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N°d'ordre:….SP..

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
FILIERE LICENCE EN SCIENCE DE LA VIE
MODULE PT

Mémoire de projet tutoré

TITRE : Le déclin de la biodiversité


et son impact sur l’homme

Présenté par
Arabi Maroua
Mokhfi Hasnae
Juin 2022

Devant le jury composé de :

Mme EL HAFIDI FOUZIA Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat .......


Encadrante
M. .xxxxxxxxx Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat....... Encadrant
Mme xxxxxxxxxxxxxx Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat..
Examinateur

1
Dédicaces
Nous dédions ce modeste travail à :
En premier lieu ceux que personne ne peut compenser les sacrifices qu’ils ont consentis
pour note éducation et notre bien-être à nos parents qui se sont sacrifiés pour nous
prendre en charge tout au long de note formation et qui sont l’origine de notre réussite
que dieu les garde et les protèges.
A notre famille et nos chers amis qui nous ont accordé leur soutien dans les instants les
plus difficiles.
Tous nos formateurs et tout l’équipe pédagogique et administrative de la FSR pour l’aide
qu’ils ont toujours porté aux étudiants.
Toute personne qui de près ou de loin a participé à notre formation.

Remerciement

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes à


qui on voudrait témoigner toute notre gratitude. Nous tenons tout d’abord à exprimer
toute notre reconnaissance à la directrice de notre mémoire, Madame EL HAFIDI FOUZIA
et à la remercier du fond de notre cœur pour nous avoir encadré, orienté, aidé et
conseillé. Nous tenons à remercier Mr. Z. TRIQUI coordonnateur du module des projets
tutorés, pour son engagement et ces conseils pertinents. Nos vifs remerciements vont
également à les membres du jury,. Nous serons reconnaissantes pour tous les enseignants
de la FSR, particulièrement ceux du département de la biologie.

2
Résumé
Ce projet consiste à présenter l’importance de la biodiversité en indiquant les impacts
néfastes de son déclin sur l’Homme.
Afin de discuter ce sujet, nous avons abordé différents éléments :

Tout d’abord, l’importance de la biodiversité désignant la diversité de la vie, qui regroupe


les animaux, les plantes, les champignons et les micro-organismes ainsi que les
écosystèmes, mais aussi nous, les humains.

Ensuite, son déclin qui prend un rythme alarmant ces dernières années, étant donné que
le rythme d'extinction actuel est de 100 à 1000 fois supérieur au taux naturel, cependant
ce déclin est largement attribuable aux activités humaines.

Finalement, ce travail indique l’impact en retour de ce déclin sur l’homme engendrant


des conséquences dramatiques sur plusieurs domaines ce qui entame la perturbation des
services essentiels à la survie de l’être humain attribués par la biodiversité.

Abstract
This project consists in presenting the importance of biodiversity by indicating the
negative impacts of its decline on human beings.
In order to discuss this topic, we have approached different elements:

First, the importance of biodiversity, which refers to the diversity of life, including
animals, plants, fungi and micro-organisms as well as ecosystems, but also us, humans.

Secondly, its decline which is taking an alarming rate in recent years, given that the
current rate of extinction is 100 to 1000 times higher than the natural rate, however this
decline is largely attributable to human activities.

Finally, this work indicates the impact of this decline on humans, with dramatic
consequences in several areas, which affects the disruption of essential services for the
survival of human beings attributed by biodiversity.

3
Abréviations
Convention sur la diversité biologique
CDB
Union Mondiale pour la Nature
UICN
Union Européenne
UE
Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la
IPBES biodiversité et les services écosystémiques
Stratégies et plans d’action nationaux pour la biodiversité
SPANB
Programme des Nations unies pour l’environnement
PNUE
Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
FAO l'agriculture
Fonds mondial pour la nature est une organisation
WWF
Surface agricole utilisée
SAU
Institut National de la Recherche Halieutique
INRH
Convention sur les Zones Humides d’Importance Internationale,
RAMSAR particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau
'Institut de pharmacologie et de biologie structurale.
IPBS
UNEP

4
Liste des figures :
Figure 1 : Quelques espèces montrent la biodiversité spécifique………………………..Page
Figure 2 : La biodiversité génétique chez les escargots des haies.
Figure 3 : Quartes écosystèmes différents.
Figure 4 : les Catastrophes naturelles en Europe 2010.
Figure 5 : Image d'oiseau mort aux îles Midway dans le Pacifique.
Figure 6 : les incendies à les forêts d’Australie.
Figure 7 : Le réchauffement climatiques.
Figure 8: L’alose
Figure 9 : Le panda roux.
Figure10 : L’hippocampe.
Figure11 : Le harfang des neiges
Figure12 : La tortue luth.
Figure13 :Pourcentage des espèces végétales menacées.
Figure14 : Arabica
Figure 15 : Le lion d’atlas
Figure16 : La gazelle Dama
Figure17 :Abeille polinisatrice
Figure18 : maladie de Lyme

5
Sommaire
I. Introduction ........................................................................................................................................................... 1
I I. Revue bibliographique : ........................................................................................................................... 8
1. Généralités :................................................................................................................................................... 8
2. Importance de la biodiversité : ........................................................................................................ 8
3. Les niveaux de la Biodiversité : ....................................................................................................... 8
3.1 La biodiversité spécifique : ............................................................................................................ 8
3.2 La biodiversité génétique : ............................................................................................................. 9
3.3 La Biodiversité écosystémique : ................................................................................................. 9
4. La biodiversité au cours du temps :............................................................................................. 10
5. La biodiversité au Maroc : ................................................................................................................. 10
III. Les pressions de la biodiversité : .................................................................................................... 11
1. Catastrophes naturelles : ................................................................................................................... 11
2. La pollution : .............................................................................................................................................. 13
3. Les incendies : .......................................................................................................................................... 14
4. Les changements climatiques :...................................................................................................... 15
6. La surexploitation : .................................................................................................................................. 16
IV. Le déclin de la biodiversité : ............................................................................................................... 16
1. Les espèces menacées : ...................................................................................................................... 17
2. Les espèces envahissantes: ............................................................................................................. 23
V. Impact sur le bien-être de l’Homme et son environnement : ........................................ 24
V. Préservation de la biodiversité :...................................................................................................... 28
CONCLUSION ........................................................................................................................................................... 31

