SOMMAIRE

INTRODUCTION
1- DEFINITION
2- LES FACTEURS DE LA MONDIALISATION
2.1- Les facteurs historiques
2.2- Les innovations techniques et technologiques
3- LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION
3.1- Les acteurs politiques.
3.2- Les acteurs économiques
4- LE FONCTIONNEMENT DE LA MONDIALISATION
4.1- Les échanges internationaux
4.2- La mobilité des personnes
4.3- Mouvement des flux de capitaux, des informations et des services
5- LES ZONES D’ECHANGE DANS LA MONDIALISATION
5.1- Les foyers moteurs de la mondialisation.
5.2- Les foyers en expansion de la mondialisation
5.3- Les pays au décollage difficile
Conclusion

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Situation d’apprentissage 1

Ton petit frère de la classe de seconde a suivi une interview accordée par le
géographe Laurent CARROUE à TVT, lors de la sortie de la troisième édition de
son livre Géographie de la mondialisation. Ce dernier tient les propos suivants
dans son mot introductif : « il m’a paru évident de traiter le sujet de la
mondialisation car celle-ci est devenue une réalité qui, comme son nom
l’indique, concerne tout le monde entier. C’est un phénomène complexe induit
par plusieurs facteurs et animé par des acteurs variés. Elle se manifeste à travers
plusieurs réalités et se déroule principalement dans certaines zones qui en sont
les moteurs ». Mais, ton jeune frère n’a pas pu suivre le reste de l’interview. En
t’appuyant sur les documents suivants, aide-le à définir la mondialisation et à
identifier ses facteurs et ses acteurs.

Supports

Document 1 : les facteurs ou causes de la mondialisation. Le terme

mondialisation fait aujourd’hui partie du langage courant et il est devenu
incontournable dans le débat public. Bien qu’il soit complexe, ambivalent et
politiquement controversé, il permet d’expliquer certains problèmes actuels ou
à, tout au moins, de les délimiter. Cela dit, les opinions divergent sur les réalités
qu’il recouvre. Nous nous en tiendrons à la définition de Dieter Dieter Heribert,
« Chancen und Risiken für Entwicklungsländer », Informationen zur politischen
Bildung, no 280, 2003, pp. 34–38., qui considère la mondialisation comme un
phénomène d’accroissement exceptionnel des interactions dans une dimension
transnationale. Il entend par là l’augmentation du volume et de la fréquence des
mouvements de personnes, de biens, de capitaux et d’idées au-delà des
frontières des États. Cette interdépendance mondiale croissante concerne tous
les domaines (économie, politique, culture, environnement, communication,
etc.) et s’observe à tous les niveaux (individus, société, institutions et États). Les
principales causes de la mondialisation sont les progrès techniques (notamment

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dans la communication et les transports) et les décisions politiques tendant à
libéraliser le commerce mondial. L’internationalisation est le premier degré de la
mondialisation. Cette dernière en constitue une forme plus aboutie et plus
complexe qui se caractérise par une interdépendance croissante dans tous les
domaines.

Source : Extrait d’article de Isabelle Schluep, La Vie économique

Document 2 : des zones et flux de la mondialisation

Document 3 : Les acteurs de la mondialisation Les acteurs de la

mondialisation : quels sont les acteurs impliqués dans la mondialisation ? Les
firmes multinationales (FTN) sont les premiers agents et de grands bénéficiaires
de la mondialisation : leur stratégie consiste à exploiter les écarts entre
conditions de production et de commercialisation qui existent d'un pays à l'autre.

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82 000 FTN possèdent 810 000 filiales à l'étranger et emploi 77 millions de
personnes soit environ 4 % de la main-d’œuvre mondiale. Ces firmes contrôlent
plus du tiers de la production mondiale et les deux tiers du commerce
international. Les pays émergents ont mis à profit la mondialisation pour se
développer avec des forts taux de croissance. Les réseaux illégaux et criminels
sont d'autres grands gagnants de la mondialisation. Le trafic illicite s'est
également mondialisé à partir de bases nationales identifiées (mafias italiennes
ou chinoises cartels colombiens, etc.) qui s'appuient sur la les diasporas, fruits
d'une mobilité internationale accrue. Des régions entières vivent -souvent au
grand jour- de cette économie illégale sous la coupe d'organisations criminelles :
les plateaux andins pour la cocaïne, le Rif marocain pour le cannabis ou
l'Afghanistan et le « Triangle d’or » (Myanmar, Thaïlande, Laos) pour le pivot.
Face à ces organisations, l'attitude des états varie notablement entre répression et
complicité, mais l'argent des trafics concourt à une corruption qui progresse. La
place toujours centrale des États : si les états subissent certains effets de la
mondialisation, notamment la gestion de frontières de moins en moins étanches,
ils y contribuent en négociant des baisses des tarifs douaniers. Et si leur marge
de manœuvre diminue 53 dans une économie mondialisée, ils demeurent des
acteurs incontournables, en particulier les plus puissants d'entre eux qui, à
l'instar des États-Unis, pèsent sur tout le système. Depuis 1945, des
organisations ont été mises sur pied, dans le cadre du système des Nations
Unies, à vocation universelle et compétence générale comme l'ONU ou à
compétence spécifique (FAO pour l'alimentation, UNICEF pour la protection de
l'enfance, etc.). En dehors de ces organisations, on a aussi des organisations
régionales (UE, UA) et sous-régionales (ALENA, MERCOSUR, ASEAN,
CEDEAO, UEMOA, etc.) Dans le champ de l'économie, trois organismes
interviennent : l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds
Monétaire International (FMI) qui cherche à assurer la stabilité du système
financier international et la Banque Mondiale (BM) qui se consacre au

