, on accepte l’hypothèse Ho
d’une loi parente exponentielle des inter-arrivées. La fonction de densité de probabilité et la
fonction de répartition du temps entre deux arrivées en un temps x minutes s’écrivent alors :
f(x) = 1,30 e –1,30 x, F(x) = 1 – e –1,30x .
Le temps entre les arrivées à la deuxième queue suit la même loi. Les deux variables N1
et N2 représentant chacune le nombre d’arrivées en un temps donnée à l’un des deux postes
suivent donc une loi de Poisson à paramètre λ1 et λ2 respectivement. On conclut que la variable
N = N1+N2 représentant le nombre global d’arrivées au système en un temps x suit une loi
de Poisson à paramètre λ = λ1 + λ2. Dans le cas où le système fonctionne avec un agent de
payement à chaque côté et où λ1 = λ2, on a :
λ = 2(1,3) = 2,6 clients par minute,
(2,6x)n
la loi des arrivées s’écrit alors : p(N = n ) = e −2,6x
n!
Plus généralement, pour S postes où λ1 = λ2 = λ3 = . . . = λs, on a :
λ = 1,3* S par minute.
Dans la réalité des différences peuvent apparaître dans la cadence d’arrivées aux
différents postes. Il arrive également que l’un des agents de payement soit plus rapide que les
autres parce que mieux équipé ou disposant de billets plus favorables (coupure de 1000 DA
au lieu de 100, 200 DA), les clients préfèreront alors ce poste et, par conséquent, celui-ci
recevra plus de demandes dans une unité de temps que les autres postes. Aussi, il y a lieu, lors
de l’étude de la cadence d’arrivées de clients, de prendre en compte les différences éventuelles
entre les postes du centre de service.
II. b) Loi des services
Rappelons tout d’abord qu’en raison de la grande différence entre le temps que passe la
commande devant les deux guichets, nous considérons uniquement comme temps de service
le temps passé devant le guichet de payement.
93
Chapitre 4. Modélisation
Comme la moyenne et l’écart type de la loi exponentielle sont égaux, on constate que la
valeur du coefficient de variation, étant près de l’unité, est favorable à un ajustement de cette
loi.
De plus, ceci nous permet d’utiliser comme paramètre de la loi théorique une valeur
moyenne entre m et σ :
1
= 0,81553 client par minute.
1,2997 + 1,1527
2
Bien sûr suivant les conditions notées plus haut, ce taux est tantôt moins bon tantôt bien
meilleur, ce qui lui permet de faire face à une affluence plus ou moins dense.
Nous devons à présent subdiviser les données en classes dont l’amplitude et le nombre
sont définis selon la formule de STURGES comme suit :
W 13,5333 − 0,2
A= = = 1,4447
Log10 (300) 1 + 8,2888
1 +
Log10 (2 )
1Cf. pour le calcul du nombre de degrés de liberté pour un cas pareil de données groupées à : D. SALVATORE, 1985,
op. cit., p. 123.
94
Chapitre 4. Modélisation
Limite sup. de
classe Ni F(t) pi n.pi Ni n.pi (Ni – npi)²/npi
≤ 1,64475 241 0,739 0,739 221,553 241 222 1,62613
3,0895 41 0,92 0,181 54,2995 41 54 3,12963
4,53425 11 0,975 0,056 16,7142 11 17 2,11765
5,979 4 0,992 0,017 5,14489
7,42375 2 0,998 0,005 1,58367
8,8685 0 0,999 0,002 0,48748
10,3132 0 1 5E-04 0,15005 7 7 0
11,758 0 1 2E-04 0,04619
13,2027 0 1 7E-05 0,02054
> 14,6475 1 1 2E-05 0,00632
300 6,8734
On est amené, pour respecter la condition de npi ≥ 5, à regrouper les sept dernières
classes en une seule.
Dans une table de khi carré on lit pour huit degrés de liberté :
χ²0,05 = 15,51
χ²0,1 = 13,36.
La valeur tabulaire étant beaucoup plus grande que la valeur calculée de khi carré 6,8734,
on décide d’accepter l’hypothèse d’une loi exponentielle du temps de service de l’agent de
payement à paramètre
= 0,816 client par minute.
Certains calculeront le nombre de degrés de liberté à partir du nombre de classes après regroupement des sept dernières,
c’est-à-dire : ν = 4 - 2 = 2. Même en suivant ce résonnement on pourra accepter l’hypothèse pour un risque de premier espèce
de 0,01 puisque pour ν = 2 la probabilité p(X² > 6.8734) = 0.0322. Rappelons ici que diminuer le nombre de degrés de liberté
d’une unité pour chaque paramètre estimé est en réalité une correction trop forte (voir R CEHESSAT, Exercices commentés de
statistiques et informatiques appliquées, 2ème édition, Dunod, Paris, 1976, p. 204).
95
Chapitre 4. Modélisation
96
Chapitre 4. Modélisation
Les données de l’échantillon confirment les observations sur l’importance relative des
différents types de demande. En effet, on constate que le nombre de demandes CAR et REL
enregistré durant cet intervalle de temps est négligeable (0 et 0,5%). On constate aussi que le
nombre de demandes de VAC est également peut conséquent (1,5 %), ce qui justifie notre
choix de négliger l’aspect de priorité qui caractérise ce service en l’assimilant au service PAV.
Calculons maintenant le pourcentage des opérations de PAV et de VAC : on obtient
65,99% + 1,52% = 67,51%. Donc uniquement 67,51% des demandes passent effectivement
par le guichet de payement, les autres demandes sont considérées comme retirées du système
avant d’accéder au service (en réalité elles sont servies par l’agent de saisie). Or dans les calculs
du taux moyen des arrivées, on a bien sûr intégré toutes les demandes sans exceptions. En
réalité, le taux des arrivées au guichet de payement λ est donc « gonflé » de 100/67,51 = 1,48.