6
Introduction
La Diversité biologique désigne la variété des différentes espèces, variabilité génétique de
chaque espèce, et variété des différents écosystèmes formés. Les évolutions actuelles du
patrimoine biologique de la Communauté font craindre pour sa viabilité, cependant le
terme biodiversité a été obtenu par la contraction des mots biologie et diversité. Elle
désigne la diversité des organismes vivants (faune, flore, bactéries, etc.) et des écosystèmes
présents sur Terre.
Cette diversité est le résultat de milliards d'années de constante évolution. Elle est donc en
même temps fondement et potentiel pour tous les processus de la vie et des écosystèmes
de notre planète, présents et à venir.
Beaucoup des pressions naturelles ou des activités humaines sont responsables de ce
déclin accéléré.
Il y a 65 millions d’années, la Terre voyait disparaître les dinosaures. Il s’agissait de la 5e
extinction de masse. Les scientifiques parlent aujourd’hui d’une 6e grande crise.
l’etre humain est toute à la fois une de ces facteurs principaux qui contribue au déclin de la
biodiversité et À son tour il souffert des conséquences néfastes de cette perte touchant
plusieurs domaines et par conséquent cela menace son bien être Et la continuité de la vie
humaine

7
I. Revue bibliographique :
1. Généralités sur la biodiversité :
La Convention sur la diversité́ biologique (CDB) est l’une des trois « Conventions de Rio »
adoptées lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement,
également appelée Sommet de la Terre, qui s’est tenue à Rio de Janeiro en 1992. La
Convention est entrée en vigueur à la fin de l’année 1993 avec comme objectifs :
 La conservation de la diversité́ biologique ;
 L’utilisation durable de ses éléments constitutifs ;
 Le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des
ressources génétiques,

La biodiversité : c’est la variabilité́ des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie ; ceci comprend la diversité́ au sein des espèces
et entre les espèces et celle des écosystèmes (Cinquième rapport de CDB ,2014).

2. Importance de la biodiversité :
Fruit de 3,8 milliards d’années d’évolution, la biodiversité est indispensable à la survie des
êtres vivants. Qu’il s’agisse des ressources essentielles, telles que nourriture, matériaux de
construction, produits de chauffage, fibres textiles ou principes actifs des médicaments, ou
des fonctions vitales, telles que pollinisation, dépollution de l’air, de l’eau et des sols ou
encore limitation des inondations, Elle offre une multitude de produits et services sans
lesquels la vie sur Terre (Degueldre 2009)
Dans son quotidien, l’Homme exerce une pression sur la nature et sur l’existence de
nombreuses espèces à travers la destruction et la fragmentation des habitats, la pollution
de l’air, de l’eau et des sols, surpêche et surexploitation des ressources, des terres et des
forêts, l’introduction d’espèces exotiques, la surproduction de gaz à effet de serre
(Degueldre2009).

3. Les niveaux de la Biodiversité :


Il y a trois niveaux qui composent la biodiversité et qui sont:
3.1 La biodiversité spécifique :

Décrit la diversité des espèces vivantes qui peuplent la Terre (par leur nombre, leur nature
et leur abondance). Ce qui rend facile de suivre le nombre d'espèces dans un milieu et
d'établir une richesse de ce milieu (figure 1).

8
a- La tortue luth b-Le lion d’atlas c- Papillon arlequin rouge
Figure 1 : Quelques espèces montrant la biodiversité spécifique

3.2 La biodiversité génétique :


Au sein d’une même espèce et ente des espèces différentes il existe une variabilité de gènes.
créant des caractéristiques différentes ( figure 2)

Figure 2 : La biodiversité génétique chez les escargots des haies.


(https://2u.pw/RRVB8)
3.3 La Biodiversité écosystémique :

Il existe différents habitats pour les espèces, on cite à titre d’exemple les forêts, les steppes,
les matorrals, les montagnes, les déserts, les océans, les zones humides, les rivières et les
fleuves, Chaque écosystème se caractérise par des relations complexes entre les éléments
vivants (comme les plantes et les animaux) mais aussi entre les éléments non vivants (comme
la terre, l'air et l'eau).

9
a-Steppe b-Océan c-Forêt
Figure 3 : Trois écosystèmes différents.
(https://2u.pw/H9O8G)
Les trois niveaux de la biodiversité sont largement interdépendants et contribuent
directement et indéfiniment aux besoins primaires de l’être humain. La biodiversité est
donc indispensable au bien-être et à la santé de l’Homme car elle permet l’apport de
l’oxygène, nourriture et de l’eau potable. Elle contribue au développement des activités
humaines en fournissant les matières premières et les énergies (Cinquième rapport CDB,2014).

4. Evolution de La biodiversité au cours du temps :

La biodiversité du passé est étudiée grâce aux fossiles découverts dans les roches
sédimentaires ou dans l’ambre. Son étude a permis de montrer que de nombreuses espèces,
comme des libellules géantes
La biodiversité est en perpétuelle évolution . On observe clairement une modification de
la répartition des espèces ainsi que des modifications génétiques au cours du temps.

Cette évolution, permanente, s’observe dans les enregistrements fossiles au moment des
crises biologiques, car de nombreuses espèces disparaissent, permettant à d’autres de se
diversifier et de prendre leur place .

5. La biodiversité au Maroc :
Au Maroc, la biodiversité est reconnue pour ses spécificités éco-géographiques et
culturelles
Le Maroc est caractérisé par une diversité́ biologique très riche, avec un taux d’endémisme
global de 11% pour la faune, et de plus de 20% pour les plantes vasculaires .Ce taux est
presque sans égal dans tout le bassin méditerranéen. Les écosystèmes terrestres marocains
abritent 17 525 espèces de faune (dont 87% sont des invertébrés) et plus de sept mille
espèces de flore (dont 64% sont des Phanérogames) (rapport de CDB,2020).

La position géographique particulière du Maroc lui confère une gamme remarquable de


bioclimats allant de l’humide au désertique. Il en correspond une grande diversité
bioécologique et, par conséquent, spécifique et génétique, pouvant être rangée dans trois
grands types d’écosystèmes/ milieux : écosystèmes terrestres, écosystèmes des eaux
continentales et écosystèmes marins et côtiers

10
Cette diversité est à l’origine de la richesse des paysages et des milieux naturels de grande
qualité. Elle confère aussi au pays une valeur patrimoniale exceptionnelle dans le domaine
de l’environnement naturel.

La forêt marocaine constitue l’élément fondateur de la richesse écologique du pays. Elle


abrite les deux tiers des plantes et un tiers des espèces animales.