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développement économique à long terme et à la lutte contre la pauvreté en
préconisant des politiques libérales souvent controversées. Les organisations
Non Gouvernementales (ONG) se caractérisent par leur origine privée, la nature
bénévole de leurs activités et le caractère international de leurs objectifs :
protection des individus, aide au développement, recherche et protection de
l'environnement. Certaines ONG sont devenues de véritables puissances dans les
territoires laissés pour compte et influencent les opinions publiques des pays
donateurs au moyen de campagnes de presse efficacement médiatisées.

Source : Collection Rémy KNAFOU, Géographie Term S, Mondialisation et

dynamiques géographiques des territoires, Belin, 2014.

INTRODUCTION

Aujourd’hui, tous les pays du monde font face à un phénomène caractérisé par
des échanges de toutes sortes, d’une intensité et d’une rapidité très élevées :
c’est la mondialisation. Qu’est-ce que la mondialisation ? Quels sont les facteurs
l’ayant induit et qui sont les acteurs qui l’animent ? Comment fonctionne-t-elle
et quelles sont les zones qui concentrent l’essentiel des échanges ?

1- DEFINITION

La mondialisation est le processus d’ouverture des économies nationales sur un

marché mondial, entrainant une interdépendance croissante des pays.

La mondialisation est un élargissement du champ d'activité des agents

économiques du cadre national à la dimension mondiale. Elle implique une
interaction généralisée entre les différentes parties de l'humanité.

C’est aussi un processus d’ouverture de toutes les économies.

2- LES FACTEURS DE LA MONDIALISATION

La mondialisation est le résultat de plusieurs types de facteurs.

2.1- Les facteurs historiques

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❖ Le commerce transatlantique

Il a pris forme après la découverte de l’Amérique. En effet, pour une mise en

valeur des terres du nouveau monde (Amérique), les Européens ont institué des
flux d’échanges entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. C’est le début des
échanges internationaux.

❖ La révolution des transports

Elle fait suite aux progrès techniques et scientifiques du XIXe siècle qui ont
facilité, accéléré et intensifié les échanges.

❖ La révolution du numérique

Grâce aux télécommunications, les informations circulent plus rapidement.

2.2- Les innovations techniques et technologiques

Les innovations techniques et technologiques ont permis le développement des

hubs et des pôles technologiques entrainant la réduction du temps et des
distances. Les TIC ont donné une grande puissance à la publicité qui augmente
considérablement les ventes.

Vocabulaire :

Hub : Un hub, c’est le noyau central ou la plaque tournante d’un secteur

d’activité donné.

Exemple : la PIA est un hub de l’industrie togolaise ; le PAL (port autonome de

Lomé) est un hub logistique dans le secteur de transport du Togo.

Pôle technologique : Espace concentrant des activités de haute technologie

(universités, laboratoire de recherche, industrie)

3- LES ACTEURS DE LA MONDIALISATION

Ils sont :

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3.1- Les acteurs politiques.

Il s’agit des États et des organisations régionales et internationales.

Les États jouent un rôle important dans la mondialisation. Les États sont les
premiers à lancer les principes de la mondialisation, par leur volonté de faciliter
la libre circulation des produits en baissant les barrières douanières, par les
regroupements régionaux qu'ils organisent (CEDEAO, UA, UE, ALENA, etc.).
Ils suppriment progressivement les entraves à la circulation des marchandises en
acceptant les accords. Ils se chargent du contrôle du respect du droit national et
international, de la gestion des accords, bilatéraux, régionaux et internationaux,
de la protection des intérêts nationaux et régionaux, etc.

Quant aux organisations internationales (ONU, OMC, BM, FMI, OMS) et

régionales (UA, CEDEAO, UEMOA), elles donnent un cadre aux différents
échanges internationaux. Elles tentent de protéger les intérêts des pays du Sud.