Une correction donc s’impose pour obtenir la vraie valeur du coefficient d’utilisation
caractérisant le système Ψ = λ/s. Cette correction résulte d’une multiplication par 1,48 du
taux de service qui devient alors
97
Chapitre 4. Modélisation
20
16
S=3
12
0
26.8 28.8 30.8 32.8 34.8
98
Chapitre 4. Modélisation
s s s +1
= p0 , = 1.21 constant donc = f ( )
s!(1 − )2
1
p0 = s
s
n
s s −1 s
n
+
n!
s! 1− n=0
99
Chapitre 4. Modélisation
Pour plus de clarté, on a préféré présenter la variation des grandeurs temps moyen
d’attente et longueur moyenne de la file en fonction de λ au lieu de Ψ, cela est possible en
fixant à 1,21.
Les graphiques montrent les limites de chaque configuration du système ; pour le cas du
centre payeur de M’sila Hodna on peut déduire que trois guichets de payement suffisent pour
répondre au besoin la demande pendant les heures de pointe. En effet, la configuration de
trois guichets suffit approximativement jusqu’à une affluence de 35 clients par 10 minutes or,
rappelons-le, lors de notre étude statistique du phénomène des arrivées, la plus grande valeur
enregistrée a été 34 clients par 10 minutes.
Cadence Cadence
Nombre de Capacité Capacité de
d’arrivée λ d’arrivée λ Nombre de
postes à prévoir de la salle la salle
(clients par (clients par guichets
(S) d’attente d’attente
10min) 10min)
4 (4 agents de
36,4 - 47 saisie et 4 agents 120
de caisse)
Tableau dressé à partir des figures 24 et 25
Actuellement le bureau fonctionne pendant les heures de forte affluence avec deux
postes ; l’un d’eux fonctionne avec deux agents de payement associés au guichet de saisie.
Cette configuration intermédiaire entre S = 2 et S = 3 fait apparaître une file d’attente
considérable par rapport à ce qu’il adviendrait dans le cas S = 3 mentionné plus haut.
D’après le modèle adapté, il suffit donc de déployer un agent supplémentaire pour passer
à un système à S = 3 où chaque agent de saisie est joint par un seul agent de payement. Un tel
système suffirait à alléger parfaitement la file d’attente pendant les heures de pointe.
Par ailleurs, la salle d’attente du centre payeur suffit actuellement à peine pour une
100
Chapitre 4. Modélisation
trentaine de clients, or, d’après le modèle adopté et les calculs de la cadence d’arrivée et du
taux de service la salle doit pouvoir contenir en moyenne une centaine de clients ce qui
correspond à une configuration de trois postes.
III. b) Postes à deux guichets de payement
Notons « B » la structure où un ou plusieurs postes fonctionnent avec deux agents de
caisses joints au guichet de saisie. Examinons d’abord le cas d’un système à poste unique avec
deux guichets de payement associés au guichet de saisie, il y a deux situations possibles :
I. Le serveur de saisie travaille suivant la cadence de service des deux guichets de
payement.
II. Le serveur de saisie travaille indépendamment de la cadence de service des deux
guichets de payement.
Le premier cas implique un fonctionnement pareil au système décrit précédemment
avec S = 2, puisque la longueur de la file dépendrait uniquement du taux de service des deux
agents de caisse. On observe une telle situation lorsque le taux de service du guichet de saisie
est largement supérieur au total des deux taux de services des agents de caisse, par exemple
quand les billets disponibles ne sont pas favorables à un taux de service élevé du caissier (billets
de petite coupure).
La situation II représente un système à serveurs en cascade qu’on peut les concevoir
comme deux sous-systèmes S1 et S2. Une telle configuration est observée lorsque les
conditions de travail des guichets de payement sont favorables (billets de catégorie de 1000 ou
500 DA, perturbation de la connexion, …).
Sous réserve que le rapprochement du temps de service à une distribution d’Erlang
donne un résultat satisfaisant, la première séquence est modélisable en un système M/Er/1 ,
la loi des services du guichet de saisie étant beaucoup moins dispersés que la loi exponentielle.
Quant à la deuxième séquence, nous savons que le temps de service est exponentiel ; de
plus on peut espérer qu’un rapprochement de la loi des arrivées à une distribution
poissonienne soit possible, on dirait alors que la séquence fonctionne comme un système
M/M/2 pareil au cas I.
Le temps global d’attente dans le lieu de service s’obtient par simple addition des deux
temps d’attente dans les deux systèmes partiels (on a déjà discuté cette question au chapitre
deux).
Ajoutons ici que lorsque le guichet de saisie travaille indépendamment des deux guichets
de caisse cela implique qu’il n’y a pas de file (du moins pas plus de deux demandes) devant
chacun des deux guichets de caisse, car dans le cas contraire, on assisterait à des situations
momentanées de blocage et on reviendrait alors à la dépendance entre les taux de service du
guichet de saisie et des deux guichets de payement.
101
Conclusion
CONCLUSIONS
L’objectif du présent mémoire était d’élaborer une méthode qui puisse être utilisée pour
mesurer la qualité de service au niveau des bureaux de poste, notamment en termes de délai
d’attente. L’application d’une telle méthode aidera à la décision quant à la capacité d’accueil
d’un bureau de poste – existant ou à prévoir – et ce en fonction des conditions dans lesquelles
les clients sont, ou doivent être, servis. Etant donné que c’est au niveau des services CCP que
le problème de files d’attente est le plus posé, on a décidé de prendre comme domaine d’étude
pratique un centre payeur principale d’une wilaya, celui de « M’sila Hodna ».
La technique des files d’attente nous a permis de représenter le phénomène d’attente
dans le bureau par un modèle mathématique donnant pour toute valeur caractéristique du
système Ψ (coefficient d’utilisation) les grandeurs caractérisant ses performances. Le modèle
devait être le plus simple possible afin qu’il puisse être appliqué à une vaste échelle par les
Directions Régionales d’Algérie Poste et les Unités Postales de Wilaya.