Depuis maintenant plus de 20 ans, le Royaume du Maroc s’est engagé́, dans le cadre de la
CDB, à conserver et à utiliser durablement la biodiversité, et à mettre en œuvre des
mesures pour l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitables des
avantages découlant de leur utilisation (APA). Le Maroc a signé la CDB le 13 août 1992, et
l’a ratifiée le 21 août 1995. (rapport de l’environnement national 2020)

II. Les pressions exercées sur la biodiversité :


La perte de la biodiversité, appelée aussi déclin ou érosion de la biodiversité, est une crise
écologique qui implique l'extinction d'espèces dans le monde entier, ainsi que la réduction
ou la perte locale d'espèces dans un habitat donné, et la disparition d'écosystèmes. On a 5
extinctions :
-Extinction de l’Ordovicien : Quand : il y a environ 445 millions d'années.lorsque la vie était
exclusivement marine
Taux de disparitions des espèces : 60 à 70 %.
Cause probable : période glaciaire courte mais intense.
-Extinction Dévonien : Quand : il y a environ 360 à 375 millions d'années.
Taux de disparitions des espèces : jusqu'à 75 %.
Cause probable : épuisement de l'oxygène dans les océans.
-Extinction Permien : Quand : il y a environ 252 millions d'années.
Taux de disparitions des espèces : 95 %.
Causes probables : impacts d'astéroïdes, activité volcanique.
-Extinction Trias : Quand : il y a environ 200 millions d'années.
Taux de disparitions des espèces : 70 à 80 %.
-Extinction Crétacé : Quand : il y a environ 66 millions d'années.
Taux de disparitions des espèces : 75 %.
Cause probable : impact d'un astéroïde.
La dernière grande crise du Crétacé-Paléogène est sans doute la plus connue, car elle
correspond à l’extinction d’un des groupes d’animaux fossiles les plus célèbres, les grands
reptiles (dont certains dinosaures)
Selon plusieurs études, cette perte pose la question d'une sixième crise d'extinction
majeure en cours sur Terre.
Les principales causes de la perte de biodiversité sont Catastrophes naturelles, pollution,
surexploitation, incendies et les changement climatiques
Tous ces facteurs a un effets sur l'homme leur santé et leur chaine alimentaire

1. Catastrophes naturelles :
Les catastrophes naturelles sont dévastatrices parce qu'elles se produisent de façon
imprévisible et que leurs conséquences sont, elles aussi, imprévisibles .
1.1 Effet des catastrophes naturelles :

11
Les animaux vivant à l’état sauvage sont particulièrement vulnérables aux catastrophes
naturelles et aux dommages qui en découlent. Même lorsqu’il serait possible de les aider,
la plupart des animaux touchés par des catastrophes naturelles meurent ou subissent des
blessures invalidantes qui auraient pu être soignées grâce à un traitement adéquat.
chez les végétaux l'impact des catastrophe naturelle sur la végétation par sécheresse,
désertification et aussi par les volcan ce qui conduit à l'extinction de certain espèces
végétale

Figure 4 : les Catastrophes naturelles en Europe 2010.


(https://2u.pw/EoDlp)
Exemple d’une catastrophe naturelle :
Les tremblements de terre comptent parmi les catastrophes naturelles les plus fréquentes
sur terre. Ils représentent un grave danger parce qu'ils sont généralement imprévisibles.
Bien qu'un tremblement de terre ne dure souvent que quelques secondes, ses
conséquences sont considérables. Les vibrations, dévastatrices, tuent souvent des milliers
de personnes
Les dégâts matériels sont également très importants, avec des maisons endommagées ou
même détruites. Les infrastructures sont souvent touchées comme par exemple les sources
d’eau .
-Séisme de 2004 à Al Hoceima (figure 5)
Le bilan définitif est de 629 morts , et 929 blessés dans toute la région. 2 539 bâtiments
ont été endommagés voire détruits (dont 98% en zone rurale), si bien que 15 320
personnes se sont retrouvées sans abris. (CHERKAOUI 2019)

12
Figure 5 : Séisme de 2004 à Al Hoceima
(https://2u.pw/zcehs)

2. La pollution :
Il existe différents types de pollution environnementales, parmi lesquelles on peut citer la
pollution de l'air, de l'eau et du sol, des biens naturels essentiels à la vie.
- La contamination des sols: elle est produite par les déchets industriels, les ordures
urbaines, l'utilisation de pesticides et l'activité minière

Figure 5 : Image d'oiseau mort aux îles Midway dans le Pacifique par la pollution.
( https://2u.pw/7AKpP)

Certaines espèces à se reproduire ou à se nourrir. Elle modifie la physiologie des


organismes, l'anatomie et les caractéristiques du biotope des populations du milieu .
par exemple au milieux marin les résidus sont dangereux voire mortels pour les animaux
marins. C’est le cas notamment pour les déchets plastique de grande taille comme les
sacs et les débris de filets. Les poissons, les oiseaux, mais aussi les mammifères marins
sont pris dans ces déchets et meurent noyés.

Exemple de pollution :
La marée noire est un déversement brutal et localisé de pétrole ou de produits pétroliers
bruts en mer, à cause d'un accident ou d'un rejet volontaire ou non. Une nappe
d'hydrocarbure se forme à la surface de l'eau et peut s'étendre sur plusieurs centaines de
kilomètres

13
La faune et la flore marines et Les écosystèmes du littoral sont très affectées par les
hydrocarbures : les animaux marins, les oiseaux qui pêchent leur nourriture, les algues et
les micro-organismes subissent les effets du pétrole. Destruction du plancton, engluement
des algues, ingestion de boulettes par les poissons, souillure du plumage pour les
oiseaux... de nombreuses espèces périssent lors des marées noires, les effets sur la
biodiversité peuvent durer, de plusieurs mois à plusieurs années.
Le coût économique et humain d’une marée noire est élevé : Les activités de pêche,
d'ostréiculture et de conchyliculture sont fortement affectées par les pollutions, ainsi que
les activités touristiques et l'image de la région touchée. Le coût financier est considérable
le nettoyage, la dépollution, l'indemnisation des victimes de dommages coûte également
très cher.

Figure : Un oiseau mazouté après une marée noire en Crimée.

3. Les incendies :
Les feux de forêts menacent l’environnement. Ils représentent un danger écologique,
puisqu’ils tuent de nombreux animaux en les piégeant entre les flammes notamment par
les nombreuses clôtures présentes. Ces incendies détruisent également les habitats de la
faune et de la flore ce qui affecte leur population et leur cycle de vie. Le passage des
flammes modifie aussi les conditions de vie de la flore et facilite la propagation de
nouvelles espèces qui n’étaient pas présentes avant l’incendie, ainsi les espèces
envahissantes ont plus de chance de s’installer et se développer dans le milieu qu’avant le
feu. La destruction des forêts provoque un ruissellement des eaux de surfaces plus
importantes, ce qui augmente l’érosion du sol et crée une instabilité dangereuse pour la
faune mais aussi pour les Humains.
Les conséquences des incendies sue l'environnement : pollution de l'air par les gaz de
combustion, des sols, de l'eau par les produits extincteurs et les eaux de ruissellement,
pollution visuelle (dégradation du paysage), production de déchets parfois non
destructibles.
L'incendie a des impacts, directs et indirects, sur l'homme ,
Le coût humain est important : intoxication liée aux fumées et gaz, asphyxie, brûlures ,
blessures liées à l'effondrement des structures , décès
Exemple des incendies :
-incendies a l'australie : Selon les médias, plus de 18 millions d'hectares ont brûlé
pendant la saison des feux de brousse australiens 2019-2020 , détruisant ainsi plus de 5
900 bâtiments, dont plus de 2 800 logements. En plus des décès humains, plusieurs
millions d'animaux auraient péri (figure 6)