3.2- Les acteurs économiques

❖ Les firmes multinationales (FMN) ou firmes transnationales (FTN)

Elles constituent des acteurs essentiels de la mondialisation. Ces entreprises sont

les plus gros investissements directs à l’étranger (pour le compte des États dont
ils sont originaires). Ces firmes sont parfois plus puissantes que les États dans
lesquels elles interviennent. Par leur poids économique et social et leur influence
politique, elles façonnent le monde à leur profit.

❖ Les ONG

Elles contribuent à l’émergence d’une société civile mondiale et agissent pour

des causes internationales (humanitaires, environnement, droits de l’homme).
Elles n’ont pas de réels pouvoirs politiques mais peuvent influencer l’économie
mondiale en faisant par exemple la promotion du commerce équitable.

❖ La diaspora

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Elle constitue un pouvoir économique réel à travers le transfert d’agent à des
proches et l’investissement dans les PME du pays d’origine. Elle constitue
également le prolongement de la nation hors des frontières par le biais des
consulats et ambassades.

❖ Les structures spécifiques de promotion du commerce international.

Ce sont des structures créées pour faciliter l’accès des pays en voie de
développement aux marchés des pays développés. C’est le cas de l’AGOA
(African Growth and Opportunity Act) entre les USA et les pays d’Afrique
subsaharienne.

4- LE FONCTIONNEMENT DE LA MONDIALISATION

La mondialisation fonctionne principalement à partir des flux de toutes les

sortes. Il s’agit de :

4.1- Les échanges internationaux

La mondialisation repose sur les échanges internationaux sans précédent des

marchandises, des informations, du capital grâce à la révolution des transports et
des télécommunications. Cette révolution a permis un raccourcissement des
délais entre commande et réception, délai de distribution ; le commerce en
ligne ; la publicité ; le coaching à distance, etc.

4.2- La mobilité des personnes

Elle repose également sur la mobilité des personnes à travers les migrations
lointaines (on estime à 210 millions, soit 3% de la population mondiale, le
nombre de personnes résidant hors de leur pays de naissance) et le tourisme
grâce à la réduction et à une meilleure gestion du temps de voyage.

4.3- Mouvement des flux de capitaux, des informations et des services

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La mondialisation est d’abord une globalisation financière (4000 milliards de
dollars échangés par jour en 2010) et une diffusion accélérée de l’information
(25 millions d’internautes en 1990, 1,7 milliards en 2010). Les transactions des
capitaux sont plus faciles et soumises à moins de contraintes et se font en un
temps record. Les informations circulent à très grande vitesse et les services
multiformes sont disponibles à distance, etc.

5- LES ZONES D’ECHANGE DANS LA MONDIALISATION

Même si la mondialisation est un phénomène planétaire, toutes les parties du

monde n’y participent pas avec le même poids. Ainsi, nous avons trois foyers ou
zones.

5.1- Les foyers moteurs de la mondialisation.

La Triade (UE, Amérique du Nord, Japon/Corée du Sud), les grandes façades

maritimes et les grandes métropoles sont les foyers moteurs de la
mondialisation. Elles jouent un rôle structurant par leur influence politique,
idéologique, économique, scientifique et culturelle. Par exemple en 2010, 85%
des flux mondiaux de capitaux sont concentrés dans la Triade.

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5.2- Les foyers en expansion de la mondialisation

Composé essentiellement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du

Sud), ce foyer s’affirme de plus en plus sur les plans politique, économique,
scientifique et idéologique. Selon le FMI, les BRICS sont à l’origine de 60% de
la croissance économique mondiale en 2015. Elles ont des relations tendues avec
les foyers moteurs de la mondialisation.

5.3- Les pays au décollage difficile

Ce sont les pays en voie de développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique

Latine. Ces pays éprouvent des difficultés à s’insérer efficacement dans les
circuits productifs mondiaux. C’est cela qui explique la faiblesse de leur poids
en termes de commerce (181 milliards de dollars en 2019 pour les PMA, selon
l’OMC), de transactions de capitaux, de politique. On estime que la part de
l’Afrique dans le commerce mondial est de 2% seulement. Ces pays restent les
réservoirs d’approvisionnement en matières premières et des débouchés pour les
produits manufacturés des foyers moteurs et des foyers en expansion.

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 Croquis montrant les différents foyers de la mondialisation

Conclusion

Sans être très récente, la mondialisation s’est accélérée depuis deux à trois
décennies, avec une explosion des flux de marchandises, de capitaux et
d’informations. Mais il faut noter qu’il y existe une forte hiérarchie car ces flux
sont animés et contrôlés essentiellement par la Triade et les pays émergents alors
que les pays les moins avancés peinent encore à suivre le rythme. Cela créé des
problèmes sociaux (inégalités sociales), environnementaux et réduisent les PMA
à un rôle secondaire, ce qui entraine sa contestation.

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