Dans une première partie de ce mémoire, on a exposé la technique dans son aspect
théorique. Ce faisant, on a mis l’accent sur les modèles les plus adéquats à la réalité du terrain.
On y a également déduit une application au problème des pannes de connexion dont souffre
le réseau CCP ; on a conclu que, sous certaines conditions peu contraignantes, le nombre de
terminaux en panne de connexion à un instant quelconque au niveau d’une wilaya suit une loi
de probabilité binomiale.
L’étude pratique est entamée par un premier chapitre sur l’évolution du trafic dans les
services CCP au niveau de l’ensemble des bureaux de la wilaya. Le but était de vérifier
statistiquement si le phénomène connaît des variations périodiques qu’il faudrait alors prendre
en compte. On a également étudié le trafic propre au bureau pris comme échantillon en vue
de rechercher les similitudes entre les mois. Les deux études ont établi que le trafic n’obéit pas
à une variation saisonnière et que les tendances sont à rechercher plutôt à l’intérieur du mois.
La dernière étude a permis de confirmer l’hypothèse selon laquelle le volume de la demande
sur les services CCP est fortement lié aux échéances mensuelles de payement.
On a alors adopté une période d’échantillonnage d’un mois pour étudier statistiquement
la cadence d’arrivées de clients au bureau. Comparé à une distribution poissonienne, les
données recueillies ont montré une forte dispersion. On a également appliqué la méthode des
sommes cumulées pour détecter les tendances éventuelles ; le résultat obtenu est que les
périodes de pointe sont beaucoup plus fréquentes pendant la deuxième quinzaine. La cadence
d’arrivée n’est donc pas homogène au cours du mois. Par conséquent, c’est à l’intérieur des
période critiques que doit être mesurée la qualité du service, donc les valeurs caractérisant le
fonctionnement du système (λ et ).
Dans le quatrième chapitre on a rapproché la structure du système d’attente au centre
payeur à une configuration sur laquelle on pourrait appliquer un des modèles classiques
connus. Le système d’attente est composé de plusieurs postes, constitués chacun d’un agent
de saisie et un agent de caisse. Comparé à ce dernier, l’agent de saisie consomme peu de temps
pour effectuer une opération quelconque, à tel point qu’en régime permanent, la file d’attente
dépend uniquement du taux de service de l’agent de caisse. Cette caractéristique permet de
considérer celui-ci comme unique nœud du poste, ce qui simplifie considérablement le modèle.
102
Conclusion
Pour les clients ne passant pas par ce nœud, étant servis uniquement par le guichet de
saisie (service NAV, CAR, REL), ils sont intégrés dans le modèle comme des clients
impatients (impatience a posteriori). L’effet de cette impatience sur le coefficient d’utilisation
du système est pris en compte par une correction appropriée apportée au taux de service du
guichet de payement. Le système peut alors être représenté par un modèle M/M/S où S est le
nombre de postes, sous réserve évidemment, que le processus des arrivées et le processus des
services soient tous les deux poissoniens.
Le comptage relatif à l’étude de la loi des arrivées est à effectuer en une heure de forte
affluence de clients. C’est pendant ces moments que le taux λ peut être considéré comme
constant, d’où la possibilité d’une loi poissonienne et d’un régime permanent dans le système.
De plus, c’est par rapport à la qualité du service pendant ces heures de pointe que la capacité
du bureau doit être planifiée, et non par rapport à la moyenne générale. A titre d’exemple, la
cadence moyenne des arrivées au niveau du bureau de M’sila Hodna a été estimée à 12,185
clients par 10 minutes, pour répondre à une telle demande un seul poste (un agent de saisie
joint d’un agent de caisse) suffirait largement, or une telle solution serait catastrophique,
puisque pendant les heures de pointe la cadence dépasse parfois 30 arrivées par 10 minutes.
Quant à la loi de service, le comptage couvrant des conditions différentes de travail a
donné un taux de service du guichet de payement d’environ 0,8155 clients par minutes. Pour
obtenir le taux de service d’un poste µ on multiplie ce chiffre par un coefficient de 1,48, ce
dernier estimé par un prélèvement sur place du pourcentage des demandes de « PAV » et
« VAC », on a alors µ = 1,21 clients par minute. A la différence de la cadence des arrivées, les
caractéristiques obtenues de la loi des services, la moyenne et la variance, concernent non
seulement le bureau étudié mais les centres payeurs en général.
Enfin, en intégrant la valeur corrigée du taux de service µ dans les formules donnant les
mesures de performance du système M/M/S (temps moyen d’attente et longueur moyenne
de la file) pour différentes valeurs de la cadence d’arrivée et en représentant sous forme de
courbes les résultats des calculs on obtient une vision claire et imagée de la variation de la
qualité du service suivant la cadence des arrivées et le nombre de postes mis en service.
RECOMMANDATIONS
L’étude montre que le phénomène d’attente dans un centre payeur s’apprête bien à
l’application de la technique des files d’attente. Cela dit, plusieurs simplifications on était
nécessaires pour aboutir à la solution adoptée, car la structure réelle du système d’attente dans
un centre payeur est assez compliquée ; plusieurs services y sont offerts avec pour certains un
« parcours » particulier et/ou une discipline d’attentes particulière. Heureusement ces
complications ont pu être considérées - à juste titre estimons nous - comme des exceptions à
une règle générale. Dans la pratique, en des situations trop compliquées, on fait plus volontiers
recours à la méthode de simulation.
On peut donc d’après cette étude, appliquer pour représenter le système d’attente dans
un centre payeur quelconque le modèle M/M/S où S désigne le nombre de « postes » dans le
bureau.