14
Figure 6 : les incendies à les forêts d’Australie
(https://2u.pw/8TVHF)

4. Les changements climatiques :


Le terme « changements climatiques » désigne les modifications du climat accompagnées
d’une augmentation générale des températures moyennes à un niveau mondial. Ces
modifications sont dues à l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre
présents dans l’atmosphère.
(SITE DE l’UE)

L’impact des changements climatiques sur la biodiversité:

A grande échelle, les transformations climatiques pourraient donc affecter la biodiversité


et faire disparaître de multiples espèces d’insectes, de plantes et d’animaux, Cela a déjà
commencé dans les grandes barrières de corail, L’augmentation globale de la température
des océans entraîne un remplacement des espèces à affinité tempérée froide par des
espèces à affinité tempérée chaude.

Selon une étude du Fonds mondial pour la nature, des pertes massives de biodiversité
auraient lieu. 25 % des espèces animales et végétales pourraient ainsi disparaître dans les
régions les plus riches en biodiversité et ce chiffre atteindrait même près de 50 % si le
climat se réchauffait de 4,5 °C. En cause : l’incapacité de ces espèces à s’adapter
suffisamment rapidement au changement des conditions climatiques. (WWF)

15
Figure 7 : Le Réchauffement climatique.
(https://2u.pw/mhV0A)

6. La surexploitation :
La surexploitation se manifeste entre autres par des prélèvements supérieurs au taux de
renouvellement.
La surexploitation par la pêche intensive La surexploitation que constitue la pêche
intensive représente une menace pour plus d’un tiers des mammifères (primates,
carnivores, lagomorphes…), mais également une menace pour les populations piscicoles.
Des prélèvements de poissons marins en Méditerranée (alose ,morue, thon…) qui entraine
une chute importante des effectifs
(Stratégie et plan d’action national 2016-2020)
exemple :
Au Maroc, la pêche de l’alose est une activité saisonnière assez ancienne. Elle s’est ancrée
dans les traditions culinaires du peuple marocain, depuis des siècles, dans les milieux rural
et urbain. Mais, elle a disparu vers la fin du XXe siècle a causé de la pèche de l'alose pendent
la période de reproduction.

Figure 8 : L’alose.
(https://2u.pw/TNka1)

III. Le déclin de la biodiversité :


Depuis quelques décennies, on parle de plus en plus de la crise de la biodiversité. Les
scientifiques alertent depuis des années de l’effondrement de la biodiversité et de la
disparition de plus en plus inquiétante des espèces vivantes. Les insectes, les mammifères,

16
mais aussi les oiseaux, les amphibiens, les animaux marins disparaissent ou sont menacées,
au point que l’on parle désormais de 6ème Extinction de masse.
(ipbes 2019)

1. Les espèces menacées :


A cause du déclin de la biodiversité c’est aujourd’hui une espèce sur trois qui est menacée
de disparition, sur environ deux millions d’espèces connues.
Depuis une soixantaine d’années, la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la
Conservation de la Nature) fait office d’inventaire de référence de l’état de conservation
mondial des espèces animales et végétales. Plusieurs milliers d’espèces y sont déjà
considérées comme menacées, certaines en déclin, d’autres frôlant dangereusement
l’extinction. Parmi elles, plus de 6000 espèces sont reconnues comme « en danger critique
» et 873 sont désormais totalement éteintes.
-16 119 espèces sont menacées d’extinction dont 7725 animaux et 8393 plantes. Ces
chiffres sont toutefois très certainement sous-estimés car seulement 3% de la biodiversité
connue est estimée. De plus, la biodiversité connue est certainement huit fois moins
importante que la biodiversité existante.
(ipbes2019)

Mammifères : 33 % sont menacés par la surexploitation (Sur le total de 188 espèces de


mammifères qui sont en “danger critique d’extinction”, dernier stade avant l’extinction de
l’espèce, se trouvent notamment les quelques 84 à 143 adultes du lynx ibérique.)
Oiseaux : 30 % sont menacés par la surexploitation et les espèces exotiques envahissantes.
Le pourcentage d’espèces menacées par les invasions biologiques passe à 67 % en milieu
insulaire.
Amphibiens : 29 % sont menacés par les pollutions et 17 % par les maladies. Les
interactions entre les maladies et les phénomènes climatiques extrêmes (sécheresse) est la
principale hypothèse de la baisse généralisée des amphibiens.
Espèces marines : elles sont menacées par la surexploitation et la perte d’habitats. La
mortalité accidentelle par la pèche représente une menace croissante qui touche les
oiseaux, les mammifères marins, les tortues et d’autres espèces marines. Ainsi, les prises
accessoires par la pèche menace 83 espèces d’oiseaux.
Espèces d’eau douce : elles sont le plus menacées par la perte d’habitats, les pollutions et
les espèces envahissantes.
(Conservation nature)

A. Les mammifères en voie de disparition :

Sur plus de 5000 espèces de mammifères en tout, Environ 1200 autres sont aujourd’hui
menacées
1- Le panda roux
Le mammifère souffre du déclin de sa principale source de nourriture causée par
l’expansion humaine.

17
Figure 9 : Le panda roux
( https://2u.pw/3VrKI)
Dans l’Himalaya oriental, les populations d’Hommes ont doublé en quelques décennies
tandis que le Panda roux a reculé de près de 50%.

B. Les poissons en voie de disparition :

La majeure partie de la vie marine et aquatique est sur le chemin de l’extinction. Au-delà
des conditions climatiques qui perturbent les océans, ce sont aussi la surpêche et les
pratiques destructrices pour les fonds marins qui font peser de lourdes menaces sur la
biodiversité.
Les poissons constituent pourtant des maillons essentiels de nombreuses chaînes
alimentaires et remplissent une multitude de missions écologiques. Mais aujourd’hui, c’est
une espèce sur trois qui est menacée d’extinction. 7% de toutes les espèces marines ont
d’ores et déjà disparu en l’espace de 70 ans et la moitié des stocks de poissons encore
existants connaissent un renouvellement de plus en plus difficile.

1- l’hippocampe:

Rarement observé dans la nature, l’hippocampe est un petit poisson d’une quinzaine de
centimètres que l’on retrouve dans les eaux tempérées et tropicales de la
Planète, sous une cinquantaine d’espèces différentes.

Figure 10: L’hippocampe


( https://2u.pw/3VrKI)
Utilisé dans la médecine chinoise traditionnelle et vendu comme souvenir aux
Touristes, il est aujourd’hui mis en péril par la surpêche et la destruction de son habitat
naturel.

