SPEECH DE SOUTENANCE

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SPEECH DE SOUTENANCE

Monsieur le président,
Membres du jury,
Avant de commencer nos propos, permettez-nous de nous acquitter
d’un impératif, celui de vous présenter, ainsi qu’à tous ceux qui vous
accompagnent, nos remerciements pour avoir accepté de présider ce jury.
Monsieur le président, membres du jury, le travail que nous soumettons à
votre appréciation cet après-midi porte sur « La protection de la
caution en droit OHADA ».

Le choix porté pour ce thème n’a pas été fortuit dans la mesure où
le cautionnement étant la sûreté personnelle la plus usuelle, l’étude se
veut contributive à la notion d’équilibre entre la satisfaction du créancier
et la protection de la personne qui s’engage dument appelée caution. Il
s’agira tout au long de nos propos de parler des différents mécanismes de
protection mise en place par le législateur OHADA.

Rappelons que l’article 13 de l’Acte uniforme portant organisation de


sûreté définit le cautionnement comme étant un contrat par lequel la
caution s’engage envers le créancier qui accepte, à exécuter une
obligation présente ou future contracté par le débiteur si celui-ci n’y
satisfait pas lui-même. Ainsi, la caution est la garantie que le débiteur
apporte au créancier pour l’obtention d’un bien ou service.
A la lecture de l’AUS, il en ressort que le législateur prévoit des
mécanismes de protection de la caution.
En vue de rendre compte des différents mécanismes de protection
de la caution, nous avons structuré notre travail en deux grandes parties
de telle sorte que : La première partie sera consacrée à la
présentation des mécanismes de protection lors de la formation
du contrat de cautionnement ; La seconde partie quant à elle,
s’axera sur les mécanismes de protection après formation du
contrat.
Pour ce qui est de la première partie de notre travail, dans la phase
précontractuelle, avant que la caution ne donne son consentement, il faut
au préalable qu’elle soit informée sur l’acte qu’elle veut accomplir : c’est
l’information précontractuelle. L’AUS n’en donne pas expressément
l’obligation. Cependant, le droit commun des contrats dans ces
dispositions protège le consentement de la caution par l’interdiction de la
réticence dolosive. La réticence dolosive consiste pour le créancier de
retenir volontairement des informations pertinentes qu’il sait décisive pour
la prise de décision de la caution. En guise de protection de son
engagement, le législateur donne à la caution la qualité de créancière de
l’obligation d’information précontractuelle. En donnant à cette dernière les
éléments essentiels d’un consentement éclairé, elle pourra mieux
s’engager.
Autre mécanisme de protection de la caution lors de la phase
précontractuelle, nous avons l’exigence de la capacité. Le législateur veut
s’assurer que la personne qui se porte caution jouissent de toutes ses
facultés mentales pour comprendre l’importance de l’acte à passer. Outre
cette capacité de droit commun, l’AUS exigence aussi une capacité
financière. En effet, l’article 15 alinéa 3 dispose que la caution doit
présenter des garanties de solvabilité. L’exigence de solvabilité revêt un
caractère protecteur car il permet à la caution de ne pas prendre le risque
d’appauvrir son patrimoine dans l’hypothèse où elle pourrait être amené à
payer.
La caution est aussi protégée lors de la phase précontractuelle par la
limitation de son engagement. A cet effet, l’article 19 de l’AUS précise que
le cautionnement doit être conclu pour une somme maximale incluant le
principal et les accessoires (comme accessoires nous entendons les
intérêts et les frais de recouvrement). De part cet article le législateur
protège la caution. En effet, dans la mesure où la dette de la caution peut
évoluer, le législateur a en principe circonscrit le cautionnement qui ne
peut garantir que les dettes contractuelles directs. Dans l’hypothèse où la
caution a donné un bien ou un ensemble de bien, elle peut limiter son
engagement à la valeur de réalisations desdits biens.

La protection de la caution a également lieu sur le plan de la forme.


L’article 14 de l’AUS dispose que le cautionnement ne se présume pas il se
prouve, l’écrit est ainsi non pas un élément de validité du cautionnement
mais un moyen de preuve. La présence d’un écrit est un garde-fou car il
permet d’éviter que l’engagement découle des circonstances implicites
provenant de la volonté incertaine. Cet écrit doit comporte toutes les
mentions obligatoires (montant maximal, intérêt, accessoire et signature)
cité à alinéa premier de l’article précité.
Pour ce qui est de la signature, l’une des mentions obligatoires, le
législateur prévoit pour les cautions qui ne savent ni lire ni écrire,
l’assistance de deux témoins certificateurs qui vont certifier l’acte de
cautionnement. De plus, l’exigence d’un écrit contenant la signature est
destiné à protéger la caution en ce qu’il constitue la preuve de la qualité
de son engagement quant à la connaissance de son engagement.

Quant aux mécanismes de protection de la caution après la


formation du cautionnement, deuxième partie de notre travail, le
législateur à mis en place des mécanismes avant et après paiement de la
somme garantie
Avant paiement, ils diffèrent selon que la caution soit non poursuivie ou
poursuivie.
La caution non poursuivie doit être informé sur l’évolution de la dette mais
aussi sur la défaillance du débiteur principal en lui indiquant le montant
restant dû par ce dernier en principal, intérêt et autres accessoires.
La caution poursuivie peut faire appel au bénéfice de discussion et
au bénéfice de division. Le premier permet à cette dernière de demander
au créancier de poursuivre d’abord le débiteur principal en précisant la
situation géographique des biens du débiteur qui peuvent être saisie pour
le payer. Le second n’est valable en cas lui en cas de pluralité de caution,
il permet à la caution de demander la division de la dette entre les
cautions. Elle sera ainsi poursuivie que pour sa part.

Après paiement, la cautions solvens peut exercer les recours contre


le débiteur principal, la sous caution et les cofidéjusseurs.
Les recours contre le débiteur principal sont soit personnel soit
subrogatoire soit simultané. La caution solvens va demander au débiteur
principal le remboursement des sommes versées en principal et en
accessoires.
Pour ce qui est du recours contre la sous caution, l’AUS ne donne
pas de disposition sur le sous cautionnement. Il consiste pour la caution de
solliciter du débiteur principal une garantie au cas où il venait à être
définitivement insolvable après le paiement de la caution. Ainsi, la caution
solvens peut solliciter de la part de la sous caution le paiement des
sommes qu’elle aura versé au créancier.
Le recours contre les cofidéjusseurs n’est possible quand cas de
pluralité de cautions simples ou solidaires pour une même dette. La
caution solvens a un recours contre chacune d’elle pour sa part.

Au regard de ce qui précède, nous pouvons affirmer que la caution


est protégée en droit OHADA. Cependant, nous notons un vide juridique
relatif au régime de responsabilité des témoins certificateurs et du
créancier en cas de manquements aux obligations qui leur incombent.
D’où nous préconisons l’ajout des dispositions encadrant leur
responsabilité.

Monsieur le président, Monsieur les membres du jury, nous allons


conclure nos propos par cet adage qui dit que la perfection n’est pas de ce
monde, on ne peut que tendre vers, alors nous restons attentifs à vos
remarques et recommandations afin d’améliorer notre travail.

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