La cadence des arrivées doit être mesurée pendant les périodes de forte affluence de
clients, à savoir les principales dates de payement des salariés ou des pensionnaires. Le taux de
service du poste (1,21 clients par minute) peut être significativement amélioré si en veillait à
ce que chaque agent de payement soit constamment doté d’une machine à compter les billets.
103
Conclusion
Ce taux dépend également des catégories disponibles de billets, mais il est plus difficile
d’intervenir sur ce facteur, le problème étant lié à la composition même de la masse monétaire
du pays (on ne peut exiger de la banque d’approvisionner le bureau uniquement de billets de
mille DA ou de cinq cents DA).
La valeur 1,21 est obtenue après correction. Celle-ci doit être elle aussi calculée à partir
des heures de trafic intense, car la composition de la demande (en PAV, VAC, etc.) n’est pas
la même durant les différentes périodes du mois. En effet, les demandes autres que le PAV
sont plus importantes en dehors des dates de payement. La grille « COMI » permet de
visualiser à tout moment le nombre d’opérations effectuées de chacune des services cités, cela
permet de calculer le pourcentage des opérations PAV et VAC, et d’en conclure le coefficient
à utiliser pour la correction.
En intégrant les valeurs obtenues de λ et de dans les formules appropriées au modèle
on obtiendra les grandeurs caractéristiques de la qualité du service, soit le nombre moyen de
clients en attente dans le système, le temps moyen d’attente, le temps moyen passé dans le
bureau, etc. On peut ensuite changer autant de fois que nécessaire la valeur de λ et refaire les
mêmes calculs à l’aide d’un tableur (logiciel informatique de calcul) pour obtenir la courbe
représentant la variation de la qualité du service en fonction de la cadence des arrivées et voir
quelle affluence maximum peut supporter un système à un nombre donné de postes en termes
d’attente moyenne et en termes de capacité d’accueil de la salle d’attente.
L’étude a permis, par ailleurs, de localiser les périodes pendant lesquelles le problème de
la qualité est posé avec le plus d’acuité, il s’agit des échéances de payement des différentes
catégories de salariés, pensionnaires et étudiants. Elle a confirmé également que la deuxième
quinzaine est plus concernée par le problème des files d’attente. Cette limitation et localisations
du problème donne à penser à améliorer la qualité du service par des mesures pas trop
coûteuses, à savoir un déploiement temporaire de moyens humains supplémentaires pendant
ces périodes de pointe. Ces mesures nécessitent évidemment bien plus de réflexion que ne le
permet le cadre de cette étude.
Pour un bureau ordinaire, un bureau qui offre les différents services et non spécialement
les services CCP, on a montré comment mesurer la qualité de service en appliquant
séparément un modèle M/M/1 à chaque guichet.
PERSPECTIVES
On aurait souhaité compléter ce travail par une étude statistique supplémentaire visant
à tester la conformité du modèle choisi à la réalité. Une telle étude consisterait à mesurer, un
nombre suffisant de fois, la cadence des arrivées et la longueur de la file qu’elle a réellement
provoqué afin de la comparer à la file d’attente que prévoit le modèle pour une telle cadence.
On pourrait également examiner plus profondément comment modéliser la structure
particulière observée parfois au bureau par l’adjonction d’un deuxième agent de payement au
poste, de sorte qu’un seul agent de saisie travaille avec deux agents de caisse simultanément.
Dans le même ordre d’idée, il est souhaitable qu’une étude puisse être consacrée à la
modélisation du phénomène d’attente cette fois par la méthode de simulation.
Il y a également des abaques et des programmes en langage évolué spécialement conçus pour ces calculs, on les trouve
dans des ouvrages spécialisés tels que ceux notés dans la bibliographie.
104
Conclusion
Bien de problèmes quotidiens au niveau du secteur des postes, peuvent faire l’objet
d’études universitaires intéressantes. Les techniques de la Recherche Opérationnelle peuvent
y apporter un grand concours. On peut citer l’exemple de l’application de la technique du
« problème de stock » au problème de la limitation de la réserve en numéraire des bureaux de
poste, un problème presque stratégique si on se rappelle que la Poste est le plus grand
organisme détenteur de liquidité dans le pays. On pense aussi à l’application de la Théorie des
Graphes pour l’élaboration des plans d’acheminement du courrier...
L’auteur serait heureux si ce travail pouvait raviver l’intérêt des universitaires et des
responsables du secteur des postes pour l’application des techniques scientifiques aux divers
problèmes de décision dans la gestion des services à la clientèle.