C. Les oiseaux en voie de disparition :


Sur près de 11 000 espèces d’oiseaux recensées au total, environ 1500 sont considérées
comme vulnérables ou en danger. Près de trois milliards d’oiseaux ont ainsi disparu en
Amérique du Nord en cinquante ans, et le phénomène s’observe également beaucoup plus
près de nous.

18
1-Le harfang des neiges

Le harfang des neiges que l’on retrouve en Arctique fait partie de ces prédateurs dont le
régime alimentaire repose en grande partie sur le lemming, un petit rongeur semblable à
un hamster.

Figure 11 : Le harfang des neiges


(https://2u.pw/3VrKI)
Avec le changement climatique et la modification des vallées glaciaires, le lemming se fait
cependant de plus en plus rare, compliquant les repas du hibou

D. Les reptiles en voie de disparition:


Près de 20% des reptiles sont aujourd’hui menacés d’extinction, que ce soit par le
réchauffement climatique, la déforestation ou la fragmentation de leur habitat pour le
développement des activités humaines.

1-La tortue luth


Le plus gros reptile de la planète a perdu près de 70% de sa population en une quinzaine
d’années seulement.

Figure 12 : La tortue luth


(https://2u.pw/3VrKI)

19
Considérée comme « en préoccupation mineure » jusqu’en juillet 2019, la tortue luth est
désormais « en danger d’extinction » dans l’Atlantique Nord où la pêche accidentelle et
l’érosion des plages font des ravages.

E. Disparition des espèces végétales :


Les plantes sont le fondement structurel et écologique de pratiquement tous les
écosystèmes terrestres. Elles fournissent un soutien fondamental à la vie sur Terre. Elles
sont essentielles à la santé, à l’alimentation et au bien-être des êtres humains
Le risque d’extinction des plantes est comparable à celui des mammifères et est plus élevé
que celui des oiseaux. Le nombre d’extinctions connues de plantes est deux fois plus élevé
que celui
Des mammifères, des oiseaux et des amphibiens réunis. En outre, l‘évaluation d’un
échantillon de milliers d’espèces représentant l’étendue taxonomique et géographique de
la diversité végétale mondiale a montré qu’une espèce sur cinq (22%) est menacée
d’extinction, la plupart d’entre elles se trouvent sous les tropiques.

Figure 13 : Pourcentage des espèces végétales menacées.


(https://2u.pw/3VrKI)

1-Arabica :

Arabica (Coffea arabica) est le grain de café le plus apprécié au monde.

Figure 14 : Arabica

20
(https://2u.pw/3VrKI)
Une évaluation du risque d’extinction intégrant les effets probables du changement
climatique a classé C. arabica dans la catégorie « En danger »

(Living Planet Report 2020)

Au maroc :
Plusieurs espèces animales sont en voie d’extinction au Maroc. Certaines ont déjà disparu,
notamment le lion de l’Atlas, aperçu pour la dernière fois en 1930, et l’aigle impérial, éteint
entre 1960 et 1980.
Dans la catégorie des mammifères, « six espèces, toutes de grande taille, ont disparu du
Maroc, entre 1925 et 1956 ». Il s’agit de quatre ongulés l’oryx algazelle, l’addax, la gazelle
leptocère et le bubale et deux carnivores le lion de l’Atlas et le serval a précisé à l'agence
d'information MAP, chef de service de la conservation de la flore et de la faune sauvage
relevant du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts
D’autres espèces sont menacées de disparition. Il s’agit du l'hyène rayée, la gazelle dama,
le mouflon, le chat sauvage, la loutre, le fennec et le phoque moine, en raison de la
destruction de leurs habitats

Chez les oiseaux, au moins une dizaine d’espèces nidificatrices ont disparu depuis le début
du XXe siècle. Les extinctions les plus récentes concernent l’autruche à cou rouge (1960 –
1980), l’érismature à tête blanche (probablement à la fin des années 1950), l’aigle impérial
(1960 – 1980),

Une trentaine d’autres espèces d’oiseaux sont aujourd’hui menacées d’extinction. Les plus
remarquables en sont: l’ibis chauve, , la grande outarde, l’outarde houbara
Le crocodile du Nil est la seule espèce de reptiles qui est considérée comme définitivement
éteinte au Maroc. Il se trouvait encore dans les années 1930, dans certaines gueltas du bas
Drâa.

Parmi les causes de l’extinction des espèces, la pression faite sur leur habitat naturel
(exploitation forestière, incendies, défrichement à des fins agricoles, et surpâturage du
bétail), le braconnage, ou encore le trafic d’espèces menacées,
(Amhaouch 2005)

21
Des exemples :
1-Le lion de l’Atlas
Récit d’une disparition
« Alors que cet animal était très abondant dans l’Antiquité et qu’il peuplait de nombreuses
régions du Maroc jusqu’au XIXème siècle, il se réfugia d’abord dans les zones montagneuses
boisées et la frange nord-saharienne. Rapidement décimé par les chasseurs européens, il a
survécu jusqu’aux années 20 dans le Moyen Atlas, un dernier individu étant encore signalé
en 1930. Jusque vers 1939, des animaux se sont maintenus près des points d’eau en limite
Nord du Sahara. Dans le Haut Atlas, la dernière observation remonte à 1942 , Le Maroc
continue aujourd’hui à héberger la plus grande population captive de lions de l’Atlas (22
individus, selon le site du Jardin zoologique de Rabat), grâce notamment au rôle qu’a joué
la ménagerie royale qui hébergeait plusieurs lions jusqu’à la fin des années 60.
(Haddane 2020)

FIGURE 15 : Le lion d’atlas


(https://2u.pw/99XFT)

2- la gazelle Dama
La gazelle Dama est gravement menacée et classée « en danger critique » par l’Union
internationale pour la conservation de la nature (UICN). Et son déclin ne remonte pas à si
longtemps : 80 % des populations ont disparu depuis les années 1990 !

