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Chapitre 1

APPROXIMATION DE L’OPTIQUE
GÉOMÉTRIQUE

1.1 Notion du rayon lumineux


1.1.1 Généralités
! Les phénomènes de diffraction et les interférences montrent que la lumière est une onde
électromagnétique de longueur d’onde λ ∈ [400 nm, 700 nm] ( spectre visible )se propage dans
le vide à la vitesse c=3.108 m.s−1 .
! L’approximation de l’optique géométrique consiste à tendre la longueur d’onde λ vers
zéro (λ → 0) ; c’est à dire négliger les variations de l’amplitude de l’onde électromagnétique
sur une distance de l’ordre de la longueur d’onde λ , afin de négliger le phénomène de dif-
fraction.
! L’optique géométrique s’interesse à la formation de l’image par les instruments op-
tiques qui suggère l’existence du notion du rayon lumineux .
! Un milieu est dit transparent s’il laisse passer la lumière (eau , air, verre,...)
! Un milieu est dit homogène si toutes les propriétés physiques ( la masse volumique ,
l’indice de réfraction,...) sont les mêmes quels que soit le point M du milieu.
! Un milieu est dit isotrope si les propriétés physiques ne dépendent pas de la direction
(possède au moins localement une symétrie sphérique)
! Principe de propagation rectiligne de la lumière
Dans un milieu transparent homogène et isotrope la lumière se propage en ligne droite.
! l’ensemble des rayons lumineux constitue un faisceau lumineux qui peut avoir un fais-
ceau :

Cylindrique convergent divergent

1.1.2 Limite du modèle


La notion du rayon lumineux perd sa signification si les dimensions des ouvertures des
diaphragmes sont inférieurs devant la longueur d’onde λ.( voir TP-COURS )

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1.2 Réflexion et réfraction
La Réflexion et la réfraction sont régient par les lois de Descartes-Snell

1.2.1 Réflexion
Soit Σ une surface réfléchissante et SI un rayon incident.
– SI : rayon incident S N R
– IR : rayon réfléchi
– i : angle d’incidence r
i
– r : angle de réflexion
– I : point d’incidence
– IN : la normale
– SIN : plan d’incidence I Σ
Les lois de Descartes-Snell pour la réflexion sont :
♠ Le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence.
♠ L’angle d’incidence i est opposé à l’angle de réflexion r :

i = −r =⇒| i |= − | r |

Remarque- 1 Lorsque on tourne le miroir d’un angle α , le rayon réfléchi tourne d’un angle
de 2α

1.2.2 Réfraction
Soit Σ un dioptre (surface ) qui sépare deux milieux différents. On caractérise chaque
milieu par son indice de réfraction n définie par :
c
n= >1
v

avec c la vitesse de propagation de la lumière dans le vide et v la vitesse de propagation de


la lumière dans le milieu.
Exemples :
Milieu vide air(CNTP) eau Verre Verre à fort indice
n 1 1,00027 1,33 & 1,5 1,6! n !1,8

S N

i1
Milieu (1) : n1
I
Σ
Milieu (2) : n2
i2

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Les lois de Descartes-Snell pour la réfraction sont :
♠ Le rayon réfracté appartient au plan d’incidence.
♠ L’angle d’incidence i1 est égal à l’angle de réfraction i2 vérifie :

sin i1 n2
n1 sin i1 = n2 sin i2 =⇒ = = n2/1
sin i2 n1

n2/1 l’indice de réfraction relatif du milieu 2 par rapport au milieu 1.

Remarque- 2 Si i1 et i2 sont faibles alors la loi de Descartes-Snell devient n1 i1 = n2 i2 :


c’est la loi de Kepler

1.2.3 Étude de la réfraction


On a n1 sin i1 = n2 sin i2 =⇒ n1 cos i1 di1 = n2 cos i2 di2
di2 n1 cos i1
Donc = >0
di1 n2 cos i2
on conclut que i2 est une fonction croissante de i1 .

1.2.3.1 Cas n1 < n2 :

On dit dans ce cas que le milieu (2) est plus réfringeant que le milieu (1).
n1 n1
On a sin i2 = sin i1 et puisque < 1 alors sin i2 < sin i1 =⇒ i2 < i1
n2 n2
• Le rayon réfracté se rapproche de la normale.

Milieu (1) : n1 i1
S I Σ

Milieu (2) : n2 $

π
• Lorsque i1 croît de 0 à , i2 croît de 0 à $ : angle limite de réfraction ;avec
2

n1 n1
sin $ = =⇒ $ = arcsin
n2 n2

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π/2

1.2.3.2 Cas n1 > n2


dit dans ce cas que le milieu (1) est plus réfringeant que le milieu (2).
n1 n1
On a sin i2 = sin i1 et puisque > 1 alors sin i2 > sin i1 =⇒ i2 > i1
n2 n2
• Le rayon réfracté s’éloigne de la normale.