105
TABLE DES TABLEAUX
TABLEAU 1(REPRODUCTION PARTIELLE) : IMPORTANCE RELATIVE DE CHAQUE TYPE DE DEMANDES. ECHANTILLON RELEVÉ
AU CENTRE PAYEUR. ......................................................................................................................... 26
TABLEAU 2 VALEURS DE P0 EN FONCTION DE SΨ = Λ/µ DANS UN SYSTÈME M/M/S. ............................................ 52
TABLEAU 3 DROITS SUR LES VERSEMENTS ACCÉLÉRÉS PAR TRIMESTRE, ET CALCULS DES MOYENNES. ....................... 58
TABLEAU 4 MOYENNES MENSUELLES DU NOMBRE D’OPÉRATION PAV ET VAC EFFECTUÉES.................................. 64
TABLEAU 5 CALCUL DU SEUIL MAXIMAL. ...................................................................................................... 66
TABLEAU6 TABLE DE 100 NOMBRES ALÉATOIRES TRIÉS PAR ORDRE CROISSANT. ................................................. 67
TABLEAU7 CALCUL DE LA DISTANCE Χ² ........................................................................................................ 68
TABLEAU8 CONVERSION DES NOMBRES ALÉATOIRES EN DATES DE COMPTAGE : UNE PARTIE DES CALCULS FAITES SUR
FEUILLE DE CALCUL D’UN TABLEUR. ..................................................................................................... 69
TABLEAU 9 VALEURS DE LA VARIABLE N : NOMBRE D’ARRIVÉES EN 10 MIN. ...................................................... 71
TABLEAU12 DONNÉES GROUPÉES DE LA VARIABLE T DES INTER ARRIVÉES AU BUREAU. ........................................ 73
TABLEAU13 CALCUL DE DN....................................................................................................................... 74
TABLEAU 14 PARTIE DES CALCULS DE LA SOMME CUMULÉE RI.......................................................................... 77
TABLEAU15 CHANGEMENTS SURVENUS DANS LA MOYENNE DE LA SÉRIE DE DONNÉES. ........................................ 79
TABLEAU16 COMPTAGE DES INTER ARRIVÉES ET LEUR RAPPROCHEMENT À UNE LOI EXPONENTIELLE . ..................... 92
TABLEAU 17 RAPPROCHEMENT DU TEMPS DE SERVICE DU GUICHET DE PAIEMENT À UNE LOI EXPONENTIELLE . ......... 95
TABLEAU 18 IMPORTANCE RELATIVE DES TYPES DE DEMANDE. ......................................................................... 96
TABLEAU 19 MOYENS À PRÉVOIR EN TERMES DE GUICHETS ET SALLE D’ATTENTE EN FONCTION DE LA CADENCE D’ARRIVÉE
(µ SUPPOSÉ ÉGALE À 1,21). ............................................................................................................ 100
106
TABLE DES FIGURES
FIGURE 1. PROCESSUS DE NAISSANCE ............................................................................................................ 20
FIGURE 2. PROCESSUS DE POISSON ............................................................................................................... 22
FIGURE 3. PROCESSUS DE NAISSANCE ET DE MORT. .......................................................................................... 28
FIGURE4 VARIATION DU NOMBRE MOYEN DE CLIENTS DANS UN SYSTÈME M/M/1 EN FONCTION DU COEFFICIENT
D’UTILISATION, Ψ. ............................................................................................................................. 44
FIGURE 5 VARIATION DU TEMPS MOYEN PASSÉ PAR CHAQUE CLIENT DANS UN SYSTÈME M/M/1 EN FONCTION DU
COEFFICIENT D’UTILISATION, Ψ. ........................................................................................................... 44
FIGURE6 CENTRE DE SERVICE À SERVEUR UNIQUE. .......................................................................................... 45
FIGURE7 CENTRE DE SERVICE À DEUX SERVEURS. ............................................................................................ 45
FIGURE 8 CENTRE DE SERVICE HYPEREXPONENTIEL ........................................................................................... 48
FIGURE 9 LOI DU TEMPS D’ATTENTE .............................................................................................................. 55
FIGURE 10 VARIATION DU TRAFIC EN PAV PENDANT LE MOIS. ........................................................................... 61
FIGURE11 DIAGRAMMES REPRÉSENTANT LA VARIATION EN CHAQUE MOIS DU NOMBRE D’OPÉRATIONS DE VAC ET PAV
DE AOÛT 2001 À JUILLET 2002. .......................................................................................................... 63
FIGURE 12 TENDANCE PENDANT 12 MOIS DU TRAFIC EN PAIEMENT A VUE (PAV) AU CENTRE PAYEUR. ..................... 64
FIGURE13 REPRÉSENTATION GRAPHIQUE DES RÉSULTATS DE COMPTAGE DE LA CADENCE D’ARRIVÉES AU COURS DU
MOIS. .............................................................................................................................................. 76
FIGURE 14 DIAGRAMME DES SOMMES CUMULEES DES ECARTS PAR RAPPORT A LA VALEUR 12. LES COMPTAGES SONT
REPARTIS ALEATOIREMENT SUR UNE PERIODE DE QUATRE SEMAINES CONSECUTIVES. .................................... 78
FIGURE15 DIAGRAMME DE MANHATTAN : CHANGEMENTS SURVENANT SUR LA CADENCE MOYENNE DES ARRIVEES AU
COURS DU MOIS ................................................................................................................................ 80
FIGURE 16 STRUCTURE RÉELLE DU SYSTÈME D’ATTENTE AU CENTRE PAYEUR. ....................................................... 84
FIGURE17 STRUCTURE SIMPLIFIÉE DU SYSTÈME D’ATTENTE DANS LE CENTRE PAYEUR. ........................................... 86
FIGURE 18 DÉPENDANCE ENTRE TAUX DE SERVICE DES SERVEURS ....................................................................... 87
FIGURE19 STRUCTURE SIMPLIFIÉE DU SYSTÈME D’ATTENTE (2) ......................................................................... 88
FIGURE20 QUATRE CAS DE LA VARIATION DE ............................................................................................... 90
FIGURE21 VARIATION DE LA QUALITÉ DE SERVICE EN TERMES DE TEMPS D’ATTENTE EN FONCTION DE LA CADENCE DES
ARRIVÉES, POUR DES SYSTÈMES DE 1, 2, 3, ET 4 GUICHETS DE PAYEMENT. .................................................. 98
FIGURE 22 VARIATION DE LA QUALITE DU SERVICE EN TERMES DE NOMBRE MOYEN DE CLIENTS DANS LA FILE EN
FONCTION DE LA CADENCE DES ARRIVEES, POUR DES SYSTEMES DE 1, 2, 3, ET 4 GUICHETS DE PAYEMENT CHACUN
ASSOCIE A UN GUICHET DE SAISIE. ........................................................... ERROR! BOOKMARK NOT DEFINED.