22
Bien que la gazelle Dama soit une proie de premier choix pour nombre de carnivores, la
prédation naturelle n’est pas à l’origine de l’important déclin des populations sauvages. En
réalité, cette extinction accélérée a une double cause : la chasse et la perte de son habitat.
A partir des années 1950, la chasse de la gazelle Dama a atteint de tels niveaux que les
effectifs se sont effondrés. Et malgré l’inscription dès 1983 de l’espèce en annexe I de la
Cites, le déclin a continué.
La principale cause du déclin rapide de l’espèce, c’est la chasse incontrôlée dont elle a fait
l’objet pendant de nombreuses années, aussi bien par les nomades que par les militaires
présents dans son aire de répartition et lors de parties de chasse. Aujourd’hui encore, le
braconnage constitue une menace importante.
La deuxième raison de la disparition de la gazelle Dama vient de la perte de son habitat –
en raison de l’expansion humaine – et de sa dégradation due au surpâturage du bétail
domestique.
Les fortes sécheresses, causées par le changement climatique, jouent également un rôle
néfaste pour l’avenir de l’espèce. Les sources de nourriture se raréfient tandis que la
compétition avec le détail va crescendo et que les gazelles Dama sont toujours plus
repoussées vers les limites de leur aire de répartition historique, désormais fortement
fragmentée. (IPBS 2019)

Figure 16: La gazelle Dama


( https://2u.pw/j5fmt)

2. Les espèces envahissantes:


Elles sont définies communément comme espèces exotiques ou non indigènes qui altèrent
les processus de l'écosystème et menacent la survie des espèces indigènes présentes dans
les écosystèmes naturels, ou qui provoquent des dommages économiques aux terres
agricoles ou à d'autres terres aménagées.
(Degueldr 2009)
Parmi les premières causes qui engendrent l’arrivée et l’installation de nouvelles espèces
envahissantes, il y a les échanges commerciaux de toute nature, de même que, dans certains
cas, l’élevage ou certaines pratiques d’aquaculture. Le tourisme, lui aussi, peut également
jouer un rôle crucial pour l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, végétales et
animales, lors de voyages. Enfin, peut être impliquée l’introduction, dans certains milieux
non contrôlés, de plantes commercialisée et de nouveaux animaux de compagne

23
Les espèces envahissantes parmi Les causes principales de la perte de biodiversité, des
risques liés à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés

Les espèces exotiques envahissantes Par leur dispersion rapide dans les milieux qu’elles
occupent, les espèces exotiques envahissantes peuvent, soit détruire d’autres espèces, soit
les remplacer en empêchant leur implantation, en perturbant les milieux, en occupant leurs
habitats ou en consommant les mêmes ressources. Parmi les premières causes qui
engendrent l’arrivée et l’installation de nouvelles espèces envahissantes, se trouvent les
échanges commerciaux de toute nature, de même que l’élevage ou certaines pratiques
d’aquaculture. Le tourisme, peut aussi jouer un rôle important dans l’introduction
d’espèces exotiques envahissantes, végétales et animales.

IV. L’impact de déclin de la biodiversité sur l’Homme:


‘‘La biodiversité représente en tant que telle une ressource naturelle essentielle au devenir
de notre espèce’’
La biodiversité est à la base de nombreux services nécessaires à notre existence et constitue
souvent une protection pour la santé humaine mais en provoquant des perturbations au
sein de ce système, Elle peut aussi être source de conséquences néfastes en particulier
lorsque ses équilibres sont fragilisés.
Ces conséquences défavorables peuvent agir directement sur la santé, en perturbant les
fonctionnalités des écosystèmes, elle peut favoriser l’émergence de maladies infectieuses
ou causer des dérèglements pouvant engendrer des catastrophes naturelles. Cependant, le
fonctionnement des écosystèmes terrestres repose largement sur la diversité des formes
de vie qui les composent. (Ramade 2002)

En effet, les conséquences sur l’humanité peuvent atteindre plusieurs domaines :

1-La sécurité alimentaire :


La "sécurité alimentaire" est une situation qui garantit à tout moment à une population
l’accès à une nourriture à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif. Elle doit être suffisante
pour assurer une vie saine et active, compte tenu des habitudes alimentaires.
À mesure que la population mondiale continue d’augmenter, il est nécessaire de trouver de
nouveaux moyens d’accroître durablement la production agricole, d’améliorer les chaînes
d’approvisionnement alimentaire, de réduire les pertes et déchets alimentaires, et
d’assurer l’accès de tous, en toutes circonstances, à des aliments nutritifs
Suite à une étude publiée dans Nature un écosystème plus riche en biodiversité tend à être
plus productif sur le plan nutritif que l’Homme peut consommer, prenons l’exemple des
insectes pollinisateurs qui sont importants pour le développement des plantes, des fruits
ou des légumes, et leur absence se traduit par la difficulté de croissance de ces plante.
exemple :
Les abeilles : clé de voûte de notre sécurité alimentaire
Une alimentation saine dépend de pollinisateurs en bonne santé. Il suffit de quelques
chiffres pour s’en rendre compte :

75 % de la production mondiale de nourriture dépend des insectes pollinisateurs.


Entre 60 et 90 % des plantes sauvages ont besoin d’insectes pollinisateurs pour se

24
reproduire.
265 milliards de dollars : c’est la valeur estimée du service rendu par la pollinisation dans
le monde.
Et pourtant, les pollinisateurs disparaissent. La situation est dramatique :
Les populations d’abeilles domestiques ont chuté de 25 % en Europe entre 1985 et 2005.
Ces derniers hivers, la mortalité de ces populations était de 20 % en moyenne en Europe,
voire de 53 % dans certains pays.
- Les principales raisons de la disparition des abeilles :
les substances chimiques et des pesticides dans l'environnement, les causes « pathogènes
» (parasites, virus ou champignons)
le manque de végétaux dû à une agriculture intensive qui réduit la biodiversité
une cause génétique (les abeilles sélectionnées pour leur productivité sont moins adaptées
à leur milieu par manque de diversité génétique)
Certains arbres sont toxiques, les ravages du frelon asiatique, la pollution
électromagnétique ,les pratiques des apiculteurs transportant leurs ruches afin de
polliniser les cultures et affaiblissant leurs essaims par des voyages incessants
Dans certaines régions les abeilles meurent de faim, car les monocultures ne leur
fournissent pas assez de nourriture.
Les produits abeilles, utilisé comme ressources pour l’homme :
-Le miel -Le pollen - La gelée royale -La propolis -Le venin d'abeille .-La cire
Impacte sure l'homme :
Les végétaux sont essentiels dans l'alimentation des hommes, car ils contiennent certains
nutriments indispensables au bon fonctionnement du corps humain ; si certains
disparaissaient il y aurait donc des conséquences à craindre sur la santé des hommes

(Sandifier et al.2015),

Figure17 : Abeille polinisatrice.


( https://2u.pw/fka5J)

2-La santé :
Un est reconnu que la santé humaine est fortement influencée par les conditions
environnementales de cela les écosystèmes qui sont stressés par une variété de facteurs
sont susceptibles d'avoir des services écosystémiques altérés ou réduits, avec un potentiel
conséquent d'impacts négatifs sur la santé et le bien-être humains, par ailleurs un régime

25
équilibré dépend de la disponibilité d’un large éventail d’aliments, laquelle dépend elle-
même de la conservation de la biodiversité.
La perte de biodiversité aura un impact négatif sur l'accès humain à une alimentation fiable,
à l'eau potable et aux matières premières (services écosystemiques) ce qui influence par la
suite et d’une manière directe le bien-être humain.
Il convient toutefois de préciser que les tendances des maladies évoluent, de sorte que dans
les pays développés, des problèmes tels que l'obésité et divers autres troubles physiques
et psychiatriques d'origine inflammatoire font désormais partie des préoccupations les
plus importantes en matière de santé publique
(Sandifer et Sutton-Grier, 2014)
La maladie de Lyme

La maladie de Lyme, est une maladie due à une bactérie transmise par une piqûre de tique
infectée. Le risque de contamination aux humains est plus grand quand la biodiversité
s’effondre, quand les rongeurs qui disséminent les tiques infectées n’ont plus de prédateurs
(fouine, renard…), quand des espèces qui peuvent arrêter la transmission de la bactérie
disparaissent.

