bac blanc LPH (2)

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République algérienne démocratique et populaire

Lycée : Houari Boumedien – souaflia Mai 2017

Niveau : 3A LP Durée :2h

Examen blanc de la matière de Français

Choisissez un seul sujet Sujet : 1


Texte :

Témoin Zohra DRIF "J'ai posé des bombes dans les cafés pieds noirs" " Jeune fille, j'étais solitaire, d'une timidité
maladive. J’étais surtout nourrie de littérature, d’histoire. J'avais dévoré la condition humaine de Malraux. Par le cinéma,
la résistance française a été pour moi un exemple. Mon père était cadi, descendant d'une grande famille. Il possédait au
sens plein la double culture, arabe et française. Ma mère était fille d'une "grande tente" des hauts plateaux. J'étais petite,
blonde, j'avais mené jusqu'alors la vie d'une Européenne. Interne dès l'âge de 10 ans au lycée Fromentin, le lycée de la
bonne société européenne, c'est dire. Le 1er novembre 1954, j'étais en vacances à Tiaret, ma ville natale, après une année
de droit, chose exceptionnelle pour une Algérienne. Le moment le plus le plus important de la journée, c'était l'arrivée du
car de Blida qui amenait les journaux. Ce jour-là mon frère a presque défoncé la porte en hurlant : "ça y est, ça explose."
J'ai tout de suite compris que c'était le départ de ce que nous attendions : la lutte contre l'occupation française.

A partir de ce moment, je n'ai plus souhaité qu'une chose : devenir le Tchen de Malraux. Je cherchais un contact, je
voulais être intégrée dans les groupes armés en ville parce que j'avais le type européen. Je connaissais les Français, je
fonctionnais comme eux, et je pouvais être plus efficace au maquis ou j'aurais été une infirmière. C'est Boualem Ossedik,
frère d'une amie, qui m'a mise en contact avec " l'organisation" en 1955.

En 1956 je rejoins le groupe de la Casbah qui porte la terreur dans la ville européenne. La première fois que j'ai
pénétrée dans la Casbah, guidée par Djamila Bouhired, j'étais malade à l'idée que ma mère apprenne que j'étais dans cet
endroit qui, pour elle, était synonyme de débauche. Moi-même, je ne savais pas que des familles y vivaient.

Un jour, nous avons lu qu'il y avait un film sur la résistance française, alors nous avons été dans un cinéma du
centre. Quelle imprudence ! Au retour, nous avons descendu la rue d'Isly. On n'imagine pas combien Alger était gaie à
l'époque. C'était l'été, les filles étaient bronzées, les terrasses des cafés bondées, il y avait des bals partout. Mais quand
nous sommes arrivées à l'entrée de la casbah, c'était un silence de deuil. Peu de temps avant, une bombe européenne avait
sauté en pleine nuit rue Thèbes .Un carnage .Quand nous sommes arrivées dans notre planque, Djamila s'est mise à
pleurer de rage en disant : "

Les S…, les pourris, même si c'est la guerre, ils vivent "

C'est sans doute à cause de cette rage, de l'audace de la jeunesse, de ma conviction absolue qu'il fallait le faire que
j'ai posé les premières bombes dans les cafés chics de la jeunesse piednoir. Nous n'avions pas le choix. Pour nous les
véritables adversaires, c'étaient les pieds-noires pour lesquels on nous bombardait, on nous tuait, on nous torturait .Au
moment de l'action la seule chose à laquelle tu penses, c'est que tu dois réussir et ne pas te faire arrêter parce que tu sais
ce qui t'attend. Si nous nous étions posé des questions morales, nous n'aurions pas fait la guerre. Nos moyens étaient

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dérisoires, les bombes étaient énormes comme les pièces d'un réveil géant, elles étaient dans des boites en bois comme
des plumiers, et il fallait les faire sortir de la casbah. Nous toutes, les Djamila Bouhired, Hassiba Ben Bouali, Samia
Lakhdari, nous étions des filles, on a joué là -dessus, on les mettait dans des sacs de plage, on était jeunes, minces,
habillées au goût du jour. Nous avons passé comme ça les barrages qui bouclaient la ville arabe.

" Propos recueillis par chania moufok , Journaliste à Alger

Cadi : magistrat musulman qui remplit des fonctions civiles, Judiciaires et religieuses Tchen: le héros
révolutionnaire et fanatique dans la condition Humaine (un roman d'André Malraux)

Questions

I- compréhension : (13PTS)
1- l’auteur de ce texte est :
a-un journaliste b- un historien c-un romancier d- un témoin
(Recopiez les deux bonnes réponses)
2- Quels mots et expressions du texte renvoient à la condition sociale du narrateur.
3- Complétez le tableau suivant :

Dates Evènements vécus par le narrateur


……………………………………………… La lutte contre l'occupation française
1955
1956

4-" J'ai posé des bombes dans les cafés pieds- noirs", quelles étaient les véritables causes de cet
acte ?