107
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.1996
110
ANNEXES
Annexe1 Nombre d’opérations PAV (payement à vue)
effectuées journellement durant 12 mois.
août-01 Sept.-01 oct.-01 nov.-01 déc.-01 janv.-02 févr.-02 mars-02 avr.-02 mai-02 juin-02 juil.-02
309 314 417 317 505 318 363 221 262 183 328 211
502 199 360 506 453 242 274 190 155 219 274 243
532 483 520 535 478 229 273 219 193 163 232 158
581 561 296 419 408 184 201 152 165 146 437 120
445 261 431 499 376 196 213 367 182 300 466 299
329 660 459 273 211 159 170 294 512 212 241 345
213 516 280 227 421 166 603 479 350 117 288 265
298 424 367 368 365 190 348 341 168 163 218 244
138 429 291 264 278 277 323 246 201 170 196 220
431 364 403 210 502 370 247 197 145 188 158 153
289 201 268 373 723 270 578 600 189 143 191 188
332 334 259 228 443 277 310 214 135 667 275 214
229 291 311 295 651 390 675 275 242 311 595 204
467 280 327 421 465 737 538 406 177 535 317 1
360 392 365 337 295 534 614 292 644 388 262 208
382 300 440 309 436 500 409 339 153 536 405 224
288 266 304 223 403 501 433 353 419 535 256 538
278 378 256 374 367 419 205 159 387 455 378 476
302 288 434 245 494 265 313 495 342 53 427 364
505 326 357 299 336 447 244 288 505 532 399 165
406 588 256 419 447 290 318 362 349 395 255 491
266 384 436 233 261 254 290 289 212 480 284 140
361 198 337 123 276 248 190 224 342 359 300 390
282 314 282 565 320 177 287 274 20 344 373
192 275 216 341 244 224 227 298 414
279 195 258
330 219
349 361 344 336 410 315 354 301 274 303 313 264
0,32 0,33 0,22 0,33 0,28 0,44 0,42 0,36 0,48 0,58 0,31 0,48
NOTA : Les deux dernières lignes représentent les moyennes mensuelles et les coefficients de
variation.
Les données sont relevées des extraits journaliers « CH 500 » du bureau M’sila Hodna.
111
Annexes
août-01 Sept.-01 oct.-01 nov.-01 déc.-01 janv.-02 févr.-02 mars-02 avr.-02 mai-02 juin-02 juil.-02
8 14 21 22 18 87 37 31 4 15 21 10
21 11 17 21 28 20 145 109 49 16 32 31
12 12 24 23 20 38 163 78 18 36 25 22
12 13 5 27 36 149 145 59 105 46 28 13
17 1 11 22 30 143 167 59 25 28 23 11
12 9 13 22 8 172 21 11 103 30 14 14
4 9 5 35 36 162 34 20 96 12 13 22
16 13 19 30 29 31 121 66 98 12 33 16
7 5 5 32 16 5 97 52 17 46 27 21
20 9 19 24 23 207 101 52 18 40 23 10
9 5 20 45 11 92 2 70 40 19 18 16
13 8 17 27 17 125 3 4 46 40 17 26
8 18 14 37 16 158 11 58 35 12 20 21
13 14 12 58 1 20 91 42 40 20 25 25
14 15 13 49 8 213 64 61 5 52 17 19
17 21 21 45 21 161 68 57 32 44 18 12
20 9 27 26 13 18 59 29 43 37 18 20
13 23 21 24 17 228 6 7 36 40 22 13
7 14 21 13 13 47 35 20 45 1 39 10
19 14 22 16 31 66 48 35 51 34 21 15
18 13 9 26 47 189 81 55 7 30 40 9
10 12 22 13 16 159 82 31 15 33 17 13
13 7 19 7 107 148 16 25 32 20 9
13 21 18 21 22 20 2 21 3 23 13
3 16 18 100 212 39 36 27 15
18 13
17
13 12 17 28 27 115 72 43 40 28 23 16
0,38 0,42 0,34 0,43 0,90 0,63 0,71 0,60 0,73 0,50 0,30 0,35
NOTA : Les deux dernières lignes représentent la moyenne mensuelle les coefficients de
variation.
Les données sont relevées des extraits journaliers « CH 500 » du bureau M’sila Hodna.
112
Annexes
688 322 97 637 44 483 656 555 224 368 853 637 886 385 418 624
613 568 205 479 19 251 467 179 588 673 248 622 122 600 603 275
133 280 845 131 848 218 413 801 36 179 71 728 177 214 624 27
534 108 66 45 268 865 851 457 866 99 284 171 704 270 48 277
623 29 643 2 745 198 559 106 197 71 173 192 678 238 467 746
333 242 172 3 467 50 343 33 776 857 150 456 203 713 99 483 723
273 80 278 550 677 334 747 172 746 850 855 504 713 87 559 375
113
Annexes
Jour Heure Min N Jour Heure Min N Jour Heure Min N Jour Heure Min N
0 (SAM 8 35 20 0 (SAM) 10 25 12 0 (SAM) 9 15 9 0 (SAM) 8 45 8
21/12/02) 8 45 20 11 5 4 9 25 13 10 25 9
11 25 14 13 5 8 11 5 14 14 5 7
13 45 17 13 35 17 14 5 10 15 35 7
14 5 15 1 (DIM) 8 40 16 14 45 14 1 (DIM) 9 30 13
14 45 12 9 0 28 1 (DIM) 10 30 12 10 20 13
15 15 11 9 30 18 2 (LUN) 8 45 9 14 20 6
1 (DIM) 8 50 7 9 50 4 11 25 7 14 30 10
9 0 11 10 10 0 13 15 7 2 (LUN) 11 5 9
9 30 9 10 20 10 13 55 7 11 35 8
9 50 12 10 40 18 15 25 5 3(MAR) 9 0 10
13 30 15 11 20 4 3(MAR) 11 0 15 4(MER) 9 35 14
14 20 9 2 (LUN) 10 55 34 14 0 8 10 5 13
15 50 10 13 45 24 14 30 6 10 25 12
2 (LUN) 9 15 5 13 55 11 4(MER) 8 25 7 10 35 10
10 55 15 15 25 1 9 55 20 10 55 14
11 15 13 3(MAR) 11 50 16 10 5 9 11 15 13
13 25 5 14 0 13 10 15 10 11 35 10
13 45 5 15 40 6 13 25 7 13 55 18
3(MAR) 8 20 24 4(MER) 13 35 12 14 25 6 14 5 6
9 50 22 14 25 5 5(JEU) 8 50 24 5(JEU) 9 40 15
10 10 14 11 40 12
14 0 6
4(MER) 9 45 26
9 55 20
10 5 18
10 45 14
11 5 17
14 15 10
15 5 14
15 15 6
5(JEU) 8 20 10
8 40 28
10 10 28
10 50 8
11 50 12
NOTA : Les dates de comptage sont déterminées à partir de la table de nombres aléatoires. Si un plus grand nombre de dates de
comptage se trouve à l’intérieur de la première semaine c’est uniquement parce qu’une grande quantité de nombres aléatoires est
inférieure à 225, chiffre par lequel on divise le nombre aléatoire pour obtenir la semaine. On aurait pu intervenir sur la table pour
obtenir une répartition plus cohérente sur les semaines mais on a préféré aménager une telle intervention arbitraire.
