BAC I BLANC 2024_072727

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DRE-PLE/IESG- BAC I BLANC Année scolaire : 2023-2024

ATAKPAME
Lycée OUNTIVOU FRANCAIS SERIES A et D / Durée : 4h

L’élève traitera obligatoirement la Partie A puis traitera l’un des trois sujets proposés dans la Partie B.
Partie A : 1h (60 min)
Questions (8 pts)
1.) La cohérence d’un texte repose sur cinq principaux éléments. Citez-les (1, 25 pt)

2.) Corrigez si possible les noms composés soulignés dans le paragraphe ci-dessous. (1pt)

Paul est un petit garçon de huit ans. Chaque fois que sa grand-mère l’envoie acheter des pommes de terres
dans la boutique du village, son ami Pierre l’accompagne. Sur le chemin, les deux enfants poursuivent des
oiseaux-mouche, des hauts-parleurs en main. Ils ne se soucient guère des qu’en dira-t-on.

3.) Voici la dictée de votre petit frère de la classe de troisième. Elle comprend cinq (5) fautes. Recopiez le texte
en rétablissant la bonne orthographe. (1,25p)
« L’enfant des voisins qui commencent l’école cette année est très turbulent. Il lui faut éviter la compagnie
d’autres enfants qui aime déranger. La plupart des hommes devient agressifs de nos jours. Peu comprend
qu’il ne sert à rien de se heurter les uns les autres. Beaucoup pense qu’il faut toujours recourir à la force pour
régler les différends »

4.) Dites si le groupe de mots soulignés sont des locutions prépositive, conjonctive ou nominale. (1,5 pt)
a.) Cet homme se déplace difficilement ; on dirait un canard boiteux.
b.) Il arrive souvent en retard parce qu’il ne se réveille pas à temps.
c.) En dehors de vous, personne n’est au courant de son vol.

5.) Accordez, s’il y a lieu, les adjectifs composés en gras. (1pt)


a.) Des enfants sourd-muet
b.) Des volailles demi-mort

6.) Produisez un paragraphe argumentatif de sept (7) lignes pour montrer les inconvénients des migrations pour
les pays de départ. (2pts).