Figure 18 : maladie de Lyme


(https://2u.pw/PxTel)

3-La sécurité énergétique :


La non-protection du climat conduisent à une production réduit d'énergie issue du soleil,
de la biomasse, du vent et de la force hydraulique ce qui affectent la sécurité énergétique
chez l’homme.
Un exemple d’autre source d’énergie, le bois de chauffage qui fournit plus de la moitié de
l’énergie utilisée dans les pays en développement et dans des régions avec une forte
densité de population qui n’ont pas accès à des sources d’énergie alternatives. Dans ces
régions, les populations sont vulnérables à la maladie et à la malnutrition en raison du
manque de moyens pour chauffer les foyers, cuisiner et faire bouillir l’eau.

4-L’eau propre :
La perte ininterrompue de forêts et la destruction de bassins versants réduisent la qualité
et la disponibilité de l’eau à usage domestique et agricole.
Donc, la protection de l’écosystème afin d’assurer un approvisionnement continu en eau
potable propre est beaucoup plus rentable que de construire et de gérer une station
d’épuration.

5-La liberté de choix :

26
La perte de biodiversité, qui est parfois irréversible, se traduit souvent par des choix plus
limités. Le simple fait d’avoir le choix entre différentes options, indépendamment du fait
que l’une d’elle sera effectivement choisie ou pas, est un volet fondamental de la
dimension de « liberté » du bien-être.

6-Les matières premières :


La biodiversité fournit divers biens – des plantes ou des animaux, par exemple – dont les
individus ont besoin pour obtenir un revenu et s’assurer des moyens de subsistance
durables. En plus de l’agriculture, la biodiversité contribue à une série d’autres secteurs
dont l’« écotourisme » et les secteurs pharmaceutique, cosmétique et de la pêche. Les
pertes de biodiversité, comme l’effondrement des populations de morues de Terre-Neuve,
peut engendrer des coûts conséquents aux niveaux local et national

7-Végétation :
À cause de déclin en peut perd : Certaines plantes qui ont la propriété d’épurer l’eau et l’air,
réduire le bruit, maintenir les sols, produire de l’oxygène, capturer les polluants, etc.

Par ailleurs, la biodiversité est à la base de différentes médecines dans le monde, et de


grandes découvertes dans les domaines des sciences médicales et de la pharmacologie sont
issues de recherches sur la diversité des micro-organismes, de la flore et de la faune. La
biodiversité est également un réservoir de molécules pharmaceutiques, et leurs declin
menace toute ces avantages.
D’après le WWF, 70 % des nouvelles molécules développées ces dernières années dans
l’industrie pharmaceutique proviennent d’une source naturelle.

Parmi les plus connues du grand public, on retrouve la warfarine, un anticoagulant issu du
mélilot utilisé dans la prise en charge des infarctus ; les célèbres codéine et morphine
extraites du pavot somnifère ; ou encore la vincristine et la vinblastine, utilisées dans le
traitement de certains cancers et découvertes à l’origine dans la pervenche de Madagascar,
une plante endémique de l’île.

27
V. Préservation de la biodiversité:
Les organisations qui ont le plus contribué à la préparation de la stratégie mondiale de la
conservation sont :
UICN : union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’environnement
WWF : world wide fund
FAO : L'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
UNESCO : L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture est une
institution spécialisée internationale de l'Organisation des Nations unies

Pour préserver la biodiversité nationale, de nombreuses stratégies et actions ont été


mises en place :
De nombreuses stratégies ont été en effet mises en œuvre pour la conservation de la
biodiversité, parmi lesquelles 5 buts principales :

 Utiliser de façon durable les ressources biologiques


 Améliorer notre connaissance des écosystèmes et notre capacité de gérer les
ressources
 Promouvoir la sensibilisation à la nécessité de conserver la biodiversité et d'utiliser
de façon durable les ressources biologiques
 Établir des mesures incitatives et des lois pour favoriser la conservation de la
biodiversité et l'utilisation durable des ressources biologiques

A. La conservation de la biodiversité :

La conservation de la diversité biologique est le premier objectif de la CDB. Le maintien de


la diversité biologique et des services écologiques pour le bien-être de la société est donc
au cœur de cet axe stratégique de la SPANB.
Trois enjeux fondamentaux en découlent :
Le premier : concerne la préservation des espèces et de leur diversité génétique.
Le deuxième : porte sur la conservation des écosystèmes, notamment ceux qui fournissent
des services écologiques
Le troisième : vise la restauration et la récupération des services écologiques des
écosystèmes qui ont été perturbés.
Le but de cet axe c’est de Renforcer ou mettre en place les programmes adéquats pour la
conservation in situ et ex situ de la diversité génétique des plantes cultivées, des races
animales domestiques et sauvages, des microorganismes, ainsi que pour la conservation
des espèces forestières et d’autres espèces de la flore spontanée qui ont une valeur socio-
économique, parmi les Action préconisée dans cet axe :
Anticiper et s’adapter aux changements climatiques et gérer les risques liés aux incendies
et à la santé des forêts.
Créer des ceintures vertes et inciter à la reforestation et promotion de l’arbre dans les
terrains privés, par la distribution de plants.
Mettre en place un centre national spécialisé dans la gestion des risques climatiques liés
aux forêt : Un Centre national spécialisé dans la gestion des risques climatiques liés aux
forêts jouera un rôle prépondérant dans la gestion des risques climatiques liés aux forêts.

28
Les Parcs Nationaux du Maroc :
• Le Toubkal
• Le Tazzeka
• Le Souss Massa
• L’Iriki
• Al Hoceima
• Talassemtane
• Ifrane
• Haut Atlas Oriental

Quelques sites RAMSAR du Maroc :

• Lagune Sidi Boughaba (650 ha)


• Merza Zerga (7300 ha)
• Aguelman Afenourir (800 ha)
• Baie de Khnifiss (20000 ha)
• Zones humides de l’Oued El Maleh (1200 ha)
• Embouchure de la Moulouya (3000 ha)

Le Maroc a créé de nombreuses aires protégées continentales et marines, et a inscrit 20


sites d’intérêt écologique dans la liste Ramsar. À l’échelle mondiale, la première aire
protégée intercontinentale a été créé entre le Maroc et l’Espagne dans le cadre d’une
coopération bilatérale.