5- l’auteur s’implique nettement dans le texte.

Relevez du texte 4 marques de subjectivité.

6- « Nous n'avions pas le choix »: dans cette expression le narrateur exprime:

-A- Un regret - B- une obligation – C- une négation – D- un refus.

Choisissez la bonne réponse.

7-C'est sans doute à cause de cette rage. - Réécrivez cette phrase en la commençant par : C'est sans
doute parce que ………………… ……………

9-j'étais malade à l'idée que ma mère apprenne que j'étais dans cet endroit qui, pour elle, était
synonyme de débauche.

A qui et à quoi renvoient les mots soulignés.

10- Pour nous les véritables adversaires, c'étaient les pieds-noires pour lesquels on nous bombardait,

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Remplacez le mot souligné par l’une des expressions suivantes : (partisans ; antagonistes ;
protagonistes ; allié)

II-Production écrite : (7PTS)

Traitez un des sujets suivants

1- un de vos amis étudiant dans une université étrangère, cherche de la documentation sur le thème
de l’appart de la femme algérienne dans la révolution de libération pour son mémoire de fin
d’étude. Pour l’aider dans sa recherche rédigez le compte- rendu objectif du texte
2-
3- La situation de la femme dans de nombreux pays a connu une évolution, la femme participe de nos
jours et dans tous les domaines à l'essor de son pays, elle a "conquis" une place entière dans la
société. Justifiez cette affirmation par des exemples montrant la participation de la femme à des
événements historiques.

3
Sujet : 2
Texte :

Hommes qui vous croyez civilisés, on vous a trompés; vous vous êtes trompés.

Nous ne sommes pas civilisés; nous vivons dans un monde où la barbarie existe certes en dehors de
nos frontières, mais elle existe; nous donc qui nous prétendons civilisés, sommes coupables d'une plus
grande barbarie: celle de l'indifférence devant le malheur, la misère et la souffrance humaine.

Nous sommes coupables de crimes contre l'humanité. Si nous le voulions, nous pourrions arrêter ces
massacres, ces injustices… Nous acceptons en silence les crimes perpétrés contre l'Homme par
l'Homme alors que nous devrions crier. Il n'est donc plus temps de dire « cela se passe loin » , dans un
monde où les distances n'ont plus d'importance vu la rapidité des moyens de communication.

Il n'est donc plus temps de dire « cela ne nous concerne pas, il ne s'agit pas de notre pays ». On ne
peut pas rester indifférent devant « la guerre des étoiles » . Où va notre monde? La pollution de l'air,
des eaux ne fait que croître; de même la faune et la flore sont détruites par l'Homme. Il est honteux,
également de voir mourir de faim des hommes, des femmes et des enfants alors que beaucoup vivent
dans l'opulence…

Jusqu'à quand laisserons-nous cela ! Nous assistons passifs et donc complices au spectacle de la
souffrance humaine, de la destruction lente de notre planète…

Il est urgent que nous en prenions conscience afin de retrouver notre humanité.

Homme, il est donc temps de crier !

D'après Philippe Assot "Dix-huit ans, étudiant"

Questions

I- compréhension : (13 PTS)

1) A qui s’adresse le texte ? De quoi parle-t-il ?

2) L’énonciateur est-il présent dans le texte ? Relevez l’élément qui justifie votre réponse.

3) L’auteur pense que :

- Les hommes sont civilisés

-Les hommes ne sont pas civilisés

Recopiez la bonne réponse

4
4) Complétez le tableau ci-dessous par les expressions suivantes :

-Souffrance humaine - retrouver notre humanité - arrêter le massacre - crimes contre l’humanité -
assister passifs - prendre conscience

Civilisation Barbarie

5) « Il est urgent que nous en prenions conscience » à qui renvoie le pronom souligné ?

6) Réécrivez le passage suivant à l’impératif : « nous pourrions arrêter ces massacres, ces injustices et
nous devrions crier »

7) Que veut dire l’auteur par la phrase « Homme, il est donc temps de crier !»

8) Donnez un titre au texte.

II) Production : (7PTS)

Traitez l’un des deux sujets suivants :

1- rédigez le compte-rendu objectif de ce texte.


2- Vous êtes membre de l’association de votre quartier et vous avez constaté que les jeunes sont de
plus en plus violents ( physiquement et verbalement) Rédigez un appel pour les sensibiliser à ce
problème et les inciter à changer de comportement.

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