114
Annexes
115
Annexes
116
Annexes
Taille de l’échantillon n = 300, Moyenne empirique m = 1,2997min, écart type des données
empiriques : 1,1527, Taux de service = 1/m = 0,769, Moyenne et écart type estimées :
1,226min, estimé : 0,816.
117
Annexes
5 25 30 16 16 61 15 10 34 201 30 14 45 25 28 26
33 20 27 27 29 33 24 33 18 18 22 14 23 29 16 59
13 26 20 24 17 20 12 41 23 28 28 28 97 26 16 9
12 27 22 31 31 17 26 15 48 20 17 13 39 31 10 25
13 45 13 29 37 43 30 13 14 20 14 22 37 27 60 16
13 16 26 20 13 37 26 13 12 15 27 36 30 30 61 11
10 32 63 13 17 20 20 16 37 18 12 23 68 17 27 21
37 17 36 16 18 17 36 46 17 21 15 16 41 15 22 60
24 28 16 27 43 29 30 18 27 33 23 41 23 11 30 50
15 15 24 43 21 54 22 25 44 61 16 35 94 20 12 55
18 17 19 28 48 244 25 19 19 31 23 12 65 25 13 22
32 111 20 26 21 81 12 36 23 45 30 23 27 34 36 41
30 39 11 20 29 22 24 28
118
Annexes
Source : (sauf pour N = 35) : J. P LECOUTRE., -Statistique et probabilités, Dunod, Paris, 1998, p. 155.
119
LISTE DES ACRONYMS
CAR : demande carnet
CCP : compte courant postal
CH-500 : extraits de compte du bureau émanant du centre des chèques postaux comportant
les opérations effectuées sur le compte pendant la journée.
NAV : Consultation de l’avoir du compte par transaction sur un terminal CCP.
PAV : payement d’une somme d’argent contre chèque après transaction sur un terminal
CCP.
REL : demande de relevé de compte.
VAC : alimentation d’un compte courant postal par transaction sur un terminal CCP.
120
TABLE DES MATIERES
121
II. b) Quantités caractéristiques du système d’attente M/M/1 ___________________ 39
II.b.1) Probabilité d’attente zéro – Probabilité d’attente non nulle ________________________ 39
II.b.2) Probabilité d’une attente supérieure à x _______________________________________ 39
II.b.3) Nombre moyen de clients dans le système _____________________________________ 40
II.b.4) Nombre moyen de clients dans la file _________________________________________ 40
II.b.5) Temps moyen de séjour dans le système ______________________________________ 41
II.b.6) Temps moyen d’attente ____________________________________________________ 42
II. c) Variation des mesures de la qualité en fonction du facteur d’utilisation ____ 43
Section III. Distributions non poissoniennes __________________________________ 44
III. a) Temps de service à distribution d’Erlang ______________________________ 45
III. b) Temps de service à distribution hyperexponentielle ______________________ 47
III. c) Arrivées poissoniennes - Service selon une loi quelconque _________________ 49
Section IV. Système M/M/S (Généralisation à S guichets) _______________________ 49
IV. a) Présentation _____________________________________________________ 49
IV. b) Quantités caractéristiques du système d’attente M/M/S _________________ 52
IV.b.1) Nombre moyen de clients en attente _________________________________________ 52
IV.b.2) Nombre moyen de guichets occupés – Nombre moyen de guichets inoccupés _________ 52
IV.b.3) Nombre moyen de clients dans le système ____________________________________ 53
IV.b.4) Temps moyen de séjour dans le système ______________________________________ 53
IV.b.5) Temps moyen d’attente ___________________________________________________ 53
IV.b.6) Probabilité d’une attente non nulle __________________________________________ 54
IV.b.7) Probabilité d’une attente supérieure à un temps x – Fonction de répartition du temps d’attente 54
Chapitre 3. OBSERVATION DU TRAFIC _________________________________ 57
Section I. Variation de la demande sur les services CCP ________________________ 57
I. a) Variation trimestrielle des VAC au niveau des bureaux de la wilaya _________ 58
Conclusions __________________________________________________________________ 59
Interprétation des résultats _______________________________________________________ 59
I. b) Variation des PAV et VAC au centre payeur ____________________________ 60
Section II. Phénomène du flux des clients : variation et tendances _________________ 65
II. a) Homogénéité du flux de clients dans le mois _____________________________ 65
Analyse des résultats ___________________________________________________________ 71
II. b) Localisation des périodes de forte affluence _____________________________ 75
Chapitre 4. MODELISATION DU PHENOMENE ___________________________ 83
Section I. Structure du système d’attente au centre payeur _______________________ 83
I. a) Structure et fonctionnement du système d’attente _________________________ 83
I. b) Modélisation du phénomène __________________________________________ 85
I. b. 1) Regroupement des catégories de demandes ____________________________________ 85
I.b.2) Dépendance entre taux de service des deux serveurs ______________________________ 87
Section II. Loi des arrivées et loi du service __________________________________ 89
II. a) Loi des arrivées ____________________________________________________ 89
II. b) Loi des services ____________________________________________________ 93
II.b.1) Temps de service du guichet de payement _____________________________________ 93
II.b.2) Correction à faire pour intégrer la contribution du guichet de saisie _________________ 96