Partie B : (12 pts) 3 heures

SUJET I : CONTRACTION DE TEXTE


Texte : La colonisation, un mal nécessaire
Examinée dans une perspective historique qui est la seule juste, la colonisation nous apparaîtra, dans un premier
regard, comme un fait général de l’histoire. Les races, les peuples, les nations, plus généralement, les civilisations
ont été, en contact, donc en conflit. Bien sûr, les conquérants sèment des ruines sous leurs pas, mais aussi des idées
et des techniques qui germent et s’épanouissent en moissons nouvelles. L’Europe n’a pas perdu à la conquête
romaine, pas plus que l’Inde à la conquête aryenne, le Moyen-Orient et 1'Amérique du Nord à la conquête arabe.
La dernière colonisation-celle de l’Europe sur le monde- est l'œuvre de la Renaissance. Elle est née d’une poussée
sociale ; elle a été suscitée, réalisée par la confrontation d’idées et des techniques révolutionnaires. Elle est née de
l’abaissement, par la centralisation monarchique de la noblesse féodale, terrienne, surtout, de l’émergence, dans les
villes érigées en communes d’une bourgeoisie intellectuelle marchande.
Sous la poussée de cette classe bourgeoise qui fera plus tard, la Révolution Française, l’esprit se libère et invente de
nouvelles techniques. Il repousse Dieu vers le ciel, désacralise le monde et l’ouvre tout entier à la fièvre de la quête
européenne.
Bien sûr, la renaissance est bourgeoise et athée, marchande et matérialiste : elle porte le sceau d’un aspect essentiel
de l’esprit européen. A ce titre, elle est iconoclaste, destructrice de valeurs de civilisation.
Mais, examinée à un niveau plus profond, au niveau, même de l’histoire qui ne saurait être qu’universelle-,
l’événement sanglant se hausse de l’Avènement : il est Révolution. Or, toute révolution digne de ce nom, est
surgissement de conscience : conscience de soi et conscience des autres, je dis conscience du monde, comme le furent
auparavant, les grandes révolutions du christianisme, de l’islamisme et du bouddhisme. Comme après elle, la
Révolution française et le capitalisme qui se confondent en elle, la Renaissance est conquérante. Mais elle n’exporte
pas que des marchands et des soldats ; avec des professeurs, des médecins, des ingénieurs, des administrateurs et des
missionnaires, elle exporte également des idées et des techniques. Elle ne détruit pas seulement, elle construit ; elle
ne tue pas seulement, elle guérit et éduque : elle nous fait naître à un nouveau monde, au monde entier de nos frères,
les hommes des autres races et continents.
Replacée dans son contexte, la colonisation nous apparaitra comme un mal nécessaire – d’une nécessité historique –
d’où doit sortir le bien. A la seule condition que nous, les colonisés d’hier, nous en ayons conscience et que nous le
voulions. Si nous sommes pleinement conscients de la portée de l’Avènement, nous cesserons de récriminer : nous
serons plus attentifs aux apports qu’aux défauts, aux possibilités de renaissance plus qu’aux morts et aux destructions.
L’Europe nous a porté des vertus à combler le vide qu’elle avait provoqué, des semences à semer dans les cendres
des terres brûlées. Elle nous a apporté, avec le développement des sciences, des techniques plus efficaces que celles
dont nous disposions qui nous ont permis, de bâtir des cités nouvelles sur les décombres de la conquête.
Léopold Sédar SENGHOR, Nation et voie africaine du socialisme, in Liberté II, Paris, Seuil, 1971.
Questions
1.) Résumez le texte au ¼ de son volume initial. (6pts)
2.) Sujet de discussion : Pour l’écrivain sénégalais Léopold Sédar SENGHOR, la colonisation est un mal
nécessaire. En vous référant au thème « Les mutations de la société africaine », expliquez cette conception
du fait colonial. (6 pts)

SUJET II : COMMENTAIRE COMPOSE


Texte : La dot
Lakounlé : Fille ignorante, ne peux-tu rien comprendre ? Payer la dot serait, acheter une génisse à l’étal de marché.
Tu serais mon cheptel, ma pure propriété. Non, Sidi! Quand nous serons mariés, tu n’auras pas à t’avancer ou à
t’assoir subjuguée sur tes talons comme si je te menais par la bride. C’est ensemble que nous nous assiérons à table
– pas par terre – et que nous mangerons non avec les doigts mais avec des couteaux, des fourchettes, des assiettes
cassables, comme des gens civilisés. Je ne veux pas que tu aies à me servir en attendant que j’aie terminé mon dîner.
Aucune épouse mienne, aucune femme légitime ne mangera les restes sur mon assiette – ça, ce sera pour les enfants.
Je veux marcher près de toi dans la rue, côte à côte et bras dessus bras dessous, exactement comme des couples que
j’ai vus à Lagos, – talons hauts pour la femme, peinture rouge sur ses lèvres, et la coiffure échafaudée comme sur
une photo de magazine. Oh ! il faut que je te montre la magnificence des villes. Nous nous y installerons si ça te plait,
ou nous irons seulement y faire de courts séjours. Choisis donc. Sois une femme moderne, regarde-moi en face et
donne-moi un petit baiser.

Wolé SOYINKA, Le lion et la perle, Edition Clé.


Consigne: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, en montrant, par exemple, comment l’auteur dévoile les
ridicules du mariage traditionnel et expose les merveilles du mariage moderne.

SUJET III : DISSERTATION


A la suite d’un cours de littérature portant sur le thème « Paix et sécurité dans le monde », l’un de vos camarades
affirme : « A y voir de près, l’insécurité tire sa source des mauvais comportements des Hommes. » Après avoir
exposé les causes de l’insécurité dans le monde, proposez des approches de solutions pour y remédier, en vue de la
préservation de la paix.

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