S N

Milieu (1) :n1 $


I R
Σ

Milieu (2) :n2 π


2

π
• Lorsque i2 croît de 0 à , i1 croît de 0 à $ : angle limite de réfraction ;avec
2
n2 n2
sin $ = =⇒ $ = arcsin
n1 n1
A.N : n2 = 1 ; $ = 42o n1 = 1, 5o
Remarque- 3 :
Si i1 > $ la loi de Descartes-Snell donne :
n1 n1 n1 n2
sin i2 = sin i1 > sin $ = × = 1 =⇒ sin i2 > 1 Impossible dans R
n2 n2 n2 n1
L’expérience montre que le rayon incident se réfléchit totalement : C’est la ré-
flexion totale
π/2

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1.2.4 Étude du prisme
On assimile la valeur de l’indice de l’air à 1
On considère un prisme isocèle,réalisé dans un milieu solide transparent d’in-
dice de réfraction n à mesurer, d’arête P et d’angle au sommet A. Ce prisme
est plongé dans l’air dont l’indice de réfraction est assimilé à l’unité. Un rayon
du «faisceau parallèle» incident contenu dans le plan de figure perpendiculaire
à l’arête P passant par un point B,arrivé au point I sur la face d’entrée du
prisme sous l’angle d’incidence i ; on s’intéresse, dans la suite, au cas où le
rayon émergent en I ( existe ; C est un point situé sur cet émergent.
Tous les angles sont définis sur la figure 1 ci-après. La convention de
signe, commune à tous ces angles, est la convention trigonométrique.
On notera que dans le cas particulier de figure proposé ci-dessous, les valeurs
des six angles A, i, i( , r, r( et D sont toutes comprises entre 0 et π/2 rad.

1.2.4.1 Formules générales

• La loi de réfraction aux points :


• I :sin i = n sin r
• I ( :n sin r( = sin i(
• Relation entre les angles A, r et r( :

A = r + r(

• La relation entre les angles D, i, i( et A

D = i + i( − A

Remarque : A est faible =⇒ r et r( de même i et i( sont faibles ce qui sim-


plifie les lois de D.S (lois de Kepler)i = nr et nr( = i( qu’on remplace dans
l’expression de D on trouve D = (n − 1)A
Commentaire :
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• D ne dépend pas de l’angle d’incidence
• Le rayon incident émerge en I ( ∀i(pas de limite inférieure)

1.2.4.2 Conditions d’émergence

Dans toute la suite , les angles ne sont pas nécessairement petits


devant 1rad

Pour que le rayon émergent existe , il est nécessaire que les deux conditions
suivantes soient satisfaites :
1
a) A < 2 arcsin( )
n
π ! ! 1 ""
b) im < i < avec sin im = n sin A − arcsin
2 n
En effet :
Conditions d’emergence avec $ l’angle limite c’est à dire sin $ = 1/n :
1
a) comme r < $ ainsi r( < $ alors A = r + r( < 2$ = 2 arcsin( )
n
b) On a : sin i = n sin r
• Réfraction en I =⇒ r < $ donc i < π/2
• Réfraction en I ( =⇒ r( < $ et comme r( = A − $ alors :
1
sin im = n sin(A − arcsin( ))
n

1.2.4.3 Minimum de déviation

Dans toute la suite, nous considérons que ces deux conditions sont
satisfaites et que par conséquent le rayon émergent existe toujours.
Montrons que :
dD cos i cos r(
=1−
di cos i( cos r
En effet :
dD di( dA di( di( dr( dr
(
D = i + i − A =⇒ =1+ − ; or =
di di di di ( dr( ( dr di (
dr cos i dA dr dr dr cos i
de même = ; = 0 =⇒ =− ; ( =
di n cos r di di( di di n cos r(
dD cos i cos r
on tire le résultat : =1−
di cos i( cos r
dD
Déduisons que : = 0 =⇒ (n2 − 1)(sin2 i − sin2 i( ) = 0
di
On enlève au carrée et on remplace cos2 x par 1 − sin2 x et on utilisant les lois
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de D.S en trouve le résultat.

dD
La déviation D est minimale si = 0 comme les angles sont tous positifs
di
et n > 1 alors sin2 i = sin2 i( =⇒ i = i(
L’expression de n en fonction de A et Dm
Loi de D.S enI donne
A + Dm
sin( )
n= 2
A
sin
2

L’allure de la courbe D = D(i)


D

Dm

i
im i=i'

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