IIb.2.1) Taux de service du guichet de saisie _________________________________________ 96
II.b.2.2) Correction du taux de service ______________________________________________ 96
122
Section III. Limites et fonctionnement du système ______________________________ 97
III. a) Postes à guichet de payement unique __________________________________ 97
III. b) Postes à deux guichets de payement __________________________________ 101
CONCLUSIONS : _____________________________________________________ 102
RECOMMANDATIONS _________________________________________________ 103
BIBLIOGRAPHIE _____________________________________________________ 107
ANNEXES ________________________________________________________ 111
TABLE DES MATIERES ________________________________________________ 121
123
بحثت هذه الرسالة. ظاهرة صفوف االنتظار في مكاتب البريد باتت ظاهرة مستفحلة خاصة في المكاتب الكبيرة مثل مراكز الدفع:ملخص
.في كيفية تطبيق نظرية صفوف االنتظار على هذه الظاهرة بغرض قياس مؤشرات جودة الخدمة واألداء واقتراح طرق لتخفيف هذه الظاهرة
وذلك على مكاتب البريد عموما ومكتب بريد. واأليام، األشهر،تطلب البحث البدأ بإجراء دراسات إحصائية تغير الطلب بين الثالثيات
بحيث أن التاريخ في الشهر هو المحدد األساسي في هذا التغير، تبين من هذه الدراسات وجود موسمية يومية."مسيلة حضنة" خصوصا
تم بعد ذلك القيام بدراسة تحليلية. مما يعني أنه لتمثيل الظاهرة نحتاج لدراسة التغير اليومي داخل الشهر، وليس الشهر نفسه أو الثالثي
.M/M/S تمثيل الظاهرة من خالل نموذج، بشروط وبكيفية معينة، حيث اتضح أنه من الممكن،لهيكل نظام االنتظار بمركز الدفع المذكور
. هما متوسط مدة االنتظار ومتوسط طول صف االنتظار،هذا التمثيل سمح بقياس قيمة وتغير مؤشرين أساسيين من مؤشرات الجودة
تناولت الرسالة أيضا ظاهرة االنتظار من زاوية أخرى هي انقطاع اتصال المطارف كما يرصدها مركز التضخيم الهرتزي على مستوى كل
في هذا المجال اعتمدنا متوسط عدد المطارف المقطوعة عن االتصال كمؤشر للجودة وقمنا بتمثيل ظاهرة انقطاع االتصال من.والية
.خالل عملية عشوائية لميالد وموت
. انقطاع االتصال،M/M/S نموذج، جودة الخدمة، صفوف االنتظار، مركز الدفع، مكتب بريد:الكلمات المفتاحية
Abstract: The problem of the waiting lines in the post offices is taking alarming proportions, especially
in major offices such as Payment Centers. This thesis applies Queuing Theory to measure performance
and quality parameters and suggest solutions to alleviate the problem.
We first studied statistically the variation of the traffic in the post offices in general and fluctuation of
the client’s arrival to Msila Hodna Payment Center in particular. The result showed a seasonality into
the month, meaning that the traffic variation depends on the day of the month (note the month or the
season), this means that to model the phenomenon we should study the daily fluctuation into a month.
We then analyzed the structure of the waiting system at the payment center and established that an
M/M/S model can be applied, under some conditions, to quantify the phenomenon, and hence measure -
among other - two major quality indicators, the average time of waiting and the average length of the
file. We also treated another aspect of the problem, namely the cuts of connection of terminals,
considered at C A. H. (Center of Hertzian Amplification) of the district (Wilaya). We then suggested the
average number of terminals broken down of connection as indicator of quality, and quantified this
parameter as process of birth and death.
Key-words: Post office, centers of payment, waiting system, service quality, M/M/S model, connection
cuts.
Résumé : Le problème de l’attente est en train de prendre des proportions alarmantes aux bureaux de
poste, en particulier aux grands bureaux, tels les centres de payement. Cette thèse applique la théorie
des files d’attente pour mesurer les paramètres du phénomène et proposer des solutions pour apaiser le
problème.
Dans ce but, on a d'abord étudié statistiquement la variation dans le temps du trafic dans les bureaux
de postes en générale et la cadence d’arrivée de client au centre payeur de payement de M’sila Hodna.
Cette étude a montré l’existence d’une saisonnalité journalière à l’intérieur du moi, ce qui signifie que
c’est la date du mois (et non le mois ou la saison) qui constitue le facteur majeur de variation. Cela
signifie que pour représenter le phénomène il y a lieu d’étudier la fluctuation journalière à l’intérieur
du mois. On a ensuite analysé la structure du système d'attente au centre de payement concerné. On a
alors établi que, sous quelques conditions, que le phénomène peut être représenté par un modèle M/M/S.
Cela a permet de mesurer en particulier deux indicateurs de la qualité : le temps moyen d'attente et la
longueur moyenne de la file. Concernant un autre aspect du problème, à savoir les coupures de
connexion de terminaux, considérées au C. A. H. de wilaya (Centre d'Amplification Hertzienne), on a
proposé comme indicateur de qualité le nombre moyen de terminaux en panne de connexion. Pour le
quantifier, on a considéré le phénomène aléatoire des coupures comme processus de naissance et de
mort.
Mots clés : Bureau de poste, centre de paiement, système d’attente, qualité de service, modèle M/M/S,
coupures de connexion.