B. L’utilisation durable de la biodiversité et des ressources biologiques :

La SPANB vise également à réduire les pressions directes exercées sur la diversité
biologique et à en encourager l’utilisation durable, plusieurs actions préconisées dans cet
axe
Sur le plan halieutique :
- il s’agit d’élaborer des plans d’aménagement des stocks des poissons et d’invertébrés
marins les plus exploitées afin d’éviter leur effondrement
- Garantir une gestion durable des ressources marines et une réduction de l’empreinte
écologique exercée par l’élaboration d’une stratégie de développement des aires marines
protégées aux fins de pêche au Maroc et Renforcement -des mesures de contrôle pour lutter
contre la pêche non déclarée et non réglementée à travers la mise en place d’un système de
positionnement et de suivi continu des navires de pêche par satellite.
- Institutions/Entités impliquées : (DPM, INRH, ANDA ..)
-Un autre but principal de cet axe c’est de lutter contre les diverses formes de pollution, en
particulier celles ayant une incidence sur les composantes de la diversité biologique :
-Élaborer et vulgariser un guide de bonnes pratiques agricoles, orienté vers le respect de
la biodiversité
-Contrôler l’importation et l’utilisation des pesticides
-Dans le même axe stratégique est identifié un programme national de contrôle et de lutte
contre les espèces exotiques envahissantes, et d’un système d'évaluation et de gestion des
risques liés à l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM)
Les Action préconisée dans cet axe :

29
C. Améliorer, valoriser et partager les connaissances sur la biodiversité nationale :

Une meilleure connaissance de la diversité biologique et des services écologiques qu’elle


rend est essentielle pour mettre en œuvre les orientations nationales en matière de
diversité biologique. Cette connaissance est également une condition préalable à une prise
de décision éclairée. Cette priorité va d’ailleurs dans le sens des récentes avancées
institutionnelles sur la scène internationale qui confirment, avec la création de plate‐forme
intergouvernementale scientifique et politique sur la diversité biologique et les services
écologiques (IPBES), l’importance de fonder les décisions sur de solides connaissances
scientifiques. Ainsi, l’un des axes de la stratégie nationale est l’amélioration des
connaissances sur la biodiversité dans la mesure où, même si de nombreuses études
d’identification des composantes de la biodiversité nationale ont été élaborées, le
fonctionnement de ces composantes, en termes d’exigences écologiques, et l’identification
des habitats et espèces à conserver en priorité, notamment par le moyen de listes rouges.

D.Établir des mesures incitatives et des lois pour favoriser la conservation de la


biodiversité et l'utilisation durable des ressources biologiques :
Des agences spécialisées chargées de mettre en œuvre des programmes spécifiques ayant
rapport avec la mise à niveau environnementale du pays ont aussi été créées, parmi
lesquelles il y a lieu de citer :
• L’Agence de Développement Agricole (ADA) ;
• L’Office National pour la Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) chargé
d’appliquer la politique du gouvernement en matière de sécurité sanitaire des végétaux,
des animaux et des produits alimentaires ;
• L’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) ;
• Le Service de la Santé Publique et de la Surveillance Epidémiologique ;
• L’Agence Nationale pour la Valorisation des Plantes Aromatiques et Médicinales ;
• L’Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA).

Sur le plan juridique, des avancées ont été également enregistrées ces dernières années.
L’arsenal juridique national s’est enrichi de plusieurs lois, notamment les suivantes :
• La loi n° 22-07 relative aux aires protégées ;
• La Loi 29-05 relative à la conservation de la flore et de la faune sauvages et au contrôle
de leur commerce (CITES);
• La loi n° 77.15 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation,
de la commercialisation et de l’utilisation des sacs en matière plastique ;
• La loi-cadre portant Charte Nationale de l’Environnement et du Développement
Durable, CNEDD, adoptée en mars 2014
• La loi n° 15-12 relative à la prévention et à la lutte contre la pêche illicite, non déclarée
et non réglementée (INN)
• La loi 13-03 sur la protection de l’air et la loi n°28-00 sur les déchets.

30
CONCLUSION
La biodiversité ne peut cependant pas se réduire aux simples services écosystémiques
qu’elle rend pour satisfaire nos besoins, car cette approche tend à déboucher sur une
évaluation économique de la biodiversité dans une logique utilitariste, qui est en partie la
cause de son déclin. De plus, cette notion véhicule implicitement l’idée selon laquelle la
biodiversité est substituable dès lors que le service qu’elle rend est accessible par
d’autres moyens. Or, ce n’est pas le cas : la biodiversité est unique et irremplaçable est
essentielle pour l’existence humaine et sa bonne qualité de vie, si son déclin continue, les
conséquences iront donc bien au-delà q une simple perte de la nature. Et elles frapperont
encore plus durement les populations les plus vulnérable, Ce qui rend sa conservation un
but majeur pour l’Homme afin de garantir ses besoins, sa qualité de vie et même plus son
existence.

31
Bibliographie :
Living planet rapport (2020).
«4 éme Rapport sur l'Etat de l'Environnement du Maroc.» s.d.
Benard.F. La vie de la foret . septembre 2013.
Christian.L, Jean.C. biodiversité dynamique . 2001.
Cinquième rapport national sur la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité
Biologique. 23 MAI 2014.
«Cinquième rapport national sur la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité
Biologique.» 23 MAI 2014.
Degueldre.C. 52 gestes pour la biodiversité . 2009.
Eduard.P. Les incendies en foret . septembre 2016 .
«Stratégie et Plan d’Actions National.» 2014.

WEBOGRAPHIE :
https://www.geo.fr/environnement/les-especes-de-plantes-seteignent-a-un-rythme-
500-fois-plus-eleve-quelles-ne-devraient-196053

https://naturefrance.fr/sante-et-biodiversite

https://ec.europa.eu/environment/nature/info/pubs/docs/brochures/biodiversity_tips/f
r.pdf

http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/biodiversite/enseignement-de-la-
biodiversite/mises-au-
point/nivBiodiv
http://www.cef-cfr.ca/index.php?n=Membres.NicolasBelangerEnv6005Module5
https://www.natagriwal.be/fr/biodiversite-agriculture-forets/declin-biodiversite

https://www.conservation-nature.fr/ecologie/la-disparition-des-
plantes/#Bienfaits_des_plantes_pour_les_ecosystemes
https://www.especes-menacees.fr/ibis-chauve/
https://www.ofb.gouv.fr/la-biodiversite-lassurance-sante/biodiversite-degradee-
mauvaise-sante-assuree
BASES DE DONNEES CONSULTEES
-SCIENCE DIRECT
-GOOGLE SCHOLAR

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